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23 mai 2025
LE DG DU BOS-PSE SALUE L’APPORT DES DELIVERY UNITS
La coopération entre pays et organisations internationales dans l’utilisation des Delivery Units (DU) est en augmentation. Des leçons sont partagées, des bonnes pratiques sont diffusées et des collaborations transfrontalières sont encouragées.
La coopération entre pays et organisations internationales dans l’utilisation des Delivery Units (DU) est en augmentation. Des leçons sont partagées, des bonnes pratiques sont diffusées et des collaborations transfrontalières sont encouragées.
Les unités «Delivery Units» sont généralement des centres d’institutions gouvernementales qui suivent les progrès accomplis et renforcent la capacité des ministères, départements et agences afin de mettre en œuvre les priorités politiques. «L’avenir des DU est prometteur, avec un potentiel considérable pour contribuer à la réalisation d’objectifs ambitieux, de la lutte contre le changement climatique à la réduction des inégalités », a dit Ousseynou Kane, directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent, (BOS-PSE), ce 9 novembre.
M. Kane présidait la cérémonie d’ouverture, à Diamniadio, du Forum du Réseau africain des Delivery Units, en présence de représentants de 16 pays membres du réseau.
LE SÉNÉGAL FACE AUX RISQUES DE DESTABILISATION
Entre emprisonnement décrié de Sonko et imminence de la présidentielle de février 2024, plongée au coeur du sombre tableau d'un pays pouvant vaciller, malgré sa tradition démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
À moins de quatre mois de l'élection présidentielle sénégalaise prévue en février 2023, le climat politique est extrêmement tendu dans le pays. En cause, l'emprisonnement depuis juillet dernier de l'opposant Ousmane Sonko, principal rival du président Macky Sall, qui attise la colère d'une part croissante de la population.
Dans un article ce 9 novembre, le site d'information panafricain Le Temps Afrique dresse le tableau préoccupant d'un pays menacé par la déstabilisation. Entré en grève de la faim début octobre, Ousmane Sonko dénonce un "complot" ourdi contre sa candidature à la présidentielle. Il est soutenu dans sa démarche par ses partisans, qui n'excluent pas de recourir à l'armée pour "préserver la démocratie", à l'image des coups d'État militaires qui secouent actuellement plusieurs autres pays de la région.
Pourtant, la plupart des experts interrogés jugent peu probable le scénario d'un putsch au Sénégal. Le pays jouit en effet d'une tradition démocratique vieille de plus de 60 ans et d'une armée considérée comme républicaine. "Notre armée est fidèle à la Constitution", assure Alioune Tine, directeur du think tank sénégalais Africajom Center, cité par Le Temps Afrique.
Les confréries religieuses musulmanes, qui prônent historiquement la tolérance et le consensus, sont également vues comme un facteur de stabilité. "Elles agissent comme des digues contre le djihadisme", analyse le chercheur Thierno S.D. Niang.
Néanmoins, le média relève que "tous les ingrédients sont présents pour des troubles" dans le pays. D'autant que l'épreuve de force entre pouvoir et opposition se joue aussi devant la justice. Le 17 novembre prochain, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doit statuer sur l'éligibilité d'Ousmane Sonko à la présidentielle, dont le pouvoir cherche à l'écarter selon l'opposition.
"Quand l’État cesse d’être un État de droit, tout devient possible", alerte Habib Diop, cadre du parti d'Ousmane Sonko interrogé par Le Temps Afrique. Un avis partagé par Tidiane Sarr, autre responsable du Pastef, qui estime qu'"il y aura des manifestations" si Sonko "est empêché de se présenter". Dans ce cas, "l'armée devra alors se ranger du côté du peuple", dit-il.
Autant de propos qui traduisent la tension extrême dans laquelle est plongé le Sénégal, dont la stabilité pourrait vaciller si la justice n'arbitre pas rapidement – et de manière équitable – cette crise politique majeure. Le spectre de la déstabilisation plane sur ce pays longtemps considéré comme un îlot de démocratie en Afrique de l'Ouest.
UNE VIEILLE AFFAIRE RATTRAPE ALY NGOUILLE NDIAYE
Le Parquet de Szczecin, en Pologne, souhaite entendre Aly Ngouille Ndiaye dans une affaire de pot-de-vin. Ministre des Industries et des mines au moment des faits, le Parquet veut l’auditionner en qualité de témoin
Le Parquet de Szczecin, en Pologne, souhaite entendre Aly Ngouille Ndiaye dans une affaire de pot-de-vin. Ministre des Industries et des mines au moment des faits, le Parquet veut l’auditionner en qualité de témoin. Des soupçons de pot-de-vin pour une exploitation minière seraient à la base de l’enquête.
Le Parquet de Szczecin, en Pologne, souhaite entendre Aly Ngouille Ndiaye dans une affaire de pot-de-vin. En effet, une enquête est ouverte en Pologne sur des irrégularités concernant le contrat conclu par une société commerciale dau nom d’African Investment Group Société Anonyme (aussi connue comme Afrig) avec la société Aves Fze siégeant aux Emirats Arabes Unis dans la réalisation de ce contrat. Ces irrégularités auraient été commises contre Rafal Nawrot et d’autres. C’est du moins ce qui ressort de la traduction française d’un document rédigé en polonais par le procureur de Szczecin en question.
S’agissant des faits, selon la convocation du magistrat, en 2012, le Groupe Azoty Zaklady Chemicne Police, Société Anonyme a décidé d’investir au Sénégal dans le domaine de l’extraction des phosphates. Elle mandate le 05.06 2012, la société Dgg Eco, société à responsabilité limitée, représentée par Andrzej Gadzinski, pour conclure un contrat de vente avec les actionnaires d’African Investment Group, Société Anonyme. Le contrat concerne la vente des actions de ladite société à Dgg Eco contre le montant de 600 000 euros.
Le procureur polonais veut, à cet effet, identifier toutes les personnes au profit desquelles des fonds ont été transférés par African lnvestment Group Sa au profit de Aves Fze, afin de savoir s’il y a eu un blanchiment d’argent au Sénégal en relation avec les activités des suspects Krzysztof Jalosinski et Jan Putowski. C’est à cet effet que le procureur polonais avait émis son mandat en mai 2020, aux fins d’entendre Aly Ngouille Ndiaye comme témoin. Ce dernier était ministre de l’Industrie et des mines entre avril 2012 et septembre 2017. M. Aly Ngouille est concerné car il était en poste au moment où les faits ont été commis, entre 2013 et 2016. Ainsi, le Parquet polonais souhaite savoir si Aly Ngouille Ndiaye avait fait la connaissance des dénommés Jalosinski, Jan Putowski, Anna Podolak, Wojciech Naruc, Tomasz Janicki, tous de nationalité polonaise et, le cas échéant, dans quelles circonstances il a eu à les connaître.
Ce dossier qui date, selon le document venant de Pologne, de mai 2020, réapparaît «opportunément» au moment où Aly Ngouille Ndiaye a déclaré sa candidature à la Présidence pour succéder à son ancien allié Macky Sall, avec lequel il semble avoir coupé tous les liens depuis que ce dernier lui a préféré Amadou Ba.
Depuis son entrée au gouvernement, il a été plusieurs fois cité dans des affaires relatives à son passage au ministère de l’Energie et des mines, ainsi qu’à sa gestion de certains dossiers à l’Intérieur, qui avaient provoqué la colère des opposants. Les jours à venir diront ce qu’il en sera de cette nouvelle «affaire».
Aly Ngouille Ndiaye avait promis de réagir dans la soirée. Jusqu’à la fin du bouclage, cela n’a pas été le cas. Nos colonnes lui restent ouvertes…..
LA FERMETURE DE WALF TV ANNULÉE PAR LA COUR SUPRÊME
Dans un revers cinglant pour le gendarme de l'audiovisuel, la plus haute juridiction du pays, rétablit les droits de Walf TV illégalement baffoués
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
Le portail d'information en ligne emedia nous informe que l'affaire opposant le groupe de presse Walfadjri et le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) au sujet de la décision de fermeture de la chaîne Walf TV a connu son dénouement ce matin.
Lors d'une audience publique, la première chambre administrative de la Cour suprême, présidée par Abdoulaye Ndiaye, a annulé l'arrêt du CNRA ordonnant la suspension de la diffusion de Walf TV pour sept jours à partir du 10 février dernier.
Cette sanction du gendarme de l'audiovisuel s'expliquait par la couverture jugée "irresponsable" par le CNRA des manifestations à Mbacké le 10 février. La chaîne était accusée d'avoir diffusé "en boucle des images de violences exposant des adolescents, accompagnées de propos dangereux".
Selon la motivation de la Cour suprême citée par emedia, si les médias doivent préserver la paix, le CNRA ne pouvait prendre une telle mesure conservatoire sans mise en demeure préalable, en vertu de l'article 19.2 de la convention régissant Walf TV.
Cette décision de justice, rapportée par le site d'information en ligne emedia, vient mettre un terme définitif au bras de fer judiciaire qui opposait depuis plus d'un mois le CNRA et le groupe de presse Walfadjri.
ALIOU SALL REVENDIQUE FIÈREMENT SON LIEN AVEC MACKY SALL
L’ancien maire de Guédiawaye réaffirme sans détour sa dévotion envers son aîné Macky Sall, disant n'éprouver aucun regret d'être son petit frère et se plaçant toujours derrière lui sur l'échiquier politique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
Aliou Sall assume pleinement son statut de frère cadet du président de la République Macky Sall. Invité de l'émission "L'invité de MNF" sur la chaîne privée 7TV le week-end dernier, l'ancien maire de Guédiawaye a affirmé être "fier d'être le frère de Macky Sall, même si c'était à refaire".
Selon Aliou Sall, président du mouvement politique Renfort, les raisons de cette fierté sont doubles. "Quand je le voyais étudier, je le regardais et j'essayais de copier sur lui. C'était un élève brillant, en sciences également", a-t-il témoigné au sujet de son aîné. Il souligne également que dès son jeune âge, Macky Sall "commençait déjà à soutenir sa famille rien qu'avec sa bourse d'étudiant".
L'homme politique dit admirer le parcours de son frère, devenu président de la République en seulement trois ans dans l'opposition : "celui qui n'est pas fier d'être son frère a un vrai problème", a-t-il estimé. Aliou Sall rappelle par ailleurs que Macky Sall restera son "leader politique, tant qu'il sera dans les affaires politiques". Selon lui, "pour toujours, je serai derrière lui".
Ces déclarations sont le signe d'une loyauté sans faille d'Aliou Sall envers son frère aîné, dont il assume publiquement le lien familial selon les propos rapportés par la chaîne privée 7TV.
LA REPRISE DES COURS EN PRESENTIEL A L'UCAD
Le conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a décrété la reprise des cours en présentiel au plus tard le 30 novembre 2023.
Le conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a décrété la reprise des cours en présentiel au plus tard le 30 novembre 2023.
Une rencontre s’est tenue à cet effet, le mercredi 8 novembre. La rencontre, présidée par le Recteur Ahmadou Aly Mbaye, avait pour ordre du jour d’examiner le point relatif au calendrier universitaire. Ce, après avoir pris connaissance du rapport du Comité de sécurité de l’Université. Ainsi, le Conseil académique a pris deux décisions. La première décision est la finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat.
La seconde est «la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023», lit-on dans le communiqué de presse.
LE PRIX GONCOURT 2023 ATTRIBUE A JEAN-BAPTISTE ANDREA
Avec son quatrième roman, Jean-Baptiste Andrea a remporté le prix Goncourt 2023 au 14e tour du plus prestigieux des prix littéraires en France
Dans cette fresque romanesque de 590 pages, Jean-Baptiste Andrea partage avec nous la vie tumultueuse d’un artiste, né nain en France. Michelangelo Vitaliani, « Mimo », est le fils d’un sculpteur décédé pendant la Première Guerre mondiale, et envoyé par sa mère en Italie, sur le plateau de Pietra d’Alba, chez un oncle. Ce dernier, un sculpteur sans talent, exploite « Mimo » sans pitié. À cause de ses grandes capacités artistiques, Mimo se retrouve en charge de la rénovationr du château de la famille Orsini qui règne sur la région. Il y croise Viola, la fille unique de la famille régnante. Pour les deux enfants que tout sépare, c'est une rencontre décisive, existentielle. Un amour pur et inconditionnel prend naissance, en plein contraste avec la situation politique du pays, entre la montée du fascisme et l’arrivée au pouvoir de Mussolini.
Le mystère de la Pietà Vitaliani
« Le romanesque est l’ambition de ce livre », a avoué Jean-Baptiste Andrea lors de son passage dans l’émission Vous m’en direz des nouvelles. Les épreuves seront nombreuses pour Michelangelo Vitaliani et Viola Orsini pour résister aux appels de cette période sombre de l’histoire de l’Italie. Mutuellement, ils s’encouragent à déchiffrer le pouvoir fasciste et à faire rebondir la grandeur de l’âme humaine, malgré le monde qui va mal. Mimo se voit investi dans la plus grande œuvre de sa vie, sa mission ultime : « veiller sur elle », c’est-à-dire faire attention sur cette sculpture mystérieuse que le Vatican préfère cacher à cause de son impact imprévisible sur les spectateurs, avec des malaises, des propriétés mystérieuses voire maléfiques… C’est ainsi que Mimo se retrouve chez des frères pendant quarante ans, dans un lieu de reclus, une abbaye du Piémont, entouré du mystère de la Pietà Vitaliani sculptée jadis par lui-même.
De « Dead End » à « Veiller sur elle »
Né le 4 avril 1971 à Saint-Germain-en-Laye, dans une famille mêlant des origines italiennes, grecques, baléares et pied-noir d'Algérie, Jean-Baptiste Andrea grandit à Cannes, sur la Côte d’Azur, avant d’être diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. Longtemps scénariste et réalisateur pour des films en anglais, dont Dead End en 2003, Andrea publie son premier roman en 2017. Ma reine remporte le Prix du premier roman et le prix Femina des lycéens. Des diables et des saints, son troisième roman, reçoit en 2021 le Grand prix RTL-Lire et le prix Ouest-France/Étonnants Voyageurs. Avec son quatrième roman, Veiller sur elle, dont déjà plus de 50 000 exemplaires ont été vendus, l’écrivain tire donc son épingle du jeu de cette rentrée littéraire forte de 321 titres français. Et avec le bandeau rouge « Prix Goncourt », les chiffres de vente de Veiller sur elle devraient être multipliés par dix.
UN PAYS DEPOURVU DE CULTURE ENGENDRE DAVANTAGE DE FRUSTRATION ET DE DESESPOIR
L’écrivaine et romancière sénégalaise Mariétou Mbaye ‘’Ken Bugul’’ estime qu’un pays dépourvu de culture peut être confronté à »davantage de frustration, de mendicité identitaire et de désespoir »
Dakar, 9 nov (APS) – L’écrivaine et romancière sénégalaise Mariétou Mbaye ‘’Ken Bugul’’ estime qu’un pays dépourvu de culture peut être confronté à »davantage de frustration, de mendicité identitaire et de désespoir », ce qui peut mener à »la violence et à des risques inutiles voire à la perte » de vies humaines.
»Un pays dépourvu de culture engendre davantage de frustration, de mendicité identitaire et de désespoir, ce qui mène à la violence et à des risques inutiles voire à la perte de vie. C’est ce que nous voyons aujourd’hui, rien ne peut remédier à cela que la littérature et la culture en générale’’, a déclaré ’’Ken Bugul’’, marraine de la Journée internationale de l’écrivain africain célébrée du 7 au 11 novembre.
Au Sénégal, cette 31-ème édition est axée sur le thème ‘’Littérature et émigration’’.
Parmi toutes les solutions proposées pour résoudre la question de la migration de notre jeunesse Ken Bugul affirme que »rien ne surpasse la culture » parce qu’elle plonge ‘’ses racines dans les sens, les sensations et émotions, l’être humain a besoin plus de nourriture’’. Ken Bugul salue la pertinence du thème de cette journée dans le contexte actuel où plusieurs jeunes sénégalais périssent dans l’atlantique en tentant de rejoindre l’Europe et plaide pour cette jeunesse ‘’soif de culture’’.
‘’La migration est un instinct naturel par conséquent l’ouverture et l’adaptation sont essentielles’’, a fait valoir l’auteur du ‘’Trio bleu’’, le dernier roman de la romancière sur le sujet de l’émigration publié en 2022 par la maison d’édition ‘’Présence africaine’’. L’auteure rappelle la politique culturelle du président Léopold Sédar Senghor ‘’renommée et admirée’’ dans le monde et qui contribuait à la stabilité et à l’épanouissement de son peuple
‘’Les gens de ma génération n’éprouvaient pas le besoin de migrer. La littérature, la danse, la musique, la culture de manière générale renforcent notre ancrage dans une identité et un sentiment d’appartenance’’, a-t-elle souligné précisant que c’est la dynamique de l’enracinement et de l’ouverture qu’incarne la vision senghorienne de la civilisation de l’universel
La migration est perçue comme une problématique, déplore t-elle, dans un monde de repli sur soi, d’indifférence, de construction de mur de plus en plus haut, de montée du nationalisme alors que la migration est »le phénomène le plus naturel de la création ».
Pour Ken Bugul, toute vie nécessite une migration, ‘’l’être humain à l’instar de la plupart des mammifères vient de la migration des spermatozoïdes vers les ovaires. La race humaine actuelle découle de la migration’’. Ce phénomène est aussi valable pour la littérature qui encourage l’écrivain à être un migrant perpétuel de son temps, selon Ken Bugul.
De nombreuses œuvres traitent de la migration dans la littérature sénégalaise. On peut, entre autres, ‘’Douceur du bercail’’ d’Aminata Sow Fall, ‘’Le ventre de l’Atlantique’’ de Fatou Diome, ‘’3052’’ de Mamadou Dia de Gandiol, ‘’Mbëk mi’’ de Abass Ndione, ‘’Silence du cœur’’ de Mouhamed Mbougar Sarr et ‘’Le trio bleue’’ de Ken Bugul.
‘’L’écrivain doit faire voyager son imagination pour traverser les frontières, repousser les limites, briser les barrières à travers la créativité, explorer des mondes croiser et confronter des imaginaires d’ici et d’ailleurs, acquérir connaissance et savoir et tout cela passe par le livre qui devient un pays en soi »’, a soutenu L’écrivaine et romancière sénégalaise Mariétou Mbaye ‘’Ken Bugul’’.
LA CJRS DIT NON LA DESINFORMATION ET LA PROMOTION DE LA HAINE
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) envisage de mettre en place un dispositif chargé de lutter contre la désinformation et la ‘’promotion de la haine’’ dans l’espace public, a annoncé son président, Migui Marame Ndiaye.
Dakar, 9 nov (APS) – La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) envisage de mettre en place un dispositif chargé de lutter contre la désinformation et la ‘’promotion de la haine’’ dans l’espace public, a annoncé son président, Migui Marame Ndiaye.
‘’En tant que professionnels de l’information, nous avons le devoir de travailler à une meilleure prise en charge des véritables préoccupations de nos populations, afin de barrer la route aux marchands d’illusions [et aux] promoteurs de la haine’’, a dit Ndiaye lors d’un débat de la CJRS et de la fondation Konrad Adenauer, mercredi, à Dakar.
La matérialisation de cette initiative passera nécessairement par la diffusion d’une ‘’information juste, plurielle, fiable et crédible’’, a-t-il affirmé.
La Convention des jeunes reporters du Sénégal l’a déjà expérimentée lors des récentes violences politiques au Sénégal en publiant un bulletin destiné à traquer les fausses nouvelles et à donner la bonne information au public, a rappelé son président.
Avec l’élection présidentielle du 25 février 2024, les Sénégalais auront besoin d’informations exactes sur de nombreux sujets, selon Migui Marame Ndiaye.
‘’Le fait de ne pas satisfaire cette demande poussera les citoyens à recourir aux amateurs, qui sont souvent partisans, pour s’informer’’, a-t-il dit, signalant que ‘’le contexte préélectoral est marqué par une crise exacerbée en partie par les discours propagandistes et manipulateurs’’.
Dans une situation pareille, les journalistes doivent ‘’être les serviteurs de la vérité et de l’intérêt général’’, a ajouté le président de la CJRS.
Le directeur du bureau chargé de l’État de droit à la fondation Konrad Adenauer, Ingo Badoreck, a rappelé que la désinformation gagne du terrain à cause de ‘’la multiplication des moyens de diffusion’’, les médias sociaux notamment.
‘’Internet a rendu la production et la diffusion de fausses informations […] beaucoup plus faciles et moins coûteuses. Au même moment, il est devenu beaucoup plus difficile de distinguer les faits de la fiction’’, a souligné M. Badoreck.
Des programmes d’éducation aux médias doivent être diffusés et enseignés pour préparer le public aux fausses informations et l’aider à les distinguer des faits, a-t-il suggéré.
‘’L’État du Sénégal fait des efforts pour assainir le secteur de la presse’’, a reconnu Ingo Badoreck en donnant comme preuve de cette volonté le vote d’un code de la presse.
Il a invité les organes de régulation et d’autorégulation des médias à se doter de moyens suffisants pour la diffusion d’une information exacte.
KHALIFA SALL, LE PARI DU VÉTÉRAN DE L'OPPOSITION
À 68 ans et pour la première fois candidat à l'élection présidentielle, l'ancien maire de Dakar joue gros, conscient qu'un échec pourrait mettre un terme définitif à sa carrière politique entamée il y a près de 50 ans
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
À 68 ans, Khalifa Sall joue gros. Le vétéran de la politique sénégalaise dispute sa première et probablement dernière élection présidentielle en février prochain, avec la pression de devoir l'emporter. Candidat de la coalition d'opposition Taxawu Sénégal, comme le rapporte le média Jeune Afrique, l'ancien maire de Dakar mise sur son expérience après près de 50 ans de militantisme.
Pourtant, son parcours a été semé d'embûches. Maire emblématique de la capitale de 2009 à 2018, il avait dû démissionner après sa condamnation controversée pour détournement de fonds publics, écopant d'une peine de prison de 2017 à 2019. Un épisode ayant forgé son statut d'opposant au chef de l'État Macky Sall.
Aujourd'hui âgé de 68 ans, Sall se sait à l'aube de sa dernière campagne. Selon Jeune Afrique, il disputera sa "première et dernière" présidentielle. Un échec pourrait mettre un terme définitif à sa carrière politique, alors qu'il sera bientôt trop âgé pour se représenter.
Pourtant, comme l'a montré le récent "méga-meeting" de sa coalition Yewwi Askan Wi rapporté par le média, Sall peut compter sur des soutiens populaires nombreux, notamment dans sa ville de Dakar. Et l'ouverture du jeu électoral avec le retrait du président sortant Macky Sall lui offre une rare occasion.
À la fois challenger et vétéran expérimenté, Khalifa Sall mise sur ce rendez-vous à quitte ou double, que Jeune Afrique décrit comme son ultime chance de conquérir la magistrature suprême au Sénégal.