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23 juin 2025
Par Amsatou Sow SIDIBÉ
LE SÉNÉGAL D’AUJOURD’HUI, QUELLE VOIE ?
Pendant mes 38 années d’enseignement à l’université, je me suis évertuée a faire de mes étudiants, des milliers chaque année, des citoyens responsables, engagés et utiles pour la société.
Pendant mes 38 années d’enseignement à l’université, je me suis évertuée a faire de mes étudiants, des milliers chaque année, des citoyens responsables, engagés et utiles pour la société.
La Nation
Ma première impression est que la nation dont la consolidation s’est faite avec beaucoup d’efforts, est aujourd’hui entrain de voler en éclats. La commune volonté de vivre ensemble dans la joie et la paix est à peine observable. Les intérêts particuliers priment sur l’intérêt général. La liberté de conscience et de culte qui a toujours été le charme du Sénégal est aujourd’hui remise en cause. Veiller à la consolidation de la nation est une mission individuelle et collective.
Trop de frustrations
Les populations se sentent abandonnées. Les frustrations sont profondes. Le Président de la République et les corps constitués sont redevables à cet égard. L’actualité médiatique est rythmée par des scandales financiers, sous le regard impuissant d’une jeunesse désœuvrée et désespérée, exposée aux vices de tout genre ou à l’émigration clandestine avec son lot de morts. Les familles sont impactées économiquement et socialement. Le panier de la ménagère se remplit difficilement. Les prix des denrées de première nécessité : le lait, l’huile, la viande, le poisson, etc. sont élevés à tel point que certains jours, les repas quotidiens sont difficiles à assurer. Les familles sont déstructurées avec la fréquence des divorces. Toutes les couches de la société sont touchées. L’incertitude face à l’avenir est une réalité. La précarité, l’insécurité alimentaire, la cherté du logement l’accès très compliqué aux soins de santé, la rareté de l’emploi, énervent les sénégalais.
Ni oui ni non
Bien entendu, tout ceci est exacerbé par une constitution sujette à manipulation et à mauvaise interprétation. En 2016, l’un des objectifs du référendum était de rappeler la règle de la limitation du mandat du Président de la République à deux. Le contexte de l’époque était la sortie de crise née de la question du troisième mandat. Il y avait eu mort d’Homme. Feu Mamadou Diop, un martyr, avait perdu la vie au lieu symbolique de la Place de l’Obélisque.
Il est de la responsabilité du Chef de l’Etat de ne ménager aucun effort pour garantir la paix et la stabilité du pays par le respect de ses engagements et par une bonne interprétation de la constitution dont il est le premier gardien.
Renouveau Démocratique
Nous devons nous engager à renforcer notre démocratie en encourageant une participation politique active et en protégeant les droits fondamentaux des citoyens, y compris le droit de manifester pacifiquement.
Engageons-nous à créer donc une démocratie dans laquelle les libertés dans l’éthique et les droits fondamentaux de nos concitoyens seront respectés.
La Jeunesse
Elle joue un rôle crucial dans la construction d’une société meilleure. Vous êtes les acteurs clés de la transformation de notre société, et nous avons besoin de votre énergie, de votre créativité et de votre engagement pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés.
Je vous encourage à prendre davantage conscience des enjeux et à rester vigilants face aux promesses illusoires.
L’Elite
Je lance un appel à l’élite intellectuelle qui a la responsabilité de contribuer activement à la construction d’un Sénégal meilleur, plus prospère et plus équitable. Son expertise, son expérience et sa sagesse sont des atouts précieux pour encadrer la jeunesse dans sa volonté de relever les défis.
Nous avons besoin de vous pour aider à élaborer des politiques publiques efficaces et équitables, et pour fournir des conseils avisés à nos dirigeants. Nous avons besoin de vous pour encourager l’entrepreneuriat, l’innovation et la création d’emplois dans notre Sénégal. Nous avons besoin de votre soutien pour renforcer les capacités de nos institutions, pour améliorer la qualité de notre éducation et pour investir dans la recherche et le développement.
Justice
Une justice forte et indépendante est l’un des piliers essentiels d’un État qui prône la démocratie, le respect des droits humains, le développement et la paix. Elle garantit que les citoyens sont traités équitablement devant la loi et que les droits fondamentaux et libertés sont protégés. Elle assure également la responsabilité des institutions, des entreprises et des individus. Le Conseil Constitutionnel ou mieux, la Cours Constitutionnelle doit jouer son rôle d’interprétation saine de la constitution.
Renouveau politique
J’ai du mal à concevoir et à accepter la façon de faire la politique au Sénégal. Elle est aujourd’hui dévoyée et éloignée de son vrai sens. La politique n’est plus l’art de gérer la cité mais plutôt de promouvoir des intérêts particuliers au détriment des préoccupations essentielles des populations.
Le peuple est sacrifié. Quelle violation grave des droits les plus élémentaires des personnes ! Il urge que nous nous ressaisissions pour redonner à la politique son sens humain et noble en remettant la personne humaine au centre des préoccupations.
L’espace politique est marqué par une bipolarisation qui est loin d’aller dans l’intérêt des populations. Le pouvoir et l’opposition se font dangereusement face, en oubliant les priorités des populations.
Voilà pourquoi nous proposons une Troisième Voie politique qui se concentre sur les préoccupations essentielles des populations et qui constitue une alternative favorable à la demande sociale et aux aspirations des citoyens. Cette voie est fondée sur le respect des droits fondamentaux de la personne humaine, ainsi que sur l’obligation de les garantir tant à l’échelle nationale qu’internationale. Cette politique se veut constructive et citoyenne, avec pour objectif de placer les droits fondamentaux de la personne humaine, la démocratie, le développement et la paix au cœur de toutes les décisions et politiques.
Il est donc nécessaire de travailler ensemble pour restaurer la confiance et l’espoir dans le pays, en s’appuyant sur le riche patrimoine culturel et l’engagement à restaurer les valeurs universelles de justice et de dignité humaine chères au peuple sénégalais.
NOUVEL DATE DU REFERENDUM AU MALI
Le référendum pour décider d’une nouvelle constitution au Mali a été fixé au 18 juin par le gouvernement militaire à la tête du pays. L’annonce a été faite ce vendredi 5 mai par le porte-parole du gouvernement le colonel Abdoulaye Maïga.
Le référendum pour décider d’une nouvelle constitution au Mali a été fixé au 18 juin par le gouvernement militaire à la tête du pays. L’annonce a été faite ce vendredi 5 mai par le porte-parole du gouvernement le colonel Abdoulaye Maïga. Le référendum était initialement prévu pour le 19 mars mais a été repoussé à la date annoncée vendredi.
Le choix d’une nouvelle constitution est une étape importante dans la transition politique du Mali qui est sous contrôle d’une junte militaire depuis 2021. Le chef de la junte, le président intérimaire Assimi Goïta, est attendu par beaucoup comme candidat à une présidence définitive du pays après révision constitutionnelle. Les membres des forces de sécurité voteront avant le reste de la population par anticipation le 11 juin.
LA COVID...ENFIN!!!
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’annonce de Tedros Ghebreyesus, directeur de l’OMS, fait suite à la réunion du comité d’urgence mis en place pour trouver des solutions face à la pandémie. Les membres du comité ont recommandé au directeur de déclarer la fin de l’état d’urgence sanitaire mondiale dans lequel le virus avait plongé la planète depuis 2019. Ayant permis l’accélération de la recherche de vaccins et de traitements adéquats, l’état d’urgence sanitaire n’est aujourd’hui plus nécessaire, la riposte mondiale ayant été suffisamment efficace jusque-là.
Cependant, le Dr Ghebreyesus avertit qu’il n’est pas temps de crier victoire. Il déclare que « la pire chose qu’un pays puisse faire est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde ». Maria Van Kerkhove, responsable de la lutte contre le virus à l’OMS, a également renchéri à ce sujet, avertissant que la phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid ». Le nombre total de morts provoqué par le virus est, selon les dernières estimations de l’OMS, de plus de 20 millions.
BIENTOT LA 5G AU SENEGAL
Le Sénégal sera doté, avant la fin du mois de juillet, de la 5G, à travers les opérateurs téléphoniques avec tous les avantages qui s’y attachent, a annoncé le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et poste, Abdou Karim Sall
Le Sénégal sera doté, avant la fin du mois de juillet, de la 5G, à travers les opérateurs téléphoniques avec tous les avantages qui s’y attachent. L’annonce a été faite ce 5 mai par le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP), Abdou Karim Sall.
Le Dg de l’ARTP s’exprimait en marge du 6e forum d’échanges et de partages avec les médias. M. Sall annonce au passage le déploiement, le 17 mai prochain, du projet du roaming national. «Quand vous sortez du territoire national avec une puce d’un opérateur embarqué dans votre smartphone, quand vous quittez le réseau de votre opérateur, vous êtes pris en charge par le réseau de l’opérateur hôte. Cela vous permet de communiquer et de recevoir des appels même si vous n’êtes pas sous la couverture de l’opérateur qui vous abrite», a-t-il expliqué.
Abdou Karim Sall a également annoncé la mise sur pied d’un système de contrôle de flux entrants et sortants «nous aurons un contrôle exhaustif sur les flux de communication des opérateurs en installant des soldes chez eux pour nous permettre d’avoir de la visibilité sur tout le trafic sur le réseau des opérateurs. Que ce soit du mobile money, des flux de données, des flux de voies», annonce le gendarme de la régulation des télécommunications.
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VERS LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE CONTROLE DES FLUX FINANCIERS ET TELEPHONIQUES
L’‘Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) va bientôt se doter d’un outil de contrôle des flux financiers et téléphoniques générés par les opérateurs, a annoncé vendredi son directeur général, Abdou Karim Sall.
Saly, 5 mai (APS) – L’‘Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) va bientôt se doter d’un outil de contrôle des flux financiers et téléphoniques générés par les opérateurs, a annoncé vendredi son directeur général, Abdou Karim Sall.
‘’L’ARTP va se doter d’un outil qui va lui permettre d’avoir le contrôle exhaustif (…) sur les flux entrants et sortants, qu’ils soient financiers ou téléphoniques’’, a-t-il révélé en ouvrant le 6ème forum d’échanges et de partage avec les médias sur le thème ‘’ARTP, une Autorité administrative indépendante (AAI) : sens et explication’’.
La mise en place de cet outil consistera à ‘’installer des sondes’’ qui permettront à l’ARTP d’avoir une visibilité sur tout le trafic qui transite par les réseaux des opérateurs, a-t-il précisé.
Il a profité de l’occasion offerte par la rencontre pour exposer les 10 axes prioritaires de l’ARTP. Le lancement de la 5G avant juillet 2023 et celui du roaming national le 17 mai prochain font partie de ces 10 axes prioritaires.
Abdou Karim Sall a annoncé parmi les priorités l’audit et l’évaluation des cahiers des charges des opérateurs de télécommunication, afin de vérifier le niveau d’atteinte des objectifs de couverture et de qualité de service. La mise en œuvre de la conversion des sanctions appliquées aux opérateurs en investissements dans le sens d’améliorer la qualité de service et la couverture figurent aussi parmi les dossiers auxquels l’ARTP compte s’atteler avec diligence.
L’urgence, c’est aussi pour le régulateur le Projet de sécurité informatique avec la mise en conformité à la norme ISO 27001, pour se prémunir d’éventuelles attaques cybercriminelles. La durée prévisionnelle du projet est de six mois.
Pour le secteur postal, la priorité sera d’assurer son assainissement et son accompagnement dans l’adoption des textes sectoriels. Il s’agira également de l’identification des problèmes du secteur et de la mise en œuvre de solutions idoines.
Il a par ailleurs annoncé que l’ARTP va procéder à la redynamisation des activités postales par des leviers de régulation tels que l’interopérabilité, le partage d’infrastructures et la promotion de la digitalisation des prestations.
Prévue sur deux jours, cette rencontre de partage a pour objectif de consolider les informations importantes du secteur des communications électroniques en direction des journalistes membres de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) et de l’Union des radions communautaires du Sénégal (URAC).
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KARIM FOFANA ACTIVE LA MACHINE DE RECENSEMENT
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, a procédé, vendredi, à Dakar, au lancement officiel de la campagne de recensement des lieux de commerce au Sénégal.
Dakar, 5 mai (APS) – Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, a procédé, vendredi, à Dakar, au lancement officiel de la campagne de recensement des lieux de commerce au Sénégal.
Son ministère a présenté en même temps un système de contrôle des prix. Il s’agit d’une plateforme numérique baptisée ‘’Saytu njay mi ak njek yi’’ (s’occuper du commerce, des prix aussi) dans laquelle l’administration chargée du commerce, les commerçants et les consommateurs peuvent interagir pour recueillir des informations et signaler d’éventuelles irrégularités relatives aux prix en vigueur des biens de consommation.
‘’Cette activité arrive à la suite du conseil présidentiel tenu le 5 novembre 2022 sur la cherté de la vie, au cours duquel le chef de l’Etat avait ordonné le recrutement de 1.000 volontaires de la consommation chargés d’assister les agents assermentés des services des enquêtes et du contrôle économique’’, a expliqué M. Fofana.
Des représentants d’associations de consommateurs et de commerçants ont pris part à la rencontre.
Selon Abdou Karim Fofana, le recensement des lieux de commerce va permettre de ‘’collecter des données fiables sur l’activité commerciale, sur le territoire national’’.
Il signale par ailleurs que ‘’les volontaires de la consommation ne doivent pas être considérés comme des gens lâchés aux trousses des commerçants’’.
M. Fofana a invité les volontaires à faire preuve de ‘’rigueur’’ et d’‘’exemplarité’’ dans leur travail.
Ils ne doivent pas ‘’outrepasser les missions qui leur sont confiées’’, a-t-il prévenu.
La région de Dakar compte environ 30.000 boutiques, qu’un petit nombre d’agents assermentés sont chargés de visiter pour contrôler les prix, a souligné Abdou Karim Fofana pour justifier le recrutement des volontaires de la consommation.
S’exprimant au nom de l’Association des boutiquiers et détaillants, Aliou Ba s’est réjoui de la création de la nouvelle plateforme de contrôle des prix.
Le président de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal, Khadim Sylla, a salué le recensement annoncé et le lancement de la plate-forme de contrôle des prix.
Il déplore ‘’l’anarchie’’ dont est victime, selon lui, le commerce au Sénégal.
M. Sylla a invité le ministère de tutelle à venir en aide aux acteurs de l’économie informelle, qui sont victimes de ‘’la concurrence déloyale’’ d’autres acteurs du commerce.
L’AFFAIRE CLAUDE MIMRAN/SUD QUOTIDIEN EN TETE AVEC 500 MILLIONS CFA A PAYER
« Le Témoin » s’aventure à faire un classement des montants de dommages et intérêts les plus élevés alloués en matière de diffamation dans notre pays
Deuxièmes ex-aequo Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko et Charles Turpin/Mayoro Mbaye (200 millions CFA). En troisième position, Le Témoin (50 millions CFA).
La curieuse et très politique affaire de diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang au leader de Pastef, Ousmane Sonko, a conduit « Le Témoin » à s’aventurer à faire un classement des montants de dommages et intérêts les plus élevés alloués en matière de diffamation dans notre pays. Si nos souvenirs sont exacts, le Groupe Sud-quotidien a écopé la plus lourde condamnation pécuniaire de l’histoire judiciaire du Sénégal avec 500 millions CFA à payer au tout-puissant industriel du sucre Jean Claude Mimran. Sont ex-aequo pour la deuxième place, le leader de Pastef, Ousmane Sonko — en attendant que la Cour d’Appel saisie en mode fast-track corse l’addition financière les jours prochains ! — et l’homme d’affaires Mayoro Mbaye punis de 200 millions CFA chacun. Le podium est complété par « Le Témoin » quotidien, votre canard préféré, qui occupe la troisième place (ou s’adjuge la médaille de bronze si l’on veut) avec 50 millions CFA à payer aux défunts frère Kama.
A ce jour, « Le Témoin » reste le journal le plus poursuivi pour diffamation dans ce pays. En trente-trois ans d’existence, votre quotidien préféré a comparu des dizaines de fois devant des juridictions pour répondre d’accusations de diffamation ou d’injures publiques. Pour ces différentes affaires, nous avons été plusieurs fois condamnés mais aussi maintes fois relaxés. Disons que le rapport peut être de deux tiers de condamnations et un tiers de relaxes pures et simples. Du fait de ses investigations régulières, commentaires incendiaires et informations « sensibles » touchant aux domaines politique et économique et social, « Le Témoin », à l’époque — c’est-à-dire dans les années 90 et la première moitié des années 2000 — seul dans le genre du sensationnel et des investigations a été régulièrement traîné devant les tribunaux.
Fort de cette expérience judiciaire malheureuse, mais enrichissante, « Le Témoin » s’est aventuré dans le classement des montants des dommages et intérêts les plus élevés alloués par les juges sénégalais en matière de diffamation. Médaille d’or de la compétition, le Groupe Sud Com qui a ramassé la plus lourde condamnation pécuniaire avec 500 millions cfa à payer au tout-puissant « sucrier » Jean Claude Mimran. C’était en octobre 1995 au cours d’un procès historique suite à un article publié par nos confrères de Sud-quotidien. Dans cette affaire dite du « Sucre blanc ou Sucre roux », nos confrères avaient révélé une fraude présumée de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) de l’homme d’affaires français Jean-Claude Mimran accusé d’avoir importé du Brésil du sucre blanc, raffiné, en le déclarant comme du sucre roux ou matière première, ce dernier genre de sucre étant soumis à des droits de douane nettement inférieurs. Alors qu’il devait normalement payer près de deux milliards cfa à la douane, l’industriel de Richard Toll aurait versé dans les caisses du Trésor public beaucoup moins que cette somme.
Sucre blanc contre Sucre roux !
Au terme de ses investigations, Sud-Hebdo disait avoir la preuve que la Compagnie sucrière avait bel et bien fraudé sur fond de fausse déclaration. Comme quoi, en lieu et place du sucre blanc (produit fini), Jean Claude Mimran avait déclaré de la matière première (sucre roux ou impropre). Des révélations considérées comme fausses et erronées par le tout-puissant industriel et banquier qui avait donc servi une citation directe pour diffamation au journal ayant son siège à l’époque à l’immeuble Fahd. L’affaire avait défrayé la chronique jusqu’à secouer l’Etat très influencé par le tout-puissant Jean Claude Mimran propriétaire, outre la CSS, des Grands Moulins de Dakar et actionnaire majoritaire à l’époque de la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (Cbao) vendue par la suite au groupe bancaire marocain Attijari Wafa. Toujours est-il que l’Etat, par le biais de Mamadou Lamine Loum, alors ministre des Finances, avait fini par estimer qu’il n’y avait pas eu de fraude douanière. En effet, le produit importé par JC Mimran, c’était du « sucre roux d’aspect blanchâtre » ! Une position qui avait braqué davantage le Groupe Sud qui avait continué sa campagne de dénonciation contre « la République sucrière » sous le président Abdou Diouf. A l’issue de ce procès pour diffamation, les cinq journalistes de Sud, y compris le directeur de publication, avaient écopé de un mois de prison ferme chacun. Quant à Sud-Hebdo, le journal, il a été condamné à payer à Jean-Claude Mimran la somme de 500 millions cfa (demi-milliard) en guise de dommages et intérêts.
Pour motiver cette condamnation (nous préférons ne pas donner le nom du juge qui avait prononcé cette peine historique), le tribunal avait soutenu que nos confrères n’avaient pas pu apporter la preuve de leurs affirmations. A l’époque, le regretté Babacar Touré, président de Sud Communication, avait soutenu que ses journalistes avaient une copie du document douanier établissant la fraude, mais ne pouvaient le produire, sous peine de dévoiler leurs sources ou de les mettre en difficultés. Et surtout pour ne pas tomber dans le piège du recel de document administratif.
Diffamation ou diffamation d’Etat ?
Courant mars 2023, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a fait son entrée en force dans notre classement pour arracher la deuxième place des plus lourdes condamnations pécuniaires avec 200 millions CFA de dommages et intérêts à payer au ministre Mame Mbaye Niang. Une condamnation pécuniaire qui constitue la cerise sur le gâteau d’une peine de deux mois avec sursis pour diffamation. A l’origine, une « simple » affaire de diffamation devenue une « diffamation d’Etat » et dans laquelle le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, était le plaignant. Il reprochait au principal opposant de son patron, Ousmane Sonko, d’avoir déclaré en décembre 2022 que sa gestion avait été «épinglée» dans un rapport de l’Inspection générale des Finances sur le Programme des domaines agricoles communautaires(Prodac). L’audience avait fait l’objet d’une procédure expéditive avec un enrôlement en mode fast-track suivi d’un jugement au galop !
Malheureusement, le prévenu Ousmane Sonko et ses avocats ne s’étaient pas présentés lors de l’audience du 2 mars 2023 prétextant n’avoir pas reçu de convocation. Convoqué à nouveau le 16 mars suivant, Ousmane Sonko avait fait brandir, par le biais de ses avocats, un certificat médical pour justifier son incapacité physique d’assister à l’audience. Et au cours de l’audience de l’ultime report, il a été jugé et condamné par défaut réputé contradictoire.
Chasse à l’homme…Mayoro
Curieusement, l’homme qui occupe la deuxième place ex-aequo est un inconnu au bataillon politico-médiatique. De très nombreux Sénégalais ne le connaissent pas. Pourtant, il fut l’homme le plus chassé et le plus « persécuté » en matière de diffamation par la Justice. Il s’appelle Mayoro Mbaye et est expert maritime et transports de promotion. En première instance en 2001, cet homme d’affaires a été équitablement et légèrement condamné par la juge Ndèye Marie Sow, une excellente magistrate qui a eu à juger le « Témoin », à payer 1.000.000 CFA (un million) de francs en guise de dommages et intérêts au plaignant Charles Auguste Henry Turpin.
Mais en Appel, tenez-vous bien car rien ne va plus, les dommages et intérêts ont été portés à… 200 millions de francs! Pis encore, la Cour d’Appel de Dakar avait infligé à Mayoro Mbaye une peine de deux ans (02) de prison ferme. La main de fer du juge d’appel, feu Bara Niang, était passée par là ! Du jamais vu en matière de diffamation et autres dénonciations calomnieuses !
Le plus pathétique dans cette affaire qui avait ému « Le Témoin » à l’époque, c’est que Mayoro Mbaye avait non seulement avancé sur ce montant de 200millions CFA trop généreusement accordé au plaignant la somme de 120 millions CFA (cash) en vendant un bien immobilier mais malgré cela, pour le reliquat de 80 millions CFA, une contrainte par corps de deux ans avait été exercée à son encontre ! Après avoir purgé cette peine à la prison de Rebeuss, Mayoro fut pourchassé à nouveau pour qu’il repasse à la caisse. Persécuté par le plaignant Charles Turpin et ses avocats, l’expert maritime Mayoro Mbaye a fini par exiler. A la base de cette affaire, une plainte qu’il avait déposée contre le sieur Turpin qui lui « devait » de l’argent. Le seul tort de Mayoro Mbaye aura été de saisir le juge pénal au lieu du juge civil, selon un ancien magistrat qui avait eu à connaître du dossier. Dans une affaire où le délit de diffamation n’était même pas constitué, on reconnaîtra que c’était très cher payé ! …
De justiciers de la plume… multirécidivistes
Au-delà des 500 millions CFA du Groupe Sud, des 200 millions cfa successivement infligés à Ousmane Sonko et Mayoro Mbaye, nous avons eu beau chercher dans nos souvenirs, mémoires et archives, mais point de condamnations à payer 100 millions ou de 75 millions CFA ! Sous réserve de précisions qu’apporterons des greffiers et autres historiens de la justice, nous pouvons donc dire que « Le Témoin » quotidien s’adjuge la troisième place pour avoir subi une condamnation de 50 millions cfa en dommages et intérêts. C’était dans l’affaire l’opposant aux défunts frères Kama à savoir Mansour et Pierre Babacar (Paix à leurs âmes). Deux honorables hommes d’affaires qui ont esté « Le Témoin » en justice sans jamais faire exécuter cette condamnation pécuniaire qui aurait signé la faillite de notre journal. Au contraire, jusqu’à leur mort, ils étaient devenus nos meilleurs amis et soutiens !
A l’époque, Pierre Babacar Kama, Pdg desIcs, avait « chassé » l’homme d’affaires et transporteur Mapathé Ndiouck d’une carrière qu’il exploitait depuis des lustres, depuis en tout cas le temps des Phosphates de Taïba. Une « expropriation » synonyme de ruine pour le brave opérateur économique sénégalais. C’était le combat du pot de terre contre le pot de fer car, à l’époque, Pierre Babacar Kama était tout-puissant et pouvait briser le frêle Mapathé Ndiouck. Saisi par ce dernier, documents à l’appui, « Le Témoin » avait endossé son combat. A l’époque, nous en avons sans doute trop fait en produisant des articles trop durs contre la fratrie Kama. Laquelle n’a donc eu d’autre choix que de nous traîner devant les tribunaux pour diffamation. Nous avons été jugés au cours d’un procès historique où nous avions en face de nous cinq ténors du Barreau de Dakar — pratiquement les plus grands avocats de l’époque —même si notre défense à nous aussi n’était pas composée de bras cassés ! Le procureur de la République avait parlé de nous comme étant des « prétendus justiciers de la plume multirécidivistes ». Malgré les belles plaidoiries de nos avocats et les documents que nous avions produits, nous avons été condamnés à payer 50 millions de dommages et intérêts aux frères Kama à savoir Mansour et Pierre. Si nous ne nous trompons pas, cette sentence porte la signature du même juge qui avait condamné « Sud » à payer 500millions à Jean-Claude Mimran !
A suivre
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MACKY, BARTH ET KHALIFA COMME «MBURU AK SOW»
Les images sont inédites. Entre accolades, clins d’œil, poignées de mains et confidences, Macky Sall lance l’avant-première de son dialogue avec Khalifa, Barthélémy et Habib Sy
Les images sont inédites. Macky Sall qui tient la main de Barthélémy Dias et qui, un peu plus tard, le félicite en ces termes : « Yangui dokhal deh, je dirai à ton papa que tu as bien travaillé ». Et qui chuchote ensuite dans l’oreille d’Habib Sy, coordonnateur de Yewwi, avant de faire des accolades à Khalifa Sall — qu’il avait jeté en prison pendant deux années ! — et à Soham Wardini. On croit rêver dans ce Sénégal plongé dans une spirale politique tendue. Les images font le tour de la toile et suscitent la curiosité des Sénégalais. Subitement le temps d’un Forum mondial sur l’économie social et solidaire dont notre capitale, plus précisément son maire Barthélémy Dias, est l’hôte, Macky Sall anticipe les amabilités de son Dialogue politique national…dont est exclu le leader du principal parti de l’opposition ! Selon Bacary Domingo Mané, journaliste-politologue, le contexte politique national a obligé le président de la République à faire table rase de certaines considérations pour tendre la main à son opposition. Ou du moins à la frange minoritaire de celle-ci !
Macky Sall aura-t-il réussi à lancer son dialogue politique ? L’on peut répondre positivement à une telle question à la lumière des événements inédits qui se sont passés ce jeudi au Grand Théâtre de Dakar lors de la cérémonie d’ouverture du Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire. Au salon d’honneur, Macky Sall retrouve des invités spéciaux. Avançant d’un pas décidé, le chef de l’Etat sait que c’est un moment décisif qui peut lui permettre de dégeler la situation politique du moment. Alors il se lance vers ses hôtes particuliers, notamment le premier à qui il donne la main, le maire de Dakar Barthélémy Dias, maitre d’œuvre de l’événement. Les deux hommes parlent un bon moment avec de franches rigolades.
L’ambiance se détend. Macky se tourne vers Khalifa Sall. Les deux hommes se font une chaude accolade et échangent des mots. Même échange d’amabilités avec Habib Sy, le coordonnateur de Yewwi, et aussi avec l’ancienne maire de Dakar Soham Wardini. Des moments inimaginables il y a quelques temps. Le président ne s’arrête pas à. Lors de la visite des stands, il est comme « mburu ak soow » avec Barthélémy Dias. La séquence de cette journée inédite se poursuit jusque dans la grande salle du Grand Théâtre. Où le président de la République, Macky Sall, a également fait sensation lors de son discours. «« Je tiens tout spécialement à remercier le maire de Dakar Barthélémy Toy Dias. Je lui disais tout à l’heure ‘‘Barthélémy Yangui dokhal deh. Moungui dokhal, c’est bien’’. Vraiment Bravo », a témoigné Macky Sall. Alors que la salle applaudit à tout rompre, il poursuit : « Et comme disait l’autre, je dirai à ton Papa Jean Paul, qui est avec moi, que tu as bien travaillé » a-t-il lancé tout sourire. Des propos qui ont été ponctués par une salve d’applaudissement dans la salle. Et Macky Sall de faire un autre clin d’œil en direction cette fois-ci du chef de file de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, et Barthémy Dias, l’ancien et l’actuel maires de Dakar. Entre les deux, il y a eu, il est vrai, Mme Soham Wardini, également présente à la tribune d’honneur. Le chef de l’Etat a rappelé “avoir porté, il y a quelques années, l’ancien maire pour la promotion auprès de l’Union Africaine de l’Organisation panafricaine des Cités et Gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA)”. Ce qui semble être une main tendue agréablement acceptée et pose un sérieux débat sur la posture de ces deux éléments de l’opposition.
Ainsi, des experts en politique ont aussitôt essayé de décrypter ces images qui ont fait le buzz sur la Toile. Nos interlocuteurs indiquent d’abord que la politique est un art totalement spécifique dont les acteurs posent souvent des actes ayant pour but de sonder la réaction des citoyens. Des ballons de sonde en quelque sorte ! Les photos insolites par les temps qui courent du président de la République, Macky Sall, en compagnie de Khalifa Sall, Barthélémy Dias, Habib Sy et d’autres leaders ont effectivement fait jaser. « Thiey ces politiciens, tous les mêmes ! Il ne faut jamais se mêler de leurs querelles car vous ne pourrez jamais savoir quand est-ce qu’ils vont se réconcilier parce qu’ils finissent toujours par se retrouver ! » En tout cas la scène d’accolades et de tapes amicales à l’épaule accompagnés de larges sourires se déroule dans un contexte politique tendu que l’appel au dialogue du président de la République — et dont il exclut visiblement le chef de l’opposition qu’il destine plutôt à la guillotine — peine à pacifier. Si Macky Sall a saisi l’opportunité du Forum mondial de l’économe sociale et solidaire pour véhiculer un message fort, sa main tendue saisie fortement par Khalifa Sall fait penser à certains analystes que ce semblant de fraternité constitue pour eux une manière de faire réagir les autres leaders de Yewwi Askan Wi et du F24, dont Ousmane Sonko, Mimi Touré et Bougane Guèye Dany qui, eux, ont déjà rejeté l’appel au dialogue de Macky Sall.
Opération de charme du Président Sall
Bacary Domingo Mané, journaliste-politologue, considère qu’il y a deux séquences qui lient le président Macky Sall et Barthélémy Dias. La première, c’est Barthélémy qui invite le président de République à la cérémonie d’ouverture du Forum. Donc, c’est lui qui doit l’accueillir comme il l’a bien fait.
La seconde symbolise leur relation fraternelle qui ne date pas d’aujourd’hui. Bacary Domingo Mané indique que le contexte a obligé le président de la République à faire table rase du passé. « Nous sommes dans une situation très difficile. Le courant ne passe plus entre le camp du pouvoir et celui de l’opposition. C’est ce qui a poussé le président de la République à lancer son appel au dialogue. Je vois qu’il y a déjà des prises de position par rapport à ce dialogue. La plus grande plateforme de la société civile et de l’opposition, à savoir le F24, a dit non à l’appel au dialogue du président de la République.
Et, il y a aussi Bougane, sans oublier le principal opposant Ousmane Sonko. Dans ce contexte, le président est dans une opération de charme pour essayer de rallier ces derniers », a décrypté Bacary Domingo Mané. Et d’ajouter que « le Président Sall a besoin de quelqu’un qui viendra pour le soutenir dans cette situation qui nous préoccupe ». Le journaliste-politologue estime aussi que Khalifa Sall a tout intérêt à aller à la table du dialogue. Même chose pour Karim Wade qui a aussi intérêt à négocier. Son mentor Khalifa Sall étant preneur, Barthelemy Dias doit donc soutenir ce dialogue, estime notre interlocuteur.
KEEMTAAN GI - SHAKE HANDS
Une poignée de mains entre le Maire de la capitale et le Chef. Une accolade avec l’ancien maire qu’il avait envoyé en prison sans états d’âme pendant deux ans, des propos élogieux du genre « je dirai à ton père que tu as bien travaillé »… et les réseaux sociaux explosent ! Il est vrai qu’une telle poignée de mains ou « Shake Hands », banale dans une République normale, est quelque chose d’extraordinaire dans notre pays où le maire de la capitale est un élu de l’opposition. Donc éligible à la prison d’après la conception singulière du Chef qui l’avait dans son viseur depuis qu’il avait battu ses candidats en janvier 2022. En tout cas, un acte républicain banal a été transformé en événement dans notre pays hier. Les images de ce serrage de louches ou de pinces ont vite été exploitées par le camp du pouvoir avec, à la clef, des commentaires dithyrambiques. Les bannis d’hier sont devenus subitement des héros. Rien que cette explosion de joie du côté de l’armée mexicaine renseigne que c’est la majorité présidentielle — une majorité toute relative depuis les dernières Législatives!— qui va tirer le plus grand profit du dialogue auquel le Chef appelle. Des palabres auxquelles il tient comme le noyé à une bouée de sauvetage. Et puis, dialoguer pour se dire quoi ? Quand plus de 300 prisonniers politiques sont dans les geôles pour des peccadilles et que des gens sont pourchassés sur les réseaux sociaux, des journalistes brimés, des libertés bafouées au premier rang desquelles celle d’informer et de s’exprimer… Le tout dans un pays où même les cocktails Molotov sont considérées comme des armes de guerre susceptibles de conduire leurs détenteurs aux chambres criminelles. Bigre ! Et pourquoi pas à la potence tant qu’on y est ? Avec un tel tableau peu reluisant et digne des pires régimes dictatoriaux, on peut bien douter de la sincérité d’un tel dialogue. Si c’est pour instaurer un climat de paix dans le pays, le drapeau blanc est entre les mains du Chef. Face à une surenchère sur un troisième mandat… pardon un « deuxième quinquennat » illégitime, indécent et immoral, il est le seul à pouvoir ramener la sérénité dans les cœurs. Et à pouvoir préserver la stabilité de ce pays. Il lui suffit de dire qu’il ne va pas briguer un autre mandat qui serait celui de trop. A côté de cet enjeu capital pour notre pays, les interrogations et commentaires suscités par sa poignée de mains d’hier avec une frange de l’opposition, nous paraissent ainsi de peu d’intérêt à moins de neuf mois de la présidentielle… KACCOOR BI - LE TEMOIN
BOUGANE GUEYE DANY : NON AU DIALOGUE DEAL, NON A LA 3EME CANDIDATURE
S’il y a un acteur politique qui est courroucé par les images de Macky Sall pactisant avec le maire de Dakar Barthélémy Dias, avec Khalifa Sall et Habib Sy, c’est Bougane Guèye Dany. Le leader de Gueum Sa Bopp a dénoncé ce qui serait à ses yeux une sorte de complot politique. « Macky Sall aura au moins réussi à débarrasser le Sénégal de cette caste de politiciens professionnels sans aucune dignité. C’est maintenant clair, il y a ceux qui veulent transformer notre cher pays et prioriser la jeunesse contre ceux qui ont détruit le Sénégal depuis 1960 et veulent s’accrocher à leurs privilèges à tout prix » a indiqué Bougane Guèye Dany. « Ce système qui a fini de mettre à genoux ce pays, a ses forces de défense et de sécurité, ses magistrats, mais aussi ses opposants. En 2024, le Sénégal sera libéré de ces voleurs et corrompus de la République. Non au dialogue deal. Non à la 3ème candidature. Libérez les détenus politiques ! » a conclu le leader de Gueum Sa Bopp.
6EME FORUM : BARTHELEMY DIAS SALUE L’ENGAGEMENT DE L’ETAT
Prenant la parole hier lors de l’ouverture du 6ème Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, le maire Barthélémy Dias s’est réjoui de l’engagement de l’Etat aux côtés de la ville de Dakar qui organise la cérémonie. « Je saisis cette occasion pour saluer l’engagement de l’Etat du Sénégal aux côtés de la Ville de Dakar, engagement qui s’est manifesté par un soutien total à la candidature de la ville et tout au long du processus d’organisation du Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire » s’est réjoui Barthélémy Dias. Dans le même sillage, le maire de Dakar espère, à travers la responsabilité des pouvoirs publics, élever et autonomiser les communautés, notamment les jeunes et les femmes, en leur ouvrant la voie vers un avenir plus équitable et plus durable. « L’enjeu pour l’Afrique demeure la transition de son économie informelle vers une économie plus collective et durable. C’est le thème du forum mondial social et solidaire » a expliqué l’édile de la capitale. Barthélémy Dias, dans la foulée, a rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs, notamment Khalifa Sall et Soham El Wardini qui ont été pionniers dans la promotion de l’économie sociale et solidaire et qui ont beaucoup œuvré pour l’inclusion financière et l’autonomisation économique des populations de Dakar, en particulier des femmes et des jeunes.
LE PRP DE DETHIE FALL NON PARTANT POUR LE DIALOGUE POLITIQUE
Le Parti Républicain pour le Progrès (PRP) de Déthié Fall n’est pas partant pour le dialogue politique. « Le PRP, dans sa logique d’asseoir une relation de confiance entre le parti et la population sénégalaise, s’est inscrit, depuis sa création, dans une démarche politique limpide, transparente, sans clair-obscur, au service exclusif du peuple sénégalais et de la défense de ses intérêts. C’est pourquoi, après de larges concertations entre le Président Déthié FALL et des responsables et militants du parti afin de satisfaire aux exigences de démocratie interne auxquelles le parti s’est fixé, le PRP informe la population sénégalaise qu’il ne participera à ce dialogue » indique cette formation politique dans un communiqué de presse. Le PRP considère qu’il n’a nul besoin de dialoguer pour respecter des principes et droits sacrosaints conférés par la Constitution notamment la liberté de presse, la liberté d’opinion, de manifestation, de participation électorale. Le PRP rappelle qu’un dialogue national s’était tenu en 2019 et durant lequel son président, Déthié FALL, était à l’époque le plénipotentiaire de l’opposition. Il rappelle donc au président Macky SALL que les positions sur l’amnistie et le parrainage étaient consignées sur des PV encore disponibles. En outre, le PRP demande au président Macky Sall la résolution des points suivants et dont lui seul est le responsable : « Sursoir le projet de 3e candidature illégale et illégitime, libérer tous les détenus politiques, surseoir l’arrestation et l’intimidation des journalistes, et aussi libérer tous les journalistes actuellement en détention, arrêter sa volonté d’écarter de potentiels candidats et choisir une personnalité consensuelle pour l’organisation de l’élection présidentielle de 2024 ». Pour finir, le PRP a dit réitère au peuple sénégalais, « son seul véritable interlocuteur », son engagement indéfectible à l’apaisement du climat social, à la préservation de la paix et de la stabilité dans notre cher pays ainsi qu’à la défense de la démocratie et des intérêts du peuple sénégalais.
RENTREE POLITIQUE A ZIGUINCHOR ABDOULAYE BALDE SONNE LA MOBILISATION CE SAMEDI
L’ancien maire de Ziguinchor, Dr Abdoulaye Baldé effectue sa grande rentrée politique demain, samedi 06 mai 2023, à la place Bambaya à Ziguinchor. Président de l’Union Centriste du Sénégal (Ucs), affiliée à Benno Bokk Yaakar (Bby), Dr Abdoulaye Baldé sonne la mobilisation des troupes et invités de marque issus des quatre coins du pays. Et de la diaspora. A travers un méga-meeting, Abdoulaye Baldé compte faire de Ziguinchor la capitale politique du Sénégal. « Le Témoin » quotidien est convaincu que l’actuel directeur général de l’Apix et allié très proche du président Macky Sall fera de fortes déclarations en vue de la prochaine élection présidentielle de 2024.
MAC DE MBOUR: UN DETENU S’ EST EVADE TEMPORAIREMENT HIER
Encore un cas d’évasion à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour ! L’établissement pénitentiaire de la capitale de la Petite côte a été secoué hier par la tentative d’un détenu de se faire la malle. L’information a vite fait le tour de la ville dans la matinée avant que l’administration pénitentiaire ne revienne dire que le fugitif a été arrêté. En tout état de cause, un malaise a gagné la prison de Mbour depuis quelques jours avec le mouvement d’humeur des détenus de 2018 et 2019 qui avaient depuis lundi dernier entamé une grève de la faim pour exiger que leur jugement se fasse au plus vite. Ces détenus avaient indiqué protester contre le fait que certains de leurs camarades d’infortune plus récemment emprisonnés aient été déjà fixés sur leur sort alors qu’eux moisissent encore en détention sans explication valable. Voilà peut-être pourquoi, entre autres raisons, les cas d’évasion ne se comptent plus dans cet établissement pénitentiaire. Le dernier en date concernait deux jeunes dont l’un avait été arrêté en début janvier à La Somone pour le meurtre présumé d’une franco-sénégalaise.
LA NUMERISATION DES ARCHIVES DE SENGHOR PRECONISEE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public. Cette idée a été émise, mardi 2 mai, lors d’une journée d’études sur le thème « Relire Senghor à l’aune des archives ».
Le Groupe international de recherche sur le Poète-Président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, a décidé de rendre plus accessibles ses archives en les numérisant et en les disposant sur une plateforme. Cette idée a été formulée, le mardi 2 mai, lors d’une journée d’études organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item de Paris).
Au cours de cette journée, il s’agissait pour les archivistes, les historiens et autres chercheurs du Sénégal et de la France de revisiter le patrimoine archivistique senghorien. Il se trouve éparpillé en différents lieux : Dakar (à la Fondation Senghor, au Musée Senghor, à la Bibliothèque de l’Ucad ou encore à la Direction de la Maison du Parti socialiste), Djilor, Joal. On retrouve également les archives du défunt poète-président en France, en Allemagne, en Russie ou encore aux Etats-Unis. Lors de cette journée, les archivistes de la Maison du Parti socialiste, Songo Dione, et de la Manufacture des arts décoratifs de Thiès (Msad), Philippe Faye, ont exposé les fonds Senghor qui se trouvent dans ces lieux précités.
La France n’était pas également en reste. Edoardo Cagnan de l’Université Sorbonne de Paris et Claire Riffard de l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris ont aussi présenté le fonds Senghor de la Bibliothèque nationale de France.
Accessibilité au grand public
Selon Claire Riffard, membre de l’Item, les fonds Senghor se révèlent très riches aussi bien en France aux archives de Verson qu’à la Bibliothèque de France notamment, les archives de Nantes qui concernent le pont colonial, et anté-indépendance de la vie du président qu’au Sénégal. Mais, elle souligne qu’un problème d’accessibilité de ces archives se pose pour la diffusion publique. Elle estime qu’il serait nécessaire de numériser toutes les archives de Léopold Sédar Senghor et de mettre en ligne certaines d’entre elles sous réserve d’un accord des ayants droit pour un accès gratuit pour la recherche et le grand public. Ceci, dit-elle, permettra de renouveler les études senghoriennes à la lumière des archives.
Pour réussir cette numérisation, il va falloir faire la cartographie de toutes les archives de Senghor, a rappelé Mme Riffard. Un travail déjà entamé, d’après l’enseignant-chercheur au département d’histoire de l’Ucad, Dr Mouhamadou Moustapha Sow, par ailleurs membre initiateur du Groupe de recherche international sur Léopold Sédar Senghor.
À son avis, le premier état de recherche sur la documentation et la recherche a permis de situer 28 fonds d’archives principalement situés entre le Sénégal et l’Europe. Il a précisé qu’il en reste énormément puisque depuis la mise en place de ce Groupe international de recherche sur le poète-président, beaucoup d’acteurs du monde culturel ou des gens qui étaient en relation avec Senghor se sont manifestés. À cela s’ajoutent des archives importantes qui sont également conservées dans des fonds privés et parfois difficiles à identifier. Dr Sow invite tous ces privés à se manifester pour écrire une grande histoire de Senghor de par ses archives richissimes dans le monde.