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15 août 2025
DES PROCHES D'ALI BONGO FILMÉS AVEC DES VALISES D'ARGENT LIQUIDE
La junte au pouvoir a annoncé l'arrestation de hauts dignitaires du régime Bongo, les accusant de diverses infractions telles que la haute trahison, le détournement massif des deniers publics, la malversation financière internationale en bande organisée
Selon un article publié par RFI le 1er septembre 2023, des vidéos ont été diffusées montrant des valises remplies de billets chez des proches d'Ali et Sylvia Bongo, suite au coup d'État au Gabon. La junte au pouvoir a annoncé l'arrestation de hauts dignitaires du régime Bongo, les accusant de diverses infractions telles que la haute trahison, le détournement massif des deniers publics, la malversation financière internationale en bande organisée, le faux et usage de faux, la falsification de la signature du président, la corruption active et le trafic de stupéfiants.
Les vidéos montrent notamment Ian Ghislain Ngoulou, ancien directeur de cabinet de Nourredin Bongo, fils du président déchu, aux côtés de Nourredin Bongo lui-même, entourés de sacs et de valises remplis de billets. Ian Ghislain admet que l'argent se trouvait dans son salon et affirme qu'il s'agit de fonds de campagne, mais il ne connaît ni le montant total ni l'origine de l'argent.
Une autre séquence montre Kim Oun, chargé de mission de Sylvia Bongo, assis devant une malle pleine d'argent liquide. Il explique que cette pièce avait été mise à disposition de la cellule financière, sans préciser qui en avait les clés. On mentionne également la présence d'argent chez Mohamed Ali Aliou, ancien directeur de cabinet adjoint d'Ali Bongo.
Tous les individus arrêtés jusqu'à présent sont des membres du premier cercle entourant Ali et Sylvia Bongo. Certains d'entre eux font partie de ce qu'on appelle la « Young Team », une nouvelle génération de collaborateurs émergente ces dernières années.
L'article mentionne également les spéculations concernant le rôle présumé de Pascaline Bongo, sœur d'Ali Bongo, dans le coup d'État. Albert Ondo Ossa, candidat d'opposition, affirme détenir des preuves de son implication, bien que cela reste pour l'instant au stade des spéculations. Des tensions sont connues entre Pascaline et Ali Bongo, notamment pour la gestion de l'héritage de leur père, l'ex-président Omar Bongo.
Le sort de Sylvia Bongo, l'épouse d'Ali Bongo, est également en suspens. Alors qu'Ali Bongo est en résidence surveillée, on ne sait pas où se trouve précisément la Première dame. Ses avocats ont déposé une plainte à Paris pour détention arbitraire, arguant que les conditions de privation de liberté de Sylvia Bongo et de son fils cadet ne sont pas compatibles avec l'État de droit. Le parquet national antiterroriste français est saisi de l'affaire.
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COMMENT ALI BONGO ONDIMBA EST TOMBÉ
Il n’aura fallu que quelques heures pour que le coup d’État mené par le général Brice Clotaire Oligui Nguema contre Ali Bongo Ondimba soit « consommé ». Retour sur ces moments décisifs qui ont vu basculer le Gabon
En moins d’une journée, Ali Bongo Ondimba sera passé du statut de président réélu à celui de président déchu. Les résultats du scrutin du 26 août qui le donnaient vainqueur face à son opposant Albert Ondo Ossa à peine proclamés, les putschistes apparaissaient sur les écrans de la télévision nationale gabonaise pour revendiquer la prise de pouvoir.
LE CANDIDAT DE BBY À LA PRÉSIDENTIELLE CONNU LA SEMAINE PROCHAINE
Macky Sall fera son annonce au retour de la célébration du Magal, le samedi 9 septembre. Il va dans la foulée, procéder à un léger remaniement du gouvernement, avant de s’envoler pour les Etats-Unis
Le leader de la Coalition Benno a pris tout son temps avant de faire connaître le choix du candidat à la magistrature suprême. Finalement, comme il en a pris l’habitude, Macky Sall fera son annonce au retour de la célébration du Magal, le samedi 9 septembre. Il va dans la foulée, procéder à un léger remaniement du gouvernement, avant de s’envoler pour les Etats-Unis.
Avant d’annoncer sa volonté de ne pas se représenter à un troisième mandat, le Président Macky Sall avait laissé les Sénégalais digérer leur mouton de Tabaski en préalable à la bombe qu’il leur avait préparée. Si l’on en juge par les effets que cette nouvelle avait produits, on peut comprendre qu’il veuille la reproduire en ce qui concerne l’autre suspense dans lequel il tient toute la population.
Le Quotidien a appris que le leader de la Coalition Benno bokk yaakaar a déjà fini de faire son choix quant au candidat qu’il va proposer à ses partisans en vue de la prochaine élection. Il le fera savoir dans une semaine, le temps de laisser aux pèlerins, Mourides et non Mourides (le Magal de Touba étant devenu avec les années, une célébration des plus œcuméniques dans laquelle semblent se retrouver différentes représentations de Sénégalais), le temps de revenir de leur célébration à la capitale du Mouridisme.
Macky Sall choisira probablement une réunion des instances supérieures de sa coalition pour donner la primeur de son choix. Ce sera probablement aussi l’occasion pour lui, ce samedi 9 septembre, de rappeler à ses camarades, la nécessité de présenter un front uni en vue de la prochaine Présidentielle, car, ne cesse-t-il de le dire, ce n’est que dans l’unité que Benno pourra avoir la chance de remporter la Présidentielle. Donc, les multiples candidats autoproclamés, qui ne cessent de se faire connaître, devraient, une fois le choix du Président connu, se ranger derrière le champion désigné de la coalition. On a vu certains proclamer à travers les médias, qu’ils n’entendaient se ranger derrière personne, parce qu’estimant qu’ils étaient les meilleurs. Ce sera le moment de voir s’ils ont la maturité de ravaler leur fierté pour accepter de battre campagne au nom de celui qui sera soutenu par le leader de la coalition, et qui, en théorie, aura plus de chances de pouvoir l’emporter.
Une fois cette mission accomplie, le président de la République va, selon les informations recueillies de sources sûres, opérer un mini-remaniement de son gouvernement. Sans doute le dernier de sa mandature. Et certainement dans l’idée d’imprimer plus d’efficacité à l’action du gouvernement. N’oublions pas que, depuis le départ des ministres de Rewmi de l’attelage gouvernemental, le Premier ministre Amadou Ba a été obligé de prendre en charge les missions qui leur avaient été assignées, à savoir le département des Sports et celui de l’Elevage. Mais rien ne dit que le réaménagement que compte opérer le chef de l’Etat portera sur ces deux ministères en question. Pour le moment, seul l’intéressé est en mesure de le dire.
Quoi qu’il en soit, comme pour boucler son agenda de cette période, le Président se rendra à New York, pour assister à l’Assemblée générale des Nations unies, comme il a l’habitude de le faire depuis son arrivée aux affaires.
TRACES ET STIGMATES DE LA MÉMOIRE DE PONTY
Plateaux de Belvédère, cimetière mixte, le village indigène, les trois bâtiments, la « Roudax »… l’École normale William Ponty, au-delà des bâtiments qui le constituaient, c’est quelques lieux de mémoire qui ont contribué à forger son histoire
Après Diamniadio, sur la Route nationale 2, juste avant l’hôpital pour enfants, une piste latéritique bifurque à gauche. À cause de la pluie de la veille, dont les eaux l’ont recouverte en partie, et les travaux de construction d’un pont qui enjambera le tracé du Train express régional (Ter), cette route est particulièrement difficile pour les automobilistes. Mais une fois l’obstacle de l’eau stagnante traversé, tout le reste de la chaussée est en parfait état. Cette route, les anciens normaliens l’appelaient « Route d’accès », en apocopée, cela donne « Roudax ». Elle garde encore cette appellation et conduit directement au site de l’École normale William Ponty en traversant le cœur du village de Sébi Ponty qui, à l’époque, s’appelait le « village indigène ». C’est là-bas qu’habitaient la plupart des membres du personnel africain de l’établissement. En effet, le transfert de l’école de Gorée à Sébikotane, en 1937, ne concernait pas que les élèves, le personnel enseignant et administratif, mais était également concerné le petit personnel. Parmi eux, des mulâtres et des mulâtresses.
Village de Sébi Ponty, par la grâce de William
C’est la raison pour laquelle, juste à quelques encablures de l’école, l’embryon de ce qui est aujourd’hui Sébi Ponty a été créé, en même temps que l’école. « Le village indigène, les normaliens l’appelaient « La Gaule ». Tout autour, il y avait des carrières pour la construction de la route nationale appelée à l’époque « la route coloniale ». Il y avait aussi des pistes carrossables, quelques ponts suspendus, des chignons géodésiques, des dortoirs… », se rappelle le Pr Mamadou Kandji, natif de Sébikotane et ancien pensionnaire de Ponty.
La « Roudax » et le village de Sébi Ponty font partie aujourd’hui des traces et stigmates qui permettent, en dehors du site principal, d’entretenir la mémoire de l’École normale William Ponty. On compte, parmi ces lieux de mémoire, le Plateau de Belvédère. Il se trouve à quelque deux kilomètres de l’école. On y accède par des chemins de campagne dans une zone escarpée, propice au maraîchage, faite d’une succession de dunes et de vallons. Aujourd’hui en proie à d’interminables conflits fonciers, les lieux sont habités par des Peuls.
À l’entrée du village, un espace surélevé colonisé par un tapis herbacé avec, en contrebas, un lit d’un petit cours d’eau se singularise : on l’appelle « Sébi discours ». Selon Djiby Sangole, habitant de Sébi Ponty, confirmé par le Pr Kandji, c’est à cet endroit qu’étaient célébrées toutes les festivités de l’École normale William Ponty, notamment la fête du 14 juillet, les feux de camp, les bals, les fêtes de fin d’année… Autant d’événements au cours desquels se tenaient des discours…
Nécropole mixte
Au nord de l’école, non loin du site qui accueille le Parc de technologie numérique (Ptn), caché derrière d’épaisses broussailles, on trouve le cimetière mixte. Dans cette nécropole, musulmans et chrétiens cohabitent dans le repos éternel, comme en attestent les épitaphes sur les pierres tombales, avec des noms et patronymes bien en évidence. Sauf quelques tombes anonymes numérotées de 1 à 9 « qui s’inscrivent dans une temporalité qui part de 1924, date de la garnison militaire, jusqu’au départ de l’École de William Ponty en 1965 », estime le Pr Kandji. Aujourd’hui, seuls les chrétiens continuent d’y enterrer leurs morts, les musulmans ont ouvert un autre cimetière. « Il faut inscrire ce cimetière dans l’esprit de Ponty, c’est-à-dire le brassage de toutes les communautés, y compris les communautés post-mortem, l’intégration plurielle en somme », ajoute le Doyen honoraire de la Faculté des Lettres de l’Ucad.
Par le passé, une nécropole fut découverte à l’emplacement du grand amphithéâtre de l’école et fut appelée « cimetière malgache ». Il semblerait qu’il s’agit de restes de soldats malgaches en poste à la garnison militaire qui furent décimés par une épidémie. Tout autour, des baobabs cimetières appelés « Loufs » où les sérères animistes gardaient leurs morts ont existé.
L’École normale William Ponty ayant été installée à la hâte à Sébikotane, le système d’adduction d’eau était loin de pouvoir satisfaire les besoins de la population. C’est ainsi que l’administration coloniale a décidé de mettre en place une station de pompage avec un dispositif mécanique qui aspirait et pompait l’eau vers des pipelines qui, sur un kilomètre, remplissaient le château d’eau qui permettait d’alimenter et l’école et le village indigène. Ce château d’eau est encore visible dans l’enceinte de ce qui est aujourd’hui un centre de formation pénitentiaire.
Parmi les traces et stigmates de la mémoire coloniale liée à l’École normale William Ponty, il y a la gare de Sébikhotane devenue aujourd’hui un lieu de commerce. « L’école a été construite dans le même continuum spatio-temporel que la gare. Dans la politique coloniale, quand les normaliens viennent, ils descendent à la gare et continuent à pied les 2,5 km qui séparent les deux lieux. Il y avait aussi de petits tramways qui empruntaient les rails secondaires et qui prenaient deux ou trois passagers et des marchandises pour le ravitaillement de l’école. La gare avait ses adjuvants, notamment la Poste, le Secco où se faisaient des transactions liées à l’arachide », explique le Pr Kandji.
AIR FRANCE ET CORSAIR SE BOUSCULENT AUX PORTES D’AIR SENEGAL
Six ans après sa création, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal connait une croissance fulgurante malgré une organisation décriée et une planification des vols à améliorer.
Six ans après sa création, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal connait une croissance fulgurante malgré une organisation décriée et une planification des vols à améliorer. Un succès qui pousse les deux compagnies aériennes françaises, à savoir Air France et Corsair, à multiplier les manœuvres diplomatiques et les acrobaties financières pour entrer dans le capital d’Air Sénégal. Des manœuvres qui suscitent des craintes et des réticences au niveau des cadres de la compagnie nationale craignant une éventuelle arrivée de Corsair ou Air France qui, selon eux, risque de plomber les ailes d’Air Sénégal.
Depuis quelques mois, la situation sécuritaire, politique et diplomatique s’est détériorée au Sahel et plus généralement dans toute la sous-région ouest-africaine. Un ciel nuageux et menaçant qui a poussé la compagnie aérienne Air France à suspendre ses vols vers Ouagadougou (Burkina Faso), Bamako (Mali), Conakry (Guinée) et Niamey (Niger) jusqu’à nouvel ordre. Ce alors que, jusque-là, Air France était considérée, du fait de ses nombreuses liaisons régulières et de la qualité de ses services, comme la porte d’entrée directe des Maliens, Burkinabés, Guinéens, Nigériens vers l’Union Européenne. En même temps, c’est elle qu’empruntaient les nombreux ressortissants de ces pays dans l’espace Schengen pour rentrer chez eux. Souvent, d’ailleurs, la compagnie hexagonale était la seule à effectuer des vols directs en provenance de ces pays vers la France.
Hélas, du fait de la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel et des nombreux coups d’Etat militaires qui se sont survenus, la multinationale Air France a perdu d’importantes parts de marché en Afrique de l’Ouest. Et ne compte pas laisser les opportunités de croissance créées par son désengagement volontaire ou subit à d’autres concurrents comme Air Sénégal qui bénéficie d’un atout majeur du fait de la position géographique et de la stabilité politique de notre pays. La compagnie aérienne nationale enregistre en effet une croissance plus rapide que la moyenne mondiale et continuer de capter, ces derniers temps, une très large clientèle composée de passagers maliens, nigériens, burkinabés et guinéens obligés de transiter par Dakar pour rallier l’Europe et le reste du monde. Ou, dans le sens inverse, de s’arrêter dans notre capitale avant de rejoindre leurs pays. Le fleuron en plein essor qu’est devenue Air Sénégal aiguise donc l’appétit des compagnies françaises Air France et Corsair qui font des pieds et des mains pour entrer dans son capital.
« Le Témoin » a d’ailleurs appris que les directeurs généraux de Corsair et d’Air France auraient sollicité directement le président de la République Macky Sall pour pouvoir acquérir des actions et « soulager » l’Etat du Sénégal par rapport à la réalisation de ses ambitions pour Air Sénégal. Toujours est-il que le ministre des Transports aériens, Doudou Ka, et le directeur général d’Air Sénégal, Alioune Badara Fall (réticents au départ) ont finalement engagé des discussions sur les modalités d’un éventuel partenariat que des employés-cadres sénégalais qualifient de « non-bénéfique » à long terme pour Air Sénégal.
« Dakar-Diass », un hub à conquérir !
Selon un cadre sénégalais d’Air Sénégal, ces Français ne viennent pas pour booster la croissance de notre compagnie nationale mais plutôt pour freiner son élan et son potentiel. « Ces drôles d’associés français viennent surtout pour prendre des parts de marché à Dakar histoire de récupérer celles qu’ils ont perdues dans les autres pays comme le Mali, le Burkina, le Niger et la Guinée où les compagnies françaises n’opèrent plus ! » confie ce cadre. Avant d’ajouter : « Depuis presque deux ans, la croissance d’Air France en termes de vols en Afrique est très limitée à cause des crises politiques provoquant des ruptures diplomatiques et autres restrictions avec la France. Donc, les compagnies Air France et Corsair veulent se rabattre sur Dakar pour en faire un « hub » régional où elles auront la possibilité de disposer de créneaux aéroportuaires pour connecter leurs réseaux de vols. Donc tout l’enjeu réside dans ce domaine stratégique. Pire, les Français vont imposer à Air Sénégal leur propre planning visant à détourner les passagers de la sous-région à partir de Dakar pour l’Europe et le reste du monde » estime notre interlocuteur.
Il est vrai que Corsair et Air France sont des géants du ciel en termes de chiffres d’affaire, de flotte, d’expansion de marchés etc. Malheureusement, la clé de leur succès repose en général sur une agression commerciale, une concurrence déloyale et une géopolitique de la ruse qui ne profitent guère à des compagnies remorques ou partenaires de second…ciel. A preuve par les droits de trafic entre Dakar et Paris que Corsair exploitait durant la période de faillite de Sénégal Airlines. Des droits de trafic qui ne rapportaient que des miettes à l’Etat du Sénégal.
Une chose est sûre, compte tenu de la tournure des négociations, il y a de très fortes chances de voir Air France ou Corsair entrer dans le capital d’Air Sénégal. En tout cas, il va falloir faire vite pour boucler ces négociations car si le président Macky Sall ne peut rien refuser à la France, il n’est pas dit que son successeur sera aussi accommodant que lui avec l’ancien colonisateur !
SONKO SUSPEND SA GRÈVE DE LA FAIM
L'opposant placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet, avait arrêté de s’alimenter pour dénoncer son emprisonnement. "Son état de santé a atteint un seuil alarmant", alertait l'un de ses avocats, Ciré Clédor Ly, le 30 août 2023
L’opposant Ousmane Sonko a suspendu la grève de la faim qu’il observait depuis près d’un mois, a déclaré, samedi, El Hadji Malick Ndiaye, le secrétaire à la communication de Pastef-Les patriotes, son parti politique dissous par les autorités sénégalaises.
‘’Ousmane Sonko vient de suspendre sa grève de la faim’’, a écrit M. Ndiaye sur sa page Facebook.
Placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet, l’opposant avait arrêté de s’alimenter pour dénoncer son emprisonnement.
Ses partisans, les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) et ses avocats ne cessaient d’alerter les autorités judiciaires sur son état de santé qu’ils jugeaient préoccupant, une conséquence, selon eux, de sa grève de la faim.
‘’L’état de santé de monsieur Ousmane Sonko a atteint, ce jour du 30 août 2023, un seuil alarmant, au point qu’il est à craindre que les seuls soins médicaux ne puissent plus lui éviter une dégradation irréversible de ses organes vitaux’’, a averti l’un de ses avocats, Ciré Clédor Ly, mercredi 30 août.
M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), a été évacué de la prison de Sébikhotane (région de Dakar) à l’hôpital Principal de Dakar, dimanche 6 août.
À la suite d’un malaise survenu dans la nuit du 16 au 17 août, il a été transféré au service de réanimation du même hôpital, a déclaré récemment le service de communication de la direction de l’administration pénitentiaire.
Ousmane Sonko, ancien député, a été arrêté le 28 juillet.
Trois jours plus tard, il a été inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot contre l’autorité de l’État.
L’opposant est également accusé par le parquet de Dakar d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.
Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.
‘’Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.
M. Sonko est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’est fait réélire à l’issue de ce scrutin.
Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature élue le 31 juillet 2022.
DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ENTAMENT UNE MEDIATION POURLA LIBERATION DES DETENUS
La récurrence des problèmes liés à la gestion du processus électoral, commande que la vigilance soit toujours de rigueur et que la société civile continue de jouer son rôle de prévention, d’alerte et de garant d’une démarche consensuelle
La plateforme SOS/PAIX, regroupant une vingtaine d’organisations et réseaux de la société civile, a fait face, hier, à la presse sur la situation politique et sociale du pays. Les membres de la synergie des organisations de la société civile pour la paix demandent à l’Etat d’accorder des grâces exceptionnelles à l’endroit de tous les citoyens détenus pour des délits mineurs ayant déjà fait objet d’un jugement et d’accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion.
« La récurrence des problèmes liés à la gestion du processus électoral, commande que la vigilance soit toujours de rigueur et que la société civile continue de jouer son rôle de prévention, d’alerte et de garant d’une démarche consensuelle qui permet de maintenir le Sénégal dans sa trajectoire démocratique et sa stabilité politique, économique et sociale », a soutenu d’emblée Malick Diop, Directeur Exécutif de la plateforme du Collectif de la Société Civile pour les Elections (COSCE).
Ajoutant que la démocratie, contrairement aux autres philosophies politiques, est fondée sur la recherche de compromis permettant de rapprocher les points de vue divergents en privilégiant le dialogue. « Le scrutin présidentiel du 25 février 2024 risque d’avoir lieu dans un contexte politique particulièrement tendu et marqué par un risque de rupture du dialogue entre acteurs politiques et méfiance voire la défiance à l’égard des institutions impliquées dans la conduite du processus électoral.
Dans un contexte d’instabilité politique en Afrique de l’Ouest, l’équilibre démocratique et la stabilité du pays deviennent les préoccupations majeures pour le peuple sénégalais et l’opinion internationale », ont alerté les membres de la société civile. « Notre démarche veut rester républicaine pour le respect des règles et principes de l’Etat de droit. On a commencé nos démarches et nous comptons avoir gain de cause. Nous ne sommes pas dans une confrontation avec l’Etat. Nous sommes dans une logique de médiation pour la libération des détenus. Nous comptons rencontrer le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur pour déposer la liste des détenus », a précisé le directeur Exécutif de l’ONG 3 D, Moundiaye Cissé.
Tout en rappelant la nécessité d’établir le distinguo entre les détenus politiques et les acteurs impliqués dans des actes de violence et de vandalisme liés aux manifestations du mois de juin 2023. SOS/Paix est dans l’impératif de préserver la dignité humaine en toutes circonstances et les droits individuels de tout un chacun. Les membres de la SOS/PAIX demande à l’Etat d’accorder des grâces exceptionnelles à l’endroit de tous les citoyens détenus pour des délits mineurs et ayant déjà fait objet d’un jugement, accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion.
Les membres de la synergie des organisations de la société civile pour la paix appellent les jeunes au calme et au respect de l’Etat de droit en invitant les citoyens sénégalais à un retrait massif de leurs cartes d’électeurs comme un moyen efficace d’expression de la souveraineté populaire. Aux citoyens en détention, la plateforme SOS/PAIX demande de cesser la grève de la faim afin de permettre à la société civile de continuer ses actions de médiations pour leur libération.
La société civile invite les acteurs politiques d’appeler leurs militants à adopter un comportement responsable et cesser la diffusion de messages de nature à compromettre la stabilité sociale et de poursuivre les initiatives de dialogue pour l’adoption de réformes issues du dialogue entamé par le Président de la République.
Poursuivant, Safiétou Diop du Réseau Sggil Jiggen, a plaidé pour une discrimination positive pour la libération des détenus femmes et actrices sociales. La plateforme SOS/Paix entend continuer ses initiatives de médiation dans un apport inclusive à travers des rencontres avec les acteurs du processus électoral et leaders d’opinion afin de préserver la paix et la cohésion social qui font de notre Sénégal un modèle démocratique.
MOI HABIB MBAYE, CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE 2024
Habib MBAYE, ancien Ministre, conseiller Financier de Me Wade, ne cherche pas à se soustraire d’un destin imposé par un environnement politique familial
Propos recueillis par Moustapha BOYE |
Publication 02/09/2023
Habib MBAYE ne cherche pas à se soustraire d’un destin imposé par un environnement politique familial. Il est le neveu de feu Joseph Mbaye, ministre dans le 1er gouvernement du duo Senghor-Mamadou Dia. Habib MBAYE qui habitait chez Joseph Mbaye qui fut l’époux de la sœur à son père (badjéne), a eu des atomes crochus avec le compagnon du président Mamadou Dia. Ce banquier né à Dakar, à Fann Hock précisément, dans la commune de Fann- Point E - Amitié, produit de l’école sénégalaise et des universités françaises a été formaté par l’ancien président du Conseil qui fut d’ailleurs son parrain lors de son premier mariage. Il ne pouvait pas non plus échapper à son destin puisqu’il a eu à côtoyer Me Abdoulaye Wade dont il fut son conseiller financier pendant près de10 ans. Il a élaboré le schéma d’urbanisme de Diamniadio, validé en conseil interministériel par l’ancien Premier ministre et actuel Président de la République Macky SALL. L’homme, un banquier et financier connait alors l’Etat, mais il ne pouvait rester les bras croisés dans un douillet fauteuil de conseiller financier. Il veut servir son peuple, aider les populations. Seulement une telle possibilité ne peut s’offrir que dans un cadre légalisé. Il mettra alors sur pied un parti politique Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (ADSL Yakhine) en 2013. De cette date, Habib Mbaye a pu s’imprégner des difficultés des sénégalais, mais surtout de l’urgence à apporter sa touche de financier à la résolution des problèmes cruciaux de ses compatriotes. Alors, la Présidentielle de 2024 s’annonce comme une opportunité que l’homme ne veut pas rater pour se lancer à la course du Palais Léopold Sédar Senghor. En bandoulière, un slogan le Programme de sécurisation des urgences (Le PSU) qui sera son thème de campagne
Pour nos lecteurs, la question qui taraude l’esprit est de se demander qui est Habib Mbaye ?
Je m’appelle Habib Mbaye, je suis né à Dakar où j’ai fait mes études primaires, secondaires au Collège de la Cathédrale. Après le BFEM un bref passage au lycée Lamine Guèye pendant la période de l’année blanche, et le Bac au Collège St-Michel, je me suis envolé en France. Je suis titulaire d’un Diplôme d’études approfondis DEA de l’université de Reims Champagne Ardennes. Je me suis rendu ensuite à Paris, où j’ai eu la chance de fréquenter le prestigieux Groupe HEC-Paris fréquenté par François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn Kha au sein duquel je suis diplômé MBA spécialisé en finance Internationale. Je suis économiste, financier, banquier de formation. Je suis le leader du Parti Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (ADSL Yakhine). J’ai eu des expériences professionnelles dans la banque, j’’ai été recruté comme conseiller financier du président de la République Me Abdoulaye Wade, directeur général de la Plateforme du millénaire de Diamnadio, j’en ai fait le schéma d’urbanisme validé en conseil interministériel par l’actuel président de la République Macky Sall. J’ai été ensuite inspecteur général des grands projets du Président Wade, ministre, conseiller financier du président. Membre du conseil des ministres, j’ai occupé les fonctions de ministre chargé du suivi des engagements du président Abdoulaye Wade. Vous avez décidé de participer à la présidentielle de 2024. Qu’est-ce qui motive votre candidature ? J’ai un profil, une expérience professionnelle, des compétences. J’ai envie de servir mon pays. Il y a une exigence pour ceux qui ont acquis une expérience, qui ont une compétence, qui savent comment sortir les Sénégalais des problèmes comme moi, de s’investir dans le champ politique qui donne la possibilité de s’engager pour son peuple. Nos expériences, nos connaissances des niches dans la finance, non encore exploitées, nous qui avons maitrisé le courrier administratif parce que quand on a séjourné pendant un certain nombre d’années dans le gouvernement nous apprenons de nouvelles techniques très particulières, nous qui sommes reconnus par les sénégalais pour des réalisations concrètes, nous devons désormais mouiller le maillot au service uniquement de nos compatriotes qui ont des problèmes dont je peux apporter modestement des solutions. Je vous précise que je ne suis pas venu en politique pour régler des problèmes personnels.
Etes-vous en mesure de conduire les destinées de ce pays ?
Evidemment oui aisément. J’ai été ministre, conseiller auprès du Président Wade. Sa vision politique continue d’ailleurs de nous inspirer. Retenez tout simplement que je suis un social libéral par conséquent j’ai des alliés de tous bords, dans tous les partis libéraux. La chance que j’ai en plus c’est que je peux être très rapidement opérationnel parce que j’ai appris aux côtés du président Me Abdoulaye Wade. J’ai été son conseiller financier au cabinet du président de la République pendant près de 10 ans. A force de conduire et de tourner de dossiers en dossiers, j’ai appris les virages qui sont dangereux, les moins dangereux, les lignes droites et comment mettre en œuvre tout cela pour conduire la destinée d’un pays. Au regard de mon parcours professionnel et personnel, je pense avoir idéalement le profil de l’emploi. Je pense pouvoir diriger ce pays ayant compris très tôt les enjeux géopolitiques de notre écosystème. Avec la découverte du pétrole et du gaz, le Sénégal a besoin de talents en ingénierie financière pour réorganiser en cas de nécessité les contrats pétroliers et gaziers dans l’intérêt de nos populations. Souvent on parle de la « malédiction du pétrole », je souhaite être le garant de l’exception sénégalaise en transformant nos contraintes en opportunités
Est-ce que vous disposez d’un électorat qui peut vous accompagner ?
Bien sûr. Bien sûr. J’ai un parti Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (Yakim) qui est né en 2013, qui a un récépissé du ministère de l’Intérieur. Cela m’a permis depuis lors de participer à toutes les élections, de me frotter à l’électorat des Sénégalais. J’ai fait plusieurs fois le tour du Sénégal pour installer un peu partout des cellules. Oui on a un bon électorat d’autant plus qu’on est connu. Nous avons un projet de société alléchant qui a accroché beaucoup de notables et de personnalités qui m’ont vu, qui me l’ont dit, et qui m’ont appelé. Notre projet de société a été le fruit d’une contribution participative des populations qui sont à la base. Naturellement nous allons jouer aussi sur le registre des alliances. Je suis un social-libéral. Nous vendons le social-libéralisme et forcément du côté des Socialistes nous avons de bons amis, et du côté des libéraux, pareil. Il faut dire que nous sommes des socio-libéraux, des libéraux avec une bonne touche sociale. Je suis chef de parti politique légalement constitué, donc naturellement je dispose d’un appareil politique pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Je vous fais grâce de tous nos alliés, coalitions de partis, sympathisants, mouvements de soutien, associations et groupements qui ont manifesté leur disponibilité à collaborer avec nous. N’oubliez pas que le vote est silencieux. Personne ne peut gagner en solo aujourd’hui. Nous comptons nous coaliser avec d’autres partis politiques ou coalitions de partis ou d’autres personnes ressources partageant les mêmes valeurs d’éthique et de travail.
Vous avez été conseiller financier de Me Wade pendant près de 10 ans, donc une proximité réelle. N’était-il pas plus simple pour vous de retrouver vos frères libéraux du PDS ?
Nous sommes forcément et naturellement ensemble. Mais de toutes les façons, ce sont des retrouvailles qui se feront avec évidence parce que nous avons tous grandi sous l’aile protectrice et éducative du président Me Abdoulaye Wade. Sous cette aile, nous avons été des frères libéraux, quoi qu’il puisse arriver nous resterons des frères. Toutefois maintenant face à la situation assortie d’enjeux et de jeux politiques d’alliance, forcément nous avons des accointances positives avec des amis avec qui nous avons cheminé longtemps, avec qui on s’entend dans le même idéal et la même idéologie. Nous sommes en train de travailler ensemble.
Revenant sur la déclinaison de votre programme, que comptez-vous proposer aux Sénégalais ?
J’ai un Programme de sécurisation des urgences (Le PSU) « yonou wathé tiono ». Les Sénégalais ont beaucoup de difficultés. Si nous parvenons à atténuer les difficultés, les Sénégalais pourraient réaliser beaucoup de grandes choses, souffler et alléger du poids des difficultés. Je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2024 pour offrir la certitude, la conviction qu’un meilleur avenir est possible et réalisable pour mon peuple. Force est de reconnaître que notre pays traverse une crise multiforme, sociale, économique, politique sans précédent. Je suis candidat pour apporter des solutions concrètes permettant d’atténuer la souffrance des populations. Je suis candidat de la jeunesse sachant que j’ai pu décrypté clairement les nombreux signaux émis par eux lors des dernières manifestations. Je suis candidat des femmes qui avec moi retrouveront enfin leur autonomisation promise depuis belle lurette. Je suis le candidat du monde rural car étant le seul à proposer un cadastre rural pour contribuer allègrement à la résolution des problèmes fonciers. Je suis le candidat des villes et des villages pour avoir compris les souffrances endurées pendant et après la maladie Covid. Enfin, je suis le candidat du peuple parce que dès mon élection je ne sollicite point une période de grâce. Pour tout vous dire, mon programme de gouvernance est disponible, c’est la résultante d’une longue période de réflexion. Je suis le candidat du peuple parce je suis le seul qui parle et érige le social libéralisme comme mode de gouvernance. Je suis le candidat d’un dialogue social et politique inclusif et sincère. Je suis le candidat de la liberté, de la diaspora pour avoir voyagé à travers le monde à la rencontre de nos compatriotes. Nous n’allons pas importer un modèle de gouvernance qui souvent ne s’adapte pas à notre contexte. Notre crédo, c’est le social libéralisme, par conséquent notre programme aura un soubassement libéral avec une très forte orientation sociale pour un partage équitable des richesses générées.
Comment jugez-vous le bilan de Macky Sall que vous devriez bien connaître ?
Je pense que pour tout bilan, il y a des points positifs. Dans son cas, ce sont les infrastructures et il y a des points qui sont moins positifs naturellement dans le cadre de la bonne gouvernance. Lui-même, il le dit qu’il y a certains dossiers qu’il a mis sous le coude. Beaucoup de choses ont été faites notamment sur le plan des infrastructures. D’autres moins bien faites. Prenons l’exemple de la Couverture maladie universelle. Son application pose problème dans certaines zones.
Votre parcours professionnel et étatique vous a-t-il rendu riche ? Quelle appréciation pouvons-nous faire sur votre fortune ?
Je ne suis pas fortuné, mais riche de mes valeurs sénégalaises et africaines. Pourquoi devrait-t-on dire à quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions, qui a travaillé dans le Gouvernement qu’il doit forcément être riche. Mais non. Le fait de dire que je ne suis pas riche d’argent est-ce que c’est un succès. La norme, c’est d’occuper de hautes fonctions d’en sortir dignement. Quand on a eu un salaire, on ne doit pas être riche à outrance.
Avez-vous des relations avec Touba ?
Touba est ma ville. Je connais très bien Touba où j’y vais fréquemment. J’aime la religion, et forcément je m’appuis sur les préceptes de l’islam et du mouridisme. Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Schoiibou dit Serigne Cheikh SAY est mon guide, c’est un père, un oncle. Il m’apprend beaucoup de choses. C’est la même chose avec les autres khalifes que je respecte. J’ai eu la chance de travailler aux côtés de Serigne Saliou Mbacké sur la base de l’autorisation de Serigne Cheikh SAY. Le travail tournait autour de la gestion du compte Cheikh Ahmadou Bamba. Votre oncle Joseph Mbaye a marqué l’histoire du Sénégal. Qu’est-ce qu’il a représenté pour vous. J’ai eu la chance formidable d’avoir été éduqué par mon oncle Joseph Mbaye qui fut l’époux de la sœur de mon père, ma badjène comme on dit. Joseph Mbaye a fait partie du premier gouvernement du Sénégal de 09 ministres avec le duo Senghor Mamadou Dia. Joseph Mbaye m’a façonné, m’a appris à ses côtés l’histoire du monde, la politique, le socialisme, le panafricanisme, l’évolution du monde, des difficultés et opportunités du Sénégal. Nous avons partagé beaucoup de documents sur ces sujets. J’étais en réalité plus qu’un fils pour lui puisque je faisais office d’assistant sur tous les plans. C’est plus tard que j’ai bien pesé que ce grand homme d’Etat d’une fidélité absolue à Mamadou Dia avec qui il a fait la prison à Kédougou a fait pour moi et surtout dans mon parcours professionnel. Les relations étaient telles que c’est moi qui l’ai enterré. D’ailleurs dans cette circonstance que j’ai développé une proximité avec le président Mamadou Dia qui fut le parrain de mon premier mariage.
Quelle lecture avez-vous de la situation politique en cours surtout sur l’arrestation du président de Pastef Ousmane Sonko ?
Ce qui se passe, je crois qu’Ousmane Sonko méritait d’être plus encadré et soutenu par ses équipes. C’est regrettable, la situation qui lui arrive, personne ne le lui souhaite. Maintenant, il faudrait de trouver des stratégies lui permettant d’être libéré et puis retourner à son travail
Cela ne vous gêne pas qu’il soit candidat à la prochaine présidentielle ?
Non il n’y a aucune gêne. Et au contraire c’est tout ce que je lui souhaite
Par rapport à la jeunesse, quel est votre discours à son endroit ?
J’ai demandé à la jeunesse de m’entendre, de m’écouter. J’ai compris la jeunesse. Il y a des questions qu’on doit se poser. Une jeunesse qui est aujourd’hui formée, qui détient des finances, qui travaille. Récemment lors de notre tournée, nous avons visité la ville de Mboro où la quasi-totalité des terres appartiennent aux jeunes qui gagnent au moins entre 200 à 300.000 frs tous les trimestres. Ils manifestent au moins une capacité de financement. Ils ont de l’argent, mais malgré tout cela, ils partent. Il faut bien analyser, voire où se situent les difficultés. Voir comment il est possible de les faire travailler, de les retenir. Moi aujourd’hui, je travaille sur une bonne information et sur une formation et d’autres clés vont sortir. C’est regrettable, le phénomène de l’émigration clandestine. Il faut tout faire sauf mourir. Cette forme d’aventure est solution à l’extrême. On ne joue pas avec la mer et la pirogue, c’est dangereux. Ils partent en laissant une famille, des parents, des femmes, des enfants derrière. Rien ne le vaut. Dans mon programme j’ai bien travaillé pour l’emploi des jeunes. Ils n’y vont pas pour des vacances, du shopping, mais pour y travailler avec la sueur de leur front pour aider leurs familles.
Quel discours comptez-vous tenir pour réunir autour de vous et de votre parti les Sénégalais ?
Je demande aux Sénégalais de bien nous suivre, nous conseiller. Nous écoutons aussi les Sénégalais pour agir ensemble pour que mutuellement nous agissons pour le Sénégal. Ce n’est pas une histoire d’équipes, ni de partis, ni de militants, ni de sympathisants. Je tends la main à l’électeur silencieux qui est assis chez lui tranquillement et qui a des idées. Nous leur demandons de se joindre à nous. Comme ceux qui habitent ma commune Fann-Amitié-Point E, à Dakar, au Sénégal, dans la diaspora. Nous mettons cap actuellement sur le parrainage. Nous avions eu la chance de faire plusieurs fois le tour du Sénégal. Nous avons un planning qui dépend des Sénégalais. Nous ne sortons pas des tournées classiques à l’intérieur du pays.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LE CREPUSCULE DES PRÉSIDENTS CRAPULES
Ces adhésions populaires aux coups d’État sont la preuve, s’il en était besoin, que la démocratie telle qu’elle a fonctionné jusqu’ici de ce côté-ci du continent a bel et bien été un échec. Et le Sénégal ne constitue pas une exception, hélas
Quel dommage que le Gabon ne se situe pas en Afrique de l’Ouest et, de ce fait, n’appartienne pas à la Cedeao. Dommage car on aurait vu le président de la République, Macky Sall, s’agiter pour envoyer des soldats de l’armée nationale y rétablir l’ordre constitutionnel c’est-à-dire remettre le président Aly Bongo Ondimba au pouvoir ! Vraiment dommage.
Ce qu’ils peuvent donc se foutre de la gueule des gens, ces damnés putschistes. Alors même que les Macky Sall, Alassane Ouattara, Faure Gnassingbé et autres chefs d’Etat obligés de la France, poussés par cette dernière et sous la conduite, plus étonnant, de Bola Tinubu, leur homologue du Nigeria, crient au monde entier « retenez-nous ou nous allons faire la guerre aux putschistes nigériens », multiplient les gesticulations, font entendre les bruits de bottes et les cliquetis des armes sans véritablement oser attaquer le général Tiani et ses troupes, voilà donc que d’autres militaires prennent le pouvoir. Au Gabon cette fois-ci. Au petit-matin de mercredi, ils ont renversé le président Aly Bongo Ondimba à peine une heure après l’annonce de la réélection « triomphale » de l’héritier d’Oumar Bongo Ondimba à l’élection présidentielle de dimanche dernier. Avec 64 % des suffrages valablement exprimés — du moins d’après l’inénarrable commission électorale nationale autonome de son pays —, le fils Bongo aurait obtenu l’onction de son bon peuple pour effectuer un troisième mandat après avoir déjà passé 14 ans au pouvoir suite à son père qui a dirigé l’émirat pétrolier d’Afrique centrale d’une main de fer pendant 42 longues années, excusez du peu ! Des résultats proclamés au beau milieu de la nuit, pendant que les honnêtes Gabonais dormaient, après proclamation de l’état d’urgence, coupure de l’Internet, suspension du signal de France 24 et RFI, sans compter l’interdiction faite aux journalistes étrangers et aux observateurs électoraux de venir couvrir ou assister au déroulement du scrutin !
Le but de la manœuvre c’était bien sûr, et comme on l’a vu, de proclamer la victoire « triomphale » d’Aly Bongo Ondimba. Et les chars de l’armée avaient été sortis pour le cas où, c’est-à-dire mater quiconque contesterait ce brillant résultat ! Seulement voilà, tout ne s’est pas déroulé comme prévu et les militaires, notamment ceux du corps d’élite de la garde présidentielle, plutôt que de tirer sur le bon peuple, ont préféré déposer le président frauduleusement réélu et installer un des leurs à sa place ! Naturellement, ce sont des scènes de liesse populaire qui ont accompagné cet énième coup d’Etat militaire survenu en Afrique francophone ces deux dernières années.
Comme au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger et maintenant au Gabon, les peuples de ces pays sont descendus en masse dans les rues pour acclamer les tombeurs de leurs présidents « bien aimés ». Et comme à chaque fois, l’Union Africaine, la Cedeao (pour ce qui est des coups survenus en Afrique de l’Ouest) mais aussi la France et l’Union européenne ont condamné fermement tandis que les Etats-Unis se montraient plus réservés dans leurs désapprobations.
Mais encore une fois, ce qui est le plus remarquable c’est l’adhésion des populations à ces pronunciamientos. On aurait pu penser que ces coups mortels portés à la démocratie rencontreraient leur résistance mais c’est le contraire qui se produit, les militaires renversant les chefs d’Etat « démocratiquement élus » étant perçus comme des justiciers venus libérer leurs peuples de l’emprise de chefs d’Etat kleptomanes, corrompus et prédateurs. Des chefs d’Etat ayant fini de brader les ressources de leurs pays aux multinationales occidentales mais aussi aux « investisseurs » chinois, turcs, israéliens, marocains, émiratis et autres. Au Niger du « légitime » Mohamed Bazoum, le très stratégique ministère des Mines et du Pétrole— qui signait les plus gros contrats du pays, ceux donnant lieu à la plus grande corruption et concernant le pétrole et l’uranium notamment — avait à sa tête le fils du prédécesseur du président renversé le 26 juillet dernier, Mahamadou Issoufou. Lequel n’a donc pas voulu lâcher le magot en cédant le pouvoir.
Les élections, ça se gagne avant le jour du scrutin !
Dans tous ces pays, les présidents « démocratiquement élus » et leurs familles sont richissimes et les populations, misérables. Des pays qui n’ont de « démocraties » que le nom et où les élections sont truquées non pas à travers le bon vieux système du bourrage des urnes mais plutôt par le biais de mécanismes beaucoup plus sophistiqués permettant de les gagner en amont bien avant qu’elles se tiennent! Ainsi, des années ou des mois avant la tenue des scrutins, les opposants les plus susceptibles de remporter les élections sont jetés en prison sous les accusations les plus grotesques et fallacieuses — vol de bébés pour Hama Amadou au Niger, escroquerie et spoliation immobilière pour Moïse Katumbi en République démocratique du Congo, atteinte à la sûreté de l’Etat pour Rached Ghanouchi en Tunisie, braquage de banque pour Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire etc. On m’a même raconté, mais j’ai du mal à le croire, que dans l’une de ces démocraties, un leader de l’opposition a été embastillé pour vol de portable après avoir été accusé de « viol »…
Bien entendu, aucun de ces exemples ne concerne notre glorieux pays et notre grande démocratie ! Dans certaines de ces « démocraties », ce sont les chefs d’Etat qui sélectionnent les candidats qui devront les affronter par le biais de Conseils constitutionnels à leur botte—au Gabon, la présidente du Conseil constitutionnel n’était autre jusqu’au coup d’Etat de cette semaine que l’ancienne maîtresse du père d’Aly Bongo Ondimba !—, les commissions électorales « autonomes » ou « indépendantes » à leur solde faisant le reste et proclamant des résultats préfabriqués. Ne parlons pas des rôles joués parles administrations territoriales, sous la férule de ministres de l’Intérieur ultra-partisans, pour terroriser les populations, surtout rurales, et les convaincre de faire les bons choix.
Encore une fois, dans ces « démocraties » des présidents kleptomanes et prédateurs font main basse sur les ressources de leurs pays tout en enrichissant au passage une caste de courtisans, laudateurs et zélateurs. Les populations, elles, sont réduites à végéter dans la pauvreté. Et vous voulez qu’elles se retrouvent dans ces « démocraties »- là ainsi que dans les institutions croupion mises en place par ces présidents prédateurs pour donner plus de respectabilité à leurs pouvoirs mais aussi caser des obligés ? Des présidents qui n’hésitent pas à tripatouiller les Constitutions de leurs pays pour se maintenir éternellement au pouvoir. Et qui, tous, usent de juges aplatis et aux ordres — on n’ose pas parler de corrompus ! — pour emprisonner leurs opposants et même de simples jeunes gens idéalistes sous les accusations les plus ubuesques parfois juste pour avoir « liké » une publication ! Des dirigeants qui sortent des chars contre leurs propres populations et qui, parfois, font fermer par leurs forces de l’ordre des permanences de partis politiques légalement constitués. Le plus étonnant, pour ne pas dire paradoxal, c’est que ces pratiques liberticides n’ont souvent pas cours dans les pays de la sous-région ouest-africaine où les militaires ont pris le pouvoir. Cherchez l’erreur…
Toutes ces entorses, toutes ces pratiques liberticides, toutes ces fraudes électorales, toutes ces gloutonneries de présidents voleurs et de leurs castes insatiables ont fini par dégoûter les populations de la démocratie de la même manière que leurs devancières s’écriaient, dans les années 70 et 80, devant les piètres performances de leurs dirigeants, « mais quand donc prendront fin nos indépendances » ? Aujourd’hui, il est de bon ton pour les Ouest Africains, et singulièrement pour les pauvres jeunesses, de souhaiter à haute voix la survenue de coups d’Etat militaires dans leurs pays. N’ayons pas peur de le dire : beaucoup de ces militaires qui prennent le pouvoir en renversant des présidents prétendument « démocratiquement élus » seront plus utiles à leurs pays que les voleurs qui les dirigeaient jusque récemment. Ce même si ne nous illusionnons pas : certains d’entre eux vont également s’enrichir à leur tour. Mais au moins ne se couvriront-ils pas des nobles oripeaux de la démocratie pour dépouiller leurs peuples ! Encore une fois, ces adhésions populaires aux coups d’Etat qui surviennent ces temps-ci sont la preuve, s’il en était besoin, que la démocratie telle qu’elle a fonctionné jusqu’ici de ce côté-ci du continent a bel et bien été un échec. Et le Sénégal ne constitue pas une exception, hélas. Bien au contraire !
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«PAS DE REVANCHE, NI DE VENGEANCE»
Aliou Cissé calme d’emblée de jeu sur le match Sénégal-Algérie du 12 septembre
Alors que la Fédération sénégalaise de football accorde plus d’importance à la rencontre amicale entre le Sénégal et l’Algérie le 12 septembre prochain au stade du Président Abdoulaye Wade que le match de la 6ème journée des qualifications à la CAN2023, face au Rwanda le 9 septembre à Kigali où elle a envoyé une sélection A’, Aliou Cissé, lui calme d’emblée de jeu. «Il n’y aura ni revanche, ni vengeance», dixit le sélectionneur des Lions qui a publié hier, vendredi 1er septembre, la liste des 25 «Lions» devant affronter la bande à Riyad Mahrez, dans ce match de gala aux allures de duel des champions où on note la convocation de nouveaux joueurs : Lamine Camara du FC Metz (Ligue 1) et Abdoulaye Niakhaté Ndiaye de l’ESTAC Troyes (Ligue 2).
«Beaucoup de gens m’ont interpellé sur ce match. Mais 2019, c’est il y a quatre ans, ça passe vite. Effectivement, l’Algérie est la bête noire du Sénégal. Sur les cinq derniers matchs, elle a remporté cinq victoires, fait deux matchs nuls contre une victoire pour le Sénégal. Mais, il n’y a pas de revanche ni de vengeance. En 2019, l’Algérie a gagné la Coupe d’Afrique parce qu’elle était meilleure. Nous avons gagné la CAN2021 parce qu’on était tout simplement les meilleurs.
Pourquoi ce match ? C’est parce qu’il y a une politique qui a été déclinée par la Direction technique et la Fédération. L’objectif, c’est de se préparer parce qu’on est conscients qu’on n’aura peut-être pas de temps de préparation en janvier. Ce sera un gros match contre l’Algérie. Nous savons que toute l’Afrique attend cette rencontre. C’est un choix sous l’égide du jeu et de la progression de notre équipe. On va jouer contre l’Algérie, au mois d’octobre (14 octobre, à Dakar) ce sera contre le Mali et le Cameroun (le 17 octobre à Lens).
DEPART MASSIF DES JOUEURS EN ARABIE SAOUDITE
Ça ne concerne pas que le Sénégal. J’ai envie de dire que ça concerne le monde du football. Si vous regardez le championnat saoudien, vous allez constater qu’il n’est plus le même, il y a 5 ou 7 ans. Si vous avez dans un championnat Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy…, c’est que le championnat est en train de se développer. Et tant mieux pour eux. J’ai discuté avec certains d’entre eux, ils m’ont fait part du souhait qu’ils avaient dès le mois de juin de rejoindre ce championnat. Je ne pouvais pas les empêcher d’aller dans cette direction, ils savaient ce qu’ils voulaient, la seule chose que je pouvais faire c’est de les encourager, prier pour eux et justement qu’ils continuent à jouer comme ils sont en train de le faire pour revenir compétitifs en équipe nationale du Sénégal. Beaucoup de gens m’ont reproché d’avoir dit il y a quelques temps que tous les gens qui évoluent en Arabie Saoudite ne viendraient pas en équipe nationale, mais c’était une période, c’était un contexte. Je ne le regrette pas dans la mesure où on a gagné cette coupe d’Afrique en ayant quand même dans notre 11, Edouard Mendy à Chelsea, Kalidou Koulibaly jouait à Naples, Sadio Mané du côté de Liverpool, Gana Guèye au PSG…
C’était une politique sportive qu’on avait décidé de faire. On ne le regrette pas. Aujourd’hui les donnes ont changé. C’est à nous de prouver qu’on est capables de gagner comme l’Algérie l’a fait en 2019 en ayant des joueurs qui évoluent dans ce championnat. Mais, je n’ai pas de doute quand je vois les matchs que nos garçons sont en train de jouer, je suis plutôt rassuré.
LISTE POUR LE MATCH CONTRE RWANDA
Je n’ai pas confectionné la liste des joueurs devant affronter le Rwanda, parce qu’il y a deux entraîneurs qui sont là-bas et qu’il faut laisser travailler. Mais depuis 8 ans que je suis ici, j’ai eu à faire des intérims. Rappelez-vous ce match face à la Colombie en 2016, c’était un match qui était réservé à l’équipe A et ça ne m’a pas empêché moi et mon staff d’aller le jouer. J’ai été en Afrique du Sud quand il n’y avait pas d’entraîneur et au Niger. Notre Direction technique a toujours travaillé comme ça. Le sport de haut niveau, ce n’est pas des moments, c’est juste des opportunités. Et ça l’est pour ce groupe de pouvoir aller au Rwanda. On a travaillé dur pour pouvoir qualifier cette équipe au bout de 4 journées et il y a quelques années de cela, au Sénégal, on se posait la question les dernières journées si on va se qualifier. Ce qui nous a permis d’avoir 2 journées où on est dans la préparation de la CAN, mais ça nous permet aussi d’ouvrir ce réservoir de joueurs sénégalais qui sont derrière qu’on ne peut pas tous appeler en équipe A. Ce groupe qui va aller au Rwanda va constituer le demain de l’équipe nationale et ça c’est très intéressant.
SELECTION DE LAMINE CAMARA
C’est juste la compétitivité ! Je ne suis pas du genre à me laisser influencer par quoi que ce soit. Si les garçons sont présents dans cette liste, ils le méritent parce qu’ils ont travaillé. Lamine (Camara) avec la petite catégorie l’année dernière, il a montré ce dont il est capable. Que ce soit avec l’équipe locale, ou l’équipe des U20. C’est un garçon qui est parti en Ligue 2 mais tout de suite, il m’a impressionné par son intégration et ça c’est très important. Nous sommes certes en début de saison. La Ligue 1 est autre niveau. N’empêche, c’est important de l’appeler parce qu’il a le potentiel pour évoluer dans cette équipe. C’est pareil pour Abdoulaye Niakhate Ndiaye. C’est un garçon qui fait partie de l’équipe olympique. J’ai beaucoup apprécié ce qu’il a fait à Bastia déjà. On était en train de le suivre. Aujourd’hui, il est à Troyes, contre le Mali (U23 éliminatoires Can) il a montré qu’il était capable de rejoindre le groupe. On doit donner beaucoup d’attention à ces garçons, et avec ce match amical, c’est important de les faire venir pour qu’ils apprennent. Ils vont trouver des champions d’Afrique en sélection, des gens qui ont fait plus de 100 sélections et d’autres qui ont fait leur preuve. Ils vont rentrer dans cette tanière, plutôt et vont acquérir de l’expérience.
LES CAS ANDY DIOUF ET HABIB DIARRA
Je ne suis pas du genre à courir derrière qui que ce soit. Je l’ai dit, je le répète, on ne court derrière aucun joueur, mais mon rôle, c’est d’aller chercher des joueurs sénégalais partout où ils sont, s’ils sont capables d’intégrer l’équipe nationale du Sénégal. Je suis payé pour ça et je le fais. Diarra comme Andy, c’est des garçons qu’on a approchés, que ce soit Mayacine, moi, le manager général Lamine Diatta. On y travaille et continue à y travailler, après chaque joueur a le droit de décider de faire son choix. Ils ont fait un choix de rester avec l’équipe espoir de la France et je prie pour eux. On a fait tout ce qu’on devait faire. On s’est approchés d’eux, on a parlé avec eux, on a discuté avec eux, c’était de vendre le projet Sénégal. J’ai discuté avec le papa de Habib Diatta qui est un ancien international, j’ai discuté aussi avec le papa de Andy parce que c’est ma façon de fonctionner. Avant de m’approcher des joueurs, je m’approche d’abord de la famille et je pense que tous, à la base, étaient très honorés et surtout que l’intérêt que le Sénégal avait envers eux. Ils m’ont demandé de leur laisser du temps, après ils ont réfléchi et ils ont fait leur choix.
DES NOUVELLES DE NAMPALYS ?
Nampalys est un garçon qui est très important dans notre effectif. Toutefois, être dans cette situation où il ne trouve pas de club, lui porte préjudice et à nous aussi. J’ai préféré le laisser avec son club parce que j’ai besoin de joueurs compétitifs. L’équipe du Sénégal a besoin de joueurs compétitifs, on a des challenges, des ambitions et des objectifs à atteindre. Si nous voulons atteindre ses objectifs, il nous faudra de maximum de joueurs compétitifs. Vous connaissez ma relation avec Nampalys et vous savez très bien combien le groupe a besoin de ce garçon. C’était le cas avec Saliou Ciss, on ne peut pas sélectionner un joueur qui n’a pas de club. On va le laisser trouver un club rapidement et ça j’en suis sûr et certain qu’il est en train d’y travailler. C’est également le cas d’Alfred Gomis qui joue à Rennes et qui connait une situation difficile. On a préféré les laisser régler leurs problèmes sur ce mercato
. ILIMAN NDIAYE A MARSEILLE
Je n'ai aucune inquiétude concernant Iliman Ndiaye. Tout le monde connaît la mentalité de Marseille et l'ambiance du Vélodrome. Jouer à l'OM ne se résume pas uniquement à avoir des qualités footballistiques. Cela va au-delà de ce critère. Que ce soit Iliman, Ismaila Sarr ou Pape Gueye, qui est actuellement suspendu mais que j'espère le voir retrouver sa place à Marseille et en sélection. Pour réussir à Marseille, cela dépend en grande partie de l'état d'esprit. Il faut aussi accorder un minimum de temps d'adaptation à ces joueurs. Je ne m'inquiète pas pour Iliman. Il possède les qualités nécessaires pour évoluer à Marseille. Il a joué pendant des années dans un autre championnat, en Angleterre, où la philosophie n'est pas la même. Il n'est pas facile d'arriver dans un nouveau club, surtout à l'OM. C'est encore plus complexe. En ce qui concerne les qualités intrinsèques, je suis convaincu que nos garçons à Marseille auront leur mot à dire. C'est à eux de persévérer, car il y aura toujours des moments difficiles dans le football. Iliman s'adaptera rapidement.
CONCURRENCE CHEZ LES GARDIENS DE BUT
Dans ce groupe du Sénégal, il y aura une grosse concurrence et cette concurrence ne doit pas nous faire peur. Parce que plus qu’on a de la qualité, c’est encore mieux pour le Sénégal. Ce qui est important, c’est œuvrer et faire en sorte que l’équipe du Sénégal soit la meilleure possible durant cette coupe d’Afrique. La concurrence va exister sur le terrain et seuls les plus forts, les plus compétitifs, seront choisis. Bien sûr qu’Edouard a un statut, il est champion d’Afrique, Champion d’Europe, il connaît les réalités sur le continent africain, il a quand même une marge d’avance par rapport aux autres mais ce n’est pas définitif, rien n’est définitif. Il va falloir continuer à se battre et conserver sa place comme tous les autres qui vont constituer cette équipe. La concurrence n’est pas que derrière. Elle sera au milieu et devant. Et je veux que le Sénégal soit fort sur tous les compartiments du jeu comme une équipe très forte pour conserver notre titre.