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23 juin 2025
LES MULTIPLES BIENFAITS DE L'IGNAME POUR LA SANTÉ
Il est décrit comme "le roi des cultures" par l'écrivain nigérian Chinua Achebe. Avec le manioc et la patate douce, l’igname est un tubercule qui constitue la base de la cuisine dans plusieurs pays d'Afrique. C'est une racine tropicale riche en vitamines
Il est décrit comme "le roi des cultures" par l'écrivain nigérian Chinua Achebe. Avec le manioc et la patate douce, l’igname est un tubercule qui constitue la base de la cuisine dans plusieurs pays d'Afrique. C'est une racine tropicale riche en vitamines et en minéraux.
Sa chair blanche, jaune ou rosée se cuisine comme la patate douce ou la pomme de terre bien que tous n'appartiennent pas à la même famille. Il existe des centaines de variétés d'igname mais seulement quelques unes d'entres elles sont comestibles.
Tendre et sucré, un peu farineux parfois, ce tubercule très apprécié est réputé pour ses qualités nutritives et pour son goût délicieux. Les qualités nutritionnelles de l’igname en font un aliment précieux pour notre santé et notre bien-être. Ce tubercule regorge de nutriments essentiels qui contribuent à une alimentation équilibrée.
Les ignames sont une excellente source de glucides qui fournissent une énergie essentielle pour le bon fonctionnement de l'organisme.Diététicienne-nutritionniste, Marion Ezzedine tient un cabinet diététique en plein coeur d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Elle nous révèle les nombreuses vertus nutritionnelles de ce féculent tres prisé : " L'igname est une excellente source de fibres ( 4% contre 2% dans la pomme de terre et 1% dans le riz ), de vitamines (notamment B1, B6, C), de minéraux comme le cuivre, le manganèse, le phosphore, le potassium et des anti oxydants.
C'est aussi une source d'énergie intéressante du fait de sa forte teneur en glucides (24 %): l'igname apporte en moyenne 115 kcal pour 100 g (en comparaison 100 g riz fournit 145 kcal et 100 g de pomme de terre cuite à l'eau fournit 80 kcal)", informe la spécialiste.
Sans gluten, l'igname reste une alternative idéale pour les personnes souffrant de sensibilité ou d'intolérance au gluten.
Au Bénin, l'igname est l'un des tubercules les plus cultivés.
Au Bénin, l’igname constitue le deuxième produit vivrier après le maïs avec une production estimée à plus de 2 500 000 tonnes par an. L'igname est un aliment nutritif très populaire sur le continent africain. C'est un tubercule omni présent dans les recettes traditionnelles au Bénin, au Togo, au Cameroun au Nigéria et en Cote d'Ivoire notamment.
Bouilli, frit ou foutou (pilé) accompagné de sauce, chacun y va de sa préférence et de ses goûts à Abidjan.
« L’igname j'aime bien, j'en mange beaucoup chez moi au village. L'igname a un goût particulier. Pour certains, ça a l'air sucré, il y en a d'autres qui sont un peu amers. Donc chacun a son goût, sa préférence selon ce que tu veux cuisiner avec. Moi je l'aime plutôt bouilli ou frit. Par contre le foutu je ne suis pas trop fan, je n’aime pas trop quand c’est foutou, j’aime surtout sous forme bouillie et frite, là j'adore », nous dit Maxime, grand amateur d'igname
« J'aime l’igname, surtout l’igname kponan, ça j’aime bien. J’en consomme une à deux fois par semaine, ça va surtout avec la sauce gouagouassou, c’est encore mieux, voilà (rires). Faire l’igname et te recevoir avec la sauce gouagouassou, je pense bien que c'est symbolique, ça te grandit quoi, voilà », nous dit René, qui salive d'envie rien qu'en y pensant.
« Oui, j'aime très bien l’igname, déjà que à la base c'est un aliment qui vient de chez moi, de ma culture parce que d'abord, je suis baoulé. Voilà. Et donc c’est tout petit qu’on tombe dedans, avec son goût unique. Ce n'est pas sucré, c’est doux, l'igname a un goût vraiment parfait en fait. Donc moi, j'aime l'igname grillée, ça me convient. J’en mange tout le temps en tout cas, c'est un retour à l'enfance en fait, parce que depuis tout petit, on ne faisait que consommer avec les parents. Donc c'est resté. C'est une habitude, c'est resté un moment est plus bon. Voilà, c'est vraiment bon », fait savoir Jean Marc, totalement conquis.
L'igname peut être pilée et servie avec de la sauce.
Plus sucré que la pomme de terre, l'igname peut être cuisinée aussi bien dans les plats salés que les plats sucrés.
Grace à leur richesse en fibres, les ignames améliorent le transit intestinal et facilitent la digestion. Les fibres aident également à réguler la satiété et à maintenir l'équilibre pondéral.
Grace à ses nombreuses richesses nutritives dont les glucides et les minéraux, l'igname remplace idéalement la pomme de terre ou le riz dans l'alimentation.
Elle se déguste dans plusieurs recettes, d'un pays à l'autre, ce qui en fait un aliment de base.
L'akpessi est un plat traditionnel de Cote d'Ivoire à base d'igname.
Régulation de la glycémie
L'igname a un index glycémique inférieur à celui des autres sources de glucides, ce qui signifie que sa consommation réguliere peut avoir un effet durable sur la glycémie.
Avec plus de 70 % de teneur en amidon, l’igname contribue à faire baisser l’indice glycémique, le diabète et ralentit la digestion. Ce qui fait que sa consommation est conseillée à certains types de personnes comme les diabétiques, les enfants et les femmes enceintes, selon la Diététicienne-nutritionniste, Marion Ezzedine.
« La charge glycémique de l'igname est modérée, elle peut donc être consommée occasionnellement par les personnes diabétiques. Il n'y a aucune contre indication pour les femmes enceintes ou les enfants. Les personnes en insuffisance rénale doivent modérer leur consommation d'igname du fait de la forte teneur en minéraux. Le mode de cuisson modifie les valeurs nutritionnelles de l'igname. Mieux vaut la consommer bouillie que frite ».
Renforce le système immunitaire, effets anti-inflammatoires
La vitamine C contenue dans l'igname renferme des propriétés antioxydantes qui aident à renforcer le système immunitaire et aident à prévenir les maladies et certaines infections.
L'igname possède également des propriétés anti-inflammatoires qui permettent de réduire l'inflammation dans le corps et de soulager les douleurs liées à des conditions telles que l'arthrite.
Tout en aidant à prévenir les maladies du foie et des reins, il contient des nutriments actifs contre les troubles de la mémoire, le diabète et la tension artérielle.
Grâce au potassium, l'igname est aussi utile pour la bonne santé du système nerveux, de la fonction musculaire et pour la régulation de la pression sanguine entre autres.
Efficace pour la ménopause
L'igname aide à soulager les signes de la ménopause en stimulant la production d’hormones surrénaliennes et sexuelles.
En raison de sa forte teneur en diosgénine, un principe actif précurseur d’hormones stéroïdiennes, l’igname contribue également à soulager les signes de la ménopause.
La diosgénine, présente dans les racines, est une substance qui aide à stimuler notamment la synthèse de progestérone et d’œstrogènes.
Or, les troubles de la ménopause sont en partie liés à la diminution de ces hormones. La chute du taux de progestérone peut notamment entraîner des troubles du sommeil, des envies fréquentes de sucre et des problèmes de rétention d’eau. Pour aider les femmes à se sentir mieux, de la progestérone chimique est parfois proposée, une solution qui peut toutefois comporter des inconvénients tels que l’acné ou la prise de poids.
L’igname constitue donc une alternative naturelle pour lutter contre les déséquilibres hormonaux, soulager les troubles liés à la ménopause et permettre aux femmes de retrouver un meilleur bien-être.
Les nombreuses vertus thérapeutiques et nutritives peuvent varier légèrement en fonction de la variété d'igname et de la méthode de cuisson utilisée.
On l’a vu, l’igname est un exemple idéal pour un régime équilibré et sain. En plus de sa saveur unique, cette plante racine offre une palette de bienfaits pour la santé.
BBC Afrique
AU LOUMA DU PARRAINAGE
On ne se lasse jamais avec ce parrainage. Comme louma ! Chaque samedi, les politiques descendent sur le terrain, les marchés. De vrais bana-bana ! Les collecteurs comme des marchands ambulants.
On ne se lasse jamais avec ce parrainage. Comme louma ! Chaque samedi, les politiques descendent sur le terrain, les marchés. De vrais bana-bana ! Les collecteurs comme des marchands ambulants. Avec un wakhaalé carte d’identité 2000, 5000… D’autres comme waa promo qui tapent aux portes des domiciles.
À l’Assemblée, les partis majoritaires ont verrouillé les portes. Difficile de se payer un député, un maire ou un président de Conseil départemental. C’est du «bali-bali».
CES ANTI-RHUME PROSCRITS
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp) déconseille aux Sénégalais d’acheter des médicaments anti-rhume susceptibles de provoquer des infarctus ou Avc.
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp) déconseille aux Sénégalais d’acheter des médicaments anti-rhume susceptibles de provoquer des infarctus ou Avc. Une information exclusive de iRadio qui a livré l’information hier. Cette alerte sur les médicats ciblés est venue de la France. Face à la sensibilité de la question, le l’Etat du Sénégal a vite jugé nécessaire de prendre ses gardes. Toutefois, d’après les informations obtenues par iRadio, le retrait de ces médicaments dans les officines n’est pas encore envisagé. Selon la radio de Groupe E-Media, un communiqué sera incessamment publié pour donner plus de détails sur cette affaire partie pour faire grand bruit. A noter que parmi les missions assignées à l’Arp, figure l’homologation des médicaments et autres produits de santé ainsi que le contrôle de leur qualité avant toute distribution sur le marché.
LE SÉNÉGAL, PREMIER PARTENAIRE DE LA TUNISIE
Le Sénégal est le premier partenaire commercial de la Tunisie en Afrique Subsaharienne sur les neuf premiers mois de l’année 2023, avec un volume des échanges qui a dépassé 70 millions d’euros (environ 46 milliards FCFA)
Dakar, 27 oct (APS) – Le Sénégal est le premier partenaire commercial de la Tunisie en Afrique Subsaharienne sur les neuf premiers mois de l’année 2023, avec un volume des échanges qui a dépassé 70 millions d’euros (environ 46 milliards FCFA), a déclaré vendredi l’ambassadeur tunisien à Dakar, Rachid Saidani.
‘’Pour les neuf [premiers] mois de cette année, le Sénégal est le premier partenaire de la Tunisie en Afrique Subsaharienne au vu des volumes des échanges entre les deux pays’’, a-t-il dit lors d’une visite de courtoisie à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Toutefois, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Tunisie au Sénégal, en Gambie, au Cabo Verde et en Guinée-Bissau a estimé que ce partenariat ne semble pas refléter les excellentes relations de fraternité entre les deux pays qui veulent, selon lui, coopérer davantage.
‘’Les ambitions sont grandes, mais, en réalité, on est en train d’avancer. Nous sommes sur la bonne voie. Heureusement pour ces neuf mois, les chiffres sont passés de 60 à 70 millions d’euros (environ 46 milliards FCFA) dans les deux sens », a soutenu le diplomate tunisien, soulignant que les échanges se font dans plusieurs secteurs.
Rachid Saidani est d’avis que ces échanges doivent être »renforcés et aussi diversifiés ». »Les opportunités et le potentiel existent », a t-il soutenu.
Il a relevé que le Sénégal est devenu une plateforme économique incontournable en Afrique de l’ouest, ce qui attire de nombreux investisseurs tunisiens.
‘’Dakar est une plateforme très attractive et on le sent par la présence tunisienne. On a beaucoup de compagnies qui opèrent au Sénégal. On a une bonne communauté tunisienne qui réside au Sénégal’’, a-t-il indiqué.
A cela s’ajoute la présence de ‘’presque 200 étudiants’’ tunisiens inscrits dans les universités sénégalaises. »Il y a une bonne communauté, il y a un millier de tunisiens dans différentes compagnies dans tous les domaines, les BTP, la médecine, le commerce international’’, a-t-il fait savoir.
CHARLES III ATTENDU AU KENYA CE MARDI
Charles III entame mardi au Kenya sa première visite, à forte dimension sentimentale, en tant que roi dans un pays du Commonwealth, au moment où cette institution paraît fragilisée et où les appels se multiplient pour que le Royaume-Uni affronte son passé
Charles III entame mardi au Kenya sa première visite, à forte dimension sentimentale, en tant que roi dans un pays du Commonwealth, au moment où cette institution paraît fragilisée et où les appels se multiplient pour que le Royaume-Uni affronte son passé colonial.
Le Kenya est particulièrement lié à l'histoire de la famille royale: c'est là qu'en 1952, Elizabeth II avait appris la mort de son père, le roi Georges VI, faisant d'elle la nouvelle souveraine du Royaume-Uni. La visite de Charles III et de la reine Camilla aura lieu quelques semaines avant que ce pays d'Afrique de l'Est ne célèbre le 60e anniversaire de son indépendance, proclamée le 12 décembre 1963.
Le couple royal sera accueilli mardi par le président William Ruto dans la capitale Nairobi. Durant deux jours, il doit rencontrer des entrepreneurs, des jeunes, participer à un banquet d'Etat, visiter un nouveau musée dédié à l'histoire du Kenya et déposer une couronne de fleurs sur la tombe du soldat inconnu dans les jardins d'Uhuru.
Ensuite, Charles et Camilla doivent se rendre à Mombasa (sud), où le roi, attaché aux questions environnementales, visitera notamment une réserve naturelle et rencontrera des représentants de diverses religions.
Après avoir illustré la volonté de rapprochement de Londres avec ses alliés européens avec ses visites d'Etat en Allemagne et en France, Charles III, sur le trône depuis un peu plus d'un an, lance au Kenya sa "mission pour sauver le Commonwealth", a souligné le quotidien Daily Mail.
Cette institution regroupe 56 pays, pour la plupart d'anciennes colonies britanniques, et parmi eux, 15 royaumes (dont le Royaume-Uni, l'Australie, les Bahamas, le Canada ou la Nouvelle-Zélande) ayant toujours le monarque pour chef d'Etat. Mais dans certains d'entre eux, l'idée de devenir une République, à l'image de la Barbade en 2021, fait son chemin, comme en Jamaïque et au Belize.
Excuses attendues
Elizabeth II, qui avait effectué une visite d'Etat au Kenya en 1983, "était très attachée au Commonwealth et j'imagine que le gouvernement britannique s'attend à ce que le roi ait une approche similaire et essaye de le mettre en valeur et de préserver son unité", estime ainsi Poppy Cullen, historienne à l'Université de Cambridge.
Pour Londres cette visite au Kenya est l'occasion de "montrer une république indépendante au sein du Commonwealth, qui tire toujours des avantages de sa relation avec le Royaume-Uni", et de la présenter peut-être comme "un modèle potentiel pour d'autres" pays, ajoute l'historienne interrogée par l'AFP. Elle "illustre la profondeur de nos relations et notre partenariat aux bénéfices partagés", a d'ailleurs souligné le président Ruto sur X (ex-Twitter) en amont de la venue de Charles III.
L'histoire entre les deux pays n'est pas dénuée de moments sombres comme la répression de la révolte des Mau Mau, qui a fait plus de 10.000 morts entre 1952 et 1960, principalement de la communauté Kikuyu, l'une des répressions les plus sanglantes de l'empire britannique.
Après des années de procédure, Londres a accepté en 2013 de dédommager plus de 5.000 Kényans, mais certains attendent que le roi présentent des excuses officielles pour les actes passés du Royaume-Uni. Encore aujourd'hui, la présence de militaires britanniques suscite des tensions et le Parlement kényan a récemment lancé une enquête visant l'armée britannique.
Cette visite sera l'occasion d'évoquer "les aspects les plus douloureux" de l'histoire entre les deux pays et Charles III y "prendra le temps (...) d'approfondir sa compréhension des torts subis dans cette période par le peuple kényan", a assuré le palais de Buckingham en amont de sa venue.
Alors que la famille royale a été accusée de racisme par la belle-fille de Charles, Meghan Markle, le roi a déjà affiché une volonté d'apaisement depuis son accession au trône. D'autres visites de membres de la famille royale dans d'anciennes colonies ont suscité des remous. Dans les Caraïbes l'an dernier, le prince William et Kate avaient été appelés à s'excuser pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni.
Ces propos "ont généré beaucoup d'attentes sur ce que cela pourrait signifier. Est-ce qu'il va présenter des excuses?", estime Poppy Cullen. "Ses mots seront écoutés très attentivement", et probablement au-delà du Kenya, note l'historienne: "Toutes les anciennes colonies regarderont (ce déplacement). Si le roi présente des excuses ou émet des regrets pour la période coloniale au Kenya (...) cela créera une sorte de précédent".
DANS LA PRÉCIPITATION ET SOUS LA MENACE
La mission de l'ONU poussée hors du Mali est forcée par les agissements de la junte au pouvoir à précipiter son départ et à saboter le matériel laissé derrière elle, avant de risquer la vie de ses Casques bleus sur la route faute d'autorisations de vol.
La mission de l'ONU poussée hors du Mali est forcée par les agissements de la junte au pouvoir à précipiter son départ et à saboter le matériel laissé derrière elle, avant de risquer la vie de ses Casques bleus sur la route faute d'autorisations de vol.
La Minusma est poussée vers la sortie après que la junte aux commandes depuis 2020 a réclamé son retrait en juin, proclamant "l'échec" de la mission et dénonçant "l’instrumentalisation" qu'elle aurait faite de la question des droits humains. Voici un tableau de cette opération d'ampleur et à risques qui met fin à dix années d'efforts pour tenter de stabiliser un pays en proie au jihadisme et à une crise multidimensionnelle profonde.
La Minusma, dont les effectifs ont tourné autour des 15.000 soldats et policiers et dont plus de 180 membres ont été tués dans des actes hostiles, est censée être partie d'ici au 31 décembre.
Les différents acteurs armés se disputant le contrôle du territoire dans le nord cherchent à profiter de l'évacuation des camps de la Minusma. L'armée s'empresse de les récupérer. Les groupes séparatistes à dominante touareg qui s'y opposent ont repris les hostilités contre l'armée. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a, lui, multiplié les attaques.
La Minusma décroche donc en pleine escalade militaire, rendue plus dangereuse par ce qui est perçu comme les restrictions imposées par les autorités à ses capacités de manoeuvre.
Contingents attaqués
Après avoir quitté cinq camps depuis août, la Minusma a achevé dimanche son "retrait accéléré" de Tessalit. Elle l'a fait, dit-elle, dans un contexte "extrêmement tendu et dégradé, mettant en danger la vie de son personnel", avec des tirs contre un de ses avions cargo et sur ses positions les jours précédents.
Une partie du contingent, essentiellement tchadien, est parti par avion. Mais le reste a pris la route pour Gao. Plus de 500 kilomètres de désert, sous la menace constante des groupes armés. Même cas de figure avec le retrait, le lendemain, d'Aguelhok, faute d’autorisation de vol.
Ces convois ont subi des attaques à l’engin explosif qui ont fait des blessés, selon la Minusma. Elles ont été revendiquées par le GSIM. Un conducteur de camion a été gravement blessé et deux autres légèrement jeudi quand des hommes armés ont ouvert le feu sur un convoi logistique parti d'Ansongo, autre camp à évacuer, a rapporté la mission.
Matériel abandonné
La Minusma s'est dite contrainte de détruire ou mettre hors service des équipements comme des véhicules, des munitions ou des générateurs, suivant les règles de l'ONU, faute de pouvoir les emporter. "De telles pertes auraient pu être évitées" si 200 camions n'étaient pas bloqués à Gao depuis le 24 septembre par des restrictions de déplacement de la part des autorités, a-t-elle dit.
Des camions citernes destinés à ravitailler les convois sont également coincés à Gao. "La douane explique que la quantité de carburant ne se justifie pas", assure un responsable de la mission. Un policier malien basé à Gao argue de la crainte des autorités "de voir la Minusma livrer du carburant aux jihadistes".
Défiance exacerbée
Une telle allégation, fondée sur aucune preuve, reflète la défiance entre Minusma et junte. Une note confidentielle consultée par l'AFP et destinée au Conseil de sécurité de l'ONU par le département des opérations de maintien de la paix liste les obstacles à surmonter par la Minusma: rétention des autorisations de vol ou de déplacement, mais aussi embargo sur les importations à son attention ou impossibilité de patrouiller autour de ses propres camps pour leur surveillance. La Minusma a élaboré un plan B de retrait comprenant des mesures en dernier ressort.
Le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a accusé l'ancien allié français, que la junte a également poussée dehors, de ne ménager "aucun effort en vue de faire fuir la Minusma".
En accélérant le mouvement, la Minusma bouscule les plans de l'armée, qui refuse de laisser le champ libre aux séparatistes. "La junte a pris la décision de virer la Minusma, mais ils se font imposer le tempo du retrait", estime Jonathan Guiffard, expert associé à l’Institut Montaigne.
Et maintenant Kidal
Les tensions risquent d'augmenter avec le départ de Kidal, fief de la rébellion touareg, enjeu majeur de souveraineté. Le départ était initialement envisagé la deuxième moitié de novembre. Il pourrait aller plus vite, un responsable de la Minusma parlant d'une affaire de quelques jours.
Un responsable de la mission a indiqué que les effectifs non-essentiels avaient commencé à s'en aller. "Nous n'allons pas rester les bras croisés et mettre en danger nos troupes", dit un officier tchadien. Plusieurs interlocuteurs gardent l'anonymat compte tenu de la sensibilité du sujet.
AFP
DELOCALISATION DU VOTE DE TOUBA A MBACKE, LE SURSIS DU KHALIFE DES MOURIDES
Les électeurs pourront bien voter lors de la prochaine présidentielle à Touba. Le khalife a décidé d’accorder un sursis pour la délocalisation des bureaux de vote à Mbacké.
Les électeurs pourront bien voter lors de la prochaine présidentielle à Touba. Le khalife a décidé d’accorder un sursis pour la délocalisation des bureaux de vote à Mbacké.
Les lieux et bureaux de vote qui sont implantés dans le périmètre du titre foncier de Touba seront fonctionnels lors de la prochaine présidentielle de février 2024. L’annonce a été faite par le porte-parole du khalife général des mourides. Par cette décision, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké soulage les organi- sateurs des élections. Livrant la décision du guide spirituel des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre dira : «Le Khalife général des mourides m’a demandé de vous informer que la décision de ne pas voter dans le périmètre sacré de Touba qu’il avait prise est reportée. La mesure sera effective après l’élection présidentielle de février 2024. S’agissant de la mesure proprement dite, il avait chargé son secrétaire particulier Khadim Diop, de faire des propositions au chef de l’Etat. Ce document transmis au Président
Macky Sall qui l’a ensuite imputé au ministre de l’Intérieur, a été minutieusement étudié. A la suite de cela, les services du ministère de l’Intérieur ont fait comprendre que matériellement et techniquement, il était impossible d’appliquer la mesure. Que la mesure si, elle venait à être appliquée, allait causer des problèmes dans le déroulement de l’élection parce qu’il va falloir déplacer les électeurs et au besoin imprimer de nouvelles cartes d’électeurs. Ce qui est impossible pour le moment. Avec ces informations, le khalife a décidé d’accor- der un sursis et laisser les électeurs voter lors de l’élection présidentielle prochaine». Cette période de grâce va prendre fin après l’élection présidentielle de février 2024. Lors de ce face-à-face avec les journalistes à Touba, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a réitéré les interdits dans la cité religieuse de Touba.
Le procureur traque ceux qui ont fuité le dossier de Sonko
Le procureur de la République lance la chasse contre ceux qui ont fuité le dossier médical d’Ousmane Sonko. Le parquet a constaté la diffusion, sur des supports de communication, d'une correspondance administrative et interne émanant de la direction de l'administration pénitentiaire et adressée à Mme le garde des Sceaux, ministre de la Justice. A cet effet, il a ordonné l'ouverture d'une enquête pour identifier les auteurs de cette publication et toutes personnes impliquées aux fins d'engager des poursuites judiciaires à leur encontre. Outre la violation des droits du détenu, ces faits d'une particulière gravité constituent toute une panoplie d'infractions relatives à la diffusion de données à caractère personnel, renseigne un communiqué du parquet.
Me Doudou Ndoye est passé à côté de la plaque
L’avocat s’est gouré. Me Doudou Ndoye qui avait soulevé un vice de procédure en soutenant n’avoir jamais vu un juge notifier une décision à Préfet, ignore la procédure spéciale visée par l’article L.34 du code électoral. Selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, la notification de la décision au Préfet de Ziguinchor par le juge Sabassy Faye est conforme à la loi. A l’en croire, le président du tribunal d'instance de Ziguinchor a appliqué la procédure régie par le Code électoral en matière de contentieux sur la révision des listes électorales. A l’en croire, s'agissant de la notification de l'ordonnance rendue le 12 octobre 2023, le juge s'est conformé aux formalités spéciales prévues par l'article L.43 du code électoral, dernier alinéa qui dispose : « Le Président du Tribunal d'Instance, saisi dans les formes décrites à l'alinéa 2 du présent article, statue dans les délais fixés à l'alinéa 3 de l'article L.39 puis notifie sa décision dans les deux (2) jours à l'intéressé, au préfet ou sous-préfet ». Il convient de souligner, selon l’expert électoral, que cette procédure a été également rappelée dans le décret n° 2023-464 instituant la révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l'élection présidentielle du 25 février 2024.
Falla Fleur écope de 3 mois de prison
Elle devait humer l’air de la liberté hier. Mais Ndèye Fatou Fall dite Falla Fleur va devoir attendre son second procès prévu pour le 30 octobre prochain. La sympathisante de Pastef a été relaxée hier du délit d'actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entraîner des troubles politiques graves. Par contre, elle est déclarée coupable du délit de provocation à un attroupement non armé et condamnée à 3 mois ferme. Elle a déjà purgé plus que cette peine.
Racine Sy rachète la DTV
L’ancien magnat du tourisme, Racine Sy, est en train de devenir un magnat de la presse. Selon nos informations, le maire de Podor a racheté la DTV qui est en plein déménagement à la cité Keur Gorgui. Même si les détails de la vente n’ont pas encore filtré, il est clair que le PDG du groupe hôtelier King Fahd Palace veut détenir l’empire médiatique le plus puissant du pays. Pour rappel, Racine a racheté en premier temps le journal «L’info» de Thierno Talla.
Wanted
Mais où est donc passé le très volubile ministre Abdoulaye Sow ? Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, très prompt à prendre la défense du troisième mandat, est devenu absent des plateaux de télévision après le dernier remaniement et il n’a été aperçu nulle part. Que se passe-t-il ? Est-il frustré ? En tout état de cause, selon certains de ses proches, il serait frustré de ne pas avoir hérité du ministère des Sports qui était dans ses cordes.
Accord trouvé entre travailleurs de l’Aftu et patronat
Les travailleurs de l'Aftu et leurs patrons qui étaient à couteaux tirés ont fumé hier le calumet de la paix. Ils ont trouvé un accord après 5 heures de négociations au siège de l'Aftu. Le patronat a décidé non seulement de revoir à la hausse les salaires des chauffeurs pour les porter à 130 mille francs contre 100 mille francs par le passé et pour les receveurs à 100 mille francs contre 75 mille francs, mais les rations journalières ont été également amenées à 3000 francs pour les chauffeurs et 2 000 francs pour les receveurs. Pour la contractualisation des travailleurs, le processus sera également entamé bientôt.
Dalal Jamm va devenir un hôpital de niveau 4
Dalal Jamm de Guédiawaye va bientôt passer à un hôpital de niveau 4. L’annonce est de la Directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla qui effectuait une visite de chantier du futur centre de procréation médicalement assisté (Pma) et du centre de greffe. Elle est satisfaite de l’état d’avancement des travaux et félicite le Directeur de l’hôpital, Moussa Sam Daff.
L’agresseur dérobe presque un million
Agresseur notoire, B. Touré, sur sa moto, armée d’un couteau, croyait échapper à ses victimes après avoir attaqué en pleine rue la dame T. Camara gérante d’une agence immobilière. Il a réussi à dérober 550 mille francs, une enveloppe de 380 mille francs, 15 mille et un chèque. Le mis en cause qui s’aventurait à détrousser des passants après des séances de lutte, avait pu prendre la fuite. Mais il sera alpagué aux abords de Colobane et remis aux pandores qui l’ont mis à la disposition des limiers de la Médina. La victime a reconnu son agresseur qui va passer aux aveux lors de son audition. Il est déféré au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis en violence et avec utilisation de moyen roulant et menaces avec arme blanche.
Arrestation de dealers
Au cours d'opérations de sécurisation, les limiers de la Médina ont interpellé plusieurs personnes en détention de drogue. Les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont mis hors d’état de nuire le commercial A. Nd, le récidiviste, P. B. Mbaye, le cireur de chaussures M. Sow, l’apprenti chauffeur S. Bah et P. T. Fall. B. S. Ndiaye lui, a été interpellé en possession de 50 grammes de haschich,
La DEEC dotée de matériel d’un coût de 30 millions
Le PROCASEF met à la disposition de la Direction de l’Environnement et des établissements classés (DEEC), un important lot de matériels informatiques d’une valeur de 30 millions de Fcfa, en appui au suivi environnemental et social du projet. D’après un communiqué parvenu à « L’As », il s’agit de 15 ordinateurs portables, 15 photocopieurs et d’une imprimante multifonction d’une valeur de 30 millions de Fcfa. Cet appui matériel entre dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord que le PROCASEF et la DEEC ont signé le 08 décembre 2022 dans la perspective du suivi du plan de gestion environnementale et sociale. La cérémonie de remise du matériel informatique s’est déroulée au ministère de l’Environnement, en présence du coordonnateur national du projet cadastre et sécurisation foncière, Mouhamadou Moustapha Dia.
K. Gassama ampute le doigt de L. Touré
Pour une histoire de balançoire, K. Gassama a amputé le doigt de L. Touré. Les faits se sont produits sur la Corniche ouest de Dakar. La prévenue était en compagnie de son fils de 8 ans et de ses neveux pour prendre de l'air. Sur place, elle s'est disputée avec L. Touré sur l'usage d'une balançoire. Avec l'aide de ses deux sœurs, celle-ci aurait fait passer un sale quart d'heure à K. Gassama. Pour se tirer d’affaire, elle a mordu l’index de la victime jusqu’à lui amputer le doigt. La coupable s’est réfugiée ensuite au commissariat de Rebeuss. Elle sera placée en garde à vue puis déférée au parquet. C’était le 25 septembre dernier. Mais elle a bénéficié d’une liberté provisoire. Attraite devant le prétoire du tribunal de grande instance de Dakar, la prévenue a reconnu le délit de coups et blessures volontaires. Elle prétend avoir agi en légitime défense. A l’en croire, elle a été humiliée par la partie civile et ses sœurs en déchirant ses habits et tirant ses mèches. Par sortir de leurs griffes, elle a mordu L. Touré. Me Ousseynou Ngom a fustigé la liberté provisoire accordée à la prévenue. Selon lui, même un milliard ne peut réparer le préjudice. Me Ngom demande 10 millions pour la réparation du préjudice. La défense pense que la plaignante a essayé de travestir les faits. La robe noire plaide pour une application bienveillante de la loi. Le tribunal l’a condamnée à trois mois de prison ferme. En sus de la peine, elle devra payer 500 mille francs à la partie civile en guise de dommages et intérêts.
La marine marocaine sauve 415 migrants sénégalais
La marine marocaine a porté secours à 415 migrants sénégalais, dont cinq femmes et 120 enfants mineurs, mercredi, dans le territoire maritime du royaume, a appris l’Aps, jeudi, d’une source diplomatique sénégalaise basée au Maroc. Deux pirogues transportant 274 et 141 passagers sénégalais ont été secourues ce mercredi par la marine royale marocaine. Le convoi compte cinq femmes et 120 enfants mineurs, dont certains voyagent avec leurs parents, a précisé la même source. S’exprimant sous le sceau de l’anonymat, elle ajoute que les migrants ont été emmenés dans des centres d’accueil et d’hébergement de Bir Gandouz (sud). La même source signale l’existence, parmi ces migrants sénégalais, de blessés et de malades pris en charge dans des établissements de santé de Dakhla. Les services consulaires sénégalais vont déployer à Bir Gandouz une équipe chargée de fournir assistance et protection aux rescapés, a-t-elle assuré, sans faire état de pertes en vies humaines. Cette équipe va examiner, avec les autorités locales marocaines, les moyens de faciliter leur séjour en raison de la présence d’un important nombre d’enfants mineurs et de femmes. Selon elle, ce jeudi, 596 migrants sénégalais attendaient d’être rapatriés de Dakhla.
EL HADJ IBRAHIMA SALL MET LA COMMISSION DE REGULATION AU BANC DES ACCUSES
Interpellé sur la hausse du prix de l’électricité dont le débat est loin de connaître son épilogue, El Hadj Ibrahima Sall, qui était l’invité de l’Entretien de E-Media, tous les jeudis à 21h, a répondu : «Tout est cher au Sénégal. C’est insupportable"
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR |
Publication 27/10/2023
Ancien ministre et économiste, El Hadj Ibrahima Sall était l’invité de l’Entretien spécial des rédactions du groupe E-Media, hier, dans son rendez-vous consacré aux candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle de février 2024. L’économiste a abordé plusieurs questions dont l’électricité et l’endettement.
Interpellé sur la hausse du prix de l’électricité dont le débat est loin de connaître son épilogue, El Hadj Ibrahima Sall, qui était l’invité de l’Entretien de E-Media, tous les jeudis à 21h, a répondu : «Tout est cher au Sénégal. C’est insupportable ce qui se passe dans nos vies. En tant qu’économiste, on peut analyser les faits comme étant une inflation-monnaie. Mais au bout de six mois, cette surchauffe devrait baisser. Ce qui nous arrive sur le coût de la vie, ce n’est pas une inflation substantielle. C’est à cause de l’absence de la régulation de l’économie que le coût de la vie est élevé au Sénégal».
Pour répondre à la question sur la hausse des factures de l’électricité, le président du parti Demain la République et candidat à la Présidentielle, a expliqué : «Pour le cas de la Senelec, on doit suivre tous les jours les sociétés publiques qui ont le monopole. Il y’a une commission de régulation de l’électricité qui ne régule pas les prix. Maintenant, pourquoi on a abandonné la régulation ? C’est parce qu’on a tout cédé à la Cedeao. Et la première décision c’est que le Sénégal doit avoir ses instances de régulation, même s’il a donné ses attributs à cette instance internationale : la Cedeao. Deuxièmement, il faut une bonne organisation de notre production.»
«Notre endettement a dérapé»
S’agissant de l’injonction du Fmi demandant à l’Etat du Sénégal de retirer les 100 milliards de subvention qu’il allouait à la Senelec, El Hadj Ibrahima Sall, indique que c’est parce que «notre endettement a dérapé». «Si vous empruntez de l’argent partout à un moment donné, on est obligé de vous orienter. C’est ce que le Fmi fait avec le Sénégal», a-t-il soutenu. Sur la question de savoir qu’est-ce qu’il faut pour diminuer les prix de l’électricité ? Il a affirmé qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat. «Ce n’est pas la subvention qui va régler la question. Il y’a aussi la question de la fraude fiscale et la question de la corruption qu’il faut régler dans notre pays. C’est vrai que Macky Sall et son gouvernement ont réussi à régler les contraintes liées à l’électricité. Mais, il faut une planification intégrée pour gérer la situation dans laquelle on se trouve», a-til rétorqué. Toutefois, il a affirmé avoir fait beaucoup de recommandations à l’Etat du Sénégal et il espère qu’elles seront appliquées pour le bienêtre des Sénégalais.
L’UCAD TIENT DES ASSISES POUR SE REFONDER
Les différentes composantes de la communauté universitaire se penchent depuis deux jours sur la situation de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), fermée depuis juin dernier à la suite des violences qui ont suivi le verdict du procès de SONKO
Les différentes composantes de la communauté universitaire se penchent depuis deux jours sur la situation de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), fermée depuis juin dernier à la suite des violences qui ont suivi le verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko. La sécurité et l’introduction de modules transversaux figurent parmi les points qui seront débattus lors de ces assisses de l’Ucad. La réouverture des campus social et pédagogique de cette université n’est pas inscrite à l’ordre du jour malgré les exigences des étudiants qui menacent de paralyser le système éducatif national dans son ensemble s’ils n’obtiennent pas satisfaction sur cette revendication.
Depuis quatre mois, c’est-à-dire les manifestations du 01er juin dernier, les portes de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sont fermées. Au cours de ces manifestations, des édifices et des véhicules avaient été saccagés et incendiés. Les dégâts avaient été énormes. Selon les autorités académiques, les conditions actuelles à l’université de Dakar ne permettent toujours pas une reprise des cours malgré les exigences des étudiants qui sont déjà en mouvement et qui menacent de paralyser tout le système éducatif national si cette université et son campus social ne sont pas rouverts. Or, les autorités n’entendent pas céder à la pression des étudiants qui ont annoncé la couleur en délogeant des écoles à Dakar, Diourbel, Kaolack...
Selon le recteur de l’Ucad, Pr Amadou Aly Mbaye, «la réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar n’est pas à l’ordre du jour contrairement à ce qui a été annoncée». Les assises de l’université de Dakar se tiennent depuis deux jours mais, a-t-il assuré, «la réouverture n’est pas à l’ordre du jour».
Soutenant que cet établissement d’enseignement supérieur a été confisqué, il estime qu’il faut faire en sorte aujourd’hui qu’elle puisse retrouver sa vocation première, c’est-à-dire être un lieu d’enseignement bien sécurisé. «Ces assises ont été convoquées par le recteur après avis du conseil académique autour d’un certain nombre de points. Le premier est relatif à la nécessité d’une plus grande imbrication dans la formation. L’Ucad ne peut pas rester à la marge des évolutions pédagogiques que tout le monde connait. Nous sommes une grande université, aussi reconnue partout à travers le monde comme étant une très grande université. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Nous devons faire comme toutes les grandes universités, et entrer de plain-pied dans la modernité. Il faut aussi réfléchir sur les questions de sécurité. Je crois que ce qui se passe à l’Ucad, dans beaucoup de domaines et surtout dans le domaine social, dépasse l’entendement. Une fois, le New York Times a fait un reportage sur le campus social de l’Ucad. Tous les acteurs et tous les diplômés de l’Ucad ont été embarrassés. Cela avait révélé à la face du monde quelque chose qui nous fait honte et nous devons faire face à la réalité. On ne peut plus avoir une institution où les étudiants sont à 10 dans une chambre. Ce n’est pas possible. Il faut qu’on réfléchisse à tout ça. Les conditions de sécurité, les résidents de l’Ucad qui ne sont pas des étudiants, les trafics de toutes sortes autour du Coud et qui sont un champ fertile à ce qui nous est arrivé la fois passée… il faut qu’on réfléchisse à tout ça», a insisté le Pr Amadou Aly Mbaye.
Persistant et signant, le recteur indique que «tous les membres du Conseil académique sont là. Ce n’est pas statutaire, c’est de nature à prendre des décisions. L’université n’a jamais été fermée. Nous sommes passés du dispositif présentiel à celui distanciel. Il faut l’introduction des modules transversaux et la sécurité. Il s’agit de les soumettre aux différents acteurs. Il ne s’agit pas de prendre des décisions sur les activités étant donné que l’université n’a jamais été fermée ».
Pour sa part, le directeur du Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar), M. Maguette Sène, pense que la réouverture du campus social pourrait se faire en janvier. Mais si et seulement si le climat social est apaisé, si la situation le permet et si les travaux sont bouclés. «Il n’est pas question aujourd’hui de réouverture du campus. Il est plutôt question de la mise en œuvre d’un ensemble de mesures qui ont été arrêtées soit par le conseil académique de l’université soit par le conseil d’administration du Coud. Des mesures qui vont dans le sens de préparer la réouverture. Il ne s’agit pas d’ouvrir pour ouvrir mais ouvrir à quelles conditions ! Si on doit ouvrir dans les mêmes conditions qu’on avait fermé le 01er juin, cela veut dire qu’on n’a même pas besoin de rouvrir parce qu’on va fermer à nouveau. Mais ouvrir en prenant la responsabilité de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent, faire de telle sorte que, lorsqu’on va rouvrir, qu’il y ait le climat social qu’il faut pour les études. C’est ce qui est le plus important. Parce qu’il ne s’agit pas de faire dans le cosmétique, il est plutôt question de faire des choses viables. L’université a été profondément atteinte, des choses inadmissibles ont été faites dans l’espace universitaire. Il est de notre responsabilité d’y aller avec froideur et de dire qu’on va ouvrir parce que l’université n’a pas été faite pour fermer. Mais pour ouvrir, il y a des mesures à prendre. La sécurité va être renforcée. Le contrôle aux accès doit être règlementé. Les questions d’hébergement doivent être assainies. En tout cas, l’environnement social et pédagogique doit être amélioré de sorte que, lorsque les cours reprendront, on soit sûr que l’espace sera apaisé et qu’on ne va pas ouvrir pour fermer à nouveau».
M. Sène précise que le délai de deux mois annoncé a été très mal interprété. «A l’occasion du conseil d’administration, les gens m’ont demandé si l’ensemble de ces mesures je pense les mettre en œuvre. Je leur ai dit que je suis spécialiste en passation des marchés. Que les procédures normales de passation des marchés pourraient nous prendre six mois. Mais, avec la sensibilité de la question et l’urgence de la réouverture, avec les services compétents du ministère des Finances, notamment la Dcmp, on pourrait avoir des procédures d’urgence. Un raccourci qui devrait nous permettre de pouvoir tout boucler dans un délai minimum ou maximum de deux mois» a confié en conclusion le directeur du Coud, M. Maguette Sène.