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13 juin 2025
EMBALO RENONCE À UN SECOND MANDAT À LA CEDEAO, AUCUN SUCCESSEUR EN VUE
Selon les informations de Jeune Afrique, Umaro Sissoco Embaló ne sollicitera finalement pas de deuxième mandat à la tête de l’organisation sous-régionale. Sauf qu’aucun de ses pairs ne semble, à ce jour, intéressé par le poste…
La reconduction d’Umaro Sissoco Embaló à la tête de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) devait être au menu des discussions du prochain sommet de l’organisation, le 9 juillet. Mais le président bissau-guinéen, qui organisera cette réunion dans son pays, a décidé de ne pas se présenter à sa propre succession.
Talon, Gnassingbé, Bazoum…
« Je suis dans un processus de cohabitation depuis les législatives du 4 juin. Cela va requérir toute mon attention », confirme-t-il à Jeune Afrique. Il était certes intéressé par un deuxième mandat à la tête de l’organisation sous-régionale, mais les « législatives ont changé toute la donne. »
Cette semaine, un cinquième de la population mondiale célébrera potentiellement la fête religieuse de l'Aïd-el-Kébir. Dans un pays comme le Sénégal, on estime que près de 810 000 béliers sont sacrifiés durant cette journée. Aussi appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest, cette fête musulmane est un événement majeur dans le calendrier de nombreux pays de la région. Elle marque la cérémonie de commémoration du sacrifice d'un bélier par Abraham en lieu et place de son fils. Au-delà de la dimension religieuse, la Tabaski représente d'importants enjeux économiques, sociaux et symboliques.
Quels sont ces enjeux ? Quels critères déterminent la valeur marchande et symbolique du mouton acheté ? Pour répondre à ces questions, nous avons réalisé une enquête dans la région de Saint-Louis, au Sénégal, en 2021.
La flambée des prix au Sénégal
Le prix des moutons au Sénégal connaît depuis une dizaine d'années une augmentation continue. On estime que, en l'espace de dix ans, le prix moyen d'un mouton est passé de 80 000 à 140 000 francs CFA (120 à 215 euros). Entre 2020 et 2021, l'étude réalisée dans la région de Saint-Louis a mis en évidence une augmentation de 6 % du prix moyen sur les marchés. Plusieurs éléments d'explication permettent de comprendre une telle augmentation.
Premièrement, la hausse des prix peut s'expliquer par des facteurs liés à la production. D'une part, les coûts d'engraissement des moutons ont crû en raison de l'augmentation du prix des aliments industriels et de la raréfaction du fourrage. D'autre part, la multiplication des maladies ovines et la difficulté d'accéder à des traitements vétérinaires adaptés ont gonflé la facture.
Deuxièmement, la hausse des prix s'explique par l'engouement croissant autour de la Tabaski. La dimension symbolique de l'achat des moutons occupe une place centrale dans de nombreuses familles sénégalaises. L'achat du mouton constitue à la fois un symbole du prestige social de la famille, un devoir social et un rite religieux.
Des codes sociaux précis encadrent le prix réel (et supposé) de l'animal. Pour les éleveurs, cet événement constitue l'une des seules chances d'obtenir un retour sur investissement. En effet, dans les jours et semaines précédant la Tabaski, le prix des moutons est en moyenne nettement supérieur au reste de l'année. Ainsi, pour les éleveurs, cette période est le moment idéal pour la vente du cheptel.
Troisièmement, la flambée des prix peut également s'expliquer par une hausse de la demande. L'augmentation du pouvoir d'achat d'une partie de la population entraîne un accroissement des prix sur l'ensemble du marché.
Ces prix apparaissent d'autant plus importants au regard du salaire annuel moyen au Sénégal (nous ne disposons pas de données récentes concernant les salaires, mais le produit intérieur brut par habitant est de 840 736 francs CFA par an en 2021, soit 1 280 euros). Pour la majorité des Sénégalais, l'achat du mouton pour la Tabaski constitue un sacrifice financier important. Beaucoup ont recours à l'argent de la diaspora pour se le permettre. De nombreuses familles s'endettent pour assurer l'ensemble des obligations sociales liées à cette fête. Cette situation plonge beaucoup de familles dans des dynamiques d'appauvrissement.
Un symbole de réussite sociale
La Tabaski est ainsi un baromètre qui permet de mesurer les difficultés économiques de la population sénégalaise.
Lors de l'achat des béliers, les femmes et enfants accompagnent les maris sur le marché afin de choisir l'animal. Les vendeurs proposent aux femmes les béliers avec la valeur marchande la plus importante.
Les acheteurs doivent alors arbitrer entre le prix du mouton et le prestige familial lié à l'achat d'un « beau » bélier. La dimension symbolique de l'animal s'illustre également par le fait que les familles conservent les plus beaux béliers devant leur maison. Ces derniers témoignent du prestige social de la famille et de la réussite économique de ses membres.
Une partie de la communauté musulmane de la région de Kédougou a célébré l'Aïd-El-Kébir ce mercredi. C'est sous la direction de l'imam Mass Diouf de la grande mosquée Ahlou Souna Wal Jama de la commune de Kédougou que les deux rakka ont été effectuées.
Dans son sermon l'imam ratib est largement revenu sur le sens de cette fête, tout en insistant sur la foi du Prophète Ibrahima.
Se prononçant sur l'actualité nationale, l'imam a tout d'abord condamné la violence née des derniers évènements tragiques avant de formuler des prières pour un retour définitif de cette paix tant souhaitée.
En outre, le religieux est revenu sur le sens du dirigeant. Pour Mass Diouf, c'est celui qui aime son peuple, l'assiste à toutes les épreuves et le soutien. C'est fort de cela qu'il prie pour que le Tout-Puissant assiste le Sénégal en mettant à la tête du pays un dirigeant de cette nature, car pour l'imam Mass Diouf, seul Dieu sait ce qui est bon pour le Sénégal.
TABASKI, UNE FÊTE RELIGIEUSE ET FAMILIALE EN AFRIQUE
C’est l’une des plus importantes fêtes musulmanes. L’Aïd el-Ahda, ou Tabaski en Afrique de l’Ouest, est célébrée à partir de ce mercredi 28 juin. Reportages
C’est l’une des plus importantes fêtes musulmanes. L’Aïd el-Ahda, ou Tabaski en Afrique de l’Ouest, est célébrée à partir de ce mercredi 28 juin. Reportages de nos correspondants au Sénégal, au Gabon, au Tchad et en Mauritanie, sur fond de hausse des prix et de bêlements de moutons.
À Dakar, Babacar est fin prêt pour un départ vers la région de Kaffrine, à environ 300 km de la capitale, avec, dans ses bagages, des boubous et des légumes pour faire la fête. Au bord de la route, dans la zone dite de « Patte d’oie », il attend depuis de longues heures un moyen de transport pour passer quelques jours en famille avant de revenir travailler.
En Côte d’Ivoire, la communauté musulmane célèbre aussi la Tabaski. Pour de nombreux fidèles, c’est une journée de partage et de communion.
Au Gabon, ce mercredi est une journée fériée, chômée et payée à l’occasion de la célébration de la fête du mouton. C'est l'ambiance des grands jours au marché du mouton au Pont d’Akébé où Amir donne à boire et à manger à son troupeau. Il est radieux, ses moutons sont arrivés en forme à Libreville après plus de 3 000 km de voyage : ils viennent du Tchad et du Cameroun. On les différencie grâce à leurs caractéristiques physiques, mais ils sont tous chers, se plaint une acheteuse !
Surexploitation de la ressource, pollution marine, surnombre d’exploitants, manque d’infrastructures, non application des textes…les acteurs réclament la tenue d’un conseil présidentiel sur la pêche.
La pêche sénégalaise est bien mal en point pour des raisons liées à la surpêche industrielle et artisanale, aux changements climatiques, à la pollution marine, au surnombre de pêcheurs, au manque d’organisation du secteur, au manque d’infrastructures frigorifiques et d’absence de politique de développement de l’aquaculture. En réponse à toutes ces difficultés, les acteurs réclament la tenue d’un conseil présidentiel sur la pêche.
Aujourd’hui, on dénombre un surnombre d’acteurs, soit 26 000 pirogues immatriculées qui opèrent dans un secteur complètement désorganisé. Autrement dit, « pas de régulation du secteur, pas d’application des textes, pas de contrôle encore moins de surveillance, bref l’inaction de l’Etat est réelle », a pointé du doigt Mamadou Diop Thioune, coordonnateur national du comité tripartite du dialogue social, de la pêche et de l’aquaculture.
Pour s’en convaincre, il arguera : « Aujourd’hui, tout le monde pêche, on pêche quand comme on veut où on veut sans risque d’être sanctionné ». Et cela participe grandement à « l’effondrement des stocks », s’en désole-t-il. Dans le cadre de l’organisation intergouvernementale de coopération halieutique instituée par la Convention du 29 mars 1985, amendée le 14 juillet 1993 à Praia (Cap Vert), regroupant entre autres Etats le Cap Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone), la bonne gestion fait défaut à cause de l’inapplication des textes de la Commission sous régionale des pêches (Csrp). « Cette convention d’accès à minima à la ressource n’est pas d’application », s’en désole Mr Thioune. Autrement dit, chaque Etat peut signer des accords de pêche avec la Chine, la Turquie…« Ce qui ne milite pas en faveur du mandat encore moins aux objectifs de la Csrp) », déplore-t-il.
PRIORITÉ À LA PRODUCTION DES FARINES DE POISSON
Selon Mr Thioune, le gouvernement donne priorité à la production des farines de poisson. Ce qui lui fera dire qu’aujourd’hui, « il y a priorité à fabriquer de la farine de poisson pour les animaux que de nourrir les hommes ». Or, le besoin de consommation en poisson par personne et par an est actuellement à moins de « 20 kg contre une norme de 28 kg par personne et par an », a protesté Mr Thioune. Ce n’est pas bon pour notre santé. Car, « c’est un manque notoire en protéine à notre organisme », rappelle-t-il aux gouvernants.
LE MANQUE D’INFRASTRUCTURES, UN HANDICAP
Le manque d’infrastructures de conservation de poissons dans les départements respectifs du pays est une réalité et un réel manque à gagner tant pour les acteurs que pour l’alimentation des populations. Avec ce manque d’unités de conservation dans les 45 départements du pays, le Sénégal n’est pas en mesure d’assurer le besoin des consommateurs surtout de l’intérieur du pays. Pour preuve, Saint-Louis ne dispose même pas d’un marché central au poisson. « Ce qui est une aberration », dit-il, qui conforte le manque criard d’infrastructures. Par rapport à la surpêche industrielle, il soutient qu’aujourd’hui, il est quasiment impossible de dire avec exactitude le nombre de bateaux dans les eaux sénégalaises. Corroboré à l’exploitation pétrolière et gazière, Mr Thioune est d’avis que le secteur va tout droit vers l’effondrement des stocks, parce que dit-il ; « le poisson est renouvelable mais pas inépuisable ».
QUAND LE SENEGAL CONSTITUE L’EXCEPTION DANS LE MONDE MUSULMAN
Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2023
Des années se suivent et se ressemblent. Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2023. Alors que souvent, à cause problèmes liés à la compréhension et l’interprétation des textes, il est observé des divergences dans la célébration de l’Aïd-al Fitr (marquant la fin du mois béni de jeûne, tout comme le début du Ramadan), suivant les pays, tout le monde musulman ou la communauté musulmane mondiale s’accorde sur la date de la Tabaski.
En effet, les musulmans du monde entier ou presque, sont d’avis que l’on ne peut dissocier la date de la Tabaski de celle de la station au mont Arafat pour les fidèles accomplissant le pèlerinage à La Mecque, le cinquième pilier de l’Islam ; après l’Attestation de foi (Shahada), la prière (Salaat), le jeûne du mois de Ramadan (Siyam), la Zakat-almal. Mieux, ils se basent sur la tradition selon laquelle «Le lendemain de Arafat, c’est la Tabaski». Surtout qu’à la veille de l’Aïd-al Kabir (Aïd-al Adha), il est recommandé de jeûner le 9e jour du mois de Dhul-Hijja durant lequel se déroule le grand rassemblement au mont Arafat. Selon un hadith authentique du Prophète Muhammad (PSL), jeûner le jour de Arafat permet l’expiation «des péchés commis entre l’année écoulée et ceux de l’année à venir». Un acte surérogatoire que les musulmans de tout le monde entier qui ne sont pas en position de Hajj, y compris ceux du Sénégal, sont chaque année invités à effectuer. Or, quand on accepte de jeûner Arafat (9e jour) en même temps que l’Arabie Saoudite, «la logique voudrait qu’on prie la Tabaski le 10e jour, donc le lendemain de Arafat… Ce qui est une réalité dans tous les pays et communautés musulmans du monde. A l’exception du Sénégal où les musulmans y vont en rang dispersé.
Pourtant, la Cours suprême d’Arabie Saoudite a confirmé les dates pour le Hajj de cette, qui sont les suivantes : le 1er DhulHijja 1443 qui correspond au 30 juin 2022, est le premier jour du mois ; le 8 Dhul-Hijja 1443, équivalant au 7 juillet 2022, sera le premier jour du Hajj, à Mina ; le 9 Dhul-Hijja 1443, soit le 8 juillet 2022 marquera le jour de Arafat pour les pèlerins et le 10 Dhul-Hijja 1443, qui coïncide avec le 9 juillet 2022 sera le jour de l’Aïd-al Adha. Les 11, 12, 13 Dhul-Hijja 1443, qui correspondront aux 10, 11, 12 juillet 2022 constitueront la suite et fin du Hajj 2022
Appelé aussi Aïd-al Kabir ou Aïd-al Adha 1443H, qui signifie littéralement «la grande fête», la Tabaski est la fête la plus importante de l’Islam, après l’Aïd-al Fitr (la fête de fin du Ramadan). Cette appellation Tabaski de Aïd-al Kabir est une réalité uniquement dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale à majorité musulmane ou possédant une communauté musulmane significative. Alors que dans le reste du monde, elle est plus connue sous son nom arabe de Aïd-al Adha. La Tabaski commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël. C’est alors que Dieu lui a donné un mouton en échange de la vie de son fils. C’est en mémoire de cela que la communauté musulmane sacrifie une chèvre ou un mouton, en guise de célébration.
Obligatoire pour tous les musulmans, sauf si on n’en a ni les moyens financiers ni les moyens physiques, le hajj a lieu chaque année à La Mecque et dans les lieux saints de l’Islam environnants. Il intervient au douzième et dernier mois du calendrier musulman, notamment du 8 au 13 Dhul-Hijja. Après deux années de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, cette année, un million de pèlerin ont été autorisés à accomplir ce pilier de l’Islam, dont 850.000 étrangers venant de 157 pays différents.
*publié en juillet 2022 mais toujours d’actualité
LE SENEGAL DROIT DANS SES BOTTES
Comme lors de la fête de Korité, le Sénégal célébrera aussi la Tabaski dans la division.
Comme lors de la fête de Korité, le Sénégal célébrera aussi la Tabaski dans la division. La Coordination des musulmans de Dakar (Cms) a pris date pour ce mercredi 28 juin 2023 rejoignant ainsi de nombreux pays musulmans comme l’Arabie Saoudite qui fêteront l’Aïd El Kabîr, une journée après la station d’Arafat, une des étapes du Hajj prévue hier, mardi 27 juin.
En dehors de cette organisation musulmane, les Sénégalais dans leur majorité, suivront les recommandations de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire faisant de jeudi, la date de la fête de Tabaski, deux jours après Arafat. La Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc) fonde sa décision sur le fait qu’après avoir scruté le ciel dans la soirée du dimanche 18 juin, la lune n’a pas été aperçue au Sénégal.
Outre l’Arabie Saoudite, la France célèbre ce mercredi la Tabaski. L’Aïd Al Kabîr est la plus grande fête musulmane. Elle est célébrée pendant trois jours et marque la fin du pèlerinage aux lieux saints de l’islam. La Tabaski coïncide avec le 10éme jour du mois hégirien (dhûl Hijja). Elle commémore l’acte du prophète Ibrahim qui avait accepté de sacrifier son fils en guise d’adoration de Dieu. Au Sénégal la célébration de cette fête est une occasion pour un retour aux sources. Beaucoup de familles établies dans les grandes villes notamment dans la capitale, profitent de la tabaski pour un séjour parmi les siens.
L’ENDETTEMENT PROVISOIRE EVALUE A 68,2% EN 2022
La situation économique et financière du Sénégal en 2022 fait ressortir l’encours de la dette publique de l’administration centrale budgétaire à 11 782,8 milliards de francs CFA contre 10 297,1milliards en 2021, soit une hausse de 14,4% sur la période
La situation économique et financière du Sénégal en 2022 fait ressortir l’encours de la dette publique de l’administration centrale budgétaire à 11 782,8 milliards de francs CFA contre 10 297,1milliards en 2021, soit une progression de 14,4% sur la période.
L’encours de la dette publique de l’administration centrale budgétaire est évalué provisoirement à 11 782,8 milliards en 2022 contre 10 297,1 milliards un an auparavant, soit une progression de 14,4% sur la période, nous apprend la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) dans sa publication d’avril 2023, portant étude situation économique et financière en 2022 et perspectives 2023.
Selon l’étude, le poids de l’encours sur le Produit intérieur brut (Pib) est ressorti à 68,2% contre 67,4% un an auparavant, soit un léger relèvement de 0,8 point de pourcentage. Toutefois, la Dpee fait constater que « le ratio demeure en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la Cedeao ». Précisons que l’encours est constitué par la dette extérieure et intérieure avec des montants respectifs de 9 289,1 milliards et 2493,7 milliards en 2022, traduisant des hausses respectives de 10,0% et 34,5% comparativement à 2021.
Par ailleurs, le service de la dette publique extérieure est évalué à 838,7 milliards en 2022 ; il est réparti en principal et intérêts pour des montants respectifs de 515,8 milliards et 322,8 milliards. Le service de la dette extérieure a représenté 24,7% des recettes budgétaires et 19,2% des exportations de biens et services, contre des plafonds respectifs de 22% et 25% retenus dans le cadre de l’analyse de viabilité de la dette.
PERSPECTIVES BUDGÉTAIRES EN 2023
Au titre de l’année 2023, « les projections budgétaires de la loi de finances initiale (Lfi) ont été élaborées sur la base d’hypothèses d’amélioration des indicateurs à la faveur d’une consolidation de la relance de la croissance économique associée également au démarrage effectif de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières », rappellent les services du ministère de l’économie, du plan et de la coopération.
Par ailleurs, la mobilisation des ressources pour l’année 2023 devrait bénéficier également des retombées de la mise en œuvre de la Stratégie de recouvrement des recettes à moyen terme (Srmt) engagée depuis 2022, afin de conforter et d’élargir significativement l’assiette fiscale et booster les capacités de mobilisation interne des recettes. Quant aux dépenses, la Lfi 2023 a accordé une place importante aux secteurs sociaux avec la poursuite des investissements sur la santé, la consolidation des marqueurs sociaux ainsi que la poursuite des projets d’infrastructures dans le maillage aéroportuaire et le prolongement du Train express régional (Ter) jusqu’à l’aéroport (Aibd).
En conséquence, au terme de la gestion budgétaire en 2023, le déficit devrait s’améliorer de 0,6 point de pourcentage, passant de 1 054,2 milliards réalisés en 2022 (6,1% du Pib) à 1 045,4 milliards (5,5% du Pib) projeté en 2023. Toutefois, depuis le vote de la Lfi 2023 en octobre 2022, l’environnement économique s’est dégradé dans un contexte de persistance de l’inflation. Ainsi, cette orientation pourrait affecter les performances attendues sur la mobilisation des ressources et les différents agrégats budgétaires.
Par ailleurs, il faut noter que le resserrement de la politique monétaire, suite à la poursuite de la poussée inflationniste, a induit des contraintes sur la mobilisation des financements escomptés au niveau du marché sous régional des titres publics.
PRES DE 3300 PASTEURS ET AGROPASTEURS AINSI QUE LEURS ENFANTS ENROLES PAR LE PRAPS-2
Après une première audience foraine tenue à Ogo durant le mois de janvier 2023 qui a permis de satisfaire plus de 1500 demandeurs, le PRAPS-2 vient d’enrôler 1 800 autres pasteurs et agropasteurs ainsi que leurs enfants dans la commune de Bokidiawé
Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel a réussi, avec l’appui de la DEC (Direction de l’état civil) et en relation avec les autorités administratives et les mairies, ainsi que le tribunal d’instance de Matam, à enrôler durant deux audiences foraines successives près de 3300 pasteurs et agropasteurs ainsi que leurs enfants dans les communes de Ogo (1500) et Bokidiawe (1800).
Après une première audience foraine tenue à Ogo durant le mois de janvier 2023 qui a permis de satisfaire plus de 1500 demandeurs, le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) vient d’enrôler 1 800 autres pasteurs et agropasteurs ainsi que leurs enfants dans la commune de Bokidiawé, dans le département de Matam. Ce qui porte à ce jour à près de 3300 les bénéficiaires qui ont eu à profiter de l’assistance du projet qui vise à améliorer la résilience des pasteurs et des agro-pasteurs dans des zones sélectionnées de la région du Sahel.
« Aujourd’hui, nous sommes à notre deuxième audience foraine, après celle tenue à Ogo. Cette fois-ci, le PRAPS s’est engagé à enrôler 1 800 demandeurs de pièces d’état civil dans la commune de Bokidiawé », a précisé Docteur Alfred Diouf, chef de l’antenne du PRAPS à Kanel. Avant d’informer que la présente audience foraine a permis de couvrir plusieurs villages dont les demandes sont constituées en majorité de personnes s’activant dans le pastoralisme. Un acquis de taille, selon les autorités territoriales qui ont magnifié la tenue de l’activité, à l’instar du président de la Maison des éleveurs de la région de Matam, Abdoulaye Demba Diallo. Le président des éleveurs de la région de Matam qui a fait part de sa satisfaction totale de la tenue de l’audience foraine, a laissé entendre qu’elle va permettre à beaucoup d’éleveurs de disposer de papiers d’état civil. Affirmant que « plusieurs éleveurs ne détiennent pas par devers eux un extrait de naissance, un état de fait qui touche aussi leurs enfants qui ont des problèmes dans leur scolarisation. Pour la plupart des transhumants, ils sont confrontés à d’énormes problèmes liés à leur identification, également ils ont des problèmes pour sortir du pays à cause de cela. Des éleveurs ont vu l’accès au parc de vaccination leur être refusé parce qu’ils ne disposaient pas de papiers ».
Mme Wone Sokhna Aminata Dia, responsable de la compo sante 4 du projet PRAPS 2 qui se réjouit du bon déroulement du programme, a rappelé que « la composante 4 » est venue pour aider les couches vulnérables, les jeunes et les femmes afin qu’ils soient plus autonomes et résilients face au choc climatique. Selon elle, « la composante vise à améliorer l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes à travers la formation professionnelle, pour renforcer leurs capacités et faciliter leur insertion dans le secteur productif, leur insertion sociale, pour leur permettre d’exercer leur droit d’accès aux ressources (foncières, pastorales, etc.), ainsi que le financement de sous-projets au sein ou en dehors du pastoralisme, pour diversifier leurs sources de revenus et améliorer ces derniers ».