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11 octobre 2025
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DJIDIACK FAYE PLAIDE LE REGROUPEMENT DE L’OPPOSITION PRO CHANGEMENT
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm Djidiack Faye estimant qu’il y a deux camps : ceux qui sont pour la continuité et ceux qui sont pour le changement, invite la vraie opposition à ne pas se laisser divertir par toutes ces candidatures
Candidat déclaré à la candidature pour la présidentielle du 25 février 2024 prochain, le directeur de l’Agence régionale de développement de Fatick et président du mouvement pour la révolution citoyenne (Mrc), Djidiack Faye, plaide pour un regroupement des candidats de l’opposition à la prochaine présidentielle dans des coalitions. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 octobre, Djidiack Faye estimant qu’il y a deux camps : ceux qui sont pour la continuité et ceux qui sont pour le changement, invite la vraie opposition à ne pas se laisser divertir par toutes ces candidatures nombreuses.
Les candidats déclarés à la présidentielle du 25 février 2024 prochain issus de l’opposition ne doivent pas se laisser divertir par rapport à toutes ces nombreuses candidatures. L’avis est du directeur de l’Agence régionale de développement (Ard) de Fatick et président du mouvement pour la révolution citoyenne (Mrc), Djidiack Faye. Lui-même candidat déclaré à la candidature à cette présidentielle de février 2024 prochain, il a plaidé pour la création des coalitions regroupant tous les candidats de l’opposition à la prochaine présidentielle. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 octobre, Djidiack Faye a indiqué en effet que l’opposition doit garder en tête que l’essentiel est le fait que le peuple sénégalais aspire à une alternance en 2024. « C’est regrettable qu’on soit là aujourd’hui à parler de cette gouvernance tout simplement parce que nous avons vécu pire. Moi, si je deviens président du Sénégal, la séparation des pouvoirs sera définitivement ancrée au Sénégal. Une gouvernance sobre et vertueuse sera au rendez-vous. Et ça, c’est peut-être mon link que je propose aux autres candidatures pour qu’une coalition ou des coalitions se fassent dans les meilleurs délais » a-t-il estimé.
Poursuivant son propos, le leader du mouvement pour la révolution citoyenne souligne que dès le lancement de son mouvement, il avait dit au Sénégal, au point de vue programmatique, idéologique, qu’on ne peut pas avoir au-delà de 10 candidats de l’opposition qui aient des programmes divergents ». Ainsi s’adressant à ceux qu’il considère comme la vraie opposition, il déclare : « Je lance un appel ici à toute l’opposition sénégalaise, à la vraie opposition parce que nous avons en réalité deux camps : ceux qui sont pour la continuité et ceux qui sont pour le changement. Il y a beaucoup de candidats qui sont pour la continuité. Si les Sénégalais veulent le changement, il faut qu’ils évitent ces candidatures ». Toujours sur cette lancée de regroupement des candidatures de la vraie opposition, Djidiack Faye a indiqué que des personnalités comme Mamadou Lamine Diallo ou encore, Ousmane Sonko, Déthié Fall, Boubacar Camara pourraient bien servir de candidature d’ancrage pour ces coalitions de l’opposition. Loin de s’en tenir-là, le président du mouvement pour la révolution citoyenne a également fait remarquer que l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui s’était toujours défini comme le double bouton du président Macky Sall qui permettait de faire passer les choses comme prévu, ne va jamais contredire ce dernier.
ACHATS DE CONSCIENCE DANS LE CADRE DE LA COLLECTE DES PARRAINAGES : Djidiack Faye confirme et parle de violation du jeu démocratique
Les achats de conscience dans le cadre de la campagne en cours de collecte des parrainages est bel et bien une réalité. La confirmation est du directeur de l’Agence régionale de développement (Ard) Fatick et président du mouvement pour la révolution citoyenne (Mrc), Djidiack Faye. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 octobre, le candidat déclaré à la candidature pour la présidentielle du 25 février 2024 prochain, est monté au créneau pour dénoncer cet état de fait qui fausse, selon lui, le jeu démocratique qui est derrière ce parrainage. « Nous avons constaté cet état de fait dans beaucoup de régions du Sénégal. Sur le terrain, il y’a des candidats, des partis ou des coalitions qui distribuent de l’argent en échange de signatures. A Fatick notamment, j’ai bien vu des politiques qui viennent dire à des citoyens : nous voulons financer vos projets, donnez-nous vos cartes d’identité. Ça fausse le jeu démocratique qui est derrière ce parrainage ».
DJIDIACK FAYE SUR LE REFUS DE LA DGE D’EXECUTER LA DECISION DU JUGE DE ZIGUINCHOR : « c‘est la première fois que l’etat refuse d’exécuter ses propres ordres »
Le directeur de l’Agence régionale de développement (Ard) de Fatick et président du mouvement pour la révolution citoyenne (Mrc), Djidiack Faye est formel en déclarant que le refus du Directeur général des élections d’exécuter la décision du président du tribunal d’instance de Ziguinchor est regrettable dans l’affaire de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 octobre Djidiack Faye qui est par ailleurs candidat déclaré à la présidentielle du 25 février 2024 prochain a indiqué que c’est la première fois que « l’Etat refuse d’exécuter ses propres ordres ». « C’est une première, nous avons connu l’ère du régime socialiste en tant qu’opposant, c’était très difficile mais Abdou Diouf a été un grand président, un grand démocrate malgré tout ce qui s’est passé. De la même sorte, Abdoulaye Wade en 2012, s’il avait le même acharnement, beaucoup et peut-être même Monsieur Macky Sall pourraient ne pas être candidats en 2012 », a-t-il indiqué avant de faire remarquer. « Le retrait des fiches de parrainage n’a rien à voir avec la validation des candidatures qui est faite par le Conseil constitutionnel. L’acte pris par le juge à Ziguinchor et notifié au préfet doit être exécuté par l’administration sénégalaise. On ne peut comprendre que cette même administration se contredise. Ce refus est très regrettable »
QUAND LA NEUTRALITÉ DE L’ADMINISTRATION SUSCITE DÉBAT
Refus d’exécuter une décision de justice défavorable au pouvoir, blocage des caravanes de l’opposition... L ’administration publique a-elle définitivement choisi de se ranger du côté du régime en perspective de l’élection présidentielle ?
L’administration publique sénégalaise est-elle en train de perdre de son crédit pour l’organisation de la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024 ? En effet, à moins de cinq mois de ce scrutin, son degré de neutralité est fortement remis en question par ses mesures d’interdiction des activités de l’opposition et son refus d’exécuter des décisions de justice en défaveur du régime.
L ’administration publique sénégalaise a-elle définitivement choisi de se ranger du côté du régime en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ? Cette question mérite bien d’être posée au regard des actes tendancieux au profit du camp du pouvoir et de son candidat que multiplient ces derniers temps des autorités administratives. En effet, alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur le refus de la Direction générale des élections (Dge) d’exécuter la décision de réintégration immédiate du nom de Ousmane Sonko dans les listes électorales de Ziguinchor et du fichier électoral général rendue par le président du tribunal d’instance de Ziguinchor, voilà que les autorités administratives étalent encore leur partis pris dans le jeu électoral. Le samedi 21 octobre dernier, le leader de la plateforme Taxawu Senegaal, Khalifa Ababacar Sall, a vu son cortège, dans le cadre de sa tournée « Mottali Yéene » prévue dans la région de Fatick du 21 au 28 octobre pour la campagne de parrainage, bloquer à l’entrée de la localité Louli Sesene, dans le département de Fatick, pendant plusieurs heures par la Gendarmerie nationale.
Le motif brandi par les hommes en bleu est l’absence d’une autorisation préfectorale. Le même jour du samedi 21 octobre, Malick Gakou, un autre candidat déclaré de l’opposition à cette élection présidentielle de 2024 qui était également dans la région de Louga, a vu sa tournée interrompue par la Police nationale. Cette situation avait d’ailleurs poussé les responsables de sa coalition « GAKOU 2024 » à dénoncer vigoureusement dans un communiqué, les « interdictions, blocages et obstacles opposés au déploiement territorial de leurs activités au moment où une “hiérarchisation sans précédent et un favoritisme systématique sont accordés à la coalition au pouvoir ».
En effet, au moment où ces candidats déclarés à la prochaine présidentielle font face à des mesures de restriction de leurs activités dans le cadre de cette période de deux mois de collecte des signatures pour le parrainage, leur adversaire et dauphin désigné du président de la République, Amadou Ba, déroule tranquillement ses activités sans aucune entrave. La preuve, le même week-end du 21 et 22 octobre, il était dans le nord du pays notamment à Saint louis, Dagana et Richard Toll pour officiellement une tournée économique sud fond de remobilisation des troupes. Accompagné des autorités locales et ses camarades responsables de la coalition au pouvoir, il a été accueilli partout par des foules acquises à sa cause sous l’œil protecteur des forces de défense et de sécurité. A souligner que cette immixtion de l’administration dans le jeu politique au profit du camp présidentiel n’est pas une première. Avant ce blocage du cortège de Khalifa Ababacar Sall et de Malick Gakou, Ousmane Sonko et son « Nemmekou tour » ont été bloqués, puis Malick Gakou a aussi vu sa caravane « Yoonu ndamli » bloquée en septembre dernier. Il en est de même pour le leader du mouvement Gueum sa bopp, Bougane Gueye Dany, et encore le leader du parti Awalé, Dr Abdourahmane Diouf.
par Abdoul Aziz Diouf, El Hadji Samba Ndiaye, Sidy Alpha Ndiaye
DE QUOI LE REFUS DE LA DGE EST-IL LE NOM
L’obstination de la DGE à exécuter une commande politique à l’encontre de Sonko renseigne sur l’insignifiance du Droit à fonder un narratif social au Sénégal. Le pays se construit sous le registre de la schizophrénie
Abdoul Aziz Diouf, El Hadji Samba Ndiaye, Sidy Alpha Ndiaye et Babacar Niang |
Publication 22/10/2023
La « République » du Sénégal, l’« État » du Sénégal, la « démocratie » sénégalaise, l’« exception » sénégalaise... ces expressions sont souvent mobilisées par les locuteurs comme des présupposés discursifs destinés à nommer ou à qualifier la nature du pacte républicain, de la chose politique, du récit national... En d’autres mots, il semble relever du déni de l’évidence institutionnelle, toute attitude tendant à se poser les questions de savoir si le Sénégal est une République ? S’il existe un État caractérisant le lien social au Sénégal ? Si les procédures de dévolution et d’exercice du pouvoir politique sont régies par des principes démocratiques ?
Les mots ne remplissent pas qu’une simple fonction nominale ; ils peuvent parfois aussi constituer les instruments d’un ordre symbolique et, ce faisant, s’imposer comme le Réel en lieu et place de la réalité elle-même. Une radiographie du stock lexical recouru pour traduire les montages politico-institutionnels au Sénégal fait observer aisément les propos ci-dessus relatifs à la nature fictionnelle des mots. Tant dans sa topographie issue du paradigme berlinois que dans ses structures institutionnelles et étatiques (École, magistrature, armée, police, gendarmerie, administration...), le Sénégal se construit et se constitue sous le registre de l’extraversion et de la schizophrénie.
Et la présidence de Macky Sall en est une parfaite incarnation ! De 2012 à ce jour, le point culminant d’une société humaine s’organisant en marge des préoccupations de l’État de droit a été atteint au Sénégal. Vassalisation de la magistrature, caporalisation de l’Administration (Recteurs d’Universités sénégalaises, Gouverneurs, Préfets, Agent judiciaire de l’État, administration pénitentiaire...), féodalisation des forces de défense et de sécurité (Police et Gendarmerie) ... sont devenues les nouvelles figures de la scène sociale.
L’actualité pré-électorale marquée par le refus de la Direction Générale des Élections de remettre des fiches de parrainage au mandataire de M. Ousmane Sonko est topique de la crétinisation de l’Administration sénégalaise. Démembrement de l’Exécutif, la Direction Générale des Élections exerce, en principe, de simples compétences techniques et matérielles requises pour la régularité du processus électoral. Une observation concrète des actes d’autorité pris par cette structure administrative renseigne qu’elle s’est attribuée indûment les prérogatives dévolues aux organes juridictionnels. Déjà en 2022, lors des élections législatives, la DGE s’était octroyée le pouvoir d’invalider la liste des titulaires de la coalition « Yewwi Askan Wi » au profit de celle des suppléants, et ce, avec la couverture illégale ultérieure du Conseil constitutionnel.
Aujourd’hui, en perspective des élections présidentielles de février 2024, la DGE reproduit, à foison, ses postures anti-républicaines à travers l’étape des parrainages. Prétextant la « radiation » de M. Ousmane Sonko des listes électorales, la DGE estime nécessaire de ne pas remettre au mandataire du leader du Pastef des fiches de parrainage. Par ce procédé, l’organe dirigé par M. Thiendella Fall confisque les prérogatives dévolues exclusivement au Conseil constitutionnel, seule instance (juridictionnelle) habilitée à entériner l’éligibilité d’une candidature aux élections présidentielles.
En s’agrippant à la « radiation » fondée sur la situation de contumace de m. sonko qui ne convainc aucun juriste sérieux prenant le savoir juridique comme un sacerdoce, la DGE défie en toute illégalité et le juge constitutionnel et la CENA. Cette voie de fait ne semble pas heurter les thuriféraires et autres laudateurs du camp présidentiel et de l’Administration qui, depuis 2021, ont fait de l’expression « force reste à la loi » la nouvelle trouvaille de l’État féodal sénégalais.
À la suite de l’ordonnance rendue par le Très-honorable juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor imposant la réintégration de m. Sonko « par les services centraux du ministère de l’Intérieur sur la liste électorale de la Commune de Ziguinchor ainsi que sur le fichier général des électeurs », la DGE par un communiqué en date du 20 octobre 2023 va à contresens des règles de droit positif les plus banales, en maintenant sa commande politique destinée à ne pas remettre des fiches de parrainage au mandataire du « contumax » le plus localisable géographiquement de l’histoire du droit pénal.
Les auteurs de ces lignes laisseront le soin à un étudiant de première année de sciences juridiques expliquer à M. Thiendella Fall, sur le fondement des articles L. 47 al. 4 du Code électoral et autres articles 36 et 74-2 de la loi organique relative à la Cour suprême, la nature des décisions de justice non suspensives et celles suspensives. Le caractère manifestement illégal du communiqué de la DGE ne s’ouvre à aucune interprétation possible même si au Sénégal une certaine doctrine universitaire ignore la nature dogmatique des sciences juridiques. L’interprétation n’est qu’un accident de la vie juridique ! Le Sénégal est ce pays où nombre de juristes (universitaires, magistrats, avocats, notaires, énarques...) sont analphabètes en savoir juridique.
Eu égard à la clarté du droit positif sénégalais rendant exécutoire immédiatement l’ordonnance du Tribunal d’instance de Ziguinchor, l’obstination de la DGE à exécuter une commande politique à l’encontre de m. Sonko renseigne sur l’insignifiance du Droit à fonder un narratif social au Sénégal. Dans un ordre social faisant de la laïcité son modèle républicain, le Législateur prend la place du Dieu divin et les Lois assument la sacralité confiée traditionnellement aux Livres (Torah, Bible, Coran...). L’acte posé par l’administration électorale ce vendredi, sous un prisme symbolique, est blasphématoire, en ce qu’il remet en cause la sacralité du Droit comme instance principale de la fabrique du lien social.
Parce qu’elle est une mise en scène, la Loi dans sa nature théâtrale rend possible notre imaginaire. Dans une telle perspective, la ferme volonté de M. Thiendella Fall de dé-ritualiser la Loi constitue une menace à l’unité nationale. Le refus assumé avec défiance par un auxiliaire de l’Administration de ne pas se conformer à une norme juridique impérative (ordonnance du Tribunal d’instance de Ziguinchor) met à nu l’inexistence d’un État de droit au Sénégal.
Si les infamies de l’Administration ont longtemps profité de la couverture systématique d’une justice plus encline à consolider l’exorbitance du pouvoir exécutif sur tout ordre symbolique, le communiqué fallacieux et pleutre de la DGE reste l’ultime manifestation de la déraison et de la déviance de tous ces agents de l’État qui inlassablement résistent au temps et aux impostures du système qu’il conviendra au soir du 24 février 2024 de ranger dans les vestiges nauséabonds de notre récit national. Ces rentiers du système qui servent allègrement les desseins les plus funestes de ceux qui pérennisent leur félonie par décret atomisent ce qu’il y a de plus figuratif dans une nation en construction comme la nôtre : non seulement ils déstructurent l’État qui est censé l’impulser mais dénotent de façon plus perfide un mépris à tout sens de l’honneur.
S’ils ont renoncé à leur honneur, qu’ils daignent préserver dans leur sombre déréliction celui du Droit et de la justice. L’UMS plus encline à être au service d’un corporatisme qu’à participer à la consolidation de l’Etat de droit devrait également prémunir le Droit contre toute défaite surtout lorsque de simples agents d’exécution des décisions de justice s’érigent en ordres juridictionnels concurrents ou en créateurs de jurisprudences au service d’un Droit inexistant. Le communiqué de la DGE qui ne vise aucun texte juridique reste assurément un fait d’arme caractéristique de la défaite du Droit orchestré machinalement par le régime en place depuis l’amorce du second mandat du président sortant. L’UMS se devait ainsi de s’insurger contre cette usurpation inconsidérée de M. Thiendella Fall dans les fonctions d’un juge dont la conséquence majeure est de rendre inefficace une décision pourtant rendue par un de ses valeureux membres que l’UMS a pourtant défendu lorsqu’il a été voué à la vindicte populaire par le communiqué scabreux de l’Agent judiciaire de l’État. Elle se devait également de sortir de son mutisme cyclique quand cette même Administration, sans aucune base légale et en l’absence de décision judiciaire, avait barricadé le domicile du contumax-retrouvé de la même manière qu’elle aurait dû recadrer l’ancien garde des Sceaux dans ses errements répétés sur la radiation de m. ousmane sonko. Tous ces actes matérialisent le déclin du Droit de sa fabrique à son exécution en passant par son enseignement. Il n’épargnera aucune profession juridique. Il n’y a rien de pire qu’une société doit redouter lorsque le Droit qui est délibéré n’est plus appliqué et que la justice et l’éthique n’en constituent plus les idéaux.
A l’aube du cycle nouveau qui attend notre pays, la reddition des comptes tant promise avec une déclinaison essentiellement économique, ne devrait en aucun cas épargner ces agents de l’État, dont bon nombre en sont également les fossoyeurs et qui pour des raisons insondables pensent disposer d’une impunité voire d’une immunité au gré des régimes qui passent. Au même titre que leurs commettants, ils endossent la responsabilité directe et entière de la souffrance des Sénégalais et de l’agonie de notre peuple soif de liberté et d’alternative.
A l’heure de connaître un réenchantement démocratique, leurs noms devront par conséquent être invisibilisés en se gardant de leur assurer la postérité ténébreuse qu’ont encore dans les contrées sénégalaises certaines autorités coloniales auxquelles ils ont succédé dans l’organigramme républicain. Le directeur général des élections, M. Thiendella Fall, en fera assurément partie et ce ne sera que justice au regard de tous ses faits d’arme.