Ce ne serait ni laxisme judiciaire ni impunité. Juste par devoir républicain et humaniste
Monsieur le Président,
Permettez-moi de me joindre à la longue liste de sollicitations et d’alertes, de cris de cœur et cris d’alarme, d’appels au secours et d’appels à la paix d’ici et d’ailleurs pour la libération de l’opposant politique Ousmane Sonko et tous les prisonniers affiliés pour l’intérêt du Sénégal au-dessus de tous et de tout. La libération de cet opposant entre la vie et la mort, une question urgente qui en fait une demande nationale qui s’inscrit dans la tradition de démocratie humaniste de paix du Sénégal. Rare sont ceux qui n’en parlent pas. Nombreux sont ceux qui sont préoccupés par le sort humain de ces dits détenus d’opinion tragiquement emprisonnés car de facto entre la vie et la mort.
Monsieur le Président,
Mon opinion est qu’il serait convenable et souhaitable de faire libérer le détenu Ousmane Sonko et consorts. Tout en étant d’emblée reconnaissant pour la libération récente de certains d’entre eux. Ce qui nous donne une raison d’espérer.
Monsieur le Président,
l’heure est grave, beaucoup de clivages sur ces détentions, beaucoup de chagrin pour leurs familles biologiques et beaucoup de souffrances pour notre vivre ensemble assez crispé. Un temps gris et maussade. Un climat délétère. La menace d’une catastrophe pour des hommes et des femmes entre la vie et la mort est bien réelle. Et si l’impensable arrivait ? Et si l’irréparable se produisait ? Ce serait l’erreur fatale. Ce serait la tache indélébile pour l’histoire. La cruauté de cette situation tragique doit être dite et déplorée de cette manière crue et brute. En se référant à la pensée d’Albert Camus « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».
Monsieur le Président,
ma conviction est que par devoir républicain et humaniste, en votre qualité de Chef de l’Etat et 1er magistrat de l’Etat nonobstant le respect de la séparation des pouvoirs(exécutif, parlementaire et judiciaire) et en votre qualité de Père de la nation, vous avez Autorité à répondre à cette demande de faire libérer l’opposant politique Sonko et tant d’autres au nom de la paix sociale et de la tradition humaniste sénégalaise.
Faites que Mr Sonko puisse au plus possible respirer à l’air libre en pleins poumons.
Faites qu’il puisse retrouver sa pleine santé et son intégrité physique. Et pourquoi pas une libération assortie d’une prise en charge médicale pleine et entière en vous rappelant au bon souvenir du Président Wade prenant en charge les frais médicaux de ses opposants. Cette libération s’impose quoique cela vous coute. Quel que soit le prix politique.
Surtout, pour conjurer tout risque de noircir l’image du Sénégal dans sa légendaire exemplarité démocratique ou d’obscurcir l’exception démocratique sénégalaise par ricochet la Votre.
Monsieur le Président,
A votre tour d’être convaincu de ce sinistre état de fait.
La remise en liberté de l’opposant politique et consorts est plus qu’une nécessité. Elle s’impose par devoir républicain et humanisme pour l’histoire.
Par devoir de réalisme et de cohérence, par Amour pour vos compatriotes Vous qui avez le « Sénégal au Cœur » et surtout pour la grande histoire de notre glorieuse nation et par ricochet la Votre, Vous qui présidez aux destinées du peuple sénégalais.
Par devoir de réalisme et de cohérence, ma conviction est que la tragédie humaine de l’opposant politique entre la vie et la mort aujourd’hui est puissamment corrélée à votre postérité glorieuse de l’homme d’Etat pour demain. Cette funeste situation telle que décrite aujourd’hui dans les prisons et les centres hospitaliers dédiés est fortement reliée à ceque l’histoire retiendra de votre gouvernance. Ma crainte est que cette situation d’hommes et de femmes dont les états de santé sont préoccupants risque de ternir et d’anéantir votre mission d’Homme d’Etat dévoué à la cause du Sénégal et de l’Afrique dans le monde. Une situation triste qui risque de compromettre le couronnement d’une vie d’homme d’Etat éminemment dédiée à servir. Alors que vous devriez poursuivre votre vocation de serviteur pour le rayonnement du Sénégal et la fierté de l’Afrique dans le monde.
Monsieur le Président,
Ainsi, ne laissez pas des taches indélébiles noircir le tableau. Refusez que des pages sombres soient écrites dans votre chapitre de l’histoire du Sénégal. Refusez que l’histoire assimile la prison de REBEUSS, PAVIILON SPECIAL LE DANTEC OU PRINCIPAL AU CAMP BOIREAU.
Refusez que l’histoire classe le CAMP PENAL DE DAKAR et le CAMP BOIREAU DE CONAKRY dans la même funeste catégorie.
Refusez que des martyrs soient acteurs de votre séquence historique.
Pas de résurgence tragique en nous rappelant l’histoire de cette prison considérée comme le Goulag africain le plus tristement célèbre, aujourd’hui vestige de la période de terreur du Président Sékou TOURE avec son lot d’arrestations. Et bien paradoxalement, comment comprendre de telles dérives sous le sceau de l’homme du NON triomphal du 28 Septembre face au Général de Gaulle. Ceci pour nous rappeler la belle pensée Du philosophe allemand NIETZSCHE « L’enfer est pavé de bonnes intentions et le diable se cache dans les détails ».
Monsieur le Président,
Et surtout, soyez sourd aux murmures des conseillers laudateurs. Et ceux qui crient urbi et orbi « force reste à la loi », « nervis intellectuels » « société civile partisane » etc… N’écoutez point les chuchotements des collaborateurs flatteurs à fortiori les conseils des visiteurs du soir. Tous plus royalistes que le roi et qui marchent au gré du vent de leurs prébendes. IL vous appartient de prendre seul vos responsabilités devant le tribunal de l’histoire. Surtout que votre trajectoire républicaine mérite plus et mieux. D’abord parce que Vous êtes entré dans l’histoire de la République en majesté accédant à la magistrature suprême en 2012 avec une solide légitimité réitérée en 2019, vous n’avez d’autre issue que d’en sortir en royauté. Ensuite pour une vie entièrement dédiée à la conquête et à l’exercice du pouvoir dans un registre éminemment républicain, il serait encore une fois souhaitable de continuer à mettre cette expérience autrement et ailleurs au service du Sénégal et de l’Afrique.
Monsieur le Président,
Par devoir républicain et humaniste, il serait admirable de répondre à cette grande attente : la libération massive de l’opposant O. SONKO et consorts.
Puisque par un soir du 03 Juillet, dans un discours retentissant attendu de tous et entendu partout « après avoir longuement et murement réfléchi » vous avez décidé de ne pas être candidat aux élections du 24 février 2024 pour un 3ème mandat face à l’enjeu de stabilité et de paix sociale. Privilégiant le Sénégal au-dessus de tout et de tous.
A priori, vous avez voulu sacraliser le respect de la parole donnée et préserver votre dignité intuiti personae et votre grandeur d’homme d’Etat. « Je fais ce que je dis ».
A fortiori, vous avez puissamment pris en compte la sauvegarde du modèle républicain et l’exception démocratique sénégalais à l’instar de vos prédécesseurs les Présidents SENGHOR, DIOUF et WADE.
Et ce fut un discours beau, lumineux, fleuri, plein de fraicheur. Qui est venu éclaircir les nuages amoncelés au-dessus du Sénégal et faire baisser la température.
Un discours qui a mis en joie le peuple sénégalais. Tous ont applaudi. En atteste cette foule chantant et dansant devant les grilles du Palais Présidentiel sur l’Avenue Léopold Sédar Senghor. Et hurlant leur bonheur comme si c’était un discours de victoire électorale. Cela se comprend car c’est ce qui était attendu.
Après un long moment de réflexion marqué par de nombreuses polémiques et moult spéculations sur le 3ème mandat. Une attente des partisans et des opposants, des Sénégalais et des étrangers. Et ce fut le grand soir pour les uns et la déflagration pour les autres selon.
In fine, le discours du 03 Juillet demeure anthologique et l’annonce s’y référent a été unanimement magnifiée par tous et partout. Et à partir de ce moment vous avez emprunté le chemin du Panthéon des grandes figures historiques qui font la fierté de l’Afrique.
Toutefois ce n’est que le début du chemin, le début du commencement. Le chemin ne sera pas un long fleuve tranquille. Il sera parsemé d’embuches et Vous avez devoir à l’atteindre. Donc nul besoin de s’encombrer de situations carcérales tragiques.
Surtout que dans un Etat de droit, l’on dit que compte tenu de la règle de présomption d’innocence jusqu’à l’étape finale de l’autorité de la chose jugée ; la détention est l’exception et la liberté provisoire est le principe. Alors pourquoi tant de souffrances ?
Vous avez pleinement et brillamment joué votre partition. L’on vous exhorte à fermer ce cycle en belle symphonie.
Par devoir républicain et humaniste, Vous êtes le Père de la nation sénégalaise soucieux de la famille républicaine, attentif à votre peuple. Vous avez un devoir d’empathie et de compassion. Et c’est à juste raison que les dignes épouses de l’opposant Sonko bien dans leur rôle vous ont respectueusement sollicité pour la mise en liberté de leur époux.
Monsieur le Président,
L’on reste convaincu que par devoir républicain et humaniste leur demande sera satisfaite. Chaque jour qui passe est de trop alors que l’enjeu crucial est de fermer votre chapitre de ce cycle historique triomphalement vous exonérant de tout martyre. Et vous attelant à passer le témoin paisiblement avec l’impératif de salubrité publique, de paix et de concorde nationale.
Au demeurant condition première pour des élections libres transparentes et inclusives qui seules vous permettront de transmettre le témoin à un autre sénégalais qui serait dépositaire de la confiance du peuple souverain.
Votre dernière marche pour couronner votre titre de Président d’anthologie c’est de privilégier la restauration d’un Sénégal uni et réconcilié avant tout rendez-vous républicain. Libérer les détenus, organiser des élections libres transparentes et surtout inclusives. Autre alerte sur ce point essentiel. Ni juridisme, ni interprétation juridique stricto sensu, ni démagogie républicaine. Il conviendrait de poursuivre le dialogue, de l’amplifier avec toutes les forces vives de la nation y compris l’opposant Ousmane SONKO pour conjurer tout risque de contestation post-électorale, tout risque d’instabilité et par ricochet d’insécurité voir de chaos.
La fragilité des pays frères découlant de ce genre de situation et les bouleversements de l’ordre constitutionnel des pays frères découlant de tissus socio-politiques fragiles sont assez édifiants. Que toutes les conditions soient réunies et que le temps requis soit consacré avant tout rendez-vous républicain.
Monsieur le Président,
C’est votre seule et entière responsabilité. La poursuite de ce dialogue n’est ni un choix, ni une option, c’est une nécessite première. Le compromis dynamique vanté par le Président SENGHOR est l’ADN de notre République.
Donc certes, vous avez peut-être hâte de passer le témoin avec votre émouvant discours d’adieu républicain de Touba. Toutefois vous avez devoir à nous présider dans l’intérêt général jusqu’à la dernière seconde. Ne sacrifiez nullement le destin du Sénégal et des Sénégalais sur l’autel des ambitions politiques personnelles et de la démagogie.
Si je vous ai écrit cette si longue lettre en pensant à la célèbre défunte écrivaine Mariama BA c’est pour vous exhorter à finir votre chapitre dans la tradition démocratique sénégalaise. Et de refuser toute tâche qui pourrait entacher et rendre minuscule votre œuvre. Et d’écrire en majuscule et en lettre d’or votre séquence historique avec des perspectives d’avenir pour le rayonnement du Sénégal et de l’Afrique dans le monde.
Que Vive la République.
Que vive le SENEGAL.
Par Abdoul Aly KANE
LA CRISE FINANCIERE MONDIALE EN PERSPECTIVE ET LA QUETE D’UNE NOUVELLE SOUVERAINETE MONETAIRE EN AFRIQUE
Le propos de l’ancien sherpa du Président Mitterrand est, en quelques mots, le suivant : « Une immense crise financière menace. A moins d’agir vite, elle frappera probablement au cours de l’été 2023 ».
Un article de Jacques Attali paru en mai dernier sur la nouvelle crise financière mondiale à venir et des écrits de nombreux spécialistes de la question et des tendances monétaires centrifuges par rapport au Franc CFA, doivent sonner l’alerte sur l’urgence de traiter de ces questions forcément liées au contexte géostratégique actuel.
Le propos de l’ancien sherpa du Président Mitterrand est, en quelques mots, le suivant : « Une immense crise financière menace. A moins d’agir vite, elle frappera probablement au cours de l’été 2023 ».
La situation mondiale ne tient aujourd’hui que par la force du dollar, lui-même légitimé parla puissance économique, militaire et politique des Etats-Unis d’Amérique qui restent le premier refuge des capitaux du monde.
Or les USA sont aujourd’hui menacés par une très grave crise budgétaire, financière, climatique et politique, sur un fond d’endettement public qui fait 120 % du PIB américain ».
Le contexte et causes de cette crise sont identifiés comme suit :
«Aux USA et en Europe, le COVID a nécessité la sollicitation excessive de la planche à billets pour préserver les emplois et l’économie « quoi qu’il en coûte »
La guerre en Ukraine a déclenché des dépenses massives d’armements en faveur de ce pays pesant sur la trésorerie des Etats engagés et de leurs alliés, et remis en cause la mondialisation financière parle biais des sanctions infligées à la Russie.
Une crise bancaire s’est déclenchée au niveau de la Silicon Valley Bank, aux Usa, prolongée en Europe par la faillite du « Crédit Suisse » vite absorbée par l’Union des Banques Suisses (UBS).
La cause de la faillite de la Silicon Valley Bank est connue.
Les obligations qu’elles a souscrites, à une époque où les taux d’intérêts étaient bas (1ou 2% et même parfois proches de 0%), ont vu leur valeur de marché baisser du fait que la FED avait procédé à de nouvelles émissions d’obligations à des taux plus élevés(3, 4, 5%) dans le cadre de la lutte contre l’inflation. Les achats des obligations anciennes ont donc baissé du fait que les nouveaux souscripteurs avaient une préférence pour les nouvelles, plus fortement rémunérées.
Ne pouvant attendre leur recouvrement à date échue, faute de trésorerie disponible pour faire face aux demandes de retraits de ses déposants (start up), la Silicon Valley Bank vendit son stock d’obligations à un coût inférieur à leur valeur comptable, déclenchant par ce fait des pertes d’exploitation alimentant à leur tour des rumeurs de cessation de paiement.
Les pertes comptables étant supérieures aux fonds propres, et les demandes de retraits de dépôts supérieures au disponible, la Silicon Valley Bank fût déclarée en faillite parles autorités monétaires après un « bank run » dévastateur.
La faillite a ainsi tiré son origine d’une remontée trop forte des taux de la FED, et des demandes de retraits trop fortes des clients paniqués de la Silicon Valley Bank
L’endettement des Etats européens et américains constitue la toile de fond des crises financières. Les déficits budgétaires sont tellement importants que les Banques centrales sont obligées de racheter les bons du Trésor émis par les Etats pour leur redonner de la liquidité afin d’éviter qu’ils s’adressent aux marchés financiers à des taux d’intérêts aggravant leur endettement.
Le partage d’une même zone monétaire en Europe est également une donnée du problème de la crise dans ce continent avec une zone euro à deux vitesses : celle des pays endettés tirant avantage de taux d’intérêts bas pour optimiser leur endettement sur les marchés financiers, et celle des pays préférant la stabilité de la monnaie synonyme de maîtrise de l’inflation au niveau statutaire de 2 % via la remontée des taux directeurs, donc des taux d’intérêts.
L’euro fort est une entrave monétaire pour certains pays européens comme la France et explique leur important déficit commercial vis à vis de la Chine.
Au regard de sa valeur actuelle — comparativement à l’ancien deutschemark plus fort — l’euro est en revanche un atout commercial pour l’Allemagne.
Cette zone euro à deux vitesses doit servir d’expérience aux pays africains en matière d’union monétaire.
Evoquant le cas de l’Afrique, justement, Attali s’exprime très clairement : « Les colonisateurs ont développé beaucoup les régions côtières pour exporter les produits bruts vers le reste du monde et pas pour développer l’énorme marché interne qui supposerait des trains, des routes, des infrastructures intra-africaines qui sont clairement ce qui manque aujourd’hui ».
Poursuivant de plus belle, l’économiste affirme : « C’est très inquiétant, surtout quand les termes de l’échange ne sont pas bons. On le voit dans beaucoup de pays africains, le cours des matières premières, en particulier agricoles, n’est pas bon parce qu’ils n’ont pas obtenu la capacité de transformer ces matières premières sur place et que la transformation se fait ailleurs. Quand vous produisez des noix de cajou ou du cacao et que vous ne pouvez pas ou n’avez pas le droit de les transformer sur place, vous perdez l’essentiel de la valeur ajoutée de vos propres produits. Cela parla décision unilatérale des multinationales ».
Cela se passe de commentaires
Concernant toujours l’Afrique, voici une voix autorisée qui résume le modèle économique qui lui a été imposé à l’Afrique depuis la seconde guerre mondiale, date de la dernière restructuration d’envergure de l’ordre économique mondial, modèle à l’origine de la pauvreté et de l’endettement perpétuel.
Insérée dans le commerce mondial pour une part infime (5%) masquant en réalité la valeur réelle des biens exportés du fait du diktat des marchés boursiers, l’Afrique n’en subit pas moins les impacts de ces crises tout particulièrement via l’inflation et l’aggravation du poids de la dette dans les budgets nationaux.
Les banques en tant qu’intermédiaires agréés des acteurs économiques (importateurs et exportateurs), et principaux animateurs des marchés financiers, sont au centre de ces crises cycliques.
Cette crise majeure annoncée interviendrait alors dans un contexte géopolitique gros de changements inédits dans l’organisation de l’économie mondiale, dont le fait déclencheur est le conflit géostratégique Ukraine/Russie avec comme conséquences les sanctions économiques contre la Russie et l’apparition des BRICS comme un nouveau pôle économique mondial.
Le partenariat économique et militaire avec la France remis en cause par des coups d’Etat
Le conflit sus évoqué a trouvé un écho en Afrique, continent en proie à des coups d’Etat remettant en cause les pouvoirs en place mais également dénonçant le politique de la France accusée d’avoir entretenu une politique de coopération économique et monétaire sans rapport avec les besoins de développement des Etats relevant de son « pré carré ».
A ce titre, et après celui du Mali, le coup d’Etat survenu au Niger nous paraît être le plus clivant en termes de remise en question du partenariat économique et militaire avec la France.
A y voir de près, les sanctions contre le Niger sont de l’ordre de celles prises contre la Russie du fait de l’attaque perpétrée contre l’Ukraine, à savoir : le gel des avoirs financiers et monétaires du Niger à la BCEAO et auprès des autres banques commerciales de l’Uemoa, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les banques du Niger et celles des pays de l’Uemoa, et celle de toute assistance financière de la BOAD jusqu’à retour de l’ordre constitutionnel antérieur.
La différence est que la Russie ne fait pas partie de la zone euro ni de l’Union Européenne, alors que le Niger est partie intégrante de la CEDEAO et de l’UEMOA.
La levée de ces sanctions contre ce pays sahélien dépendra-t-elle du retour à l’ordre constitutionnel c’est-à-dire la réinstallation au pouvoir du président Bazoum ? Au cas où cela ne se ferait pas, l’UEMOA serait-elle prête à prendre le risque d’une sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger hors de la CEDEAO et de l’UEMOA puisque ces Etats sont alliés dans cette crise avec le Niger ?
Ces questions sont d’actualité dans la mesure où le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyelem de Tambela, a tenu, lors de la conférence de Ouagadougou, les propos suivants : “Les richesses de notre pays sont essentiellement constituées de minerais et de produits agricoles […]. Ce sont des matières premières dont nous ne maîtrisons pas les cours mondiaux. Les prix sontfixés à Paris, Londres et New York. Ils évoluent à la hausse ou à la baisse selon les caprices du marché. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir une monnaie stable basée sur ces matières premières, à moins de trouver d’autres garanties. C’est pourquoi nous devrions envisager une alternative sérieuse au CFA”.
Les pouvoirs militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger pourraient-ils être amenés à envisager la création d’une monnaie commune éventuellement liée aux devises des BRICS ?
Si l’on se réfère à la tentation de la République Centrafricaine de passer aux crypto monnaies, il faudrait fortement envisager cette hypothèse si les sanctions contre le Niger ne sont pas levées.
En définitive, une idée reçue semble devoir être relativisée à l’épreuve des faits : Avoir une monnaie en commun conduirait à un développement économique harmonieux des pays concernés.
L’expérience européenne montre une zone euro divisée sur les objectifs de stabilité de la monnaie via des taux directeurs forts de la BCE, dans le souci de préserver la valeur de la monnaie, et des objectifs d’équilibre budgétaire basés sur une politique de taux directeurs bas, et par conséquent de taux d’intérêts négatifs voire voisins de 0 (comme on a pu l’observer dans un passé récent) dans le but d’éviter des charges financières supplémentaires pratiqués sur les marchés obligataires.
Aussi, on peut constater des opinions différentes sur la zone euro et son efficacité. Après le Brexit de la Grande Bretagne, certains souhaitent le « Frexit » en France, et d’autres subodorent une orientation de l’Italie vers les BRICS.
L’euro est considérée par de nombreux économistes comme une entrave monétaire qui explique l’important déficit commercial des pays européens comme la France vis à vis de la Chine.
En revanche, l’un des avantages de la monnaie commune est de permettre une gestion en commun des réserves de changes (comme par exemple en UEMOA) essentielles pour l’importation de marchandises et de biens libellés en devises. La solidarité qu’elle induit permet de prémunir les pays à faible capacité exportatrice contre l’incapacité d’acheter sur le marché international via leurs propres devises.
De ce point de vue les recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire, rapatriées à la BCEAO, contribuent grandement à la capacité d’importation des pays de la zone.
La création de monnaies nationales autonomes souvent évoquée se heurte à cette question des réserves de changes qui conditionnent les capacités d’importation, dans une configuration où les marchés intérieurs sont étroits (pas comme la Chine dont le marché intérieur est propice à l’établissement d’une monnaie nationale) et où le commerce intra zone est faible.
Par conséquent, une monnaie commune sans flexibilité peut nuire à des pays à forte capacité d’exportation sur le marché international.
En revanche un pays à monnaie nationale, ne comptant donc que sur ses propres réserves de change, peut se heurter, en cas d’insuffisance de ces réserves, a des difficultés d’importation de biens de consommation et d’équipements.
On a pu observer par le passé que des pays se trouvant dans cette configuration étaient obligés de dégager des priorités pour l’accès à ces réserves de change afin de pouvoir importer.
L’insuffisance des réserves de change renvoie à la faiblesse des revenus tirés de l’exportation des matières premières africaines sans transformation, car, en économie parfaite, les recettes d’exportation doivent pouvoir générer des devises permettant aux importateurs d’ouvrir des lettres de crédit via les intermédiaires agréés que sont les banques commerciales.
Aussi, le débat monnaies nationales vs monnaie commune doit permettre de régler les questions de complémentarité et de renforcement du commerce intra zone, de la compétitivité face aux exportations asiatiques, de la disponibilité de réserves de change pour préserver les capacités nationales d’importation.
Concernant la crise financière à venir, nous sommes peu surpris par les alertes au regard de son déclenchement périodique depuis 1973, date de la création du pétrodollar et de l’abandon de la conversion fixe de la devise américaine en or (35 dollars l’once d’or), et du développement des produits dérivés en parallèle à l’activité réelle.
Cela nous vaut le concept de bulle financière dont l’essence est d’éclater
L’IMPOSSIBLE SURVEILLANCE EFFICACE DES MERS !
Malgré un impressionnant dispositif de surveillance mis en place par la Marine nationale dans les eaux territoriales sénégalaises qui s’étendent jusqu’à 24 km au large, des milliers de migrants continuent toujours d’échouer sur les côtes marocaines ...
Malgré un impressionnant dispositif de surveillance mis en place par la Marine nationale dans les eaux territoriales sénégalaises qui s’étendent jusqu’à 24 km au large, des milliers de migrants continuent toujours d’échouer sur les côtes marocaines et espagnoles. D’autres engloutis dans l’océan atlantique à un rythme effréné qui s’accorde à reconnaitre qu’aucune Marine au monde ne peut surveiller de manière efficace les mers et les océans. Et surtout dans les eaux internationales qui n’appartiennent à aucun Etat et ne sont encadrées par aucune législation. D’où l’absolue liberté de navigation des bateaux et des pirogues attestant que le phénomène « Barça ou Barsakh » a de beaux jours devant lui…
Le Sénégal, à l’instar des pays riverain ayant un littoral, dispose d’eaux territoriales qui s’étendent sur 24 kilomètres. Dans ces eaux territoriales, il exerce sa pleine souveraineté en matière de police et de défense. Et surtout en matière d’économie maritime couvrant toutes les activités liées à la mer à savoir la pêche, le transport, l’extraction des ressources pétrolières etc. Au-delà de la limite de ces eaux territoriales sénégalaises commence la Zone Économique Exclusive (Zee) qui est une bande de mer ou d’océan située entre les eaux territoriales et les eaux internationales sur laquelle l’Etat du Sénégal dispose de l’exclusivité d’exploitation des ressources (pétrole, produits halieutiques etc.) Selon un officier de la Marine nationale à la retraite, cette zone économique s’étend sur 400 kilomètres. « Dans cette zone dite zone économique exclusive, l’État côtier, le Sénégal en l’occurrence, a des droits souverains aux fins d’exploration, d’exploitation, de conservation des ressources naturelles. Par exemple à partir de la baie de Hann ou de Yoff jusqu’à 400 kilomètres au large, seul l’Etat du Sénégal peut y exercer une économie maritime. Maisil ne peut pas empêcher la libre circulation des bateaux étrangers publics ou privés. De même que les pirogues de pêche et autres chalutiers » explique notre spécialiste tout en précisant qu’à partir de cette zone (Zee) débutent les eaux internationales dites « haute mer » ayant une largeur de 700 kilomètres. Un espace maritime de « non droit » qui n’est sous l’autorité d’aucun État. En effet, la superficie des eaux internationales est tellement immense qu’elle couvre 70 % de la surface du globe (370 millions de Km2).
Et tous les marins au monde vous le diront, il est impossible d’effectuer une surveillance efficace dans la Zone Economique Exclusive (Zee) avec ses 400 km à plus forte raison les eaux internationales (700 km). Même les marines française, britannique, italienne, américaine, chinoise, marocaine et espagnole qui ont recours à des moyens coûteux à savoir des aéronefs et des satellites n’y parviennent pas totalement. « Parce que la haute mer est généralement considérée comme un « bien public mondial » couvrant un peu plus de la moitié de la surface planétaire et 70 % des océans. Une mer ouverte à tous les États, qu’ils soient côtiers ou sans façade littorale. Une pirogue d’émigrants en provenance de la Gambie ou de la Mauritanie peut contourner les eaux territoriales sénégalaises surveillées par la Marine nationale pour aller jusqu’aux eaux internationales avant de faire cap vers les côtes espagnoles ou marocaines » explique cet ancien officier de la Marine nationale. Pourtant face à cette impossible mission de surveillance des mers et des océans, la Marine sénégalaise parvient tant bien que mal à accomplir sa mission sur les routes migratoires dites « Barça ou Barsakh ». Aussi bien dans les eaux territoriales qu’au niveau des eaux internationales, des centaines de pirogues de migrants clandestins ont été interceptées depuis le début de l’année par les patrouilleurs de la marine nationale. Et pas plus tard qu’avant-hier, ils ont stoppé le voyage de 242 migrants irréguliers à 200km au large de nos côtes. Donc en moins de deux semaines, plus de 1.500 voyageurs irréguliers ont été secourus par la Marine nationale.
Transbordement clandestin en haute mer !
Il est vrai que si les garde-côtes parviennent à intercepter des embarcations dans nos eaux territoriales, d’autres ont réussi à leur échapper jusqu’à rallier les iles Canaries. Pour y parvenir, passeurs, piroguiers et voyageurs ont changé depuis quelques temps de mode opératoire. Si avant, des dizaines voire des centaines de candidats étaient entassés dans une pirogue au départ de nos côtes, ces temps-ci, pour tromper le dispositif de surveillance de la Marine, nous renseigne-ton, la plupart des migrants se font passer pour des pêcheurs artisanaux en se prévalant d’un droit de pêcher ou de naviguer en toute liberté dans les eaux territoriales et internationales. Dans ces conditions, évidemment, on voit mal comment nos braves marins pourraient leur interdire d’exercer leurs activités régulières de pêche. Toujours est-il que ces piroguiers vrais passeurs et faux pêcheurs mettent à contribution de petites pirogues pour acheminer par groupes d’une dizaine de personnes les candidats à l’émigration clandestine dans de grandes pirogues mouillant en haute mer. Et le tour est joué ! Un mode opératoire voire de transbordement confirmé par T. Seck, un ancien piroguier-passeur demeurant à Hann-Plage à Dakar. « Vous savez, le secteur de la pêche artisanale occupe une importante place dans les politiques et stratégies de développement économique de l’Etat du Sénégal. Sans doute pour éviter une bavure militaire, les éléments de la marine nationale ne peuvent guère interdire aux pêcheurs d’aller en mer, fussent-ils suspects compte tenu des importantes rations alimentaires qu’ils stockent dans leurs embarcations. Juste pour dire que c’est quasi-impossible de surveiller tout le territoire maritime. Donc pour déjouer la surveillance en mer et contourner les patrouilles dans les eaux sénégalaises, les piroguiers et les passeurs optent pour la méthode du « transbordement » en haute mer » indique notre interlocuteur. Comme l’avait si bien expliqué le contre-amiral (général) Abdou Sène, chef d’Etat-major de la Marine nationale (Cemmarine), à travers une interview exclusive dans nos colonnes, la Marine sénégalaise mène des missions de l’Etat en mer en assurant une surveillance permanente de notre espace maritime dont la superficie est de 212.000 km2 afin de protéger les ressources animales ou minérales qui s’y trouvent et de lutter contre toute activité illicite ou illégale dans cette Zone économique exclusive. Sans oublier la longueur de nos côtes qui s’étend sur plus de 700 kilomètres à surveiller. A l’analyse, c’est quasi impossible de mettre en permanence des patrouilleurs pour surveiller tous les points départs de migrants qui sont en plus clandestins. Comme quoi, toutes les populations doivent contribuer à l’effort de surveillance des zones de départ. Et pour que le dispositif de la Marine nationale soit beaucoup plus efficace, il faudrait du renseignement précis sur les départs des pirogues c’est-à-dire briser l’omerta en collaborant avec les forces de défense et de sécurité. Car dénoncer d’éventuels départs clandestins « Barça ou Barsakh », c’est sauver des vies !
ENTRE MER ET OCEAN, TOUT UN OCEAN DE DIFFERENCES !
La différence entre une mer et l’océan est la taille. Car les mers sont bien plus petites que les océans. En plus, elles sont généralement fermées et se trouvent entre la Terre et les océans. Bref, les mers serpentent les terres tandis que les océans entourent les continents et les séparent. Par exemple, l’océan Atlantique sépare les continents américain, européen et africain. Il occupe une zone d’environ 106 millions de km2 et il a une profondeur maximale de 7.750 mètres. D’un point de vue des échanges commerciaux, c’est l’océan le plus important. Quant à l’océan Pacifique, c’est le plus grand des cinq océans. Il occupe environ 180 millions de km2 et sa profondeur maximale est de 10 000 mètres. Il est situé entre l’Asie, l’Amérique et l’Océanie. Pour revenir à la géographie maritime de l’Afrique, le Sénégal dispose d’une importante façade maritime (Dakar) qui donne sur l’océan Atlantique. Plus précisément, les Sénégalais ont accès à l’océan et non à la mer.
A propos des mers, elles sont de grandes étendues d’eau salée qui peuvent être reliées ou non à un océan et le sont généralement d’ailleurs. Les mers sont sauf exception plus petites que les océans et moins profondes que ces derniers. Elles n’ont généralement pas d’exutoire naturel et sont situées à proximité de la Terre qu’elles relient aux océans. Exemple, la Méditerranée, qui est l’une des plus grandes mers continentales intérieures de la planète, avec une superficie d’environ 2,51 millions de kilomètres carrés, est située entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. La mer Baltique est située au nord-est de l’Europe et a une superficie d’environ 420 000 km2 etc. Les mers se jettent dans les océans comme celle d’Arabie qui donne sur l’océan Indien ou la Méditerranée qui se débouche sur l’océan Atlantique.
En termes de vie, les mers sont plus poissonneuses que les océans. On comprend alors pourquoi nos pêcheurs désertent nos eaux territoriales (océan Atlantique) pour aller squatter les mers d’autrui. (Source : Géo-Magazine)
La manif du F-24 interdite
Ce ne sera pas pour demain. La plateforme Forces vives de la nation (F24) avait projeté un rassemblement cet après-midi à la place de la Nation. Toutefois, le préfet de Dakar a interdit la manifestation. Dans un arrêté daté du 6 septembre, l'autorité préfectorale évoque des risques de troubles à l'ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens pour motiver sa décision. En conséquence, la plateforme F-24 va animer une conférence de presse, aujourd'hui, au siège du mouvement « Geum Sa Bopp » pour définir la suite à donner à l'interdiction préfectorale.
La Ld Debout investit Khalifa Sall
La Ligue démocratique Debout (Ld/Debout) a porté son choix sur Khalifa Sall pour l'élection présidentielle du 25 février 2024. La délégation du Secrétariat exécutif national a informé le leader de Taxawu Senegaal qu'il a été investi candidat de la Ld Debout par le Bureau politique, instance habilitée. Une délégation de la Ld Debout a été reçue par Khalifa Sall et des responsables de la plate-forme Taxawu Senegaal. Les échanges ont permis de faire le tour des questions relatives à la situation nationale au plan politique, économique et social. Aussi, la délégation lui a exposé les propositions de base du bureau politique, ayant pour socle les conclusions des assises nationales, et axées notamment sur les réformes institutionnelles, politiques, économiques et sociales nécessaires à l'ouverture de nouvelles perspectives pour le Sénégal, renseigne un communiqué reçu à «L’As ». Khalifa Ababacar Sall qui s’est félicité de cette décision de la Ld Debout a rappelé le rôle décisif que ce parti de la gauche a toujours joué dans tous les combats politiques de l'histoire du Sénégal pour le renforcement de la démocratie et de la justice sociale. Il dit prendre bonne note des propositions faites et qui seront discutées suivant des modalités à définir d'un commun accord avec toutes les parties prenantes de la plate-forme.
69 migrants sénégalais interceptés à Ténérife
Il n’y a rien qui décourage les jeunes qui sont déterminés à rallier l’Europe. Un navire espagnol a secouru hier 69 migrants clandestins partis du Sénégal pour rejoindre l'Europe. La pirogue qui était remplie de subsahariens transportait notamment 4 femmes et 5 mineurs. Ils ont été tous accompagnés jusqu'au port de Ténérife (Îles Canaries) où le débarquement a eu lieu sous la supervision des autorités espagnoles.
271 interpellations et 134 défèrements au Magal
Au total, 271 personnes ont été interpellées pour diverses infractions durant la 129e édition du grand Magal de Touba célébrée lundi dernier, a-t-on appris du bureau des Relations publiques de la Police nationale. 134 personnes ont été présentées au parquet, selon la police. Concernant la lutte contre la drogue, 3,505 kilogrammes de chanvre indien ont été saisis, tandis que sur le plan de la sécurité routière, 796 pièces ont été saisies, 52 véhicules mis en fourrière et 3 motos immobilisées, ajoute la même source. Elle signale par ailleurs que 43 accidents de la circulation ont été constatés par la police nationale durant la période du Magal dont 21 corporels, 20 dégâts matériels et 2 mortels. Pour la prise en charge des besoins sécuritaires de ce grand événement religieux, la police nationale a déployé dans les localités de Touba, Mbacké, Diourbel et Bambey 4 106 fonctionnaires de police composés d’éléments en civil et d’éléments en tenue avec une montée en puissance de 352 éléments, comparé à l’édition précédente, et des moyens logistiques conséquents.
Forum de Dakar sur les projets ferroviaires
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a reçu hier une délégation de l’Union internationale des chemins de fer, conduite par son président François Davenne. Accompagnée par Malick Ndoye, Directeur général des Chemins de fer du Sénégal, la délégation a échangé avec les autorités sur le Forum international de Dakar, notamment le financement des projets ferroviaires en Afrique. Il a été aussi question des attentes et des objectifs de ce forum qui se tient du 19 au 21 octobre 2023 à Dakar. Ce forum va se tenir dans un contexte de réhabilitation du chemin de fer au Sénégal, avec le transport de pèlerins au Grand Magal de Touba.
La libération de détenus politiques saluée
La plateforme « chemin de la libération » prend acte de la libération d'une centaine de détenus politiques parmi les 1 101 emprisonnés par le régime du Président Macky Sall. Cependant, Guy Marius Sagna et compagnie constatent pour le déplorer que les arrestations d'opposants, de journalistes et d'activistes déterminés à lutter pour la démocratie et des élections inclusives continuent. La plateforme va bientôt décliner un nouveau plan d'action pour la semaine prochaine, dans le cadre de la lutte pour la libération de tous les détenus politiques. Par ailleurs, la plate-forme le «chemin de la libération» compte se joindre à la manifestation du F-24 d’aujourd’hui, à la place de la Nation. Elle appelle tous les Sénégalais à se mobiliser de manière exceptionnelle pour envoyer un signal clair au régime, démontrant notre détermination commune à faire libérer Ousmane Sonko et tous les autres otages politiques.
Schéma directeur d’alimentation en eau potable
Afin de mettre en place une politique nationale, la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) a entamé deux études d’actualisation des solutions à la demande en eau potable à l’horizon 2040. D’après les services de communication, il s’agit de l’étude d’actualisation du schéma directeur d’alimentation en eau potable de Dakar-Thiès-Petite Côte et l’étude d’actualisation du schéma directeur hydraulique hors Dakar-Thiès-Petite Côte. Ces deux schémas directeurs sont des instruments de planification stratégique. Ils produisent des projections fiables à partir du diagnostic des infrastructures, de l’estimation des besoins et de l’évaluation des ressources en eau disponibles. Les résultats détermineront la nature des ouvrages hydrauliques à réaliser en fonction de l’évolution de la demande. A cet effet, les services de communication renseignent que la Sones a recruté un groupement de cabinets pour la première étude consacrée aux régions de Dakar et de Thiès, incluant la Petite Côte. La seconde étude consacrée aux autres centres urbains du périmètre affermé de la SONES est confiée à un autre groupement. En outre, renseigne-t-on, les travaux de la première étude consacrée à Dakar-Mbour-Thiès feront l’objet d’une restitution lors d’un atelier qui sera organisé par la Sones, mercredi prochain.
Le message de «Fekkee Ma Ci Boole» à Youssou Ndour
Le mouvement « Fekkee Ma Ci Boole » sort du bois après l’annonce de la démission du leader du mouvement, Youssou Ndour, de ses fonctions de ministre conseiller et de membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Les membres du mouvement ont magnifié l’engagement et la loyauté de Youssou Ndour et de tous ses sympathisants vis-à-vis du Président Macky Sall durant ces onze années de compagnonnage. Ils l’encouragent à redoubler d’efforts pour œuvrer pour la paix, la concorde des cœurs, et à s’impliquer davantage pour le développement du Sénégal. Le Mouvement «Fekkee Ma Ci Boole» réitère en outre son ancrage aux idéaux citoyens au service exclusif du Sénégal.
La trypanosomiase menace plus de 50 millions de bovins
La Fondation Bill et Melinda Gates, le Foreign Commonwealth and Development Office britannique, Boehringer Ingelheim et GALVmed ont scellé un partenariat afin de lutter contre la trypanosomiase animale africaine (TAA). Il s'agit d’une maladie grave qui affecte diverses espèces animales en Afrique subsaharienne, causant des pertes économiques massives pour les éleveurs. Selon un communiqué parvenu à « L’As », ce partenariat entreprendra des recherches pour développer de nouveaux produits vétérinaires et mettre en place une solution prometteuse d’ici 2030 pour réduire l’impact dévastateur de la TAA sur l’élevage en Afrique. Conscients que de grands progrès ont été réalisés dans la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine, la fondation estime que la TAA menace plus de 50 millions de bovins dans les zones d’endémie connues de la mouche tsé-tsé. Cependant, il souligne que 90 millions de bovins sont menacés si l’on prend en compte les bovins situés en dehors de la ceinture tsé-tsé potentiellement menacés en raison des mouvements de bétail, de la transhumance et de la transmission mécanique de T. vivax par les mouches piqueuses. Il estime que la TAA peut tuer jusqu’à trois millions de bovins par an. A leurs yeux, les pertes directement attribuées à la réduction de la production de viande et de lait ainsi que le coût du traitement et de la lutte contre la tsé-tsé sont estimés à plus d’un milliard d’USD par an. Les pertes de produit intérieur brut agricole dans toutes les zones touchées en Afrique sont estimées à environ 4,5 milliards d’USD par an.
Le centenaire d’Interpol célébré à Dakar
Le Directeur général de la Police nationale, Seydou Bocar Yague, a engagé tous ses services à s'investir davantage pour la réussite de la mission d’Interpol. C’était à l’occasion de la célébration du centenaire de l’organisation internationale de police criminelle (OIPC/Interpol). Il a invité le personnel d’Interpol Dakar à maintenir et à renforcer la coopération entre les différents services d’application de la loi dans les limites des mandats qui leur sont confiés. A l’en croire, premier en Afrique de l’Ouest en matière d’opération de recherche, le bureau central national (BCN) d’Interpol entend poursuivre sa collaboration avec les différents services pour faire face à la difficile question de lutte contre la criminalité nationale et internationale. Il a souligné que le Sénégal a adhéré en 1963 à Interpol qui a été créée le 07 novembre 1923 à Vienne.
Les commerçants de Kaolack lèvent leur mot d'ordre
Les commerçants du marché central de Kaolack sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils ont décidé de lever le mot d'ordre de boycott du paiement des taxes municipales. En effet, depuis le 1er août dernier, ils avaient à l'unanimité entamé une campagne de non-paiement des abonnements à la municipalité de Kaolack. Les commerçants exigeaient le nettoyage du marché, le curage des canaux, la sécurité, la réhabilitation des installations électriques et le désencombrement. Le mot d’ordre a été levé parce que la municipalité a démarré le curage des canaux et le désencombrement au sein du marché. Toutefois, rapporte Dakaractu, ils ont promis de reconduire le mot d’ordre de grève si les travaux n’avancent pas.
QUAND L’ATTEINTE DE L’AUTOSUFFISANCE EN RIZ DEVIENT UNE URGENCE !
Malgré les centaines de milliards injectés dans la riziculture à travers le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar), le Sénégal peine toujours à être autosuffisant, 6 ans après le délai que s’était fixé l’Etat.
Malgré les centaines de milliards injectés dans la riziculture à travers le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar), le Sénégal peine toujours à être autosuffisant, 6 ans après le délai que s’était fixé l’Etat. Aujourd’hui, suite à la décision des autorités indiennes de ne plus exporter le riz 100% brisé non parfumé pour des raisons de sécurité alimentaire intérieure, l’atteinte de l’autosuffisance en riz devient plus qu’une urgence au Sénégal.
En 2014, le Président de la République Macky Sall a initié un programme pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz au Sénégal en 2017. Mais jusqu’à présent, notre pays peine toujours à atteindre cette autosuffisance malgré les milliards investis dans le secteur de la riziculture qui est confronté à de nombreuses difficultés.
Ce programme national d’autosuffisance en riz a permis au Sénégal d’enregistrer de grandes avancées pour la chaine de valeur riz. D’abord, la production a été multipliée par 3,5 entre 2008 et 2020, passant de 408000 à 1450000 tonnes. Entre 2014 et 2019, l’Etat du Sénégal a investi sur ressources propres 75 milliards de francs Cfa dans la riziculture. Malgré cette manne financière, l’autosuffisance en riz au Sénégal n’est pas jusqu’à présent devenue une réalité. Les producteurs disent être confrontés à des problèmes qui ne riment pas avec une production suffisante.
En novembre 2022, l’Etat a adopté une nouvelle stratégie nationale de développement de la riziculture pour atteindre l’autosuffisance en riz en 2030. Cette stratégie qui a été validée compte s’appuyer sur 5 leviers majeurs pour accroitre durablement la production. Il s’agit de l’accès aux intrants (engrais et les semences), les équipements (les équipements de travail de sol aux équipements post-récoltes), les aménagements, les magasins de stockage et les pistes de production pour faciliter le transport du riz produit. Une enveloppe d’environ 1371 milliards de Fcfa sera mobilisée pour les 10 prochaines années pour atteindre cet objectif.
«Nous sommes passés à 1 million 100 mille tonnes. Il faudra aller vers le doublement de cette production pour atteindre notre autosuffisance, parce que cela s’impose. Le riz est la céréale la plus consommée au Sénégal. Les pays qui produisent et qui exportent une infime partie de leur production commencent à faire des restrictions. Donc, nous n’avons pas le choix. Si nous voulons bâtir une stratégie de souveraineté alimentaire, nous sommes obligés de produire suffisamment de riz», avait soutenu Waly Diouf, coordonnateur du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). Cependant, suite à la décision des autorités indiennes de ne plus exporter le riz 100% brisé non parfumé pour des raisons de sécurité alimentaire intérieure, l’atteinte de l’autosuffisance en riz devient plus qu’une urgence au Sénégal. En effet, cette décision prise depuis le 20 juillet dernier ne sera pas sans conséquences sur l’approvisionnement correct du marché en riz. L’Inde, tout comme le reste de la planète, fait face à des aléas climatiques qui ont beaucoup impacté sur sa production ces dernières années. D’où l’intérêt pourle Sénégal d’accélérer sa politique d’atteinte de la souveraineté alimentaire pour prévenir ces chocs exogènes.
LE SPECTRE DE L’‘’IMPLOSION’’ DE BBY AU MENU DE LA REVUE DE L'ACTUALITE CE VENDREDI
La coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’expose à une ‘’implosion’’ lorsque son leader, Macky Sall, aura choisi son candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 parmi les nombreux prétendants, affirme une bonne partie de la presse de ce vendredi
Dakar, 8 sept (APS) – La coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’expose à une ‘’implosion’’ lorsque son leader, Macky Sall, aura choisi son candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 parmi les nombreux prétendants, affirme une bonne partie de la presse de ce vendredi.
‘’Plus que cinq mois à la tête du pays, Macky Sall […] n’est plus vu comme cette constante par laquelle se nouait le destin dans l’espace présidentiel’’, commente Kritik’, selon lequel le leader de BBY est ‘’mis au défi par ses lieutenants et [est] dos au mur pour le choix imminent d’un candidat’’.
À Benno Bokk Yaakaar, ‘’nous sommes loin de l’époque de la fidélité absolue’’, poursuit le même journal, en évoquant la possibilité d’une ‘’implosion de l’APR (le parti politique de Macky Sall) et de Benno Bokk Yaakar’’, une fois le candidat de la majorité présidentielle désigné.
‘’On quitte le navire comme [on l’a fait avec] Abdou Diouf en 2000 et Abdoulaye Wade en 2012’’, observe Bés Bi Le Jour en évoquant les ‘’départs’’ de certains alliés de Macky Sall de la coalition présidentielle.
Il parle du cas de Youssou Ndour, dont le mouvement politique, Fekk Ma Ci Boole, a annoncé avoir démissionné de Benno Bokk Yaakaar. L’artiste musicien s’est également démis de ses fonctions de ministre, conseiller du président de la République, selon la structure politique qu’il dirige.
‘’Les tractations et déchirements font rage [et] certains de ses proches ont déjà tracé leur voie’’, ajoute Bés Bi Le Jour, estimant que ce sont là ‘’les prémices de l’implosion’’ de BBY.
‘’Si dans son camp des velléités de rébellion s’annoncent, les responsables qui traînent des casseroles n’osent pas défier le choix du chef’’, commente Tribune.
Le journal rappelle que le rapport de la Cour des comptes mettant en cause des fonctionnaires et responsables politiques de BBY impliqués dans les détournements présumés de l’argent destiné à la lutte contre la pandémie de Covid ‘’n’est pas […] classé sans suite, même s’il n’a pas encore donné lieu à des poursuites judiciaires’’.
EnQuête annonce que Macky Sall a convoqué au palais de la République, ce samedi, les leaders de Benno Bokk Yaakaar en vue de la désignation du candidat de la majorité présidentielle.
‘’Macky Sall n’a-t-il pas tardé à dévoiler le nom de l’heureux élu ? On assiste à une véritable guerre des tranchées depuis quelques semaines, et il sera difficile pour certains de se ranger derrière un candidat’’, s’il leur arrive de n’avoir pas été choisis, lit-on dans EnQuête.
L’Observateur annonce des ‘’rencontres politiques’’ qui se tiendront ‘’avant et après’’ la ‘’proclamation du choix’’ du leader de la majorité présidentielle.
Ce sera l’‘’occasion pour Macky Sall d’exposer les raisons de son choix et de sensibiliser [les leaders politiques] à la nécessité de rester unis, pour rester au pouvoir’’, lit-on dans le même journal.
‘’Le chef de Benno Bokk Yaakaar devra user de pédagogie pour dissuader certains candidats à la candidature, qui sont déterminés à passer outre son choix. Certains sont décidés à [convoiter] les suffrages des Sénégalais, contre vents et marées’’, écrit WalfQuotidien.
Le même journal flaire ‘’un air de révolte dans le camp de la majorité présidentielle’’.
Sud Quotidien, concernant la collecte de parrainages des candidats, évoque la difficulté qu’auront ces derniers à éviter les doublons de nature à compromettre leur candidature.
Le 27 septembre, les candidats à l’élection présidentielle vont entamer les opérations de collecte de parrainages, ce qui ‘’s’annonce comme un test grandeur nature en raison des dernières innovations apportées’’ au système électoral, souligne Sud Quotidien.
Le Soleil s’est intéressé aux candidatures féminines à l’élection présidentielle. L’ancienne Première ministre Aminata Touré, les anciens ministres Aminata Assome Diatta et Aïda Mbodj, la femme d’affaires Anta Babacar Ngom et le médecin Rose Wardini veulent convoiter les suffrages des Sénégalais, selon le journal.
‘’Ces candidates […] ont, pour la plupart, une grande expérience politique et administrative. C’est le cas d’Aminata Touré, dont la trajectoire politique est soutenue par de solides compétences intellectuelles. Aïda Mbodj, elle, a blanchi sous le harnais, en plus de ses responsabilités ministérielles’’, analyse l’historienne Penda Mbow.
‘’Aminata Assome Diatta présente, de son côté, un discours très structuré. Elle dispose d’un expérience politique avérée’’, a dit Mme Mbow au journal.
ONU-FEMMES OBTIENT DES FONDS POUR LE PROJET RESILIENCE DES FEMMES
Le gouvernement Italien et ONU Femmes signent un accord de financement d’une valeur de deux millions d’euros pour démarrer le Projet d’appui au renforcement de la résilience, de la protection et de la participation des femmes et des filles
Le gouvernement Italien et ONU Femmes signent un accord de financement d’une valeur de deux millions d’euros pour démarrer le Projet d’appui au renforcement de la résilience, de la protection et de la participation des femmes et des filles dans les zones frontalières du Sénégal et du Mali (Kédougou,Tambacounda, Kayes).
Conscient que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont toujours des défis majeurs, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) a décidé d’accorder à l’ONU Femmes un financement de deux millions d’euros (près d’un milliard trois cent douze millions de F CFA). Cette forte somme a été allouée pour contribuer à répondre adéquatement aux besoins des femmes et filles habitant dans les localités éloignées des grandes capitales. Selon Giovanni Umberto De Vito, Ambassadeur d’Italie au Sénégal, « L’Italie attache une haute priorité, à travers la Coopération Italienne, à la réalisation de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 16 sur la promotion de la paix et la justice ». Son départ de Dakar étant proche, l’Ambassadeur a mis en exergue le caractère symbolique de cet accord avec ONU Femmes qui ponctue son mandat pendant lequel il a œuvré pour renforcer les synergies entre interventions bilatérales et multilatérales. « L’entente avec ONU Femmes est pleinement en phase avec l’engagement de l’Italie dans la promotion d’un développement endogène, inclusif et basé sur les droits humains, en vue d’une égalité de droits entre femmes et hommes » ajoutera-t-il. Par l’entremise de son Agence de coopération au développement (AICS), l’Italie soutient depuis plusieurs années ONU Femmes dans l’exécution de programmes et de projets visant à promouvoir l’égalité des sexes et l´autonomisation des femmes.
Le Directeur de l’AICS de Dakar, Marco Falcone, a tenu à rappeler pour sa part que « les deux institutions interviennent depuis plusieurs années au Sénégal avec des programmes et des projets spécifiques visant l’égalité de genre et l´autonomisation des femmes. Ce nouveau programme répondra aux besoins des femmes et des filles vulnérables dans les régions transfrontalières du Sénégal (Kédougou et Tambacounda) et du Mali (Kayes) pour leur permettre de se remettre des conséquences des violences et des conflits et d’accroître leur résilience aux crises futures et renforcer leurs capacités à participer au maintien de la paix, à la prévention des conflits pour une paix durable. »
Elena Ruiz Dabril, Directrice adjointe du Bureau Régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a réaffirmé, elle, la volonté d’ONU Femmes d’accompagner les Etats du Mali et du Sénégal dans la prévention des conflits, la protection des zones vulnérables et des populations qui y vivent. «Grâce à cette confiance renouvelée de l’AICS, nous allons accompagner les deux Etats dans le but de renforcer les mécanismes d’intégration du genre dans la gouvernance des frontières. A cet égard, nous ferons la promotion de la participation des femmes aux instances de prise de décision. Nous œuvrerons également pour l’égalité des sexes, l’éliminations des violences basées sur le genre ainsi que l’autonomisation des femmes » soulignera-t-elle.
Le projet permettra aux femmes et aux filles de se remettre des conséquences des violences et des conflits et d’accroître leur résilience aux crises futures et renforcer leurs capacités à participer au maintien de la paix, à la prévention des conflits pour une paix durable en encourageant, par exemple, leur participation aux instances de prise de décisions.
LA CAF LIVRE SON VERDICT SUR L'ATTRIBUTION DES CAN 2025 ET 2027 LE 27 SEPTEMBRE AU CAIRE
Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football a adopté des résolutions unanimes et ratifié à l’unanimité les décisions prises par la direction de la CAF.
Qui de l’Algérie, du Maroc, du duo Nigeria–Bénin et de la Zambie sera désigné pour organiser la coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 ? Qui aussi de l’Algérie, du Botswana, de l’Égypte, du Sénégal et du trio Kenya-Ouganda-Tanzanie sera attributaire de la CAN 2027 ? La fumée blanche est attendue le 27 septembre prochain à l’issue de la réunion du Comité Exécutif de la CAF au Caire. C’est une des décisions qui a été prisé hier, jeudi 7 septembre par l’instance suprême du football africain.
Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football a adopté des résolutions unanimes et ratifié à l’unanimité les décisions prises par la direction de la CAF. C’était hier, jeudi 7 septembre, à l’issue d’une réunion, informe un communiqué. «Le Comité Exécutif de la CAF a pris d'importantes décisions unanimes qui apporteront une contribution significative à la durabilité, à la compétitivité mondiale et à l'attractivité du football sur le continent africain. Nous nous retrouverons à nouveau au Caire le mercredi 27 septembre 2023 pour discuter et prendre des décisions relatives aux pays qui se verront attribuer la CAN 2025 et la CAN 2027», a déclaré le président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe.
Pour rappel, les pays candidats à l'organisation de la CAN 2025 sont Algérie, Maroc, duo Nigeria–Bénin, Zambie. Les pays candidats à l'organisation de la CAN 2027 sont Algérie, Botswana, Égypte, Sénégal, trio Kenya-Ouganda-Tanzanie. En effet, «la CAF accueillera également, dans les prochaines semaines, la première réunion de l’Association des clubs africains (« ACA ») représentant les clubs de football les plus performants et les plus grands d’Afrique». «Nous voulons que les clubs de football africains soient commercialement viables et rentables. Je continuerai à collaborer avec nos sponsors et partenaires actuels et futurs pour garantir que nous construisons des relations mutuellement bénéfiques et à long terme», dira Dr Patrice Motsepe.
En effet, il a réaffirmé que la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations se tiendra en Côte d’Ivoire en du 13 janvier au 11 février 2024. Et pour ce faire, le gouvernement a engagé de grands travaux en vue d’offrir la plus belle compétition continentale. Hier, jeudi 7 septembre, à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (EXCO), il a été aussi annoncé que les travaux avancent à grands pas. «Le Secrétaire Général de la CAF, M. Véron Mosengo-Omba, a informé le Comité exécutif de la CAF des bons progrès réalisés en Côte d'Ivoire pour la Coupe d'Afrique des Nations (AFCON) Côte d'Ivoire 2023 qui débute le 13 janvier 2024», rapporte le communiqué. La même source ajoute que «la réunion a également fait le point sur les excellents préparatifs et les progrès de la passionnante compétition de football de clubs, la Ligue africaine de football, qui débutera le 20 octobre 2023 à Dar es Salam, en Tanzanie».
« LE PROBLEME MAJEUR DE NOTRE SYSTEME DE PARRAINAGE, C’EST QU’ON N’A AUCUNE MAITRISE SUR LES DOUBLONS EXTERNES »
Ndiaga Sylla, expert électoral et président du cabinet Ceelect, est formel
« Le problème majeur de notre système de parrainage, c’est qu’on n’a aucune maîtrise sur les doublons externes. Autrement dit, aujourd’hui, un candidat peut effectivement avoir un dispositif informatique qui lui permet de vérifier les doublons internes pour y déceler peut-être les parrainages erronés, mais il n’a aucune maîtrise sur les doublons externes. Cela veut dire, en réalité, il ne sait pas à priori si une personne X qu’il considère comme parmi ses parrains n’a pas déjà parrainé quelqu’un d’autre. Et le cas échéant, la loi prévoit effectivement qu’on le comptabilise, on le valide en fait sur la première liste déposée et contrôlée, et on le rejette maintenant sur l’autre liste. Cependant, le deuxième candidat sur la liste a la possibilité de régulariser les parrains doubles puisque la loi prévoit un délai de 48 autres pour tout candidat qui n’atteint pas le nombre maximum à cause des parrainages doubles. Seulement, à ce niveau, le problème est que la régularisation ne peut se faire qu’une seule fois. Cela pose un problème puisque, comme je l’ai déjà dit, les candidats n’ont aucune maîtrise des doublons externes. Et c’est à ce niveau où se trouve la faille du système. A ce niveau, je dirais que l’ancienne mouture de la Loi était plus favorable parce qu’elle n’avait pas limité le nombre de fois qu’on avait pour en fait régulariser les doublons. Mais aujourd’hui la loi est très stricte : on ne peut régulariser qu’une seule fois un parrainage double.
En réalité, pour régler le problème des doublons externes, il faut un système d’enregistrement automatique qui permet, au moment d’enregistrement des parrains, de détecter dans un premier temps, les personnes qui sont dans le fichier électoral ensuite voir si ces personnes ont déjà parrainé un autre candidat. Et le cas échéant, rejeter aussitôt ce parrainage et éliminer le risque de doublon externe. Malheureusement, nous n’avons pas institué ce système qui aurait pu nous éviter ces doublons externes. Puisqu’avec les téléphones smartphones, le ministère de l’Intérieur aurait pu partager avec tous les candidats un logiciel qui leur permettrait de scanner avec leur téléphone portable les cartes d’identité nationale de toutes les personnes qui voudraient parrainer leur candidature sans risque de doublons externes.
TIRAGE DE PASSAGE DES CANDIDATS : UN COUTEAU A DOUBLE TRANCHANT
« Le tirage au sort de l’ordre de dépôt des candidatures permet d’éviter la cacophonie qu’on avait connue en 2019 avec les bousculades entre Mimi Touré et Malick Gakou. A l’époque, c’est l’ordre de dépôt qui déterminait celui de contrôle des parrainages. Donc, il fallait être premier pour déposer avant tout le monde alors qu’on n’avait aucune maîtrise sur cet ordre là. Tout le monde pouvait venir quarante-huit heures avant la date de démarrage des dépôts faire la queue ou même le jour-j à 07h00. Aujourd’hui donc, le tirage au sort a le mérite d’éviter en fait cette cacophonie. Toutefois, je considère que l’enjeu, c’est plutôt l’ordre de vérification des parrains et non l’ordre de dépôt des candidatures. Et pour cause, la loi électorale impose aux candidats indépendants et aux candidats soutenus par des coalitions de déposer leurs parrainages, non pas au moment de la déclaration de candidature, mais au plus tard la veille du dépôt de leur candidature. Si je suis un candidat indépendant et que je devais déposer mon dossier de déclaration de candidature le 11 du mois, il faudrait impérativement que je me présente au greffe du Conseil constitutionnel le 10 pour faire la notification du titre de ma candidature et déposer en même temps mes parrains. Et si après tirage au sort, je sors premier sur la liste. Dans ce cas, j’ai l’obligation à l’ouverture des dépôts d’être sur place à l’heure. A défaut, si j’accuse du retard, on appelle le numéro 2 et mon dossier sera renvoyer à la dernière place et je deviens le dernier ainsi de suite ».
LES CANDIDATS A L’EPREUVE D’UN TEST GRANDEUR NATURE
Initialement prévue le 28 août dernier, c’est finalement le 27 septembre que vont démarrer les opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle de février 2024 qui va se tenir pour une première dans l’histoire politique du Sénégal
Les opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle du 25 février prochain vont démarrer conformément aux dispositions du nouveau Code électoral modifié le 27 septembre prochain avec la publication de l’arrêté du ministère en charge des élections fixant par ailleurs les conditions de collecte des parrainages. Cette campagne de collecte des parrains s’annonce comme un test grandeur nature du fait des dernières innovations apportées au système de parrainage, lors de la dernière modification du Code électoral.
Initialement prévue le 28 août dernier, c’est finalement le 27 septembre que vont démarrer les opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle de février 2024 qui va se tenir pour une première dans l’histoire politique du Sénégal sans la participation du président sortant. Les candidats déclarés à cette élection ont donc trois semaines pour préparer cette campagne de collecte des parrains qui va se dérouler sur 150 jours en lieu et place des 180 jours arrêtés lors de la dernière présidentielle de 2019. Les raisons de ce décalage de la période de collecte des parrains sont à chercher dans le retard accusé durant la dernière modification du Code électoral décidée par les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique. Un dialogue les conclusions ont permis la restauration des droits civiques et politiques de Karim Meïssa Wade du Pds et de Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Senegaal.
Au plus tard le 27 septembre prochain, le gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur chargé également de l’organisation des élections, va prendre l’arrêté pour fixer le nombre de parrains requis et la fiche de collecte des parrainages mais aussi il va arrêter le montant du cautionnement. Il faut dire que cette modification du Code électoral a également apporté quelques innovations qui vont certainement impacter dans un sens ou l’autre l’organisation de la prochaine présidentielle. La Loi sur le parrainage fait partie de ces innovations avec la baisse du nombre de parrains requis pour les candidats. En effet, de 0,8% du fichier électoral, le nombre de parrainage citoyen exigé passe désormais à 0,6% pour tout candidat. A cela, s’ajoute également l’introduction du parrainage optionnel des élus par 8% des députés composant l’Assemblée nationale soit, 13 parlementaires ou 20% des chefs d’exécutif territorial comme les maires et les présidents de Conseil départementaux, soit 120 chefs d’exécutifs territoriaux. Autre innovation apportée au Code électoral en perspective de la présidentielle du 25 février prochain, l’institution du système de tirage au sort pour le dépôt des candidatures. Toute chose qui évitera certainement le rush et l’embouteillage notés, au niveau du Conseil constitutionnel, lors du dépôt des candidatures à la présidentielle de 2019.