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18 août 2025
NIGER : LA CEDEAO REJETTE LA PÉRIODE TRANSITOIRE ANNONCÉE PAR LES MILITAIRES
"Une période de transition de trois ans est inacceptable", a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
Les pays ouest-africains opposés au coup d'Etat au Niger ont rejeté l'idée d'une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu'une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
"Une période de transition de trois ans est inacceptable", a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
"Nous voulons que l'ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible", a-t-il ajouté dans une interview à Al-Jazeera, réaffirmant la position inflexible de l'organisation régionale depuis le coup d'Etat du 26 juillet.
Samedi soir, au moment où une délégation de la Cedeao était à Niamey pour trouver une solution pacifique à la crise, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait annoncé envisager une transition de "trois ans" maximum, avant de rendre le pouvoir aux civils.
Une idée inenvisageable pour la Cedeao qui martèle depuis le coup d'Etat que le président renversé Mohamed Bazoum doit être libéré et réinstallé au pouvoir.
- Positions crispées -
Et si l'organisation ouest-africaine explore la voie diplomatique pour atteindre cet objectif, elle agite toujours la menace de l'usage de la force.
Vendredi, après une réunion de ses chefs d'état-major à Accra, M. Musah avait indiqué que "le jour de l'intervention" était fixé tout comme "les objectifs stratégiques, l'équipement nécessaire et l'engagement des Etats membres".
"Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", a répondu le général Tiani.
Les positions des deux camps semblent donc crispées, malgré la médiation du week-end qui a permis aux émissaires de la Cedeao de s'entretenir avec le général Tiani, puis le président déchu Mohamed Bazoum.
Dimanche, des manifestations de soutien aux militaires ont eu lieu dans la capitale Niamey et dans la grande ville du nord, Agadez.
Comme souvent lors de ces mouvements de soutien, des slogans hostiles à la Cedeao et aux puissances occidentales - en particulier la France - ont été scandés.
"Halte à l'intervention militaire", pouvait-on également lire sur des pancartes brandies par les milliers de manifestants rassemblés sur la place de la Concertation à Niamey.
A Agadez, plusieurs centaines de manifestants ont "demandé le départ de toutes les bases militaires étrangères", notamment la base américaine installée à l'aéroport de la ville.
- Deux millions d'enfants dans le besoin -
La France et les Etats-Unis déploient respectivement 1.500 et 1.100 soldats au Niger pour la lutte antijihadiste dans ce pays sahélien régulièrement endeuillé par des attaques de groupes armés liés à l'Etat islamique et Al-Qaïda.
Ces violences n'ont pas cessé avec le coup d'Etat: plusieurs attaques ont eu lieu depuis le 26 juillet, notamment dans l'ouest du Niger proche du Burkina Faso et du Mali, également confrontés aux mêmes groupes armés.
Mardi dernier, au moins 17 soldats ont été tués dans une attaque près du Burkina Faso, la plus meurtrière depuis le coup d'Etat.
Lundi, l'Unicef s'est alarmée de la situation humanitaire au Niger, estimant que plus deux millions d'enfants avaient "besoin d'aide", un chiffre aggravé par la crise en cours.
Selon l'organisation onusienne, ces chiffres peuvent augmenter "si les prix des denrées alimentaires continuent de grimper et si une récession économique frappe les familles, les ménages et les revenus".
Le Niger est depuis le 30 juillet sous le coup de lourdes sanctions économiques imposées par la Cedeao.
ELECTION PRÉSIDENTIELLE 2024, MAMADOU IBRA KANE SE POSITIONNE
Le journaliste Mamoudou Ibra Kane a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain en promettant de mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social des Sénégalais
Dakar, 21 août (APS) – Le journaliste Mamoudou Ibra Kane a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain en promettant de mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social des Sénégalais, ont annoncé plusieurs médias.
‘’Après concertation avec les membres du mouvement citoyen ‘Demain, c’est Maintenant’’, après des tournées auprès d’autorités religieuses et coutumières, mais aussi des échanges fructueux avec des compatriotes de toutes les couches de notre société, je déclare ma candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, écrit Kane dans sa déclaration de candidature reçue à l’APS.
‘’J’ai pris cette décision avec gravité. Si je suis candidat, c’est parce que je suis en mesure d’apporter des solutions aux problèmes de notre Sénégal du temps actuel, confronté aux défis de l’emploi pour les jeunes, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’industrialisation…’’ ajoute-t-il.
Dans ce texte intitulé ‘’Un président qui vous rassemble’’, l’ex-directeur général du groupe de presse privé E-Media Invest s’engage à mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social de ses compatriotes. ‘’L’Etat que je dirigerai, si telle est votre volonté, mobilisera naturellement les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social de chacune et de chacun.’’
‘’J’aperçois, au loin, un horizon dégagé et un boulevard d’opportunités. Le métier de journaliste offre un privilège à nul autre pareil : celui de pouvoir écouter le pouls de ma société. Durant mes trente ans de carrière professionnelle, en témoin privilégié, j’ai écouté et j’ai entendu. J’ai vu et constaté. Ainsi, j’ai pris toute la mesure des difficultés que traverse notre cher Sénégal’’, a déclaré Mamoudou Ibra Kane.
Il dit avoir refusé de ‘’continuer à rester un spectateur passif’’. ‘’C’est la raison de mon engagement. Je me sens pleinement concerné.’’
‘’Le Sénégal d’aujourd’hui et de demain a besoin d’être conduit par un président bâtisseur de progrès, d’espoir et d’espérance, un président porteur de paix et de joie’’, a-t-il écrit.
Kane promet, s’il est élu à la présidence du Sénégal, d’être ‘’un président qui partage vos peines, un président qui rassemble, rassure et vous ressemble’’, également ‘’un président qui met réellement la patrie avant l’intérêt d’un parti’’.
‘’Je mettrai fin à toutes les formes de discrimination’’
Mamoudou Ibra Kane estime que ‘’le management solitaire et autocratique est révolu’’. ‘’Si vous m’accordez vos suffrages, nous pourrons bâtir ensemble un autre Sénégal : un Sénégal inclusif, un Sénégal juste, un Sénégal de l’éthique et de l’équité, un Sénégal du pragmatisme, un Sénégal organisé et méthodique, un Sénégal du mérite récompensé.’’
‘’Je serai le président de la cohésion nationale. Un président qui rassemble…’’ affirme-t-il, s’engageant à ‘’restaurer l’image fissurée du Sénégal, naguère connu comme pays de tolérance et de cohésion’’. ‘’Je mettrai fin à toutes les formes de discrimination et de stigmatisation basées sur le sexe, sur l’âge, sur la race, sur la région, sur la religion, sur l’ethnie’’, promet le journaliste.
Il dit aussi être déterminé à combattre la corruption au Sénégal. ‘’Nous combattrons la corruption sans faiblesse et sans pitié. Nous redresserons les torts et œuvrerons pour une société plus équitable, fondée sur la justice, la vérité, la réconciliation et l’espérance.’’
‘’Avec ‘Demain, c’est Maintenant’, la citoyenneté sera au début, au milieu et à la fin de notre projet de société et de notre offre programmatique qui repose sur 12 axes’’, poursuit-il.
Il s’agit de ‘’la restauration des valeurs et [de] la responsabilité citoyenne’’, de ‘’la refondation des institutions’’, du ‘’renforcement de la démocratie et de l’État de droit’’, de ‘’la rectification des erreurs de nos gouvernants’’ et de ‘’la réduction du train de vie de l’État’’.
‘’La reprise en charge du devenir de la nation en intégrant davantage les générations futures dans la définition des politiques publiques et l’exploitation des ressources nationales’’ fait partie des 12 axes de sa gestion, de même que ‘’le respect de la chose publique, ce bien commun’’.
‘’La revalorisation du secteur privé, la réorganisation du secteur informel, la résolution de la problématique de l’emploi des jeunes ; le renforcement de l’industrialisation du Sénégal’’ et ‘’la réappropriation de nos produits locaux’’ figureront dans les priorités du gouvernement qu’il va constituer en cas de succès, écrit-il.
Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Mamoudou Ibra Kane est une figure majeure de l’audiovisuel sénégalais. Il a exercé le métier de journaliste dans les plus grands groupes de la presse privée du pays. Présentateur vedette de la radio Wal Fadjri, il en démissionne au début des années 2000 pour prendre en main la direction de la Radio Futurs Médias.
Directeur général du groupe Futurs Médias, créé par le chanteur Youssou Ndour, ministre, conseiller du président de la République, il est devenu administrateur du groupe E-Media Invest. Il s’est démis de ses fonctions pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle, sous la bannière du mouvement ‘’Demain, c’est Maintenant’’.
ALLER SANS RETOUR
Les dépouilles de sept migrants sénégalais dont l’embarcation avait échoué au Cap-Vert seront finalement inhumées sur place, a appris l’envoyé spécial de l’APS du Ministère des Sénégalais de l’extérieur.
Sal (Cap-Vert), 21 août (APS) – Les dépouilles de sept migrants sénégalais dont l’embarcation avait échoué au Cap-Vert seront finalement inhumées sur place, a appris l’envoyé spécial de l’APS du Ministère des Sénégalais de l’extérieur.
Les corps de ces migrants devaient être initialement rapatriés au Sénégal.
« Il a été finalement décidé d’inhumer les sept corps sur place en raison de l’état dans lequel ils se trouvent », a indiqué le cabinet de la ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur.
Le département ministériel a pris « contact avec un Imam au niveau local pour les besoins de l’inhumation en rapport avec la représentation diplomatique sénégalaise au Cap-Vert ».
« L’inhumation pourrait avoir lieu cet après-midi ou demain (mardi) », selon le cabinet de la ministre Dr Annette Seck Ndiaye.
La même source a ajouté que cette décision a été prise « après concertation avec les représentants de Fass Boye faisant partie de la délégation » du ministère en charge des Sénégalais de l’extérieur.
Dans la matinée de lundi, une cérémonie a lieu à l’hôpital de Sal en présence d’un Imam de cette localité et des représentants des familles des victimes ayant fait le déplacement au Cap-Vert, a constaté le reporter de l’APS sur place.
« Le vol va quitter Sall à 11 heures locales (10 heures à Dakar) […] après une visite de la délégation à la morgue de l’hôpital local, les autres rescapés devraient embarquer dans ce vol de rapatriement », a souligné la même source.
LES ADOLESCENTES VULNÉRABLES DU SUD DÉNOMBRÉES
Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet «investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent» (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique
Ziguinchor, 20 août (APS) – Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet « investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique et leur maintien à l’école, a déclaré l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sidi Guissé Diongue.
« C’est un projet important qui a permis aujourd’hui d’enrôler près de 8000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye », a indiqué M. Diongue qui procédait, samedi, à la restitution du processus de ciblage des adolescentes bénéficiaires du projet ISMEA.
Il a signalé que ces filles vont bénéficier dans ce projet d’un paquet de service constitué de pécules. « Elles vont également bénéficier de formation et seront suivies dans leur scolarité », a t-il dit, ajoutant que ces bénéficiaires vont aussi recevoir, dans le cadre de ce projet, des manuels scolaires et des financements pour leur permettre d’avoir une bonne formation et une bonne scolarité. « Ce projet vise des familles qui ont besoin d’assistance », a-t-il expliqué.
« Les principales actions du projet ISMEA sont portées vers l’amélioration de la disponibilité de services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent et une nutrition de qualité », a pour sa part indiqué la chargée de programme du projet ISMEA, Arame Ndiaye Camara.
Elle a aussi cité « la promotion de la santé et l’autonomisation des adolescentes et des femmes et le soutien aux réformes visant à renforcer la gouvernance, l’équité et la durabilité du financement dans le secteur de la santé » .
« Nous avons recruté dans le cadre de ce projet 855 personnels de santé composés de médecins, d’infirmiers et de Sages-femmes. Nous avons également mis en place beaucoup d’équipements pour soulager les populations », a relevé Mme Camara, précisant que, »dans les six régions (Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) où intervient le projet, 49.000 adolescentes sont enrôlées dans le volet promotion de la santé et autonomisation des filles ».
« Nous voulons que ces filles puissent avoir une éducation, et que celles qui n’ont pas fait l’école puissent être insérées dans des centres de formation afin qu’elles soient autonomes et prennent en charge leur famille dans l’avenir », a dit Arame Ndiaye Camara.
« Nous saluons l’intervention de ce projet de l’État du Sénégal dans la région de Ziguinchor. Aujourd’hui, 4456 filles âgées de 10 à 17 ans d’Oussouye et 6500 du département de Ziguinchor sont enrôlées dans les paquets de service », s’est réjoui le directeur général de l’action sociale de Ziguinchor, Seydou Norou Thiam.
D’une durée de cinq ans, le projet »Investir dans la Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) est financé par la Banque mondiale à hauteur de 110 milliards de francs CFA et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il a été lancé en fin 2019.
OUSMANE CHIMERE DIOUF ATTRAIT JUSTICIABLES ET ETAT A LA BARRE
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Ousmane Chimère Diouf se veut clair. Le président de l’Ums, qui s’exprimait, avant-hier samedi, lors de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums), à Saly-Portudal, a réitéré qu’il appartient au juge de dire «le droit et il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision, nul ne peut être juge et partie et aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens qu’il doit juger». Rappelant que dans une République, «le citoyen doit s’abstenir de tout acte contraire aux intérêts de la communauté, respecter les institutions, la liberté des autres et les lois», M. Diouf note qu’il revient à l’État de «veiller à l’exécution des lois, au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à l’obligation de protéger ses administrés et de poser des limites pour que la liberté des uns n’entrave pas celle des autres. La justice doit faire respecter les règles de la vie en société et sanctionner les actes et comportements interdits par la loi. Et pour mener à bien sa mission, elle doit être juste, équitable».
S’agissant de la perception des justiciables de la justice, il relève l’influence des médias. «La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué ces dernières années ; ce qui est tout à fait normal puisque le besoin de justice varie d’un individu à l’autre. Il arrive cependant que les médias utilisent le sensationnalisme ou les procédures intéressant certaines personnalités pour capter l’attention du public qui se base souvent sur une certaine présentation des faits ayant peu de lien avec la réalité et basée sur de simples analyses qui n’engagent que leurs auteurs pour étendre cette perception, à partir de cas isolés à tout le système judiciaire, liant à tort l’indépendance de la justice au verdict de ces procès, d’où la nécessité d’une ouverture devant permettre un dialogue entre acteurs judiciaires, médias et autres institutions de la République». En outre, le président de l’Ums a justifié le choix du bureau exécutif de l’union de se garder de se prononcer sur le débat politico-judiciaire.
Toutefois, déclare-t-il à l’endroit des membres de l’Ums, «Nous ne devons cependant pas perdre de vue que du contenu que nous donnerons à notre travail, dépendra la perception subjective ou objective que la population en aura. La justice doit en effet, pour son image, éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité, de polémiques, et se limiter à réguler la société puisque dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats ne doivent être soumis qu’à l’autorité de la loi».
ISMAÏLA MADIOR FALL PEINT UN TABLEAU RELUISANT DU SENEGAL
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall solde ses comptes avec les détracteurs de la justice
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) avant-hier, samedi 19 août 2023, à Saly-Portudal. Ismaïla Madior Fall en a profité pour solder ses comptes avec les détracteurs de la justice. Pour lui, les justiciables font encore confiance en leur justice, en témoignent les sollicitions des tribunaux par les citoyens, pour connaître de leurs affaires. Et d’ajouter que ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a maille à partir avec la justice qu’on doit remettre en cause l’indépendance de la justice.
L ’Union des Magistrats Sénégalais (Ums) a tenu son Assemblée générale ordinaire, le samedi 19 août 2023, à la station balnéaire de Saly-Portudal. Présidant l’ouverture des travaux, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, revenant sur le rôle de l’Ums, la mission de la magistrature et la perception des justiciables de leur justice, a tressé des lauriers à la justice sénégalaise ; très décriée par certains, dans un contexte où des hommes politiques notamment de l’opposition ont maille à partir avec la justice.
Selon lui, dans tous les pays, en Afrique et le reste du monde, dans les démocraties, les citoyens dénigrent la justice, arguant que «la justice est compliquée, la justice est lente. Des fois, on dit que la justice est chère». C’est ce qui explique que dans beaucoup de pays, les citoyens expriment leur «insatisfaction vis-à-vis de la justice. Ça, c’est partout, ce n’est pas le propre du Sénégal». Mais, «je veux dire, au Sénégal, les citoyens ont confiance en la justice». La preuve, les endroits les plus fréquentés dans notre pays, «ce sont les hôpitaux et la justice. Si les citoyens n’avaient pas confiance en la justice, ils n’allaient pas porter leurs affaires devant les tribunaux. Aujourd’hui, les tribunaux sont très sollicités, ce qui confirme que les citoyens, les justiciables font encore confiance en leur justice», a-t-il déclaré face à la presse, en wolof, au sortir de la rencontre.
«ON NE DOIT PAS PARTIR D’UN CAS CONCERNANT UN POLITICIEN POUR DIRE QUE LA JUSTICE N’EST PAS INDEPENDANTE»
Pour le ministre de la Justice, ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a des ennuis judiciaires que la justice n’est pas indépendante. «La justice peut fonctionner longtemps sans récriminations. Mais, dès l’instant qu’un homme politique ou un candidat à la présidentielle a un problème, on dit que la justice est manipulée». Cet épisode passé, «on apprécie positivement la justice. On ne doit pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante, il n’y a plus de justice dans ce pays. Non !»
Interpellé sur le fonctionnement de la magistrature, il a rappelé les procédures que la loi prévoit concernant la nomination de magistrats. «La règle, c’est la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Nous avons tenu deux réunions du Conseil supérieur de la magistrature, en un an. Donc, ce qu’il faut retenir, c’est que le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, travaille à ce que la consultation à domicile soit une exception. Nous avons, néanmoins, fait une consultation à domicile ; mais c’était pour des corrections». En effet, après la tenue d’un Csm, «nous nous sommes rendu compte qu’il fallait renforcer le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar et le Tribunal d’instance de Dakar. C’est à Dakar qu’on enregistre le plus de contentieux ; c’est ce qui a justifié la consultation à domicile. Désormais, les consultations à domicile ne se feront qu’en cas d’urgence ou de détachement… Donc, ce qu’il faut retenir : la réunion du Conseil supérieur de la magistrature en présentiel, c’est la règle ; et la consultation à domicile, l’exception, en cas d’urgence», a-til justifié.
La saisine des conseils du leader de Pastef, Ousmane Sonko, du Comité des Nations unies (Onu), sur le non-respect des droits de l’homme au Sénégal n’ébranle pas par ailleurs le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A son avis, «il n’y a rien d’anormal. Ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est qu’hier et aujourd’hui (vendredi et samedi, ndrl), le Sénégal était devant le Comité des Nations unies pour présenter un rapport sur la torture, la discrimination raciale. Après présentation de ce rapport, suivie d’une séance de questions-réponses, le Comité de l’Onu a félicité le Sénégal. Toute personne, par le biais de son avocat, peut aller au Comité de l’Onu raconter ce qu’il veut», at-il répondu.
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UNE MATHÉMATICIENNE HAUTE EN COULEUR
Des suites algébriques aux figures géométriques... Des fonctions aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Des suites algébriques aux figures géométriques. Des fonctions, aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Pour ceux qui pourraient penser que les mathématiques ce n’est pas fait pour les femmes, eh bien qu’ils se ravisent parce que voici une mathématicienne haute en couleur et qui n’a pas froid dans les yeux lorsqu’il s’agit de parler maths.
Le Dr Faguèye Ndiaye est mathématicienne de formation et c’est cette même discipline qu’elle enseigne à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis des années. Elle faisait partie des scientifiques sénégalaises invitées à débattre en juillet dernier de leur contribution sur les Objectifs de développement durable (ODD).
En marge de cette table-ronde, elle a accordé un entretien à AfricaGlobe Tv pour discuter de l’utilité des mathématiques.
Bien que bien d’élèves et d’anciens élèves soient allergique à des suites algébriques ou des figures géométriques, des équations ou des fractions, des fonctions, nous sommes tous des mathématiciens dans notre vie de tous les jours, que nous soyons conscients ou non.
Pour elle, la meilleure manière de faire aimer les mathématiques aux apprenants c’est de se servir de leur environnement immédiat afin de l’enseigner de manière ludique.
L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’UMS ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 21 août 2023 commentent l’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS)
Dakar, 21 août (APS) – L’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Personne n’est au-dessus de la loi […] Il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision’’, note Kritik’ en citant le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf.
‘’La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué’’, ajoute M. Diouf, qui a été réélu président de l’UMS.
L’Union des magistrats du Sénégal se défend des nombreuses arrestations survenues au cours des derniers mois en arguant, selon Tribune, qu’‘’aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens’’ devant être jugés par ses membres.
Lors de l’assemblée générale, les magistrats et le garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, ont discuté de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, selon Bés Bi Le Jour. ‘’Je loue le courage et la sérénité des magistrats’’, a dit M. Fall en parlant de ceux d’entre eux ayant eu à juger des leaders politiques.
La ‘’faillite des politiques d’emploi’’
‘’Nous ne devons pas entrer dans le jeu politique […] La justice doit […] se limiter à réguler la société’’, rapporte Bés Bi Le Jour en citant le président de l’UMS. ‘’La justice solde ses comptes’’, titre EnQuête, ajoutant que le ‘’le ministre de la Justice est revenu sur les critères d’affectation et de nomination des magistrats, qui sont fortement décriés’’.
‘’Il est temps que des critères clairs et objectifs soient définis pour avoir une meilleure lisibilité de l’évolution de nos carrières […] Le bureau [de l’UMS] invite les membres du Conseil supérieur de la magistrature à jouer pleinement leur rôle et à veiller à ce qu’aucun magistrat ne soit affecté à la suite d’une décision rendue en toute indépendance’’, écrit EnQuête en citant Ousmane Chimère Diouf.
Le garde des Sceaux argue, selon Sud Quotidien, qu’‘’on ne peut pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante’’.
Le président de l’UMS, lui, cité par le même journal, estime que ‘’la justice doit […] éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité et de polémiques, en se limitant à réguler la société’’.
‘’Passe d’armes entre les magistrats et le garde des Sceaux’’, titre WalfQuotidien, selon lequel ‘’le management [de la justice] irrite’’ les premiers.
‘’Pour la première fois, lors de l’assemblée générale tenue ce week-end à Saly-Portudal, le président de l’Union des magistrats du Sénégal aborde en public la question des affectations [par consultation] à domicile. Selon lui, cette pratique, qui viole le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et le statut des magistrats, est de plus en plus contestée par ses collègues’’, note WalfQuotidien.
En ‘’prenant acte’’ de la revendication de l’UMS, ‘’le ministre de la Justice lui oppose le refus de certains magistrats de servir à l’intérieur du pays et les demandes pressantes introduites par des voies officieuses’’, ajoute le même journal.
Concernant les autres sujets, WalfQuotidien estime que la ‘’faillite des politiques d’emploi’’ est à l’origine de la recrudescence de la migration irrégulière. ‘’Ils n’ont plus foi aux dirigeants et à leur politique d’emploi’’, affirme le journal en parlant des migrants essayant de se rendre en Europe à l’aide de pirogues.
‘’La raison et le réalisme politique’’
L’Observateur relaye la déclaration de candidature à l’élection présidentielle de l’homme d’affaires et maire de Kaolack (centre), Serigne Mboup.
‘’Gérer un État est plus facile que gérer une entreprise’’, soutient M. Mboup.
Le Soleil annonce que le Conseil constitutionnel a débouté les députés du groupe Yewwi Askan Wi, qui l’avaient saisi en vue de l’annulation de la loi permettant à Khalifa Sall et à Karim Wade d’être candidats à l’élection présidentielle, malgré les condamnations judiciaires dont ils font l’objet.
‘’Ils n’ont pas obtenu gain de cause’’, observe-t-il.
Libération annonce l’arrestation de Yacine Diagne, une militante du MOGIP, le Mouvement des femmes de Pastef-Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko, qui a été dissous par le président de la République, Macky Sall.
Arrêtée pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Mme Diagne a été placée en garde, selon le même journal.
L’info déclare que ‘’le chef de l’État a déjà coché le nom d’Amadou Ba parmi la dizaine de candidats à la candidature’’ de Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle.
‘’Un choix qui lui serait dicté par la raison et le réalisme politique’’, commente le journal.