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23 mai 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
QUI ÊTES-VOUS DONC, MONSIEUR LE DGE, POUR REFUSER D’APPLIQUER LES DÉCISIONS ?
Voilà un Etat dit de droit où un fonctionnaire peut se permettre de faire la nique ou un pied de nez à une décision de justice et de tirer la langue à l’organe administratif chargé de superviser les élections
Question : Quel est le point commun entre l’affaire du présumé homosexuel dont le corps a été exhumé et brûlé vif à Kaolack et le refus par la Direction générale des Elections d’appliquer les différentes décisions ordonnant la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales ?
Certains me répondront sans doute que c’est le fait que le préfet de Kaolack, qui aurait dû prendre les dispositions idoines immédiatement pour empêcher cet autodafé de la honte, et le DGE dépendent tous du ministère de l’Intérieur. Peut-être mais ceux qui auront donné cette réponse seront passés à côté de la plaque. Car le point commun dans l’une et l’autre affaires c’est que, dans les deux cas, des gens se sont arrogés des pouvoirs d’autrui et ont prétendu ou prétendent appliquer les lois à leur manière.
Dans le cas du scandale qui s’est produit dans la capitale du Bassin arachidier, des individus illuminés ont prétendu décider à la place de Dieu qui était bon musulman et qui ne l’était pas. Et, par voie de conséquence, qui était digne d’aller au Paradis du Seigneur et qui, au contraire, méritait de brûler dans les flammes de la géhenne. Dans ce dernier cas, un avant-goût du brasier devait leur être donné sur cette terre des hommes où leur corps devait être carbonisé avant même de comparaître devant le tribunal des anges ! Les individus de Léona Niassène, dans la ville de Mame Coumba Bang, ont jugé, délibéré et décidé que le défunt Cheikh Fall, paix à son âme, n’avait même pas le droit de reposer pour l’éternité dans un cimetière pour musulmans. Mieux, ils ont aussitôt exécuté leur décision sans attendre le jugement de Dieu !
Le directeur général des Elections, qui n’est autre que le général de Police Thiendella Fall, lui, a décidé qu’Ousmane Sonko n’a pas le droit de recevoir des fiches de parrainage et a refusé d’en remettre à son mandataire. A en croire cet intrépide et arrogant fonctionnaire, le leader de Pastef ne figure pas sur les listes électorales et, par conséquent, ne peut pas aller à la conquête des parrainages qui sont une condition de la validation de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Or, là aussi, c’est le Conseil constitutionnel qui, de parla loi, a seul les prérogatives de déterminer qui remplit les conditions pour être candidat et qui ne lesremplit pas. Encore qu’à mon avis, l’opposant ne doive rien attendre de bon de ce Conseil-là… Donc ce n’est pas parce qu’on dispose de fiches de parrainages que l’on sera forcément dans les startingblocks le 25 février prochain. On nous objectera que le leader de Pastef a été condamné à deux reprises (par contumace dans l’une d’elles, une condamnation qui a sauté dès qu’il a été arrêté, une interpellation pour laquelle il doit dire merci à Antoine Félix Diome et Ismaïla Madior Fall ! Et une autre qui n’est pas encore définitive pour diffamation), ce qui a entraîné sa radiation des listes électorales. Certes, la Cour suprême a donné raison à la DGE dans son refus de remettre des fiches de parrainage au mandataire du leader de l’opposition emprisonné mais voilà : le président du tribunal d’instance de Ziguinchor a ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Il s’appelle Sabassy Faye, le magistrat sans peur et sans reproche qui a pris cette décision historique et qui nous rappelle le juge Epiphane Zoro Bi Ballo, qui, en délivrant un certificat de nationalité à Alassane Ouattara, alors accusé d’être un Burkinabé, lui avait permis de participer à l’élection présidentielle ivoirienne….et de la gagner ! Retour au Sénégal : la réintégration ordonnée par Sabassy Faye était d’application immédiate mais le tout-puissant Thiendella Fall, droit dans ses bottes, a renâclé avant de refuser de s’exécuter. Au motif, s’est-il permis d’interpréter, que l’Etat avait fait un recours ! Ah bon, doiton comprendre par là que les décisions de justice ne sont plus exécutoires dans ce pays dès lors qu’un recours et formulé contre elles !
Mais il y a mieux : saisie par les avocats de l’opposant, la Commission électorale nationale autonome, chargée par la loi de piloter tout le processus électoral, a elle aussi enjoint la DGE de réinscrire Ousmane Sonko sur les listes électorales. Nouveau refus de la DGE. Oh, nous savons bien qu’un tel refus, il n’a pas pu le prendre sur sa propre casquette de général de police et a sans doute dû recevoir des ordres pour ne pas s’exécuter. Il n’empêche, voilà un Etat dit de droit où un fonctionnaire peut se permettre de faire la nique ou un pied de nez à une décision de justice et de tirer la langue à l’organe administratif chargé de superviser les élections. Les avocats d’Ousmane Sonko peuvent toujours courir et saisir, comme ils l’ont fait, la Cour de justice de la Cedeao car même si cette dernière leur donne raison, le Gouvernement leur opposera sa souveraineté pour refuser de s’exécuter.
Car qu’il soit bien entendu que la seule demande que l’Etat du Sénégal est disposée à recevoir de cette Cedeao, c’est celle d’envoyer ses soldats faire la guerre. Dans ce cas, c’est sans protestation ni murmures que nos « Diambars » seront mobilisés pour aller faire le coup de feu ! Hors ce cas, le Sénégal n’a aucun ordre à recevoir de la CEDEAO ! Et pourtant même au Niger, pays quand même pas aussi démocratique que le nôtre, l’opposant Hama Amadou, jeté en prison pour une rocambolesque affaire de « trafic de bébés », avait été autorisé à participer à l’élection présidentielle. Il avait réussi l’exploit de se qualifier pour le second tour ! Au Sénégal craint-on qu’Ousmane Sonko mette KO dès le premier tour le candidat du président Macky Sall ? On n’ose pas le croire !
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » écrivait Jean de la Fontaine dans sa fable « Les animaux malades de la peste ». Dans notre pays, c’est plutôt selon qu’on appartienne à la majorité présidentielle ou à l’opposition que lesjugements de cour lavent plus blanc que la lessive Omo ou sont implacables. Demandez donc à ce pauvre Papito Kara ! Ce ping-pong Tribunal d’instance de Ziguinchor-DEG-CENA-DGE nousrappelle cette blague d’un médecin arrivé sur le théâtre d’un grave accident de la route, qui examine les nombreux corps allongés sur le bas côté et qui, à l’arrivée des gendarmes, les informe, péremptoire : ils sont tous morts, hélas. Ce qu’entendant, un des blessés s’écrie : « au secours, je suis encore vivant ! » Alors le médecin, imperturbable : « taisez-vous, Monsieur, je connais mon métier, vous êtes tous morts ! »
Appliquée à notre charmant pays et ce feuilleton interminable de l’éligibilité de Sonko, Thiendella Fall pourraitse permettre de balancer avec superbe aussi bien au juge de Ziguinchor qu’à la CENA (pourtant dirigée par un éminent magistrat) : « taisez-vous, ignorants, je connais mon droit ! » Et l’on viendra nous dire après cela que l’Etat de droit n’est pas une réalité au Sénégal du président Macky Sall…
KEEMTAAN GI - A PAPITOT ET A TOUS LES NAUFRAGES DE CE PAYS
C’est terrible ce qui se passe dans une indifférence généralisée dans ce pays situé à la pointe occidentale du continent. Pendant que le Chef inaugure et que son candidat est en précampagne, dansant avec des militants, un drame se joue sous leurs yeux sans que cela les contrarie. Ce qui aurait pu leur ôter le sourire semble au contraire les transporter de béatitude. Ils sont en campagne et leurs gens dans une compétition de celui qui aura le plus grand nombre de parrainages. Des documents qu’ils présentent à travers un grand tapage médiatique sans aucune pudeur. Le drame de ces milliers de jeunes qui fuient le pays par airs et mers doit interpeller nos consciences. Ces migrants qui fuient notre pays par milliers sont de toutes les catégories socio-professionnelles dont des étudiants. Hier, trois pensionnaires de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar — un établissement dont les portes sont fermées depuis quatre mois — ont péri en mer. Il est arrivé un moment où se taire, c’est être complice d’un crime. Ces jeunes fuient un pays où ils se disent persécutés et où leur existence est hypothéquée. La seule alternative qui s’offre à eux, c’est le chômage ou la prison. Ils fuient par milliers, vidant des zones côtières de leurs populations ou rendant des familles orphelines. A l’image de la demoiselle Falla Fleur, ils sont des centaines de jeunes en prison pour des légèretés. La « Une » d’un journal, détournée, un « emoji », un post partagé, un commentaire jugé subversif. Autant dire tous en prison pour leurs opinions qui ne plaisent pas au pouvoir. Mais leur plus grand crime, c’est surtout d’être sympathisants ou militants du parti Pastef. Hier, les Sénégalais ont été affectés, que dis-je accablés, par la mort du jeune Papitot Kara. Une histoire qui vous fend le cœur et montre combien un pouvoir, peu inspiré mais animé d’un esprit de vengeance, peut broyer sa jeunesse. C’est la vie d’un jeune qui aimait les réseaux sociaux où, dans la bonne humeur, il faisait des satires ou parodies de revue de presse. Il faisait partie d’une bande de joyeux drilles qui s’ennuyaient dans un pays où trouver un travail constitue le parcours du combattant. Ils ont donc eu l’idée de « détourner » des unes de journaux. Rien de bien méchant ailleurs mais un « crime » aux yeux de nos policiers, gendarmes et juges. Papitot a été ainsi emprisonné pendant six mois (eh oui, juste pour ce motif bénin !) avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Face à une telle injustice et surtout que sa liberté était aléatoire, il s’est embarqué pour l’Espagne. Dans la pirogue de fortune qui devait les transporter vers l’eldorado, sa courte vie s’est arrêtée avec celle de cinq autres migrants. La seule chose que son Etat a faite pour lui de son vivant, ça a été de le jeter en prison ! Par dizaines, des jeunes gens et filles meurent bêtement face au silence méprisant d’un Etat dont le PM a déserté son cabinet depuis deux semaines pour une tournée dite économique dans des zones où, justement, l’économie est inexistante. KACCOOR BI - LE TEMOIN
CONFLIT DE VOISINAGE AU POINT E CROISADE CONTRE IBRAHIMA GUEYE « REAL ESTATE »
Si le procureur de la République, le gouverneur de Dakar ou le maire de Fann/Point n’interviennent pas dans ce conflit de voisinage au Point E à Dakar (Rue de Thiès angle 41), la situation risque de dégénérer ! Car riverains, jeunes du quartier et vigiles cherchent les voies et moyens pour régler à leur « manière » le différend les opposant au richissime homme d’affaires Ibrahima Guèye, propriétaire de la Société Real Estate. Dans la plainte déposée devant le Tribunal des référés par le collectif des habitants dirigé par Mamadou Almamy Wane, le nommé Ibrahima Guèye « Real Estate » alias Guèye Gre est accusé d’avoir creusé sur son immeuble des trous d’égout dont les eaux usées se déversent sur la ruelle. De même que l’installation de caméras de surveillance dirigées vers des voisins de nature à porter atteinte à l’intimité de leur vie privée etc. Face à ces désagréments, les voisins sont obligés d’emprunter d’autres ruelles leur permettant d’avoir accès à toutes les commodités hygiéniques et sécuritaires. Il est vrai que l’affaire a été évoquée par le juge des référés et renvoyée à plusieurs reprises. Justement cette lenteur judiciaire a accentué davantage la tension sociale entre le collectif des habitants et leur voisin Ibrahima Guèye « Real Estate ». Malheureusement au Sénégal, le respect et le bon sens ne sont plus le socle de bon voisinage. Et surtout quand on se croit financièrement puissant tout en oubliant les recommandations et l’importance que donne Le Tout Puissant Allah en matière de bon voisinage. Une chose est sûre pour « Le Témoin » quotidien, la justice populaire ou la justice divine sur terre commence là où se termine le droit à l’impunité.
AFFAIRE DU CORPS DETERRE ET BRULE À KAOLACK LE NOMBRE D’ARRESTATIONS MONTE A 13
La vaste traque lancée par le Procureur de Kaolack dans l’affaire du présumé homosexuel Cheikh Fall a abouti à l’arrestation de nouvelles personnes soupçonnées d’avoir participé à la profanation di corps du présumé homosexuel Cheikh Fall. Quatre individus avaient été interpelés au lendemain des faits mais le nombre de personnes sur lesquelles la Police de Kaolack a mis le grappin se monte désormais à 13. Nos sources indiquent que lors des manifestations contre l’inhumation du corps de Cheikh Fall dans sa demeure, des manifestants avaient mis le feu au domicile du présumé homosexuel et à d’autres maisons. Deux personnes avaient été arrêtées en flagrant délit. 5 autres ont été arrêtées par la Police pour participation à une manifestation non autorisée notamment la manifestation de soutien à un individu interpellé dans le cadre de l’enquête ouverte sur cette affaire. Ce qui porte à 13 le nombre de personnes arrêtées dans l’affaire de l’exhumation et de l’incinération du corps du présumé homosexuel.
NDIAGA SYLLA EXPERT ELECTORAL «LA CENA PEUT FAIRE INJONCTION A LA DGE»
L’expert électoral Ndiaga Sylla ne comprend pas l’attitude de la Direction générale des Elections qui refuse toujours de remettre au président de Pastef ses fiches de parrainage. « La décision de la CENA me paraît conforme à sa mission et à ses compétences mais aussi elle se fonde sur des dispositions du code électoral. L’article L.13 du code électoral énonce clairement qu’il revient à la CENA de veiller à ce que la loi soit bien appliquée par les autorités administratives, les candidats et les citoyens. De ce point de vue, à la suite de l’ordonnance rendue par le juge du tribunal d’Instance de Ziguinchor il était normal que face au refus de la DGE de réintégrer Monsieur Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui remettre ses fiches de parrainage que la CENA soit saisie. A partir de ce moment la CENA peut user de ses pouvoirs pour faire injonction à la DGE en rapport avec les services concernés particulièrement la DAF pour d’abord la réintégration de Ousmane Sonko et dans un deuxième temps de lui remettre les fiches de parrainage ainsi que la clé USB » souligne Ndiaga Sylla dans une note publiée sur cette affaire. L’expert électoral ajoute que « La DGE a fait savoir qu’il y a un contentieux pendant devant la justice. Mais en l’absence d’une décision de la Cour suprême c’est l’ordonnance du juge rendue dans le cadre du contentieux sur la révision des listes électorales qui s’applique. Donc il revient à l’Administration électorale de s’aligner. Nous attendons puisque la Cena, au-delà de son pouvoir d’injonction, a aussi un pouvoir de substitution et de désistement qui ont été bien rappelés à la CENA par les conseillers de Monsieur Ousmane Sonko dans leur requête ».
VALDIODIO NDIAYE MEMBRE DE LA SOCIETE CIVILE «LE MINISTRE DE L’INTERIEUR DOIT FAIRE FAIRE UNE INJONCTION A LA DGE POUR LA REINTEGRATION DE SONKO SUR LES LISTES»
Restons toujours à cette injonction de la CENA à la DGE pour dire que, d’après Valdiodio Ndiaye, membre éminent de la Société civile, Ousmane Sonko doit être réintégré dans le fichier électoral. « Les avocats de Ousmane Sonko se sont adressés à la CENA conformément aux dispositions légales du code électoral. Nous savons tous que la CENA a un rôle de supervision et à la limite même de substitution des institutions en charge d’organiser les élections notamment la DGE. Donc la CENA a fait une injonction assez courtoise d’ailleurs à la DGE. Maintenant si la DGE ne s’exécute pas, il est logique et normal que la CENA se substitue à elle pour rétablir Monsieur Ousmane Sonko dans ses droits. La CENA a ce pouvoir » souligne Valdiodio Ndiaye. Poursuivant, Valdiodio Ndiaye estime qu’« en réalité il revient à la DAF de réintégrer Monsieur Ousmane Sonko sur injonction du ministère de l’Intérieur dès l’instant que c’est elle qui gère le fichier électoral. Je pense qu’il faut une démarche claire et coordonnée puisqu’un Etat est seul et indivisible. Sonko doit être rétabli dans ses droits pour que l’on puisse être en conformité avec la loi. L’ordonnance du juge de Ziguinchor à été remis au ministère de l’Intérieur qui doit donner des injonctions à la DAF pour qu’il réintègre Monsieur Ousmane Sonko dans le fichier. C’est aussi simple que ça » conclut le membre de la société civile.
ALIOUNE TINE «LA DGE EST DISQUALIFIEE EN REFUSANT L’INJONCTION DE LA CENA»
Pour fini avec le feuilleton DGE/CENA, mentionnons le de piment d’Alioune Tine. Selon le patron d’Afrikajom Center, « La Direction Générale des Elections (DGE) qui refuse de respecter la Décision du juge et l’injonction de la Commission Electorale Autonome (CNA), une régulation et un arbitrage du processus électoral impuissants à faire respecter la loi électorale par l’administration. Le Directeur Général des Elections est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections. Ces incidents ne sont pas mineurs pour un enjeu électoral aussi important que l’élection présidentielle. Il faut éviter des conséquences imprévisibles de cette attitude sur la Campagne électorale, sur le scrutin ou la situation post-électorale ». « Si les normes juridiques et les décisions des institutions de régulation des élections ne sont pas respectées par l’administration, cela met en risque la régularité et la transparence du processus électoral. C’est une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel. Depuis la découverte du pétrole et du gaz nous assistons à la dégradation de la démocratie, de l’Etat de droit, et surtout la crise de l’élection, de la gouvernance et de la sécurité, le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Il faut absolument que les acteurs politiques et de la société civile s’engagent dans un dialogue pour trouver un consensus pour un processus électoral crédible, transparent et inclusif. Car objectivement cette résistance de la DGE donne à voir une volonté d’exclure coûte que coûte Ousmane Sonko de la présidentielle, donc de rejeter toute décision juridique ou de la Cena susceptible de restaurer son éligibilité. Nous devons absolument éviter que le Sénégal connaisse la rupture démocratique connue dans certains pays de la sous/région. Car tous les ingrédients qui ont fait basculer certains ces pays s’accumulent, arrestations et détentions, transgression des lois par l’administration, exclusion arbitraire d’un candidat sérieux de l’opposition à l’élection présidentielle. Il faut s’arrêter et dialoguer, ce forcing nous mène droit au mur » recommande Alioune Tine.
FORÊT CLASSEE DE THIES RISQUES D’AFFRONTEMENTS ENTRE ELEVEURS ET PROMOTEURS PRIVES
Éleveurs et agriculteurs des communes de Keur Mousseu, Fandène, Notto Diobass et Pout, se sont retrouvés, hier, au cours d’un sit-in, pour dénoncer l’accaparement, par des promoteurs privés, des terres qui constituaient leur zone de pâturage dans la forêt classée de Thiès. Issa Kâ, le secrétaire général du collectif des éleveurs et autres impactés de ladite forêt, alerte sur des « risques d’affrontements entre éleveurs et promoteurs privés dans cette forêt classée », dont, signale-t-il, « une bonne partie a été déclassée et des centaines d’hectares attribués à de tierces individus au grand préjudice des agro pasteurs ».
DAKAR RENOUE AVEC LES AGRESSIONS, ALERTE AUX FS
L’alerte est lancée à travers les réseaux sociaux. Les agressions ont repris de fort belle manière à Dakar. « Chères populations de Dakar, le phénomène des agressions à mains armées et en groupe ont repris. Le Pont 92, certains quartiers de Guédiawaye, la Route nationale vers Croisement Cambérène et autres constituent les zones à éviter au maximum à certaines heures. Elle s constituent les zones de prédilection des agresseurs » indique une alerte partagée à travers la toile. « Veillez sur vos sacs à mains, sacs à dos, aux portes des voitures et aux motocyclistes. Ils sont dangereux et pour la plupart des jeunes âgés entre 15 à 20 ans en groupe. Nous nous confions aux Forces de sécurité, maissurtout appelons nos compatriotes à prendre toutes les dispositions ».