Le dossier de Marie Lo transmis au juge du 2e cabinet
Les choses sont devenues plus compliquées pour Marie Lo, la fille du célèbre chanteur Ismaël Lô. Après l’échec de la médiation pénale qu’elle a proposée à ses « victimes », elle file droit vers l’instruction. En effet, le procureur de la République a décidé de confier le dossier d’escroquerie et abus de confiance portant sur plus de 500 millions francs CFA au juge du 2e cabinet d’instruction. A cet effet, Marie Lo fera face aujourd’hui au juge Mamadou Seck. Pour rappel, l’ex-épouse du ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow avait proposé 50 millions CFA aux plaignants et de verser 100 millions la semaine prochaine et régler le reliquat à sa sortie de prison. Mais les plaignants ont craché sur la proposition avant d’exiger le paiement de la somme due. Affaire à suivre.
Le Président Macky Sall attendu à Touba jeudi
Comme à l’accoutumée, le Président Macky Sall va rendre une visite de courtoisie au Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, en prélude à la célébration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Le chef de l’Etat est attendu ce jeudi à Touba qui commence à accueillir les premiers pèlerins de ce grand événement religieux de la communauté mouride. La 129e édition du Magal, 18e jour du mois lunaire de Safar 1445 de l’hégire, sera célébrée lundi prochain.
L’ambassadeur d’Italie au Sénégal a fait ses adieux
Restons avec le chef de l’Etat qui a reçu aujourd’hui l’ambassadeur d’Italie au Sénégal venu lui faire ses adieux. Après trois ans de mission à Dakar, Giovanni UmbertoDe Vito s’estfélicité des relations fraternelles entre l’Italie et le Sénégal. Le diplomate a également remercié le Président Macky Sall qui l’a élevé à la dignité de commandeur dans l’Ordre national du Lion
Accident d’un bus du Brt à Grand Yoff…
Les essais des bus du projet Bus rapide transit (Brt) ne sont pas rassurants. En effet, un bus a perdu le contrôle avant de se coincer sur une emprise du projet. L’incident s’est déroulé non loin du Collège Yacinthe Thiandoum de Grand Yoff, et a suscité des interrogations des populations sur la sécurité des bus au regard de l’étroitesse des voies réservées aux autres automobilistes.
…Le Cetud parle d’un accrochage avec une bordure
Restons sur le dérapage du bus du BRT à hauteur de Grand Yoff pour dire que le Cetud, l’Ageroute et Dakar mobilité sont sortis de leur réserve pour rassurer le public. Dans un communiqué parvenu à « L’As », le Directeur du Cetud Thierno Birahim Aw informe que l’incident « mineur » estissu d’une manœuvre d’insertion d’un bus BRT de gabarit exceptionnel (19 mètres) dans la circulation générale, ayant conduit à un accrochage avec une bordure de trottoir qui ne peut être qualifié en aucun cas de dérapage. Il rappelle, en effet, que les essais ont notamment pour objectif d’éviter ces situations en phase exploitation, en garantissant le fonctionnement optimal du système BRT avec son personnel qualifié. Par conséquent le Cetud, l’Ageroute et Dakar mobilité appellent de nouveau à l’implication active des populations riveraines pour libérer les emprises du BRT de toutes occupations irrégulières afin de garantir le déroulement des tests dans les meilleures conditions de performance et de sécurité
Inondations à Diamaguène Sicap Mbao
Les habitants de Fass Mbao, notamment ceux de la route Mame Diarra, renouent avec les inondations. Ils sollicitent d’ailleurs l’appui des autorités étatiques pour évacuer les eaux en attendant les grands travaux d’assainissement qu’ils avaient promis. En attendant la réaction des autorités, ces sinistrés de Diamaguène Sicap Mbao mobilisent les moyens du bord pour évacuer les eaux pluviales de leurs quartiers
La pluie rend difficile la mobilité urbaine à Dakar
Restons à Dakar pour dire que la pluie a rendu difficile hier la mobilité urbaine entre les Parcelles assainies, la Patte d’Oie et GrandYoff. Car les eaux pluviales avaient envahi les grandes artères et entravé la circulation des véhicules de transport en commun. Et les usagers avaient du mal à se rendre à leurs lieux de travail car les transporteurs ont haussé les prix du transport. Rien que pour quitter la Patte d’Oie et se rendre à Liberté 06, les jakartamen réclament 2000 francs.
37 agents du ministère de l’Environnement décorés
Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition écologique (MEDDTE), Alioune Ndoye, a procédé hier à la remise de médailles de décoration à 37 agents en activité et à la retraite, promus dans divers grades des différents ordres nationaux, par le président de la République Macky Sall. La cérémonie s’est tenue dans l’enceinte de l’auditorium du ministère. Devant les familles des récipiendaires et l’ensemble des responsables du secteur, le Ministre Alioune Ndoye, après avoir vivement félicité lesdits agents dont, dit-il, « le mérite a été ainsi récompensé, et magnifié le travail quotidiennement abattu par son personnel dévoué et engagé », a rendu un vibrant hommage aux retraités du département pour les innombrables services rendus à la nation durant leurs années de carrière
La lettre de la plateforme «Le Chemin de la Libération»
Les membres de la plateforme «Le Chemin de la Libération» sont plus que jamais déterminés dans leur combat pour la libération de ceux qu'ils qualifient de détenus politiques. Pour la suite du combat, Guy Marius Sagna et Cie ont décidé d'adopter cette semaine un plan d’action dans le contexte de préparation du Magal. Plutôt que d’organiser les rassemblements habituels du samedi, ils comptent remettre une lettre de protestation à l’administration pénitentiaire, ce mercredi 30 août 2023, dans laquelle ils vont dénoncer les traitements «inhumains et dégradants» infligés non seulement à l’ensemble des détenus, mais aussi de manière spécifique aux détenus politiques, au sein des maisons d’arrêt et de correction. En outre, la plateforme «Chemin de la Libération» va collaborer étroitement avec d’autres structures dans le but d’élaborer des modalités de lutte plus inclusives. Par ailleurs, Guy Maruis Sagna et cie demeurent profondément préoccupés par l’augmentation du nombre de détenus politiques qui, selon eux, est désormais élevé à 1101, et par leurs conditions carcérales. Ils se disent particulièrement alarmés par la situation critique des prisonniers politiques en grève de la faim, à savoir Ousmane Sonko, Mohamed Samba Djim dit Hannibal, Beyna Guèye et Assane Dramé.
Malgré les efforts de l’Etat, l’eau commence à manquer
Malgré les 2 millions 400 000 litres d’eau additionnels annoncés par le ministre de l’Intérieur pendant la cérémonie d’évaluation préparatoire du Grand Magal de Touba en plus des forages réparés, des impairs sont déjà notés. Selon Dakaractu, le coordinateur du comité d’organisation du 18 Safar, Serigne Ousmane Mbacké, a signalé que l’eau ne coule plus des robinets à certains moments de la journée et de la nuit. Ce qui constitue un réel problème et qui rajoute à la peur de vivre des pénuries pendant le grand Magal. Toutefois, il dit garder bon espoir que des solutions à ces manquements seront trouvées. Par rapport aux travaux initiés pour juguler les problèmes d’inondations, Serigne Ousmane Mbacké salue les efforts de l’Etat mais regrette le démarrage tardif. A l’en croire, ce retard ne fait que compliquer davantage la situation. Il souhaite connaître les raisons du retard du démarrage des travaux. En réponse aux impairs notés dans la distribution de l’eau, le Directeur de l’Ofor assure que tout cela n’est que temporaire et qu’il va installer son quartier général à Touba pour être informé à temps réel des difficultés afin de trouver des solutions au plus vite.
Un véhicule heurte une moto et tue deux personnes
Un accident a fait deux morts hier à Touba. Un véhicule de transport en commun a heurté frontalement une moto Jakarta avant de la traîner sur plusieurs mètres. Les deux jeunes sur la moto sont décédés sur le coup à cause la violence du choc. L’accident a eu lieu tôtle matin en face de l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim. Les dépouilles des victimes sont déposées par les sapeurs-pompiers à la morgue de l’hôpital.
Arrestation d’un agresseur
Mécanicien de son état, M. M. Touré habitant l’unité 3 des Parcelles assainies a été déféré au parquet pour vol avec violence. Il a été alpagué par les limiers du Commissariat de police des Parcelles assainies au pont de l’émergence, en flagrant délit d’agression. Le mis en cause qui a volé des téléphones portables tentait de fuir. Mais ce fut pour une courte durée. Car les hommes du Commissaire Kébé, en patrouille, ont réussi à l’interpeller en possession des téléphones portables. Jeté dans le panier à salades et conduit au poste de police, le mécanicien a tenté dans un premier temps de nier les faits avant de passer aux aveux. L’une des victimes qui a été saisie par les enquêteurs a confié avoir été agressée aux abords de l’arène nationale par M. M. Touré qui détenait une arme blanche.
Kaolack : le corps sans vie d’un jeune homme repêché d’une mare
Des agents de la compagnie d’incendie et de secours de Kaolack ont repêché dimanche le corps sans vie d’un garçon de 17 ans dans une mare du quartier cité Senghor, a appris l’Aps de source sécuritaire. La victime tentait de traverser cette mare remplie à ras bord et sise à l’entrée de la capitale du Saloum, lorsqu’elle a disparu dans l’eau. Elle est décédée avant même l’arrivée des secours. Après les constats d’usage effectués par la police, la dépouille mortelle a été déposée à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN) de Kaolack. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer les causes de cette noyade qui vient s’ajouter à d’autres drames enregistrés depuis le début de l’année dans la région de Kaolack.
Abdou Karim Fofana déplore le caractère vétuste des marchés
Le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, a déploré le caractère vétuste, le manque d’organisation et de respect des règles dans les marchés, après l’incendie qui a ravagé une dizaine de magasins dans la nuit du 18 au 19 août au marché central de Tambacounda. A l’en croire, nous avons des marchés qui sont vétustes et des marchés où l’organisation, le respect des règles font défaut. Il a signalé qu’il est venu à Tambacounda dans le cadre d’une tournée régionale dans l’Est et le Sud du Sénégal, relevant à ce propos qu’il a réceptionné le marché d’intérêt sous régional de Diaobé qui est l’un des plus fréquentés en Afrique de l’Ouest, avec toutes ses interactions qui permettent aux différents pays de la sous-région d’échanger des produits très importants. Il a ajouté qu’il est aussi venu à Tambacounda avec le ministre de l’Enseignement supérieur rendre visite aux victimes de l’incendie qui a eu lieu sur une partie du marché central, les assurer de la solidarité de l’Etat du Sénégal, leur exprimer toute la compassion du chef de l’Etat
LES DAMISTES RECLAMENT TOUJOURS LEURS PRIMES AU PREMIER MINISTRE
Les Vice-champions du monde de jeux de Dames de 2022 sont désemparés.
Les Vice-champions du monde de jeux de Dames de 2022 sont désemparés. Ils ne savent plus quoi faire après avoir réclamé en vain leurs primes qui s’élèvent à un million de francs pour chaque athlète. Ils semblent abandonnés par la fédération des jeux de Dames. Pourtant, selon le Président de cette structure, Adama Gueye, tout ce qui devait être fait l’a été. Seulement, le ministère des Sports est confronté à un problème de budget mais ils rentreront tôt ou tard dans leurs fonds.
Ils sont au nombre de cinq qui ont disputé le dernier championnat du monde qui s’est déroulé en 2022 en Turquie. Il s’agit de Modou Seck, Bassirou Bâ, Ndiaga Samb, Boubacar Diallo et Maguette Niang. A l’issue de ces compétitions, l’équipe du Sénégal est sortie auréolée de deux titres de vice-champions sur la catégorie rapide et celle en Blitz.
Selon les joueurs, chaque médaillé devait empocher 1 million FCFA. Mais depuis leur retour, le ministre des Sports a refusé de leur payer leur dû. « Nous avons dignement représenté notre pays lors de ce championnat du monde. Nous étions jusqu’en finale et nous avions été battus par une redoutable équipe Hollandaise. Depuis notre retour, nous réclamons nos primes mais nos revendications semblent tombées dans l’oreille d’un sourd. Pourtant, parmi ce quinté vice(champion du monde, il y a quelqu’un qui vient de sortir de l’hôpital où il a été hospitalisé plus de deux mois. Pour payer les frais d’hospitalisation, c’était la croix et la bannière, or l’Etat lui doit de l’argent qui devait le mettre à l’abri au lieu de quémander » soutient un des contestataires sous le sceau de l’anonymat.
A en croire notre interlocuteur, la fédération a certes fait des efforts, mais cela est insuffisant. « La fédération a écrit au Ministère mais n’a pas fait les efforts qu’il faut. D’autres fédérations dont les présidents sont plus dégourdis ont reçu leurs primes. Par contre le président de la fédération des Jeux de Dames est un peu frileux, c’est pourquoi il ne veut pas porter davantage notre combat. Il devrait organiser des points de presse, partir au niveau des plateaux de télévision pour plaider notre cause. Nous pensons que le Premier ministre, ministre des Sports, Amadou Bâ, n’est pas au courant de nos difficultés sinon il aurait pu trouver remède. Le président de la République avait déclaré qu’il allait régler les problèmes des sportifs, mais jusqu’à présent, nous sommes dans l’attente », a pesté notre source.
Dans l’attente d’une suite au règlement de leurs difficultés, certains grands maîtres participent à un tournoi international des jeux de Dames organisés par l’association Dames-Innovations pour se remplir les poches. Beaucoup de grands maîtres internationaux sur le plan africain tels que l’Ivoirien champion d’Afrique, Joël Atsé, le Malien Moussa Coulibaly y assistent.
Par Bathie Ngoye THIAM
BUS INCENDIE A YARAKH : DE FAUX TEMOIGNAGES RELAYES PAR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
Antoine Félix Abdoulaye Diome est en train de perdre sa crédibilité et cela ne doit pas l’étonner. Combien de Sénégalais ont été abattus par des hommes sous son autorité ?
Antoine Félix Abdoulaye Diome est en train de perdre sa crédibilité et cela ne doit pas l’étonner. Combien de Sénégalais ont été abattus par des hommes sous son autorité ? On nous parle d’hélice de bateau, d’objet contondant ou que sais-je encore alors que les autopsies révèlent des impacts de balles. On nous a aussi montré des images de terroristes tirant sur des manifestants et il s’est avéré que ces tueurs étaient avec les forces dites de l’ordre..
Mardi 1er août 2023, trois morts atroces à Yarakh, sur la même route. Deux personnes calcinées dans un bus, une autre tuée lors d’un « guet-apens » de la gendarmerie passé sous silence. Paix à leurs âmes ! Nos condoléances à leurs proches.
Devant la carcasse encore fumante du bus, le ministre de l’Intérieur s’exprime : « Je voudrais d’abord commencer par présenter mes condoléances les plus émues au nom de son Excellence Monsieur le Président de la République, Macky Sall, suite à cet attentat, à cet acte terroriste que nous venons d’enregistrer… » Allant trop vite en besogne, il développe sa dissertation politique, oubliant de dire à qui il destine ces condoléances. Il termine par « marquer sa compassion et toute sa solidarité, au nom de son Excellence Monsieur le Président de la République, Macky Sall, à l’égard du chauffeur Abdoulaye Diop, de son receveur, mais aussi à l’ensemble de toute la grande famille Aftu. » Pas un mot aux victimes (cinq blessées et deux décédées) ou à leurs proches. Et c’est lui qui proclame qu’il est particulièrement inhumain d’instrumentaliser la souffrance de familles pour servir une cause politique. Quel toupet ! Ensuite, conscient de sa bourde, il a tenté de se reprendre dans ses déclarations postérieures.
Rumeurs et controverses sur la réalité de « l’attentat terroriste »
Ce 1er août, nous n’avions entendu que le chauffeur du bus et Monsieur le Ministre. L’improbabilité de certains détails sautait aux yeux. De plus, les premiers journalistes arrivés sur place avaient signalé n’avoir vu ni cadavre ni blessé. Cela avait engendré d’inévitables interrogations et rumeurs. Il avait été dit que c’est un individu à bord d’un scooter qui avait lancé un cocktail Molotov dans le bus, que les blessés étaient évacués à l’hôpital Dalal Jamm… Le chauffeur avait même été confondu avec un policier. Toutes ces fausses informations ont vite été balayées, mais quelques questions restent sans réponses.
Les sept gros bras
Le 4 août, sur un plateau de télé, le ministre révèle : « Tel que nous l’ont relaté le chauffeur et les autres victimes blessées, les assaillants étaient au nombre de sept, mais pour l’instant nous en avons arrêté deux. » De quelles autres victimes parle-t-il ? Le receveur blessé au genou, une passagère qui était debout derrière le chauffeur et une grand-mère qui était dans le bus avec sa petite-fille, toutes des victimes blessées, déclarent n’avoir vu que deux agresseurs. Un des riverains les ayant secourues raconte : « Nous avons vu les boys descendre de la passerelle. Ils étaient deux. Ils ont jeté des pierres puis le cocktail. »
Le chauffeur, plus enclin à commenter les faits qu’à les relater fidèlement, parle dans ses différentes versions de « quelque chose comme sept personnes », « six ou sept personnes », « cinq, six ou sept personnes » qu’il décrit inlassablement comme des géants tels qu’on en voit dans les films : « Ces gars sont plus costauds et de loin plus grands que Balla Gaye. » Espérons que le ministre qui en a déjà capturé deux ne nous sortira pas des gringalets.
Etaient-ils encagoulés ?
Sept malabars encagoulés ne passent pas inaperçus en plein jour. Pourtant seul le chauffeur a dit les avoir vus. « On ne voyait que leurs yeux », répète-t-il. Le ministre a acquiescé et confirmé : « Nous avons été informé par la gendarmerie et par les éléments des sapeurs-pompiers que sept individus encagoulés ont pris en étau un car de transport en commun... » La gendarmerie et les sapeurs-pompiers n’étaient pas sur les lieux au moment des faits.
La grand-mère a un récit plus plausible : « J’ai vu arriver un jeune homme de grande taille et de teint clair habillé de noir, avec des lunettes noires, une écharpe au cou et une casquette sur la tête laissant paraitre ses rastas à l’arrière. Il a fait un geste pour arrêter le bus. Je croyais que c’était un client. C’est après qu’il a remonté son écharpe pour couvrir sa bouche. Il a injurié et a lancé une pierre contre une vitre... Le chauffeur s’est sauvé en oubliant d’ouvrir la porte, le receveur et les hommes ont sauté par les fenêtres... A la fin, il ne restait qu’une autre femme, un vieil homme, ma petite-fille et moi… » Peu après, le chauffeur modifie sa version : « Ils portaient des cagoules noires, des masques noirs (geste couvrant les yeux), des gilets noirs, des pantalons treillis et des casquettes. » Quel déguisement ! Comment donc a-t-il pu voir leurs yeux ?
Terroristes « addu kalpe »
Le chauffeur a raconté qu’après avoir mis le feu au bus, deux des assaillants ont « pincé » la porte arrière et sont entrés dans le véhicule pour s’emparer des sacs et téléphones des passagers. Le ministre : « Selon les premiers renseignements recueillis sur place, ces sept personnes encagoulées qui ont entouré le véhicule ont aussi dépossédé de leurs biens les passagers qui se trouvaient à bord. Téléphones portables, argent et autres effets personnels. » C’est vraiment tiré par les cheveux. C’était le sauve-qui-peut dans le bus en flammes. Comment imaginer deux individus y entrer, racketter les passagers et ressortir ?
Le chauffeur explique alors qu’ils ont fait tout cela avant que les flammes prennent de l’ampleur. Hum… Le ministre rajoute que certains passagers ont été dépouillés de leurs biens en sortant du bus. Il ne manquait plus que ça. Les rescapés démentent catégoriquement ces versions: « Ils n’ont « pincé » aucune porte, ils ne sont pas entrés dans le bus et n’ont rien volé… Nous étions prisonniers des flammes et de la fumée. Ce sont des riverains qui nous ont aidé à ouvrir la porte. Nous poussions et ils tiraient. Cela a duré longtemps. »
Qu’est-il advenu de la recette du bus ?
Dans une de ses innombrables interviews, le chauffeur déclare : « Ils ont pris des sacs et des téléphones. Ils ont même emmené la recette de mon receveur. » Le receveur, nettement moins bavard, le contredit : « Tout l’argent était dans un sac à mes pieds. Après, quand on se sauvait, le boy (le chauffeur ?) et moi, je ne me préoccupais pas de sac ou autre. Tout a brûlé. D’ailleurs, ceci en provient. » Et il montre quelques restes de billets de banque brûlés. Le chauffeur modifie encore sa version : « Toute la recette est partie en fumée. » Dans une autre interview : « Je ne sais pas si l’argent a été brûlé ou volé. »
Cinq blessés gravement brûlés.
Cette information émanait du ministre et du chauffeur. Mais le centre hospitalier qui a reçu ces blessés que l’on croyait entre la vie et la mort a révélé qu’ils ont été pris en charge et après une courte période d’observation, ils sont rentrés chez eux. Le plus sévèrement brûlé n’y est resté qu’environ quatre heures de temps.
Comment le chauffeur est-il sorti du bus ?
Il prétend qu’il a traversé les flammes, marchant donc sur une flaque d’essence en feu, et est sorti parla porte avant. Dans ce cas, il s’est forcément retrouvé nez à nez avec les terroristes qui « entouraient le bus » et venaient d’y jeter l’engin incendiaire. Comment leur a-t-il échappé ? Le plus incroyable est qu’il raconte que le cocktail Molotov a éclaté contre son pied et il n’a qu’une petite enflure au niveau du péroné. Cela est absolument impossible. Dès que cet engin éclate tout ce qui est à proximité s’embrase. Lors des manifestations en France et dans d’autres pays, quand un policier est touché par un cocktail Molotov, il s’enflamme immédiatement malgré tout son équipement et ne s’en sort que grâce à la prompte intervention de ses collègues. Le chauffeur doit avoir un grigri qui le rend ininflammable. Même ses vêtements et ses chaussures ne brûlent pas.
Où sont passés les autres passagers ?
Le ministre a dit que le bus était plein. Les seuls passagers retrouvés sont les sept victimes dont deux décédées. Les autres se sont évaporés. Le receveur livre une surprenante explication : « Ils ont pris la fuite quand la police est arrivée de peur, je suppose, d’être pris pour des manifestants à qui on jette des grenades lacrymogènes. » Si les forces de l’ordre sont si redoutées, on n’est pas loin de la gestapo et manifester est devenu un crime. Non seulement ces passagers sont restés introuvables mais, à notre connaissance, aucun de leurs proches ne s’est signalé. Du jamais vu au Sénégal. Est-ce l’inhabituel appel à témoins du procureur qui les effraie ?
D’après le chauffeur, c’est quand il s’est arrêté pour laisser descendre un client que les malfaiteurs en ont profité et ont jeté la « flamme » par la porte. Où est ce mystérieux client ? Était-il de connivence avec les terroristes ? Rappelons que très peu de bus circulaient ce jour-là. Difficile de prévoir les arrivées et les départs. Toutefois, le chauffeur avait le pressentiment que quelque chose de terrible allait se produire. C’est pourquoi il dit que « l’affaire » l’a surpris et ne l’a pas surpris. La grand-mère : « Pendant le trajet, le chauffeur demandait à ses collègues qu’il croisait ou trouvait dans les garages si la route était sure. Ils répondaient affirmativement. Il communiquait aussi avec d’autres gens que je ne voyais pas. »
Les personnes arrêtées
Le 5 août, un journal de la place nous informe qu’un des terroristes arrêtés a avoué avoir reçu la somme de 150 000 francs Cfa, pour incendier le bus. Son nom est donné et il lui est prêté une proximité avec Pastef. Deux jours plus tard, le ministre de la Justice nous dit que les auteurs de cette attaque ne sont pas encore identifiés. Allez donc y comprendre quelque chose. Quoi qu’il en soit, l’Intérieur et la Justice ont tenu à marteler que les dispositions du Code pénal punissent les auteurs des actes terroristes et leurs complices à une réclusion criminelle à perpétuité. Et nos vaillants enquêteurs trouvent facilement des liens avec un certain parti politique. Nos forces de l’ordre devenues forces de défense et de sécurité sont déjà à pied d’œuvre. Par des opérations dites de sécurisation nationale, les « hors-la-loi » sont raflés par centaines. Il faudra sans doute ouvrir des camps à Kédougou, Sébikotane et ailleurs pour les y concentrer. Là-bas, ils pourront manifester sans autorisation et recourir aux concerts de casseroles sans nous casser les oreilles.
Pastef et café-Touba
A l’Assemblée nationale, dans un sermon pouvant dresser des Sénégalais contre d’autres, l’imam Tony Félix touche une corde sensible : l’appartenance confrérique. Il annonce que « Lors des manifestations, les enfants qui « incendient » ont donné au cocktail Molotov le nom « Café-Touba ». Il entend des choses que nous n’entendons pas car c’est de sa bouche que cette appellation nous est parvenue. Après un exposé sur la sacralité du café-Touba, il avance que « celui qui donne ce nom à un engin explosif arracheur de vie, s’il dévoie un autre mot… » Il ne finit pas sa phare et assène que ceux qui ont nommé leur parti politique Pastef ont détourné ce mot du sens que lui donnait Serigne Saliou. Il y a de quoi mettre un mouride impulsif hors de lui. Prions pour qu’il n’y ait pas au prochain Magal de Touba et au Gamou de Tivaouane des « attentats terroristes » ou des « tentatives d’attentat » dont on peut déjà deviner les auteurs, les complices et les commanditaires.
Bathie Ngoye THIAM
LES DIFFICULTES DE LA LOCATION IMMOBILIERE PERSISTENT ET PERTURBENT LA QUIETUDE DES LOCATAIRES
Un décret portant baisse du coût du loyer aux multiples échecs ! Le Sénégal traverse une phase critique dans la gestion des affaires de location immobilière.
Le problème des loyers demeure toujours persistant. Les locataires vivent le même calvaire malgré les efforts du gouvernement sénégalais à travers la mise en place du Programme d’actions prioritaires (PAP), visant à améliorer les conditions de vie des populations. Après s’être engagé à construire des logements sociaux à des prix abordables destinés aux personnes à faibles revenus, le gouvernement a presque échoué dans cette politique sociale.
Le Sénégal traverse une phase critique dans la gestion des affaires de location immobilière. Et surtout sur le coût du loyer ! Car malgré une volonté drastique de l’Etat d’assouplir sa cherté, le problème demeure. Bailleurs et locataires se livrent à un tiraillement sur fond d’éternels contentieux. Si certains bailleurs se rangent devant la décision de l’autorité, d’autres refusent catégoriquement d’appliquer ces décisions et continuent de faire subir leur loi aux pauvres « goorgorlou » qui peinent à joindre les deux bouts. Et pourtant, l’initiative de l’Etat est salutaire puisqu’elle devait permettre aux locataires de bénéficier de loyers réduits et de conditions de vie décentes face à l’abus injustifié de certains bailleurs
Réduction de la pression des loyers
L’Etat du Sénégal a mis en place le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) pour faciliter l’accès des populations défavorisées aux logements sociaux. Ce fonds offre des garanties de crédits aux promoteurs immobiliers afin de les encourager à construire des logements sociaux. Cette même mesure devrait permettre aussi de réduire les coûts de construction. Et par ricochet, proposer des loyers plus abordables. De plus, le Fongip, dit-on, offre également des prêts aux ménages à faibles revenus pour faciliter l’acquisition de logements.
Quant au programme de développement urbain (PDU), il vise à améliorer les infrastructures et les services dans les zones urbaines. Le gouvernement sénégalais dans ce contexte favorise l’émergence de nouvelles zones d’habitation afin de décongestionner les centres urbains et de réduire la pression sur les loyers. La construction de nouvelles cités est prévue dans ceszones, permettant ainsi d’offrir des logements abordables à un plus grand nombre de personnes. Malgré le récent décret présidentiel sur la baisse des prix du loyer, suivi d’une Commission, les problèmes persistent toujours et s’empirent même au vu des résultats de l’enquête menée sur 16 localités de Dakar et sa banlieue.
L’augmentation des loyers est l’une des principales difficultés auxquelles sont confrontés les locataires au Sénégal. « Les prix des logements ont considérablement augmenté ces dernières années en raison de la forte demande et du manque d’offres de logements abordables. Cette augmentation des loyers peut rendre le logement inabordable pour de nombreux ménages à faibles revenus », constate-t-on.
Spéculation immobilière
Certains Sénégalais sont d’avis que les problèmes sont dus à la spéculation immobilière qui contribue à l’augmentation des loyers. Des propriétaires ou promoteurs immobiliers profitent de la demande croissante en logements pour augmenter les prix de manière excessive. Cela crée une situation où les locataires ont du mal à trouver des logements à des prix raisonnables. Ainsi, la qualité des logements aussi devient un autre problème régulièrement rencontré par les locataires à Dakar. De nombreux logements ne répondent pas aux normes minimales de sécurité et de confort.
En faisant du porte-à-porte, « Le Témoin » constate que les locataires sont souvent confrontés dans leurs appartements à de fréquentes fuites d’eau, des problèmes d’électricité, des bâtisses dégradées, peinture détériorée etc. Malheureusement, l’alternative de logements décents à prix abordable est limitée. Les populations désœuvrées indiquent que malgré la mise en place de multiples programmes de logements sociaux, l’accès à ces logements reste un défi majeur. Alors, elles trouvent d’ailleurs, que les critères d’éligibilité comme les apports financiers, les garanties etc sont stricts et très corsés. Ce qui limite le nombre de personnes qui peuvent en bénéficier. Mais, la demande dépasse de loin l’offre disponible, rendant même la concurrence à ces logements féroces.
GABON : ALI BONGO EN RÉSIDENCE SURVEILLÉE, SELON MILITAIRES PUTCHISTES
Le président gabonais est "en résidence surveillée" entouré de sa famille et de ses médecins et l'un de ses fils a été arrêté, notamment pour "haute trahison", ont annoncé mercredi les militaires auteurs d'un coup d'Etat dans la matinée
"Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins", selon un communiqué lu à la télévision d'Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI). Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l'Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo "sont arrêtés", a poursuivi le colonel de l'armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient "fin au régime".
Ils sont arrêtés notamment pour "haute trahison contre les institutions de l'Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants", a-t-il précisé.
LE GABON DEPUIS L'INDÉPENDANCE EN DIX DATES
De son indépendance en 1960 au coup d'Etat visant mercredi le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, voici dix dates-clés du Gabon
Ancienne colonie française, le Gabon proclame son indépendance le 17 août 1960.En février 1961, Léon Mba devient président.
Déposé par un coup d'Etat trois ans plus tard, il est ramené au pouvoir par une intervention militaire française.
- 1967: Omar Bongo au pouvoir pour 41 ans -
En décembre 1967, à la mort de Léon Mba, Albert-Bernard Bongo accède au pouvoir.Il impose le Parti démocratique gabonais (PDG) comme parti unique et dirige le pays d'une main de fer, profitant notamment de la manne pétrolière. En 1973, converti à l'islam, il devient El Hadj Omar Bongo, auquel il ajoutera Ondimba, le nom de son père, en 2003.
Seul candidat, il est élu président en 1973, 1979 et 1986.De janvier à avril 1990, de graves troubles sociaux tournent à l'émeute.En mai, le multipartisme est adopté, mais Omar Bongo remporte toutes les élections présidentielles (1993, 1998 et 2005) face à une opposition qu'il divise ou rallie à sa cause.
- 2009: Ali Bongo, l'héritier -
Le 16 octobre 2009, Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo décédé en juin, est investi président.Il a été élu en août lors d'un scrutin contesté.
Des violences post-électorales et pillages ont secoué Port-Gentil (ouest), faisant plusieurs morts.
L'opposition dénonce une "dérive autoritaire".
En 2010, la justice française ouvre une enquête sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo et certains de ses proches (affaire des "biens mal acquis").
- 2014: tensions sociales -
En décembre 2014, de violents heurts opposent manifestants et forces de l'ordre, lors d'un rassemblement interdit réclamant le départ d'Ali Bongo.
Confronté à une crise économique en raison de l'effondrement des cours du pétrole à partir de 2014-2015, le régime affronte des tensions sociales croissantes.
- 2016: violences post-électorales -
L'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba à la présidentielle d'août 2016 provoque des violences inédites au Gabon: manifestations contre le pouvoir, interpellations par centaines, Assemblée nationale incendiée, assaut des forces de sécurité contre le QG du rival du président sortant, Jean Ping.Ces troubles font trois morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.
- 2018 : Ali Bongo victime d'un AVC -
Le 24 octobre 2018, Ali Bongo est victime d'un accident vasculaire cérébral en Arabie saoudite, qui le laisse absent de long mois, en convalescence à l'étranger puis au Gabon.
- 2019: échec d'un coup d'Etat -
Le 7 janvier 2019, une tentative de coup d'Etat militaire échoue.
En novembre, le pays est secoué par une vague d'interpellations sur fond de soupçons de corruption.Le 5 décembre le fils aîné d'Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, est nommé "coordinateur des affaires présidentielles".
- 2022: neuf enfants Bongo mis en examen en France -
De mars à juillet 2022, neuf enfants d'Omar Bongo sont mis en examen en France, notamment pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de l'enquête sur les "biens mal acquis".
Ce patrimoine immobilier constitué en France avec de l'argent public détourné du Gabon est évalué par la justice "à 85 millions d'euros".
- Avril 2023 : révision de la Constitution -
En avril 2023, le Parlement vote une révision de la Constitution, réduisant le mandat présidentiel de sept à cinq ans et faisant repasser le scrutin à un tour unique.
Une partie de l'opposition dénonce une manœuvre destinée à faciliter la réélection d'Ali Bongo à une majorité relative.
- Août : coup d'Etat post-électoral -
Le 30 août, des militaires annoncent avoir "mis fin au régime en place", peu après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo (avec 64,27% des voix).
MAMOUR CISSE REFUSE D'ETRE L'AVOCAT DU DIABLE
Situation Sonko, candidature de Benno, pacification de l'espace politique... Le président de PSD Jantbi se prononce sur les questions d’actualité
Le président de PSD Jantbi, Mamour Cissé, s’est prononcé sur les questions d’actualité. Interpellé par Le « Témoin », il n’y va pas par quatre chemins. L’ancien libéral ne mâche pas ses mots par rapport à la situation du leader de Pastef. Au regard de l’état actuel des choses, il estime que le maire de Ziguinchor est en train de subir les conséquences de son bras de fer qui l’a opposé à l’Etat en le défiant. Mamour Cissé multiplie par zéro la pétition des universitaires demandant la libération d’Ousmane Sonko.
La phase judiciaire que traverse le leader de Pastef n’est pas une surprise pour le président de Psd/Jant Bi. M. Mamour Cissé explique que c’est le maire de Ziguinchor qui s’est aventuré dans une bataille inconnue, la menant à une situation dans laquelle, il ne sort pas victorieux. Ceci, d’après lui, en voulant observer un rapport de force avec l’État. « Si tu ne respectes pas l’Etat de droit, il y a un réel problème. Si Ousmane Sonko faisait focus sur une base programmatique, il aurait été, peut- être, épargné par cette situation. Mais il a préféré s’aventurer dans une entreprise de violences. Si on défie l’Etat et les institutions, on n’aura que des conséquences fâcheuses », a souligné l’ancien ministre sous le régime du président Abdoulaye Wade. Le leader de Pastef est à l’hôpital principal de Dakar suite à une grève de la faim d’une vingtaine de jours. Aux dernières nouvelles, le Khalifa général des Mourides Serigne Mountaga Mbacké lui a demandé d’interrompre sa grève de la faim après avoir reçu la visite d’une délégation des membres de la coalition Yewwi Askan. Le Saint homme promet de jouer la médiation pour faire sortir l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines des barreaux.
Le leader du PSD/Jantbi s’est indigné de ce qu’il qualifie de scandale par rapport à la pétition des universitaires pour demander la libération de leader de Pastef, Ousmane Sonko. Mamour Cissé estime que ces pétitionnaires ne se sont pas contentés de tordre le cou à la vérité des faits, mais ont consciemment évité d’assumer leurs responsabilités face au peuple sénégalais. Il se demande comment ont-ils pu garder le silence quand le maire de Ziguinchor a fait irruption dans l’espace publique. « Il a osé dire que le président Macky Sall méritait d’être traité comme Samuel Doe. C’est à dire qu’il devrait être découpé vivant et trainé à travers les rues de Dakar comme le fut l’ancien président du Libéria. Pendant ce temps, où était cette société civile. Qui a levé le plus petit doigt pour dire à Ousmane Sonko, on n’a jamais eu cela dans l’histoire politique du Sénégal ? Pire, ils prennent (Ndlr: les pétitionnaires) le temps d’écrire une pétition pour demander la libération d’un homme qui a osé tenir de tels propos. Il faut arrêter quand même ! On ne tire pas sur une ambulance, mais il faut reconnaître qu’il n’a eu que ce qu’il a mérité. Je crois que depuis très longtemps, son parti Pastef aurait été dissous. Un tel langage n’a jamais été proféré dans ce pays. Heureusement que la justice sénégalaise debout à su assumer ses responsabilités », a souligné le leader PSD/Jantbi.
La séparation des pouvoirs est un fait au Sénégal, selon Mamour Cissé !
Mamour Cissé et son parti saluent la sortie du Khalife général des Mourides, Serigne Mountaga Mbacké, pour faire la médiation. Il rappelle que la doctrine que prônait le leader de Pastef ne peut plus prospérer dans l’espace publique. « S’agissant du Khalife général des Mourides, Serigne Mountaga Mbacké, je crois qu’il est dans son rôle de médiateur, de régulateur social. Et c’est normal. Il a raison de vouloir la paix. Il a toujours voulu la paix pour notre pays. Mais il faut qu’à l’avenir que les gens puissent savoir que la philosophie ou la doctrine que portait Ousmane Sonko ne peut plus prospérer dans le pays. Et que la loi et l’ordre y seront tout le temps imposés à ceux qui seraient tentés de les violer. La séparation des pouvoirs au Sénégal est un fait constant. Il faut peut-être souhaiter, qu’après la condamnation définitive, que le président de la République puisse prendre une décision de pacification, d’apaisement, des mesures de clémence. Mais je crois qu’à l’état actuel des choses, pour qui connait le président de la République et son attachement aux valeurs de la République à la séparation des pouvoirs, je crois que ça sera peut-être à un autre moment. Il est important de dire que l’ordre est une priorité absolue. Le PSD Jant bi l’a toujours dit, c’est son crédo et son slogan permanent dans ce contexte actuel. Tout le monde doit se fédérer autour d’un seul mot d’ordre pour empêcher le chaos. L’État du Sénégal debout semble avoir porté ce combat là» a-t-il ajouté.
«Le critère essentiel pour le futur successeur de Macky Sall …»
A quelques jours du début des parrainages, l’incertitude plane autour du candidat de la coalition Benno Bokk Yakkar (Bby) pour la prochaine présidentielle. Le chef n’a pas encore désigné le candidat consensuel. Ceci en dépit des chocs des ambitions qui se manifestent de jour en jour dans les rangs de la mouvance présidentielle. Selon l’ex allié du Président Macky Sall, le principal critère pour le choix du successeur du leader de Benno Bokk Yakaar (Bby) doit être son engagement envers le plan Sénégal émergent. En réalité, dit-il, il devrait fonder sa politique sur ce référentiel qui a été promu pendant de nombreuses années par le chef de l’État. «Un autre critère essentiel pour le futur successeur de Macky Sall est sa capacité à unifier et à démontrer une éthique et une moralité irréprochables. L’importance d’avoir un technocrate capable de rassembler les gens sans être entaché par des scandales ou des affaires douteuses. Les Sénégalais sont actuellement de plus en plus exigeants. Il est nécessaire de préserver la République à tout prix» recommande le président du PSD Jantbi, Mamour Cissé.
LA FSF ETEINT LE FEU
Le Sénégal a finalement décidé de faire le déplacement au Rwanda pour le dernier match des qualifications de la CAN prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
Le Sénégal a finalement décidé de faire le déplacement au Rwanda pour le dernier match des qualifications de la CAN prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. Ce sera le 9 septembre 2023 au stade Huye. L’information relayée par sudquotidien.sn a été confirmée hier, mardi 29 août, à travers un communiqué de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Ce sera, informe la même source, avec l’Equipe nationale espoir dirigée par les sélectionneurs Malick Daf et Pape Thiaw.
Après avoir contesté la décision du Rwanda de jouer à Kigali le match retour dans des qualifications de la coupe d’Afrique des nations 2024 en Côte d’Ivoire, la Fédération sénégalaise de football a finalement infléchi sa position en décidant de mettre fin à la polémique qui s’est installée depuis quelques jours autour de la rencontre Sénégal-Rwanda, comptant pour la sixième et dernière journée dans le but de consolider davantage les relations entre Dakar et Kigali et surtout entre les deux présidents Paul Kagame et Sall. Le Rwanda avait accepté de recevoir le Sénégal au stade du Président Abdoulaye Wade. «La Fédération Sénégalaise de Football informe le public qu'après échanges avec les autorités de la CAF et dans un souci de dépassement, son équipe nationale se déplacera finalement au Stade de Huye au Rwanda pour jouer la sixième journée des éliminatoires de la CAN Côte d'Ivoire 2023», indique le communiqué rendu public hier, mardi 29 août.
… AVEC SON EQUIPE B
Pour ce déplacement, le Sénégal a également décidé de se déplacer sans ses cadres de la sélection A. Mais avec son équipe espoir qui sera conduite par les sélectionneurs Malick Daf et Pape Thiaw. «L’équipe nationale qui sera dirigée par les coaches Malick Daf et Pape Bouna Thiaw quittera Dakar le 06 septembre 2023 pour affronter l'équipe du Rwanda le 09 septembre 2023», informe la même source.
La Fédération rwandaise, on le rappelle, avait obtenu un accord de principe pour que le match (SénégalRwanda) retour se joue à Kigali. La FSF dans une lettre adressée à la CAF a expliqué que l'accord de principe ne signifiait pas accord définitif et avait demandé à accueillir également le match retour le 9 septembre. Un élément nouveau s'est entre temps introduit dans cette dernière fenêtre avec le match amical contre l'Algérie le 12 septembre à Dakar. Aux yeux de la FSF, il est plus important que le match Sénégal-Rwanda qui a perdu son enjeu avec l'élimination du Rwanda, la qualification du Sénégal assuré de terminer premier du groupe quel que soit le résultat entre le Mozambique et le Bénin à Maputo.
Pour se justifier, le président Augustin Senghor, a soutenu que des contraintes liées au calendrier et un engagement préalable avec l'Algérie. L’instance rwandaise CAF avait aussi répondu en parlant de «volte-face spectaculaire» de la FSF. Tout en se plaignant auprès de la CAF.
UNE ACCALMIE VERS UNE CONSOLIDATION DE LA PAIX EN CASAMANCE
La Casamance est-elle en train de tourner définitivement les pages sombres de son histoire ? Cette question trouve toute sa pertinence dans la situation actuelle d’une accalmie que vit cette partie sud.
La Casamance est-elle en train de tourner définitivement les pages sombres de son histoire ? Cette question trouve toute sa pertinence dans la situation actuelle d’une accalmie que vit cette partie sud. Désaffection des communautés, lassitude des populations qui expriment une forte aspiration à la paix, rébellion essoufflée, stratégie d’un Etat qui a réussi à affaiblir le MFDC et signature d’accords de paix sont autant de lignes de lecture qui ont favorisé cette situation actuelle d’accalmie qui suscite beaucoup d’espoir pour une paix définitive.
En dépit d’une situation régionale et sous régionale compliquée, le Sénégal a réussi véritablement à restaurer, dans le Sud du pays, l’accalmie vers une paix qui se consolide en Casamance. Aujourd’hui, dans cette partie sud du pays, c’est une situation d’accalmie qui suscite beaucoup d’espoir chez les populations. Dans sa gestion de longue durée, il y a des lignes de lecture qui jaillissent sur cette situation d’accalmie d’un conflit qui se projette inéluctablement vers sa fin.
Si l’enthousiasme a été de mise, dès les premières années de l’éclatement du conflit, la brutalité des affrontements, les conséquences multiples qui en ont découlé surtout dans la régression de la région, force est de constater et de noter, aujourd’hui, la désaffection des communautés qui soutenaient le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et qui avaient espoir à des lendemains «d’indépendance acquise». Petit à petit, les gens se sont désengagés et en plus, «l’extérieur» qui soutenait et appuyait la rébellion s’est essoufflé, n’ayant plus de dividendes lui permettant de poursuivre son soutien. La lutte n’a pas donné de résultats escomptés.
CES LEVIERS ET STRATEGIES... ACTIVES PAR L’ETAT
La deuxième ligne de lecture importante réside dans la stratégie mise en branle par l’Etat du Sénégal qui a compris qu’à défaut de vaincre militairement cette rébellion, il peut au moins affaiblir celle-ci. D’ailleurs, l’Etat du Sénégal a toujours utilisé des opportunités. Il ne l’a pas fait sous forme militaire massive, mais il l’a choisi occasionnellement. Et à chaque fois qu’il a frappé, ça a porté ; les opérations de sécurisation dans le Nord Sindian, dans l’extrême sud de la région, dans la zone du Balantacounda et dans l’arrondissement de Niassya sont assez révélatrices des impacts sur le terrain. La plupart des bases rebelles démantelées, les combattants du MFDC délogés ont accusé de lourdes pertes. Des opérations qui ont consisté à affaiblir le mouvement, une façon pour l’Etat de mettre les rapports de force en sa faveur et contraindre aux négociations.
L’État a ainsi travaillé à de petites opérations chirurgicales qui permettaient véritablement de faire comprendre aussi bien aux civils qu’aux politiques qu’il n’y avait pas de place à une victoire militaire de la rébellion. Mais globalement, les populations du Sud ont montré leur lassitude par rapport à ce conflit. Et même si c’est en des termes appropriés, elles n’ont pas hésité a martelé leur aspiration vers la paix définitive. Et le résultat de tout cela donne aujourd’hui cette accalmie qui a de fortes chances de conduire, petit à petit, à une paix définitive. Enfin, il y a une neutralisation de toutes les forces susceptibles de bouger. Et celle-ci (cette neutralisation) est à mettre au profit d’un contexte sous régional qui a complètement changé en Gambie et en Guinée-Bissau. Le Sénégal n’a plus à ses frontières des régimes «complices» de la rébellion. Ce contexte sous régional a milité pour l’accalmie. Le président Macky Sall est allé avec forts biceps pour «aider» à neutraliser l’ancien président gambien Yahya Jameh qu’on a aidé à partir. Grâce à l’intervention de la CEDEAO, pour faire respecter la volonté populaire issue des urnes, lors du scrutin du 1er décembre 2016. En même temps, au Sud, il a joué sur l’affection d’une certaine classe politique qu’il a soutenue à bras-le-corps.
LES CHANGEMENTS DE REGIME EN GAMBIE ET GUINEE-BISSAU ET LE ROLE DE LA SOCIETE CIVILE
Ces Etats (la Gambie et la Guinée-Bissau) ne sont plus ces pays de fréquentations intempestives de combattants qui les avaient transformés en lieu de villégiature, en base arrière où ils (les combattants du MFDC) partaient se reposer ; ils se mariaient là-bas. Aujourd’hui, le seul chancre qu’il y a, c’est la coupe de bois. Mais, là aussi, il faut dire que le président gambien, Adama Barrow, ne peut pas faire autre chose ; il ne peut pas scier la branche sur laquelle il est assis. C’est une économie généralement prise en charge par les opérateurs économiques gambiens.
A cette situation d’accalmie, il faut adjoindre le rôle très efficace des organisations de la société civile qui ont accompagné le processus. Elles ne se sont pas impliquées en prenant part au jeu politique. On aurait pu avoir cette crainte qu’il y ait des incidences du jeu politique sénégalais sur une résurgence du conflit. Mais, aussi bien les personnalités de la société civile que les associations de la société civiles, ils ont pris leurs distances du jeu politique. Sinon, ils se seraient impliqués d’une manière ou d’une autre que cela aurait eu le risque de raviver le conflit. Mais heureusement, elles sont restées à équidistance.
LA FIN TRAGIQUE DE L’ASP BARTHELEMY DIATTA, UN DES SOUBRESAUTS DU CONFLIT
Toutefois, la fin tragique de l’Agent de sécurité de proximité (ASP) Barthelemy Diatta, tué par ses ravisseurs supposés appartenir au MFDC, reste un des soubresauts du conflit. Un épisode certes très douloureux, mais qui fait partie des coups d’éclats des membres de ce mouvement irrédentiste, pour rappeler au souvenir leur existence. N’empêche, la Casamance chemine lentement mais surement vers une paix définitive. Et comme si ça venait récompenser tous les efforts consentis dans la recherche de la paix, la nature est devenue généreuse dans une Casamance très pluvieuse, cette année, qui semble bien avoir cette «baraka».
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TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT : SCÈNES DE LIESSE DANS PLUSIEURS QUARTIERS DE LIBREVILLE
La situation est sous contrôle militaire et les coups de feu ont été entendus. Des militaires sont déployés dans divers secteurs de la ville, y compris devant la présidence et les institutions nationales
Des militaires ont tenté un coup d'État au Gabon, suscitant des scènes de liesse dans plusieurs quartiers de Libreville. La situation est sous contrôle militaire et les coups de feu ont été entendus. Des militaires sont déployés dans divers secteurs de la ville, y compris devant la présidence et les institutions nationales.