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10 octobre 2025
COVID-19, PRÈS DE 10 000 DECÈS EN DÉCEMBRE 2023, SELON L’OMS
Le chef de l’agence de santé des Nations Unies a déclaré que les rassemblements pendant les fêtes de fin d’année et la propagation du variant le plus important à l’échelle mondiale ont conduit à une augmentation de la transmission du virus.
Le chef de l’agence de santé des Nations Unies a déclaré que les rassemblements pendant les fêtes de fin d’année et la propagation du variant le plus important à l’échelle mondiale ont conduit à une augmentation de la transmission du Covid-19 le mois dernier.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que près de 10 000 décès avaient été signalés en décembre, tandis que les hospitalisations au cours du mois avaient bondi de 42% dans près de 50 pays – principalement en Europe et dans les Amériques – qui partageaient ces informations sur les tendances.
« Bien que 10 000 décès par mois soit bien inférieur au pic de la pandémie, ce niveau de décès évitables n’est pas acceptable », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé aux journalistes depuis son siège à Genève.
Il a déclaré qu’il était « certain » que les cas étaient en augmentation dans d’autres endroits qui n’ont pas été signalés, appelant les gouvernements à maintenir la surveillance et à garantir un accès continu aux traitements et aux vaccins.
Le Dr. Tedros a déclaré que la variante JN.1 était désormais la plus répandue au monde. Il s’agit d’une variante Omicron, les vaccins actuels devraient donc encore offrir une certaine protection.
Maria Van Kerkhove, responsable technique à l’OMS pour le Covid-19, a évoqué une augmentation des maladies respiratoires dans le monde en raison du coronavirus, mais aussi de la grippe, du rhinovirus et de la pneumonie.
« Nous prévoyons que ces tendances se poursuivront jusqu’en janvier tout au long des mois d’hiver dans l’hémisphère nord », a-t-elle déclaré, tout en notant une augmentation du Covid-19 dans l’hémisphère sud – où c’est actuellement l’été.
Même si les accès de toux, les reniflements, la fièvre et la fatigue en hiver ne sont pas nouveaux, Van Kerkhove a déclaré cette année en particulier. « Nous assistons à une co-circulation de nombreux types différents d’agents pathogènes ».
Les responsables de l’OMS recommandent aux gens de se faire vacciner, si possible, de porter des masques et de s’assurer que les espaces intérieurs sont bien ventilés.
« Les vaccins ne vous empêchent peut-être pas d’être infecté, mais ils réduisent certainement considérablement vos risques d’être hospitalisé ou de mourir », a déclaré le Dr Michael Ryan, responsable des urgences à l’OMS.
JO DE PARIS 2024, ÉMILIE GOMIS VIRÉE À CAUSE D’UNE STORY SUR ISRAËL
L’ex-basketteuse Emilie Gomis a quitté mercredi son poste d’ambassadrice des JO-2024 de Paris, après avoir été critiquée pour une publication Instagram à propos d’Israël.
L’ex-basketteuse Emilie Gomis a quitté mercredi son poste d’ambassadrice des JO-2024 de Paris, après avoir été critiquée pour une publication Instagram à propos d’Israël, indique le comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) dans un communiqué.
L’assemblée générale de Paris-2024, réunie mercredi, « a estimé que cette publication contrevenait à son devoir de neutralité et ne lui permettait plus de pouvoir exercer sereinement ses missions auprès de Paris-2024 », précise le communiqué. « Emilie Gomis, dans un souci partagé d’apaisement et de responsabilité, a souhaité présenter sa démission de son mandat de membre du Conseil d’administration et d’ambassadrice du label Terre de Jeux 2024 à Paris 2024 qui en prend acte », ajoute le Cojo.
« Un comportement exemplaire » demandé
Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre, l’ancienne basketteuse avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français était progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? ».
« Dans nos statuts, il est clairement indiqué que les représentants de Paris-2024 se doivent d’avoir un comportement exemplaire et avec une volonté d’apaisement au regard de ces sujets », avait alors souligné Tony Estanguet, le président du Cojo.
Les regrets d’Emilie Gomis
Le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de Paris 2024 se sont donc réunis ce mercredi pour entendre Emilie Gomis et ses avocats. « Les membres du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale ont ainsi pu constater qu’Emilie Gomis condamnait les attentats du 7 octobre en Israël, toute forme d’antisémitisme ou de discrimination, contraires à ses valeurs. Emilie Gomis a également partagé ses regrets concernant sa publication et présenté ses excuses », indique le Cojo.
Ces excuses n’ont cependant pas été suffisantes pour qu’elle puisse conserver son poste, même si le Cojo a reconnu dans son message « le parcours remarquable d’Emilie Gomis en tant qu’athlète mais aussi ses engagements au service de la promotion de l’activité sportive de la jeunesse et des valeurs du sport et de l’Olympisme ».
AMADOU BA S’OFFRE LES SERVICES D’UN CABINET FRANÇAIS POUR SA CAMPAGNE DE COM
Le Premier ministre Amadou Ba compte mettre le paquet dans sa communication pour la présidentielle de 2024. C'est la raison pour laquelle, le candidat de Benno s’est offert les services du cabinet français Concerto pour sa campagne de communication.
Le Premier ministre Amadou Ba compte mettre le paquet dans sa communication pour la présidentielle de 2024. C'est la raison pour laquelle, le candidat de Benno Bokk Yakaar s’est offert les services du cabinet français Concerto pour sa campagne de communication.
En effet, selon LeQuotidien, le cabinet dirigé par François Hurstel est très connu des candidats africains à la présidentielle. C’est le cas Félix Tshisekedi ou Andry Rajoelina qui ont été ses clients.
Le camp d’Amadou Ba pour sa part rejette cette information et souligne qu’ils sont toujours à l’étape du traitement des différents cabinets postulants.
JUSTICE, NEUF PRO-SONKO SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Ces hommes et femmes qui vont passer leur première nuit au cachot sont membres de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS). Ils ont été interpellés par la police au cours d’une visite de proximité.
Comme il fallait s’y attende, les 9 Patriotes arrêtés dimanche dernier à la Médina viennent d’être placés sous mandat de dépôt. C’est le juge d’instruction en charge du 2e cabinet qui en a décidé ainsi.
Ces hommes et femmes qui vont passer leur première nuit au cachot sont membres de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS). Ils ont été interpellés par la police au cours d’une visite de proximité dénommée opération Fateu Fepp, alors qu’ils sensibilisaient les populations sur le retrait des cartes d’électeurs.
A l’enquête préliminaire, ils ont été auditionnés pour les délits d’occupation illégale de la voie publique, trouble à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée, entre autres.
THIERNO CISSÉ, LE CANDIDAT AUX FAUX DÉPUTÉS, CONDAMNÉ À SIX MOIS DE PRISON FERME
Interpellé par la DIC, le 26 décembre dernier, pour avoir déposé au Conseil constitutionnel une liste de 13 faux députés, Thierno Cissé a fait face, ce jeudi 26 janvier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar.
Son affaire n’a pas traîné. Interpellé par la DIC, le 26 décembre dernier, pour avoir déposé au Conseil constitutionnel une liste de 13 faux députés, Thierno Cissé a fait face, ce jeudi 26 janvier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Au verdict, il a été condamné à six mois de prison ferme. Il écope également d’une amende de 100 000 francs FCA.
CAN 2023, L’ATTAQUE DE TOUTES LES INCERTITUDES
À Yamoussoukro depuis mardi, l’équipe nationale du Sénégal entame la dernière ligne droite en vue de la Can 2023 avec une entrée en lice lundi face à la Gambie. Les Lions devront néanmoins panser leur manque d’efficacité qui soulève des inquiétudes
À Yamoussoukro depuis mardi, l’équipe nationale du Sénégal entame la dernière ligne droite en vue de la Can 2023 avec une entrée en lice lundi face à la Gambie. Les Lions devront néanmoins panser leur manque d’efficacité qui soulève des inquiétudes avec l’état de forme chancelant des attaquants de cette Tanière.
L’opération reconquête a un pris tournant depuis ce mardi soir avec l’arrivée des Lions à Yamoussoukro pour prendre part à cette 34ème édition de la Can. Une arrivée sobre qui cache quelque peu la forte attente autour de cette équipe nationale du Sénégal qui sera en quête d’un doublé historique. La bande à Kalidou Koulibaly est focus sur la préparation du premier match contre la Gambie. Elle devra néanmoins panser ces tares notées contre le Niger qui a soulevé quelques incertitudes. Le manque d’efficacité devant les buts est celle qui semble inquiéter le plus. Les Lions ont raté plusieurs occasions qui pourraient leur porter préjudice lors de la Can où il faudra faire preuve d’efficacité.
L’attaque des Lions de cette Can 2023 ne semble pas mieux armée que celle de 2021.
L’incertitude est en effet de mise à la pointe de l’attaque après le forfait du titulaire, Boulaye Dia. Nicolas Jackson (7 sélections, 7 passes décisives) et Habib Diallo (21 sélections, 4 buts et trois passes décisives) devront batailler pour le poste de titulaire. L’un a montré des signes d’inefficacité avec Chelsea et n’a d’ailleurs pas encore marqué en sélection alors que l’autre a perdu sa place de titulaire à Al- Shabab. Appelé en renfort, Bamba Dieng est en pleine rédemption mais ne semble pas avoir le même panache qu’en 2022. Un manque de buteur qui n’inquiète pas Aliou Cissé du moment où le Sénégal n’a jamais connu un grand buteur en Can.
Pas le Sadio de 2022
Ce n’est pas également la grande santé sur les côtés où Sadio Mané n’a pas les mêmes jambes qui ont fait de lui le meilleur joueur de la dernière Can et deuxième au Ballon d’Or France Football. Ismaïla Sarr et Iliman Ndiaye sont en deçà de leur véritable forme tandis que Krépin Diatta est plus attendu comme back-up de Sabaly que comme attaquant excentré.
Sans une attaque flamboyante, le Sénégal pourrait essayer de s’inspirer du Cameroun 2017 et de l’Egypte 2022 (solide derrière et réaliste devant) pour espérer réussir ce doublé. Aliou Cissé pourra compter sur une arrière-garde qui a enchainé quatre clean sheets et qui a en son sein des joueurs confirmés et en pleine forme. Le technicien aux dreadlocks aura comme objectif de ne pas faire briller les attaquants mais faire en sorte que son équipe marque un but de plus que son adversaire. Il pourra s’appuyer sur le fait que son équipe a joué deux finales de Can sans un vrai buteur devant. Les Lions peuvent aussi monter en puissance pour faire honneur à leur rang.
Aliou Cissé ne manquera pas de régler les imperfections au moment où l’équipe nationale du Sénégal a pris ses quartiers à Yamoussoukro où elle est arrivée mardi vers 22 heures Gmt.
LA FALEME N’EST PAS TOTALEMENT PERDUE
Le commandant de la zone militaire n°4, colonel Mademba Aliou Fall, assure que la Falémé, un affluent du fleuve Sénégal fortement agressé par des orpailleurs à travers l’utilisation de produits nocifs, ‘’n’est pas totalement perdue’’.
Tambacounda, 11 jan (APS) – Le commandant de la zone militaire n°4, colonel Mademba Aliou Fall, assure que la Falémé, un affluent du fleuve Sénégal fortement agressé par des orpailleurs à travers l’utilisation de produits nocifs, ‘’n’est pas totalement perdue’’.
Il en a donné l’assurance lors d’une rencontre tripartite entre les zones militaires frontalières de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal sur la sécurité transfrontalière.
‘’La problématique de la Falémé est très importante et elle concerne les trois pays. La Falémé implique principalement le Mali et le Sénégal, mais se déverse sur le fleuve Sénégal qui impacte directement la Mauritanie’’, a expliqué le colonel Fall.
Il a signalé que la question de la Falémé figure cette année parmi les sujets au menu de la rencontre tripartite.
Rien pour que l’année 2023, a-t-il relevé, la zone militaire numéro 4 a ‘’démantelé plus d’une centaine de sites d’orpaillages clandestins’’. C’est ‘’l’une des sources du problème avec ce qui est déversé comme produits chimiques sur le fleuve’’, selon lui.
‘’Nous avons eu une note d’espoir durant nos patrouilles fluviales pendant l’hivernage. Nous avons pu noter qu’il y avait quelques hippopotames sur la Falémé, malgré tout quelques activités de pêche, ce qui n’est pas recommandé’’, a-t-il confié.
Il signale que décision a été prise, ‘’pour la première fois’’, pour ‘’des patrouilles conjointes sur la Falémé entre les forces armées malienne et sénégalaise’’.
Une telle démarche devrait permettre d’avoir ‘’un meilleur contrôle de cette étendue et d’agir d’un point de vue pénal de manière beaucoup plus dure, surtout contre ceux qui s’en prennent à la Falémé en déversant des produits nocifs’’.
En plus de la pollution de la Falémé, a précisé le colonel Fall, ‘’la problématique de l’orpaillage est également un vecteur d’autres formes de criminalités (…)’’.
‘’Pendant l’hivernage, dit-il, les braquages augmentent. Puisqu’ils n’ont plus accès à la terre, certains vont se tourner vers cela.’’
‘’C’est une problématique globale que nous prenons en compte. Nous ferons tout pour apporter des tentatives de solutions, mais ce ne sont pas les armées qui vont restaurer la Falémé, ce sont d’abord les populations (…), parce que ce sont elles qui vivent le long du fleuve’’, a toutefois fait remarquer le colonel Fall.
Il s’est félicité de la création d’un comité de protection de la Falémé, par le Sénégal et le Mali. »Nous nous en félicitons et les encourageons à poursuivre dans ce domaine’’, a-t-il-dit.
ILS VONT ELIMINER LE RESTE
Vingt et un candidats sont admis provisoirement pour la présidentielle. Mais pour Mary Teuw Niane il y a un projet d’élimination des candidats.
Mary Teuw Niane ne lâche pas. Pour lui, ce sont des candidats qui ont des positions opposées au régime qu’on a écartés. Mieux, selon lui, à chaque étape du processus électoral, ils vont éliminer des candidats. L’objectif final est de faire table rase des candidats qui posent problème, d’après le Pr Niane. En conférence de presse, hier, Mary Teuw Niane met de ce fait en garde. Il redoute un projet d’élimination graduelle des candidats qui n’arrange pas le pouvoir. «Nous sommes témoins d’une opération graduelle en vue d’éliminer des candidats», prévient-il. Chiffres à l’appui, Mary Teuw Niane rappelle qu’on est passé de 266 candidats à 21 en passant par 93 qui ont déposé leur dossier. Seuls 21 sont retenus en attendant la publication finale des candidats admis pour la course à la présidentielle.
Aujourd’hui, la question qui se pose, est plus celle de la régularité que du nombre de candidats compte tenu des complaintes dont des candidats ont fait état dans les PV, d’après Mary Teuw Niane qui avoue tomber des nues après le rejet de son parrainage. En effet, il ne comprend ni les changements de chiffres entre le dépôt et le contrôle des parrainages encore moins comment se fait-il qu’il ne soit pas dans le fichier, alors qu’il a déposé sa caution au Cdc. Chose qu’il n’aurait pas pu faire s’il n’était pas dans le fichier électoral. «Impossible que je ne sois pas dans le fichier électoral», soutient-il. Martelant qu’il n’y a pas d’erreur sur ses données personnelles.
Plus troublant pour lui, c’est de se rendre compte que les chiffres du parrainage signés ont varié. Ils avaient déposé 51 267 parrains. Cinq jours plus tard, lors des contrôles, c’est le chiffre de 51 254 parrains qui sont affichés, d’après lui. Plus en détail, Mary Teuw Niane relève des disparités pour les régions entre les chiffres lors du dépôt et ceux retrouvés après le contrôle. «Quelque chose s’est passé et que ne devrait pas l’être», lâche Mary Teuw Niane qui soupçonne une manipulation de sa clé. Aussi Mary Teuw Niane exhorte le Conseil constitutionnel à examiner tous les recours, car, pour lui, il y a eu manipulation «jusqu’à ce qu’on nous prouve le contraire». Les recours devront se faire dans les 10 jours d’après Mary Teuw Niane qui continue de s’étonner du fait qu’il vote depuis près de 20 ans et que son nom ne soit pas dans le fichier. «C’est étonnant qu’il ne soit pas identifié», s’exclame l’électeur de Dakar Bango, qui appelle à une élection inclusive.
VERS UNE ALLIANCE DES EXCLUS ?
Écartés du jeu électoral par des procédures juridiques controversées, Mimi Touré, Bougane Guèye Dany et Ousmane Sonko n'ont pas dit leur dernier mot. ils pourraient s’allier au sein d’une coalition déterminée à empêcher l'élection d'Amadou Ba
Exclus de la prochaine élection présidentielle, Mimi Touré, Bougane Guèye Dany et Ousmane Sonko pourraient se retrouver dans une grande coalition pour torpiller l’ambition du président Macky Sall de faire élire son candidat Amadou Ba..
Bien qu’ils soient exclus de la prochaine élection présidentielle, ils n’en seront pas moins très impliqués dans la campagne électorale. En effet, aussi bien l’ancienne Première ministre Mme Aminata Touré, l’homme d’affaires et patron de presse Bougane Gueye Dany que le chef de l’opposition Ousmane Sonko sont devenus incontournables pour le choix du cinquième chef de l’État du Sénégal. Très remontés contre le régime actuel, ils partagent le même combat visant à le faire tomber. Surtout qu’ils ont aussi en commun leur élimination de cette élection présidentielle par le biais d’artifices judiciaires ou administratifs. C’est pourquoi beaucoup s’attendent à les voir se retrouver dans une même coalition pour unir leurs forces et faire face au candidat de la mouvance présidentielle, leur principal adversaire. Même si aucune déclaration allant dans ce sens n’a encore été faite, tout le monde s’attend à cette union des forces. Ce d’autant plus que l’ex-Premier ministre Mme Aminata Touré et Bougane Guèye Dany ont toujours manifesté leur soutien à Ousmane Sonko pour les injustices qu’il subit personnellement et qui ont culminé avec son emprisonnement mais également l’emprisonnement de milliers de jeunes se réclamant de lui. Ainsi, en attendant la publication de la liste définitive des candidats, la semaine prochaine, il est probable que des discussions soient menées pour la formation d’une grande coalition de l’opposition qui pourrait regrouper, en plus de ces trois poids lourds, d’autres ténors ayant été recalés.
Aminata Touré : Un profil que tout candidat souhaiterait avoir à ses côtés
Ceux qui pensent qu’avec l’invalidation de sa candidature, elle va s’effacer du jeu politique n’ont qu’à déchanter. C’est du moins ce que cette dame de fer a fait savoir dès l’annonce de son élimination par le Conseil constitutionnel. Connue pour son courage à toute épreuve, l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental n’a pas paru affectée par cette décision qu’elle dit avoir vu venir. D’après elle, c’est même le contraire qui l’aurait surprise ! Sans mâcher ses mots, « Mimi » impute l’entière responsabilité de sa disqualification au président Macky Sall qui lui en voudrait depuis qu’elle s’est opposée avec succès à sa troisième candidature. Et comme elle l’a toujours soutenu, c’est pour prendre sa revanche que le chef de l’État a tout mis en œuvre pour l’écarter. C’est peine perdue, estime-t-elle, car elle ne compte pas baisser les bras et a décidé de poursuivre le combat jusqu’à ce que le peuple soit libéré. Pour ce faire, Mme Aminata Touré compte s’appuyer sur le soutien constant de ses militants regroupés au sein de son mouvement Mimi 2024 mais aussi des Sénégalais en général. Son implication durant la prochaine campagne électorale pourrait faire mal à l’actuel régime. Après une expérience de onze ans dans l’appareil d’État, elle a eu aussi l’avantage de diriger la campagne du président Macky Sall en 2019 mais aussi d’être tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières législatives. Autant de choses qui font que son expérience, ses réseaux, sa connaissance des armes de son ancien camp, son courage, sa notoriété pourraient constituer une sacrée valeur ajoutée pour l’opposition radicale. Même si elle n’a pas encore dévoilé le nom de celui qu’elle compte soutenir, nul doute qu’elle constitue un poids lourd que tout candidat souhaiterait avoir à ses côtés. Ceci, nonobstant son statut de cadre international ayant une parfaite maîtrise des grands dossiers internationaux.
Ousmane Sonko : Le faiseur de roi
S’il y a un candidat qui est capable de battre le candidat du régime, c’est bien le leader de Pastef. Malheureusement pour lui, il ne sera pas sur la ligne de départ pour cause de disqualification judiciaire ce qui ne l’empêche pas de demeurer incontournable dans le jeu politique. Son mérite, c’est d’avoir résisté au président Macky Sall jusqu’à l’ultime seconde du combat. C’est-à-dire jusqu’à la phase de contrôle des dossiers de parrainage. Ce bien qu’il soit en prison depuis juillet. Longtemps dans le viseur de son principal adversaire politique, le président Macky Sall, le farouche opposant a subi toutes les attaques, brimades, accusations, humiliations etc., mais a résisté avec stoïcisme et intelligence politique. Touché plusieurs fois, il n’a jamais coulé. Depuis sa cellule de la prison du Cap-Manuel, il a pu, par anticipation, placer ses hommes pour, en cas d’élimination, permettre à l’un d’eux de porter le « projet » de son parti. A l’arrivée, sur la liste des candidats ayant validé l’étape du parrainage figurent au moins trois hommes sur qui il peut compter pour aller à l’assaut de l’élection présidentielle. C’est pourquoi, même s’il est encore tôt de dire sur qui il va miser, tout le monde sait que sa consigne de vote peut s’avérer décisive. Ceci, il le doit à sa popularité, la discipline politique de ses partisans, la bonne organisation de son parti et l’engagement de ses partisans. Toutefois, pour augmenter ses chances, il a besoin du soutien d’hommes et de femmes expérimentés, aguerris dans la participation à des élections présidentielles et bénéficiant d’un électorat sûr. D’où la nécessité de former une grande coalition qui comprendrait notamment d’autres recalés à l’image de Mme Aminata Touré et de Bougane Guèye Dany pour ne citer que ces deux. La première pour son vécu politique et sa parfaite maîtrise de l’État et son statut au plan international. Le second pour sa popularité, son coefficient électoral sur l’étendue du territoire national, l’influence de ses supports de presse. Pour rappel, parmi les options possibles d’Ousmane Sonko, il y a Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy.
Bougane Guèye Dany, un candidat atypique mais redoutable une
Depuis la création de son mouvement « Gueum Sa Bopp » en 2018 Bougane Gueye Dany n’a jamais quitté la scène politique. Mieux, il a mené le combat qu’il fallait pour devenir un des hommes politiques les plus en vue grâce à la massification et l’implantation de son mouvement à travers tout le territoire national. Ceci, il le doit à sa proximité avec les populations, ses nombreuses actions sociales mais également son discours de souveraineté prônant une autre façon de faire la politique d’où son slogan « Gueum sa Bopp » (croire en soi-même). Longtemps soupçonné d’être de connivence avec le régime, le patron de presse a su, par la virulence de ses attaques, ses dénonciations des dossiers scandaleux et des pratiques anti- démocratique du pouvoir en place, montrer qu’il n’en est rien. Doté d’un puissant appareil politique, Bougane s’impose comme un homme de conviction, constant dans ses positions. C’est pourquoi partout où il passe, il draine des foules qui lui vouent soutien et fidélité. La grande mobilisation réussie lors de son investiture en est une parfaite illustration. Dans l’intérieur du pays, rares sont les localités où il n’a pas mis le pied pour s’enquérir des conditions de vie des populations et les sensibiliser sur les urgences de l’heure. Il se présente d’ailleurs comme l’homme politique qui a effectué le plus grand nombre de tournées à l’intérieur du pays.
Sa première tentative de participer à une élection remonte à 2019 et il avait déjà été recalé au contrôle des parrainages. Aux municipales de 2022, il réussit un excellent score le plaçant troisième au plan national avec plus de 200 mille voix. Pour la prochaine présidentielle, son espoir de devenir le cinquième président de la République du Sénégal a été plombé par le contrôle des parrainages comme en 2019. Une élimination parmi les plus surprenantes vu l’expérience de Bougane, les moyens notamment logistiques qu’il a déployés et les sommes dépensées par le patron de presse. A présent, il lui reste à intégrer une coalition à laquelle il pourrait être d’un grand apport l’essentiel pour lui étant de réussir à mettre fin au régime actuel.
PLONGEE DANS UN COMBAT CONTRE TOUTES LES FORMES D’INSECURITE
Cinq commandos marins sénégalais sont portés disparus en mer depuis vendredi, à la suite d’une mission d’interception d’un navire de narcotrafiquants. Un prétexte pour Bés bi de revenir sur les mesures de sécurité maritime prises par l’Etat.
Cinq commandos marins sénégalais sont portés disparus en mer depuis vendredi, à la suite d’une mission d’interception d’un navire de narcotrafiquants. Un prétexte pour Bés bi de revenir sur les mesures de sécurité maritime prises par l’Etat. Entre autres, il y a l’acquisition de nouveaux navires patrouilleurs de dernière génération, des outils de gestion comme la Hassmar, la coordination entre les forces de défense et de sécurité…
Avec un espace maritime de 212 000 Km2, le Sénégal qui possède 720 Km de côtes et 3 fleuves, a très tôt pris la pleine mesure des enjeux et défis sécuritaires sur le plan maritime. Et pour sauvegarder les ressources du domaine maritime, surveiller la pêche, lutter contre la pollution (hydrocarbures - déchets toxiques), la contrebande et le trafic des drogues, la marine nationale s’est dotée d’un dispositif qui permet de mailler toute la façade maritime. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le vendredi 5 janvier 2024, le patrouilleur de haute mer «Le Walo» avait lancé une opération contre de présumés trafiquants de stupéfiants en haute mer. Et au cours de la fouille, l’équipe d’intervention des commandos marins montée à bord a constaté une ouverture des vannes du navire, selon un communiqué de la Dirpa, qui soupçonne d’ailleurs une intention de couler l’embarcation pour effacer toute preuve de son chargement illicite. Finalement, 7 éléments de l’équipe d’intervention ont été récupérés ainsi que 10 membres du bateau en question. Malheureusement, 5 marins sont portés disparus depuis lors et l’espoir de les retrouver est mince. Il faut dire que le Sénégal en est à sa énième opération du genre, puisqu’en moins d’un mois, la marine nationale a saisi près de 6 tonnes de drogue. Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, près de 3 tonnes de cocaïne ont été saisies par la marine au large des côtes. La cargaison a été interceptée par le patrouilleur «Fouladou». Le 14 décembre 2023, la Marine a une fois de plus, arraisonné un navire contenant le même tonnage (3 tonnes).
Une politique de gestion de l’espace maritime de Macky Sall
On aura peut-être perdu à jamais les 5 commandos marins puisque l’Armée a informé les familles des disparus. Le devoir de la patrie avec cette devise : «En mer pour la patrie. On nous tue, on ne nous déshonore pas». Mais on n’aura peut-être pas tout perdu en investissant dans la sécurité et la sûreté maritime. Et l’acquisition du navire «Le Walo». Et c’est toute une politique qui a été définie par le Président Macky Sall. Ce que le chef d’Etat-major de la Marine, amiral Abdou Sène, avait rappelé le 3 août 2023, lors de la réception du navire «Le Walo» à la base navale Amiral Faye Gassama. «Avec la prééminence des enjeux maritimes à l’échelle mondiale et la découverte d’importantes ressources naturelles dans notre pays, la gestion de notre espace maritime constitue un enjeu capital pour notre nation. C’est pourquoi, j’ai pris l’option stratégique de doter la marine de moyens nécessaires à la prise en charge efficace des défis économiques et sécuritaires liés à la gestion de notre espace maritime», avait-il dit, rapportant les propos du chef de l’Etat.
Montée en puissance Une flotte de dernière génération pour la Marine
Dans la montée en puissance de la marine nationale sénégalaise, il faut noter que le Sénégal a mis les moyens. Le Président Macky Sall a réceptionné le 3 août 2023, à Dakar, le premier patrouilleur lancemissiles sénégalais dénommé «Le Walo». Ce patrouilleur est «doté de missiles antisurface et antiaérien, d’une artillerie embarquée et de moyens de surveillance et défense à vue de dernière génération». Ce premier patrouilleur lance-missiles de haute mer est le premier d’une série de trois patrouilleurs de haute mer 58 S que l’État du Sénégal a commandés au chantier naval Piriou» (France). En effet, «Le Walo», peut à la fois effectuer des missions d’actions conventionnelles de préservation de l’intégrité du domaine maritime et des opérations de soutien à une action interarmées. Grâce à sa «dimension multifonctionnelle», «Le Walo» est appelé à «travailler avec d’autres intervenants en mer dans une démarche de mutualisation des moyens. «Ainsi, avec ses embarcations rapides, ‘’Le Walo’’ est en mesure d’effectuer des missions de sécurisation des plateformes pétrolières et gazières offshore, de lutter contre la pollution marine, la piraterie et autres trafics illicites ainsi que des actions de recherches et de sauvetage en mer et de mener avec efficacité une surveillance en profondeur des approches maritimes et de patrouiller partout dans le Golfe de Guinée, de Dakar à Luanda…»
Le Niani, 2e patrouilleur de haute mer lance-missiles en attendant Le Cayor
Le dernier venu est le patrouilleur de haute mer lance-missiles OPV 58S dénommé « Le Niani» réceptionné le 26 décembre 2023 par la Marine nationale sénégalaise. Le 3e Patrouilleur dénommé «Cayor» est en cours d’armement chez le constructeur naval français Piriou. Mais auparavant, les navires de la Marine nationale «Anambé» et «Le Kédougou», par exemple, ont été remarquables dans différentes opérations en mer. C’est «Anambé» qui avait mené des opérations de recherches ayant abouti au sauvetage de deux Syriens, membres de l’équipage du navire SUNRISE III de type cargo de nationalité togolaise dans la nuit du 20 au 21 décembre 2021, au large de Ngaparou. Avec «Le Kédougou», le Patrouilleur, les deux avaient permis à la Marine sénégalaise de saisir plus de 800 kg de cocaïne ou encore l’interception, en juin 2021, au large de Dakar, du navire «Asso 6» cargo battant pavillon togolais impliqué dans le trafic international de drogue. Mais pas que, dans la lutte contre l’émigration irrégulière, les navires sont d’un grand apport.