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10 juin 2025
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MACKY SALL A DÉJÀ FRANCHI LE RUBICON
L'Agrégé de Sciences politiques à l'Université de Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soundieck Dione, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
L'Agrégé de Sciences politiques à l'Université de Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soundieck Dione, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
COMMENT DÉCOLONISER LES ARCHITECTURES DU CONTINENT AFRICAIN ?
En Afrique de l'Ouest, une nouvelle génération d'architectes cherche des alternatives à la ville de béton en construisant des logements éco-solidaires, où le ciment est remplacé par d'autres matériaux locaux, de la terre, du bois, de la paille
En Afrique de l'Ouest, une nouvelle génération d'architectes cherche des alternatives à la ville de béton en construisant des logements éco-solidaires, où le ciment est remplacé par d'autres matériaux locaux, de la terre, du bois, de la paille. Ce sont peut-être les prémices d'une nouvelle Afrotopia, pour reprendre la formule de l'écrivain Felwine Sarr, une utopie qui prendrait l'Afrique comme point de départ. L'Afrique, continent où s'inventent d'autres modes d'habiter, d'autres manières de penser le monde, les relations humaines et l'environnement. C'est la conviction de nos deux invités, la géographe et urbaniste Armelle Choplin, professeure à l'Université de Genève et l'architecte et anthropologue Sénamé Koffi Agbodjinou. Cet Esprit des lieux consacré aux nouvelles expériences architecturales africaines a été conçu en partenariat avec le magazine L'architecture d'aujourd'hui. Sa rédactrice en chef, Emmanuelle Borne, reviendra dans cette émission sur le dernier numéro du magazine consacré à ces questions.
État des lieux
Armelle Choplin, qui a sorti en 2021 l'ouvrage La Vie du ciment en Afrique. Matière grise de l’urbain chez MētisPresses nous explique l'histoire de l'arrivée du béton en Afrique. "Le béton est très nouveau dans l'histoire de l'architecture africaine. En effet, le béton est arrivé à l'époque coloniale, les colons ont amené le ciment pour construire leur quartier" explique-t-elle. Sénamé Koffi Agbodjinou apporte une nuance en citant Joseph Davidovitch, qui pense que déjà les Égyptiens ont systématisé la construction en pierres avec des éléments qu'ils trouvaient autour d'eux, et fabriquaient en quelque sorte "du béton vert ou du géobéton".
Depuis ces vingt dernières années, le béton a complètement envahi l'Afrique. Des cimenteries se sont ouvertes et produisent du ciment à partir du calcaire local. Le béton et l'industrie cimentière sont vus comme un levier de développement. Par exemple, l'homme le plus riche d'Afrique, Aliko Dangote, est un cimentier du Nigéria. Il est une figure de réussite en Afrique. Selon Armelle Choplin, "le béton a cette image de la modernité et l'image de la réussite aussi. On s'offre des tonnes de ciment, par exemple quand on part à la retraite ou quand on se marie." Pourtant, en plus d'être polluant, le béton n'est pas un matériau adapté au contexte africain et suppose une ventilation artificielle très énergivore.
Sortir du béton
Les difficultés sont nombreuses pour sortir du "tout béton." Il manque d'artisans qui savent construire en terre et les maçons restent réticents à l'idée de réaliser ce type d'ouvrage. Construire en terre pour celles et ceux qui habitent en ville, renvoie à un imaginaire de la pauvreté. Le ciment est en plus très abordable, car subventionné par l'État. Ce sont des barrières pratiques, sociales et économiques qui permettent d'expliquer ce manque de construction en terre.
Armelle Choplin explique qu'il faudrait changer les cursus dans les écoles d'architecture en Afrique, en introduisant des cours sur l'architecture vernaculaire. Aujourd'hui, tous les architectes africains sont formé à l'école d'architecture de Lomé, déplore Sénamé Koffi Agbodjinou. Il faudrait soit ouvrir d'autres écoles soit refonder les enseignements de l'école. D'après Armelle Choplin, il s'agit enfin d'"essayer que les élites, se disent : plutôt que de construire un palais de béton, je vais essayer d'avoir une maison comme celle de Francis Kéré." Cet effet de mode pourrait ainsi faire changer les imaginaires.
Architectures émergentes
Beaucoup d'architectes africains émergent avec de nouvelles approches esthétiques et en termes de matériaux. Le prix Pritzker 2022 a été décerné à Francis Kéré, un architecte germano-burkinabé, qui construit plutôt en bois, en terre, avec les matériaux qu'il trouve localement. "C'est la première fois grâce à Francis Kéré que l'architecture africaine rentre sur la carte de l'architecture mondiale. Avant, on pensait que là-bas, on construisait des cases et que ça ne faisait pas partie de l'architecture" fait remarquer la chercheuse.
Emmanuelle Borne cite aussi Mariam Kamara au nord du Niger, l'agence Worofila à Dakar, LocalWorks en Ouganda. "Ces architectes explorent des alternatives avec la terre crue, mais aussi la pierre, le bois, le chaume, le papyrus" explique Emmanuelle Borne. Pour elle, "ce qui lie ces architectes, c'est l'envie de faire émerger une architecture néo-vernaculaire, c'est-à-dire une architecture propre à un territoire, à une culture." Certains veulent même rénover des patrimoines ancestraux comme Salima Naji au Maroc. Elle a commencé à répertorier des greniers collectifs de pierres et de pisé et elle a choisi d'en réhabiliter certains.
La question de la construction en pierre a en réalité toujours été là, mais peu audible, selon Sénamé Koffi Agbodjinou. Il pense par exemple au Burkina de Thomas Sankara, où il y a eu des tentatives de systématisation de constructions. Il y a même eu des Français comme André Ravéreau ou Jean Dethier et une revue d'architecture qui s'appelait Papyrus, où Achille Mbembe écrivait assez jeune. Cette revue traitait du fait de construire très localement. Le changement architectural ne se fera d'après Sénamé Koffi Agbodjinou que par un changement au cœur des imaginaires : "Les Africains ont un devoir de reconstituer une conscience qui est aujourd'hui très émiettée. En réalité, et c'est un passage obligé pour refonder du concept, du canon. Il y a une décolonisation [nécessaire] dans l'imaginaire général, en commençant par celui des experts, des praticiens que sont les architectes." Comme le dit Leslie Lokko, la curatrice de la Biennale d'architecture de Venise : "L'Afrique et le laboratoire du futur". Emmanuelle Borne ajoute que regarder du côté de l'Afrique, nous permet donc de repenser notre future.
LE SÉNÉGAL NE PEUT SE PERMETTRE DE REGARDER ANÉANTIR SES INVESTISSEMENTS
Recevant samedi au Palais de la République un collectif d’élus locaux sénégalais, le chef de l’Etat, Macky Sall, a dénoncé avec force les violences à l’origine de la mort de 16 personnes et d’importants dégâts matériels
Recevant samedi au Palais de la République un collectif d’élus locaux sénégalais, le chef de l’Etat, Macky Sall, a dénoncé avec force les violences à l’origine de la mort de 16 personnes et d’importants dégâts matériels, déclarant que ‘’le Sénégal ne peut pas se permettre’’ de regarder des ‘’casseurs’’ anéantir ses investissements.
‘’Le Sénégal ne peut pas se permettre, en raison de son niveau de développement, de regarder anéantir tous ses investissements par une bande de casseurs […] sur la base de je ne sais quelle considération’’, a soutenu Macky Sall.
Pour la première fois, il s’exprimait publiquement sur les violences à l’origine de la mort de 16 personnes selon le gouvernement, de 23 selon Amnesty International et de 29 à 30 personnes selon le parti d’opposition Pastef-Les patriotes d’Ousmane Sonko.
Le président Sall a reçu au total 475 maires de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition qui l’a fait élire et réélire et 37 présidents de conseil départemental.
‘’Le Sénégal s’est endetté pour construire des [infrastructures] comme le train express régional, qui fait la fierté de tout un peuple. Le train, ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas besoin de le prendre pour aller à l’AIBD (aéroport international Blaise-Diagne) ou à Diamniadio. C’est évident, c’est pour les populations’’, a soutenu Macky Sall en parlant des pillages survenus après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, le 1er juin.
‘’Pourquoi détruire un tel ouvrage ?’’ s’est demandé le chef de l’Etat en parlant du chantier du BRT, une infrastructure de transport de masse dont le chantier a été vandalisé par des pillards.
M. Sall a dénoncé l’‘’indiscipline’’ à l’origine, selon lui, de ces pillages. ‘’Nous mettrons un terme à cela’’, a-t-il promis.
La peine requise contre l’opposant, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.
Des services de l’administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des violentes manifestations survenues au Sénégal entre le 1er et le 3 juin.
L’Association des maires du Sénégal et son homologue réunissant les dirigeants des conseils départementaux ont signé une pétition demandant à Macky Sall de faire acte de candidature en 2024 et ont promis de le soutenir.
Selon un communiqué des deux associations de dirigeants de collectivités territoriales, tous ou presque des militants de partis politiques membres de la coalition BBY, la pétition a été signée par 87 % des maires du Sénégal et 84 % des présidents de conseil départemental.
Macky Sall déclare qu’il dira aux Sénégalais, lundi prochain, s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
‘’Je ne peux pas vous répondre, quelle que soit la beauté de votre message. Mais ce sera fait. Lundi, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), je vais le faire’’, a répondu M. Sall aux maires et aux présidents de conseil départemental reçus au palais de la République.
QUELLE HISTOIRE ENSEIGNE-T-ON DANS LES ÉCOLES FRANCOPHONES EN AFRIQUE ?
La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ?
« L’Afrique n’a pas d’histoire. L’Afrique n’a pas de conscience extérieure objective donnant lieu à l’universalité. » Ces propos du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXè siècle ont animé l’histoire des idées pendant près de deux siècles, donnant lieu à ce que Cheikh Anta Diop a appelé la falsification consciente de l’histoire africaine. Une version imposée, fragmentée et tragique tendant à reléguer les dominés africains à des êtres dont le seul objectif est la survie face à la misère.
Une sorte de déni systématique de l’apport de la civilisation nègre enseigné jusque dans les écoles et les universités africaines. La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ? Comment enseigne-t-on l’histoire dans les collèges, lycées et universités du continent ?
- Honoré Yapo, professeur d’Histoire à Abidjan, Côte d’Ivoire
- Ehou Agbo, ancien professeur d’Histoire-Géographie à Porto-Novo, Bénin
- Jean Koufan Menkéné, ancien professeur émérite d’Histoire camerounais.
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MACKY SALL SE PRONONCE LUNDI
Le président a prôné l'unité devant ses supporters et dit qu'il annoncera lundi s'il sera candidat pour un troisième mandat lors de la remise samedi à Dakar d'une pétition d'élus locaux en faveur de sa candidature
Cette annonce est très attendue au Sénégal où le flou entretenu par le président Sall sur ses intentions par rapport à ce scrutin, et la condamnation à deux ans de prison de l'un de ses principaux opposants, Ousmane Sonko, ont contribué à créer un climat explosif. La condamnation de l'opposant dans une affaire de moeurs, qui le rend en l'état actuel inéligible, a engendré début juin de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l'opposition.
Le président Sall a promis de s'exprimer sur son éventuelle candidature lors d'un discours à la nation après la fête musulmane de la Tabaski qui a eu lieu jeudi. M. Sall a été élu en 2012, réélu en 2019. Il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Ses partisans le présentent comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro. Il a fait valoir que seuls des facteurs politiques, et non constitutionnels, l'empêcheraient de se présenter, et a affirmé que son choix serait "libre et souverain".
Devant des élus locaux qui ont signé une pétition s'engageant à le soutenir, il a appelé à l'unité. "L'enjeu du moment est d'abord d'être uni. Uni, il n'y a aucune force politique qui peut faire face à Benno Bokk Yaakkar (BBY)", la coalition présidentielle, a-t-il déclaré, exhortant ses soutiens à placer "l'intérêt général" et "l'intérêt de la coalition" devant toute autre considération.
"Mon combat et ma plus grande fierté est vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations", a-t-il ajouté, mettant en avant son bilan et soulignant que la feuille de route pour faire du Sénégal un pays émergent en 2035 était déjà "balisée".
par Abdoul Aziz Diop
LES PSEUDONAUTES
Nous désignons par pseudonautes, les traqueurs d’auteurs de posts sur Internet dont le seul objectif est d’asséner auxdits auteurs les coups prémédités pour une raison autre que celle qui s’attache aux vrais contenus des contributions écrites
Pour faire simple, nous désignons par pseudonautes, les traqueurs d’auteurs de posts sur Internet dont le seul objectif, toujours atteint, est d’asséner auxdits auteurs les coups prémédités pour une raison autre que celle qui s’attache aux vrais contenus des contributions écrites. Ces dernières ne sont d’ailleurs pas lues pour la plupart par les pseudonautes de service - presque toujours les mêmes - bien contents d’avoir copieusement insulté les proies sans défense et rendues faciles par leur naïveté qui fait qu’elles pensent pouvoir tirer d’un anonyme le supplément d’âme qui leur manque parfois dans la recherche de la vérité. Deux emprunts - le premier au philosophe français Régis Debray et le second au théologien sénégalais Cheikh Ahmed Tidiane Sy - nous permettent de trouver une explication au pseudo univers des pseudonautes qui dissimulent lâchement leur véritable identité derrière des pseudonymes comme Thiers et Khalil. Dans notre exercice, l’intérêt de la théologie est de nous soulager définitivement du pseudo fardeau rien qu’en regardant à l’ombre du manguier aux fruits mûrs ou a travers le feuillage du bel arbre le massacre impuni, la veille au soir, des chauves-souris.
Aux quais des gares du numérique
Le philosophe français Régis Debray a balisé une voie grâce à laquelle il est possible de cerner le pseudo monde des pseudonautes depuis qu’il a suggéré et théorisé le concept novateur de « médiologie ».
La médiologie n’est pas une doctrine ; elle n’est pas non plus une morale. Elle n’est même pas une nouvelle science. Elle est une méthode d’analyse pour comprendre la transmission dans la durée de l’information. On se conduit en médiologue lorsque l’on tire au clair les relations entre les fonctions sociales supérieures (religion, art, politique, etc.) et un système technique de communication comme la saisie, l’archivage, etc. Mais de tout ce que propose Debray avec rigueur, nous nous contentons ici des trois âges de l’histoire qu’il a circonscrits en insistant sur les sources principales des messages, les destinataires, les modes de transmission et les sujets ou objets valorisés à travers les liens qui se nouent entre les messagers et leurs cibles privilégiées. Le premier âge – la logosphère – est celui de la transmission orale des textes par le clergé en direction du sujet à commander dont la particularité est de ne jamais contester le dogme. La forme de transmission – la prédication – valorise un saint. Le second âge – la graphosphère – est celui de l’écriture imprimée dont use l’intelligentsia pour atteindre le citoyen à convaincre par le truchement de la publication valorisant un héros ou une idée. Le troisième âge enfin – la vidéosphère – est celui de l’audiovisuel, canal par lequel les médias se disputent le consommateur à séduire pour valoriser, à titre d’exemple, la star politique bien obligée d’apparaître. Depuis que les connexions à l’Internet se chiffrent en centaines de millions à travers le monde, les internautes – indépendamment des cursus bons et moins bons des uns et des autres – ont investi un nouvel espace - la blogosphère -, imposant du coup un nouvel âge d’or de l’information où les modes de transmission piochent dans ceux des trois premiers âges et brouillent les pistes de la valorisation. Tout part de l’internaute ; tout revient à l’internaute souverain. L’auteur de La Révolte du Pronétariat (transversales Fayard, 2006), Joël de Rosnay, se dit même convaincu qu’« une nouvelle démocratie est [née], inventée grâce aux nouvelles technologies ou médias des masses (Internet, blogs, SMS, chats...) par les citoyens du monde». « Or ni les médias traditionnels, ni les politiques n’en comprennent vraiment les enjeux... », renchérit-il.
L’extraordinaire explosion des sphères, démultipliées sur le Net, donne l’embarras du choix aux citoyens qui entrent en dissidence contre toutes les formes de contrôle social et politique. Mais pas tous ! S’adonnant au contrôle politique dont ils sont les inconditionnels relais, bon nombre d’internautes, restés sur les quais des gares du numérique, se refusent à prendre un train, cherchant même à faire descendre des trains en partance les passagers déjà installés dans les wagons. Ceux-là sont les pseudonautes qui veulent un monde dans lequel les quatre sphères passent la main au pseudosphère où la pensée en noir et blanc ne s’accommode d’aucune nuance de gris.
L’âme révérencieuse
L’âme est un mystère dont l’invocation se heurte au mur infranchissable derrière lequel elle est enveloppée d’un épais brouillard dont Dieu récuse la dissipation dans le Coran : « Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis : “L'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur”.. Et on ne vous a donné que peu de connaissance »(17:85).
Le grand conférencier Cheikh Ahmed Tidiane Sy, dissuada les honnêtes citoyens tentés de répondre aux très nombreuses voix qui s’élèvent à la suite des leurs. L’effort de dissuasion n’est d’ailleurs pas nécessaire si l’âme révérencieuse du sujet valorisé par l’une des sphères joue sa partition au contact du monde extérieur. Cela veut simplement dire que la parole est aux autres après que les auteurs informés de posts ont fini de s’exprimer par les canaux appropriés. Il est en fin de compte erroné de vouloir répondre au nombre considérable de commentateurs de réflexions dont les chances de récolter une seule approbation n’existe pas dans le milieu fermé des pseudonautes longtemps restés à l’affût. Qu’attendre des pseudonautes Thiers et Khalil croisés sur Seneplus quand l’un voit partout « l’intellectuel faussaire » et l’autre « le vieux parasite de la République » ? Vraiment rien !
De l’avis de l’interprète monumental Al Maktoum, l’âme révérencieuse est celle à qui s’adresse Dieu dans les versets 7, 8 et 9 de la sourate Ar-Rahman (Le Tout Miséricordieux) et dont voici les déclinaisons complètes :
«Et quant au ciel, Il l'a élevé bien haut. Et Il a établi la balance (55:7)
afin que vous ne transgressiez pas dans la pesée (55:8)
Donnez [toujours] le poids exact et ne faussez pas la pesée (55:9) ».
Bien sûr, écrit Max Weber dans Le savant et le politique (1919), « la théologie - “étude critique de la pensée et du culte en relation avec Dieu” - se heurte à la question : comment peut-on comprendre, en fonction de notre représentation totale du monde, [les] présuppositions que nous ne pouvons guère qu'accepter ? [La théologie] nous répond qu'elles appartiennent à une sphère qui se situe au-delà des limites de la “science”. Elles ne constituent donc pas un “savoir“ au sens habituel du mot, mais un “avoir“ [Haben], en ce sens qu'aucune théologie ne peut suppléer à la foi et aux autres éléments de sainteté chez celui qui ne les “possède“ pas ».
Les pseudonautes, tous restés aux quais des gares du numérique, renvoient au spectacle bien connu des mangues mûres qui n’arrivent pas à la natte ou à la table à manger du cueilleur domestique qui a la chance de voir pousser un manguier dans sa cour pendant de longues années. Les fruits mûrs à moitié dévorés se trouvant au sol ont subi le même sort que ceux restés là-haut mais presque totalement dépouillés de leur juteuse substance nourricière. L’arbre fruitier avait été flamboyant et altier jusqu’au passage des chauves-souris venues se servir comme bon leur semble quand l’occupant des lieux ronfle le soir. Dieu leur octroya leur part sans grabuge. C’est la loi de la nature. Mais un tout autre spectacle immortalisé sur la pellicule de notre smartphone et auquel nous n’avons pas assisté est celui de l’image de la mangue pas mûre (voir image au début du texte) au pied de l’arbre et qu’une bête, dont la visite inopinée nous échappa, abandonna là, nous rappelant la désobligeance des pseudonautes Thiers et Khalil, deux ignobles perturbateurs comme les appelle Al Maktoum instruit, bien avant les profanes que nous sommes, par la dernière sourate, la 114 ème, An-Nas (Les hommes), du Livre des versets pleins de sagesse.
Abdoul Aziz Diop ambitionne, dans le cadre de ses recherches, d’établir l’antériorité coranique de la démocratie libérale dont l’exclusivité occidentale est généralement admise. Pour les besoins de la tribune sous vos yeux, M. Diop a créé le néologisme pseudonautes.
VICTORINE NDEYE MILITE POUR LA CANDIDATURE DE MACKY SALL AU NOM DES MAIRES DE LA CASAMANCE
"La région de Ziguinchor a déclaré que vous êtes notre candidat, que vous le vouliez ou non, nous vous soutenons", a-t-elle lancé
Seneweb |
Moustapha Toumbou et Oumar Samb |
Publication 01/07/2023
À l'initiative de l'Association des Maires du Sénégal (AMS), une pétition favorable à la participation de Macky Sall à la prochaine élection présidentielle a été lancée. Cette pétition a recueilli la signature de 475 maires sur 558 et 37 présidents de conseils départementaux sur 43. Ces signataires étaient présents ce samedi au palais de la République pour présenter cette pétition au concerné.
Prenant la parole au nom des maires de la région de la Casamance, Victorine Anquediche Ndeye a exprimé sa volonté de voir le chef de l'État se lancer dans la course à la prochaine présidentielle.
Elle a indiqué que si la paix est de retour en Casamance, c'est en grande partie grâce à lui et a également profité de l'occasion pour saluer son bilan dans tous les domaines.
"La région de Ziguinchor a déclaré que vous êtes notre candidat, que vous le vouliez ou non, nous vous soutenons", a-t-elle lancé.
PRESIDENTIELLE 2024, MACKY SALL VA METTRE FIN AU SUSPENSE LA SEMAINE PROCHAINE
C’est le quotidien français Le Monde qui le révèle : le chef de l’État Macky Sall va annoncer sa décision ou non de briguer un troisième mandat en début de semaine prochaine
C’est le quotidien français Le Monde qui le révèle : le chef de l’État Macky Sall va annoncer sa décision ou non de briguer un troisième mandat en début de semaine prochaine.
Prévue pour avant la fête de la Tabaski, qui a eu lieu le 29 juin, l’annonce a finalement été repoussée après cette célébration par le Président de la République.
Le Monde révèle que “son choix serait arrêté” et que seule une poignée de proches, dont “son épouse et un conseiller qui ne figure pas dans le protocole, connaîtrait sa décision”.
Dans son camp, l’on espère que M. Sall va annoncer sa candidature. A l’APR [Alliance pour la République], le consensus est que Macky Sall est notre candidat.
C’est le seul à avoir l’expertise nécessaire. Mais il y a des lâches qui tentent d’alimenter l’idée d’une alternative au sein de notre camp. Ils seront traités comme il le faut », déclare Mame Mbaye Niang, ministre du tourisme et proche du président.
Pour Abdou Karim Fofana, également, Macky Sall est l’homme de la situation : “Le pays est menacé par ceux qui veulent anéantir notre République. A ces personnes qui refusent le dialogue et ne connaissent que la violence, on ne peut laisser le pays”
Néanmoins, une candidature de Macky Sall combinée à la mise à l’écart de Ousmane Sonko, condamnée dans deux affaires judiciaires, pourrait alimenter les tensions, craint pour sa part Maurice Soudieck Dione, politologue : “« Le risque de confrontation est important.
Si Ousmane Sonko, le candidat de cette jeunesse démunie est arrêté, et que Macky Sall se porte candidat, cela augure d’un cocktail explosif. Et ce d’autant plus qu’il aura face à lui des opposants plus consensuels qui ne parlent pas à ces jeunes “.
VIOLENCES URBAINES EN FRANCE, LE BILAN DU MINISTRE FRANCAIS
Le ministère français de l’Intérieur publie son bilan chiffré de la nuit, en baisse mais toujours très élevé. Même si Gérald Darmanin affirme que les violences d’une intensité bien moindre que les précédentes, le nombre de blessés et de dégâts sont élevés
Le ministère français de l’Intérieur publie son bilan chiffré de la nuit, en baisse mais toujours très élevé. Même si Gérald Darmanin affirme que les violences d’une «intensité bien moindre» que les précédentes, le nombre de blessés et bâtiments incendiés reste très élevé.
Il y a eu «79 policiers et gendarmes blessés», assure le ministère, dans un bilan encore provisoire, qui recense un total de 1 350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments incendiés ou dégradés et 2 560 incendies comptabilisés sur la voie publique, selon la même source, contre respectivement 1 900 véhicules et 492 bâtiments atteints la nuit précédente.
Le ministère ajoute 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie.
Des chiffres qui font relativiser l’analyse de Gérald Darmanin : il y a eu un nombre moins important de voitures brûlées lors de 20 des 21 nuits des révoltes de 2005 que pour la seule de vendredi à ce samedi, et 233 bâtiments publics (300 en comptant le privé) avaient été brûlés sur la totalité des trois semaines il y a dix-huit ans. Contre 234 lors des dernières 24 heures.
PAR Jean-Baptiste Placca
L'AFRIQUE DÉCOUVRE, ICI, WAGNER
S'il fallait une preuve définitive de la nocivité des mercenaires aux dirigeants africains, elle leur est parvenue, en fin de semaine dernière, depuis la Russie. À présent, plus personne ne pourra prétexter l'ignorance
N’y aurait-il pas un peu d’exagération dans les commentaires qui suggèrent que la mutinerie du week-end dernier, en Russie, devraient suffire à ramener à la réalité les dirigeants africains en affaires avec Wagner, en leur faisant prendre conscience des risques, pour leurs pays, à traiter avec l’armée de mercenaires d'Evgueni Prigojine ?
Il serait encore plus affligeant d’imaginer que les dirigeants africains en question aient eu besoin d’une telle mutinerie, pour réaliser la dangerosité, pour leur pays, des relations avec Wagner. À écouter certains porte-parole relativiser la gravité de cette mutinerie, l’on se demande, d’ailleurs, si ces dirigeants africains mesurent tous la portée de ce dont est capable le patron de Wagner.
Si, au nom des intérêts de son groupe, Prigojine a pu oser défier de la sorte le redoutable Vladimir Poutine, l'on imagine de quoi il pourrait être capable, si un de ces États fragiles où il prospère venait, un jour prochain, à tenter de prendre ses distances avec lui. Déjà qu’ils sont dans le déni, n’admettant même pas traiter avec ces mercenaires décriés. Et, parfois, ils reprochent à ceux qui critiquent leurs fréquentations d’attenter à leur souveraineté nationale. Ou d’être jaloux du bonheur de leur peuple d’avoir le soutien d’un ami si efficace…