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6 octobre 2025
LE MODÈLE SÉNÉGALAIS EN CRISE
Modèle fragilisé ou ancrage durable ? La Harvard International Review analyse la résilience démocratique du Sénégal alors que manifestations, réformes électorales controversées et répressions se multiplient dans le pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/11/2023
Depuis plusieurs mois, le Sénégal, longtemps considéré comme un modèle démocratique en Afrique de l'Ouest, traverse une zone de turbulences. Entre tensions politiques, interpellations d'opposants et réformes électorales controversées, certains observateurs s'interrogent sur la capacité de ce pays à préserver ses acquis démocratiques.
Pourtant, selon la revue universitaire Harvard International Review, qui a étudié la situation dans son édition du 25 octobre dernier, tout n'est pas encore perdu. "Le Sénégal demeure une anomalie démocratique dans la région, où des militaires dirigent encore des pays comme le Burkina Faso, la Guinée ou le Mali", analyse le magazine.
Mais les Sénégalais sont conscients que leur modèle politique est fragilisé. Depuis plusieurs années, "la corruption et la répression de la dissidence ont délégitimé les institutions aux yeux de la jeunesse", précise l'article.
La mobilisation populaire contre le pouvoir de Macky Sall, incarnée notamment par les manifestations massives de l'opposant Ousmane Sonko, montre que les citoyens restent attachés aux valeurs démocratiques. Malgré les tensions, "le Sénégal n'a pas basculé dans la violence ou le chaos", souligne la Harvard International Review.
Pour cette revue, il serait réducteur de ne voir que les dérives actuelles et d'oublier les acquis du pays. Les Sénégalais ont encore la capacité de "choisir la démocratie plutôt que ses alternatives", à condition de "regarder au-delà des sirènes d'alarme pour voir les coups discrets portés à la démocratie".
En somme, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Saura-t-il préserver son statut de phare démocratique ouest-africain ou sombrera-t-il dans l'autoritarisme comme certains de ses voisins ? L'issue de cette épreuve aura un écho dans toute la région, selon de nombreux observateurs de l'Afrique.
PAPE SANÉ PLACÉ EN GARDE À VUE
Poursuivi pour un vieux post Facebook rendant hommage au général Tine, le chroniqueur de Walf sera entendu par le procureur après une nuit en détention
Selon les informations publiées ce mardi 14 novembre sur le site internet du journal WalFadjri, le chroniqueur Pape Sané va passer la nuit en garde à vue après son audition par la Section de recherches de la Gendarmerie.
Présenté devant les enquêteurs ce lundi 13 novembre après son émission "Keppar Gui" sur Walf FM, Pape Sané est poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles" suite à une publication qu'il avait partagée en 2021 sur sa page Facebook et qu'il a repartagée récemment. Intitulé "Les Sénégalais ne vous oublieront jamais", ce texte rendait hommage au général Jean Baptiste Tine selon WalFadjri.
Toujours d'après la source, le Parquet de Dakar estime avoir décelé une "fausse nouvelle" dans ce témoignage. Pape Sané devrait être déféré devant le procureur de la République ce mardi 14 novembre, sauf revirement de situation.
MACKY SALL PROMET UNE ENVELOPPE DE 600 MILLIARDS À KÉDOUGOU
Macky Sall, qui est en tournée économique à Kédougou, a promis un programme de 600 milliards de francs Cfa. Une partie de cette enveloppe sera consacrée à la jeunesse pour endiguer l’émigration clandestine.
Le président Macky Sall, qui est en tournée économique à Kédougou, a promis un programme de 600 milliards de francs Cfa. Une partie de cette enveloppe sera consacrée à la jeunesse pour endiguer l’émigration clandestine, dit-il.
«Le programme d’investissement prioritaire de Kédougou qui a été décliné par le gouvernement et que je valide, sera de 600 milliards de francs Cfa pour les trois prochaines années 2024-2026», a annoncé le président Macky Sall, hier en conseil présidentiel à Kédougou.
Il précise que c’est en moyenne 200 milliards par an. Et sur cette enveloppe, Macky Sall veut que 200 milliards aillent en faveur de la jeunesse, pour son emploi, son employabilité et la promotion des groupements féminins.
Parce que, dit-il, une fois que le rattrapage des infrastructures est fait, il faut mettre le cap sur le capital humain et «arrêter cette hémorragie vers l’émigration clandestine qui ne nous réserve que des lots de morts».
«Quand vous voyez les images elles sont insoutenables. Donc il faut des réponses fortes, ciblées sur ces questions. Donc j’attendrai la ventilation de l’enveloppe sur ces aspects», a dit le chef de l’Etat aux membres du gouvernement.
TRAFIC DE DROGUE, UNE RESSORTISSANTE SUD-AFRICAINE ARRÊTÉE À L’AIBD
Les agents de la Cellule aéroportuaire anti-Trafics ont appréhendé, lundi 13 novembre 2023 à 18 heures à l’AIBD une mule ayant ingurgité des boulettes de poudre blanche.
Les agents de la Cellule aéroportuaire anti-Trafics (CAAT) ont appréhendé,lundi 13 novembre 2023 à 18 heures à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) une mule ayant ingurgité des boulettes de poudre blanche suspectée être de la drogue dure. Selon un communiqué de la Douane parvenu à Emedia qui a donné l’information, ladite mule est une dame de nationalité sud-africaine arrivée à Dakar à bord d’un vol d’une compagnie aérienne étrangère en provenance de Addis-Abeba.
Selon toujours la même source, des critères objectifs de ciblage ont été à l’origine de l’interception de la passagère en question.
ON DOIT RENDRE L’IA CAPABLE DE DETECTER UNE FAUSSE INFORMATION
Sébastien Letemple, responsable de la société Newsbridge en Afrique, a préconisé, mardi, de rendre l’Intelligence artificielle (IA) susceptible de reconnaître une fausse information, tout en mettant en place les outils pour la détecter.
Abu Dhabi, 14 nov (APS) – Sébastien Letemple, responsable de la société Newsbridge en Afrique, a préconisé, mardi, de rendre l’Intelligence artificielle (IA) susceptible de reconnaître une fausse information, tout en mettant en place les outils pour la détecter.
‘’Déjà, il faut enseigner à l’IA qu’est-ce qu’une fake news (fausse information) ? Qu’est-ce qui est considéré comme faux dans une information ? Donc, il faut qu’on aille lui dire : qu’est -ce qu’il faut, pourquoi cette vidéo est fausse, si elle est créée avec de l’intelligence artificielle ? (..). Donc, la première étape, c’est enseigner l’intelligence artificielle’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Il a accordé cet entretien à l’APS en marge du Congrès mondial des médias (CMM) qui s’est ouvert ce mardi, à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis).
Le responsable Afrique de Newsbridge suggère de mettre en place, dans les groupes de médias, les outils permettant de détecter les fausses informations.
Il s’agit de ‘’pouvoir dire aux consommateurs et aux publics que ça c’est une fake news (…). C’est aussi une question de valeur en fonction de l’organisation qui publie l’information’’, a expliqué Sébastien Letemple.
La deuxième édition du Congrès mondial des médias (CMM) a démarré, mardi, à Abu Dhabi, la capitale des Émirats Arabes Unis.
Durant la rencontre qui prend fin jeudi, les professionnels des médias discuteront de plusieurs questions concernant leur secteur d’activité.
L’ouverture du CMM a eu lieu en présence du ministre émirati de la Tolérance et de la Coexistence, Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, et de plusieurs représentants d’organisations de médias venus de plusieurs pays.
Le programme du congrès prévoit des panels, des expositions et des échanges entre les représentants des médias. Plus de 200 exposants prennent part à la rencontre.
LES VULNÉRABILITÉS CLIMATIQUES DU SÉNÉGAL EXPLIQUENT LE VERDISSEMENT DE SON BUDGET
L’intégration des considérations environnementales dans les finances publiques du Sénégal découle d’une analyse de ses vulnérabilités climatiques et devrait lui permettre de s’inscrire dans une perspective d’atténuation.
Dakar, 14 nov (APS) – L’intégration des considérations environnementales dans les finances publiques du Sénégal découle d’une analyse de ses vulnérabilités climatiques et devrait lui permettre de s’inscrire dans une perspective d’atténuation et d’adaptation des secteurs les plus névralgiques de son économie, a souligné, mardi, à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
« La vulnérabilité du Sénégal au changement climatique ne fait aucun doute et il urge, dès lors, de développer des mécanismes de mobilisation de ressources nécessaires pour soutenir les stratégies, plans et actions d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique », a-t-il déclaré lors d’un forum sur la mobilisation des financements du climat au Sénégal.
La rencontre organisée en partenariat avec le Fonds monétaire international (FMI) a enregistré la présence de représentants de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement, d’organismes financiers régionaux et du secteur privé national et des représentants de ministères concernés par la problématique des changements climatiques.
« La tenue de ce forum s’inscrit dans un dynamique de créer un espace de rencontres et d’échanges entre le Gouvernement, les partenaires et les acteurs du secteur privé afin de débattre (…) sur les mécanismes de financement innovants des composantes atténuation et adaptation des économies sensibles aux chocs, catastrophes et crises climatiques », a relevé M. Ba.
Le ministre des Finances et du Budget a notamment présenté aux bailleurs et partenaires techniques et financiers du Sénégal le projet de loi de finance initiale de 2024 qui intègre la dimension environnementale et climatique dans le projet appelé « budget vert ».
Evoquant la vulnérabilité du Sénégal aux changements climatiques, Mamadou Moustapha Ba a donné l’exemple de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, des infrastructures et le tourisme qui, selon lui, constituent « les secteurs clés de l’économie sénégalaise et par conséquent fortement touchés par les impacts du changement climatique ».
Partant de ce constat, « l’intégration du climat dans le processus de budgétisation constitue une priorité pour l’Etat du Sénégal », a rappelé le ministre.
Tout projet de plus de 500 millions de FCFA sera soumis à « une analyse environnementale »
Selon lui, le document annexe de la loi des finances de 2024, offre une « double approche », relativement à la politique fiscale et à l’allocation budgétaire sensibles aux changements climatiques.
Devant les bailleurs de fonds dont le directeur général adjoint du Fmi, Bo Li, Mamadou Moustapha Ba a précisé que la politique fiscale du Sénégal va se traduire, dans le cadre budget vert par « des crédits, des déductions et réductions d’impôt pour les entreprises contribuant à la préservation de l’environnement ». Il a aussi parlé de la mise en place de « taxes spécifiques » sur les biens ou matières néfastes à l’environnement.
Le ministre des Finances et du Budget a indiqué que le Sénégal a adopté une mesure selon laquelle » tout projet d’investissement supérieur à 500 millions de FCFA est soumis à une analyse environnementale avant son intégration dans le Programme d’Investissements prioritaires (PIP) ».
Se doter d’un système d’alerte précoce sur l’information climatique
Aussi, dans la phase de mise en œuvre du projet, « un suivi physico-financier infra annuel et annuel est fait afin de ressortir les résultats obtenus par rapport au plan d’atténuation et d’adaptation au changement climatique », a-t-il martelé.
La cheffe de la Division changement climatique de la Direction de l’environnement et des établissements classés, Madeleine Diouf Sarr, a insisté sur la question du financement du climat et la nécessité de s’engager vers « une transition énergétique ».
En cela, elle a plaidé pour l’installation d’un système d’alerte précoce sur « l’information climatique », en « capacitant » davantage les communautés qui s’activent dans les secteurs les plus vulnérables (santé, agriculture, pêche, élevage).
La technicienne au ministère de l’Environnement, du Développement durable et la transition écologique a aussi parlé de l’importance de la recherche qui devrait permettre de réfléchir sur « les typologies de résilience les mieux adaptées aux réalités locales ».
Le directeur général adjoint du fonds monétaire international, Bo Li, s’est félicité de cette volonté de réformes des politiques publiques entamée par les autorités sénégalaises.
Il a réitéré l’engagement du FMI à soutenir les besoins de financements du Sénégal à travers le Fonds fiduciaire du Bouclier mondial, pour le renforcement du volet »adaptation/résilience » au changement climatique.
MACKY ATTENDU A FATICK VENDREDI
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu vendredi après-midi à Fatick (centre), où il va inaugurer des infrastructures routières, a-t-on appris de source officielle.
Fatick, 13 nov (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu vendredi après-midi à Fatick (centre), où il va inaugurer des infrastructures routières, a-t-on appris de source officielle.
En tournée économique à l’intérieur du pays depuis lundi, le président de la République restera pendant deux jours dans cette région. Il tiendra dans la capitale régionale un conseil présidentiel de développement, vendredi à partir de 16 heures, dans les locaux de la gouvernance.
Il consacrera la soirée à des audiences à partir de 21 heures.
Samedi, le chef de l’Etat procédera, à partir de 10 heures, à l’inauguration de la route Fatick – Foundiougne d’une longueur de 25 km.
Il terminera sa tournée économique dans la région de Fatick par une visite des travaux de construction de l’autoroute Mbour – Fatick – Kaolack.
« C’est l’un des derniers conseils présidentiels qu’on aura dans la région. Donc, c’est une occasion de bien l’accueillir et lui dire au revoir », a indiqué la gouverneure de Fatick, Seynabou Guèye, dans un entretien accordé à l’APS.
Elle invite » toute la population », à sortir massivement pour lui réserver un « accueil chaleureux ».
» Il est essentiel de prendre les dispositions à plusieurs niveaux, de préparer les acteurs locaux, surtout les composantes les plus représentatives à discuter avec le président de la République sur plusieurs sujets liés au développement « , a-t-elle dit.
LES EFFORTS DU SÉNÉGAL EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SALUÉS
La représentante adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Sénégal, Catherine Phuong, a salué la tenue du 2e Salon des algorithmes, des sciences technologiques et de l’innovation du Sénégal.
Dakar, 14 nov (APS) – La représentante adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Sénégal, Catherine Phuong, a salué la tenue du 2e Salon des algorithmes, des sciences technologiques et de l’innovation du Sénégal (SALTIS 2023), estimant qu’elle traduisait les efforts du Sénégal en faveur du développement de l’intelligence artificielle.
‘’Je suis honorée de me retrouver parmi vous à l’occasion de la deuxième édition du Salon de l’intelligence artificielle, un évènement exceptionnel qui témoigne de l’engagement du Sénégal dans la quatrième révolution industrielle’’, a-t-elle indiqué à l’ouverture de la rencontre abritée par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).
La cheffe adjointe du PNUD au Sénégal a salué les efforts déployés pour positionner le Sénégal parmi les pionniers et acteurs clés de l’adoption et du développement de l’intelligence artificielle.
Elle a ainsi réaffirmé l’engagement du PNUD à soutenir de telles initiatives, en cohérence avec la promotion dans le monde d’une utilisation éthique et inclusive de l’intelligence artificielle.
‘’Ce Salon de l’intelligence artificielle est une plateforme précieuse pour catalyser le dialogue et l’innovation. Ensemble, nous pouvons exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle au profit de notre engagement à construire un avenir meilleure, plus inclusif et plus durable pour tous les Sénégalais’’, a fait valoir Catherine Phuong.
De son côté, Ndiaye Ndiaye, co-organisateur du salon a insisté sur le fait que l’évènement offrait l’occasion de réunir de grandes personnalités et acteurs qui, au Sénégal, portent l’innovation technologique dans les domaines clés de l’économie et de la société.
Il a fait savoir que des conférences plénières et tables rondes prévues lors de ce Salon permettront aux intervenants de partager leur expérience et leur vision pour éclairer le Sénégal, dans une construction maitrisée de son écosystème de l’intelligence artificielle.
Selon lui, plus de 60 startups, des responsables d’entreprises, chercheurs, universitaires, écoles de formation, porteurs de projets et près de 1000 visiteurs sont attendus à ce Salon.
L'ARMEE MALIENNE LIBERE KIDAL
L'armée malienne a pris la ville stratégique de Kidal (nord) aux séparatistes touareg après des années d'absence de ce qui était un enjeu majeur de souveraineté pour l'Etat central, ont annoncé mardi le chef de la junte au pouvoir et l'armée.
L'armée malienne a pris la ville stratégique de Kidal (nord) aux séparatistes touareg après des années d'absence de ce qui était un enjeu majeur de souveraineté pour l'Etat central, ont annoncé mardi le chef de la junte au pouvoir et l'armée.
Si elle est confirmée, la prise de Kidal est un succès symbolique significatif pour les colonels qui ont pris en 2020 la direction de ce pays confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire et politique profonde. Elle parachève une offensive terrestre et aérienne lancée en fin de semaine passée.
"Aujourd'hui nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal", a annoncé le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans un message lu au cours d'un flash spécial à la télévision d'Etat.
Un haut responsable du Cadre stratégique permanent (CSP), alliance de groupes rebelles armés, a paru reconnaître la perte de Kidal.
"Nous continuons notre lutte pour l'honneur et la dignité de notre peuple avec plus de détermination. C'est la fin d'un épisode mais le feuilleton vient juste de commencer", a-t-il déclaré sous le couvert de l'anonymat.
L'étendue du contrôle exercé sur place par l'armée n'est pas claire. Les autorités n'ont pas diffusé d'image. La collecte et la vérification de l'information est compliquée par l'impossibilité d'accéder au terrain. Les rebelles séparatistes ont fait couper vendredi le réseau de téléphone alors que l'armée progressait vers la ville.
Un vieil aiguillon
Kidal, foyer historique des insurrections indépendantistes et carrefour sur la route de l'Algérie situé à plus de 1.500 km et 24 heures de route de la capitale Bamako, s'est vidée d'une grande partie de ses quelques dizaines de milliers d'habitants, indiquent des messages postés sur les réseaux sociaux.
Deux officiers ont indiqué sous le couvert de l'anonymat que les rebelles avaient quitté la ville quand les soldats y sont entrés.
Un autre officier a déclaré que l'armée contrôlait en particulier la piste aérienne et le camp récemment évacué par la mission de l'ONU.
L'armée et l'Etat maliens n'avaient quasiment pas repris pied à Kidal depuis mai 2014. Les forces maliennes en avaient alors été chassées quand une visite du Premier ministre de l'époque, Moussa Mara, avait donné lieu à des affrontements avec les rebelles touareg, qui avaient causé de lourdes pertes dans les rangs de l'armée.
Les rebelles, qui s'étaient soulevés deux ans plus tôt en même temps que les salafistes, avaient accepté un cessez-le-feu avec le gouvernement quelques jours après. Ils faisaient régner la sécurité et l'ordre à Kidal depuis lors. Les jihadistes, eux, ont continué à combattre l'Etat malien et toute présence étrangère, et étendu leurs agissements au centre du Mali et aux pays voisins.
Les séparatistes ont repris les hostilités en août. Le retrait de la mission de l'ONU (Minusma), poussée vers la sortie par les autorités maliennes, a déclenché une course au contrôle du territoire entre les acteurs armés du nord (armée, séparatistes, jihadistes).
L'Etat malien a signifié de longue date sa détermination à reprendre Kidal.
L'insoumission de Kidal et de sa région, où l'armée a subi de multiples défaites entre 2012 et 2014, était un motif ancien d'irritation à Bamako, y compris pour le pouvoir actuel qui a fait de la restauration de la souveraineté territoriale sa mission.
"Libérateurs"
En décrochant de Kidal le 31 octobre, la Minusma a créé un appel d'air.
Une importante colonne militaire stationnée depuis début octobre à Anéfis, à environ 110 km au sud, s'est mise en branle en fin de semaine passée en direction de Kidal. Elle a subi en route les attaques des rebelles. Aucun bilan humain et matériel n'a pu être établi de sources indépendantes.
Le colonel Assimi Goïta a parlé de "lourdes pertes" infligées à l'ennemi.
"Notre mission n'est pas achevée. Je rappelle qu'elle consiste à recouvrer et à sécuriser l'intégrité du territoire", a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a parlé sur les réseaux sociaux d'une '"avancée considérable" qui "démontre la pertinence des choix stratégiques opérés par le Mali".
Le Collectif pour la défense des militaires, un des groupes les plus actifs en soutien aux autorités maliennes, a appelé à se rassembler mardi à Bamako pour remercier les "colonels libérateurs".
PLUS DE 120 000 PARRAINS RÉCOLTÉS PAR DÉTHIÉ FALL
Abdourahmane Sall, le coordonnateur des opérations de parrainage du candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall, a déclaré, mardi à Dakar, avoir déposé 127.453 parrains au Conseil constitutionnel.
Dakar, 14 nov (APS) – Abdourahmane Sall, le coordonnateur des opérations de parrainage du candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall, a déclaré, mardi à Dakar, avoir déposé 127.453 parrains au Conseil constitutionnel.
‘’Dès le 12 novembre, nous avons pu collecter 127.453 parrains au niveau national, soit 116 % de nos objectifs, que nous avons déposés au Conseil constitutionnel’’, a dit M. Sall lors d’un point de presse.
‘’Dans neuf régions, nous avons obtenu le minimum requis, qui est de 3.500 parrains’’, a-t-il ajouté en présence de Déthié Fall.
La coalition DéthiéFall2024 a collecté ‘’plus de 2.000 parrains’’ à l’étranger, selon Abdourahmane Sall.
Pour être jugées recevables par le Conseil constitutionnel, les candidatures au scrutin doivent réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.
Pour cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Les candidats peuvent aussi recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
‘’Réhabilitation’’ d’Ousmane Sonko
Déthié Fall, intervenant au point de presse, appelle la Commission électorale nationale autonome (CENA), l’institution chargée de la supervision des élections, à prendre ‘’des décisions permettant d’aller vers une élection inclusive, libre et transparente’’.
Des voix s’élèvent dans l’opposition et la société civile pour dénoncer le non-respect, par le président de la République, Macky Sall, de la loi qui encadre la nomination des membres de la CENA.
Déthié Fall réclame aussi la ‘’réhabilitation’’ de son allié Ousmane Sonko, à qui la Direction générale des élections refuse de remettre les outils de collecte des parrainages en raison de sa radiation du fichier électoral.
Cette radiation a été jugée illégale par le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), qui l’a annulée et a ordonné la réintégration de M. Sonko sur les listes électorales. Déthié Fall demande par ailleurs à ses compatriotes de ne pas s’adonner à l’émigration irrégulière.
‘’Nous leur demandons de cesser de prendre les pirogues pour aller à l’étranger. Ils doivent revenir parce qu’il est possible de changer ce pays et de leur trouver des emplois’’, a dit M. Fall, concernant la crise migratoire.
Il réclame également la ‘’réouverture’’ des universités publiques. Leur fermeture depuis juin dernier est ‘’inacceptable’’, selon Déthié Fall.