SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 août 2025
LES REQUISITIONS DU PROCUREUR DIOR FALL SOW
L’ancienne conseillère juridique auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda commente l’actualité politico-judiciaire de notre pays en mettant l’accent sur les règles éthiques et déontologiques qui régissent la profession de magistrat
Entretien réalisé par Aïssatou DIOP |
Publication 29/08/2023
Ancienne procureure de la République du Sénégal en 1976, Dior Fall Sow reste magistrat même si sa carrière riche et variée l’a mené partout. Invitée de l’émission «Pencum l’As» sur l'AsTv, l’ancienne conseillère juridique auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda commente l’actualité politico-judiciaire de notre pays en mettant l’accent sur les règles éthiques et déontologiques qui régissent la profession de magistrat.
Les Sénégalais ont-ils raison de jeter de la sorte le discrédit sur la justice ?
Raison, je ne pense pas. Et quand on dit discrédit sur la justice, je pense que lorsqu’on est conscient du rôle de la justice qui est quand même une institution qui, au niveau du Sénégal est un pouvoir comme l'exécutif etle législatif ; si on est aussi conscient du rôle que la justice joue dans un pays parce que je dis souvent qu'elle représente la colonne vertébrale d'un pays et que si elle s'effondre, c'est le pays qui s'effondre aussi et dans ce cas, c’est l'anarchie qui s'installe ; donc je pense que connaissant la justice, on ne peut pas la discréditer. Par contre, il est possible effectivement qu'on ne joue pas, en tout cas pour certains chargés de rendre la justice, leur rôle comme il faudrait ; à ce moment-là, il y a un problème. Et c'est à ce moment-là qu'on peut dire que les gens décrédibilisent la justice
Y a-t-il une responsabilité des acteurs ?
Quand vous parlez d'acteurs, vous parlez sûrement des magistrats. Tout à fait parce que quand je dis que certains ne jouent pas leur rôle, je ne fais pas la politique de l'autruche, je ne dis pas que tout est bon dans le meilleur des mondes. Il faut reconnaître comme partout ailleurs que nous avons des magistrats au sein de notre corps qui sont conscients du rôle important qu'ils ont à jouer, qui sont conscients de leurs responsabilités et qui font leur travail avec beaucoup de conscience en suivant nos règles de déontologie et en suivant aussi leur serment. Et c'est ce serment-là qui doit être en bandoulière chez nous et pendant tout l'exercice de notre fonction. Il y a par contre, comme partout ailleurs, des brebis égarées qui ne font pas toujours le travail comme il se devrait et qu'on doit faire revenir. A ce moment-là, c'est vrai qu’il y a une responsabilité qui incombe à certains jeunes, à certains magistrats qui ne font pas le travail selon les règles que leur dicte leur déontologie. Pour ce faire, il faut une prise de conscience et laver le linge sale en famille. Ce faisant, nous pouvons amener certaines personnes et leur montrer que le travail que nous faisons est tellement important qu'on ne peut pas se permettre de commettre des erreurs.
Est-ce que dans cette affaire Juan Branco, le droit a été dit ?
On a un Etat qui se dit être un Etat de droit. Et si l'Etat estime qu'il a été outragé par un avocat, c'est à lui de prendre ses responsabilités. Maintenant il y a eu tout un ramdam dans cette affaire. Il lui a d'abord été interdit de venir défendre son client, ce qui est quand même un problème. Maintenant ils ont donné des raisons : qu'il avait outragé le président de la République, ce qui est leur droit. À sa dernière venue, il y a eu l'ouverture d’une enquête judiciaire. Maintenant je me demande comment il a pu passer, avec toutes les conventions entre les États, par la Gambie. La décision a été prise mais je me pose des questions. Malgré cette levée de boucliers, les recherches qui ont été faites, on a pu l'envoyer devant le juge d'instruction, l'inculper et le mettre sous contrôle judiciaire pour enfin l'exiler. C'est une situation un peu surprenante parce que quand on est sous contrôle judiciaire, on reste dans le pays, le passeport confisqué. Alors que dans son cas, Juan Branco circule en toute liberté parce qu'il n’y a pas longtemps, il était au niveau de Genève. C'est un problème parce que les chefs d’inculpation sont importants, ce sont des crimes pratiquement commis. Je me pose la question : pourquoi ce ressortissant français alors que de nombreux détenus qui ont les mêmes inculpations que lui et qui sont donc passibles de passer devant la chambre criminelle, ne bénéficient pas de ce même contrôle judiciaire ?
Pensez-vous que notre pays a cédé à la pression étrangère ?
Moi je pense qu’il y a eu une levée de boucliers de la part du bâtonnat français, de la part de certaines associations françaises aussi. Maintenant je ne peux pas affirmer que cela a conduit à sa libération. Par contre, je sais que la France ne protège pas mal ses ressortissants. Toutefois lorsqu'on est convaincu qu'une personne se comporte de façon à mettre en cause la sécurité d'un pays, est ce que ces pressions justifieraient certaines mesures ?
La France a-t-elle ce droit d’ingérence dans notre pays ?
Aucun pays n'a le droit d'ingérence sur la souveraineté d'un autre pays.Je pars du principe que si la personne accepte une ingérence quelconque, l'ingérence, il ne faut pas l'accepter et il y a des moyens de mettre les gens à leur place en leur disant ; cela ne vous garde pas. Maintenant si on considère qu'il y a une ingérence et qu'il n’y a pas eu de réactions, moi je poserai la question : à qui la faute?
L’autre constat, ce sont les sorties notées dernièrement des magistrats.Pourquoile parquet est-il devenu aussi bavard ?
Nous avons l'article 9 de notre statut qui rappelle les qualités d'un digne et loyal magistrat et qui nous dit comment prendre conscience du rôle qui nous est dévolu, qui nous parle du devoir de réserve à savoir : ne pas commenter publiquement certaines décisions de justice ou certaines affaires lorsqu'elles sont en instruction, parce que le secret de l'instruction est un principe judiciaire et il est important de s'y conformer. Personnellement je ne comprends pas. Parce que le fait de se présenter tout le temps pour discuter, c'est un problème pour un magistrat. Moi j'ai été Procureure de la République pendant 8 ans et lorsque je prends une décision en mon âme et conscience, personne ne peut faire de sorte que je vienne me justifier. Parce qu’ on n’a pas à se justifier, etje ne peux en rendre compte qu'à mon supérieur hiérarchique qui se trouve être le procureur général ; et même lui, s'il ne me demande pas, je ne lui dis pas. Parce qu’il délègue un pouvoir que nous exerçons et vraiment lorsque je prends une décision, je le fais en mon âme et conscience et je n'ai pas de compte à rendre. Le problème fondamental de notre justice, c'est que le Procureur peut informer mais il faut savoir sur quoi informer, quand informer, pourquoi le faire. Mais quand on donne des informations sur certaines décisions, même la fonction est affaiblie. Parce qu’il y avait des périodes où le Magistrat était quelqu'un "d’inaccessible", les gens n'avaient pas besoin de les l'interpeller à tort ou à raison. Parce que quand même nous, à notre époque, on avait tellement le sens de la profession sans pour autant nous prendre pour des demi-dieux. Il y avait par rapport à la population un certain respect qui était réciproque. Et c'était rare de voir les gens interpeller un magistrat. Il est arrivé quelquefois que le procureur se prononce sur certains dossiers, mais ce n'était pas de la même façon, c'était vraiment pour préciser certains points qui étaient nécessaires mais pas des justifications. Un magistrat, il doit savoir ce qu'il fait parce que les conséquences sont tellement graves que lorsque vous prenez une décision qui ne suit pas les normes de la procédure, cela pose problème.
Justement dans cette affaire, on parle de politisation du dossier. Pour avoir occupé cette fonction, pensez-vous que notre justice est indépendante ?
Si elle ne l'est pas, elle devrait l'être. La justice est indépendante parce que cette indépendance est d'abord constitutionnelle. L'article 88 de la constitution parle déjà de séparation des pouvoirs. Et dans cet article, il est clairement dit que la justice est indépendante du législatif et de l'exécutif. Cela veut dire que cette indépendance est constitutionnelle mais ce n'est pas parce qu'elle est constitutionnelle qu'elle va de soi. Il faut que les acteurs aient cet esprit d'indépendance. La justice ne sera indépendante que si cet esprit est dans tous les magistrats. Chacun des magistrats doit être imbu de cette indépendance mais quelqu'un qui ne veut pas être indépendant, vous ne pouvez pas le forcer, mais je crois que c'est une nécessité. Parce que l'État n'est pas garant de l'indépendance de la justice, c'est la constitution qui dit que la justice est indépendante. Maintenant, l'État doit mettre en place un environnement favorable à la mise en œuvre de cette indépendance. On se rend compte qu’il y a beaucoup de choses qui se passent et qui font que c'est difficile de pouvoir évaluer dans un environnement qui n'est pas favorable.
Cela est-il facile avec le président de la République qui préside le conseil supérieur de la magistrature ?
Depuis que je suis dans la magistrature en 1971, je me bats contre ça. Je me dis que le président de la République ne doit pas être au niveau du conseil supérieur de la magistrature et le ministre de la justice. Je le dis, je le répète ; j’ai même écrit un livre sur ça. Nous sommes un pouvoir et pour cela, il faut nous laisser exercer notre pouvoir. Nous, on ne s'immisce pas dans les affaires de l'Exécutif ni dans les affaires de l'Assemblée. Pour être taquine un peu, est-ce qu'on peut permettre au premier magistrat d'assister au conseil des ministres et de donner son avis ? Je pense que la séparation des pouvoirs est quelque chose d’extrêmement importante et si on ne la respecte pas, on a de sérieux problèmes. Vous savez, nous sommes un pouvoir et nous devons avoir la possibilité de l'exercer entièrement. Et quand on parle d'indépendance, j'aime bien relever qu'elle s'applique à tout le monde aussi bien au magistrat du siège qu'aux magistrats du parquet. Moi quand j'étais Procureure de la République, je n'avais qu'un chef hiérarchique, c'était le Procureur Général. Et je me référais à l'article 7 de notre statut qui dit que les Magistrats dépendent de la direction et du contrôle de leur supérieur hiérarchique et du contrôle du ministère de la Justice. Moi j'avais interprété cet article 7 en disant que ça s'arrêtait sous la direction et le contrôle de son supérieur hiérarchique, le reste, ce n'était pas mon problème ; ça regardait peut-être mon supérieur hiérarchique qui était sous l'autorité du ministère. Et il y a plusieurs cas où on m'a saisie mais j'ai dit non.
Donc un procureur peut dire non quand il le faut ?
Eh bien ! Oui. L'article 91 dit que la justice est gardienne des droits et libertés qui sont garanties par la constitution et nous devons l'assumer. Et en l’assumant, nous devons être indépendant et quelles que soient les pressions, de quelque nature qu'elles soient, qu'elles soient de l'exécutif, du législatif, familial, religieux, nous ne devons pas fléchir. La seule chose qui peut faire pression sur nous, c'est la loi.
Que pensez-vous de la démocratie sénégalaise ?
On ne peut pas parler de démocratie s'il n’y a pas d'égalité de tous les citoyens. Vous ne pouvez pas vous dire démocrate si tous les gens ne sont pas à un certain niveau d'égalité, si les gens ne participent pas de la même façon à la gestion de leur cité. La démocratie se perfectionne, elle s'entretient et elle se nourrit. Ce qui me choque en ce moment-là, c'est que le Sénégal a été un pays phare au niveau de la sous-région. Du point de vue de la démocratie, on n’a eu aucun problème. Il y avait cette liberté d'expression, d'aller et de venir, c'était un exemple. Mais aujourd'hui, on est en train de rentrer dans un certain lot. Cependant, je pense qu’on n’est pas encore dans le mur mais on s'en approche de plus en plus, etil est temps de nous ressaisir sinon, je crois c'est dommage et le Sénégal ne le mérite pas.
Et qu'est-ce qui explique ce recul démocratique?
Nous avons laissé faire beaucoup de choses. Il y a eu beaucoup de mutations dans la société et beaucoup de valeurs ont disparu. Parce qu'un pays aussi, c'est des valeurs. Je prends l'exemple des notions de « jom», de la parole donnée, du «kersà» de «suturà», de l’entraide. Mais j'ai l'impression que de plus en plus, on est en train de les perdre. Quand je vois des personnes insulter à la télé ou dans les réseaux sociaux, des adultes se dédire, je me dis : mais quel exemple pour notre jeunesse ? Ce n'est pas comme cela qu'on bâtit une société. Il faut qu'on ait le courage de nous arrêter et de voir ce que nous devons faire. Il faut souvent regarder dans le rétroviseur et revoir l'éducation de nos jeunes. Parce que quand on perd nos valeurs, c'est comme si on a tout perdu. Et quand on vous inculque certaines valeurs, c'est comme si on vous trace une certaine limite que vous ne franchirez jamais. Mais maintenant regardez ce qui se passe dans l'éducation ! Les jeunes ne respectent plus leurs enseignants, ils dégradent leurs temples du savoir. Pour certaines choses, il faut faire table rase et repartir à zéro car on ne fait pas du neuf avec des choses usées.
Quelle est selon vous la pertinence de ce bracelet électronique ?
Vous soulevez une question importante. Il s’agit de mesure salutaire qui participe à désengorger les prisons. Mon travail de procureure m'amenait à visiter régulièrement les prisons et je vous assure que ce sont des lieux qui ne sont pas du tout agréables. Il y a une surpopulation et une promiscuité très graves. Il faut vivre dans ce lieu-là pour le connaître, pour le connaître parce qu'on ne montre pas tout. Mais ici le problème, c'est que c'est juste un petit nombre qui en bénéficie et de l'autre côté, on remplit les prisons. Il y a une surpopulation carcérale incroyable.
Médiation pénale avortée pour Marie Lo
Ce n’est pas encore le bout du tunnel pour Marie Lo, la fille du célèbre chanteur Ismaël Lô, qui contrairement à son père qui a séduit les mélomanes sénégalais avec son tube « Tajabone », n’a pas pu convaincre hier ses « victimes » qui l’ont traînée en justice pour escroquerie et abus de confiance portant sur plus de 500 millions francs CFA. En effet, la médiation pénale souhaitée par cette dernière n’a pas eu l’effet escompté. La partie plaignante a tout bonnement refusé la proposition de l’exépouse du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow. En effet, Marie Lo a proposé séance tenante la somme de 50 millions CFA et a promis de verser 100 millions à ses « victimes » la semaine prochaine, indiquant à la partie plaignante, qu’après sa sortie de prison, elle va régler le reste de l’addition. Mais elle s’est vue cracher à la figure sa demande. La partie plaignante a dit niet et exige de rentrer dans ses fonds, surtout qu’il y a eu une rupture de confiance totale avec la fille d’Ismaël Lo.
Le maire de la Patte d’Oie obtient la liberté provisoire…
Dans un état de santé critique depuis sa détention, la justice a montré de la clémence envers l’édile de Patte d’oie. Maïmouna Dièye a obtenu hier une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire, selon son avocat Me Moussa Sarr. Elle était poursuivie pour appel à l’insurrection, actes de nature à compromettre la sécurité publique.
... Son état de Santé se serait détérioré
Restons avec le Maire de Patte d’Oie pour souligner qu’avant sa libération, les membres du mouvement des femmes patriotes (Mojip) avaient sorti un communiqué pour attirer l’attention des autorités sur l’état de santé de leur coordinatrice nationale, Maïmouna Dièye qui, signalent-elles, est en danger. A les en croire, son état de santé s'est considérablement détérioré en raison de son incarcération. Elles informent que cette semaine, l’édile de la Patte d’Oie a été conduit d'urgence à l'hôpital pour y subir une opération dont le succès n'est pas garanti par les médecins. Les membres du mouvement des femmes renseignent qu'elle souffre de diverses maladies chroniques graves incompatibles avec les conditions du milieu carcéral. En plus, indiquent-elles, depuis une semaine, une nouvelle maladie méconnue de son bulletin de santé est apparue brusquement. C'est la raison pour laquelle elle ne ressent plus sa jambe gauche.
Des quartiers de Kaffrine sous les eaux de pluies
Les fortes pluies qui sont tombées ces jours-ci dans la capitale du Ndoukoumane ont fini par plonger des quartiers dans les eaux. Plusieurs maisons dans la commune de Kaffrine sont envahies par les eaux de pluies. Le ministre et maire Abdoulaye Sow a visité les quartiers les plus affectés comme Kaffrine 2 Sud, Diamaguène centre, Guinaw Rails, etc...Les populations lancent un appel aux autorités pour un plan orsec.
Mballo en visite au Sénégal
Le président de la Guinée Bissau, Oumaro Sissoko Emballo, en visite privée àDakar a été reçu hier par le Président Macky Sall. Le Président bissau-guinéen est venu rendre une visite de courtoisie à son homologue sénégalais. Après l’accueil chaleureux, les deux chefs d’Etat ont eu un entretien.
Le collectif de Dialaw tire sur le Dg du Port
Le collectif de Dialaw est très remonté contre le Directeur général du Port autonome de Dakar, Mountaga Sy qu’il accuse de vouloir minimiser l'impact du projet du port de Ndayane sur des milliers de personnes, ainsi que sur l'économie et l'environnement.Il dénonce, en outre, la médiatisation excessive de la destruction de quelques maisons. D’autant, regrettent les membres du collectif, que les indemnisations annoncées ne représentent pas 1% du nombre de personnes en attente, et les conciliations entamées par les représentants de l'État, sous la direction du préfet Serigne Babacar Kane, dans le département de Rufisque (où se trouve entièrement la première phase du projet), ne sont pas encore bouclées. En effet, indique t-on dans un communiqué, lors de la dernière rencontre datée du 07 avril 2023, les membres du collectif de Dialaw avaient soumis un mémorandum et un document détaillant leurs conditions d'adhésion au projet. Cependant, regrette le collectif, les actions de Mountaga Sy sont en contradiction avec l'esprit des discussions entamées avec les populations et les impactés. Les membres du collectif rappellent, par ailleurs, que leurs procédures judiciaires sont actuellement en veille, en attente d'une réponse appropriée à leur mémorandum. Le collectif a toujours dénoncé les légèretés et incohérences juridiques et administratives qui vident la procédure d’expropriation de toute sa substance. Il appelle le gouvernement du Sénégal à respecter leur droit à la consultation et à la participation dans les décisions qui les affectent directement.
Serigne Gaydel convoie un troupeau de bœufs à Touba
Comme il le fait chaque année, Serigne Khadim Lô Gaydel va convoyer un troupeau de bœufs vers Touba, pour les besoins de la célébration du prochain grand Magal de Touba prévu dans une semaine. Il s’agit de son « hadiya », comme à l’accoutumée auKhalife général Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Ce geste traduit l’engagement de Boroom Ndaam auprès du Khalife et chaque année, c’est Serigne Mountakha en personne qui se déplace dès l’arrivée du troupeau pour procéder à la réception. L’année dernière, Serigne Khadim Lô Gaydel avait promis de doubler le nombre de têtes et c’est fait. C’est un grand troupeau qui sera reçu par le guide religieux, qui voue d’ailleurs estime et considération à Boroom Ndaam.
150 influenceurs sélectionnés
En prélude à la troisième édition des Pulse Influencer Awards prévue le 7 octobre prochain, Cent cinquante candidats ont été sélectionnés au Sénégal pour la compétition qui récompense les influenceurs les plus pertinents en termes de créativité sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Instagram, Tik-Tok ou Twitter. Face à la presse, les organisateurs informent que le vote va démarrer le 5 septembre prochain, et les lauréats recevront leur prix lors d’une cérémonie à Dakar. Le chef éditorial de Pulse Sénégal, Paul Amadou Lamine Diack, renseigne qu’ils ont 58 000 candidats sélectionnés dans l’ensemble des pays concernés, dont 150 au Sénégal. Il signale que les listes des candidats ont été remises aux membres du jury, lesquels sont en train de procéder à l’évaluation des concurrents. A l’en croire, les candidats sont répartis entre une vingtaine de catégories, dont le sport, la web-comédie, l’art, la photographie et la mode. Pour chaque catégorie, indique le chef d’édition, il y a 10 candidats au maximum. Dans certaines catégories, le nombre de candidats est réduit à cinq. Il note que l’objectif des organisateurs du concours est de célébrer et de mettre en lumière les influenceurs qui utilisent les réseaux sociaux comme outil de travail. Selon lui ; Il s’agit en même temps de récompenser les contenus qui auront un impact social et culturel positif sur les citoyens. Par conséquent, il faut également être suivi par des milliers ou des millions de personnes et aborder des sujets pertinents
Circoncisions gratuites à Thiès
Ce week-end, c’était la grande ruée vers le poste de santé de Keur Issa à Thiès. Et pour cause, c’est Boubacar Diarra, habitant du quartier et proche collaborateur de Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel, qui y offrait une journée de circoncisions gratuites. Il a ainsi soulagé beaucoup de pères et mères de famille, qui ont ainsi pu faire circoncire leurs enfants, devant le Ministre Pape Amadou Ndiaye, qui a d’ailleurs loué la démarche salvatrice de son collaborateur. Le poste de santé de Keur Issa était en réalité une case de santé, d’où l’équation de locaux non adaptés. Dans ce cadre d’ailleurs, l’Infirmière Chef de Poste (ICP a lancé un cri du cœur. Et l’ancien maire Lamine Diallo en a profité pour lancer une pierre dans le jardin de l’actuelle équipe municipale. Selon lui, il avait laissé un projet de construction de 2 cabines d’hospitalisation pour une enveloppe de 15 millions de Fcfa, mais depuis lors, rien n’a été fait, alors que l’espace pouvant les abriter existe. Pour lui, si l’enveloppe est orientée ailleurs, ce serait une véritable injustice causée aux populations de Keur Issa.
10 821 ménages ciblés
Bonne nouvelle pour 10 821 ménages, soit environ 86 568 personnes du département de Diourbel ciblés dans le projet de réponse à la sécurité alimentaire. Elles vont recevoir en effet des transferts d’un montant de 120 000 FCFA chacune. D’après l’Aps, la cérémonie a été officiellement lancée hier par le directeur général du Fonds de solidarité nationale (FSN), Kalidou Bâ. Il souligne, en effet, que l’objectif de ce projet initié par le FSN, dans le cadre de sa mission d’assistance aux victimes de chocs, est d’apporter une réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les trois départements ciblés, à savoir Ranérou, Louga, Goudiry et Diourbel, afin d’y éviter une possible aggravation de la situation alimentaire et nutritionnelle pendant la période de soudure. Le directeur du FSN précise aussi que tous les bénéficiaires de ce projet vont percevoir leurs montants via une plateforme de transfert d’argent électronique. Il rappelle qu’au total, 27 537 ménages, soit 220 296 individus, seront soutenus pour une enveloppe globale de 3 milliards de francs CFA.
Ousseynou Diallo, le plus jeune candidat à la Présidentielle
Juriste et président du mouvement «Jëf-Citoyens d’Action», Ousseynou Diallo se lance dans la course à la Présidentielle de 2024. Invité de l’émission «L’As Matinale », le plus jeune candidat jusque-là déclaré s’est prononcé sur les questions politiques de l’heure et de ses ambitions pour le Sénégal. M. Diallo promet une meilleure justice socio-économique pour les jeunes et la promotion de l’entrepreneuriat. Au-delà des actions sociales effectuées dans son fief à Hann Bel Air, le mouvement s’inscrit dans une logique entrepreneuriale et d’assistance aux jeunes et aux femmes. Évoquant les dossiers des détenus politiques, Ousseynou Diallo demande aux autorités judiciaires, pour des raisons d’humanité, de libérer ces jeunes qui sont tout sauf des criminels. «Dites-leur que le droit de manifestation, même s’il est fondamental, n’est pas absolu et illimité, si bien que l’article 8 de notre Constitution l’indique clairement en disposant que la liberté de manifestation doit s'exercer dans le respect des limites imposées par le droit », lance-t-il à la justice sénégalaise. Sauf qu’il ne dit pas d’où iltire ses revenus ou s’il dispose d’un appareil pour mailler le pays. Beaucoup il s’agit simplement d’une candidature publicitaire. Mais bon on verra jusqu’où tiendront toutes ces candidatures d’anonymes
L’opposition gabonaise crie victoire
À l'issue d'une journée où l'activité a tourné au ralenti malgré la réouverture des administrations, les Librevillois, toujours privés d'internet et d'accès à certains médias internationaux, dont RFI, se sont dépêchés de rentrer chez eux à l'heure du couvre-feu. Les retardataires roulaient parfois avec leurs feux de détresse allumés et certains, bloqués dans des quartiers éloignés du leur, ont dû chercher un abri pour la nuit. Le dispositif sécuritaire restait en place, ce qui n'a pas empêché un certain nombre de boutiques de vider leurs rayons par crainte des pillages. Alors que la fumée blanche est attendue du côté du Centre gabonais des élections (CGE), le journal du soir de la télévision publique Gabon Première a affirmé que des «membres d'une bande ayant pour objectif de semer le chaos dès la proclamation des résultats» avaient été arrêtés, montrant parmi eux un activiste bien connu, qui a au micro appelé les jeunes «à ne pas sortir dans la rue». Plus tôt dans l'après-midi, la plateforme de l'opposition Alternance 2023 a assuré devant la presse que les tendances lui étaient «très favorables». Selon Rfi, son directeur de campagne Mike Joktane a listé les dysfonctionnements observés lors des scrutins de samedi, et appelé le président Ali Bongo à accepter «le choix souverain du peuple gabonais », et à organiser «une passation pacifique du pouvoir» en faveur d'Albert Ondo Ossa
LE SENEGAL N’AURA PAS DE REPRESENTANTS EN COMPETITION AFRICAINE
Eliminations précoces de Génération Foot et du Casa Sport - Les clubs qui représentaient le Sénégal dans les compétitions africaines n’ont pas pu passer le cap des préliminaires. Ils ont été tous recalés.
Les clubs qui représentaient le Sénégal dans les compétitions africaines n’ont pas pu passer le cap des préliminaires. Ils ont été tous recalés.
Une fois n’est pas coutume, le Sénégal n’aura pas cette année encore de représentant au niveau des phases de poule de la ligue africaine des champions et de la coupe de la CAF. Aussi bien Génération Foot de Deli Birame Ndam que le Casa Sports n’ont pu accéder au second tour préliminaire des compétitions africaines.
Au niveau financier, les équipes ont fait des efforts considérables, mais insuffisants pour s’imposer dans l’échiquier continental. Les férus du ballon rond sénégalais ne comprennent toujours pas pourquoi la mayonnaise ne fonctionne pas. Cela pourrait peut - être s’explique par une insuffisance du travail sur le plan local. Pourtant, les amateurs avaient cru aux chances de l’équipe de Génération Foot qui avait réussi le nul contre le Hafia en terre Guinéenne. Malheureusement, à la phase retour au stade Lat Dior de Thiès, les Guinéens réussissent à marquer en première mi-temps avant que les sénégalais n’égalisent en début de seconde période. Les férus du ballon rond sénégalais ont même, à un certain moment, cru à la victoire des académiciens pour avoir inscrit un second but. Ils seront néanmoins rejoints au score par les guinéens qui décrochent un match nul, synonyme d’une qualification.
Certes pour le président Mady Touré, ce nul constitue une véritable déception pour l’ensemble du football sénégalais. Pour ne pas trop pleurer sur son sort, il a tout mis sur le dos de l’inexpérience de ses joueurs. « L’équipe était nerveuse en première mi-temps, c’est pourquoi elle a encaissé ce but matinal. En seconde période, les coaches ont pu apporter des corrections. Ce qui a porté ses fruits (...) Toutefois, ils ont manqué ce truc pour tuer le match parce qu’il y a de la place et ils ont enchaîné les bonnes occasions. Cela peut se comprendre, ils sont jeunes, ils manquent d’expérience. C’est vraiment une très grande déception. Il faut maintenant qu’on continue le travail à ce sens pour nous améliorer. Les joueurs ont manqué de réalisme» avait-il révélé à nos confrères de wiwsport.
Quant à l’équipe du Casa-sport, elle n’a pas non plus réussi à marquer un but à Ouagadougou. Les joueurs de l’Etoile Filante ont réussi à garder leur camp inviolé lors de la rencontre retour. Ils passent en second tour des phases préliminaires pour avoir marqué un but à l’extérieur. Encore une fois cette année le Sénégal ne comptera pas de représentants au niveau africain. Quand va-ton résoudre cette équation?
Par T. Assane Bâ
LE PARADOXE DU FOOT SENEGALAIS
Au Sénégal, nous sommes désolés de le dire, les dirigeants veulent construire le football en commençant par le haut. Ce qui est important pour eux, c’est le résultat des équipes nationales et rien d’autres.
Au Sénégal, nous sommes désolés de le dire, les dirigeants veulent construire le football en commençant par le haut. Ce qui est important pour eux, c’est le résultat des équipes nationales et rien d’autres. A preuve, de 2021 à 2023, le foot sénégalais connaît des jours fastes au niveau des équipes nationales toutes catégories confondues.
Ces dernières ont raflé presque l’ensemble des coupes mises en compétition. Le Sénégal a été l’un des premiers pays africains à faire le plein de trophées en moins de deux ans. En effet, les Lions, après plusieurs années d’attente, ont vu leurs efforts couronnés de succès pour avoir remporté pour la première fois de son histoire la coupe d’Afrique des nations seniors au Cameroun. S’ensuivent par la suite d’autres trophées comme celui du Beach Soccer, du Championnat d’Afrique des nations (Chan), de la coupe d’Afrique des moins de 20 ans et des moins de 17 ans. A cela s’ajoute même celui dessourds muets. Tout cela pour montrer que le Sénégal s’est hissé sur le toit du football africain durant ces deux dernières années. Ému par tant de trophées, le président Macky Sall avait promis un plan Marchal du foot local. En attendant de définir les contours, le Sénégal reste un géant aux pieds d’argile. Le week-end dernier, les clubs, représentants du foot local ont tous été éliminés sur le plan africain. Aucun club n’a réussi à sortir la tête des préliminaires. Ce qui voudrait dire en d’autres termes que le Sénégal reste au niveau des clubs en deuxième division, mais en première au niveau des équipes nationales. Le football sénégalais a commencé, après plusieurs années de disette, à se faire respecter à partir de 2000.
La JA de feu le président Omar Seck avait commencé à jeter les bases en 1998 en réussissant à se hisser pour la première fois en finale d’une ligue des champions. Une finale perdue face au club Sfaxien. Cette génération de joueurs a été la base de l’équipe des Lions qui ont réussi à se qualifier à la Can au Nigeria avant d’être renforcé par les professionnels venus d’Europe. Avec un maigre budget, les clubssénégalais ne peuvent pas rivaliser avec leurs homologues africains. Ce n’est pas le talent qui manque, mais tout est lié à un problème d’organisation. Les dirigeants du foot restent attentifs au plan Marchal du football local prôné par le chef de l’État. Des mesures urgentes doivent être prises pour empêcher les meilleurs joueurs de migrer dans des clubs européens
Les solutions ne manquent pas car tout a été cogité, il reste seulement la volonté politique. Mais puisque Macky Sall veut prendre à bras le corps le problème, nul doute qu’il va tenter de poser les jalons avant son départ à la tête du pays. Cette élimination prématurée des clubs au tour préliminaire des différentes compétitions africaines prouve à suffisance le paradoxe du football sénégalais où les équipes nationales caracolent en tête, là où les clubs rasent les murs ou sont les premiers à la queue.
LE MAIRE DE THIES-EST SOUPÇONNE UNE «NEBULEUSE»
Ousmane Diagne est très remonté contre le Ministre des Transports Mansour Faye et le gouverneur de Thiès Alioune Badara Mbengue
Le maire de la commune de Thiès-Est, Me Ousmane Diagne, est très remonté contre le Ministre des Transports Mansour Faye et le gouverneur de Thiès Alioune Badara Mbengue. Au cours d’un point de presse, il les a accusés d’avoir «bafoué les fondamentaux de la République et de l’administration par rapport à la décision de l’État du Sénégal d’octroyer des titres de propriété aux habitants de la Cité Ibrahima Sarr (ex Ballabey). Il pense qu’«il y a anguille sous roche», qu’«il se cache quelque chose».
« Ballabey fait partie de la commune de Thiès-Est, c’est pourquoi nous saluons la décision historique du chef de l’État de donner des titres de propriété aux populations. Toutefois la procédure qui a été suivie pour arriver à cette cérémonie ne nous convient pas. Le gouverneur de Thiès avait convoqué des commissions qui travaillaient autour de la préparation de la cérémonie, composées du Cadastre, de la Police, les Impôts et Domaines, l’Urbanisme et les Sapeurs-pompiers, mais la commune de Thiès-Est qui abrite la Cité Ballabey a été écartée, n’a pas été impliquée », s’est indigné Me Ousmane Diagne, maire de Thies-Est. Selon lui, « Il y a anguille sous roche, il se cache quelque chose ». Et de se demander : « Comment comprenez-vous que la commune ne soit associée ni de près ni de loin au processus ? » D’ailleurs, « deux de mes adjoints qui habitent la Cité Ballabey ne sont au courant de rien », s’indigne le maire de Thiès-Est, qui doute même du « nombre de titres annoncé par le Ministre des Transports Mansour Faye ».
L’édile de Thiès-Est qui s’offusque de « n’être associé à rien » remarque qu’« aujourd’hui personne ne peut vous dire combien de maisons ont été cédées et qui en sont les ayant droits ? » Il souhaiterait savoir « pourquoi le Ministre Mansour Faye n’a donné que dix attestations de propriété ? » Aussi de souligner : « la commune a des projets à la Cité Ballabey et devait, par conséquent, être associée à tout. Elle a investi plus de 80 millions FCFA dans la sécurité et l’éclairage public. Aussi il est prévu la construction d’un poste de santé ». Il pense que « pour tous ces projets, les autorités devraient, au moins, prendre langue avec la municipalité avant la cérémonie de remise des titres de propriété ».
Thiès-Est demande au Gouverneur de respecter les règles de la République
Me Ousmane Diagne qui, une fois encore, revendique être «maire de Thiès-Est» et «foncièrement républicain», croyant à «la République et à ses fondamentaux», mais « non un maire de parti politique, ni de secte encore moins de confrérie (Tarikha)», interpelle le ministre de l’Intérieur mais, surtout, le président de la République. « La République, c’est une question de bienséance et le respect du protocole républicain. Mais à Thiès, le Gouverneur et ses services ne font pas ainsi. Il ne nous considère pas ainsi. Alors qu’il n’est pas plus légitime que nous. Son pouvoir découle d’un décret, alors que nous, notre pouvoir découle d’un vote au suffrage universel direct. Nous sommes élus parles populations et le maire symbolise la République. Nous ne demandons pas au gouverneur d’être notre ami, nous voulons tout simplement qu’il respecte les règles de la République »
Le Maire de Thiès-Est justifie le fait, de sa part, d’« avoir quitté avant la fin de la cérémonie» par son «incompréhension du fait qu’un ministre de la République préside une cérémonie dans une commune donnée et que le maire soit royalement ignoré». Me Ousmane Diagne se dit d’autant plus agacé que, remarque-t-il, «le gouverneur n’en est pas à son premier geste». Il rappelle que « lors du Conseil des ministres décentralisé, des cérémonies ont été organisées dans nos communes respectives sans que le chef de l’exécutif régional ne nous informe». La réalité, regrette-t-il, est que «le gouverneur nous considère comme des opposants». Toutefois, il a salué le « comportement » du président de la République qui, souligne-t-il, «a heureusement été informé de notre présence pour rectifier son discours lors de ce Conseil des ministres territorialisé».
LES ENSEIGNEMENTS A DISTANCE, SAUVEURS DE L’ANNEE, SELON MINISTRE MOUSSA BALDE
Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire 2021-2022 a été perturbée par des saccages lors des manifestations de juin dernier avec des dégâts assez considérables dans presque toutes les universités du Sénégal. Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire a connu des perturbations énormes. Des manifestants avaient investi les facultés pour détruire bibliothèques, archives, documents et autres. Mettant ainsi les universités, surtout Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’arrêt. Mais avec les enseignements à distance mis en place depuis l’avènement du Président Sall au pouvoir, les études ont été sauvées. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Moussa Baldé, a indiqué que les universités ont vécu une année universitaire plutôt chargée et difficile. Cependant, en dehors des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Assane Seck de Ziguinchor, les saccages ont été limités. Il souligne que les autres universités ont continué à dérouler tranquillement leurs programmes pour desretards d’au moins dix jours ou un peu plus. A cet effet, il souligne que l’université de Dakar s’est adaptée et a développé les enseignements à distance qui ont permis de sauver l’année universitaire. « A Ziguinchor, on avait quelques craintes avec la faculté de médecine mais, heureusement, elle s’est rattrapée avec l’enseignement à distance. On peut dire globalement que l’année universitaire a été sauvée », s’est réjoui le Professeur de Mathématiques Moussa Baldé. Par ailleurs, il est revenu sur la rentrée universitaire concernant les nouveaux bacheliers. Il a annoncé que près de 77 mille nouveaux bacheliers ont été enregistrés.
Commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt
Cette année, dit-il, on a décidé, avec les acteurs de l’enseignement supérieur, syndicats confondus, de commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt contrairement à ce qui se faisait ces dernières années avec l’orientation qui démarrait au mois de novembre jusqu’au mois de mai. Pour revenir à un calendrier universitaire normal, le ministre Moussa Baldé indique que son département a pris la décision d’orienter les étudiants avant la rentrée d’octobre. C’est ce qui est en train d’être réussi par les collaborateurs du ministère de l’Enseignement supérieur sur ce dossier, renseigne-t-il. M. Balde a également fait savoir que depuis le 14 aout, le campusen a été ouvert pour les étudiants qui souhaitent être orientés dans les universités publiques ou dans les instituts supérieurs d’enseignements professionnels du Sénégal. « Deux semaines seulement après cette ouverture, 73% des bacheliers ont postulé soit plus de 56 mille. Une preuve que la plateforme fonctionne normalement. Notre objectif c’est de venir d’ici la première semaine de septembre, sur le processus d’orientation. Et à partir du 10 septembre, qu’on commence le processus d’orientation des bacheliers », a-t-il informé. Un processus qu’il espère terminer au plus tard au mois de novembre. De ce fait, les 77 mille bacheliers pourront connaître leur université d’accueil. Il déclare qu’il tient à respecter ce calendrier.
Le ministre a également annoncé qu’il travaille sur le retour des étudiants au campus social et pédagogique pour les cours en présentiel. « L’année n’a pas été bâclée, car l’enseignement à distance l’a sauvée », a-t-il insisté. Il a indiqué que de plus en plus, le monde va s’adapter avec l’enseignement à distance. Selon lui, l’enseignement à distance est l’avenir de l’enseignement en général. Car leur politique c’est de faire de l’enseignement à distance quelque chose de structurel, mais pas conjoncturel. « L’université numérique Cheikh Hamidou Kane, créée il y a dix ans, montre que ce type d’enseignements marche et que les autres universités doivent s’adapter et le monde entier est en train d’adopter ce modèle », a-t-il rappelé. Pour la mauvaise qualité souvent décriée de la connexion et le manque d’ordinateurs, le Pr Moussa Baldé a souligné que le gouvernement fait de son mieux pour avoir de la connexion partout surtout avec l’arrivée de la 5G et l’intelligence artificielle pour avoir un enseignement supérieur performant pour nous mettre au même niveau que les autres pays.
SERIGNE GUEYE DIOP SEME SES GRAINES D’EXCELLENCE
C’était un souhait de toute une commune. C’est devenu maintenant une réalité. Dr Serigne Guéye Diop, maire de Sandiara depuis 2014 compte se lancer dans la course à la présidentielle de 2024
Etienne Ndiaye Correspondant permanent à Mbour |
Publication 29/08/2023
C’était un souhait de toute une commune. C’est devenu maintenant une réalité. Dr Serigne Guéye Diop, maire de Sandiara compte se lancer dans la course à la présidentielle de 2024. Il l’a annoncé samedi dernier dans son fief. Convaincu qu’il est le candidat qui présente le meilleur profil pour prendre les rênes de notre pays en février prochain, le Conseiller du Président de la République à l’Industrie et à l’Agriculture, veut faire du Sénégal un pôle d’attractivité et d’excellence. Pour y parvenir, il compte mettre en œuvre un programme bâti autour de dix (10) réformes. Sa candidature est portée par le mouvement dénommé « SEME » (Sénégal en Mouvement Vers l’Excellence).
La liste des candidats déclarés à la présidentielle de 2024 s’allonge. Samedi dernier à Sandiara, dans son fief, le maire de cette commune du département de Mbour, célèbre pour son marché hebdomadaire et de bétail, est sorti du bois. Militant de l’Alliance pour la République (APR) le parti présidentiel, il n’a pas attendu que le président Macky Sall tête de file de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) le désigne comme candidat de ladite entité politique pour tracer sa voie. Dr Serigne Guéye Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, affirme même avoir pris cette décision de solliciter les suffrages des Sénégalais après s’en être ouvert à son mentor. « J’ai décidé, après moult réflexions, après avoir consulté mes électeurs, mes amis, mes frères, après avoir consulté le monde entier, d’être candidat à la présidentielle de 2024 », a-t-il fait valoir. Pour lui, cette ambition d’être porté à la magistrature suprême de notre pays est à la mesure de son parcours exceptionnel.
Un brillant ingénieur agroalimentaire
Elève coranique jusqu’à l’âge de dix ans, il a été envoyé ensuite à l’école française où il s’est vite distingué en étant premier de sa classe de la 6ème à la Terminale, le natif du village de Fayelar à quelques kilomètres de Sandiara, a su rattraper ce retard sur sa scolarité jusqu’à devenir ingénieur agroalimentaire et ingénieur en chimie et biochimie agroalimentaire. Titulaire de plusieurs brevets dans l’agro-alimentaire, il a occupé beaucoup de postes de responsabilité à « Nestlé/Sénégal » et fut le premier Africain nommé directeur du Centre de recherche de cette multinationale en Afrique.
C’est donc fort de cette expérience que le premier maire de Sandiara aspire maintenant à devenir le cinquième président de la République du Sénégal et en a fait l’annonce ce samedi à Sandiara. En annonçant devant lessienssa candidature, le Conseiller du Président Macky Sall à l’industrie et à l’agriculture, a clairement indiqué son objectif ; faire du Sénégal un pôle d’attractivité industrielle et d’excellence.
D’ailleurs, il compte s’appuyer sur le mouvement dénommé Sénégal en mouvement vers l’excellence (Seme) pour arriver au palais de la République. « Nous sommes un mouvement bâti autour de ma vision. Donc nous militons pour une politique de création de richesse, une gouvernance vertueuse et un véritable changement socio-économique au Sénégal pour tous les Sénégalais. Pour nous, il ne s’agit plus d’émerger, il est grand temps de marcher ! Pour cela, nous proposons des idées testées, un programme réfléchi et une méthode éprouvée. L’action est au cœur de notre politique, l’humain au centre de notre démarche. Nos réalisations sont nos plus beaux discours », a clarifié le maire-candidat Dr Serigne Guéye Diop.
Un programme de 10 réformes et révolution
Pour ce faire, il a ébauché un excellent programme convaincant bâti autour de dix réformes et révolution allant de l’agriculture et de l’agrobusiness à l’environnement en passant par l’industrie et l’informatique, l’éducation et la formation professionnelle et universitaire, les transports, le système de santé, les valeurs morales et religieuses, l’Administration et la Fonction publique, les émigrés, le renforcement de la décentralisation,
Même si cette problématique ne figure pas dans son programme de gouvernance, le porte-étendard du mouvement Seme a aussi annoncé des réformes dans la Justice où le président de la République ne va plus présider le Conseil supérieur de la magistrature. « Notre Justice avait une réputation dans les indépendances, c’était même le centre du savoir en Afrique. Il est devenu, ces derniers temps, un centre d’interrogations, objet de polémiques sur ce qu’on appelle l’indépendance de la Justice. L’Ums veut que le président de la République ne préside plus le Haut conseil de la magistrature. Je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin. Nous voulons diriger un Sénégal où la Justice sera la même pour tous, quel que soit le bord où on se situe. Il faut aussi aller beaucoup plus loin en rendant la Justice totalement indépendante. Le fait que le président de la République ne soit plus le président du Haut conseil de la magistrature va forcément avoir un impact sur la qualité de la Justice, sur les décisions qui sont rendues. En réalité, le sentiment du citoyen d’être jugé de façon équitable », a déclaré Dr Serigne Guéye Diop.
Ce dernier, qui n’est pas un novice en politique pour avoir milité aux côtés de Landing Savané, leader d’And Jëf, a martelé que sa voie est différente de celles des autres. « Je suis de la voie du milieu. Notre pays est divisé en deux groupes. Le premier, c’est celui de l’opposition radicale et (le second) celui du parti au pouvoir, avec qui j’ai beaucoup travaillé. Il est important de comprendre qu’il y a des éléments compétents et patriotes, le patriotisme n’est l’apanage de personne. Je suis patriote. Je lance un appel à tous à me rejoindre dans cette lutte importante pour le développement du pays. Je ne suis ni de Gauche ni de Droite, je suis un élément du centre, je suis le rassembleur du Sénégal. Un homme politique doit avoir comme seule préoccupation de servir son Peuple», a-til laissé entendre
Maire de Sandiara depuis 2014, Dr Serigne Guéye Diop a œuvré pour l’aménagement, sur 100 hectares, d’une Zone économique spéciale (Zes), avec le soutien de l’Agence nationale de promotion des investissements (Apix) et l’appui de sa commune de moins de 30 000 habitants. Aujourd’hui, Sandiara abrite désormais plus de quinze usines. Un chiffre qui passera « bientôt à trente », affirme-t-il. Le tout sera complété par un agropole intercommunal ainsi que par la construction d’un lycée technique et professionnel de dernière génération. D’ailleurs, sa déclaration de candidature a été précédée d’une visite dans quelques-uns de ses projets phares à savoir l’agropole villageois de Louly Ndia qui s’étend sur 14 hectares, trois unités industrielles, le port sec notamment.
« RIEN NE S’OPPOSE A CE QUE KARIM WADE RENONCE A SA NATIONALITE FRANÇAISE»
Le responsable libéral Alinard Ndiaye recadre sèchement tous ceux qui brandissent la double nationalité de Karim Wade comme un facteur bloquant pour la candidature de ce dernier à la présidentielle de 2024
Le responsable libéral Alinard Ndiaye recadre sèchement tous ceux qui brandissent la double nationalité de Karim Wade comme un facteur bloquant pour la candidature de ce dernier à la présidentielle de 2024
Alinard Ndiaye dépoussière d’ailleurs un article publié dans la presse en 2019 intitulé « Du bien -fondé de la candidature de Karim Meïssa Wade » pour démonter les arguments avancés sur cette affaire par Me Moussa Diop et cie. Pour le cadre du PDS « rien ne s’oppose à ce que Karim Wade renonce à sa nationalité française ». Alinard Ndiaye estime d’emblée que Karim Wade n’a jamais cherché à avoir la nationalité française. « Karim Wade est français et ne le réfute pas, puisqu’il n’a pas choisi son lieu de naissance, comme tout être humain. Il n’est pas un français naturalisé, puisqu’il n’a pas cherché à l’être ; mais il est français par attribution du fait des conditions de sa naissance en France. En effet, en France, la question de la nationalité est clairement réglée par la loi du 26 juin 1889 qui donne à tout enfant né en France, lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né (Article 19- 3), le statut de français. De plus, cette disposition de loi donne à toute personne, quel que soit son lieu de naissance, dont l’un des parents est au moins français, le statut de français » indique notre interlocuteur. Ce dernier ajoute qu’ « ainsi, la nationalité française de Karim Wade relève de la combinaison du jus sanguinis (droit de sang) et du double droit de sol (jus soli ou jus loci), puisqu’en plus de lui, sa mère est une Française, née dans le territoire français. Concernant la question de la bi-nationalité, nous précisons que Karim Wade est parfaitement à l’aise dans ce débat, puisqu’il n’a pas cherché à avoir la nationalité française. Il est l’un des rares hauts dignitaires de ce pays dont les enfants sont nés ici même au Sénégal, malgré le fait que son épouse était française de souche ; contrairement à l’autre que je ne veux pas nommer qui a choisi délibérément de faire naître systématiquement ses enfants aux Usa pour les faire bénéficier de cette nationalité, tout comme son épouse ».
Renoncement de la nationalité française de Karim Wade
Evoquant explicitement le cas de Karim Wade, le président du mouvement Actions pour la Stabilité du Sénégal (ASS) précise à l’endroit de Me Moussa Diop et Cie que « rien ne s’oppose à ce qu’il renonce à sa nationalité française pour rester exclusivement sénégalais, puisqu’il n’y pas de vide juridique à ce sujet dans le droit français comme l’atteste l’article 23 du code civil français : tout citoyen français et majeur qui a acquis une nouvelle nationalité et qui réside habituellement et régulièrement à l’étranger a la possibilité de demander la perte de nationalité française au plus tard un an après avoir acquis sa nouvelle nationalité ».Selon le cadre libéral le droit français reconnaît trois types de renoncements de nationalité que sont : Le renoncement par déclaration, Le renoncement par autorisation express, Le renoncement par mariage à un conjoint étranger
« En effet, c’est le renoncement par déclaration qui concerne Karim Wade ; puisque le moment opportun, il n’aura qu’à faire une déclaration de renoncement devant le tribunal d’instance compétent en la matière et verser l’attestation de renoncement dans son dossier de candidature à déposer au greffe du Conseil constitutionnel » conclut Alinard Ndiaye sur cette affaire.
ABDOULAYE WADE «DISQUALIFIE» SON FILS KARIM...
Le candidat du PDS à la présidentielle bénéficie d’une double nationalité sénégalaise et française. Ce qui, d’après Me Moussa Diop, « est une violation de la constitution sénégalaise depuis 2001»
Un an après son accession à la magistrature suprême, le président Me Abdoulaye Wade, dans un souci de faire exécuter son programme pour lequel il a été élu, organise un référendum constitutionnel. Ceci conduit à l’adoption d’une nouvelle Constitution le 7 janvier 2001 et promulguée le 22 janvier de la même année. Le Sénégal venait d’être doté d’une nouvelle charte, laquelle stipule en son article 28 que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise». Si cette disposition de la loi constitutionnelle n’avait pas en son temps suscité la moindre polémique puisque n’ayant aucune visée personnelle, plus de deux décennies après, tout porte à croire qu’il pourrait s’ériger en obstacle contre Karim Wade, le candidat déclaré du PDS. C’est du moins l’avis de certains spécialistes du droit. Par contre d’autres soutiennent qu’il pouvait attendre d’être élu pour renoncer à sa nationalité française. De toutes les façons, si tel n’est pas le cas, Me Abdoulaye Wade aura été le principal responsable du rejet de candidature de son propre fils.
C’est à partir de 2004 que le PDS a fait face à une guéguerre interne entre le président Wade, lui-même, et son tout puissant N°2 ou deuxième N°1 (c’est selon) qu’est Idrissa Seck dans une affaire appelée « Les chantiers de Thiès» dont la finition des travaux est l’emprisonnement de ce dernier et son exclusion du parti alors qu’il assurait le poste de Premier ministre. Le maire de Thiès d’alors sera finalement libéré après sept mois de détention par la grâce d’un non-lieu. C’est dans ces conditions, et contre toute attente, que l’ancien patron du Sopi se sépare de son plus fidèle et non moins plus proche collaborateur. Malgré toutes les tracasseries subies de la part de ses ex compagnons, « Ndamal Kadior » poursuit son combat dans l’arène politique. En 2017, il participe aux élections présidentielles et en sort avec un score honorable de 14% qui le place à la seconde place derrière le candidat Abdoulaye Wade sorti vainqueur.
Karim Wade se positionne comme successeur de son père qui finit par l’abattre…
Dès sa réélection pour un second mandat, le président Wade, que l’on soupçonnait de vouloir positionner son fils Karim Wade pour lui succéder, multiplie les actes qui effacent les doutes. Il fait de lui le tout puissant ministre «du ciel et de la terre» en lui confiant plusieurs départements en même temps à savoir celui en charge des Transports aériens et des Infrastructures, de l’Aménagement du territoire et de la Coopération internationale avec rang de Ministre d’État. A partir de ce moment, les ambitions de la dévolution monarchique ne font plus de doute même si elles ne sont pas jusque-là dévoilées publiquement.
L’opposition, composée en partie d’anciens ténors du PDS écartés pour ne pas porter ombrage à Wade fils, saute sur l’occasion pour en faire un thème de campagne à la présidentielle de 2012, soutenue par la détermination d’un peuple qui s’était mis en bouclier contre tout passage du pouvoir de façon filiale. La suite est la réalisation de la seconde alternance démocratique au Sénégal. Après la perte du pouvoir, le PDS est attaqué de toute part par le nouveau régime incarné par Macky Sall. Karim Wade est poursuivi pour des délits d’enrichissement illicite qui le font condamner à une peine de six ans ferme et d’une amende de 138 milliards à verser au contribuable sénégalais. Libéré puis exilé au Qatar, il est déclaré inéligible à la dernière présidentielle de 2019. Mais depuis le 5 août dernier, il bénéficie de tous ses droits civiques et politiques à la suite de la révision du code électoral voté par l’Assemblée nationale modifiant les articles L29, L31 et L57. Il s’agit du projet de loi N°12/2023 modifiant la loi N°2021-35 du 23 juillet 2021 portant révision du code électoral. Toutefois, ses chances de succéder au président Sall restent hypothéquées par l’article 28 que son père, lui-même, avait fait voter par voie référendaire le 7 janvier 2011 en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution qui sera promulguée le 22 janvier de la même année. Ledit article stipule que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise». Ce qui fait dire que sans en avoir aucunement l’intention, le président Abdoulaye Wade venait par cet article constitutionnel de brandir le sabre qui allait couper la tête de son fils pour l’éliminer définitivement de la course pour 2024.
Des juristes enfoncent Wade fils
C’est d’abord Me Moussa Diop qui a été parmi les premiers à attirer l’attention de l’opinion sur l’impossibilité pour Karim Wade d’être sur la ligne de départ des candidats à la présidentielle de 2024. Et pour étayer ses propos, il avait fait savoir que le candidat du PDS bénéficie d’une double nationalité sénégalaise et française. Ce qui, d’après lui, «est une violation de la constitution sénégalaise». Mieux, il avait annoncé en détenir les preuves qu’il promettait de brandir le moment venu. Finalement, il n’a pas attendu longtemps pour passer à l’acte puisque au cours de l’émission Faram Facce sur la TFM de ce mercredi, l’avocat a non seulement brandi le passeport français de Wade fils, mais est allé plus loin dans ses propos «selon la loi française en son article 18-1, personne ne peut perdre sa nationalité sur la base d’un simple dépôt de dossier. Cela ne peut se faire que sur décision des autorités françaises notamment du Garde des Sceaux. Autrement dit, il faut être autorisé par le gouvernement français pour perdre sa nationalité alors que tel n’est pas encore le cas pour Karim Wade» a-t-il fait savoir avec assurance.
L’ex Directeur Général de la société Dakar Dem Dik s’est aussi étonné que l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, puisse soutenir que son fils Karim Wade pouvait attendre d’être élu pour renoncer à sa nationalité française.
En plus de Me Diop, un autre juriste s’est exprimé sur le même «K» pour soutenir que le candidat de l’ancien parti au pouvoir pourrait voir son dossier rejeté par le Conseil Constitutionnel, la seule institution habilitée à décider. Pour lui, la question liée à l’amende de la somme de 138 milliards peut être une épée de Damoclès qui va peser sur lui. C’est pourquoi «cette amende non payée peut lui être exigée ; sinon une contrainte par corps peut lui être appliquée et au cas échéant, il peut retourner en prison. C’est ce que prévoit la loi» explique-t-il.
dans le même sens, notre interlocuteur s’est montré plus clair quant à la question de la validation des candidatures «le Conseil Constitutionnel ne s’autorise pas puisque l’amende ne fait pas partie des conditions d’éligibilité. Il n’y a que le gouvernement qui peut les contraindre à payer. En revanche, le Conseil Constitutionnel peut évoquer ce non -paiement de l’amende pour réviser leur candidature. C’est l’exemple du quitus fiscal. Si vous ne l’avez pas, on peut vous opposer l’absence de bonne moralité. Donc pour être à l’abri de toute surprise, il est plus sûr de payer l’argent sur vous devez au contribuable sénégalais» tient-il à préciser. A quelques mois seulement de la présidentielle, Karim Wade, qui croyait voir le bout du tunnel tout proche, devra encore patienter avant d’être définitivement édifié sur son sort.
MADY TOURE PARLE DE SCANDALE ET APPELLE A UN DIAGNOSTIC
L’élimination précoce de Génération foot et du Casa Sport en compétitions continentales a encore mis sur le devant de la scène le niveau de nos clubs sur la scène internationale.
L’élimination précoce de Génération foot et du Casa Sport en compétitions continentales a encore mis sur le devant de la scène le niveau de nos clubs sur la scène internationale. Pour le président de Génération Mady Touré, la sortie prématurée des deux représentants du Sénégal est tout simplement un « scandale » et mérite un diagnostic en vue de son règlement.
Après l’embellie de Teungueth FC et du Jaraaf qui ont permis aux Sénégal de renouer il y a deux ans avec les phases de groupe des compétitions continentales, le football sénégalais est encore retombé dans ses travers. Génération Foot et le Casa Sport, les deux représentants du Sénégal, respectivement en Ligue africaine des champions et à la Coupe de la Caf, sont tous passés à la trappe ce week-end et éjectés dès la phase des préliminaires. Une sortie précoce qui relance encore le débat sur la solidité et le niveau des clubs et par ricochet du championnat sénégalais qui a pourtant été récompensé par les résultats probants obtenus par l’équipe nationale locale au dernier Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
Pour Mady Touré, cette élimination précoce est à la fois une « déception » et un « scandale ». Le président de Génération Foot estime qu’elle nécessite un diagnostic devant permettre de trouver une solution. « Nous devons nous mettre autour d’une table et voir qu’est ce qui ne va pas dans notre football. Il ne faut pas que l’on se dise que c’est l’arbre qui cache la forêt. C’est vrai qu’au plan international, on a des résultats mais au plan des clubs, on a des problèmes. C’est nous qui devons le régler ensemble. C’est un scandale et une déception pour les deux clubs qui ont représenté le Sénégal », confie-t-il, suite à l’élimination des Grenats subie par le champion du Sénégal face aux Guinéens d’Hafia FC (0-0, 2-2) sur la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. Les Sénégalais ont été pénalisés par le but fatal encaissé dans les dernières minutes.
« TIRER DANS LE MEME SENS ET AVOIR LE FOOTBALL QUE TOUT LE MONDE ATTEND »
Le président de Génération Foot a déjà trouvé un début de solution qui, du reste, revient comme un leitmotiv dans le football sénégalais : Une bonne organisation. « Que chacun mette son égo de côté pour que l’on puisse avoir un football fort. Pour avoir un football fort, il faut une bonne organisation. Aujourd’hui, il faut que l’on tire tous dans le même sens pour avoir le football que tout le monde attend. Pour ma part, ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas franchir le premier tour. C’est à nous de nous préparer en conséquence et que l’année prochaine, on puisse rentrer dans les groupes. Il ne faut pas se voiler la face. Il y a un problème et il faut qu’on le pose ensemble », soutient-il.
Dans sa lecture, Cheikh Tidiane Bitèye l’ancien entraineur de la Linguère de Saint-Louis, du Jaraaf et de l'AS Douanes et aujourd’hui consultant a décelé deux raisons pour expliquer les échecs répétitifs des clubs sénégalais. « Il y a deux raisons principales qui peuvent expliquer l’échec de nos clubs en Afrique. La première raison est qu’il recommence chaque année après avoir perdu leurs meilleurs joueurs. Certains vont même dans des clubs qui les concurrencent en Coupe des champions. L’autre raison, ce sont les moyens surtout financiers qui permettent de renforcer son effectif. Il y a l’exemple de la Jeanne d’Arc qui avait un groupe qui lui avait permis de se propulser en phase de poule facilement et ensuite concurrencer les meilleurs clubs en Afrique. Il faut arriver à cela », note-t-il.