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23 mai 2025
LE CONSEIL ACADEMIQUE ETUDIE LES «SCENARII DE REPRISE EN PRESENTIEL, AU PLUS TARD LE 30 NOVEMBRE»
Réuni avant-hier, mercredi 8 novembre, sous la présidence du Recteur Professeur Ahmadou Aly Mbaye, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a décidé de prolonger la date des cours en mode distanciel, informe un communiqué
Ceux qui réclamaient la réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), devront encore prendre leur mal en patience. Et pour cause, le Temple du savoir n’est pas encore prêt à rouvrir ses portes. Ou du moins au plus tard le 30 novembre «en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire». C’est ce qu’a fait savoir le Conseil académique de l’UCAD, dans une note rendue publique hier, jeudi 9 novembre.
Réuni avant-hier, mercredi 8 novembre, sous la présidence du Recteur Professeur Ahmadou Aly Mbaye, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a décidé de prolonger la date des cours en mode distanciel, informe un communiqué qui nous est parvenu hier, jeudi 9 novembre. Du coup, il a pris deux nouvelles décisions, «après avoir examiné le point relatif au calendrier universitaire et après avoir pris connaissance du rapport du Comité de sécurité ». Il s’agit d’abord de la «finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat », lit-on dans le document. La deuxième décision du Conseil académique de l’UCAD est «la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023 », rapporte la même source.
Rappelons que les autorités avaient décidé de la fermeture des universités au mois de juin dernier. Ce, après les violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Des bâtiments de l’université de Dakar et du matériel avaient été mis à sac et incendiés.
Cependant, depuis quelque temps, des voix se sont élevées pour exiger la réouverture des universités publiques. Lundi dernier, lors d’un sit-in, la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) Campus Dakar a fustigé la fermeture des universités et exigé la reprise «immédiate des cours en présentiel à l’UCAD » afin de « sauver » l’année académique 2022-2023. «Ça suffit, parce que, voilà cinq mois que l’UCAD est sortie de son sentier battu, l’enseignement en présentiel qui lui a valu sa place de première université francophone. Ça suffit, parce que, bien évidemment, ce temps de latence impacte négativement sur le quantum horaire et, par conséquent, sur la qualité de la formation. Ça suffit, parce qu’en cinq mois, nous avons noté l’atermoiement des autorités dans un dilatoire continu et savamment orchestré», avait soutenu la coordonnatrice de la section SAES du campus de Dakar, Fatou Seck Youm. Les étudiants réclament aussi la réouverture de l’UCAD.
UNE POUDRIÈRE
L'activité minière détruit insidieusement l'écosystème. Plus de la moitié des sites sont des bombes écologiques sans étude d'impact. L'or noir arrive et mettra le pays à genoux si rien n'est fait pour restaurer les terres ravagées
Il ressort d’une étude de la Direction des Mines que l’exploitation minière a des conséquences néfastes sur l’environnement. L’audit des plans de gestion environnementale (PGES) pour l’opérationnalisation du Fonds de réhabilitation des sites miniers et des carrières montre que beaucoup de carrières n’ont pas d’études d’impact environnemental. Pis, des plans de réhabilitation font aussi défaut.
Le Sénégal s’achemine vers une exploitation pétrolière et gazière qui aura, sans nul doute, des impacts négatifs sur l’environnement. D’ores et déjà, la Direction des Mines fait ressortir les conséquences de l’exploitation minière sur l’environnement. De l’audit des Plans de gestion environnementale (PGES) pour l’opérationnalisation du Fonds de réhabilitation des sites miniers et des carrières, il résulte que moins de la moitié des carrières a fait l’objet d’une étude d'Impact environnemental et social (EIES), soit 47% des projets de carrières, tandis que 44% de ces derniers ne disposent pas d’étude et 9% ont des EIES en cours (rapport non encore validé par l’administration environnementale).
Selon le document, pour les carrières n’ayant pas fait l’objet d’une EIE, il s’agit notamment de celles antérieures à la loi N°2001-01 du 15 janvier 2001, portant Code de l’Environnement qui exige la réalisation d’une étude d’impact environnemental avant la mise en œuvre. L’inexistence d’une EIES étant liée, selon le rapport, au manque d’informations des promoteurs sur l’obligation de réaliser, préalablement à toute activité, une étude d’impact environnemental.
Comme explications, l’étude fait ressortir que certains promoteurs ont plusieurs autres carrières appartenant au même titre et ils pensent qu’il suffit d’en faire l’étude d’une seule carrière pour couvrir l’ensemble du titre.
Pour les petites mines n’ayant pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, sept (7) se trouvent dans la région de Kédougou, deux (2) à Thiès, deux (2) autres à Matam dont l’une est à Ndendory. Une autre mine se trouve à Bakel, dans la région de Tambacounda. S’agissant des concessions minières qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, on les retrouve à Thiès : deux (2) dont l’une se trouve à Darou Khoudoss, l’autre à Thicky. Il y a aussi une installation dans la Falémé à Kédougou. Pour les carrières qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, plus de la trentaine se trouve dans la région de Thiès. Trois (3) sont dans la région de Tambacounda, à Koussanar. Bafoundou et Marougoukoto sont aussi concernés. A Kédougou, on en dénombre quatre (4) : Mako, IbelNdebou et Dimboli.
Dans la région de Dakar, Ndoukhoura Wolof accueille aussi une installation qui n’a pas fait l’objet d’une étude environnementale. A côté ily a des carrières dont les études d’impact environnementales sont en cours. On en retrouve trois (3) dans la région de Thiès. Elles sont à Thiés, Ngoundiane et Ndebou. Neuf (9) sont dans la région de Kédougou, à Tomboronkoto, Saraya, Wassadou et Mako. Ce qui est constant dans l’étude est que l’existence d’un plan d’impact environnemental ne garantit pas la disponibilité d’un plan de réhabilitation. 47% des carrières qui ont fait l’objet d’une EIES n’ont pas de plan de réhabilitation budgétisé. D’après le document, l’absence de plans de réhabilitation de certaines évaluations environnementales peut s’expliquer par le fait que l’élaboration d’un plan de réhabilitation au sein des rapports d’EIES est absente de la loi environnementale en vigueur. Toutefois, des efforts de réhabilitation sont entrepris par des compagnies.
A signaler que la réhabilitation des sites miniers, après exploitation, est une directive de la législation sénégalaise. Un Fonds de réhabilitation des sites miniers est instauré depuis 2003, mais il n’est pas fonctionnel car n’étant pas alimenté. L’alimentation de ce fonds a commencé ces dernières années. Et, pour le moment, c’est seulement 1,5 milliard qui a été mobilisé. Certains exploitants refusent de se soumettre à la loi, sous prétexte que leurs contrats n’intègrent pas cet aspect, car antérieurs à son instauration.