SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 octobre 2025
MACKY SALL À L’INVESTITURE DE FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI
Le président Macky Sall est arrivé à Kinshasa, sur invitation de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président nouvellement élu de la RDC.
Le chef de l’Etat sénégalais est à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour prendre part ce samedi à l’investiture de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, réélu récemment pour un second mandat.
‘’Le président Macky Sall est arrivé à Kinshasa, sur invitation de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président nouvellement élu de la RDC. Le chef de l’État prendra part à la cérémonie d’investiture de son homologue, qui a lieu ce samedi, dans la capitale congolaise’’, rapporte la présidence sénégalaise sur compte X.
Le président Antoine Tshisekedi Tshilombo a remporté l’élection présidentielle du 20 décembre avec 73,47% des suffrages exprimés, selon les résultats publiés par la Cour constitutionnelle.
Selon la télévision congolaise, 18 chefs d’Etat du continent sont à Kinshasa pour la cérémonie d’investiture de leur homologue Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
FORMATION DES AMBASSADEURS DE L'UA POUR LA RÉUSSITE DE LA ZLECAF
Les ambassadeurs et diplomates accrédités auprès de l’Union africaine prendront part en février à Addis Abeba (Ethiopie) à une formation sur l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre échanges continental africaine (ZLECAF).
Dakar, 20 janv (APS) – Les ambassadeurs et diplomates accrédités auprès de l’Union africaine prendront part en février à Addis Abeba (Ethiopie) à une formation sur l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre échanges continental africaine (ZLECAF) pour être à l’avant-garde de la réalisation de l’intégration commerciale et économique africaine.
La formation des ambassadeurs et diplomates africains permettra ‘’d’obtenir des informations précieuses et des recommandations politiques susceptibles de faire avancer la zone de libre-échange continentale africaine’’.
Il s’agit ‘’d’accroître de manière significative le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale, la croissance économique, la création d’emplois et enfin, améliorer les conditions de vie des populations du continent’’, selon le communiqué transmis à l’APS.
La formation vise à améliorer leur compréhension de la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf) afin qu’ils aient les connaissances et les compétences nécessaires pour accélérer efficacement sa mise en œuvre.
‘’Leur participation peut aider à créer un consensus et à mobiliser le soutien pour les réformes et les ajustements politiques nécessaires aux niveaux national et régional’’, selon les initiateurs de la formation.
L’idée est de ‘’relever les défis, échanger les meilleures pratiques et synchroniser les stratégies’’.
Cette session permettra d’accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine et de libérer son énorme potentiel en matière d’intégration économique, de facilitation du commerce et de développement durable dans toute l’Afrique, renseigne la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF).
Prévue les 20 et 21, la formation pour la mise en œuvre réussie de la ZLECAF est à l’initiative de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), en partenariat avec le Département chargé du Développement Economique, du Commerce, du Tourisme, de l’Industrie et des Mines (ETTIM) de la Commission de l’Union africaine.
‘’Les gouvernements devraient profiter de la ZLECAf pour promouvoir une transformation inclusive et structurelle dans les pays africains afin d’augmenter le volume du commerce Intra-Africain’’, explique le communiqué.
Les représentants du secteur privé des pays qui ont déjà commencé à commercer dans le cadre de la ZLECAf et qui participent actuellement à l’Initiative de Commerce Guidé (GTI) vont également prendre part à la formation. Il s’agit du Cameroun, de l’Égypte, du Ghana, du Kenya, de l’île Maurice, du Rwanda, de la Tanzanie et de la Tunisie.
En faisant appel aux ambassadeurs et diplomates africains, cette formation offre l’occasion idéale de promouvoir la collaboration entre les États membres et d’améliorer la coordination nécessaire pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf, selon les organisateurs.
INTERPELLÉ PAR LES CANDIDATS RECALÉS, SERIGNE MOUNTAKHA PRÉFÈRE NE PAS SE MÊLER
Les membres du collectif des candidats spoliés ont profité du ziar pour le Magal de Porokhane pour exposer leurs griefs au khalife général des mourides. Cependant, contre toute attente, Serigne Mountakha a préféré ne pas se mêler des affaires politiques.
Les membres du collectif des candidats spoliés ont profité du ziar pour le Magal de Porokhane pour exposer leurs griefs au khalife général des mourides. Cependant, contre toute attente, Serigne Mountakha a préféré ne pas se mêler des affaires politiques. En effet, selon son porte-parole Serigne Basse Abdou Khadre, le guide des mourides ne peut se préoccuper des choses temporelles. Son rôle est de mener une mission spirituelle qui lui a été assignée par Serigne Touba.
«Pour les uns, le khalife a une relation très étroite, pour les autres, ils font partie de sa propre famille religieuse. Puisque les problèmes que vous voulez résoudre concernent la vie d’ici-bas, le Khalife préfère ne pas s’en mêler. Par contre, il prendra toutes ses responsabilités car il n’a jamais fui devant ses responsabilités. En ce qui concerne le souci que vous avez actuellement, le marabout ne peut pas se prononcer. Tout ce qu’il vous demande, c’est de vous concerter et de discuter entre vous. Et si vous arrivez à trouver la solution pour ce problème, tant mieux pour vous », transmet-il.
A noter qu’il y a quelques mois, le khalife général des mourides a fait une déclaration dans laquelle il avait pris la décision de ne plus recevoir des hommes politiques que ce soit du pouvoir ou de l’opposition pour parler de problèmes politiques.
DE RETOUR EN FRANCE, COLINE FAY VILIPENDE LE RÉGIME DE MACKY SALL
A son arrivée à Paris, elle a fait une sortie avec l’avocat d’Ousmane Sonko pour dénoncer le régime de Macky Sall qui selon elle, fait de son mieux pour casser la bonne mouvance des patriotes.
Installée depuis plus d’un an au Sénégal, la ressortissante française Coline Fay militante du PASTEF a été libérée en catimini de la prison de Liberté 6 puis conduite expressément à l’aéroport pour être expulsée vers la France. Juste à son arrivée à Paris, elle a fait une sortie avec l’avocat d’Ousmane Sonko pour dénoncer le régime de Macky Sall qui selon elle, fait de son mieux pour casser la bonne mouvance des patriotes et écarter Ousmane Sonko.
«J’ai été arrêtée devant la cour suprême avec d’autres militants. On était dans notre coin mais les policiers sont venus vers nous pour nous disperser. Ils voulaient montrer par-là que tout était calme, de montrer des espaces déserts et de montrer cette impression que le peuple a laissé tomber Sonko. Mais la vérité est autre. (…)Le peuple ne l’a pas abondé et comme on dit souvent touti rek mo dess », dénonce-t-elle dans un live avec Jan Branco.
Poursuivant, la kinésithérapeute de 26 ans raconte son séjour carcéral ponctué par des conditions de vie difficiles.
« En prison aussi cela a été très dur. On parle de Rebeuss mais la surpopulation carcérale c’est aussi à la prison des femmes. Moi j’ai partagé mon matelas avec plusieurs personnes pendant près d’un mois et dedans avec une femme enceinte. Il y a beaucoup d’enfants de 0 à 2 ans. J’ai vu de nombreux enfants faire leurs premiers pas en prison. Il y a une négligence médicale. Beaucoup de choses sont à dénoncer. Moi la chose qui m’a le plus touchée c’est la détermination des patriotes malgré les lourdes répressions et les conditions difficiles qu’ils vivent », ajoute-t-elle.
Pour rappel, Coline Fay a été arrêtée le 17 novembre devant la Cour suprême lors du procès de Sonko pour «actes et manœuvres à compromettre la sécurité public, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’État».
DÉCÈS DE DIAGA, LA MÈRE DE WALLY SECK
Fatou Kiné Diouf, plus connue le connue sous le surnom de Diaga, mère du chanteur Wally Ballago Seck, est décédée à Paris ce samedi 20 janvier
Fatou Kiné Diouf, plus connue le connue sous le surnom de Diaga, mère du chanteur Wally Ballago Seck, est décédée à Paris ce samedi 20 janvier des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de sources concordantes. Elle était l’épouse de Thione Seck, lui aussi décédé en mars 2021.
Ce dernier avait lancé un tube « Diaga » en l’honneur de son épouse. Il y a de cela quelques mois, la star de la musique avait également perdu sa sœur Momy Seck, épouse de l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany.
FATOUMATA COULIBALY, ACTRICE PRINCIPALE DE «MOOLAADE» : LE PERSONNAGE ET LE COMBAT
A soixante ans passés, Fatoumata Coulibaly garde cette capacité à se remettre dans la peau de Collé Ardo, personnage principal de Moolaadé, 20 ans après la sortie de ce film, le dernier du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, décédé le 9 juin 2007 à Dakar
Actrice principale de «Moolaadé», Fatoumata Coulibaly s’est montrée capable de se mettre dans la peau de Collé Ardo, personnage principal de «Moolaadé», 20 ans après la sortie de ce film, le dernier du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, décédé le 9 juin 2007 à Dakar.
A soixante ans passés, Fatoumata Coulibaly garde cette capacité à se remettre dans la peau de Collé Ardo, personnage principal de Moolaadé, 20 ans après la sortie de ce film, le dernier du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, décédé le 9 juin 2007 à Dakar.
Le personnage de Collé Ardo, incarné par Fatoumata Coulibaly dans ce long métrage consacré à la problématique de l’excision, lui va comme moteur d’un conditionnement, jusqu’à symboliser le combat d’une vie.
Vêtue d’un boubou traditionnel de couleur beige, assorti d’un foulard noué autour de la tête, Fatoumata Coulibaly, de nationalité malienne, attire l’attention par ses boucles d’oreilles qui scintillent. Difficile de ne pas la remarquer, même au milieu de la foule qui se presse à l’entrée de la cinémathèque flambant neuve de Rabat, la capitale du Maroc, où se tenaient les premières Rencontres cinématographiques africaines «Roots Rabat 2023» (12 au 16 mars).
D’une démarche prudente, celle qui est surnommée FC monte les marches menant au hall et à la salle de la cinémathèque marocaine où on s’apprête à projeter quatre minutes du film Moolaadé, en phase de restauration dans cette structure de l’industrie cinématographique du Royaume chérifien.
Moolaadé, la consécration
Une fois dans la salle, la nostalgie et surtout l’émotion transparaissent sur son visage, lorsque les spectateurs, triés sur le volet, se sont mis à applaudir, pour saluer sa présence, autant que pour se féliciter de l’initiative marocaine de restauration de ce film culte du cinéaste sénégalais.
Sans doute que dans un coin de la mémoire de FC, défilaient en même temps les images du 57e Festival de Cannes de mai 2004. Elle ne pouvait surtout ne pas se souvenir de ce jour où elle avait arpenté, inconnue et presque inaperçue, le tapis rouge et les montées mythiques sur la Croisette, pour suivre la projection de Moolaadé, pour en ressortir subitement vedette et triomphante, sous le crépitement des flashs des photographes et les lueurs des caméras.
Le film dont elle est l’actrice principale venait d’être consacré à l’applaudimètre, alors que son réalisateur avait décidé de se mettre en retrait ce jour-là pour permettre à son actrice fétiche d’attirer toute la lumière, de recevoir toutes les attentions.
«Ce jour-là, les spectateurs parmi lesquels Viviane Wade, épouse de l’ancien Président Abdoulaye Wade, et leur fille Syndiély, se sont levés dans la salle pour applaudir pendant presque trois minutes. Et lorsque j’ai aperçu des larmes couler sur les joues de certains, je me suis alors dit que j’avais bien travaillé, et que j’avais réussi», raconte la journaliste, réalisatrice et comédienne malienne.
Une récompense bien méritée pour les sacrifices et les épreuves subies par FC sur les scènes de tournage du film auréolé à la fin du Festival de Cannes du prix «Un certain regard».
Elle dit souvent ressasser la séquence de la bastonnade incontournable dans le film, lorsque son mari a été obligé de la fouetter publiquement pour exorciser son refus de livrer quatre jeunes filles que la communauté voulait exciser.
«Lors du tournage, Sembène a donné le fouet à mon époux dans le film en me chuchotant à l’oreille : «Ça va faire mal, mais c’est le prix à payer si on veut faire un bon film.»», se remémore-t-elle, en signalant que Gimba, l’acteur incarnant le griot dans le film, avait supplié en vain le réalisateur d’être fouetté à sa place, quitte à faire les retouches nécessaires au moment du montage.
La seule concession que celui qu’elle appelait affectueusement papa Sembène était prêt à faire, était de «mettre du carton sous ma camisole pour atténuer ma souffrance, mais j’avais décliné car il fallait tout accepter pour réaliser un bon film».
Le combat contre l’excision, comme une mission paternelle
Une résilience à la douleur que FC croit avoir acquise après avoir été excisée dans sa tendre enfance, une chose et d’autres qui ont démultiplié son envie d’incarner le personnage de Collé Ardo.
«C’est un personnage et en même temps un combat puisque les deux sont liés. J’ai été excisée contre la volonté de mon père, un ancien combattant qui a été contraint de céder face à la pression de la famille au sens large», rappelle-t-elle, ajoutant s’être à l’époque refugiée dans l’innocence de l’enfance pour subir cette épreuve. Il lui reste malgré tout comme petit réconfort, ces paroles presque prémonitoires de son père : «Ma fille, lui dit-il impuissant, je n’y peux rien, c’est la tradition, mais tu verras, dans quelques années, cette pratique sera abandonnée.»
Comme si son géniteur lui avait confié, par ces mots, la mission de contribuer au combat contre l’excision.
«J’ai compris ce que mon papa voulait me faire comprendre, plus tard, lorsque que j’ai commencé à voir des petites filles mourir des suites d’hémorragie causée par l’excision», fait savoir FC qui, après avoir intégré la Radio nationale malienne, a commencé à faire des reportages pour conscientiser les communautés sur les dangers de l’excision, alors qu’il était encore tabou d’aborder si frontalement ce sujet à la radio comme à la télévision.
«J’ai commencé à faire des reportages. Je me souviens de celui au cours duquel j’ai recueilli les avis de marabouts et prêtres catholiques qui m’ont dit que la recommandation de cette pratique n’existait ni dans le Coran ni dans la Bible. Ce reportage n’a été diffusé qu’une fois à la télévision, avant d’être censuré», confie-t-elle.
LE COSCE APPELLE LES MEDIAS A PLUS DE RESPONSABILITE
Une gestion «transparente» et «équidistante» des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs, c'est l'invite du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) aux médias
Une gestion «transparente» et «équidistante» des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs. C’est ce à quoi le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) invite les journalistes et professionnels des médias.
«Il faut que la gestion de l’information soit la plus transparente possible et que la bonne information soit donnée, alors que le pays traverse un contexte politique marqué par une rupture de confiance entre les acteurs», a notamment laissé entendre le professeur Babacar Guèye, président du Cosce.
Il intervenait au cours d’un atelier consacré aux «enjeux et défis de la gestion de l’information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée». «Cette rencontre se tient dans un contexte assez tendu marqué par la rupture du dialogue et de la confiance entre les différents acteurs politiques», a-t-il déclaré, cité par l’Aps.
Babacar Guèye a jugé qu’il était «opportun» d’organiser cette session de formation pour sensibiliser davantage les journalistes. Ne manquant de rappeler que «les acteurs de la presse jouent un rôle capital au moment des élections», il estime que cela justifie «ainsi la nécessité d’œuvrer pour un bon traitement de l’information». «Les acteurs de la presse doivent faire preuve d’une grande responsabilité. (…) Il y a des choses qu’il ne faudrait pas par exemple dire ou montrer par souci de préserver la stabilité et la paix sociale», a fait valoir le responsable du Cosce.
Soulignant qu’«une mauvaise ou fausse information peut entraîner des troubles et violences». En ce qui concerne le processus électoral, le professeur Babacar Guèye a pointé du doigt l’absence de confiance entre les acteurs. «Nous préconisons, pour la stabilité du pays, que le fil du dialogue soit renoué entre les différents acteurs politiques», plaide-t-il.
«Nous devons porter en bandoulière les fondamentaux de notre métier. Parmi ceux-là, il y a la vérification des faits, un trésor que nous devons sauvegarder», a de son côté déclaré Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). M. Ndiaye a mis l’accent sur «l’importance pour un professionnel des médias de rester aux aguets». «Avoir la primeur de l’information ne doit pas être la première préoccupation du journaliste dans un contexte chargé», prévient-il. «Quel que soit le temps que cela doit prendre, nous devons nous assurer de la véracité des faits avant de les publier», a-t-il fait valoir.
En outre, il a signalé que la Cjrs avait déjà fait le tour du pays pour sensibiliser les journalistes sur le traitement de l’information et la lutte contre la désinformation. «Les reporters présents à cette rencontre vont bien retenir les conseils et recommandations qui découleront de cet atelier», a estimé le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.
Pour sa part, Alain Ayadokoun, directeur-résident de la National democratic institute (Ndi), a évoqué la problématique à laquelle les médias sont confrontés, partagés entre la nécessité de fournir des informations vérifiées et la préservation de leur indépendance face aux influences externes. «Les enjeux de cette élection sont multiples : assurer l’équité de l’information, éviter le parti pris, promouvoir le débat démocratique et couvrir de manière égale l’activité des différents candidats», a-t-il indiqué.
LE MINISTRE DE L’INTERIEUR SOMME LES AUTORITES ADMINISTRATIVES…
Non-respect de la parité dans les bureaux municipaux et départementaux, La loi de 2010 exige la parité absolue dans toutes les fonctions électives avec des listes de candidats alternant hommes et femmes.
Depuis les élections municipales et départementales de janvier 2022, des ministres et directeurs généraux d’agences et de sociétés nationales élus refusent d’exécuter les décisions de justice en procédant au respect de la parité. Le ministre de l’Intérieur a décidé d’utiliser la méthode forte en enjoignant les autorités administratives de faire appliquer la loi.
La loi de 2010 exige la parité absolue dans toutes les fonctions électives avec des listes de candidats alternant hommes et femmes. A l’issue des élections municipales et départementales de janvier 2022, plusieurs maires et présidents de conseil départemental ont refusé d’appliquer la loi. Ce qui avait donné naissance à beaucoup de contentieux qui ont été portés au niveau des juridictions. Malgré des décisions de justice ordonnant la réélection des bureaux, 70 chefs d’exécutifs territoriaux ont refusé de se conformer à la loi. Ce qui n’est pas du goût de la présidente de l’Observatoire national de la parité qui a saisi le ministre de l’Intérieur d’une correspondance pour que les décisions de justice soient respectées.
A son tour, Sidiki Kaba a saisi les autorités administratives en ces termes : «Exécutions des arrêts rendus dans le cadre du contentieux relatif à la parité dans le bureau des conseils territoriaux issus des élections de 2022. En effet, soixante onze bureaux départementaux et municipaux auraient été annulés par les tribunaux pour non-respect de la parité. Toutefois, il paraît que certaines collectivités territoriales n’auraient pas encore procédé à la réélection de leurs bureaux». Le ministre demande aussi «de vérifier l’état de mise en œuvre de ces décisions de justice et de faire procéder, le cas échéant, à la réélection des bureaux des collectivités territoriales concernées».
Parmi les plus en vue, des ministres de la République comme le maire de Dakar-Plateau Alioune Ndoye, le ministre de l’éducation nationale, Cheikh Oumar Anne, le ministre des Forces armées, Oumar Youm, le ministre d’Etat Augustin Tine, le député maire de Tivaouane Demba Diop, le maire de Mérina Dakhar, Aymérou Gningue…
Dans la région de Dakar, sont concernés, outre Alioune Ndoye, le maire de Diamniadio Mouhamadou Moulaye Gueye.
Dans la région de Kolda, ils sont six maires dont deux dans le département de Kolda. Il s’agit des communes de Médina El hadji et de Bonconto. Et quatre dans le département de Vélingara, ce sont les communes de Sinthiou Koundara, de Linkéring, de Kandia et d’Ouassadou.
Dans la région de Louga, sept communes sont concernées : Loro de Dahra dirigée par le ministre Samba Ndiobène Ka, de Mbeuleukhé dirigée par le haut conseiller Aliou Dia, de Tessékéré, de Ouarkhokh, de Mbédiéne et de Nguidilé.
Pour la région de Matam, sont concernées les communes de Orkadiéré et de Dabia dirigées respectivement par le ministre Daouda Dia et le directeur général de l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’État (Agpbe).
En ce qui concerne la région de Saint-Louis, il s’agit pour le département de Dagana, des communes de Ronkh, de Ndombo Sandjiry et de Gandon. S’agissant du département de Podor, sont concernées les communes de Méri, Ndioum et de Mboumba.
Au niveau de la région de Thiès, la parité n’est pas respectée dans les bureaux municipaux de Nguéniène, Thiadiaye, Fandène, Diender Guedj, Ndiéyene Sirakh, Tassette, ThièsOuest, Thiès-Est, Darou khoudoss, Méouane, Ngandiouf, thilmakha, Niakhène, Chérif Lo…
Pour la région de Ziguinchor, le ministre somme les autorités administratives de faire respecter par les maires la loi instituant la parité en procédant à la réélection des bureaux municipaux de Coubalan et de Boutoupa Camaracounda
LE MAIRE DE MBOUR ENVOIE UN JEUNE DE L’EX-PASTEF EN PRISON
Mansour Cissé, accusé d’avoir saboté le concert organisé par le maire, a été envoyé en prison
Un conflit opposant le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall à un jeune de l’exPastef a atterri devant le Tribunal de grande instance de Mbour. Mansour Cissé, accusé d’avoir saboté le concert organisé par le maire, a été envoyé en prison.
Les faits remontent au 31 décembre 2023 lors du concert que l’édile de Mbour a offert à la jeunesse. Le spectacle était assuré par deux fiertés Mbouroise, Akhlou Brick et Viviane Chidid. Au cours de ce concert de fin d’année à l’esplanade du stade Caroline Faye, devant un public surexcité, la politique s’y est malheureusement invitée.
En effet, des jeunes partisans de l’ex-Pastef ont «joué leur partition» en scandant le nom du maire de Ziguinchor. A la tête de ce sabotage, Mansour Cissé. Et le maire a ainsi décidé de porter plainte contre ce dernier. «Je suis un témoin privilégié. Avant le concert, Mansour a appelé le maire pour lui annoncer qu’ils vont ‘’sonkoriser’’ le concert. Il a mis sa menace à exécution. Cet incident a perturbé le spectacle qui est allé jusqu’à 5 heures», confie un proche du maire.
En plus d’avoir saboté le concert, il est reproché aux jeunes militants de Ousmane Sonko de destruction de biens. Une charge considérée par la défense comme «une pure invention».
A Mbour, les commentaires vont bon train. Si certains déplorent la tournure que cette affaire a prise, considérant qu’elle n’aurait jamais dû atterrir au tribunal, d’autres estiment que c’est plutôt normal.
L’ANGLAIS, L’OBSTACLE LINGUISTIQUE DE LA SOCIETE CIVILE FRANCOPHONE
En plus de la déception provoquée par l’absence de mesures décisives pour l’arrêt énergies fossiles, les acteurs communautaires ont pointé du doigt une difficulté majeure.
En plus de la déception provoquée par l’absence de mesures décisives pour l’arrêt énergies fossiles, les acteurs communautaires ont pointé du doigt une difficulté majeure. Celle-ci porte sur l’usage de la langue anglaise comme langue travail de la COP, la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ; ce qui constitue un frein pour les acteurs francophones de la lutte contre les effets du changement climatique. Le coordonnateur de la Plateforme nationale des acteurs pour une justice climatique a dressé un bilan mitigé de la dernière COP 28.
Le coordonnateur de la Plateforme nationale des acteurs pour une justice climatique a procédé à une restitution de sa participation à la récente COP 28 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. A en croire Cheikh Fadel Wade, interpellé sur le bilan de leur participation à la COP 28, lors d’une visites aux journalistes à Rufisque dans le cadre du décès du Directeur de publication du journal Waa Grand’Place, les acteurs communautaires sénégalais ont activement participé aux travaux et porté le plaidoyer pour une prise en charge des préoccupations des populations littorales, principales victimes des effets du changement climatique. Mais, le directeur exécutif de l’ONG «Solidarité Ci Sutura» a souligné l’obstacle linguistique qui constitue un frein à l’élan des acteurs communautaires de l’espace francophone d’Afrique de l’Ouest.
En effet, dans son bilan, M. Wade a relevé que les acteurs venus de l’espace francophones ont souffert de «l’obstacle linguistique». Il explique que le fait que l’anglais soit la langue principale de travail de la Conférence des parties (COP) à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a constitué un obstacle linguistique important pour la société civile sénégalaise. «Bien que l'Afrique, et en particulier l'Afrique de l'Ouest, soit fortement touchée par les changements climatiques, les négociations, les discours et même les demandes de financement se déroulent majoritairement en anglais», a-t-il déploré. Il appelle à une plus grande prise en compte de la langue française dans les discussions internationales sur le climat, plaidant pour un rôle de leader de la Francophonie dans ce contexte.
DECEPTION PAR RAPPORT AUX ATTENTES
Revenant sur les principales décisions issues de cette rencontre internationale, le coordonnateur de la Plateforme pour une justice climatique a exprimé que le constat le mieux partagé, c’est celui de la déception par rapport aux attentes, en plus d’un sentiment mitigé sur les promesses annoncées pour le financement de la résilience contre les effets du CO2. «Que d’espoirs déçus et d’attentes manquées», selon les organisations représentant ces communautés lors de ce grand sommet mondial sur le changement climatique, principalement sur la question centrale des énergies fossiles. L'arrêt des énergies fossiles qui a été au cœur des débats de la COP 28, est finalement resté sans suite. Même si le compromis trouvé penche plutôt vers une transition hors de ces énergies, c’est une solution qui divise les opinions. Soulignant le travail fait par les délégations des acteurs communautaires, Fadel Wade a indiqué que les représentants des communautés, notamment la société civile et de nombreuses ONG, ont pleinement participé aux négociations, fait des communications pour le plaidoyer. Ces actions, menées aux côtés d’autres communautés, à travers l'Afrique et le monde, trouvent que c’est un bilan mitigé. Et, selon Cheikh Fadel Wade, «le bilan de la COP28 est mitigé, en raison de l'absence de mesures concrètes en faveur des communautés vulnérables», a-t-il dit, notant que malgré que «la décision d'aller vers une transition hors des énergies fossiles ait été adoptée, la prise en compte des pertes et dommages a été un point positif», a-t-il reconnu.
LES FONDS CLIMATS LOGES A LA BM, L’AUTRE PREOCCUPATION
En outre, l’activiste bargnois s’inquiète du fait que les fonds associés soient destinés à la Banque mondiale. Les acteurs communautaires craignent que l’accès à ces fonds soit difficile. Résidant dans une localité où les communautés sont directement en proie à la problématique du changement climatique, avec les effets de la hausse des températures sur l’avancée de la mer, mais aussi subissent de plein fouet les effets de l'implantation d'une centrale à charbon à Bargny (au Sénégal, Fadel Wade exprime sa préoccupation et dit ne pas être surpris quant à la réticence des pays producteurs de pétrole, des États arabes et des États-Unis à signer un accord allant à l'encontre de leurs intérêts économiques, surtout dans un contexte paradoxalement marqué par un exploitation croissante des énergies fossiles. C’est pourquoi, en tant que représentant des communautés, il reste sceptique et considére les promesses encore comme des paroles en l'air. Dans ce sens, il rappelle «le besoin de mesures concrètes en faveur des communautés vulnérables qui subissent les impacts des changements climatiques».