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14 juin 2025
LE GOUVERNEMENT VA ORGANISER DES ÉLECTIONS INCLUSIVES ET TRANSPARENTES
Le Premier ministre Amadou Ba a fait part, jeudi, de la volonté du gouvernement d’organiser »des élections transparentes, inclusives et paisibles » en 2024 en mettant en oeuvre les conclusions et recommandations issues du dialogue national
Le Premier ministre Amadou Ba a fait part, jeudi, de la volonté du gouvernement d’organiser »des élections transparentes, inclusives et paisibles » en 2024 en mettant en oeuvre les conclusions et recommandations issues du dialogue national.
»Le président de la République a demandé au gouvernement de préparer et de lui soumettre, dans les meilleurs délais, les textes de loi nécessaires à la mise en œuvre des points de convergence pour que notre pays s’achemine dans l’intérêt national vers des élections transparentes, inclusives et paisibles », a dit M. Ba.
Il s’exprimait à la fin de la prière de la fête de Tabaski à la grande mosquée de Dakar où il représentait le chef de l’Etat absent du territoire pour les besoins du pèlerinage à La Mecque.
Amadou Ba était entouré de Antoine Félix Diome, le ministre de l’Intérieur, et d’Alioune Ndoye, le ministre de l’Environnement et du développement durable et de la transition écologique
Selon lui, les conclusions et recommandations importantes formulées lors du dialogue national constituent la base d’un consensus au sein de la classe politique, la société civile, etc.
Il a annoncé que le président de la République recevra dans les prochains jours les acteurs économiques.
‘’Le dialogue national n’est pas que politique. Il intègre l’ensemble des autres segments tels que l’économie, l’environnement, les ressources naturelles, le sport, la Culture, etc’’, a souligné le PM.
Amadou Ba a assuré que ‘’les conclusions issues de ce dialogue national feront l’objet d’un examen et d’une mise en œuvre diligents’’.
AMADOU BA SOLLICITE DES PRIÈRES POUR L'APAISEMENT
Le Premier ministre a estimé ce jeudi, en marge de la prière de l’Aïd el Kébir ou Tabaski, que c'est dans la paix véritable l’on peut bâtir une Nation prospère, travailler et améliorer les conditions de vie de l’ensemble de nos compatriotes
Le Premier ministre, Amadou Ba, a invité, jeudi, les guides religieux à prier pour l’apaisement de l’espace politique, soulignant que c’est dans une paix véritable que l’on peut »bâtir une Nation prospère, travailler et améliorer les conditions de vie de l’ensemble de nos compatriotes ».
Amadou Ba s’exprimait à la fin de la prière de l’Aïd el Kébir ou Tabaski à la grande mosquée de Dakar où il représentait le chef de l’Etat parti à La Mecque pour les besoins du pèlerinage. Le PM était accompagné des ministres de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, et de l’Environnement et du Développement durable et de la transition écologique, Alioune Ndoye.
‘’Le plaidoyer de tous les guides religieux et leurs prières sont plus que nécessaires pour sauvegarder cet élan d’unité et ce consensus autour de l’apaisement de l’espace politique’’, a-t-il lancé.
‘’C’est dans une paix véritable que l’on peut bâtir une Nation prospère, travailler dans la joie, améliorer les conditions de vie de l’ensemble de nos compatriotes’’, a-t-il dit.
Selon lui, l’Aïd el Kébir est »une occasion » de »rendre grâce à Dieu et de prier pour la paix, l’unité et la concorde dans notre pays en mettant l’intérêt du Sénégal au-dessus de toute autre considération ».
Le Premier ministre a assuré que le président de la République et son gouvernement ‘’sont conscients des enjeux et défis de l’heure au regard des menaces sécuritaires’’.
Les pouvoirs publics »sont aussi conscients des dangers de l’extrémisme radical qui cherche à anéantir les fondements de l’Etat et à s’attaquer au modèle religieux pacifique du Sénégal dans le but de nous imposer des idéologies et des pratiques qui n’ont produit ailleurs que violence et chaos », a t-il ajouté.
Il a souligné que la Tabaski qui »perpétue la tradition du prophète » est la fête »de l’unité et de la cohésion autour d’un idéal supérieur, l’Unicité de Dieu comme l’illustre si bien la famille d’Abraham ».
L’Aïd el Kébir est également, selon lui, »la fête de la miséricorde que Dieu manifeste à l’endroit des croyants lorsqu’ils se soumettent à sa Volonté ».
Poursuivant son propos, M. Ba a indiqué que c’est ‘’la fête de transcendance qui symbolise le triomphe de la personne sur l’ego et la promotion des valeurs fondamentales telle que la paix, le respect et la solidarité’’.
La Tabaski »nous offre l’agréable opportunité de raffermir les liens familiaux et d’exprimer notre compassion à l’endroit de celles de ceux parmi nous qui sont dans le besoin », a t-il encore relevé.
L’Aïd el Kébir communément appelé Tabaski au Sénégal célèbre un épisode relaté dans le Coran où Dieu demanda à Ibrahim de sacrifier son fils, Ismaël, pour éprouver sa foi. Alors que l’homme s’apprêtait à immoler l’enfant à l’aide d’un couteau, l’ange Jibril arrêta son geste et remplaça le corps de l’enfant par un bélier.
Une grande partie de la communauté musulmane sénégalaise célébre, ce jeudi, l’Aïd el Kébir.
L’autre partie des musulmans a choisi de commémorer le sacrifice d’Abraham, mercredi, à l’instar des musulmans d’autres pays, dont l’Arabie Saoudite où le pèlerinage à La Mecque a pris fin le même jour.
SONKO, LES DERNIERS JOURS DU BLOCUS DE SON DOMICILE AVANT LA PRISON ?
Les portes de la prison s'ouvrent dangereusement pour Sonko avec la publication de la décision de justice le condamnant
La décision de justice rendue le 1er juin 2023 par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar est exécutable. Le jugement, confirmé ce 28 juin 2023, maintient les peines retenues contre Ndèye Khady Ndiaye et Ousmane Sonko dans l’affaire ‘’Sweet Beauté’’ : deux ans de prison ferme et 600 mille francs CFA d’amende. La propriétaire du salon de beauté était laissée en liberté depuis le prononcé du jugement. Le leader de Pastef-Les patriotes, pour sa part, est en résidence surveillée de fait depuis son acheminement manu militari de Koungheul à Dakar le 28 mai dernier par des éléments de la gendarmerie nationale alors qu’il était dans une « caravane de la liberté » qui devait le mener de Ziguinchor à Dakar. Depuis, il n’a pas quitté son domicile de la Cité Keur Gorgui.
Ils risquent tous les deux l’emprisonnement pur et simple.
Pour Ousmane Sonko, les portes de la prison s’entrouvrent dangereusement. La publication de la décision de justice intervient quelques heures seulement après son message ayant précédé la première journée de célébration de la Tabaski par une partie des musulmans sénégalais.
Dans une vidéo diffusée mardi en soirée, il avait appelé les Sénégalais à célébrer la fête tout en leur donnant rendez-vous. C’est ce rendez-vous qui devrait être consacré aux suites qu’il entend donner à sa lutte pour « le projet » que le candidat déclaré à la présidentielle du 25 février 2024 risque de ne pas honorer, du moins dans les formes qu’il entendait le faire. Sa situation actuelle pourrait bien évoluer durant le long week-end qui accompagne l’Aïd el adha, ce vendredi ayant été déclaré férié. Compte à rebours ?
L'emprisonnement formel d'Ousmane Sonko pourrait déclencher au Sénégal une nouvelle vague de manifestations violentes. Celles-ci pourraient être pires que celles ayant répondu à sa condamnation le 1er juin 2023, marquées par la mort de 23 jeunes dont la plupart ont été tués par balles réelles, selon Amnesty International. La bilan du gouvernement est resté bloqué à 16 morts, alors que Pastef en a recensé au moins 26.
LA SECURITE, OBSESSION DU GOUVERNEMENT ?
Après la police et la gendarmerie en début d’année, l’armée a annoncé le réengagement de militaires libérés pour augmenter les effectifs des troupes. Une nouvelle étape dans l’anticipation du gouvernement de manifestations futures ?
Après la police et la gendarmerie en début d’année, l’armée a annoncé le réengagement de militaires libérés pour augmenter les effectifs des troupes. Une nouvelle étape dans l’anticipation du gouvernement de manifestations futures ?
Mars 2021. Le Sénégal vient de vivre l’une des émeutes les plus violentes de ces 30 dernières années. Partout dans les grandes villes du pays, des scènes de chaos ornent un décor inimaginable quelques jours plus tôt. Même des brigades de gendarmerie ont été attaquées par des populations en colère, le contexte politico-économique explosif (arrestation du plus grand opposant politique Ousmane Sonko, ras-le-bol général des restrictions imposées dans le cadre de la Covid-19) expliquant les débordements.
Depuis, une deuxième vague tant redoutée est survenue le 1er, 2 et 3 juin 2023. Et au sein du gouvernement, la sécurité est dans toutes les bouches. Dans les faits, cela se traduit par un renforcement tous azimuts des forces de défense et de sécurité.
Hier, c’était au tour de l’armée nationale d’annoncer sa volonté d’augmenter ses effectifs. Cinq contingents de soldats libérés au terme de leur durée légale (2019/3, 2020/1, 2020/2, 2020/3 et 2021/1) vont être rappelés sous les drapeaux.
Selon un communiqué du ministère des Forces armées, ils effectueront leur retour à l’activité à compter du 1er juillet. La décision est signée par le ministre des Forces armées Sidiki Kaba et le chef d'État-major général des armées. Les services militaires concernés ont déjà reçu des instructions pour exécuter la décision.
Avec 16 morts officiels selon le gouvernement (23 morts documentés par Amnesty International), les violences du début de ce mois ont été plus meurtrières que celles d’il y a deux ans.
Clôturant le Dialogue national, samedi dernier, le président de la République a qualifié la gravité de ce qui s’est passé sur ces trois jours : ‘’Il y a eu des atteintes graves, des dommages sur les biens publics et privés, sur les personnes d'innocents citoyens dont certains ont malheureusement perdu la vie. Il est établi que ces faits, assimilables à des actes terroristes, ne resteront pas impunis."
Ce discours suit la logique de celui des autorités chargées de la sécurité nationale. Selon le ministre de l’Intérieur, au lendemain des dernières émeutes, des “forces occultes” ont “tenté de saboter l'usine de Djender qui produit plus de 12 000 m3 d’eau”. Antoine Félix Diome estime même que ce qui s’est passé ‘’dépasse la politique ; c'est la République et l'État qui sont attaqués. Et sur instruction du chef de l'État, nous allons prendre les dispositions nécessaires pour faire régner l'ordre".
Parmi ces dispositions, le renforcement du personnel des forces de défense et de sécurité qui ont été débordées aussi bien en mars 2021 qu’en juin 2023. En début d’année, l’État s’engageait déjà sur cette voie.
C’est ainsi que la 46e promotion des élèves de la police nationale a fourni, en janvier 2023, 1 262 nouveaux éléments au corps de la police pour la sécurité des biens et des personnes. Parmi eux, 16 commissaires de police, 56 officiers de police, 275 sous-officiers de police et 909 agents de police.
Président la cérémonie de sortie de promotion, le ministre de l’Intérieur avait indiqué que ce recrutement massif des fonctionnaires de police entrait dans le cadre du programme de montée en puissance de notre police nationale, le tout en promettant le recrutement de 4 000 fonctionnaires de police pour renforcer davantage la police nationale. Ceci, en plus de l’acquisition d’importants moyens matériels et logistiques, ainsi que de la construction et la mise en fonction de nombreux services de police sur toute l’étendue du territoire national.
En plus de l’armée et de la police, la gendarmerie bénéficie également du renforcement de ses effectifs. Début 2023, les contingents libérés de plusieurs promotions ont été rappelés. En effet, les autorités de la gendarmerie ont lancé la procédure pour le réengagement des gendarmes auxiliaires des contingents 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020/1 ayant déjà effectué la durée légale du service militaire. Ce qui fait un total de six contingents.
Malgré l’accalmie notée, la tension sociale reste très préoccupante. Le président de la République a annoncé l’officialisation de sa décision de se présenter ou non pour un troisième mandat après la fête de Tabaski, le 29 juin prochain. Si la décision de briguer un nouveau mandat est potentiellement source de tensions, la situation autour d’une participation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à la Présidentielle en est une autre. Et ces deux points n’ont nullement été réglés au niveau du Dialogue national.
Face à l’incertitude des lendemains qui attendent le Sénégal, les forces de défense et de sécurité prennent des devants.
MESSI IMPATIENT D'UNE NOUVELLE VIE
Libre au terme de son contrat avec le Paris Saint-Germain, l'attaquant Lionel Messia pris la décision de poursuivre sa carrière sous les couleurs de l'Inter Miami en Major League Soccer.
Libre au terme de son contrat avec le Paris Saint-Germain, l'attaquant Lionel Messi (36 ans, 32 matchs et 16 buts en L1 cette saison) a pris la décision de poursuivre sa carrière sous les couleurs de l'Inter Miami en Major League Soccer. En marge du jubilé de Juan Roman Riquelme dimanche, l'international argentin a affiché son impatience de débuter cette aventure américaine.
"Maintenant, les vacances et ensuite je commencerai dans ma nouvelle ville, mon nouveau club. Je suis très excité, très heureux, mais maintenant je veux profiter la famille et les vacances", a commenté l'ancien joueur du FC Barcelone devant les médias. Pour rappel, Messi devrait réaliser ses grands débuts avec la franchise floridienne le 21 juillet contre Cruz Azul en Leagues Cup.
PELERINAGE EN ARABIE-SAOUDITE: LE SENEGAL PORTE DANS LES PRIERES
Après une nuitée passée à Mouna, considéré comme l’antichambre de Arafat, les pèlerins sénégalais ont repris la direction de ce lieu du rendez-vous avec leur Seigneur. Occasion saisie pour porter le Sénégal dans les invocations en ce lieu saint
Après une nuitée passée à Mouna, considéré comme l’antichambre de Arafat, les pèlerins sénégalais ont repris la direction de ce lieu du rendez-vous avec leur Seigneur. Les nombreux bus se sont succédé toute la nuit durant, de 23 h à l’aube pour transporter les fidèles venus répondre à l’invitation et appel du Bon Dieu.
L’invocation « labeyka Allah houma labeyk » (me voici présent, mon Dieu, me voici présent), en cœur dans chaque groupe est entonné par les pèlerins sénégalais. Fatigués par un deuxième voyage nocturne, ils sont vite allés se reposer après la prière de l’aube. La journée de Arafat a été ponctuée par des séances de causeries, de lecture du Saint Coran et d’invocation pour la paix au Sénégal.
En début d’après-midi, une petite cérémonie officielle a été organisée pour adresser des messages et revenir sur des informations pratiques sur les activités de la journée d’Arafat. Cela a démarré par une causerie animée par Imam Cheikh Tidiane Guèye qui a fait noter que Mouna, l’antichambre de Arafat, est un lieu de transit avant d’entrer dans ce sanctuaire qui, à lui seul, symbolise le pèlerinage. Imam Guèye a rappelé que ce lieu n’est pas pour dormir mais plutôt pour faire des invocations, des bienfaisances, de l’entraide, la solidarité, le pardon et la tolérance. Il a reconnu les difficultés d’hébergement relatives au débordement et manque de places pour l’ensemble des pèlerins au site de Mouna.
Cheikh Samb, au nom des 287 organisations de voyagistes privés, a enchaîné pour dire que Arafat est le passeport et visa pour le paradis à travers l’audience particulière avec le Bon Dieu en ce lieu unique. Il a déclaré que l’espoir placé au nouveau Délégué général, Dr Aboubacar Sarr, n’a pas été déçu et cela découle de sa connaissance approfondie de l’Arabie Saoudite où il a étudié et a eu à se distinguer comme volontaire qui a toujours assisté les pèlerins. Il a souligné que le Hadj ne peut jamais être une promenade de santé et est toujours pénible vu le nombre de pèlerins venus des quatre coins du monde.
Appel au respect des guides religieux
Dans son discours de Arafat, Dr Aboubacar Sarr, a souligné l’importance de cette étape. Il a fait remarquer que le Hadj c’est Arafat. Et à la question de savoir pourquoi pas La Mecque où se trouve la Kabba ? C’est parce que, dira-t-il, Arafat est le lieu de rendez-vous unique entre le Créateur et ses créatures.
Évoquant l’actualité brûlante dans notre pays, le Délégué général a rappelé que le Prophète Muhammad (Psl) avait conseillé le respect de la sacralité de l’intégrité physique de l’individu, de ses biens et de son honorabilité. Mais malheureusement, s’est-il désolé, ce précepte a été bafoué à travers les récents événements avec des casses de magasins, de biens et d’atteinte à l’intégralité physique des personnes. Le Délégué général a fait remarquer que la langue constitue l’organe humain le plus dangereux aussi bien contre son propriétaire, la société et l’humanité. Il a invité les parents à éduquer les enfants, à se méfier de la médisance. Il a sollicité des prières pour un Sénégal de paix, de concorde où l’on respecte les guides religieux et temporels.
Peu après le crépuscule, les pèlerins ont repris la route pour rallier Mousdalifa, lieu de ramassage de pierres pour l’action de lapidation de Satan. Vu le nombre important de cars qui doit converger vers Mousdalifa, c’est par petits groupes que nos compatriotes arrivent sur ce site immense où sont étalées de grandes nattes de prière. Une fois arrivés, les pèlerins effectuent la prière de Timis couplée avec celle de Guéwé. Après cela, ils vont commencer à ramasser les 70 pierres à jeter en deux ou trois jours avec des lots de 7, 21, 21 et 21. cette action se déroule vers les coups de 2h du matin heure locale, 23 heures GMT.
DIFFICULTÉS D’HEBERGEMENT À MOUNA
Dr Aboubacar Sarr présente ses excuses aux pèlerins
Le Délégué général, Dr Aboubacar Sarr, est revenu à nouveau sur les manquements notés à Mouna. Il a présenté les excuses de la délégation à tous les pèlerins. Il a révélé que le président de la République, Macky Sall, l’a appelé à deux reprises pour s’enquérir de la situation et donner des instructions pour remédier aux difficultés de nos compatriotes qui n’avaient pas pu avoir une place dans les tentes à Mouna. À la fin de la cérémonie, Dr Aboubacar Sarr et son staff ont effectué une visite de quelques tentes pour saluer les pèlerins et leur exprimer leurs regrets pour les désagréments de la veille. Certains pèlerins qui ont pris la parole ont fait des témoignages de satisfaction malgré les difficultés inhérentes à une telle organisation complexe. Un pèlerin, tout en reconnaissant les efforts, a suggéré qu’à l’occasion de l’évaluation, qu’on y associe les pèlerins. Il a souligné que du point de vue de l’organisation, il faut améliorer les choses par la gestion concertée et de l’anticipation dans l’action.
LE SENEGAL EST UN ÉTAT DE DROIT, UN PAYS DE DIALOGUE
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, s’est adressé au Parlement européen, hier, sur la situation du Sénégal.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, s’est adressé au Parlement européen, hier, sur la situation du Sénégal. Revenant sur les évènements de début juin, la patronne de la diplomatie sénégalaise a affirmé que le Sénégal est et reste un État de droit. Pour elle, notre pays a été attaqué par des bandes organisées et une enquête est ouverte pour faire la lumière sur les décès et les destructions de biens qui ne resteront pas impunis.
Aissata Tall Sall a présenté, hier, au Parlement européen, la situation qui prévaut au Sénégal, suite aux évènements des 1er et 2 juin. Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a expliqué aux parlementaires de l’Union européenne (Ue) que le Sénégal est et demeure un pays de droit. « Je sais que ces évènements sont un sujet sur lequel vous souhaitez m’entendre. C’est également un sujet sur lequel je voudrais m’exprimer sans tabou et en toute transparence », a dit d’emblée le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. « Le Sénégal n’est pas seulement un état de droit. C’est aussi et surtout un pays de paix et de dialogue où les différends politiques se règlent par le dialogue et la concertation », a souligné Aissata Tall Sall, évoquant les résultats du dialogue national présentés samedi dernier.
Elle a rappelé que le Sénégal a connu des troubles politiques comme de nombreux autres pays, à l’approche d’une élection majeure. Cependant, elle a précisé que « ce qui s’est passé au Sénégal les 1er et 2 juin 2023 est sans précédent dans notre histoire ». Revenant sur les faits, la patronne de la diplomatie sénégalaise a indiqué qu’à la suite de sa condamnation à deux de prison ferme, dans le procès l’opposant à Adji Sarr, « Ousmane Sonko a instigué et provoqué de violents troubles pour rejeter la décision de justice alors même qu’il avait délibérément refusé de comparaitre pour se défendre ». Aissata Tall Sall ajoute « que c’est suite à son appel que des bandes organisées et armées ont semé le désordre, la violence et parfois la mort, détruisant les biens publics et privés ».
Le Ministre des Affaires étrangères, énumérant les actes de violence, a dénoncé le fait que « les bandes organisées » ont brulé ainsi une partie de l’université Cheikh Anta Diop, l’une des premières d’Afrique, pillé des banques et autres établissements de commerce. Pire, renchérit-elle, « ces bandes organisées ont failli, si ce n’était pas la vigilance et le professionnalisme de nos forces de sécurité, s’attaquer aux infrastructures névralgiques en sabotant les installations d’eau, d’électricité et de transport public à Dakar ». Pour Aissata Tall Sall, l’objectif était d’installer le chaos à Dakar et de rendre le pays ingouvernable.
Devant les parlementaires européens, Aissata Tall Sall a affirmé que « des forces tapis au sein du mouvement salafiste et de bandes entrainées et armées ont voulu s’emparer de notre pays, mettre à terre la République et l’attaquer dans ce qu’elle a de plus sacré, c’est-à-dire un État debout et fort, une démocratie soutenue et ancrée et surtout une stabilité politique et sociale ».
« Les responsabilités seront situées et les sanctions appliquées sans faille »
Toutefois, la diplomate a assuré que, malgré la violence du choc, l’État du Sénégal a su résister, rétablir l’ordre public et assurer la sécurité des personnes et des biens. Regrettant les 16 morts aussi bien chez les manifestants que chez les forces de l’ordre, Aissata Tall Sall a informé qu’une enquête a été ouverte. « La justice est en train de faire son travail et il suivra son cours jusqu’à son aboutissement. Les responsabilités seront situées et toutes les sanctions qui doivent en découler seront appliquées sans faille et avec toute la rigueur requise par la loi », a promis le Ministre des Affaires étrangères.
En outre, elle a dit la reconnaissance du Sénégal à l’Ue pour son soutien à son processus démocratique. Au nom de tout ce qui lie le Sénégal à l’Ue, elle a demandé au Parlement européen d’être aux côtés du Sénégal, de son peuple et de sa démocratie pour renforcer les liens d’amitié et de coopération qui unissent notre pays à l’Ue.
Dans leurs intervenions, les députés du Parlement européen ont assuré aussi que leur structure va poursuivre sa coopération avec le Sénégal, « réputé depuis toujours pour sa stabilité ». Certains ont exhorté le Président Macky Sall à garantir la stabilité politique en se prononçant sur une supposée troisième candidature que d’aucuns considèrent comme illégale.
L'AS PIKINE DANS DE SALES DRAPS
La Commission de discipline de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a condamné l’AS Pikine à une amende d’un million de francs CFA pour ‘’comportement inconvenant de ses supporters’’, lors du match de la 22e journée contre le Jaraaf
Dakar, 28 juin (APS) – La Commission de discipline de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a condamné l’AS Pikine à une amende d’un million de francs CFA pour ‘’comportement inconvenant de ses supporters’’, lors du match de la 22e journée contre le Jaraaf, au Stade Alasane Djigo.
Des incidents ont éclaté lors de ce match qui a opposé les deux équipes. Les rapports officiels du match indiquent que le bus transportant les joueurs du Jaraaf a été pris à partie par des supporters de l’AS Pikine, lesquels ont lancé des sachets d’eau vers le staff de l’équipe visiteuse.
Après l’ouverture du score par le club de la Médina, des spectateurs supposés être des supporters de l’AS Pikine ont commencé à lancer des pierres sur la pelouse, obligeant l’arbitre à suspendre le match.
A la fin du temps réglementaire, une partie du public a envahi la pelouse pour injurier et menacer le commissaire du match et les arbitres. Une situation qui a obligé ‘’les services de l’ordre à faire usage de grenades lacrymogène pour disperser la foule.’’
La commission de discipline a pris cette décision en application de l’article 105 du code disciplinaire, qui précise que les ‘’les faits relatés dans les rapports des officiels de match sont présumés exacts’’.
Ainsi, elle a décidé d’appliquer l’article 74 dudit code qui rend ‘’responsable la ligue hôte, le club hôte du comportement inconvenant de ses spectateurs, sans qu’un comportement fautif ou manquement lui soit imputable’’.
La commission de discipline de la LSFP estime que ce comportement’’ constitue une atteinte à l’honneur, au fair-play et à la morale sportive‘’ et décide d’infliger à l’AS Pikine une amende d’un million de francs CFA à payer avant sa prochaine sortie.
Le club de la banlieue est aussi condamné à jouer le reste de ses matchs officiels de la saison en cours sur terrain neutre et à huis-clos.
L’AS Pikine dispose d’un délai de trois jours pour interjeter appel.
Les dirigeants du club incriminé ont promis d’apporter ‘’des éclaircissements’’.
JEUX AFRICAINS DE LA PLAGE, LES LIONS BROIENT TOUT SUR LEUR PASSAGE
L’équipe du Sénégal de beach soccer a enregistré, mercredi, sa deuxième victoire aux Jeux africains de la plage à Hammamet, en Tunisie, en battu, la Tanzanie, 7-1.
Dakar, 28 juin (APS) – L’équipe du Sénégal de beach soccer a enregistré, mercredi, sa deuxième victoire aux Jeux africains de la plage à Hammamet, en Tunisie, en battu, la Tanzanie, 7-1.
Le Sénégal, champion en titre de la première édition de 2019 (Cap-Vert), s’était largement imposé, 12-1, devant le Kenya, lors de la première journée.
Suite au forfait de plusieurs équipes – l’Égypte et les Comores, en plus de Madagascar, se sont retirés de la compétition — le calendrier a été réaménagé.
Seuls cinq équipes participent désormais au tournoi de beach soccer des Jeux africains de plage. Il s’agit de la Libye, du Kenya, du Maroc, du Sénégal et de la Tanzanie.
Les Lions joueront jeudi contre la Libye, à 16 h 30 mn, avant d’affronter le Maroc, vendredi, à la même heure.
Le tournoi de beach soccer des Jeux africains de plage serviront de préparation aux septuples champions d’Afrique pour la Coupe du monde de la discipline prévue en décembre, à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
La FIFA a annoncé vendredi dernier avoir décidé de reporter à février prochain (15-25), la Coupe du monde de beach soccer, initialement prévue du 16-26 novembre 2023.
Les Lions de la plage avaient terminé au pied du podium lors de la dernière édition organisée en 2021, en Russie, et remportée par le Portugal.
Propos recuillis par Saxewar Diagne de SenePlus
AU-DELÀ DES POSTURES COMMODES
EXCLUSIF SENEPLUS - Le débat sur la fiabilité de notre système électoral est un débat purement politicien. Le Sénégal, à l’instar des grandes démocraties, vit son moment populiste qu'il convient de comprendre et de gérer - ENTRETIEN AVEC ABDOU FALL
Propos recueillis par Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 28/06/2023
Ancien ministre d’Etat et fin observateur politique, Abdou Fall a participé activement au dialogue national aux côté du président Moustapha Niasse désigné Coordonnateur de cette large concertation initiée par le président Macky Sall. Entretien.
SenePlus : Comment évaluez-vous globalement ce dialogue national ?
Abdou Fall : Je remercie d’abord le president Moustapha Niasse de nous avoir accordé sa confiance, Aymerou Gningue et moi, avec l'assentiment du président Macky Sall, en nous associant à l'équipe de son cabinet pour l'assister dans la mission de coordination du dialogue national.
Personnellement, l’évaluation que je fais de cette large concertation est très positive pour notre pays et notre peuple.
J'ai d'abord été frappé par la qualité de la représentation. Toutes les composantes des forces vives de la nation ont répondu massivement à l’initiative du dialogue. On a noté la forte volonté de chacun et de tous ensemble d'en faire un moment capital de notre démocratie et de notre vie économique, sociale et culturelle, sans oublier le point essentiel de notre sécurité collective et individuelle. Et les résultats ont été au rendez-vous avec globalement 270 propositions présentées pour des avancées significatives dans tous les secteurs d'activités.
Au plan politique, en particulier, les nouveaux accords conclus sur le Code électoral, notamment sur le parrainage et les possibilités de candidatures de de toutes et de tous ceux qui ont bénéficié de grâce, dans certaines conditions, ont été salués comme de bonnes décisions.
L'absence de l'opposition dite radicale, notamment celle autour du parti Pastef et d'une bonne partie de la coalition plus large YAW, a-t-elle, selon vous, diminué la portée des conclusions de ce dialogue national ?
Aucun observateur lucide ne se faisait d'illusion sur la participation de ceux que vous appellez l'opposition radicale. Celle-ci qui s'est installée depuis longtemps dans une posture de défiance systématique des institutions du pays, optant sans réserve pour le rapport de force en lieu et place d’une logique démocratique de saine confrontation.
C'est de ce point de vue que le dialogue national a fait voir nettement les contours d'un large bloc républicain représentatif de toutes les forces politques et sociales de la nation qui restent profondément ancrées dans notre modèle de démocratie apaisée.
Je trouve personnellement dommage que des segments de la classe politique aient décidé de se soustraire de cette dynamique de concertation nationale pour emprunter la voie sans issue d'un radicalisme tout à fait contre-productif.
Pensez-vous que tous les acteurs lors de ce dialogue ont participé avec un esprit ouvert ? A-t-il été difficile d'obtenir les consensus qui ont été atteints ?
Pour qui garde à l'esprit la configuration des courants politiques qui ont été parties prenantes du dialogue national, il est évident que les discussions ne pouvaient être que difficiles. Mais c'est précisément pour cette raison qu'il est nécessaire de recourir aux moyens du dialogue et de la concertation pour rechercher les termes d'accords qui nous évitent des formes de confrontation susceptibles d'être lourdes de conséquences pour la paix et la stabilité de nos pays.
Et c'est la conscience de cette responsabilité partagée par tous de sauvegarde de notre modèle de démocratie apaisée qui a favorisé les ententes qui ont debouché sur les importants résultats obtenus.
La maturité et la sagesse ont prévalu pour nous hisser encore une fois à un niveau supérieur dans la gestion de notre système démocratique. Il convient de faire remarquer qu’une longue tradition de dialogue, de concertation et de consultation dans notre pays a permis de créer des consensus à différents cycles du processus démocratique.
Pensez-vous que le conflit présenté comme un duel fatal (Mortal Kombat) entre le président Macky Sall et son opposant Ousmane Sonko est aujourd'hui neutralisé ou du moins n'est plus la question centrale qui se pose aux géopolitiques sénégalais ?
Je situe ce que vous venez de décrire comme une manifestation au Sénégal de la crise de la démocratie représentative que traversent toutes les grandes démocraties à travers le monde.
Tirant profit des régimes de libertés propres aux pays réellement démocratiques, des courants politiques extrémistes de type populiste, religieux ou irredentistes, ou tout à la fois, se développent avec comme principal arme l'agitation politique tous azimuts. Les groupes sociaux les plus exposés aux effets des politiques ultra libérales de l'économie globalisée constituent leurs cibles privilégiées. Le Sénégal, à l’instar des grandes démocraties, vit son moment populiste qu'il convient de comprendre et de gérer au-delà des manichéismes et des commodes postures de dénonciation sans nuance. C'est dans ce cadre que je situe les nouveaux phénomènes de violences politiques que traverse le pays. Les démocraties doivent prendre en charge cette question de fond. C'est la raison pour laquelle je reste convaincu que c'est à travers des stratégies de gouvernance concertée telle que nous en vivons l'expérience avec le dialogue national que nous parviendrons à renforcer et à stabiliser de façon durable notre option d'une politique de progrès et développement dans le cadre d'un régime de libertés. C'est par le dialogue qu'on rétablira les équilibres entre droits et devoirs, libertés et responsabilités car il y a manifestement des dérapages à corriger. Dans ce cadre, on conviendra que chaque acteur doit assumer ses responsabilités, y compris l’Etat qui doit garantir l’exercice des libertés et l’exigence d’équilibre de la société.
Vous n'allez pas nier pour autant les durcissements notés dans la répression des manifestations de l'opposition au point que le régime du président Macky Sall est de plus en plus accusé de tyrannie au Sénégal et dans l'opinion internationale
J'en reviens aux moments populistes que traversent les pays démocratiques avec l'apparition de nouveaux moyens d'actions qui intègrent la défiance systematique des institutions et la violence dans des manifestations qui étaient sensées être pacifiques. C'est cette évolution dans l'exercice du droit de manifester dans les démocraties qui justifie conséquemment de nouvelles formes de gestion du maintien et du rétablissement de l'ordre public pour garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens. En France, plus de dix mille interpellations ont été enregistrées lors du mouvement des Gilets jaunes. Aux États-Unis, les dirigeants de la casse du Capitol sont condamnés à des peines lourdes allant de 12 à 20 ans.
Dans tous les pays où ces nouvelles formes de violence sont apparues, les Etats ont été obligés d'adapter leur doctrine de maintien de la paix aux nouvelles réalités.
Dans une démocratie, autant l'Etat, dans ses missions sociales, souscrit à ses devoirs de solidarité nationale dans les périodes de crise sociale, autant l'Etat, dans ses missions régaliennes de veille pour l’équilibre de la société, a le devoir de protéger les citoyens contre toutes les formes de violences d'où qu'elles viennent. Autrement, nous nous retrouvons dans la chienlit et nous ne sommes plus en démocratie. Or, on ne peut bâtir le développement d'une nation dans le désordre.
Beaucoup pensent que la question principale est la participation ou non du président Macky Sall à cette élection. Ne pensez-vous pas que tant que cette question n'est pas réglée, il est difficile de voir où nous en sommes en termes de situation politique et de sérénité sociale ?
J'avoue encore une fois que je suis toujours gêné par cette manie chez nous de nous focaliser sur les personnes dans la prise en charge du débat politique. Je ne suis jamais à l'aise dans le crypto-personnel.
Sans nier les droits individuels du citoyen Macky Sall d'engager sa décision de se porter candidat ou non à une élection, ma conception à titre personnel de la politique me rend enclin à envisager les questions de candidatures plutôt comme des débats de parti et de coalition de parti. Je fais peut-être vieille école mais je refuse de me laisser prendre dans le piège de la fièvre médiatique qui s'empare des gens en pareilles circonstances. Je ne sais rien du tout de ce que le président Macky Sall annoncera le moment venu et sur les procédures qu'il entend suivre pour le faire, mais en tout état de cause les instances du parti et de la coalition délibereront le moment venu sur le choix du candidat de notre camp. L'attitude responsable consiste, à mon avis, à attendre ce moment pour s'exprimer sur une question aussi sérieuse dans le cadre des instances désignées à cet effet.
Je ne peux rien faire, par contre, pour arrêter quelqu’un qui s’excite sur ce sujet au point de menacer de mettre sa vie en péril.
Le président de la République a déclaré que les élections se dérouleront normalement et en toute transparence. Partagez-vous cet avis ? Quels sont, selon vous, les indices qui pourraient nous faire penser que nous allons effectivement avoir des élections tranquilles, sereines et pluralistes ?
Le monde entier sait que le débat sur la fiabilité de notre système électoral est un débat purement politicien. Deux alternances démocratiques, quasi égalité des forces à l’Assemble nationale, sérieuses percées de l’oppositions aux élections locales, contestation nulle aux différentes élections et j’en passe. La fiabilité de notre système électoral est un fait incontestable.
Oui, nous allons vers des élections tranquilles, sereines et pluralistes même si on note encore des tensions à dissiper du côté des extrémistes qui ont décidé de faire le choix de la rue à la place des urnes. Ce serait dommage, à mon avis, que cette ligne continue de prévaloir dans leurs rangs.
Dites-nous un mot sur ce que vous pensez de l'après 25 février 2024. Je ne vous demande pas de faire un pronostic sur le résultat possible, mais pensez-vous qu'après cette élection, il serait possible pour le Sénégal d'entrer dans une ère où nous sortirions de l'hyper présidentialisme et créerions les conditions pour un saut qualitatif dans le système démocratique sénégalais et la bonne gouvernance ?
Permettez-moi malgré tout de dire un mot sur le pronostic. Ma conviction est faite qu'un pacte d'entente consolidée entre les parties prenantes de Bennoo donne toutes les chances de victoire de son candidat le moment venu. J'ai toujours pensé, par ailleurs, que l'actualisation de nos offres à présenter aux citoyens doit prendre une place sérieuse dans nos débats à venir dans les rangs de l’APR et de la coalition Bennoo.
Je pense, notamment, aux sujets sur les grandes reformes institutionnelles à entreprendre dans le sens d'un exercice plus inclusif et participatif du pouvoir, au sommet de l'Etat comme au niveau des territoires. Nous avons là à mon avis de questions de fond que nous devons traiter pour faire évoluer nos sociétés et la gouvernance de nos pays .
On assiste de plus en plus à des formes de faillites de l'Etat post-colonial, en particulier dans l'espace francophone. Le Sénégal, qui continue de faire figure de pôle majeur de stabilité sur le continent, doit prendre toute la mesure de ses responsabilités dans un tel contexte. Ce sont là les vrais enjeux de la prochaine élection présidentielle. Il est du devoir de tous de veiller au grain. Notre majorité y a grand rôle. Et la dynamique du dialogue enclenché devra se poursuivre pour aller encore plus loin vers d'autres convergences constructives.