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23 mai 2025
FATICK, 122 LOCALITÉS SERONT ÉLECTRIFIÉES GRÂCE AU PADAES
Cent vingt-deux localités des départements de Fatick, Gossas et Foundiougne vont accéder à l’électricité grâce au Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (PADAES).
Fatick, 9 nov (APS) – Cent vingt-deux localités des départements de Fatick, Gossas et Foundiougne vont accéder à l’électricité grâce au Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (PADAES), a annoncé jeudi Ousmane Diallo, conseiller technique et superviseur de la Banque mondiale à la Société nationale d’électricité (Senelec).
« Au total, 122 localités seront électrifiées pour les trois départements de la région de Fatick. Le but est d’accroître de façon intensive le taux d’accès à l’électricité dans les zones déjà couvertes par le réseau de distribution « , a-t-il expliqué lors d’un Comité régional de développement.
Pour toutes ces localités ciblées, les travaux vont durer 24 mois, a-t-il précisé. Ces travaux ‘’porteront essentiellement sur » l’amélioration des niveaux de tension et de la qualité de service, mais aussi la densification et l’extension du réseau (…)’’, a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que l’objectif vise à ‘’donner l’accès à des ménages, postes de santé et établissements scolaires qui n’ont pas encore connu l’électricité ».
La densification et l’extension du réseau dans ces localités entrent dans le cadre de la mise en œuvre du PADAES, projet mis en place par l’Etat du Sénégal pour un accès universel à l’électricité d’ici à l’horizon 2025.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 93 milliards de francs CFA, le projet vise à électrifier 1.010 localités.
» (…) D’ici 2025, si on maintient le rythme aux côtés des autres projets en cours de réalisation, il y aura un taux de couverture très élevé », a estimé Ousmane Diallo.
LA SEMIG ET L’ARM SE DONNENT LA MAIN POUR CONSERVER LA PRODUCTION HORTICOLE NATIONALE
La SEMIG et l’ARM ont signé un accord de partenariat d’une durée de cinq ans en vue de la construction et de l’exploitation d’un hangar et d’une unité de stockage des récoltes d’oignon.
Diamniadio, 9 nov (APS) – La Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG) et l’Agence de régulation des marchés (ARM) ont signé un accord de partenariat d’une durée de cinq ans en vue de la construction et de l’exploitation d’un hangar et d’une unité de stockage des récoltes d’oignon, a constaté l’APS, jeudi, à Diamniadio (ouest).
‘’Cet accord entre nos deux structures couvre une période de cinq ans. C’est pour la construction et l’exploitation, par l’ARM, d’un hangar et d’une unité de stockage des récoltes d’oignon sur le terre-plein du marché d’intérêt national’’, a expliqué Fatoumata Niang Ba, la directrice générale de la SEMIG.
Les ouvrages attendus du partenariat vont contribuer à la conservation de l’oignon et, par voie de conséquence, à la souveraineté alimentaire du pays, selon Mme Ba.
‘’Nous sommes conscients que la complexité de la politique de souveraineté alimentaire exige des partenariats nouveaux et des approches novatrices’’, a-t-elle souligné lors de la signature de l’accord.
Ansoumane Sané, le directeur général de l’ARM, signale que le partenariat des deux structures publiques a été noué moins d’un trimestre après le ‘’dysfonctionnement’’ du marché des produits horticoles.
Cette distorsion découlait de perturbations du marché international et des changements climatiques, a-t-il dit, rappelant qu’elle a engendré un triplement du prix de l’oignon au Sénégal.
Pour éviter que cette situation survienne de nouveau, l’ARM et la SEMIG veulent s’atteler à la conservation de la production nationale d’oignon, ce produit horticole étant fortement consommé dans le pays.
Il est urgent de renforcer la production locale et d’investir massivement dans les infrastructures de stockage, pour assurer la souveraineté du Sénégal en produits horticoles, selon M. Sané.
La SEMIG peut aider à réduire les pertes de récoltes de l’horticulture sénégalaise, selon le directeur général de l’ARM.
Les pertes représentent 20 à 30 % de la production nationale, a-t-il dit.
Ansoumana Sané estime que le pays importe une grande quantité de produits horticoles à cause du manque d’infrastructures de stockage et de conservation.
LA RÉACTION DES "BAYE FALL" APRÈS LA MORT PAR BALLE D’UN DES LEURS
Ces derniers jours, Touba a été secoué par l’affaire du "Baye Fall" tué par balle. Ce jeudi, Sérigne Alune Ndam Fall, un des responsables des "Baye Fall" s’est exprimé sur la question.
Ces derniers jours, Touba a été secoué par l’affaire du "Baye Fall" tué par balle. Ce jeudi, Sérigne Alune Ndam Fall, un des responsables des "Baye Fall" investis de la mission d’appliquer les instructions de Serigne Mountakha à Touba, s’est exprimé sur la question.
«Nous sommes, aujourd’hui, plus que jamais focalisé sur le travail qui nous a été confié», a-t-il confié. «Au moment où je vous parle même certains de nos hommes sont sur le terrain. Et nous faisons le travail comme nous l’avait recommandé le Khalife, c’est-à-dire dans la sérénité et sans brutalité», dit-il.
Pour ce qui est de l’incident meurtrier de qui a pris la vie d’un Baye Fall, il explique : «Peut-être que certains ne veulent pas que les instructions du khalife soient matérialisé et ont une certaine posture. C’est peut-être ce qui a entrainé l’incident qui a eu lieu.»
Pour ce qui est de la suite des évènements, M. Fall indique qu’ils sont à l’écoute des autorités religieuses : «Le marabout nous a demandé de rester à l’écoute, c’est ce que nous faisons actuellement. C’est-à-dire rester à l’écoute de Serigne Amdy Fall qui, lui aussi, est à l’écoute de serigne Mountakha. Nous ferons ce qu’ils nous demanderons de faire», dit-il.
LIBERTÉ PROVISOIRE REJETÉE POUR HANNIBAL NDJIM
Placé sous mandat de dépôt en février dernier, dans le cadre de l’affaire Kopar Express, Hannibal Djim va devoir encore garder son mal en patience.
Placé sous mandat de dépôt en février dernier, dans le cadre de l’affaire Kopar Express, Hannibal Djim va devoir encore garder son mal en patience. En effet sa demande de liberté provisoire a été rejetée.
Selon Libération dans sa parution du jour le militant de l’ex Pastef s’est vu refuser sa liberté provisoire par le procureur et le juge en charge du dossier. Il s’agit du cinquième rejet pour ses avocats, renseigne le journal.
Hannibal Djim est poursuivi pour financement d’activités séditieuses et subversives, appel à l’insurrection, incitation à des actes de nature à troubler la sûreté de l’État et apologie de la violence.
EL HADJI MALICK SAGNE, L’INGÉNIEUR AGRONOME QUI TRANSFORME LE CACTUS EN BIOGAZ
Pour certains, il n’est rien d’autre qu’un arbre banal qui jonche le long de la plage. Pour d’autres, il est juste épineux sans saveur ni douceur. Mais lui l’adoube. Mieux, El Hadji Malick Sagne le transforme en énergie bio et en engrais
Pour certains, il n’est rien d’autre qu’un arbre banal qui jonche le long de la plage. Pour d’autres, il est juste épineux sans saveur ni douceur. Mais lui l’adoube. Mieux, El Hadji Malick Sagne le transforme en énergie bio et en engrais. Une initiative verte d’un jeune ingénieur sénégalais, militant des énergies renouvelables. Et ce, dans un contexte où le nord et le sud peinent à accorder leur violon à propos des énergies fossiles.
À l’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale de Bambey (ISRA), il suffit de dire son prénom, pour qu’on vous indique son lieu de prédilection. Un champ de cactus, clôturé par des branches d’arbres. A l’entrée un réservoir d’eau, à l’extrémité une bâche flottante à côté d’un tuyau relié à un sceau noir. Il s’agit là d’un laboratoire à ciel ouvert pour El Hadji Malick Sagne. Mais aujourd’hui, l’ingénieur en travaux agricoles semble dépassé la phase expérimentale. En cause : dans ce périmètre agricole jaillit de l’énergie bio. Et comment ? Muni de gangs en cuir de couleur rouge, en face d’un seau bleu, El Hadji Malick Sagne découpe les feuilles de cactus avec un couteau. « Ça devrait suffire ! » s’exclame-t-il avec le sourire. L’autre étape, moins épineuse, est aussi cruciale. À l’aide d’une broyeuse, il réduit la matière avant d’y ajouter de l’eau. Un mélange de « solution verte » pour lancer l’ultime phase. Le sceau bleu à la main droite, un autre rempli d’eau à la main gauche. Le jeune ingénieur, front en sueur, un chapeau-noir en cuir contre les rayons ardents du soleil, se dirige vers le dispositif de digesteur à bâche. « le digesteur, rempli de ce mélange cactus – eau, va nous permettre, après quelques heures, de produire du biogaz », explique El Hadji Malick Sagne. Une quête d’énergie verte dont l’origine repose sur sa terre natale.
Son village, la salinisation et l’expérience
La découverte « Cactus » de El Hadji Malick Sagne, n’est pas le fruit du hasard. Tout est parti d’une observation. « Le verger de notre village (Mbour) est affecté par la salinité. Les plantes mouraient. Face à cette situation en tant qu’agronome, j’étais, en permanence, à la recherche de solutions », raconte-t-il. « Un jour, de retour du sport, l’eau de la mer avait débordé à cause de la pluie. Et j’ai constaté que l’arbre (le cactus) résistait malgré la forte teneur en sel », ajoute l’ingénieur trentenaire. Une simple observation qui va s’avérer concluante. Le cactus résiste, s’adapte et protège les autres plantes qui parviennent à se développer. Pour percer les mystères de la plante, pour ne pas dire les épines, l’ingénieur fait des prélèvements. Pour démarrer, El Hadji Malick Sagne veut connaitre sa composition exacte. Une fois à l’ISRA, il lance une étude chimique. Débordant de curiosité scientifique, il enferme les échantillons dans des boîtes. Au bout de 24 heures, des éléments naturels promoteurs (glucides, eau… ) qui participent à la méthanisation s’y dégagent. Le mystère percé, l’enfant de Mbour est convaincu que « de la fermentation, jaillira la lumière ». Il voit juste puisque « la solution fermentée » remplie dans le sac de stockage et branché à un réchaud à gaz, produit du biogaz. Une découverte qui met sur orbite « Cactus-Innovation ». Objectif, au-delà du feu sans fumée, exposer les autres vertus cachées de la plante.
Le cactus, fertilisant et sécurisant
L’image repoussante qu’il renvoie à cause de ses épines, est trompeuse. En effet, le Cactus-raquette est non seulement source d’énergie, il est également un fertilisant. « Regardez, ce liquide issu de la production d’énergie, c’est du digestat ! », se réjouit El Malick Sagne.
Il affirme que des études scientifiques ont permis de prouver que chaque litre contient « 100 grammes d’azote, 200 grammes de phosphore et 500 grammes de patassium ». Des compositions qui lui permettent d’échapper aux engrais chimiques et de produire des légumes et fruits sans pesticides. Conséquence : le cactus permet de préserver ou restaurer le sol et de lutter contre le stress hydrique. « Il fait partie des plantes xérophytes », explique le pensionnaire de l’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale de Bambey. C’est-à-dire : « des plantes qui stockent de l’eau et au besoin peuvent alimenter les autres ». Tout ceci pour dire que ses éléments minéraux et organiques sont vecteurs d’autonomie agricole.
La plante reflète le modèle intégré tant vanté par les militants de l’environnement : une ferme, une énergie sans pollution et une récolte sans pesticide. S’y ajoute ses épines qui jouent un rôle de protection et de barrière. « Elles sont aussi efficaces contre les rongeurs » d’après lui. Il explique « qu’une fois la plante fixée, elle peut servir à limiter ses éléments nuisibles. »
Malgré toutes ses vertus mises en exergue, El Malick ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’ingénieur veut désormais contourner les épines. Il mène des recherches pour trouver une variété moins épineuse afin de faciliter la manipulation. Fort de son expérience, il a initié une association entre la variété locale et celle mexicaine ou marocaine. Autant de travaux et défis qui lui ont déjà valu quelques récompenses nationales et internationales. El Malick Sagne et Cactus-Innovation ont remporté l’édition 2023 de Falling Walls Lab Dakar. Une plateforme mondiale d’échanges scientifiques qui met en évidence des projets innovants. Et d’ailleurs, représentant du Sénégal lors de la finale mondiale du Falling Walls Lab, Elhadji Malick Sagne s’est encore illustré de la plus belle des manières. Le pensionnaire de l’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale vient de remporter à Berlin, en Allemagne, la catégorie talents émergents.
Toujours au plan international, « l’homo-cactus » comme le surnomment ces proches, a raflé la mise de l’innovation lors d’un concours organisé par l’entreprise Eiffage à Paris devant le Maroc, la France et d’autres pays. Des récompenses qui lui ont permis de moderniser son site de production de biogaz. Malgré ses succès, le jeune ingénieur a le triomphe modeste. Son vœu le plus cher : fournir de l’électricité à base de cactus aux zones les plus reculées du pays, pour rendre leur quotidien moins épineux.
LE CALENDRIER ÉLECTORAL CONNU
Les choses deviennent de plus en plus claires en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Les choses deviennent de plus en plus claires en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Election présidentielle de février 2024 au Sénégal
28 août 2023 : Début du parrainage
Du 11 au 26 décembre 2023 : Dépôt des candidatures
20 Janvier 2024 : Publication de la liste des candidats retenus
22 janvier 2024 : Désignation des plénipotentiaires au niveau des préfectures
25 février 2024 : Jour de l’élection présidentielle du Sénégal
MOUSSA DIOP ENTAME SA TOURNÉE POLITIQUE
Me Moussa Diop, président de la coalition And gor yi jotna a entamé sa tournée nationale par le département de Podor. À l’autre bout du département, Diaba Lidoubé, il est revenu sur ses ambitions pour le Sénégal.
Mercredi, Me Moussa Diop, président de la coalition And gor yi jotna a entamé sa tournée nationale par le département de Podor. À l’autre bout du département, Diaba Lidoubé, il est revenu sur ses ambitions pour le Sénégal notamment le Fouta. Le candidat porteur d’espoir comme il se nomme dit avoir donné un avant-gout de ses potentialités quand il était à la tête de la société de transport public Dakar dem dikk.
Vous êtes dans le département de Podor dans le cadre d’une tournée nationale, pouvez-vous nous rappeler l’objet de cette tournée et les différentes étapes ?
Nous sommes en période de parrainage citoyen et nous sommes partis au contact des populations pour respecter ce qu’exige la loi c’est-à-dire entre 0,6 et 0,8% du fichier électoral. Pour la première étape de la tournée, nous sommes à Diaba Lidoubé, une localité frontalière avec la région de Matam. Nous sommes dans le département de Podor pour quelques jours et après Diaba Lidoubé, nous serons à Galoya, Aéré Lao, dans l’Ile Amorphil, Podor bref, dans toutes les communes jusqu’à Fanaye. Après Podor, nous enchainerons avec Matam et les autres régions du Sénégal dans le cadre de la recherche de parrains et de contact avec les populations.
Ça débute apparemment bien. Les populations de Podor étaient pressées de me voir. En tant que candidat à l’élection présidentielle de 2024, il est de mon devoir de venir à la rencontre des populations et de leur dire les choses que j’ai faites. Et l’espoir est permis quand c’est celui qui a fait qui vous promet. Le Fouta a besoin d’avoir un de ses fils président de la République car, depuis 1960, ses cadres n’ont été que des wagons alors qu’on a besoin de locomotive. Moi je veux être président pour servir, être utile et avec le peu qu’on m’a confié, j’ai su montrer que je suis équitable.
On vous connait pour votre franc parler et une certaine rigueur, pensez-vous que les populations de Podor vont adhérer à ce type de discours et à cette façon de faire ?
Si, les populations veulent la rupture et du nouveau parce que j’ai traversé plusieurs localités du département de Podor et c’est la désolation. C’est mon franc-parler qui m’a valu mon limogeage à Dakar dem dikk où j’ai eu à faire de très bons résultats avec le transport interurbain. Et pour mon amour pour Podor qui n’est pas une région, j’ai créé la ligne « Yaa ngarta » qui a vraiment soulagé les populations qui m’ont remercié pour ça. On a besoin d’un changement de méthode. On m’a donné un seul poste de responsabilité et tout le Sénégal a connu Moussa Diop avec sa vigueur dans le travail qui a révolutionné cette compagnie de transport. Si on me donne en février 2024 les responsabilités de celui qui va segmenter le budget du Sénégal, il est évident que le Fouta ne sera pas derrière. Aux populations de voir si elles veulent la continuité de ce qui est là depuis 1960 ou quelque chose de nouveau. Mais du nouveau avec quelqu’un qui rassure.
En tant que candidat originaire de Podor est ce que vous êtes déjà prêt à arracher le titre foncier à Macky Sall pour devenir son nouveau propriétaire ?
Je suis le mieux placé aujourd’hui pour représenter les intérêts du Fouta et ce n’est pas seulement parce que je suis né ici. Le président du Sénégal doit être le président de tous les sénégalais, c’est pourquoi dans mon programme, il est mis qu’une fois président de la République, je ne serai plus chef de parti. Mais en tant que originaire du Fouta, quiconque est mieux placé que moi pour défendre les intérêts du Fouta. Le Fouta regorge de ministres, super ministres, directeurs généraux, mais qu’est-ce qu’ils ont fait pour le Fouta à part donner des tee-shirts, payer des bus pour y mettre des militants. En un temps record à Dakar dem dikk, j’ai eu à soulager les populations de leurs problèmes de transport en créant aussi des emplois dont de nombreux jeunes originaires du Fouta.
LA PÊCHE ILLÉGALE, L’UNE DES PRINCIPALES CAUSES DE LA DIMINUTION DES STOCKS HALIEUTIQUES
La pêche illégale non réglementée et non déclarée contribue fortement à la réduction des stocks halieutiques, a indiqué, jeudi, la diplomate américaine Tanya Renee Brothen.
Dakar, 9 nov (APS) – La pêche illégale non réglementée et non déclarée contribue fortement à la réduction des stocks halieutiques, a indiqué, jeudi, la diplomate américaine Tanya Renee Brothen.
‘’Elle est pour beaucoup dans la diminution des stocks halieutiques utiles pour la sécurité alimentaire’’, a dit Mme Brothen lors d’un entretien accordé à l’APS.
Au plan économique, relève-t-elle, la pêche illégale entraine d’importantes pertes économiques et prive les pays impactés de milliards de francs CFA de recettes.
Evoquant son impact environnemental, elle explique que les gens qui s’adonnent à cette activité ‘’endommagent aussi les fonds marins, et les ressources naturelles marines’’.
‘’Ils utilisent en général du matériel qui endommage l’écosystème marin, les récifs coralliens, et pollue les eaux avec des sachets plastiques’’, a-t-elle expliqué. La pêche illicite représente selon elle un danger pour les ressources naturelles marines.
Outre ses conséquences néfastes, la pêche illégale s’accompagne parfois d’un trafic de personnes et de travail forcé.
‘’Les individus qui s’adonnent à ces pratiques sont souvent impliqués dans des trafics de personnes, le travail forcé mal rémunéré et même dans d’autres activités illicites, comme le trafic de drogues’’, a-t-elle encore fait valoir.
Tanya Renee Brothen estime que ‘’la pêche illégale non réglementée est un problème interconnecté qu’on doit combattre ensemble’’.
Elle a réitéré la volonté des Etats-Unis de mettre leur expertise à la disposition du Sénégal et d’aider à élaborer une base de données des ressources naturelles marines, à travers l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Mme Brothen effectue une mission à Dakar en compagnie d’experts et de diplomates américains, pour lancer avec le Sénégal un programme conjoint de collaboration dans la lutte contre la pêche illégale non réglementée et non déclarée.
La mission du gouvernement américain séjourne au Sénégal du 5 au 10 novembre.
LE DG DU BOS-PSE SALUE L’APPORT DES DELIVERY UNITS
La coopération entre pays et organisations internationales dans l’utilisation des Delivery Units (DU) est en augmentation. Des leçons sont partagées, des bonnes pratiques sont diffusées et des collaborations transfrontalières sont encouragées.
La coopération entre pays et organisations internationales dans l’utilisation des Delivery Units (DU) est en augmentation. Des leçons sont partagées, des bonnes pratiques sont diffusées et des collaborations transfrontalières sont encouragées.
Les unités «Delivery Units» sont généralement des centres d’institutions gouvernementales qui suivent les progrès accomplis et renforcent la capacité des ministères, départements et agences afin de mettre en œuvre les priorités politiques. «L’avenir des DU est prometteur, avec un potentiel considérable pour contribuer à la réalisation d’objectifs ambitieux, de la lutte contre le changement climatique à la réduction des inégalités », a dit Ousseynou Kane, directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent, (BOS-PSE), ce 9 novembre.
M. Kane présidait la cérémonie d’ouverture, à Diamniadio, du Forum du Réseau africain des Delivery Units, en présence de représentants de 16 pays membres du réseau.
LE SÉNÉGAL FACE AUX RISQUES DE DESTABILISATION
Entre emprisonnement décrié de Sonko et imminence de la présidentielle de février 2024, plongée au coeur du sombre tableau d'un pays pouvant vaciller, malgré sa tradition démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
À moins de quatre mois de l'élection présidentielle sénégalaise prévue en février 2023, le climat politique est extrêmement tendu dans le pays. En cause, l'emprisonnement depuis juillet dernier de l'opposant Ousmane Sonko, principal rival du président Macky Sall, qui attise la colère d'une part croissante de la population.
Dans un article ce 9 novembre, le site d'information panafricain Le Temps Afrique dresse le tableau préoccupant d'un pays menacé par la déstabilisation. Entré en grève de la faim début octobre, Ousmane Sonko dénonce un "complot" ourdi contre sa candidature à la présidentielle. Il est soutenu dans sa démarche par ses partisans, qui n'excluent pas de recourir à l'armée pour "préserver la démocratie", à l'image des coups d'État militaires qui secouent actuellement plusieurs autres pays de la région.
Pourtant, la plupart des experts interrogés jugent peu probable le scénario d'un putsch au Sénégal. Le pays jouit en effet d'une tradition démocratique vieille de plus de 60 ans et d'une armée considérée comme républicaine. "Notre armée est fidèle à la Constitution", assure Alioune Tine, directeur du think tank sénégalais Africajom Center, cité par Le Temps Afrique.
Les confréries religieuses musulmanes, qui prônent historiquement la tolérance et le consensus, sont également vues comme un facteur de stabilité. "Elles agissent comme des digues contre le djihadisme", analyse le chercheur Thierno S.D. Niang.
Néanmoins, le média relève que "tous les ingrédients sont présents pour des troubles" dans le pays. D'autant que l'épreuve de force entre pouvoir et opposition se joue aussi devant la justice. Le 17 novembre prochain, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doit statuer sur l'éligibilité d'Ousmane Sonko à la présidentielle, dont le pouvoir cherche à l'écarter selon l'opposition.
"Quand l’État cesse d’être un État de droit, tout devient possible", alerte Habib Diop, cadre du parti d'Ousmane Sonko interrogé par Le Temps Afrique. Un avis partagé par Tidiane Sarr, autre responsable du Pastef, qui estime qu'"il y aura des manifestations" si Sonko "est empêché de se présenter". Dans ce cas, "l'armée devra alors se ranger du côté du peuple", dit-il.
Autant de propos qui traduisent la tension extrême dans laquelle est plongé le Sénégal, dont la stabilité pourrait vaciller si la justice n'arbitre pas rapidement – et de manière équitable – cette crise politique majeure. Le spectre de la déstabilisation plane sur ce pays longtemps considéré comme un îlot de démocratie en Afrique de l'Ouest.