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14 août 2025
LE DUO PAPE THIAW ET MALICK DAFF ARRETE UNE LISTE DE 23 JOUEURS
6e journée éliminatoire Can 2023- Rwanda-Sénégal - En partance pour le Rwanda, le duo d’entraineurs Pape Thiaw et Malick Daf ont dévoilé la liste des 23 Lions du Sénégal qui effectueront le déplacement pour le match contre les Amavubi, prévu ce samedi 9
En partance pour le Rwanda, le duo d’entraineurs Pape Thiaw et Malick Daf ont dévoilé la liste des 23 Lions du Sénégal qui effectueront le déplacement pour le match contre les Amavubi, prévu ce samedi 9 septembre au stade de Huye dans le cadre de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023
Après une semaine de préparation à Thiès, le duo Pape Thiaw et Malick Daff en charge de la sélection B du Sénégal, ont retenu 23 joueurs, pour le déplacement du Rwanda dans le cadre de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023. De 31 joueurs convoqués, le groupe a été réduit à 23. Un groupe constitué à majorité des joueurs de l’équipe nationale championne en titre de la CAN des moins de 20 ans et de l’équipe nationale locale ayant remporté le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Les techniciens ont retiré six joueurs de la liste. Il s’agit du gardien du stade de Mbour, Prince Aly Guèye, des défenseurs Mouhamed Wellé et Woula Missira Sène de Cheikh Ibra Diouf de Guédiawaye et l’attaquant Pape Berth Mboup. A ces joueurs, il faut y ajouter Seydou Sano et Moussa Ndiaye qui n’ont pas pu effectuer le stage au stade Lat Dior.
BOULY JUNIOR SAMBOU : « C’EST UNE PHASE-TEST POUR NOUS »
Absent in extrémis du dernier CHAN remporté par le Sénégal, Bouly Junior Sambou du Wydad de Casablanca estime que cette sélection est une bonne opportunité et un test important pour lui. « Ma convocation m’a surpris mais pas totalement parce que nous rêvons tous de jouer en équipe nationale A. C’est une opportunité et on va la saisir. On a vu des jeunes qui y sont et on a joué ensemble. Nous devons jouer ce match du Rwanda. On est en confiance », a-t-il indiqué. « Je suis très heureux d’être en sélection, pour continuer la marge de progression de notre équipe nationale. On va essayer de faire de notre mieux pour hausser la barre. C’est une phase-test pour nous qui tapons à la porte de l’équipe nationale. On fera tout pour défendre les couleurs de notre pays », reconnait l’ancien meilleur buteur du championnat de Ligue. Mamadou Lamine Camara, l’autre pilier de l’équipe du Sénégal, affirme lui avoir une bonne connaissance de cet adversaire rwandais. « Le Rwanda, nous les connaissons. On sait comment ils jouent. Les entraineurs nous aident à les étudier. On va se donner à fond et feront le maximum pour faire ce que l’on attend de nous », confie-t-il. La délégation sénégalaise s’est envolée hier mercredi, pour la capitale rwandaise. La rencontre contre les Amavubi est prévue ce samedi 09 septembre prochain. Les Lions du Sénégal, leaders du groupe avec 13 points, ont obtenu la qualification dès la quatrième journée des éliminatoires. Les Rwandais, derniers de la poule L avec deux points sont d’ores et déjà éliminés.
VOICI LA LISTE DES JOUEURS RETENUS
Gardiens de but : Papa Mamadou Sy (RFC Seraing, Turquie), Abdoulaye Diakhaté (ASC Jaraaf, Sénégal), Marco Diouf (Teungueth FC, Sénégal)
1015 DEBARQUES PAR LA MARINE NATIONALE EN DEUX SEMAINES
«La Marine nationale a porté secours à mille cinq cents (1 500) migrants irréguliers ramenés sains et saufs à terre, du mois de mai à la date du 06 septembre 2023 »
En deux semaines, 1015 Sénégalais en partance pour l’Espagne ont été interceptés par la marine nationale. Entre le mois de mai et le 6 septembre, les candidats débarqués s’estiment à 1500. Les chiffres sont d’un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) publié hier, mercredi 6 septembre 2023.
«La Marine nationale a porté secours à mille cinq cents (1 500) migrants irréguliers ramenés sains et saufs à terre, du mois de mai à la date du 06 septembre 2023 », informe la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) dans un communiqué publié hier, mercredi 6 septembre. La marine nationale précise dans la foulée que, « le bilan des deux dernières semaines en particulier fait ressortir un total de mille quinze (1015) personnes débarquées par les unités de la Marine nationale, illustrant ainsi un net regain des tentatives d’émigration irrégulière au cours de cette période ».
Pour contrecarrer les départs, elle dit « avoir mobilisé d’importants moyens humains et matériels dans le cadre de sa mission de sauvegarde de la vie humaine en mer ». Ces chiffres de la marine nationale ne font que confirmer la tendance qui s’est dessinée depuis quelques semaines ; les Sénégalais ont repris de manière plus forcenée le voyage périlleux vers l’Espagne. Dans la journée d’hier, 118 migrants partis de Saint-Louis ont été interceptés par la marine nationale. Bien avant cela, une pirogue partie de cette ville a été aussi prise. Mis à part ces arrestations dans les eaux sénégalaises, beaucoup d’arrivées ont été enregistrées en Espagne cette année. Des Sénégalais en détresse ont été aussi rapatriés du Maroc. Des candidats moins chanceux ont tout simplement péri en mer. La pirogue de Fass Boye qui a été retrouvée au Cap- Vert après plus d’un mois de détresse en mer et la chavirement d’une pirogue à Ouakam, en sont des exemples parmi tant d’autres. Beaucoup de jeunes sénégalais sont morts en voulant rejoindre l’Europe. Dans le cadre de la lutte contre cette migration irrégulière, le Sénégal a récemment validé sa stratégie nationale de lutte. Un document sur lequel il compte s’appuyer pour endiguer le phénomène.
LE PRINCIPAL TAUX DIRECTEUR PORTE A 3,25%
Bceao - politique monétaire - A compter du 16 septembre prochain, le principal taux directeur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) passera de 3% à 3,25%.
A compter du 16 septembre prochain, le principal taux directeur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) passera de 3% à 3,25%. Ainsi en a décidé le Comité de politique monétaire de ladite institution émettrice, hier mercredi 6 septembre 2023 au terme de sa 3ème réunion ordinaire.
L a 3ème réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) s’est tenue hier, mercredi 6 septembre au siège de ladite institution émettrice à l’effet d’examiner le Rapport sur la politique monétaire sur l’Uemoa. A l’issue de cette réunion, le Cpm a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2023. Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques passe de 3,00% à 3,25%.
Cette décision selon l’institution émettrice intervient dans un contexte de «montée des incertitudes au niveau régional, de persistance des tensions inflationnistes, de renchérissement des conditions financières sur les marchés internationaux et de moindre mobilisation de ressources extérieures», expliquent les spécialistes de la monnaie. La hausse des taux directeurs vise donc «à anticiper et à contenir l’impact de ces facteurs de risque sur les perspectives macroéconomiques de l’Union».
La hausse de son taux auquel elle prête ses ressources aux banques commerciales opérant dans ses huit États membres s’opère dans un contexte ou l’activité économique au sein de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) a maintenu sa dynamique de progression au deuxième trimestre 2023. Pour l’année 2023, fleurit la Bceao, «la croissance économique est projetée à 5,6%». Quant au taux d’inflation, en rythme annuel, qui avait atteint «5,8% au premier trimestre 2023 a baissé à 4,0% au deuxième trimestre », note le Cpm. En juillet 2023, le taux d’inflation dans l’Union est ressorti à « 3,4%», relèvent les économistes de la Bceao
Par ailleurs, les crédits à l’économie ont évolué à un rythme soutenu, enregistrant une progression de «16,2%, en rythme annuel, à fin juin 2023 après 16,6% à fin mars 2023», fait constater le Cpm. Cette bonne orientation permet de soutenir l’activité économique dans l’Union. Au cours des mois à venir, le Cpm analysant l’évolution des risques qui entourent les perspectives macroéconomiques, prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire de la zone.
CHRONIQUE D’UN MODELE SOUS HYPOTHÈQUE
Après deux alternances qui offrent au Sénégal une petite embellie démocratique dans la grisaille africaine, le pays semble prendre du plomb dans les ailes. Revue d’histoire d’une démocratie magnifiée mais en passe d’être aujourd’hui balafrée
Après deux alternances qui offrent au Sénégal une petite embellie démocratique dans la grisaille africaine, le pays semble prendre du plomb dans les ailes. Revue d’histoire d’une démocratie magnifiée mais en passe d’être aujourd’hui balafrée. Et cela, pour diverses raisons liées aux travers relatif 0s à la traque systématique de l’opposition, la régression des libertés individuelles et collectives, la posture tendancieuse de Dame justice.
Les pères fondateurs de la nation sénégalaise avaient su négocier intelligemment avec l’ancienne métropole jusqu’à l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale en 1960. Le président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), par le truchement de l’article 35 de la Constitution, allait ensuite «offrir» le pouvoir à Abdou Diouf (1980-2000). Des quatre courants (loi N° 78-60 du 28) qui ont mis fin au règne du parti unique (PS) à « l’alternance de l’alternance », en passant par le multipartisme intégral (loi 81-17 du 6 mai 1981) et autre Code consensuel des années 90, le Sénégal va finir par réaliser deux grands tsunamis politiques. D’abord, le 19 mars 2000 avec l’arrivée au pouvoir du très charismatique leader politique, Me Abdoulaye Wade, après 26 ans d’opposition. Ensuite, le 25 mars 2012, quand Macky Sall accèda à la magistrature suprême en renversant le baobab Wade.
Le Sénégal avait ainsi fini de prouver qu’il était possible de passer par les urnes pour changer un régime politique. Le pays était alors considéré comme une petite embellie dans la grisaille d’une Afrique où les coups de force font légion. Les sénégalais bombaient alors le torse devant les grandes démocraties. Certains estimaient même qu’ils n’avaient plus rien à envier à la France, aux Etats-Unis qui disposent pourtant d’une démocratie presque bicentenaire. Pour cause, un pays pauvre très endetté (PPTE) avec une écrasante majorité de la population vivant au dessous du seuil de la pauvreté pouvait se targuer d’avoir un peuple libre, digne, droit dans ses bottes, capable de dire non sans recourir aux armes. Qui plus est, le Sénégal était un havre de paix sociale qui a longtemps servi de refuge à certains opposants de la sous-région persécutés chez eux, un exemple de dialogue islamochrétien. Bref, un modèle de démocratie vanté et jalousé, mais qui, malheureusement, risque de s’effondrer comme un château de cartes. Si l’on n’y prend pas garde..
LA TRAQUE SYSTEMATIQUE DE L’OPPOSITION
Le Sénégal a connu 12 élections présidentielles. Toutefois, c’est seulement lors de la Présidentielle du 26 février 1978 que l’opposition fera sa première participation à ces joutes. C’était avec le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade considéré alors comme un «parti de contribution» qui mettra pourtant un terme au règne sans partage de l’UPS (ancêtre du PS) de Léopold Sédar Senghor qui avait raflé les élections de 1960, 1963, 1968 et 1973 avec des scores brejnéviens, concoctés souvent par les autorités déconcentrés. Mais, en 1983, Abdou Diouf va faire face à quatre (4) opposants lors de la Présidentielle. Il s’impose avec plus de 83 % des suffrages valablement exprimés devant Abdoulaye Wade, Mamadou Dia, Oumar Wone et Majmouth Diop. Le successeur de Senghor récidive en 1988 mais avec seulement 73% devant Me Wade, Babacar Niang (PLP) et Landing Savané (MRDN). Me Wade passe de 14% à plus de 25%. En 1993, le score de Diouf continue de dégringoler (58 %) alors que l’opposant historique, Me Wade, poursuit son ascension (32%). De 4, le Sénégal enregistre 8 candidats. Du simple au double. C’était le début de la fin de l’ère socialiste qui a régné pendant plus de 40 ans sans partage. Toutefois, Me Abdoulaye Wade, aussi tonitruant fut-il, n’a jamais été empêché de prendre part à une élection présidentielle. A contrario, ce ne furent pas des chefs d’accusation, les uns aussi graves que les autres, qui manquaient. Wade a tout dit. Mais il a aussi tout subi : arrestation arbitraire, brimade, embastillement, etc. Pis, il a même été accusé d’avoir commandité le meurtre d’un juge, vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye, assassiné froidement le 15 mai 1993, au lendemain de la publication des résultats des élections législatives. Principal chef de l’opposition d’alors, le Pape du Sopi sera inculpé, tout comme son épouse Viviane Wade, et autre Abdoulaye Faye. Ils seront accusés de complicité d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
On croyait alors que c’était la fin du Parti démocratique sénégalais. Que nenni ! Abdou Diouf a eu la grandeur de permettre à Me Wade de prendre part à l’élection présidentielle de 2000, qui lui sera fatale. Il pouvait pourtant empêcher Wade de se présenter en utilisant la justice, bras armé de tous les régimes au pouvoir en Afrique. Mais, il ne franchira pas le Rubicon. Très bien inspiré, il va reconnaître sa défaite le 20 mars 2000, quitte le palais la tête haute avant d’atterrir au Secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie. Son successeur ne fera pas moins que lui. Même s’il va user de subterfuges pour liquider son principal challenger d’alors, Idrissa Seck. L’ancien Premier ministre a été accusé de tous les pêchés d’Israël. Au finish, l’affaire des chantiers de Thiès débouchera sur un non lieu total. En 2012, ce même Me Wade déclenche une campagne contre Macky Sall en brandissant l’affaire de blanchissement d’argent. Mais, face à la pression de la rue, de la société civile et des médias, le Pape du Sopi finit par lâcher prise. La suite est connue de tous.
Toutefois, si Diouf et Wade ont plus ou moins péché sur les libertés et la consolidation de la démocratie, c’est sous Macky Sall que le Sénégal a touché le fond. Présentement, on dénombre plus de 1000 détenus politiques, terme que récuse le gouvernement. Un record absolu qui balafre notre démocratie. Mais le comble de tout, c’est la machine judiciaire qui a été enclenchée contre Ousmane Sonko pour l’empêcher de se présenter à la Présidentielle du 25 février 2024.
QUAND LA JUSTICE FAIT PEUR !
«Dès qu’on possède la force, on cesse d’invoquer la justice», disait Gustave Le Bon (médecin, anthropologue, psychologue et sociologue français). De l’affaire de diffamation contre Mame Mbaye Niang, au viol supposé contre Adji Raby Sarr qui a débouché sur une requalification à une corruption de la jeunesse, en passant par ses 55 jours de résidence surveillée sans aucune base légale, Ousmane Sonko va finir par renforcer son aura, aussi bien au niveau national qu’international. Nous en voulons comme preuve les pétitions et autres sorties des intellectuels d’ici et d’ailleurs pour rappeler les dérives constatées au niveau de la machine judiciaire sénégalaise. Avant l’affaire Sonko, la justice a été souvent tristement utilisée à des fins politiques.
On peut citer l’affaire Ndiaga Diouf tué en 2011 par balle et dont la famille peine toujours à faire le deuil. Elle reste suspendue sur la tête de Barthélémy Toye Dias. Son traitement semble dépendre des postures du maire de Dakar. Douze ans que l’affaire peine à être assortie de l’autorité de la chose jugée. Pour justifier cette lenteur voulue, on sort la fameuse phrase dépourvue de sens : «le temps de la justice n’est pas celui de la politique». Un argument que Khalifa Ababacar Sall va certainement balayer d’un revers de la main. Lui qui a vécu un procès en mode fast track. Il s’est même vu opposer le rabat d’arrêt pour l’empêcher d’être candidat à la Présidentielle de 2019 dont certains le prédisaient vainqueur.
Dans un article paru dans les colonnes de Sud Quotidien, le 17 février 2017, nous avions déjà relevé que d’Idrissa Seck a été traîné dans la boue avant de bénéficier d’un non lieu total. Sans occulter Macky Sall qui a été évincé du Perchoir, par la loi Sada Ndiaye, alors qu’il avait bénéficié d’une légitimité populaire. Les échos des marteaux retentissent encore dans la tête de Talla Sylla. L’agression sauvage et ignoble dont a été victime Alioune Tine, alors secrétaire général de la Raddho, est toujours vivace dans les mémoires. Quid de Karim Wade qui a été exilé au Qatar après un procès jugé inéquitable et une instruction tatillonne ? Aujourd’hui, tout est oublié par des petits arrangements sur le dos de la justice et des Sénégalais. De là à subodorer le fiasco pour le Sénégal qui passe d’une démocratie chantée à une démocratie balafrée, il n’y a qu’un pas que beaucoup ont franchi depuis longtemps.
KEEMTAAN GI - PRESSE BAILLONNEE
`Vous ne pensez pas, chers consœurs et confrères, qu’il est devenu impératif pour nous de la fermer ou de casser définitivement nos plumes ? Les gens d’en face ne rigolent pas et peuvent se révéler dégoûtants dans leurs pratiques qui sont pires que celles de la police stalinienne. C’est à croire qu’ils ont mis en place une brigade de la pensée chargée de traquer nos paroles et nos écrits. Même, et surtout !, le murdéfouloir des réseaux sociaux est surveillé. C’est comme dans le roman « 1984 » du Britannique Georges Orwell, publié en… 1949 et qui ne dépare en rien de ce qui se passe dans notre charmant pays en l’an 2023. La liberté d’expression n’existe plus. Tous les comportements sont minutieusement surveillés grâce à des machines appelées télécrans et d’immenses affiches représentant le visage de « Big Brother » — pas celui du Chef ! — sont placardées dans les rues avec l’inscription : « Big Brother vous regarde ». Vous vous croirez au Sénégal, non ? Une preuve, s’il en était besoin, du grand bond en arrière démocratique effectué par le Sénégal sous la direction de notre Timonier. Rien en fait ne différencie ces pratiques d’un régime totalitaire fortement inspiré à la fois de certains éléments du stalinisme et du nazisme décrites dans « 1984 » à celles de ce charmant pays où des journalistes sont convoqués de façon récurrente pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation, outrage à corps constitués et offense au chef de l'Etat. Ce dernier délit qui rappelle la monarchie n’existe nulle part ailleurs dans les vraies démocraties et ne subsiste que sous nos tropiques. Et à ce rythme où les journalistes sont convoqués à la police ou à la gendarmerie, il serait plus réfléchi pour eux de la fermer ou de casser définitivement la plume. A moins de se transformer en griots du Chef ! Nos enquêteurs doivent avoir des choses beaucoup plus sérieuses et urgentes à faire que se scotcher devant des écrans d’ordinateurs ou de télévisions pour traquer ce qu’on écrit en mal ou en bien sur le Chef, sur des magistrats ou sur le leader de l’opposition. A quoi ça sert la démocratie si on ne peut pas donner son avis — y compris et surtout son avis négatif — sur ses dirigeants ou sur ceux qui rendent la justice au nom des citoyens ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
MAGAL DE TOUBA LE BILAN PASSE A 21 MORTS
Alors que l’on pensait que le Magal de cette année (19 morts) était moins meurtrier que celui de 2022 (23 morts), une collision entre deux cars de transport en commun communément appelés « Ndiaga Ndiaye’’ sur l’axe Gossas-Diourbel (3 décès et 14 blessés graves) vient rappeler la nécessité de ne pas tirer des conclusions trop hâtives. « Ce mercredi à 9 h 58, le poste de commandement a enregistré un accident mortel qui s’est produit sur l’axe Gossas-Diourbel. Il s’agit d’une collision entre deux cars +Ndiaga Ndiaye+, occasionnant 52 victimes, dont 14 blessés graves et trois corps sans vie », a indiqué le capitaine Ndary Ndour, chargé de la communication du détachement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) déployé au grand Magal de Touba. Cet accident porte à 21 le nombre de personnes décédées dans des accidents de la route depuis le démarrage, le 1er septembre dernier, des opérations de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) dans le cadre du grand Magal de Touba.
CHUTE D’ALI BONGO UNE LUEUR D’ESPOIR POUR LES SENEGALO-GABONAIS
Au lendemain de la chute du président Ali Bongo déposé par le général Brice Oligui Nguema, les Gabonais d’origine sénégalaise balancent entre joie et espoir. Espoir de pouvoir enfin rentrer au Gabon où ils espèrent qu’il fera bon vivre et travailler dès lors que le nouvel homme fort Oligui Nguema a décidé de changer le système de gouvernance. Pour « Le Témoin » quotidien, il y a de quoi changer le système gabonais miné par la franc-maçonnerie devenue une véritable religion dans ce pays d’Afrique centrale. Car dans l’ex- « Gabon » des Bongo, nul ne pouvait réussir en politique, obtenir un poste dans l’administration publique ou faire des affaires sans être un maçon ou alors pistonné par un franc-maçon. A preuve par ce brillant jeune étudiant sénégalo-gabonais qui en a payé les frais. Il s’appelle D. S est né à Libreville de père sénégalais et de mère gabonaise. Il a fait toutes ses études supérieures à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) aux côtés de ses parents rentrés à Dakar depuis une dizaine d’années. Fort de sa double nationalité et de son master en sciences juridiques, il est allé à Libreville pour faire le concours d’avocats (Barreau). Il est admis aux épreuves écrites. Puis, c’est le clash ! Le père de l’étudiant nous confie : « Aux épreuves orales, on lui a demandé avant toute question le nom de son parrain en loge maçonnique au Gabon. Et comme mon fils n’avait rien compris de cette drôle de question, les membres du jury l’ont laissé passer l’oral avant de le recaler. En réalité, même s’il avait réussi les épreuves orales, je lui aurais conseillé de se désister et de rentrer au Sénégal. Car nous sommes une famille de talibés-cheikhs, et notre culture islamique ne nous permet pas de vivre dans un pays où la franc-maçonnerie est une clé de réussite. D’ailleurs, ce n’est pas bon pour l’éducation spirituelle de mes enfants » confie avec désolation ce père de famille ayant vécu plus de 20 ans au Gabon. Pour notre interlocuteur, ce n’est pas l’échec de son fils qu’il regrette, mais c’est plutôt la question (parrainage franc-maçonnique) qui l’agace ! La dynastie Bongo semble être tombée, mais peut-on s’attendre à un réel changement de système dans ce pays d’Afrique centrale ?
UEMOA LE TAUX DE CROISSANCE S’ETABLIT A 5,6 %
En 2022 L’activité économique des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) demeure ‘’soutenue’’, ce qui fait espérer un taux de croissance ‘’robuste’’ de 5,6 % pour l’année en cours, contre 5,9 % en 2022, a-t-on appris mercredi de l’organisation communautaire. La bonne tenue de l’activité dans l’ensemble des secteurs économiques augure une ‘’croissance robuste’’ de 5,6 % pour l’année 2023, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, lors de la troisième session ordinaire de l’année du Comité de politique monétaire de l’Union. Le taux de croissance de l’UEMOA était de 5,9 % en 2022. En tablant sur 5,6 % à la fin de l’année, l’UEMOA et sa banque centrale revoient leurs prévisions de croissance à la baisse. La bonne tenue de l’activité économique dans l’ensemble des secteurs économiques de l’Union laissait augurer pour l’année 2023 une ‘’croissance robuste’’ de 6,3 %, avait déclaré, début juin, Jean-Claude Kassi Brou. La révision des prévisions de croissance de l’organisation communautaire tient compte, partiellement au moins, de l’évolution de l’activité économique mondiale. ‘’Durant le deuxième trimestre de 2023, l’activité économique mondiale a progressé à un rythme moins soutenu, dans un contexte marqué par la poursuite du resserrement des politiques monétaires de lutte contre une inflation […] encore élevée’’, a souligné M. Brou.
EMIGRATION CLANDESTINE PRES DE 1500 PERSONNES SECOURUES PAR LA MARINE NATIONALE EN DEUX SEMAINES
Un patrouilleur de haute mer de la Marine nationale a intercepté 118 migrants irréguliers au large de Saint-Louis, a appris l’APS de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), ce mercredi. L’arrivée du patrouilleur avec les migrants était « prévue ce mercredi 06 septembre 2023, à 18 heures, à la Base navale Amiral Faye Gassama », indique la même source. Mardi, la Marine nationale a procédé à l’arraisonnement, à 200 km des côtes sénégalaises, de deux pirogues transportant 242 candidats à l’émigration irrégulière. Les départs de pirogues transportant des migrants clandestins vers l’Europe, notamment les Iles Canaries, se sont multipliés ces derniers mois sur nos côtes. Plusieurs d’entre ces migrants ont récemment été secourus au large du Maroc et des côtes mauritaniennes. Le Gouvernement organise régulièrement des opérations de rapatriement, en particulier pour ceux parmi eux qui ont été regroupés à Dakhla, une ville marocaine. Mi-août, une pirogue transportant 37 migrants sénégalais et un bissau-guinéen a été secourue au large des côtes cap-verdiennes après avoir dérivé pendant plusieurs jours. L’embarcation avait quitté le village de Fass Boye, dans le département de Tivaouane, près d’un mois plus tôt. Globalement la Marine nationale a secouru près de 1500 personnes en deux semaines. Ces dernières ont été ramenées saines et sauves du mois de mai à la date du 06 septembre 2023 selon le colonel Moussa Koulibaly, directeur de la DIRPA. Ce bilan illustre un net regain des tentatives d’émigration irrégulière au cours de cette période. La Marine nationale mobilise d’importants moyens humains et matériels dans le cadre de sa mission de sauvegarde de la vie humaine en mer.
KHALIL KAMARA ENFIN LIBRE
Le journaliste de Senego, Khalil Kamara, est libre. Il a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Exerçant au site d’information Sénégo, il était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation, outrage à un corps constitué et offense au chef de l’Etat. Khalil Kamara, rédacteur en chef de Senego, a été déféré au parquet ce mercredi. Son arrestation faisait suite à une contribution intitulée ‘’la déclaration attendue de Ousmane Sonko’’, et publiée sur ce site d’informations. Comme d’habitude, l’Association de la Presse en Ligne (APEL) avait demandé sa libération dans un texte rendu public hier peu avant la libération du journaliste. A noter que Khalil Kamara est le deuxième journaliste de Senego arrêté dans une affaire concernant Ousmane Sonko. Il y a quelques semaines, Abdou Khadre Sakho avait été mis aux arrêts et avait passé plusieurs jours en prison avant d’être remis en liberté