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11 octobre 2025
UNE VENTE DE PATRIMOINE POUR RENFLOUER LES CAISSES DE WALFADJIRI
Le groupe de presse envisage d'organiser une vente aux enchères de biens personnels de son fondateur historique, Sidy Lamine Niass. Cette décision drastique fait suite à la baisse de l'aide à la presse allouée par l'Etat à l'empire médiatique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/10/2023
Le groupe de presse Walfadjri a annoncé son intention d'organiser une vente aux enchères de biens personnels de son fondateur historique, Sidy Lamine Niass.
Cette décision drastique fait suite à la baisse considérable de l'aide à la presse allouée par l'Etat du Sénégal à l'empire médiatique.
Selon le PDG Cheikh Niass, le montant reçu a été divisé par près de quatre, passant de 70 millions en 2022 à seulement 20 millions cette année.
Cette réduction de 80% plonge le groupe dans une situation financière précaire, malgré l'augmentation globale de l'enveloppe dédiée à l'aide à la presse.
Face à l'asphyxie financière qu'il subit, Walfadjri n'a d'autre choix que de mettre aux enchères des biens personnels de son fondateur telles que sa voiture, son téléphone ou ses distinctions.
Cette vente inédite vise à renflouer les caisses et faire face aux préjudices causés par d'autres sanctions arbitraires selon le groupe, comme les suspensions du signal de WalfTV.
Une conférence de presse et un sit-in seront également organisés pour dénoncer ce qu'il qualifie de "discrimination" et "acharnement" de longue date de la part des autorités étatiques à son encontre.
ENVIRON 160.000 PERSONNES SONT AFFECTÉES PAR LE TROUBLE DE LA COMMUNICATION AU SÉNÉGAL
Le monde célèbre la journée internationale du bégaiement ce dimanche 22 octobre. A l’occasion, El Bachir Dieng, l’ambassadeur des handicapés vocaux du Sénégal, est revenu sur le sens de cette célébration.
Le monde célèbre la journée internationale du bégaiement ce dimanche 22 octobre. Conférences, ateliers interactifs, expositions et témoignages vont rythmer l’évènement à la Maison de la culture Douta Seck. El Bachir Dieng, l’ambassadeur des handicapés vocaux du Sénégal, revient sur le sens de cette célébration. Selon lui, 160.000 personnes, souffrant de troubles de la communication au Sénégal, ne veulent qu’une chose : vivre dans une société inclusive et bienveillante. Entretien.
Que représente pour vous la célébration de la journée internationale du bégaiement ?
C’est un moment crucial pour sensibiliser le monde à la réalité des personnes qui bégaient. C’est l’occasion de briser les stigmates, de promouvoir la compréhension et l’empathie envers ceux qui vivent avec ce trouble de la communication. La journée vise à encourager l’éducation du public sur le bégaiement, à partager des expériences et des témoignages et à mettre en lumière les ressources disponibles pour aider ceux qui sont touchés. Elle permet également de mobiliser des ressources et des initiatives visant à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec un handicap vocal, en favorisant l’accès à des traitements appropriés, à des programmes éducatifs et à des opportunités professionnelles équitables. En fin de compte, cette journée contribue à créer un environnement mondial plus compréhensif où chacun est respecté et valorisé, indépendamment de son mode de communication.
Quels seront les temps forts de cette célébration au Sénégal ?
Nous avons prévu de nous rencontrer à la Maison de la culture Douta Seck pour des séances de self help (auto-assistance), des conférences, des ateliers interactifs, des partages d’expériences, des témoignages, des séances éducatives, des campagnes de sensibilisation, des discussions publiques et des expositions. L’objectif principal de cet évènement est aussi d’informer, d’éduquer et de réduire la stigmatisation associée au bégaiement, en offrant également un espace où les personnes concernées peuvent partager leurs défis, leurs réussites et leurs stratégies pour faire face au bégaiement. Nous voulons ainsi encourager un soutien mutuel au sein de la communauté.
À combien s’élève le nombre de personnes touchées par le bégaiement au Sénégal ?
Les statistiques indiquent qu’environ 160.000 personnes, au Sénégal, sont affectées par le trouble de la communication.
Est-ce que ce handicap est perçu comme une maladie dans notre pays ?
Non. Et c’est là la source de tous nos problèmes. Il faut comprendre que le bégaiement n’est pas une maladie, mais plutôt un trouble de la communication qui affecte la fluidité et la régularité du discours. Au Sénégal, comme dans de nombreux autres pays, le bégaiement est généralement perçu comme un trouble de la parole et de la communication et non comme une maladie. Cependant, il est important de noter que les perceptions peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction de leur niveau de compréhension du bégaiement et de l’éducation reçue sur ce sujet. Voilà pourquoi, l’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour changer les attitudes et promouvoir une compréhension plus approfondie du bégaiement en tant que trouble de la communication. En réalité, il s’agit de mobiliser les autorités, ainsi que la population, pour améliorer la prise en charge, favorisant une société inclusive et bienveillante.
Pensez-vous justement que cette journée peut attirer l’attention des autorités dans la prise en charge de vos préoccupations ?
Effectivement. La journée a le potentiel d’attirer l’attention des autorités et de susciter une prise de conscience significative concernant les préoccupations liées au bégaiement. Cette journée offre une plateforme importante pour sensibiliser les décideurs, les professionnels de la santé, les éducateurs et le grand public aux défis auxquels font face les personnes qui bégaient. En mettant en lumière les réalités du bégaiement, les expériences des individus et les obstacles auxquels ils sont confrontés, cette journée peut encourager les autorités à développer des politiques et des programmes spécifiques visant à améliorer la prise en charge, l’éducation et l’inclusion des personnes qui bégaient. La sensibilisation générée par la journée du bégaiement est essentielle pour instaurer un changement positif, promouvoir l’égalité des chances et améliorer la qualité de vie des personnes touchées par le bégaiement.
Existe-t-il des structures dédiées à la prise en charge des personnes souffrant de troubles de la communication ?
Oui. Il existe bel et bien, au Sénégal, des structures dédiées à la prise en charge des personnes souffrant de troubles de la communication. Elles comprennent les centres de rééducation, les cliniques spécialisées en orthophonie, ainsi que des associations. Ce sont des établissements et organisations qui offrent des services de diagnostic, de traitement, de rééducation visant à améliorer leur communication et à mieux gérer les troubles de la communication. Ils ont l’avantage de proposer des séances de thérapie individuelle, des groupes de soutien, des ateliers de gestion du stress liés au bégaiement et d’autres interventions visant à améliorer la qualité de vie des personnes touchées. Il est recommandé aux personnes concernées de se rapprocher de ces structures pour obtenir de l’aide et des conseils adaptés à leur situation.
Quels sont les autres défis de votre association ?
Depuis quelques années, nous faisons des orientations professionnelles pour les nouveaux bacheliers, afin qu’ils puissent s’insérer rapidement dans le monde professionnel, vu qu’on tend vers la digitalisation des métiers et l’automatisation des tâches. Il est nécessaire d’anticiper vers les métiers techniques et numériques. C’est très difficile pour les personnes vivant avec un handicap d’avoir du travail au Sénégal. Nous sommes souvent recalés lors des entretiens d’embauche professionnels. Dans la loi d’orientation sociale, il est clairement mentionné que la situation de handicap ne peut être, en aucun cas, un motif de discrimination pour l’accès à l’emploi. La compétence n’a rien à voir avec le bégaiement. Nous travaillons pour que l’État et les entreprises privilégient l’approche par les compétences lors des entretiens d’embauche.
LA MINUSMA REMBALLE DE TESSALIT
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali de l’ONU au Mali (MINUSMA) a annoncé avoir achevé, samedi, le retrait accéléré de toutes ses troupes et de son personnel civil de sa base de Tessalit.
Dakar, 23 oct (APS) – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali de l’ONU au Mali (MINUSMA) a annoncé avoir achevé, samedi, le retrait accéléré de toutes ses troupes et de son personnel civil de sa base de Tessalit.
‘’La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a achevé son retrait accéléré de sa base de Tessalit dans la région de Kidal, au nord du Mali’’, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
Ce départ met ainsi fin à la présence de la mission à Tessalit, dont ‘’la fermeture du camp (…) marque le premier retrait de la MINUSMA de la région de Kidal et constitue la sixième base de la MINUSMA à fermer suite à la résolution 2690 du Conseil de sécurité, qui a mis fin au mandat de la MINUSMA le 30 juin 2023’’, précise la même source.
La fin du mandat de la MINUSMA au Mali, après 10 ans d’intervention, a été actée par l’adoption à l’unanimité d’une résolution présentée par la France, après une demande de Bamako appelant à un ‘’retrait sans délai’’.
Avant son départ de Tessalit, la MINUSMA ‘’a dû prendre la décision difficile de détruire, désactiver ou mettre hors service des équipements de valeur (…) parce qu’ils ne pouvaient pas être retournés aux pays contributeurs de troupes auxquels ils appartenaient, ou redéployés vers d’autres missions de maintien de la paix des Nations Unies’’, a-t-elle regretté.
Le processus de retrait de toutes les bases doit être achevé le 31 décembre 2023.
LES PREMICES D’UN CHANGEMENT DE CAP
Il y a d’abord cet ouvrage du Pr Sakho intitulé «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport» qui nous sera présenté dès le week-end prochain. Une réflexion, des pistes et des réponses claires à la fonction économique du sport, sa place.
Bés Bi le Jour |
Abdoulaye DABO |
Publication 23/10/2023
Il y a d’abord cet ouvrage du Pr Sakho intitulé «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport» qui nous sera présenté dès le week-end prochain. Une réflexion, des pistes et des réponses claires à la fonction économique du sport, sa place et son impact. Ensuite notre pays prépare «Sénégal Sport Summit». Si ce n’est pas suffisant pour entamer la réflexion sur l’économie du sport c’est au moins révélateur d’une tendance incontournable. Il est jeu au sens ludique, expression sur le terrain mais doit être un produit commercial de premier plan sans lui ôter son caractère passionné, unificateur et populaire qui constitue en même temps toute sa force. Ce «Dakar Sport Summit» tel que présenté par ses organisateurs veut trouver une parfaite symbiose entre le financement public et privé dans le sport. Un ouvrage et une rencontre qui nous renseignent à suffisance sur la nécessité de sortir du champ de jeu et de ses règles qui ne dépassent guère les dimensions des terrains. D’autres terrains s’offrent d’autres règles qui sont désormais nécessaires pour transformer le développement du secteur en réussite économique puisque le sport ne rame pas à contre-courant de la marche du monde. Tout au contraire Il en constitue aujourd’hui un élément clé, une réalité sociale et un projet économique viable. Au-delà de la passion de l’émotion il faut pousser la réflexion sur le terrain économique. Dans une Afrique ou tout est priorité, investir dedans peut paraître saugrenue.
Cependant son cadre institutionnel, son organisation, mieux maîtrisés par les Etats peut avoir un caractère incitatif à plusieurs investissements Privés. Notre continent reste encore majoritairement dans un schéma classique fait de subventions et d’aides qui ont leur effet éphémère mais qui ne s’inscrivent pas un développement durable. C’est un mécénat d’Etat limité dans le temps. Seuls le Maghreb et l’Afrique du Sud et récemment la Tanzanie tentent d’innover en versant dans l’entreprenariat autour du sport. Le Sénégal doit s’y préparer au moment où son économie va entrer dans une nouvelle ère en fixant dès à présent les rampes d’une nouvelle approche. Celle qui va stimuler et innover un secteur qui doit certes garder sa spécificité mais qui doit s’adapter aux réalités économiques. C’est heureux que notre pays se positionne dans cette voie. L’ouvrage du Pr Sakho et la rencontre du «Dakar Summit Sports» vont poser des actes forts pour convaincre ceux qui sont encore hésitants ou sceptiques. C’est la solution pour les pays voulant s’ériger en hub. L’aspect donnée sportive y a toujours contribué largement.
Par Ndao Badou
DU MAUVAIS USAGE DE LA DEMOCRATIE !
La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence... (principe d'égalité) nous dit – on
Bés Bi le Jour |
Ndao Badou |
Publication 23/10/2023
La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence... (principe d'égalité) nous dit – on dans une de ses multiples définitions. Retenons celle – ci pour ne pas verser dans de la sémantique d’intellectuels prêts à étaler leur savoir inutile. Donc, pour être effective, progressive, la Démocratie doit reposer sur un pilier principal qu’est la Justice. La Justice, ce n’est pas ce format réducteur du Palais de Justice, où, en principe, le Droit est supposé être dit pour ceux qui sont sortis du système, en ont enfreint les règles. La Justice, c’est l’ensemble des règles mises en place pour rendre saine la compétition, qui est ou doit être la garante de l’égalité des chances pour tous les citoyens. Ce n’est que dans la saine compétition que les compétences peuvent s’exprimer, que le mieux peut émerger au - dessus du bon, et que les moins- disant iront se bonifier sous peine de stagner. Ce qui veut dire qu’il doit avoir que de la Justice dans tous les segments de la Société. Que le premier venu soit servi. Que les accès aux services soient équitables. Que tout le monde fasse la queue pour prendre le bus. Que les cars rapides aient des arrêts. Bref, que toutes libertés soient encadrées et qu’on les fasse respecter. Au Sénégal, la Démocratie a été réduite à sa plus simple expression, du fait de son captage et de son envahissement presque total par la politique. Alors que celle – ci devait être la finalité de tout cet ensemble de droits et devoirs encadrés, elle est au début et à la fin de toutes les luttes pour le renforcement de celle-ci. La Politique doit être en aval du processus démocratique, elle ne peut jouer la vedette que si toutes les conditions de Justice et de Droit sont réunies à la base. Elle doit être la résultante et la vitrine de l’état de Justice dans lequel, doit baigner le peuple. C’est le peuple qui doit enfanter ses besoins politiques, mais, non le contraire. Malheureusement, c’est ce qui se passe dans nos contrées.
La politique n’est plus une vision de perfectionnement de la société, mais, juste un moyen d’accès au Pouvoir. C’est ce qui fait que les revendications socio – politiques des populations ne sont plus prises en compte, mais, ce sont des propositions de sociétés que les politiques livrent clés en mains. Cela fait que les droits les plus basiques ne sont plus pris en compte. La marche de la société ne les intéresse que quand, ils ont un intérêt direct à cela, ou si une certaine médiatisation est de mise. La politique ne se soucie que de sa place dans l’actualité. Cela fait qu’au moment où le citoyen se débat dans une injustice notoire face à l’empiétement de ses droits minimum ou inaliénables dans la plus grande indifférence, dans une société où la faiblesse est imposée, les dés pipés au départ. La compétition dévoyée. L’accès des citoyens à leurs droits les plus élémentaires fourvoyés, au même moment, des privilégiés réclament plus et encore des droits. Des droits que ne sont en rien prioritaires à ceux des milliers d’étudiants et d’élèves dont l’avenir est obstrué par les mauvaises orientations pédagogiques, les droits des malades à se soigner, et autres passes - droits qui faussent l’égalité des chances qui est le fondement de la Démocratie. A côté, au lieu du peuple qui marche pour exiger plus de Justice dans tous les domaines, c’est une caste de citoyens à part, qui revendique le droit de marcher pour leur propre ligne et leur agenda. La plupart des revendications politiques ou politiciennes n’ont pas d’impacts bénéfiques sur les populations et leur vécu. C’est là, justement où se trouve l’escroquerie. Il y a un détournement de destination de la Démocratie par une minorité au détriment des Libertés et des revendications légitimes du peuple.
Ils vous diront que la Constitution leur donne le droit de manifester ou de faire la grève. Soit, mais, ils oublient que la Constitution est là pour tout le monde, et que cette Constitution devrait hiérarchiser ces différents droits. Le droit des passagers des véhicules qui font des surcharges et des milliers de morts serait – elle en dessous du droit de certains à marcher pour des contrats qu’on peut dénoncer devant les tribunaux ? Ou, devrait on marcher pour exiger du Gouvernement, la protection des usagers des transports en commun qui tuent plus que ces contrats ? C’est réellement ça le problème de l’usage de la Démocratie dans ce pays. Les atteintes au Droit les plus récurrentes et les plus dommageables, que l’on peut vivre au quotidien, sont reléguées aux oubliettes, ignorées, parce que leurs luttes ne semblent pas apporter plus qu’une manifestation filmée et médiatisée à outrance. Pourquoi ne font-ils pas des pétitions ? Ce qui préserverait le travail ou les activités des millions de compatriotes qui vivent au jour le jour ? La vérité est que la Démocratie que nous impose la classe politique, n’en est pas une. Au contraire, ce sont eux qui nous imposent une dictature féroce de leurs ambitions au détriment de la lutte du peuple pour une Justice en, et dans toutes choses. Et pour cela, il faudrait que ces messieurs portent les attentes de ce peuple, mais, pas, que le peuple se mette à la disposition de leurs carrières. Les revendications et les demandes sociales des enfants de ce pays ne sont pas dans les avancées pseudo politiques que ces politiciens nous font croire que ce sont des gains démocratiques. Les gains démocratiques, ce ne sont pas des élections libres et transparentes ou le droit de marcher et de faire des grèves. Ce sont les combats sociaux qui font avancer la Démocratie. Le combat contre les injustices, les inégalités qui se sont installées dans nos mœurs tellement, on les a banalisées, et qui sont ce que vivent les gens au quotidien, sans que personne n’en parle ou porte ces combats.
Ces situations dans lesquelles on a installées à dessein les populations, qui leur feront croire qu’il n’y a qu’une caste d’individus, c’est-à-dire, les politiciens qui vous en sortiront. Ce qui est totalement faux, archi –faux. C’est d’ailleurs le fait de nous installer dans ces croyances que ces messieurs existent. Que le peuple crédule attend des messies depuis des décennies. Un seul exemple. La plupart de nos politiciens ont séjourné en prison. Même, si c’est en classe A, loin des chambres surpeuplées, ils ont au moins vécu à proximité de cette promiscuité, et entendu au moins un détenu se plaindre d’une injustice qu’il est en train de vivre. Les avez-vous jamais entendu ou vu proposer une solution d’amélioration des conditions de vies inhumaines dans ces sinistres endroits de non- droits. Jamais ! Sitôt sortis de là- bas, en dépit des promesses qu’ils font ou qu’ils se font, dès qu’ils sont libérés, ils vont directement se placer dans les rangs des postulants. C’est vous dire. La Démocratie, c’est donc l’accès du plus grand nombre aux outils démocratiques que sont l’Education, la Sécurité, la Santé et une saine compétition sociale pour un meilleur devenir. La Démocratie, c’est le respect de toutes ces règles par tous.
La Démocratie dans ce pays, est un vaste complot contre le peuple et les libertés.
LES CARAVANES DE KHALIFA SALL ET GAKOU BLOQUEES
Ce week-end, c’était aussi la danse du blocage des candidats de l’opposition. Khalifa Sall a été contraint de rebrousser chemin à Fatick par les forces de sécurité, alors que Malick Gakou commence à s’habituer aux obstructions des Fds
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO & Hamath KANE |
Publication 23/10/2023
Ce week-end, c’était aussi la danse du blocage des candidats de l’opposition. Khalifa Sall a été contraint de rebrousser chemin à Fatick par les forces de sécurité, alors que Malick Gakou commence à s’habituer aux obstructions des Fds. Le leader du Grand parti a été une nouvelle fois bloqué à Louga. Tous dénoncent la «campagne» du candidat de Benno sous le prétexte d’une «tournée économique».
Khalifa Sall aussi a goûté au plat amer du blocage des cortèges. Sa caravane a été stoppée, samedi, entre Ndiosmone et Ngohé par les gendarmes de Fatick. Pourtant, confient des proches du leader de Taxawu Sénégal, «les responsables locaux avaient fait une déclaration devant le préfet». «C’est du zèle, de l’abus. On arrête notre tournée alors que le candidat de Benno bokk yaakaar est en campagne dans le nord, sous le fallacieux prétexte d’une tournée économique», dénonce un responsable de Taxawu en colère. Devant l’intransigeance des Fds, la caravane Mottali yeene a fini par rebrousser chemin. Le chargé de l’organisation la Jeunesse de Taxawu Sénégal (Jts), Abdoulaye Dièye, a été arrêté par la police de Fatick, selon le staff de Khalifa Sall.
Malick Gackou bloqué par la police à Louga
En tournée à l’intérieur du pays, Malick Gackou a lui aussi subi le même sort que Khalifa Sall. Le cortège du leader du Grand parti (Gp) a été bloqué, ce samedi, à l’étape de Louga. Accompagné de ses éléments, le commissaire central de cette ville a stoppé la progression de la caravane de l’opposant, candidat à la Présidentielle. Un blocage qui a fait sortir de ses gonds Ahmed Aïdara, maire de Guediawaye et bras droit de Gackou. «C’est la énième fois que Macky Sall et son Premier ministre candidat nous refusent de dérouler nos activités. Si on les avait traités ainsi, ils n’allaient pas accéder au pouvoir. D’ailleurs, ils avaient failli être traités ainsi mais ils étaient partis solliciter l’intervention des guides religieux. La dernière fois, ils nous avaient empêchés de nous mobiliser dans la rue. Cette fois ci, ils ont bloqué notre cortège. Ce, au moment le candidat Amadou Ba est en train de battre campagne à Saint-Louis», a clamé Ahmed Aïdara, une fois sorti de l’emprise des forces de l’ordre. La liste est longue pour les candidats qui ont été interdits de faire leur tournée. Ousmane Sonko et son Nemmekou tour, Khalifa Sall et son Motali yeene, Malick Gakou et son Yoonu ndamli, Bougane Gueye de Gueum sa bopp ou encore Abdourahmane Diouf de Awalé.
PLUS DE 80 EMIGRES PORTES DISPARUS EN MER
Alors que la résurgence du phénomène «Barsa wala basak» continue de drainer son lot de morts, une nouvelle vague de consternation a encore frappé hier les habitants de Thiaroye
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO |
Publication 23/10/2023
Alors que la résurgence du phénomène «Barsa wala basak» continue de drainer son lot de morts, une nouvelle vague de consternation a encore frappé hier les habitants de Thiaroye. Avec à son bord plus de 80 personnes dont plusieurs femmes et enfants, une pirogue, qui a pris départ à Kayar, est portée disparu.
Au quartier Fayenne de Thiaroye, des familles entières sont actuellement plongées dans une atmosphère de deuil. Depuis hier, la nouvelle de la disparition en mer d’une pirogue qui avait à son bord plus de 80 migrants dont 30 jeunes issus de ce bourg de la banlieue de Dakar, a fait l’effet d’une bombe chez les parents concernés. Selon des informations reçues par Bés bi sur la situation, il ressort que l’embarcation de fortune en question a pris départ aux larges de Kayar. Lourdement chargée, ce jour-là, la pirogue, qui avait pris la direction des côtes espagnoles, n’est toujours pas arrivée à destination. Et comme signe d’un probable chavirement, les familles des «victimes» ont perdu tout espoir de survie des siens lorsqu’une précédente embarcation, ayant quitté le même lieu, a signalé son arrivée.
«Mon frère est parti avec sa femme et deux de ses fils»
Habitante de Thiaroye et sœur d’un des migrants disparus, Ndèye Fatou Gueye, au bord des larmes, n’en revient toujours pas. «La pirogue est partie le 6 octobre dernier. Mon frère Dramane était à bord. Il est parti avec sa femme et deux de ses enfants. C’est après leur départ que la famille s’est rendue compte de leur voyage. Depuis lors, nous sommes tous dans l’inquiétude totale. Pire, hier seulement (samedi), d’autres jeunes du quartier, qui avaient pris la même voie, nous ont fait savoir que la pirogue de Dramane et Cie n’a pas été aperçue en Espagne», pleure la dame au bout du fil. Président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf), Boubacar Seye, qui a tiré la sonnette d’alarme dès les premières heures de cette disparition, s’est montré pessimiste sur la situation. «Selon les renseignements à notre disposition, ils étaient partis de Kayar, il y a 17 jours. C’est pourquoi, les chances de les retrouver en vie sont extrêmement minimes. Même si on ne peut le dire, pour le moment, à leurs familles. Mais le plus alarmant dans cette affaire, c’est que la majeure partie des migrants à bord de cette pirogue sont des femmes. Certaines d’entre elles sont avec leurs enfants. Les autorités espagnoles viennent même de me demander des explications sur cette pléthore de femmes qu’elles retrouvent parmi les migrants. Mais la réponse est simple : les femmes sont plus touchées par la pauvreté», a-t-il expliqué.
BOUDAL NDIATH DE E-MEDIA SACRE
Et de 2 pour Boudal Ndiath. Après avoir été lauréat du 2e Prix de la presse écrite au Concours national sur l’économie verte inclusive du Cesti, l’année dernière, le journaliste a été sacré 2ème Prix africain de journalisme d’investigation Norbert Zongo
Bés Bi le Jour |
Hamath KANE |
Publication 23/10/2023
Et de 2 pour Boudal Ndiath. Après avoir été lauréat du 2e Prix de la presse écrite au Concours national sur l’économie verte inclusive du Cesti, l’année dernière, le journaliste du Groupe E-Media a été sacré 2ème Prix africain de journalisme d’investigation Norbert Zongo, catégorie Presse écrite, lors d’une cérémonie organisée à Ouagadougou, samedi.
E-Media encore sacré ! Alors que les visages des journalistes et techniciens primés depuis la naissance du groupe, défilaient, samedi soir, le Directeur général Alassane Samba Diop annonce en pleine soirée d’anniversaire de iRadio, une excellente nouvelle. «Boudal Ndiath vient de remporter le 2ème Prix africain de journalisme d’investigation Norbert Zongo, catégorie Presse écrite». Parce qu’au même moment, se dérou lait la cérémonie de remise des prix à Ouagadougou, au Burkina Faso, en marge de la 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (Filep). La salle mythique du Théâtre national Daniel Sorano a applaudi à tout rompre le correspondant de E-Media dans la banlieue. Son enquête sur les enfants de la décharge de Mbeubeuss, publiée dans Bés bi Le jour, a retenu l’attention du jury. Mais Boudal Ndiath n’en est pas à sa première distinction.
En 2022, il a été lauréat du 2e Prix de la presse écrite au Concours national sur l’économie verte inclusive du Cesti. La Direction générale du Groupe EMedia adresse ses félicitations au lauréat pour son mérite personnel d’abord et exprime toute sa fierté à tout le personnel. Le journaliste Babacar Gueye Diop du Soleil, un ancien de Bés bi, a aussi été distingué 3ème Prix du Prix africain de journalisme d’investigation Norbert Zongo, catégorie Presse écrite. Alors qu’en Radio, Ass Momar Lo de la Maison des Reporters s’est encore illustré et en Presse en Ligne, Momar Dieng de Impact.sn a été choisi. Au total, le Sénégal a raflé 4 prix.
MARCHE AUTORISEE CONTRE LA CHERTE DE LA VIE
Les consuméristes se replient et interpellent Macky Sall
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO |
Publication 23/10/2023
Annoncée ce dimanche, la marche du Forum des jeunes consommateurs du Sénégal contre la cherté de la vie n’a finalement pas eu lieu. Le collectif, qui dit avoir reçu «tardivement la notification» du préfet autorisant l’événement, a cependant interpellé le Président Macky Sall lors d’un point de presse.
Ils étaient déterminés à prendre d’assaut la Place de la nation, ce dimanche, pour protester contre la flambée des coûts des denrées de première nécessité. Mais finalement, c’est par un point de presse, tenu le même jour, que les membres du Forum des jeunes consommateurs du Sénégal ont pu manifester leur désarroi. «C’est tardivement que le préfet nous a notifié l’autorisation de manifestation. Ce que nous avons jugé insuffisant sur le plan organisationnel, mais aussi de la sensibilisation», s’est d’abord justifié Seydina Alassane Sow, président du Collectif de défense des consommateurs. Au cœur de son combat, l’insupportable «hausse illicite des prix de denrées de première nécessité, plus particulièrement l’alimentation générale en eau, et électricité, et le loyer» ayant fini de plomber les ménages. «Il y avait eu une concertation tenue le 26 septembre 2022 et le résultat constaté actuellement est que les mesures présidentielles et directionnelles ne sont pas au rendez-vous de l’attente des consommateurs. Pour cela, il faut que l’Etat et plus particulièrement le chef de l’Etat revoie la réglementation, le suivi et l’évaluation de ces mesures», a plaidé, face à la presse, le leader du Forum des jeunes consommateurs du Sénégal. Convaincu que le gouvernement a fait preuve de «laxisme» pour n’avoir «pas joué pleinement son rôle de régulateur et de protection de tout citoyen ayant le droit de réclamer son pouvoir d’achat», Seydina Alassane Sow avait, auparavant, poussé le même cri : «l’application des mesures pour soulager les populations»
Par Assane SAADA
QUEL PRESIDENT POUR 2024 ?
Gouverner c’est «l’art, à chaque instant, d’avoir l’âge et les désirs de la génération qui change et ne vieillit pas». Le chef des Diallobé nous l’enseigne dans L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane. Un livre qui pourrait servir de bréviaire....
Bés Bi le Jour |
Assane SAADA |
Publication 23/10/2023
Gouverner c’est «l’art, à chaque instant, d’avoir l’âge et les désirs de la génération qui change et ne vieillit pas». Le chef des Diallobé nous l’enseigne dans L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane. Un livre qui pourrait servir de bréviaire pour la présidentielle. Aussi le chef nous explique les mutations en cours qui ébranlent et qui inquiètent les populations. Personne ne connaît son pays mieux que lui. De ses concitoyens, il dit : «(Leurs) désirs naissaient en moi avant même qu’il les pressentît. J’étais l’éminence qui accueille et réfléchit les premiers rayons venus des profondeurs du monde. Toujours je précédais et n’en éprouvais ni inquiétude ni fatuité. En même temps, j’étais l’arrière-garde. Je n’étais jamais rassasié, que les désirs du dernier des Diallobé n’eussent été comblés. Les temps ont bien vécu, où je contenais ce pays, sans que nul de nous débordât l’autre.»
Ne sommes-nous pas face à ce tableau peint par le chef dans sa lettre à Samba Diallo : «Aujourd’hui, tout fuit et s’écroule autour de mon immobilité, comme la mer le long du récif. Je ne suis plus le repère, mais l’obstacle que les hommes contournent pour ne pas l’abattre. Si tu pouvais voir de quels regards ils m’épient ! Ils sont pleins de sollicitude et de pitié ; de brutale détermination aussi.» Alors, face aux nouvelles valeurs qui assaillent et qui inquiètent, quel homme pour accueillir un monde nouveau ? Quel président en 2024 et pourquoi ? Saura-t-il être téméraire, pour que les populations vivent dans cette quiétude où tout ne les remord sans cesse. Comme avec Samba Diallo.
Lisant la lettre du chef, Samba Diallo ne pensait-il pas : «(…) Il était le pays, et cette unité n’était fissurée d’aucune division... Ô mon pays, dans le cercle de tes frontières, l’un et le multiple s’accouplaient hier encore, (…). Le chef et la multitude, le pouvoir et l’obéissance étaient du même bord et cousins issus de germains. Le savoir et la foi coulaient de source commune et grossissaient la même mer. À l’intérieur de tes frontières, il était donné encore de pénétrer le monde par le grand portail. J’ai été le souverain qui, d’un pas de maître, pouvait franchir le seuil de toute unité, pénétrer au cœur intime de l’être, l’envahir et faire un avec lui, sans que nul de nous débordât l’autre…»
Obtenir son bonheur sans perdre sa conscience
De ces centaines de candidats à la candidature, qui aime le Sénégal et les Sénégalais ? Les populations sentent-elles lequel de ces futurs «présidentiables» les aiment ? Dans un contexte de menaces de déstabilisation et de désintégration, alors que les perceptions sont autres, n’importe-t-il pas de restaurer la confiance et de réconcilier des désirs ? Comme disait la Grande Royale, le pays a sans doute besoin d’un «cuistre». Quelqu’un qui sache contenir «le mouvement des (Sénégalais) sur la voie étroite qui serpente entre leur passé et… ces champs nouveaux, où ils veulent paître et s’ébattre et se perdre». En attendant que les exigences du moment coulent de source commune, un jeu se poursuit entre caprices et zigzags vers l’infini de la politique politicienne.
Que faire pour que ces mots du maître des Diallobé, décidant de remettre son turban à Demba, imprègnent et influencent des comportements ? «- Avez-vous perçu comme je suis bête ? s’enquit (le maître). J’ai, depuis longtemps, senti que j’étais le seul obstacle au bonheur de ce pays. J’ai feint de n’être pas cet obstacle. J’espérais - mais cela, je le sais maintenant seulement - que le pays me passerait dessus, de sorte qu’il obtînt son bonheur sans que je perdisse ma bonne conscience». Seulement, la réalité ne se serait-elle retirée de certaines consciences ? Shakespeare n’avait-il pas écrit que «le monde entier est un théâtre» ? Même si tous ne jouent pas bien la comédie. D’ailleurs, à l’ère du buzz, quel politicien ne chercherait il pas à faire éclat pour continuer à paraître, être et prétendre ?
Aujourd’hui, le bruit vaut mieux que le talent, selon François de Groiseilliez. Cet auteur d’essais politiques conseille-t-il, pour se faire élire, de «se construire un personnage, se fabriquer des postures, faire preuve d’ingéniosité…» Suggère-t-il d’opter pour ces choses qui «feront de vous une victime, un martyr politique, et vous mettront en évidence. Vous finiriez même par devenir un grand citoyen, si vous étiez assez heureux pour obtenir pendant quelques années les honneurs de l’ostracisme…». Au demeurant, faisant de la com’ la seule impulsion pour vaincre, des politiciens ne ressuscitent-ils pas l’humoriste Coluche nous disant : «Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge ! Il n’y a que deux sortes d’hommes : les uns justes, qui se croient pécheurs : les autres pécheurs, qui se croient justes.»