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5 mai 2025
L'OMS VALIDE UNE AUTRE VACCIN CONTRE LE PALU
L'Organisation Mondiale de la Santé autorise un deuxième vaccin contre le paludisme, à destination des enfants. Le R21-Matrix-M est désormais validé par l'OMS.
En 2021, le paludisme avait tué plus de 600 000 personnes dans le monde. L'Afrique concentre l'énorme majorité des cas et parmi les victimes sur le continent, ce sont les enfants de moins de cinq ans qui sont particulièrement touchés. C'est pour cette raison que depuis des années, les efforts se sont concentrés sur le développement d'un vaccin pédiatrique.
Le patron de l’OMS, le Dr Tedros, ne cachait pas sa joie au moment d’annoncer la validation du vaccin R21/Matrix-M. « Depuis l’an 2000, le nombre de morts du paludisme a chuté de plus de 50 %. Et nous avons réussi à éliminer la maladie dans de nombreux endroits sur la planète. Mais depuis, nous stagnons. Moi-même, en tant qu’ancien chercheur sur le sujet, j’ai rêvé du jour où nous aurions un vaccin sûr et efficace contre la maladie. Et bien aujourd’hui, nous en avons deux. »
Après le RTS-S recommandé il y a deux ans, c'est donc le R21-Matrix-M qui reçoit le label de l'OMS ce mardi, avec 77% d'efficacité avérée selon les études. Sur le papier, cela peut changer la donne face à la maladie.
Le premier vaccin autorisé a en effet fait ses preuves, avec une efficacité similaire. L'OMS a observé une diminution importante des formes graves et mortelles du paludisme là où il est administré. Mais la demande dépasse aujourd'hui largement l'offre.
D'où l'intérêt de mettre un second produit à disposition. Tout l'enjeu repose désormais sur son accessibilité. Il avait déjà été autorisé dans trois pays : au Ghana, au Nigeria, et au Burkina Faso. Cette recommandation de l'Organisation mondiale de la santé devrait donc faciliter sa large diffusion.
D'autant que la capacité de production pour ce second vaccin est importante. GSK, qui fabrique le RTS-S, compte livrer 18 millions de doses à 12 pays africains d’ici 2025. Le R21/Matrix-M, lui, a l’avantage d’être développé par le Serum Institute of India. Le plus grand fabricant de vaccins au monde. 100 millions de doses devraient sortir des usines indiennes chaque année.
MARCHÉ DE DUP-UTÉS
Macky out, Sonko aussi presque. Mais ils restent les deux maîtres du jeu. 5 candidats issus de l’ex Pastef pour ne pas être surpris. A l’Assemblée aussi la campagne bat son plein. Des députés attendent des enveloppes.
Ce parrainage ! Macky va partir, mais il joue le « thioky fin » avec Sonko. Bouffer Pastef comme une pastèque. Pour le parrainage, le mot d’ordre qui fait désordre est : « Retirez vos fiches, sauf lui ! » Il ne veut même pas laisser l’homme au massage aux mains des « sages ».
Macky out, Sonko aussi presque. Mais ils restent les deux maîtres du jeu. 5 candidats issus de l’ex Pastef pour ne pas être surpris. A l’Assemblée aussi la campagne bat son plein. Des députés attendent des enveloppes. Mais c’est de l’argent jeté par la fenêtre puisqu’ils ont déjà parrainé. C’est un marché de dupes chez les députés.
EMEDIASN
CANCER DE SEIN, UN LONG CHEMIN VERS LA GUÉRISON
À l’occasion de l’octobre rose, plusieurs campagnes de sensibilisation contre le cancer du sein sont organisées partout dans le monde. Le Sénégal, pays dans lequel le taux de mortalité de la maladie est encore considérable, est loin d’être en reste
À l’occasion de l’octobre rose, plusieurs campagnes de sensibilisation contre le cancer du sein sont organisées partout dans le monde. Le Sénégal, notamment, pays dans lequel le taux de mortalité de la maladie est encore considérable, est loin d’être en reste.
En effet, malgré la gratuité de la chimiothérapie, 70% des patients atteints de cancer du sein décèdent. Selon les associations de lutte contre le cancer, la cause de cette mortalité est à rechercher dans le dépistage tardif de la maladie.
Un dépistage tardif qui lui, s’explique par un coût élevé selon beaucoup de femmes. Avec des revenus moyens, débourser près de 60 000 francs Cfa pour un dépistage relève d’un gros sacrifice. Pour certaines, le dépistage n’est possible que grâce à l’aide d’associations ou lors du mois d’octobre rose.
Mame Diarra Kébé, présidente de l’association « Cancer du sein au Sénégal », confie à Rfi, à l’occasion de la journée de sensibilisation organisée ce 1er octobre à la place du souvenir africain, que la gratuité de la chimiothérapie est bien, mais elle reste insuffisante. Et la prise en charge médicale fait défaut dans les régions. L’équipe médicale qualifiée ainsi que le matériel nécessaire à la prise en charge des malades sont aussi insuffisants.
À ce jour, le nombre de mammographies réalisées sur le territoire sénégalais reste à
déterminer. Mais on compte chaque année près de 1800 nouveaux cas de cancer du sein dans le pays. C’est le deuxième cancer le plus courant après celui du col de l’utérus.
La Ligue sénégalaise contre le cancer du sein a permis à plus de 3500 femmes, dans plusieurs localités du pays de se faire dépister, selon son rapport de 2020.
L’association est reconnue pour son engagement dans la lutte contre le cancer par
l’organisation de téléthons pour les malades et la prise en charge du financement de leurs frais médicaux. Elle bénéficie du soutien du gouvernement ainsi que de plusieurs organisations et entreprises nationales et internationales.
La mammographie est cruciale pour prévenir la maladie, mais son coût est un obstacle au Sénégal pour les patients.
LE COACH MALICK DAF RETOURNE AU JARAAF DE DAKAR
Le Jaraaf de Dakar a nommé le technicien sénégalais Malick Daf comme nouvel entraîneur du club, a annoncé le club, dans un communiqué. Cinq ans après, l’entraîneur de 55 ans revient au Jaraaf.
Le Jaraaf de Dakar a nommé le technicien sénégalais Malick Daf comme nouvel entraîneur du club, a annoncé le club, dans un communiqué.
Cinq ans après, l’entraîneur de 55 ans revient au Jaraaf.
Vainqueur du championnat national de football avec le club basé à la Médina en 2018, il était resté à la tête de l’équipe de 2016 à 2021, avant de s’engager avec la sélection nationale des moins de 20 ans, en 2022.
Il a remporté le titre de champion d’Afrique, en 2023 avec l’équipe nationale U20.
Il a récemment dirigé, avec Pape Thiaw, l’équipe A’ du Sénégal qui affrontait, celle du Rwanda, à l’occasion de la sixième et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023 (1-1).
Maick Daf remplace à la tête du Jaraaf, Abdoulaye Gueye.
Gueye qui avait remplacé Youssouf Dabo, a remporté la Coupe du Sénégal 2023 avec Jaraaf.
PRÉSIDENTIELLE 2024, LA LISTE DES CANDIDATS EXPLOSE EN 24 HEURES
Les opérations de mise à disposition des formulaires de recueil de signatures pour les candidats à la prochaine présidentielle, se poursuivent. Le nombre de candidats à la candidature pour la prochaine présidentielle est passé à 190, au lundi 2 octobre.
Les opérations de mise à disposition des formulaires de recueil de signatures pour les candidats à la prochaine présidentielle, se poursuivent.
Le nombre de candidats à la candidature pour la prochaine présidentielle est passé à 190, au lundi 2 octobre. Les potentiels prétendants qui, à cette date, ont retiré les formulaires de parrainage à la Direction générale des élections (DGE). De 126 la veille, le total des attributaires de fiches a grossi de 64 aspirants, passant ainsi à 190.
Anta Babacar Ngom a ouvert le bal des retraits de formulaires de parrainages, ce lundi, tandis qu’un certain Ibrahima Diaw, le 64e, a bouclé la boucle. Le journal précise que les mandataires de ces derniers n’ont pas précisé sous quelle forme de bannière (parti, coalition ou indépendant) leurs champions iraient à la présidentielle. Ils ne sont pas les seuls dans ce cas.
Trois catégories de candidats
Les 190 candidats à la candidature ayant retiré les formulaires de parrainages peuvent être répartis en trois groupes. Il y a ceux qui ont précisé s’ils y vont sous la bannière d’un parti ou d’une coalition; ils sont à ce jour au nombre de 27. Le deuxième groupe (159) est composé de ceux qui n’ont pas fait la précision. La troisième est composé des indépendants (4).
Sur les 190 candidats à la candidature, au 2 octobre, quatre se sont déclarés indépendants. Il s’agit des nommés Vieux Thiane, Ibrahima Mboup, Ababacar Mboup et Birame Ndong.
PAR Farid Bathily
L'EX-PRODIGE DES CRYPTOMONNAIES, SAM BANKMAN-FRIED SUR LE BANC DES ACCUSÉS
L’entrepreneur américain, accusé d’avoir orchestré l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire, doit répondre de sept chefs d’accusation, notamment de fraude et de blanchiment d'argent
Sam Bankman-Fried, ex-PDG de FTX, société d’échange de cryptoactifs, comparaîtra ce mardi 3 octobre 2023 dans un tribunal de Manhattan pour répondre à de multiples accusations fédérales de fraude, qui pourraient lui valoir plus de 100 ans de prison.
Le procès, annoncé comme l’un des plus médiatisés des dernières décennies aux États-Unis, met en lumière le rôle controversé de FTX. Les actions de cette plateforme, autrefois célébrée comme une success-story du secteur des monnaies numériques, auraient contribué à des pertes s’élevant à plus de 8 milliards de dollars pour des centaines de clients internationaux.
Son fondateur, Sam Bankman-Fried, également connu sous le nom de SBF, est identifié comme le principal responsable de ce que John Ray III, chargé du recouvrement et actuel dirigeant de FTX, a qualifié de "plus grand désastre financier de l’histoire".
Dossier à charge
La déclaration de faillite de FTX fait état de fonds de clients gérés de manière inappropriée, avec une comptabilité quasi inexistante et le consentement d’un conseil d’administration ayant peu de contrôle sur le PDG.
Cette gestion laxiste aurait permis à SBF d’utiliser les fonds de l’entreprise impunément, que ce soit pour des contributions politiques (notamment à la campagne de Biden en 2020), l’achat de propriétés luxueuses, ou des investissements en capital-risque.
L’homme, âgé de 31 ans, plaide non coupable, affirmant que ses actes à la tête de FTX avaient reçu l'approbation préalable d’avocats de la société. Cependant, le dossier de l’accusation, fort de plus de 1 000 pièces à conviction dont de nombreux messages et documents numériques, est également appuyé par les témoignages d’anciens collaborateurs.
Sous étroite surveillance
Trois d’entre eux se sont retournés contre Bankman-Fried, dont la liberté conditionnelle a été révoquée en août 2023 pour subornation de témoins. Le procès va bien au-delà de la chute spectaculaire en novembre 2022 de celui qui fut autrefois surnommé le roi des cryptomonnaies, après une ascension tout aussi fulgurante trois ans plus tôt.
Selon de nombreux critiques, cette affaire serait le reflet d’un secteur des cryptomonnaies non régulé et sujet à de graves dérives.
En réponse, les autorités américaines et internationales ont renforcé la surveillance de cette industrie, connue pour sa grande volatilité, compromettant ainsi les efforts de ceux qui y voient une alternative crédible aux systèmes financiers traditionnels.
MBEKHEUL PEUL A LOUGA, UN VILLAGE TRÈS CÉLÈBRE GRACE A SON BAOBAB
Le village de Mbékheul Peul, situé dans l’arrondissement de Sakal, doit sa célébrité à un baobab auquel on prête de nombreux pouvoirs dont celui de guérir les malades.
Louga, 3 oct(APS) – Le village de Mbékheul Peul, situé dans l’arrondissement de Sakal, doit sa célébrité à un baobab auquel on prête de nombreux pouvoirs dont celui de guérir les malades.
Du fait de cette réputation, des parents de déficients mentaux y emmènent souvent leurs enfants dans l’espoir d’une guérison. D’autres personnes s’y rendent dans l’espoir de guérir de certaines pathologies.
Le secret de cet arbre mystique, hérité du fondateur du village, Hamady Kâ, est transmis de père en fils. Il est aujourd’hui détenu par l’actuel marabout et chef du village, Ahmadou Kâ.
»Le baobab a toujours été le lieu où toutes les prières se faisaient depuis nos ancêtres. Il s’agissait de traiter pour l’essentiel des personnes atteintes de déficience mentale ou de solliciter des prières pour des personnes confrontées à des difficultés’’, déclare Ahmadou Kâ, plus connu sous le nom de Baïdy Kâ.
A première vue, difficile de croire qu’il y a dans ce village, un arbre dont aucun génie ne résiste à la puissance mystique. Le fait est que, selon la tradition locale, cet arbre renferme beaucoup de mystères, assure le dépositaire du secret.
Le marabout demeure convaincu que ‘’toute personne atteinte de démence, une fois acheminée sous le baobab, même si elle est très agitée, va s’endormir immédiatement, ou se calmer’’, le temps qu’il lui administre un traitement.
Le village, rappelle-t-il, a été fondé par son arrière-grand-père, Hamady Kâ, qui ‘’était un homme religieux’’. Après lui, son fils aîné Al Hassane, et plus tard son père, Alpha Djiby Kâ ont repris les rênes.
Il dit recevoir quotidiennement des malades mentaux et d’autres personnes pour diverses sollicitations, de manière à perpétuer cette tradition léguée par ses ancêtres, et qui fait la particularité du village.
Occupé à l’origine par la seule famille de Hamady Kâ, Mbékheul Peul a fini d’être un lieu d’habitation très prisés par des habitants des villages riverains, du fait de la popularité dont jouit son fondateur. La localité est devenue au fil du temps, un ‘’melting-pot’’, où convergent différentes ethnies, une situation qui n’altère en rien ses fondements et sa hiérarchie traditionnelle.
On y accède par une piste latéritique longue d’une quinzaine de kilomètres. Dès son arrivée à la lisière du village, le visiteur se rend vite compte que Mbékheul Peul est un village traditionnel, du fait de son décor et de ses habitations.
»L’histoire de la localité est intimement liée à ce baobab mythique implanté au milieu de la concession familiale’’, explique le chef religieux de Mbékheul Peul. Cet arbre a été planté ici par le fondateur du village, Hamady Kâ, qui en avait fait un lieu de recueillement et de prières, a-t-il ajouté.
A la question de savoir si ce baobab renferme un mystère, le chef du village répond : ‘’Je n’en sais pas plus que vous’’.
»Mes parents m’ont laissé un héritage et des formules de prières que j’applique à la lettre. Et je ne saurais dire un mot sur les fondements de ce mystère que mon père et moi avons trouvé comme tel’’, fait-il savoir.
Toutefois, le marabout se dit préoccupé par la sauvegarde de cet héritage et souhaite surtout veiller sur le baobab qui est à la limite la ‘’carte d’identité’’ du village de Mbékheul Peul.
MULTIPLE PHOTOS
MATAM AMBITIONNE DE FORMER DES CHAMPIONS POUR LES JOJ 2026
La Ligue régionale d’athlétisme de Matam (nord) ambitionne de former des athlètes pouvant représenter cette région au Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2026 prévus à Dakar, a-t-on appris de son président, Papa Isma Bâ.
Matam, 3 oct (APS) – La Ligue régionale d’athlétisme de Matam (nord) ambitionne de former des athlètes pouvant représenter cette région au Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2026 prévus à Dakar, a-t-on appris de son président, Papa Isma Bâ.
»Nous avons comme ambition d’avoir des champions issus de la région qui vont participer aux JOJ de 2026, à Dakar. Entre autres objectifs, la Ligue souhaite avoir un centre de formation et organiser des sessions de renforcement pour les athlètes de la région de Matam », a-t-il dit au cours d’un entretien avec l’APS.
La région de Matam ne comptant que six clubs, dont Renaissance de Tantadji, Oxygène du Fouta et Académie des Sports, « au début, il était un peu difficile de retrouver des athlètes dans les différentes localités [de la région] à cause d’un problème de licence ».
»Il faut noter que les athlètes qui forment ces clubs viennent des villages et villes de la région, notamment Ourossogui, Sinthiou Bamambé, Kanel, Hamady Ounaré, Ogo, Odobéré, Boyinadji, Danthiady, Diamel, Thiarène, Sinthiane et Sinthiou Garba », expliqué M. Bâ.
Depuis la mise en place de son nouveau bureau, en janvier 2022, la Ligue régionale d’athlétisme de Matam a organisé plusieurs activités, dont un cross de masse qui n’a pas pu se tenir cette année faute de moyens, a-t-il souligné.
Une compétition sur piste a été organisée au stade régional de Matam, avec la participation de beaucoup d’élèves, »en vue de cibler des jeunes pouvant prendre part aux prochaines JOJ ».
Il a rappelé que des athlètes de la région avaient participé aux championnats nationaux d’athlétisme tenus à Dakar et à l’issue desquels ils ont décroché deux médailles, dont une en or et une argent (hauteur et longueur) dans les catégories des moins de 18 et moins de 20 ans.
»Nous rencontrons pas mal de difficultés dues au manque de moyens et de matériel. Nous collaborons aussi avec les paramilitaires qui sont en service dans la région », a laissé entendre M. Bâ.
RENTRÉE UNIVERSITAIRE : L'UCAD TOUJOURS EN ATTENTE
Alors que les étudiants de Ziguinchor et de Saint-Louis ont la possibilité de reprendre leurs activités pédagogiques, l'UCAD, située à Dakar, reste fermée malgré les multiples appels à sa réouverture
Après une fermeture prolongée des campus universitaires au Sénégal, les étudiants de l'université de Ziguinchor et de Saint-Louis se préparent à retrouver les bancs de l'université cette semaine. Cependant, la situation demeure incertaine pour les étudiants de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD), qui attendent avec impatience la réouverture de leur campus.
Depuis juin 2023, les universités sénégalaises ont été confrontées à des émeutes et à des manifestations de l'opposition, entraînant la fermeture des campus pendant quatre mois. Alors que les étudiants de Ziguinchor et de Saint-Louis ont la possibilité de reprendre leurs activités pédagogiques, l'UCAD, située à Dakar, reste fermée malgré les multiples appels à sa réouverture.
Sur la page Facebook de l'UCAD, les étudiants expriment leur frustration et exigent la réouverture immédiate de leur université. Chaque publication est accompagnée de commentaires réclamant l'ouverture de l'UCAD dès le mois d'octobre. Les étudiants soulignent que l'enseignement à distance ne permet pas de mener à bien les examens ou les travaux pratiques, mettant ainsi en péril la validation de leur formation.
Ndoye Ibrahima, membre du collectif des amicales des étudiants de l'UCAD, déclare à RFI que la fermeture prolongée du campus universitaire est inacceptable. Il affirme que les activités politiques des politiciens ne devraient pas entraver les activités pédagogiques des étudiants et des professeurs. Selon lui, il est essentiel de revenir à la réalité et de permettre aux étudiants de poursuivre leurs études normalement.
Le principal syndicat universitaire, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur, soutient également la reprise des enseignements en présentiel dans toutes les universités publiques du pays. Dans un communiqué, le syndicat souligne l'importance de garantir des conditions optimales pour les examens et les travaux pratiques, ce qui n'est pas possible avec l'enseignement à distance.
Alors que les universités de Ziguinchor et de Saint-Louis ont déjà rouvert leurs portes, les étudiants de l'UCAD de Dakar attendent toujours une décision. Le conseil académique de l'université Cheikh-Anta-Diop se réunira ce vendredi 6 octobre pour déterminer si les campus universitaires de la capitale peuvent être rouverts.
Le campus de l'UCAD accueille actuellement 93 000 étudiants et constitue un lieu de vie pour entre 30 000 et 40 000 personnes. La décision qui sera prise lors de la réunion du conseil académique aura un impact considérable sur la vie étudiante et l'achèvement des programmes d'études. Les étudiants de l'UCAD espèrent que la réouverture sera annoncée afin qu'ils puissent reprendre leurs études et poursuivre leur formation académique sans plus de retard.
A SAINT-LOUIS, ‘’GOUYE SEEDDËLE’’, LE PASSAGE OBLIGE DES CIRCONCIS
A Saint-Louis, ‘’Gouye Seeddële’’ est le nom d’un mythique baobab qui a marqué des générations de la vielle ville, où tous les circoncis se pressaient pour un rituel qui a traversé les âges.
Saint-Louis, 3 oct (APS) – A Saint-Louis, ‘’Gouye Seeddële’’ est le nom d’un mythique baobab qui a marqué des générations de la vielle ville, où tous les circoncis se pressaient pour un rituel qui a traversé les âges.
Cet arbre se dressait ‘’majestueusement’’ entre la voie ferrée et la route nationale, à quelque quatre kilomètres du centre-ville de Saint-Louis.
La tradition rapporte que les initiés devaient enfoncer un clou et planter un couteau sur l’arbre, un geste considéré comme un acte de bravoure. Aujourd’hui à sa place trône un arbre planté par les membres de l’association éponyme soucieuse de préserver ce patrimoine culturel de Ndar nom wolof de Saint-Louis.
Comme le génie tutélaire du fleuve ‘’Mame Coumba Bang’’ ou ‘’Reukeul mba ma reuk’’ qui était selon la légende populaire un ‘’djinn’’ (génie) qui apparaissait la nuit pour faire la fête aux noctambules dans les rues, ‘’Gouye Seeddële’’ fait partie des mythes de Saint-Louis.
Thiamba Seck, un observateur de la vielle ville renseigne que »ce baobab sacré se situait à l’entrée de la ville de Saint-Louis en venant de Dakar et il est connu par tous les Saint-louisiens toutes générations confondues qui ont eu à subir la circoncision ».
Parlant de cet arbre mythique dans son essai »L’imaginaire saint-louisiens, ‘’Doomou Ndar’’ à l’épreuve du temps », le philosophe Alpha Amadou Sy fait référence à ce baobab. »Cet arbre imposant a été pendant plusieurs décennies, le point de convergence de milliers de circoncis avec tout ce que cela charriait comme émotion et stress », lit-on dans cet ouvrage.
»Avant il était éloigné de la ville », souligne M. Seck dont les propos ont été renforcés par le doyen Doudou Baye Guèye qui dans un documentaire de la TFM affirme que fort des confidences de l’historien Pr Bouba Diop, »Gouye Seeddële’’ se situait aux limites de la ville de Saint-Louis ».
Le doyen Guèye indique qu’il »était le lieu de séparation de Cheikh Ahmadou Bamba et de son ami Diakha Cissé qui le raccompagnait » lors du séjour du guide des mourides à Saint-Louis.
Il symbolisait un lieu lointain et on disait que la personne venait de ‘’Gouye Seeddële ». Selon Thiamba Seck, »quand les gens s’y rendaient, c’est comme s’ils effectuaient un voyage et ils s’armaient de provisions ».
Arrivés sur les lieux, ils enfonçaient un clou sur l’arbre et y écrivaient leur nom ou un signe. Ils déposaient aussi une paire de chaussures ou un autre objet au pied de l’arbre, rappelle-t-il. Pour expliquer ce geste, il cite l’adage wolof ‘’ragal dou diam gouye », selon lequel ‘’une personne couarde ne peut pas planter un couteau sur un baobab ».
Se souvenant de ce rituel auquel bon nombre de saint-louisiens ont sacrifié, l’ancien député libéral note que »lorsqu’ils allaient vers ce baobab en cours de route quand ils urinaient ils pointaient leur couteau sur le sol pour se protéger de l’esprit maléfique tout en sollicitant une rapide guérison ».
Il signale que »tous ceux qui ont sacrifié à ce rituel ont bravé la peur et la douleur ».
Différentes sources sur le déracinement du baobab
»Malheureusement ce baobab s’est affaissé durant l’hivernage de 1986 quand la route Dakar-Saint-Louis devait être réalisée, ses racines ayant été affectées par les engins qui débroussailler la voie », renseigne Thiamba Seck. Mais d’autres sources évoquent les conséquences de la furie d’un violent vent pour évoquer le déracinement de ce baobab mythique
»Déraciné par un violent orage en 1986, le reste de l’arbre a été laissé à la merci des bûcherons et des badauds. Or, on aurait pu en récupérer le résidu et le conserver au Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS), en prenant le soin de consigner sur papier et sur film son histoire », se désole Alpha Amadou Sy.
»En plus des Saint-louisiens qui pourraient y retrouver un pan de leur enfance, ces archives auraient une portée indéniable pour s’adonner à une sorte de sociologie de la circoncision dans cette ville du Nord », estime le philosophe dans son essai publié aux éditions Harmattan en France.
Il pense qu »’à travers les générations qui se sont adonnées à ce rituel autour de »Gouye Seeddële », une différenciation progressive se lisait au niveau de l’âge où les enfants subissaient cette douloureuse épreuve’’.
»On sait que les générations les plus anciennes n’entraient dans la +case des hommes+ que vers 20 ans. De ce fait, les circoncis n’y sortaient que pour faire le deuil de leur adolescence en se mariant quelques temps après’’, ajoute-t-il.
Pour ressusciter le baobab, une association d’intellectuels saint-louisiens d’ici et d’ailleurs dirigée par le neveu de Me Lamine Guèye, le premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant, mène quelques activités socio-économiques et culturelles.
Mais ‘’Gouye Seeddële’’, selon plusieurs témoignages, a beaucoup perdu de son histoire et de son prestige et la jeune génération ignore ce point de l’histoire de la vieille ville pourtant si attachée à sa tradition.