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9 juin 2025
SONKO PROMET LE CHAOS SI SA CANDIDATURE EST EMPÊCHÉE
"Il n'y aura pas d'élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature", prévient le leader de Pastef, condamné et donc actuellement inéligible
L'opposant Ousmane Sonko a promis jeudi des élections au Sénégal dans un "chaos indescriptible" si sa candidature à la présidentielle de 2024 est empêchée, lors de sa première prise de parole depuis que le président Macky Sall a annoncé lundi ne pas briguer un troisième mandat.
"Il n'y aura pas d'élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature", prévient-il dans un entretien sur la chaîne France 24.
M. Sonko, plus farouche opposant du président Sall, a été condamné il y a un mois à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. Cette condamnation le rend en l'état actuel inéligible. Elle a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l'opposition.
M. Sonko a estimé que M. Sall a renoncé à une troisième candidature, "non pas parce qu'il est un démocrate", mais à cause de la "pression populaire et internationale". Selon lui, il n'y a pas de raison de le "féliciter" pour cela. Malgré "l'acharnement" du pouvoir pour l'éliminer de la course à la présidentielle selon lui, le leader du Pastef s'est dit "prêt à pardonner", et même à "oublier" s'il peut participer à l'élection. "Nous lui (Macky Sall) souhaitons de terminer ce mandat en beauté et de pouvoir partir dans la sérénité, lui et sa famille", a-t-il ajouté, réclamant des élections "libres", "transparentes" et "inclusives".
Il a affirmé qu'il n'y a aucun contact "officiel" ou "officieux" entre lui et le président. Il s'est dit prêt "à faire des sacrifices" pour "apaiser" le pays, mais a rappelé qu'il ne discuterait pas "le couteau à la gorge". M. Sonko est bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
par Makhtar Diouf
QUAND MACKY APRÈS 1+1 = 1, REVIENT À 1+1 = 2
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce que Macky peut faire de mieux après sa déclaration de non-candidature, c’est : déplorer tous ces morts et blessés, mener enfin des enquêtes sur les tirs à balles réelles, libérer ces manifestants qui n’ont fait qu’exprimer un droit
« Sur la base des résultats que nous avons compilés, il faut féliciter le président Macky Sall pour sa réélection avec un minimum de 57 pour cent des voix ».
En langue française, ‘’réélection’’ a un seul sens : élu pour la seconde fois.
Et de 2
Arithmétique à l’APR. Logique et absurde
Par la suite à l’APR, sentant la fin prochaine, on soutient mordicus que le premier mandat et le deuxième mandat ne font que 1. Ce qui dans leur drôle d’arithmétique donne : 1 + 1 = 1.
L’arithmétique est une branche de la mathématique correspondant à la science des nombres. Elle découle de la logique qui enseigne de ne pas tenir des propos insensés. Le contraire de la logique est l’absurde. Par bonheur, l’absurde ne tue pas. Sinon ce serait l’hécatombe dans les rangs de l’APR.
Il est vrai qu’en politique, il est toujours pénible de quitter les délices du pouvoir. Ce qui a prévalu à l’APR, c’est le syndrome « peur du changement » si Macky Sall quitte le pouvoir. Alors, adieu logements confortables de fonction, voitures de luxe, carburant gratuit, passeports diplomatiques …etc. Bonjour logements banals, voitures ne démarrant qu’à la poussée, carburant cher, cars rapides et autobus, visas Schengen… Surtout pour les mains propres exempts de détournement.
Choses constitutionnelles
La Constitution du Sénégal de 2001 (toujours en vigueur) en son article 27 dit :
La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois.
Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou constitutionnelle.
(2)En France, le 23 juillet 2008, le gouvernement publie la loi constitutionnelle faisant toilettage de la Constitution gaulliste de 1958. En son article 6 elle dit :
« Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct.
Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Au Sénégal, la Commission nationale de réforme des institutions (décembre 2013) dit :
« Le président de la République est élu au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours, pour un mandat de cinq ans. Il ne peut être réélu qu’une seule fois.
Toujours au Sénégal, une Loi constitutionnelle du 5 avril 2016 portant révision de la Constitution de 2001, en son article 27 déclare :
« La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs »
Dans chacune de ces quatre dispositions, le contenu est le même, mais la formulation diffère. C’est dans le texte français de révision constitutionnelle de 2008 qu’on trouve l’expression « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » qui se retrouve dans la Loi constitutionnelle sénégalaise de 2016.
Une question s’impose à l’auteur de la Loi constitutionnelle du Sénégal 2016 : C’est quoi le « copier – coller » ?
Bref. C’est le même dispositif constitutionnel qui régit la France et le Sénégal. En France aucun apprenti sorcier ‘’expert constitutionnaliste’’ n’ose se livrer à des contorsions abracadabresques pour en inférer que l’actuel président Macron a droit à une troisième candidature.
Certains ici ont dit qu’il faut attendre l’avis du Conseil constitutionnel, comme si c’était une référence absolument infaillible et crédible. Les membres du Conseil constitutionnel ne sont pas les meilleurs juristes du pays. Ils ne sont imbus d’aucune science infuse. Leur autorité ne découle que d’une nomination par l’exécutif. Depuis Abdou à ce jour, a-t-on vu un Conseil constitutionnel prendre une décision non conforme à la volonté d’un président de la République ? Il en est de même pour certains membres du judiciaire.
Les juristes de ce pays devraient avoir du respect pour l’emblème posé devant cette université (Ucad) où la plupart d’entre eux ont reçu leur formation : « Lux Mea Lex » (La lumière est ma loi). Cette lumière n’est rien d’autre que la raison, la vérité et la justice. Certains de ceux qui ont été formés dans ce Droit pur, une fois hors du campus universitaire l’ont perverti dans le champ politique à des fins de promotion et d’enrichissement rapide.
C’est aussi de la logique que découle le Droit. Si la loi transgresse la logique et le Droit, elle devient source de problèmes. Comme le Sénégal en fait la tragique expérience depuis 2021.
Charles Aznavour de retour : Il faut savoir…
Cela dit, devant tout ce tohubohu relatif à l’élection présidentielle 2024, ceux de ma génération d’étudiants du début des années 60 n’ont pas pu s’empêcher de penser à cette chanson du Français d’origine arménienne Charles Aznavour qu’ils aimaient fredonner en pensant à Senghor :
« Il faut savoir quitter la table quand l’amour est desservi, sans s’accrocher l’air pitoyable, et partir sans faire de bruit. Il faut savoir cacher sa peine sous le masque de tous les jours et retenir les cris de haine qui sont les derniers mots d’amour. Il faut savoir rester de glace et taire un cœur qui meurt déjà. Il faut savoir garder la face ».
Chanson d’amour, mais aussi chanson à forts relents politiques. Ironie de l’histoire. Aznavour a entonné cette chanson pour la première fois en 1961. C’est la même année que Macky Sall est venu au monde dans ce beau Sénégal. Il s’est peut-être inconsciemment inspiré des paroles sages de cette chanson en renonçant à se présenter une troisième fois. Se faisant, il s’est conformé en technicien qu’il est, à la logique 1 + 1 = 2, conforme à la Constitution. Quitter la table, et sans bruits ! Ce qui reste à ceux qui persistent dans le 1 + 1 = 1 est de faire appel de cette décision de leur chef. Mais auprès de quelle instance ?
Macky Sall un champion de la démocratie en Afrique ?
Dès le lendemain de la décision de Macky Sall, qu’est-ce qu’on n’a pas lu dans la presse bien-pensante en dithyrambes : « Macky au panthéon des grands du monde », « Macky la mention très honorable », « Macky, quelle grandeur ! », « Macky par la grande porte » … Les mêmes auraient applaudi s’il avait décidé de se représenter.
Macky aurait même donné une leçon à toute l’Afrique. Voyons alors ce qui se passe, rien que dans notre sous-région d’Afrique de l’Ouest. Le mandat présidentiel y est fixé pour une durée de quatre, cinq ou six ans selon les pays, renouvelable une seule fois. La disposition constitutionnelle est rigoureusement respectée, sans tergiversations.
Bénin : Mathieu Kérékou, Yayi Boni, Patrice Talon, actuel président
Ghana : Jerry Rawlings, John Atta-Mills (décédé en présidence), John Kufuor, Nana Akufo-Addo, actuel président.
Libéria : Ellen Johnson Sirleaf, George Weah, actuel président.
Niger : Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum, actuel président
Nigeria : Olusegun Obasanjo, Goodluck Jonathan, Muhammadu Buhari, Bola Tinubu, élu en mai 2023.
Sierra Leone : Ahmad Tejan Kabbah, Ernest Bal Koroma, Julius Maada Bio, actuel président.
Dans chacun de ces pays le président ayant bouclé ses deux mandats a, sans se présenter, organisé l’élection présidentielle de façon transparente. Son successeur actuellement en exercice fera de même car la démocratie y est solidement ancrée maintenant.
Ici même au Sénégal, Senghor a quitté volontairement le pouvoir alors qu’aucun texte ne l’y contraignait. Dans tous ces pays d’Afrique de l’Ouest, tous les premiers présidents ont exercé le pouvoir sur une durée de 10 à 20 ans. On a tendance à ne retenir que cela, en plus des coups d’Etat dont le Burkina Faso détient le record. Et on oublie que depuis les années 1980 et 1990 la démocratie a commencé à s’installer solidement.
Ce n’est qu’après des tergiversations sur une durée de plus de deux ans que Macky a jeté l’éponge. La réputation de démocratie exemplaire du Sénégal lui provient surtout de sa situation exceptionnelle d’absence de coup d’Etat et non de son fonctionnement politique interne. Actuellement le Sénégal est loin d’être le modèle de démocratie sur le continent, à moins de prendre en comparaison le Cameroun de Paul Biya, le Congo de Sassou Nguesso, la Guinée Equatoriale de Teodoro Nguema…
Conseil à Macky
Ce que Macky peut faire de mieux au Sénégal après sa déclaration de non-candidature, c’est : déplorer tous ces morts et blessés, mener enfin des enquêtes sur les tirs à balles réelles, libérer ces jeunes militants manifestants qui n’ont fait qu’exprimer un droit constitutionnel, en les triant des voyous pillards. C’est le président en exercice qui à chaque jour de l’an sort de prison des dizaines de délinquants qui vont reprendre du service. Ceux qui n’ont rien pillé ne peuvent être que des prisonniers politiques. Les pillards qui existent dans tous les pays sont des professionnels des émeutes, qui n’attendent que des manifestations pour une raison ou une autre pour entrer en action. On en a vu récemment en France lorsqu’un jeune a été tué par un policier. On en a vu aux Etats-Unis lors de l’assassinat de l’Afro-américain George Floyd par un policier. Les chaînes de télévision CNN, BBC ont montré des Américains blancs, latinos, noirs, piller de grands magasins pour remplir leurs voitures d’appareils électroménagers, téléviseurs, magnétoscopes, ordinateurs … etc.
La seule manière de les juguler est d’éviter l’élément déclencheur qui provient toujours d’un ministère de l’Intérieur et qui leur permet d’entrer en action. Dans ces deux cas de France et des Etats-Unis, le procureur est intervenu pour dire que rien ne justifiait l’usage d’arme à feu et le policier coupable a été écroué. Mais au Sénégal le procureur reste muet dans les mêmes circonstances.
Le sang a assez coulé dans le pays du fait d’événements politiques depuis trois ans. Une dernière grande mesure salutaire qui permettra à Macky Sall de vraiment sortir par la grande porte, d’entrer dans l’histoire, est de permettre à tous ceux qui veulent être candidats à la présidentielle de 2024 de le faire, et d’organiser à la régulière les élections. Ce qui sera une première dans l’histoire politique du Sénégal. Un président qui, sans se présenter, organise à la loyale une élection présidentielle. Ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a fait.
Ne pas le faire, c’est faire renaître les violences avec leurs conséquences imprévisibles, ternir son blason après tous les compliments qui lui ont été adressés de l’extérieur. Ce serait comme ce joueur de rugby qui après avoir réussi un essai magnifique rate la transformation du tir entre les poteaux.
par Thierno Alassane Sall
EXPLOITATION DU PÉTROLE ET GAZ AU SÉNÉGAL : DES CHIFFRES ET DES LEURRES
EXCLUSIF SENEPLUS - Le contrat relatif au champ de Sangomar par exemple, est un modèle de capitulation devant des compagnies mues par la spéculation. C'est bien dans le partage des ressources que gît l'arnaque
Le Sénégal va être producteur de pétrole et de gaz sur deux champs différents et la même année, en 2024. La propagande gouvernementale, qui a tant fait saliver le peuple sur ces perspectives dorées est passée au mode muet à un semestre des "noces" en or noir tant attendues. C'est que les retombées escomptées pour les trois prochaines années de la production des champs de gaz et de pétrole sont... décevantes.
Selon le Document de programmation économique et budgétaire pluriannuelle (DPBEP) 2024-2026 de ce mois de juin du ministère des Finances, les recettes projetées pour les trois prochaines années seront de 753,6 milliards FCFA, soit 251,2 milliards F CFA par an. Ces projections sont les plus optimistes possibles du fait d'une conjoncture plus que favorable pour l'industrie pétrolière caractérisée par des cours au plus haut et le dollar US qui truste les sommets. Les hypothèses de calcul sont en effet de 85,5 $ le baril, pour un taux de change du dollar à 655 F CFA.
Pour mieux apprécier la portée réelle de ces recettes projetées, il serait intéressant de les comparer au service de la dette sur la même période triennale, qui est projeté à 5332,55 milliards F CFA, soit sept fois les recettes attendues de la production d'hydrocarbures ! Sans jeu de mots mal à propos, le moteur de notre économie carburera encore et toujours à la dette. Notre "entrée dans le club très fermé des pays producteurs d'hydrocarbures", pour emprunter au mantra des discours officiels, n'y fera rien.
Qu'est-ce qui explique ces chiffres loin des illusions entretenues depuis les annonces retentissantes de découvertes ?
Certes, les champs de gaz (projet Grand Tortue Ahmeyim - GTA) et de pétrole (Sangomar) ne sont pas aussi prolifiques que le laissaient entendre certaines déclarations. Il demeure néanmoins moins constant que la production du gisement de Sangomar, pour ne prendre que ce seul exemple, se situera autour de 32 millions de barils de pétrole de très bonne qualité en 2024. En reprenant les estimations de cours et de taux de change retenues par le ministère des Finances, les recettes, pour le pétrole uniquement, seront de 1792 milliards F CFA pour la seule année 2024. Comparé à la part globale du Sénégal sur le pétrole et le gaz évoqués plus haut (251,2 milliards F CFA), il saute aux yeux que c'est bien dans le partage des ressources que gît l'arnaque.
Les personnes qui suivent de près la gestion des contrats de recherche et de production d'hydrocarbures ne sont en rien surprises par cette tournure décevante. Le contrat relatif au champ de Sangomar, par exemple, est un modèle de capitulation devant des compagnies mues par la spéculation.
La part de l'État du Sénégal (hors Petrosen) dans le partage de la production est de maximum 40 % après recouvrement des coûts. Et encore, des conditions drastiques compliquent à souhait l'atteinte de ce plafond. En prenant en compte les données disponibles sur l'économie de ce gisement, on peut dire qu'en réalité la part du Sénégal (Petrosen y compris) sera de l'ordre de 30 % après recouvrement des coûts. Il est à noter que ce recouvrement des coûts engloutira un minimum de 70 % de la production totale ! Selon toute probabilité, il sera de l'ordre de 75 %.
Si l'on déduit des flux positifs générés par l'industrie pétrolière, les coûts inévitables provoqués sur l'environnement, la pêche, le tourisme, etc. les gains réels seront encore plus faibles.
Ce contrat, qui réservait la part congrue au Sénégal, a été établi en juillet 2004 avec la compagnie HUNT.
Monsieur Serigne Mboup, qui s'est longtemps fait passer pour l'alchimiste en or noir au Sénégal, nous doit quelques éclairages sur ce contrat. Il est en effet cosignataire de ce partage de Bukki qui met le Sénégal à la place du quidam noyé dans un barril de pétrole, couvert de plumes et sans un franc en contrepartie.
Au cours de la décennie écoulée entre l'établissement dudit contrat et les découvertes de pétrole dans ce bloc, le permis a changé plusieurs fois de mains avant que des travaux de recherche sérieux ne soient engagés, conduisant aux annonces de découvertes en 2014.
Après ces découvertes, la précipitation pour faire coïncider l'agenda électoral au calendrier de développement et de production des projets, n'a pas servi les intérêts économiques du Sénégal. La volonté de signer sans délai un accord avec la Mauritanie et d'approuver tambour battant les évaluations des gisements opérées par les compagnies pétrolières a pris le dessus sur une évaluation sérieuse des meilleures opportunités à chaque étape, comme du reste l'exigent les dispositions du Code pétrolier.
Un audit sérieux des conditions de négociation des contrats et de validation des décisions d'investissement reste à faire. L'espoir d'un début de prise en charge responsable de ces audits était né à la suite des élections législatives qui avaient accouché de l'Assemblée nationale la plus équilibrée, sur le papier de l'histoire du Sénégal. Le débat d'orientation budgétaire, bâclé en quelques heures ce 26 juin 2022 par une Assemblée nationale traversée par les remous politiques habituels, prouve que les ruptures que devait impulser l'actuelle législature sont aussi illusoires que les mirages d'un Sénégal devenu un émirat pétrolier.
Le rapport de force engagé par une partie de l'opposition, qui a finalement eu gain de cause, pour la libération de quatre députés, prouve que quand ils le veulent, les députés de l'opposition peuvent influer sur le cours des débats parlementaires. Leur présence significative dans le bureau tout comme à la conférence des présidents devrait permettre de faire de l'hémicycle le temple du débat et du contrôle de l'action gouvernementale. Pas le temple de Shaolin. Hélas, la politique politicienne n'en a rien à faire de l'intérêt général.
Thierno Alassane Sall est député à l’Assemblée nationale du Sénégal
République des Valeurs/Réewum Ngor
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MACKY SALL A ABDIQUÉ FACE À LA PRESSION POPULAIRE
Ousmane Sonko a accordé un entretien à France 24, depuis son domicile, à Dakar. Le leader de Pastef assure que le président "a dit à certains qu'il empêchera vaille que vaille sa candidature". Il se dit "prêt à pardonner", et même à "oublier"
France 24 |
Marc Pellerman |
Publication 06/07/2023
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a accordé un entretien exclusif à France 24, depuis son domicile, à Dakar. Il estime qu'en renonçant à briguer un troisième mandat, Macky Sall n'a fait qu'"abdiquer face à la pression populaire" et internationale. Il assure être "totalement éligible", et se dit convaincu de pouvoir être élu président du Sénégal en 2024, "dès le premier tour".
L’opposant sénégalais et président du parti Pastef Ousmane Sonko a accordé un entretien exclusif à France 24, depuis son domicile à Dakar, où il est assigné depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour "corruption de la jeunesse".
"Je ne suis pas assigné à résidence", mais arbitrairement détenu, estime Ousmane Sonko, pour qui aucune décision de justice ou administrative ne l'oblige à rester chez lui.
Dans son discours à la Nation lundi 3 juillet, le président Macky Sall a mis fin à un long suspense en renonçant à se représenter pour un nouveau mandat. Pour Ousmane Sonko, Macky Sall n'a pas pris cette décision parce qu’il est un démocrate, mais du fait de la pression de son peuple, et de la pression internationale.
"Un président sortant s’est vu féliciter par une partie du monde simplement pour avoir respecté la Constitution de son pays", souligne Ousmane Sonko, regrettant une '"infantilisation de l'Afrique".
"Dictature"
Ousmane Sonko compare les années Macky Sall à une "dictature". Comment appeler un pays où le président "recrute des milices privées et leur permet d’ouvrir le feu sur des manifestants non armés ?", interroge I'opposant.
"Jusqu’à présent, les Sénégalais ne s’étaient pas soulevés contre le troisième mandat de Macky Sall, mais contre la persécution d’un opposant qui s’appelle Ousmane Sonko", affirme le président du parti Pastef.
L'annonce par Macky Sall de sa non-candidature a d'ailleurs laissé les Sénégalais "presque indifférents", ajoute-t-il.
Ousmane Sonko apparaît plus que jamais menacé par sa condamnation dans une affaire de mœurs. "Je suis encore totalement éligible", affirme-t-il toutefois.
"Prêt à pardonner"
L'opposant assure à France 24 que Macky Sall "a dit à certains qu'il empêchera vaille que vaille sa candidature". La violence dont il est la victime "ne s'est jamais exercée avant", ajoute-t-il.
Même s’il affirme n’avoir aucun contact officiel ou officieux avec le président, il affirme "être prêt à pardonner", et même à "oublier". Il souhaite à Macky Sall de "terminer ce mandat en beauté" et de "partir dans la sérénité".
La majorité des 17 millions de Sénégalais veut sa candidature, estime-t-il. Et "si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour", conclut le président du Pastef.
LE RÔLE DE LA MAGISTRATURE SÉNÉGALAISE DANS LA CONSTRUCTION D'UNE SOCIÉTÉ DÉMOCRATIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Selon l'expert en droit privé Aziz Diouf, le système judiciaire sénégalais, influencé par son héritage colonial, n'est pas au service de la population mais plutôt connecté directement à l'appareil politique
Dans le dernier épisode des Chroniques d'un Temps Politique, Felwine Sarr a entrepris une discussion profonde avec le professeur Aziz Diouf sur le rôle de la magistrature sénégalaise dans la construction d'une société démocratique. Diouf, un universitaire renommé, enseigne le droit privé à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et son expertise dans le droit international privé, le droit des personnes et de la famille ainsi que la philosophie du droit est incontestable.
La conversation a exploré la manière dont le système judiciaire sénégalais, l'un des piliers de la démocratie, reste fortement influencé par son héritage colonial. Aziz Diouf a insisté sur le fait que le système judiciaire sénégalais, dans son organisation actuelle, n'est pas vraiment au service de la population, mais plutôt connecté directement à l'appareil politique, un héritage persistant de la période coloniale.
Diouf a rappelé l'histoire de la formation de la magistrature sénégalaise, expliquant que ses racines remontent à la période coloniale, en particulier à un décret du 22 août 1928. Il a noté que la magistrature de cette époque avait pour objectif principal de contrôler les populations colonisées, et que ce schéma de contrôle persiste malgré les nombreuses réformes entreprises après l'indépendance en 1960.
La crise politique actuelle au Sénégal, a expliqué Diouf, est en grande partie due à l'inféodation du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif. Il a fait valoir que le pouvoir exécutif manipule le système judiciaire à des fins politiques, entraînant une crise de la démocratie et des institutions républicaines.
Abordant la question de l'indépendance du pouvoir judiciaire, Diouf a affirmé que, en principe, rien ne s'oppose à ce que la magistrature soit complètement indépendante du pouvoir politique. Cependant, en pratique, les magistrats sont plus enclins à répondre aux injonctions du pouvoir politique. Il a souligné que le Conseil supérieur de la magistrature, en tant qu'outil d'instrumentalisation du pouvoir politique, constitue une des principales causes de cette situation.
En fin de compte, Diouf a suggéré que la transformation du système judiciaire est essentielle pour construire une société démocratique durable au Sénégal. Les valeurs démocratiques, selon lui, doivent être intégrées non seulement dans les lois et les institutions, mais aussi dans les pratiques et les mentalités de tous les acteurs sociaux. La capacité du système judiciaire à se défaire de ses racines coloniales et à se rendre réellement au service des citoyens sera un signe crucial de l'avancement de cette transformation.
Le professeur Aziz Diouf estime que la réforme des deux institutions, le Conseil supérieur de la magistrature et le Conseil constitutionnel, est cruciale pour la démocratie sénégalaise. Voici quelques suggestions de réformes qui pourraient être envisagées pour ces deux institutions :
Pour le Conseil supérieur de la magistrature :
Le président de la République et le ministre de la Justice ne devraient plus être membres du Conseil supérieur de la magistrature pour assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Intégration d'un plus grand nombre de représentants de la société civile dans le Conseil pour garantir une plus grande diversité de perspectives et d'expériences.
Mise en place d'un processus de nomination transparent et basé sur le mérite pour les membres du Conseil.
Pour le Conseil constitutionnel :
La composition du Conseil constitutionnel doit être révisée pour réduire la prédominance du président de la République dans la nomination de ses membres. Cela pourrait impliquer l'élargissement du nombre de membres, avec des nominations par différents organes de l'État et la société civile, pour assurer une représentation plus équilibrée.
Il faut également envisager l'inclusion de membres issus de la société civile, des universitaires et des experts en droit constitutionnel pour élargir la diversité de l'expertise au sein du Conseil.
Il serait bénéfique d'introduire un processus plus transparent et participatif pour le choix des membres du Conseil constitutionnel. Cela pourrait impliquer des audiences publiques pour les candidats ou la publication des critères de sélection.
Pour ces deux institutions, il est également essentiel d'améliorer la transparence et la responsabilité dans leur fonctionnement. Cela pourrait impliquer la publication régulière de rapports d'activités, la mise à disposition du public des décisions et des avis, et l'établissement de canaux de communication clairs avec le public pour permettre une participation plus large à la prise de décision.
Il est également crucial de renforcer la formation des membres de ces institutions sur les principes démocratiques, les droits de l'homme et l'importance de l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Enfin, il est important de souligner que ces réformes doivent s'inscrire dans un processus plus large de réforme de la justice et de la gouvernance pour garantir le respect des principes démocratiques et des droits de l'homme.
Ce dernier épisode des Chroniques d'un Temps Politique avec le professeur Aziz Diouf a donc offert une occasion précieuse de comprendre les défis complexes et interconnectés auxquels est confrontée la démocratie sénégalaise, et a mis en évidence le rôle crucial de la magistrature dans la navigation de ces défis.
Le choix du porte-drapeau éventuel de Benno Bokk Yaakaar ne sera pas aisé en raison de la composition hétéroclite d’une coalition que Macky Sall a tenu en laisse pendant une décennie avec bonheur, dextérité et fermeté
Les dès sont jetés : la coalition Benno Bokk Yaakaar qui porte la gouvernance politique de Macky Sall depuis une dizaine d’années, devra se trouver un candidat de consensus pour espérer conserver le pouvoir en février 2024. La décision du chef de l’Etat de ne pas briguer une 3e candidature la contraint à cette alternative plus ou moins inattendue et qui fait l’effet d’un tsunami dans l’alliance. Le pari est d’autant plus lourd de risques et d’incertitudes que les délais impartis pour relever le défi sont extrêmement serrés : 7 mois à tout casser. Cependant, si on prend en compte les propos du président Sall disant qu’il n’a jamais été dans ses intentions de violer ses engagements sur le nombre de mandats à faire pour lui, il est permis de penser qu’il a eu également le temps et la latitude de concocter un projet de succession à plusieurs dimensions dont la détermination du profil politique idéal pour reprendre le flambeau.
A dire vrai, le choix du porte-drapeau éventuel de Benno Bokk Yaakaar ne sera pas aisé en raison de la composition hétéroclite d’une coalition que Macky Sall a tenu en laisse pendant une décennie avec bonheur, dextérité et fermeté. Aucune tête n’a émergé pour être un obstacle à son management de l’alliance. Du reste, les alliés de la première heure ne se sont jamais plaints à un niveau qui ait pu susciter des craintes de rébellion a fortiori d’implosion. Dénominateur commun à tous et accepté de tous, Macky Sall s’est bien facilité la tâche en octroyant aux uns et aux autres les moyens de « massifier » la coalition à travers le travail politique de terrain. Les prébendes et les nominations par décrets ont coulé à flot.
Mais aujourd’hui, avec le retrait du président Sall, des questions apparaissent brutalement tant Benno n’a jamais donné l’impression de travailler à un PLAN B pour la présidentielle du 25 février 2024. La coalition survivra-t-elle aux luttes naturelles visant la capture du leadership interne ? Dans quelle mesure Macky Sall pourra-t-il influer de manière décisive sur le choix de son successeur éventuel à la tête du pays ? Quel mode de désignation approprié emporterait le consensus général au sein de la coalition ?
Ces questions sont sans réponse pour le moment, mais une autre, capitale, viendra s’y rajouter : quelles attitudes adopteront les partis locomotives historiques de la coalition que sont le PS et l’AFP surtout, mais aussi la LD et le PIT, face à cette nouvelle donne ? Se rangeront-ils encore une fois sous l’hégémonie du parti présidentiel en acceptant que le dauphin soit issu de l’Alliance pour la république (APR) ? Où, perspective radicale, considéreront-ils que le compagnonnage avec Macky Sall est arrivé à terme comme cela a pu être théorisé chez certains socialistes et progressistes ?
L’urgence de concocter un Plan B consensuel est donc une urgence impérative pour la coalition Benno Bokk Yaakaar. Au-delà du profil à investir et de son caractère politique, la question est aussi fondamentalement d’ordre stratégique. C’est la gestion de l’héritage global de Macky Sall qui a besoin d’être prise en charge, avec ses forces et ses faiblesses. Car suivant l’exemple de 2012 et la défaite d’Abdoulaye Wade, un nouveau régime éventuel porteur d’une grande légitimité populaire pourrait faire de la reddition des comptes une option politique de départ, en attendant la suite, comme l’a tenté…Macky Sall.
MACKY SALL SE PROJETTE VERS L'AVENIR
Le chef de l'État indique qu’il sera à la disposition de son successeur, si il a besoin de ses conseils. Il informe aussi qu’il a choisi de rester au Sénégal et en Afrique après son départ du pouvoir
Macky Sall a réagi, en exclusivité au forum Invest, sur sa non-participation à l’élection présidentielle de février 2025. Le président de la République s’est projeté à la vie à son post-mandat.
« Je ne pourrai pas répondre à votre première question. Qu’est-ce que je ferai ? Je ne le sais pas. Seul l’avenir nous le dira » a dit Macky Sall.
Il confie qu’il sera à la disposition du prochain président de la président de la République, si il a besoin de ses conseils. Il informe aussi qu’il a choisi de rester au Sénégal à l’issue de l’élection du 25 février 2024.
Au forum international des investissements du Sénégal, Macky Sall a aussi changé les termes de son discours. Il a en effet changé le « Nous » par le « Vous » invitant le prochain régime à poursuivre les réformes nécessaires pour une performance de la fonction publique.
« Ensemble avec tous nos agents, nous allons travailler … » a commencé par dire le président Sall. Il s’est tu en marquant une petite pause pour ensuite reformuler sa phrase.
« Vous allez travailler parce que, de toute façon pour moi, c’est fini…. ». Il a marqué une autre pause pour rire avant d’être imité par toute la salle qui l’a appuyé par un salve d’applaudissement.
« Vous allez travailler donc à poursuivre ces réformes qui demandent beaucoup de courage, beaucoup d’ambition également » a dit le président de la République en reprenant son discours.
Macky Sall présidait la cérémonie d’ouverture du premier forum international des investissements du Sénégal. Il abordait, au moment de cette prise de conscience, de la nécessaire réforme du code du travail, et particulièrement de la fonction publique.
LES RISQUES DE BLOCAGE
Des membres de la coalition au pouvoir souhaitent secrètement que l’Assemble nationale fasse capoter les textes de loi qui pourraient rendre leur éligibilité à Khalifa Sall et Karim Wade
Des membres de la coalition au pouvoir souhaitent secrètement que l’Assemble nationale fasse capoter les textes de loi qui pourraient rendre leur éligibilité à Khalifa Sall et Karim Wade. Ces gens estiment que ce n’est pas au moment où il annonce son départ que le Président Macky Sall devrait leur léguer des adversaires aussi puissants.
Le président de la République l’avait annoncé le lundi 3 juin dernier, et le gouvernement l’a concrétisé hier : les textes portant révision de la Constitution et modification du Code électoral, destinés à permettre le retour dans le jeu électoral de Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade, comme cela avait été acté lors du dialogue national. L’étape suivante, toujours selon les desiderata du Président Macky Sall, sera l’approbation par l’Assemblée nationale de la nouvelle configuration.
A première vue, en regardant la composition de la 14ème législature, au sein de laquelle la Coalition Benno bokk yaakaar a environ 82 députés et Wallu, émanation du Pds, en a 24, auxquels on pourrait ajouter les 17 députés membres de la Coalition Yewwi askan wi, mais qui sont des membres de Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, on pourrait se dire que la loi pourrait passer comme un email sans spam.
Car déjà, comme noté dans de nombreux médias, la renonciation de Macky Sall a laissé un gros vide auprès de ses partisans, et menace fortement les équilibres au sein de la coalition au pouvoir.
Beaucoup de cadres ne se gênent pas pour murmurer dans le revers de leur boubou, que Macky Sall est en train de leur faire un bébé dans le dos. Certains parmi ces gens se sont ouverts au journal Le Quotidien sur leurs états d’âme : «Macky Sall n’a jamais voulu affronter, durant toutes ses mandatures, ni Karim Wade ni Khalifa Sall. Il s’était arrangé pour invalider leurs candidatures. Et il attend le moment où il s’en va, pour nous mettre ces deux adversaires dans les pattes», se lamentent certains. Ces responsables se demandent si, au moment où la coalition au pouvoir ne sait même pas encore quel champion va porter ses couleurs pour la prochaine Présidentielle, s’il serait sage de lui opposer gracieusement deux poids lourds comme adversaires.
Déclarant vouloir traduire la pensée de leurs collègues députés, ces personnes, qui ont été parmi les plus bruyantes pour demander à Macky Sall de se représenter pour un nouveau bail, affirment qu’il y a parmi leurs élus, ceux qui réfléchissent sérieusement à ne pas voter le projet de loi modifiant le Code électoral. A la remarque selon laquelle ce serait un camouflet infligé à leur leader, ces apéristes rétorquent qu’ils ne lui doivent plus grand-chose : «Nous lui avons toujours été fidèles quand il a eu besoin de nous pour diriger. Mais nous ne pouvons concevoir qu’il nous crée des problèmes au moment où il annonce son départ. Ce n’est pas cohérent.» En français facile, tout cela signifie que la prochaine session parlementaire, chargée de voter le projet de loi que présentera le gouvernement, sera à surveiller attentivement.
Un jeune tué dans une altercation
Les recherches entamées sous l’égide du commissariat central de Kolda (sud) suite au meurtre, mardi soir, d’un jeune homme au quartier Saré Kémo, ont abouti à l’arrestation du présumé meurtrier, ce mercredi en fin de matinée. Suite à une altercation avec la victime, pour une dette de 2 000 francs CFA, le mis en cause aurait poignardé son protagoniste avant de disparaître dans la nature, ont indiqué des témoins. Les faits se sont déroulés au quartier Saré Kémo où des éléments du commissariat central, alertés, ont effectué une descente avec les sapeurs-pompiers. Après les constats d’usage, ces derniers ont transporté le corps de la victime à l’hôpital de Kolda, rapporte l’Aps. Les policiers, de leur côté, avaient entamé des recherches qui ont abouti à l’arrestation du présumé meurtrier, surpris dans les bras de Morphée, à Bel-Air, un autre quartier de la capitale du Fouladou.
Le député Ayib Daffé nommé secrétaire général par intérim
A cause de l’emprisonnement de plusieurs responsables du parti, Ousmane Sonko a procédé à des nominations de membres du bureau politique de Pastef-Les Patriotes. Le député Ayib Daffé, responsable du parti à Sédhiou, est nommé secrétaire général par intérim en attendant la libération de Bassirou Diomaye Faye qui occupait ce poste. Ibrahima Thiam devient secrétaire général adjoint et Babacar Ndiaye, conseiller spécial du président du parti chargé des relations avec la Jeunesse.
Ngagne Demba Touré prend du galon
Restons avec Pastef pour dire qu’Ousmane Sonko a opéré des réaménagements au sein du bureau du mouvement Jeunesse Patriotique du Sénégal (IPS). Le greffier Ngagne Demba Touré est nommé coordonnateur national et Mme Béatrice Germaine Faye devient son adjointe. Bakary Bass Sakho est promu vice-coordonnateur chargé de la jeunesse estudiantine et lycéenne ; Jean Michel Sène, vice-coordonnateur chargé de la jeunesse entreprenante; Ousmane Sonko Jr, vice-coordonnateur chargé de la vie politique et militante; Pape Thierno Diop, Vice-coordonnateur chargé de laDiaspora. Le secrétariat général revient à Alexandre Mapal Sambou qui est secondé par Salimata DIENG, Secrétaire générale adjointe ; Dominique Christian Ngaba responsable chargé de la communication. Pour les postes de superviseur de zone, Ibrahima Diop a en charge le pôle Ouest (Dakar, Thiès); Serigne Bathie Ndiaye, superviseur pôle Centre (Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine) ; Demba Fall, superviseur pôle Nord (Saint-Louis, Matam et Louga) ; Mme Fatimata Zahra Wague, superviseur pôle Est (Tambacounda, Kédougou) et Amadou Mounirou Diallo, superviseur pôle Sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda)
Docteur en médecine
Désormais, l’Institut privé de formation et de recherches médicales de Dakar-Institut de médecine Samba Diallo (IPFORMED-IMSD) peut délivrer le diplôme d'Etat de docteur en médecine. Le ministre de l’Enseignement Supérieur, Pr Moussa Baldé, a signé l’arrêté. Seulement, la durée de validité de l'habilitation est de 10 ans et elle prend effet à compter du 20 décembre 2022. Le ministre de l’Enseignement Supérieur précise que la demande de renouvellement de l'habilitation doit se faire un an avant l'expiration du délai susvisé.
4e édition de l’initiative Oscar des Talents
La 4e édition de l’initiative Oscar des Talents sera lancée le 13 jeudi juillet au VALÉRY NDONGO CLUB Yaoundé. Le thème de la présente édition est : «Agriculture et Élevage, des solutions pour l’emploi des jeunes et des femmes». Cet événement qui met sous les feux des projecteurs les talents en devenir, indique le communiqué reçu à L’As, verra la participation de neuf pays d’Afrique et de l’Occident, notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger, le Sénégal, le Togo, la France, l’Italie, les Etats-Unis. Oscar des Talents a pour parrain d’honneur le Président Macky Sall. Le leader du Daande Leñol, Baaba Maal etla conseillère culturelle à la Présidence Mme Aïssatou Cissé sont les parrains de l’édition 2023. La présente initiative, portée par l’un des anciens chorégraphes du groupe Wa pyrat de Dieuppeul, en l’occurrence Mor Kharma, entend contribuer à la redynamisation des initiatives en faveur de la jeunesse et des femmes.
Suivi de la campagne agricole
Le chef de l’Etat tient au bon déroulement de la campagne agricole. En réunion de conseil des ministres hier, il a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire de prendre toutes les mesures requises pour accélérer la mise en place des intrants et matériels agricoles dans les zones agro écologiques du pays. Dans le même sillage, le Chef de l’Etat a exhorté le gouvernement d’accélérer la mise en œuvre du programme national de reconstitution du capital semencier
Reprise des enseignements dans les universités
Restons avec le chef de l’Etat qui invite également le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Pr Moussa Baldé, à prendre toutes les mesures appropriées, en relation avec les Recteurs, pour assurer la programmation de la reprise effective des enseignements dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics. Dans le même sens, le Président Macky Sall a demandé au Ministre de l’Enseignement Supérieur, Pr Moussa Baldé de veiller au renforcement académique, administratif et financier de l'École nationale supérieure d'agriculture (ENSA). Par ailleurs, il encourage les candidats à l’examen du Baccalauréat (technique et général) 2023. Le Chef de l’Etat renseigne qu’il présidera, aujourd’hui au CICAD, la cérémonie d’ouverture du Forum International « Invest in Senegal »
Plusieurs projets de lois adoptés
Dans le cadre de la mise en œuvre des accords issus du dialogue national, le gouvernement a adopté, hier après examen, plusieurs projets de lois. Ils seront ainsi soumis à l’Assemblée nationale. Il s’agit du projet de loi portant révision de la Constitution ; le projet de loi modifiant le Code électoral ; le projet de loi modifiant le Code pénal ; le projet de loi abrogeant et remplaçant l’article 17 de la loi n° 62 - 37 du 18 mai 1962 fixant le statut général des officiers d’active des Forces armées, modifiée et le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications de l’Enseignement supérieur
Chamboulement des Directions régionales des Transports
Le chef de l’Etat a chamboulé hier, en conseil des ministres, les Directions régionales des Infrastructures et des Transports terrestres. Ibrahima Seck est promu Directeur régional des Infrastructures et des Transports terrestres de Dakar. La Direction régionale de Kaolack est désormais pilotée par Mame Marième Dieng Ngarandou Mboup et celle de Saint-Louis par Mbacké Sidy Bouya Ndiaye. Ngagne Ba devient Directeur régional des Infrastructures et des Transports terrestres de Thiès et Ibrahima Diakhaté, Directeur régional des Infrastructures et des Transports terrestres de Ziguinchor. Par ailleurs, Babacar Toumbou, Enseignant Chercheur à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, est nommé président du Conseil de Surveillance de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES).
Le message de Thierno Cheikh Oumar Tall...
Le fils du Khalife de la famille Omarienne, Thierno Cheikh Oumar Tall l'avait demandé au chef de l’Etat lors de son gamou annuel. Il avait dit : «Le chef de l’Etat doit veiller à partir par la grande porte pour figurer en bonne place dans l'Histoire politique de notre pays, de l'Afrique et du monde ». C’est dire que les propos du guide religieux sonnent encore comme une prémonition. En outre, Thierno Cheikh Oumar Tall avait conseillé aux Sénégalais de retourner vers la tradition surtout que le Sénégal est à la croisée des chemins. Il urge donc de réinventer le pays car les politiciens l'ont déjà détruit en grande partie, avait-il asséné. Non sans souligner que beaucoup de chefs religieux ont peur de se prononcer sur la situation politique désastreuse car ils ont été déjà corrompus. Il faut un véritable changement de paradigme pour revenir à un cercle vertueux et remettre le pays sur les rails, avait-il soutenu. Il avait rappelé la perte de valeurs car du temps de Senghor, la politique était une affaire de gentlemen... Il faut un retour à Dieu puisque c'est notre Créateur qui donne le pouvoir, avait conclu Thierno Cheikh Oumar Tall
Épreuve de français du Bac
Chaque année, des professeurs fustigent la manière dont sont libellées les épreuves du Baccalauréat. Un professeur de lettres est monté au créneau pour dire basta. «Je pense que les autorités compétentes doivent cesser cette manière de trahir les enseignants craie en main. Cela n'honore pas leur image », a écrit M. Badji. Il se demande comment on peut dire aux élèves qu’ils doivent suivre à la lettre les consignes améliorées avec une structure limpide, et que l'on vienne leur proposer des consignes qui ne sont pas en vigueur. Il pense que ceci engendre des frustrations. Un autre professeur confirme ses dires en soutenant que les consignes sont plutôt floues et déroutantes pour les élèves. C’est pourquoi M. Badji pense que les correcteurs doivent aussi prendre leurs responsabilités devant la copie de l'élève.
Des élèves de l'institut Lucie Leclerc disqualifiés…
Le député Guy Marius Sagna, en conférence de presse hier avec des élèves, dénonce les pratiques de l'école Lucie Leclerc des Almadies. Selon lui, 9 élèves de cette école ont été trompés et volés. Le député renseigne que les victimes ont payé 11 500 FCFA de frais de dossier pour être candidat au baccalauréat cette année et 1000 FCFA pour les épreuves facultatives, mais l'école a volé tout leur argent. Résultat des courses, soutient M. Sagna, les élèves n’ont pas pu passer le Bac cette année. A cet argent, dit-il, il faut ajouter 100 000 FCFA de frais d'inscription et une mensualité de 40 000 FCFA, d'octobre 2022 à mai 2023, soit au total plus de 3 922 500 FCFA. Il renseigne que ces élèves ont porté plainte depuis le 30 mai 2023 contre l’école, mais les choses tardent à bouger. Le député Guy Marius Sagna et les élèves interpellent le gouvernement, notamment le ministre de l'Education nationale pour que plus jamais cela ne se reproduise.
Magal de Serigne Abdou Khadre Mbacké
Le magal de Serigne Abdou Khdre Mbacké, manifestation religieuse annuelle commémorant la naissance du quatrième khalife du mouridisme, sera célébré le 21 juin prochain, a appris l’APS des organisateurs, mercredi. Serigne Sidy Mbacké Abdou Khadre Mbacké en a fait l’annonce, au cours d’un comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs de cet événement religieux qui sera célébré à Touba (centre). Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a assuré à ce sujet que »tous les services déconcentrés seront mis en œuvre pour la réussite de cet événement religieux, à la dimension de ce saint homme qui a été l’imam de la grande mosquée de Touba.» «Puisque l’événement doit se dérouler en période hivernale, dit-il, les sapeurs-pompiers, ainsi que l’ONAS [Office national de l’assainissement du Sénégal] vont prendre les dispositions idoines pour l’évacuation des eaux pluviales.» «Un dispositif est déjà mis en place pour donc faciliter l’évacuation [des eaux pluviales], et nous allons continuer ce travail en mettant en place des motopompes dans les secteurs stratégiques qui gravitent autour des sites religieux », a ajouté le gouverneur de Diourbel.
Par DIAGNE Fodé Roland
LE PEUPLE DOIT GAGNER CELLE DE LA CANDIDATURE DE O. SONKO
Après avoir tout essayé et préparé, l’opposition du peuple, l’isolement politique national et international et les impasses politico-répressives et morales viennent de contraindre le président Macky Sall a renoncé à sa troisième candidature anticonstituti
Après avoir tout essayé et préparé, l’opposition du peuple, l’isolement politique national et international et les impasses politico-répressives et morales viennent de contraindre le président Macky Sall a renoncé à sa troisième candidature anticonstitutionnelle.
Jusqu’au dernier moment, Macky Sall a mouillé son parti APR et sa coalition BBY, y compris ses Maires après avoir fait faire contre le peuple, en particulier la jeunesse déterminée des répressions mortifères qui se sont soldées par une trentaine de morts auxquels s’ajoutent les 14 de 2021, près d’un millier de prisonniers politiques, des dizaines de torturées et des centaines de blessés. C’est donc contraint que Macky Sall renonce à son projet de candidature illégale pour se concentrer sur sa stratégie d’exclusion de O. Sonko de la présidentielle. Son « dialogue » est l’acte 1 du plan concocté pour mettre en branle le « tout sauf Sonko ».
L’acte 2 est la saisine de l’Assemblée nationale pour faire voter « l’inclusion » de Karim Wade (PDS) et Khalifa Sall (Taxaw). Les députés sont invités à conditionner leur vote à « l’inclusion » de Sonko, la libération de tous les détenus politiques et à l’exigence de justice pour les morts, les torturés, les blessés.
L’acte 3 peut être double
- Arrêter Sonko ou forcer par le blocus de son domicile Sonko à se rendre prisonnier, ce qui « anéantit » comme le dit Sonko lui-même le verdict inique de la chambre criminelle de « 2 ans fermes » et le rend automatiquement éligible en attendant le nouveau verdict
Mais Macky Sall peut aussi maintenir tout simplement le blocus arbitraire pour laisser courir le verdict inique jusqu’à la veille du dépôt des candidatures, laisser même Sonko déposer sa candidature qui sera ainsi invalidée par le Conseil Constitutionnel. Nous faisons confiance à Sonko pour la parade à mettre en place au moment nécessaire.
- Ces deux scénarios peuvent être accompagnés d’une dissolution de Pastef-Les Patriotes désigné sur la base d’une « enquête bidon » comme « l’ennemi intérieur et extérieur » dont à abondamment parlé Macky Sall dans son allocution de renoncement à sa candidature illégale
La solution à toutes ces perversions liberticides de Macky/APR/BBY est la mobilisation et la détermination qu’a montré le peuple jusqu’ici, de qui a permis de gagner la première bataille.
Les donnes nouvelles sont de deux ordres:
- Macky Sall escompte sur le ralliement à son stratagème anti-Sonko/Pastef de la famille libérale PDS/APR, des sociaux libéraux du PS à Taxaw flanqués des renégats des ex gauches devenus « gauche plus rien ».
Mais sans compter que le « chat » ayant annoncé son absence, c’est toutes « les souris qui vont mettre à danser » dans une compétition où chacune va se prendre pour le nouveau et futur « chat ». Au sein même de l’APR les couteaux vont s’aiguiser, de même qu’au sein de BBY sans oublier le PDS et le PS et leurs multiples démembrements pendant que nos renégats de l’ex-gauche vont comme toujours devoir choisir à quel maître vendre leur servilité légendaire. La « transhumance » étant devenue une seconde nature, certains rats de ce beau monde peut même devenir de sonkistes de la 25ème heure selon que « force est au peuple » pour que « force soit à la loi ».
Il est clair qu’ayant engagé le pays sur la voie d’une négation des conquêtes démocratiques des deux alternances néocoloniales, ayant exercé des pratiques liberticides relevant de l’autoritarisme fascisant, le présidentialisme version Macky/APR/BBY les met dans des impasses politique, judiciaire, sociale et répressive quise traduisent par l’annonce de ne pas candidater dans le cadre d’un projet d’empêcher par tous les moyens, y compris les plus sales, la candidature du vrai chef de l’opposition le patriote O. Sonko que tousles sondages donnent gagnant dès le premier tour de la présidentielle 2024. Alors c’est au peuple de parachever contre les plans ourdis de l’apprenti dictateur sa victoire. Alors le peuple, partout sur le territoire national et dans la diaspora, doit organiser des rassemblements populaires pour investir le candidat O. Sonko.