Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, assure qu’il n’est envisagé ni plan de licenciement ni plan social à la Société nationale La Poste.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, assure qu’il n’est envisagé ni plan de licenciement ni plan social à la Société nationale La Poste.
Cette société nationale a seulement proposé à ses employés qui le désirent de négocier avec elle un départ volontaire.
‘’Je vais être une fois encore clair sur la situation de la société nationale La Poste, pour dire qu’il n’y a aucun plan de licenciement au sein de cette entreprise. Il n’y a pas non plus de plan social à La Poste’’, a-t-il soutenu.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique s’entretenait avec des journalistes, mercredi soir, à Ourossogui, au terme d’une cérémonie officielle marquant l’arrivée de la caravane ‘’Sénégal Connect’’ dans cette ville située dans la région de Matam (nord).
Selon Moussa Bocar Thiam, la société nationale La Poste a seulement demandé à ses agents qui le désirent de négocier avec elle un départ volontaire.
Les employés qui souhaitent être redéployés dans d’autres structures publiques ont la possibilité d’en discuter avec la direction générale de La Poste, selon M. Thiam. Sur ce point, ‘’il n’y a aucune ambiguïté, aucune polémique possible non plus au sein de l’entreprise’’, a-t-il assuré.
LES 7 CHAUFFEURS SÉNÉGALAIS EN ATTENTE D’UNE ESCORTE MILITAIRE
Cible d’une attaque armée au Burkina Faso, les sept chauffeurs sénégalais et leurs apprentis ne sont toujours pas sortis du bourbier terroriste. Apres l’intervention de l’Etat du Sénégal pour les tirer d’affaire, ces transporteurs sont coincé à Tougouri.
Cible d’une attaque armée au Burkina Faso, les sept chauffeurs sénégalais et leurs apprentis ne sont toujours pas sortis du bourbier terroriste. Apres l’intervention de l’Etat du Sénégal pour les tirer d’affaire, ces transporteurs en provenance de Gorbalé, théâtre de l’incident, sont actuellement coincés à Tougouri. Dans cette commune de la région du Centre nord du Burkina, ils attendent d’être rapatriés. Sauf que, selon des informations de Bés bi, les chauffeurs de camions sont obligés d’attendre le passage d’une escorte militaire pour regagner la ville de Kaya, puis Ouagadougou, le temps que l’armée burkinabè trouve un couloir sécurisé afin de venir à leur secours. Pour rappel, c’est le vendredi dernier que les sept chauffeurs sénégalais, après avoir traversé le Niger en passant par le Nigeria, ont été interceptés par des individus armés. Avant de voir leurs camions chargés de marchandises incendiés dans l’attaque.
GESTION DES INONDATIONS, QUE FAIRE APRÈS LES ALERTES DE L’ANACIM ?
Faut-il attendre l’arrivée des événements pluviométriques extrêmes pour déclencher le fameux PLAN ORSEC NATIONAL ou faut-il dès maintenant planifier la réponse éventuelle en mettant en place des PLANS DE CONTINGENCE Communaux ou intercommunaux .
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) a annoncé dans son bulletin de prévision saisonnière qu’au Sénégal,entre autres des risques d’événements pluviométriques extrêmes, sont attendus particulièrement sur sa façade Ouest, cet hivernage 2023.
Faut-il attendre l’arrivée des événements pluviométriques extrêmes pour déclencher le fameux PLAN ORSEC NATIONAL ou faut-il dès maintenant planifier la réponse éventuelle en mettant en place des PLANS DE CONTINGENCE Communaux ou intercommunaux et les tester ?
Les plans d’urgence en cas de catastrophe naturelles sont appelés plans de contingence. Ils sont communaux, intercommunaux ou départementaux.Ils sont réalisés avec les communautés et tous les acteurs impliqués dans la gestion de la Catastrophe . COMMENT ?
Exemple : selon l’ANACIM , le Sénégal peut s’attendre à des événements pluviométriques extrêmes : Si dans la commune de keur Massar nord, on reçoit le 16 Août ,200 mm de pluie en 3 heures de temps , qu’est ce qui va se passer ?
- combien de quartiers seront inondés ?
- combien de maisons dans chaque quartier seront impactees ?
- Combien de personnes ( hommes femmes enfants ) seront touchées ?
- quelles sont les routes qui seront coupées ?
- etc.
Devant cette situation, on planifie :
qui va faire quoi ? Où ? Avec quoi ? Quand ? Comment ?
Tout cela sera identifié, budgétisé et consigné dans un document partagé entre tous les acteurs directs et indirects.
Quelle sera la part dans ce budget : de la mairie, du conseil départemental, de l’état et des partenaires techniques et financiers ( SNU - CEDEAO- UA -FICR ) . Tous ces partenaires ont prévu dans leur budget l’appui des plans de contingence. D’ailleurs ceux qui sont présents au Sénégal seront conviés à l’atelier de planification.
Les moyens seront rassemblés et prépositionnés à temps.
Une part importante sera jouée par les communautés. « Tout ce qui se fait pour moi, sans moi, se fait alors contre moi . »
Durant les catastrophes, les premières réponses sont communautaires .
DE GRÂCE QUE L’ON S’Y PRENNE À TEMPS !
« La Catastrophe n’est pas une fatalité, il faut la prévenir s’y préparer pour l’éviter ! » www.lapipe.net
MULTIPLE PHOTOS
RENCONTRES, REPOSITIONNEMENT, CALCULS… AU GRAND THÉÂTRE
Au moment où la question de la pertinence du dialogue politique est soulevée et que les opinions, notamment au sein de l’opposition, sont divisées sur le sujet de l’opportunité d’y prendre part, un nouveau pas vient d’être posé au Grand théâtre.
Seules les montagnes ne se retrouvent pas… Au moment où la question de la pertinence du dialogue politique est soulevée et que les opinions, notamment au sein de l’opposition, sont divisées sur le sujet de l’opportunité d’y prendre part, un nouveau pas et non des moindres, vient d’être posé au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. En marge de la cérémonie d’ouverture de sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, le président de la République, Macky Sall, a rencontré le maire de Dakar, Barthélémy Dias, qui est, jusqu’ici, l’un de ses plus farouches opposants mais également le mentor politique de ce dernier, Khalifa Sall, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Dans les coulisses du forum, Macky Sall a croisé et taillé bavette avec les trois derniers maires de la Capitale, tous du même bord politique : Barthélemy Dias, Sokham El Wardini et Khalifa Sall, en plus de l’ancien ministre Habib Sy, récemment passé… Président de la Conférence des leaders de Yewwi Askin Wi, en remplacement d’ailleurs de Khalifa Sall.
Dans son discours, le chef de l’Etat et de l’APR a multiplié les opérations de charme à leur endroit et rappelé des occasions de compagnonnage réussi avec eux. Après avoir félicité le ministre de l’Économie solidaire, et les autres services impliqués, il a aussi tenu “plus spécialement à remercier et féliciter” le maire de Dakar. ‘’Ya ngi doxal’’, l’a-t-il encensé en wolof. “Tu déroules’’.
Il s’est même employé à paraphraser Me Abdoulaye Wade en rappelant la fameuse phrase de l’ancien Président à l’endroit de son fils, lors d’une visite de chantier des travaux de la corniche Ouest par l’ANOCI : « Je dirai à ton papa, qui, lui, est avec moi, que son fils a bien travaillé », a lancé Macky Sall en s’adressant a Barthélemy Dias tout en rappelant que le père de ce dernier, Jean Paul Dias, est dans la mouvance présidentielle.
LE JEU DE MACKY, LES FLEURS À BARTH’, L’APPEL DU PIED À KHALIFA
Sans répondre, Barthélemy s’est contenté de sourire et d’indexer son adversaire politique comme pour dire qu’il comprend sa stratégie et ses appels du pied. Si les différentes parties se sont contentés de jouer la carte républicaine, comme ce fut le cas lors de la présence du maire de Dakar à la célébration de la fête nationale du 4 avril alors que sa coalition politique, Yewwi Askan Wi, avait décidé de la boycotter, il semble que le jeu d’échecs se poursuit entre des hommes politiques rompus à la tâche et dont l’unique horizon est la présidentielle de 2024.
Sinon, il faudrait nécessairement avoir une lecture des curieux mouvements de Khalifa Sall, depuis sa sortie, face au journaliste Pape Alé Niang, dans laquelle il admet que tout ce qui l’importe, c’est de voir sa candidature validée, son absence au conclave du mouvement de l’opposition F24, radical dans sa décision de ne pas répondre favorablement à l’appel au dialogue du pouvoir et enfin sa présence aujourd’hui au Grand Théâtre dans un forum présidé par le chef de l’Etat, même si le prétexte de l’organisation par la mairie de Dakar sur laquelle il garde la main depuis 2009, sera certainement brandi.
REDISTRIBUTION DES CARTES ?
S’il est désormais acquis que le PDS, et probablement accessoirement Rewmi qui s’est séparé du pouvoir en de bons termes, participeront au dialogue pour lequel les invitations de tout genre se multiplient à un rythme suspect, l’on peut déjà présager qu’il en sera de même pour le camp de Khalifa Sall après les actes alignés ces derniers jours. En d’autres termes, Takhawou Sénégal, qui constitue une part importante de la coalition majeure de l’opposition, rejoindrait Wallu Sénégal qui constitue un pan entier de l’inter-coalition qui a fait vaciller le pouvoir lors des dernières élections législatives, et Rewmi qui, en 2019, était arrivé à la 2e position de la dernière élection présidentielle.
Sur un plan arithmétique, il serait hasardeux de tirer toute conclusion de ces jeux de position d’autant que les situations évoluent à une vitesse exponentielle et surtout que dans le camp radicalement opposé, une redistribution des cartes va certainement s’opérer également entre Sonko et son PASTEF, Malick Gakou du Grand Parti et son allié Ahmed Aidara, Dr Abdourahmane Diouf (Awalé), Mimi Touré et autres membres du F24 qui ont indiqué clairement leur rejet de toute idée de dialogue. Mais l’on ne pourrait occulter le fait que sur le plan symbolique et dans l’objectif d’un signal envoyé, le pouvoir est en passe de réussir son coup tout en isolant le camp d’Ousmane Sonko, principal animateur de l’opposition dont il est assurément le point central. Cela suffira-t-il à légitimer les prochaines actions de Macky Sall et son camp ? Rien n’est moins sûr…
MULTIPLE PHOTOS
PREPARATIFS DE LA TABASKI 2023 : AMADOU BA ANNONCE UN CONSEIL INTERMINISTERIEL…
Après les démissions de Yankhoba Diatara et de Aly Saleh Diop du Gouvernement, le ministère de l’Élevage et des Productions animales et celui des Sports ont été confiés au Premier ministre, Amadou Ba qui va les cumuler avec son poste.
Après les démissions de Yankhoba Diatara et de Aly Saleh Diop du Gouvernement, le ministère de l’Élevage et des Productions animales et celui des Sports ont été confiés au Premier ministre, Amadou Ba qui va les cumuler avec son poste. Les passations de service se sont tenues hier.
Le Premier ministre, Amadou Ba, a fait sa passation de service avec le Ministre de l’Élevage et des Productions animales sortant, Aly Saleh Diop. Le Chef du Gouvernement a pris les rênes de ce ministère à moins de deux mois de la fête de Tabaski. C’est la raison pour laquelle il a profité de cette occasion pour engager tout le département, en relation avec les acteurs du secteur de l’élevage, à prendre les dispositions pour couvrir les différents besoins, notamment en moutons de Tabaski. « Dans les prochains jours, je présiderai un Conseil interministériel spécialement consacré aux préparatifs de la Tabaski 2023 », a annoncé le Premier ministre. Selon lui, le secteur de l’élevage est à la croisée des chemins dans un monde marqué par la crise post-Covid et le conflit russo-ukrainien. Ce contexte, qu’il juge assez éprouvant notamment pour les pays en développement, nécessite, d’après lui, une mobilisation de tous les acteurs autour de l’objectif de souveraineté alimentaire pour lequel le secteur de l’élevage est appelé à jouer un rôle d’une importance capitale. « Cette ambition est à la portée de notre pays, compte tenu de la qualité des ressources humaines du ministère de l’Élevage, de l’énorme potentiel du secteur dont l’engagement des acteurs est connu pour son amélioration significative », a-t-il renseigné.
Auparavant, le Chef du Gouvernement a listé les réalisations faites dans le secteur de l’élevage. Il s’agit, entre autres, de la bonne couverture des besoins en moutons de Tabaski aussi bien en 2021 qu’en 2022, de l’amélioration génétique en nette progression, de l’organisation du premier recensement national de l’élevage. Des réalisations qui, selon lui, attestent du dynamisme actuel du secteur de l’élevage dans la perspective de souveraineté alimentaire « si chère au Chef de l’État, Macky Sall ».
… décline la feuille de route pour les Sports
Le Chef du Gouvernement a effectué sa passation de service avec le Ministre des Sports sortant, Yankhoba Diatara. À cet effet, il a évoqué les avancées significatives et les résultats qui, d’après lui, « nous valent l’admiration de l’Afrique et du monde entier ». Malgré ces performances, Amadou Ba, estimant qu’il y a toujours des défis à relever, a fait part des nouvelles et pertinentes directives du Chef de l’État pour faire du Sénégal une nation de sports et de sportifs de premier plan. « Le Président de la République, Macky Sall, nous demande de créer un modèle performant de gestion des infrastructures sportives », a indiqué le Premier ministre. Dans cette perspective, il a relevé que la construction, dans 26 départements, de stades fonctionnels avec toutes les commodités nécessaires, sera réalisée dans les meilleurs délais. Il a promis la poursuite de l’étude sur la création d’une agence de gestion des infrastructures sportives et mis l’accent sur la formulation et la finalisation du projet de loi portant Code du Sport. Entre autres directives, le Premier ministre annonce la relance et l’intensification de la dynamique du mouvement « Navétanes » dans son volet « sport », de même que la réhabilitation de l’éducation physique et sportive dans les établissements scolaires et universitaires.
PASSATIONS DE SERVICE
Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop expriment leur reconnaissance au Chef de l’État
Les ministres Yankhoba Diattara et Aly Saleh Diop quittent définitivement le Gouvernement. Démissionnaires, ils ont fait leur passation de service, hier, avec le Premier ministre, Amadou Ba, à qui le Chef de l’État a confié les deux portefeuilles dont ils avaient la charge. Lors de cette cérémonie, ils ont remercié le Président de la République pour la confiance portée sur leurs personnes. « Pendant tout ce temps que j’ai passé dans le Gouvernement, j’ai bénéficié de l’attention bienveillante et de la générosité du Président de la République et de sa réactivité dans les contextes particuliers », a reconnu le désormais ex-Ministre des Sports. Se remémorant de la Coupe du monde au Qatar, il dit apprécier « combien le Chef de l’État était attentif et sensible dans tout ce qui touchait le Sénégal à travers l’équipe nationale ». Selon lui, le Sénégal est sur une bonne marche de progression dans la réalisation des infrastructures sportives de qualité, à l’image du stade Maître Abdoulaye Wade et de Dakar Arena. Il a souhaité plein succès au Premier ministre.
Pour sa part, Aly Saleh Diop a soutenu qu’il ne saurait jamais remercier le Chef de l’État pour « cette marque de confiance ». Il a exprimé sa satisfaction d’avoir participé à la gestion du pays et profité de l’occasion pour revenir sur quelques réalisations engrangées grâce « à la vision éclairée et aux orientations du Chef de l’État ». Il a rappelé l’amélioration des conditions de travail des agents du ministère de l’Élevage et des Productions animales, une subvention des salaires des agents, la construction de nouvelles infrastructures pour les services déconcentrés, l’organisation du premier recensement du cheptel. Lequel, dit-il, n’a jamais été réalisé dans ce pays.
DIAGNOSTIC D’UN DYSFONCTIONNEMENT FATAL AUX PATIENTS
Le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (Irm), les accélérateurs linéaires appelés radiothérapie au Sénégal ou les machines de dialyse, les couveuses etc ces appareils du plateau médical sénégalais qui ne sont pas fonctionnels
Le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (Irm), les accélérateurs linéaires appelés radiothérapie au Sénégal ou les machines de dialyse, les couveuses etc ; des appareils faisant partie intégrante du plateau médical sénégalais, et qui ne sont pas fonctionnels. Cependant, en plus du déficit criant, la maintenance fait défaut. Il ne se passe pas un jour où on ne parle de panne ou d’inexistence de ces appareils. Pendant ce temps, les malades souffrent de retard ou d’absence totale de prise en charge.
Depuis plusieurs années, notre pays connaît un fort taux d’urbanisation. Le mode de vie a changé. Les populations ont connu des changements sur le plan alimentaire. L’environnement, compte tenu de la pollution, impacte négativement sur la santé des individus. De nouvelles pathologies apparaissent avec de forts taux. Ces maladies, souvent chroniques, exigent des traitements spécifiques. Elles ont pour nom diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, traumatismes bref, toute affection qui exige une prise en charge régulière et continue à l’hôpital.
Seulement, ce besoin de soins ne trouve pas souvent une satisfaction. La population a augmenté, les pathologies et les personnes malades aussi. Le plateau médical quant à lui, n’a pas évolué. Nos hôpitaux ne sont pas armés pour faire face, soit à un manque ou une panne d’appareils. De nombreux appareils devenus indispensables pour traiter certaines maladies n’existent pas encore au Sénégal. Beaucoup d’appareils ont des problèmes techniques, des problèmes de maintenance. Au Sénégal, la demande en appareil est supérieure à l’offre. Ces pannes concernent le domaine de l’imagerie médicale qui se multiplie dans de nombreux établissements publics de santé au Sénégal. Si ce ne sont pas des pannes de scanner qui sont les plus fréquentes, ce sont celles de radiothérapie qui pénalisent certaines structures sanitaires.
Ces défaillances coûtent parfois la vie à plusieurs malades. Ce qui pousse certains à aller dans les structures privées et casquer fort pour avoir des soins appropriés. Il se trouve que toutle monde n’a pas financièrement accès aux soins des structures privées et que la santé demeure un droit. Pour un examen qui doit revenir à 40 mille voire 45 mille FCFA, les malades mettent sur la table le double. Pour ce qui est de la population défavorisée, elle est obligée de se déplacer de région en région ou dans la capitale pour avoir ces outils impératifs dans le diagnostic, le traitement de leurs pathologies ou affections. En outre, dans la région de Dakar, beaucoup de structures sanitaires ne disposent pas d’irm, il n’y avait que l’hôpital Principal qui en disposait. L’appareil qui était à Fann est tombé en panne pendant plusieurs années, avant d’être réhabilitée. Depuis quelques mois, le scanner de l’hôpital de Saint-Louis est en panne. Certains malades souffrent le martyre. Les malades sont orientés à Louga pour juste faire un scanner. Certains sont obligés de louer une ambulance parce que leur état de santé ne leur permet pas de prendre un véhicule particulier. Selon le directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, El Maguette Seck, avec la panne de ce scanner, ils sont plus fatigués que les malades car ils sont tenus de les convoyer à Louga. «C’est le tube qui produit les rayons X qui est en panne et il coûte 50 millions, nous l’avons acheté et installé mais 4 jours après, il y a eu un autre problème de cartes. Nous avons commandé les cartes, la première partie est arrivée le jeudi 27 avril et l’autre partie devait venir le lendemain. Tant que nous aurons un seul scanner, les problèmes vont continuer. On utilise beaucoup le scanner ici ; il nous faut deux scanners», plaide t-il.
L’ENVIRONNEMENT, L’INSTABILITE ELECTRIQUE, LES PRINCIPALES CAUSES DES PANNES RÉCURRENTES
Ancien agent de maintenance dans une structure sanitaire de la place, M. Diop indique qu’il y a plusieurs facteurs qui expliquent ces pannes récurrentes. «Ces équipements sont appelés équipements lourds dans le milieu hospitalier, notamment l’Irm, le scanner, les accélérateurs linéaires appelés appareil de radiothérapie. Le 1er facteur est l’environnement. Il y a certains hôpitaux qui se situent près de la mer. Beaucoup de ces équipements sont faits de carte électronique très sensible. Ces cartes n’acceptent pas l’humidité et si elles sont atteintes par l’humidité, il y a des répercussions sur le fonctionnement de ces équipements, c’est-à-dire des pannes», explique-t-il. L’autre facteur, dit6il, est l’instabilité électrique des installations. «Dans un hôpital, il faut une fourniture continue en électricité ; ce n’est pas le cas dans beaucoup de structures. Il y a des coupures intempestives. Les administrations ont mis en place des onduleurs mais des fois, ces coupures nous font faux bond ».
EN PLUS DE L’INDISPONIBILITÉ DES PIECES LE COUT VARIE ENTRE 20 A 30 MILLIONS
Poursuivant son propos, il affirme que l’autre facteur est dû à la cherté de ces appareils. Un accélérateur de linéaire coûte plus d’un milliard de FCFA. «Pour faire la maintenance de ces appareils, c’est compliqué que les hôpitaux puissent supporter cela. C’est l’Etat du Sénégal qui assure la maintenance via une entreprise qui est basée au Sénégal. Tous les 3 mois, cette entreprise fait les entretiens préventifs et en cas de panne, elle nous fait le dépannage», soutient-il. Cependant, il révèle que les pièces aussi ne sont pas disponibles au Sénégal. « S’il y a une pièce de radiothérapie qui est en panne, il faut commander la pièce et au minimum, cela peut faire 15 jours ou un mois. Ce sont des lenteurs que nous notons à ce niveau. Il y a des équipements que l'hôpital ne supporte pas et que l’Etat ne supporte pas et il n’y a pas de maintenance. S’ils tombent en panne, tout le dispositif de soins est bloqué», se désole-t-il. Selon lui, pour une Irm qui ne fonctionne pas à cause d’une pièce défectueuse, il n’y a pas de contrat de maintenance. «La pièce coûte très cher et la plus petite coûte 20 à 30 millions. L’hôpital ne peut pas prendre cela en charge, donc les négociations pour la prise en charge prennent du temps et les malades sont en train d’attendre ». M. Diop soutient qu’au Sénégal, le principal problème, c’est l’environnement, l’instabilité électrique et enfin le problème de contrat qui ne peuvent pas être supportés par les structures sanitaires. « Il y a aussi la formation des techniciens en maintenance sur les appareils. La plupart des équipements qui sont acquis au Sénégal se font sans la formation des techniciens sur ces équipements. S’il y a souci, le technicien de l’hôpital est obligé de se référer aux privés pour qu’ils viennent faire leur service afin de redémarrer la machine ». Tant que l’hôpital n’aura pas payé le bon de commande qui a été émis, selon lui, l’intervention ne sera pas faite ; donc ce sont des soucis qu’ils rencontrent en tant que responsables de maintenance hospitalière.
«LA PRISE EN CHARGE DE L’AVC NE PEUT PAS SE FAIRE SANS SCANNER»
Pour le secrétaire général de l’association sénégalaise de soutien aux victimes et familles victime d’Avc, Bamba Cissé, si l’on fait un Avc, on a besoin de faire un scanner et une Irm. « En 15 jours, on peut dépenser 500 000 entre l’Irm et le scanner. Cette somme n’est pas donnée à tout le monde. La prise en charge par les équipements pose toujours problème. A l’en croire, quand on fait un AVC, dans les 4h qui suivent, il faut une prise en charge qui ne peut pas se faire sans scanner. « La disponibilité des équipements pose vraiment problème pour nous les malades».
DE SAINT-LOUIS A DAKAR POUR UN SIMPLE SCANNER
La question est complexe. Il faut faire un recensement pour répertorier les structures qui ne disposent pas d’équipements comme le scanner ou l’IRM. Hélas ! Ce n’est jamais le cas, confie un médecin sous le couvert de l’anonymat. La blouse blanche se désole de recevoir des patients qui viennent des régions les plus éloignées pour un simple scanner. Il y a un déficit notoire en équipements dans nos structures sanitaires. Les services sont à plat. Vous vous rendez compte qu’une région entière comme Saint6Louis n’a pas de scanner. J’ai reçu un patient qui est venu de Saint6Louis uniquement pour faire un scanner. Dans beaucoup de services, il n’y a pas d’équipements », se désole le praticien. Il ajoute que beaucoup d’hôpitaux n’ont pas le minimum. « Beaucoup d’entre eux n’ont pas l'électrocardiogramme (ECG) et les centres de santé doivent en avoir car c’est l’appareil qui détecte la crise cardiaque. Quand une personne fait une crise cardiaque, le principal traitement est l'angioplastie primaire qui n'existe qu’à l’hôpital Principal, Fann et Cto. Il y a des personnes qui meurent parce qu’elles n’ont pas les moyens de faire l'angine plastique primaire ou bien elles n'ont pas de place en cardiologie pour leur prise en charge », se désole la blouse blanche.
«BEAUCOUP DE PERSONNES MEURENT DE CRISE CARDIAQUE CAR L’ANGIOPLASTIE PRIMAIRE SE FAIT A 1,8 MILLION A L’HOPITAL PRINCIPAL»
Cependant, il révèle que pour le faire à Principal, on vous demande 1,8 million FCFA et tous les patients ne sont pas solvables. Idrissa Pouye de Grand Yoff ex Cto et Fann, débordent car s’ils le font, il faut qu’ils hospitalisent les malades. « Cet appareil devait être disponible partout. Il y a aussi le problème des couveuses pour les bébés prématurés. Ces couveuses n’existent qu’à Roi Baudoin, Albert Royer. Cto et Abass Ndao ont peu de couveuses. C’est Le Dantec qui en avait beaucoup mais il est fermé. Il y en a aussi à Dalal Jamm. Les structures quifont des accouchements devaient avoir un service de néonatologie fonctionnel avec beaucoup de couveuses. Ce sont des choses qui ne coûtent absolument rien. Il y a des bébés qui meurent parce qu’ils n’ont pas de couveuses»
TOUS LES BATIMENTS DE L'UNITE 15 MENACENT DE S'EFFONDRER, SELON LES RIVERAINS
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques.
Alors que le maire de la commune parle de 145 bâtiments menaçant ruine aux Parcelles Assainies, les riverains, eux, considère que ce sont tous les immeubles de l’unité 15 qui présentent aujourd’hui des dangers. Ils indexent les vibrations des machines utilisées lors de la construction de la corniche ouest prolongée vers la Vdn (Voie de dégagement nord).
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques. C’est un problème national, comme dit le maire des Parcelles Assainies, Aboubacar Diamil Sané, qui confie avoir répertorié 145 bâtiments menaçant ruine au niveau de sa commune. «Nous avons pu dénombrer au niveau des Parcelles Assainies 145 bâtiments en état de délabrement très avancé. C’est des risques. On a interpellé leurs propriétaires à qui on a donné des sommations. Mais après c’est le travail de la justice. Ce matin, on a discuté avec le ministre Birame Faye pour un accompagnement afin de raser ces bâtiments menaçant ruine. Pour le moment, on patiente parce qu’on n’a pas la légitimité de venir démolir ces maisons. Cet accident est une preuve pour que les gens comprennent que les actions que nous entreprenons relativement aux bâtiments qui menacent ruine, nous ne les faisons pas pour nous mais pour eux», a expliqué Aboubacar Diamil Sané. Mais selon les riverains, la situation est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine.
«Toutes les dalles des maisons de l’unité 15 des Parcelles Assainies menacent ruine sauf celles des nouvelles maisons et celles qui ont été construites en prenant compte l’ambre marin. Mais en plus de l’ambre marin, si tu ne mets pas suffisamment de ciment, ça pose problème. Et c’est ce qui arrive à 97 % des maisons sur le littoral. Quand on faisait le littoral, les populations s’étaient battues pour qu’il y ait la VDN. Mais quand on la réalisait, elles n’ont pas été impliquées. Il faut dire que, pendant les travaux, les vibrations des engins secouaient les bâtiments alentour. C’est ce qui a été à l’origine de pas mal de problèmes. Si vous faites une inspection dans les maisons, vous verrez cela. L’unité 15 rencontre ces problèmes depuis que le chantier de ces routes a débuté. De cette partie de la commune jusqu’à Cambérène, aucune maison n’est épargnée», explique un secouriste, ami proche de la famille Kamara endeuillée par l’effondrement d’hier.
Egalement indigné, Ibrahima Niang, un autre riverain qui était «presque un fils de la dame de 94 ans» qui a péri sous les décombres hier suite à l’affaissement de la dalle de son salon. «A l’unité 15, on a des problèmes. Le vibreur et les machines nous ont causé beaucoup de difficultés. Sans compter la poussière avec les travaux de la Corniche...Moi, personnellement, j’ai demandé à mes locataires de déménager pour me permettre de réhabiliter ma maison». Lesieur Niang qui indexe lui aussi les travaux de la Corniche ouest prolongée...
TOUS LES BATIMENTS DE L'UNITE 15 MENACENT DE S'EFFONDRER, SELON LES RIVERAINS
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques.
Alors que le maire de la commune parle de 145 bâtiments menaçant ruine aux Parcelles Assainies, les riverains, eux, considère que ce sont tous les immeubles de l’unité 15 qui présentent aujourd’hui des dangers. Ils indexent les vibrations des machines utilisées lors de la construction de la corniche ouest prolongée vers la Vdn (Voie de dégagement nord).
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques. C’est un problème national, comme dit le maire des Parcelles Assainies, Aboubacar Diamil Sané, qui confie avoir répertorié 145 bâtiments menaçant ruine au niveau de sa commune. «Nous avons pu dénombrer au niveau des Parcelles Assainies 145 bâtiments en état de délabrement très avancé. C’est des risques. On a interpellé leurs propriétaires à qui on a donné des sommations. Mais après c’est le travail de la justice. Ce matin, on a discuté avec le ministre Birame Faye pour un accompagnement afin de raser ces bâtiments menaçant ruine. Pour le moment, on patiente parce qu’on n’a pas la légitimité de venir démolir ces maisons. Cet accident est une preuve pour que les gens comprennent que les actions que nous entreprenons relativement aux bâtiments qui menacent ruine, nous ne les faisons pas pour nous mais pour eux», a expliqué Aboubacar Diamil Sané. Mais selon les riverains, la situation est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine.
«Toutes les dalles des maisons de l’unité 15 des Parcelles Assainies menacent ruine sauf celles des nouvelles maisons et celles qui ont été construites en prenant compte l’ambre marin. Mais en plus de l’ambre marin, si tu ne mets pas suffisamment de ciment, ça pose problème. Et c’est ce qui arrive à 97 % des maisons sur le littoral. Quand on faisait le littoral, les populations s’étaient battues pour qu’il y ait la VDN. Mais quand on la réalisait, elles n’ont pas été impliquées. Il faut dire que, pendant les travaux, les vibrations des engins secouaient les bâtiments alentour. C’est ce qui a été à l’origine de pas mal de problèmes. Si vous faites une inspection dans les maisons, vous verrez cela. L’unité 15 rencontre ces problèmes depuis que le chantier de ces routes a débuté. De cette partie de la commune jusqu’à Cambérène, aucune maison n’est épargnée», explique un secouriste, ami proche de la famille Kamara endeuillée par l’effondrement d’hier.
Egalement indigné, Ibrahima Niang, un autre riverain qui était «presque un fils de la dame de 94 ans» qui a péri sous les décombres hier suite à l’affaissement de la dalle de son salon. «A l’unité 15, on a des problèmes. Le vibreur et les machines nous ont causé beaucoup de difficultés. Sans compter la poussière avec les travaux de la Corniche...Moi, personnellement, j’ai demandé à mes locataires de déménager pour me permettre de réhabiliter ma maison». Lesieur Niang qui indexe lui aussi les travaux de la Corniche ouest prolongée...
«NOUS NE PARTICIPERONS PAS AU DIALOGUE POUR NE PAS VALIDER UNE ENIEME FORFAITURE DE MACKY»
Président Mohamed Ben Diop, du parti Pass-Pass, veut briguer les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 04/05/2023
Ingénieur financier de profession, Mohamed Ben Diop, le leader du Parti Pass-pass est doté d’une grande expérience dans les domaines de la gestion et du management des entreprises. Fort de ses qualités professionnelles, il veut briguer les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024. Comment et pourquoi ? Mohamed Ben Diop répond à travers cet entretien accordé au « Témoin ».
Le Témoin : Votre parti, Pass-Pass, va-t-il répondre à l’appel du président Macky Sall et participer au dialogue national ?
Mohamed Diop : Vous parlez de dialogue ! Mais dialoguer avec qui ? Pourquoi faire ? Non, je ne participerai pas à un dialogue pour lequel on nous parle déjà de « deal » et de compromis entre les acteurs, avant même l’ouverture des débats. Entre l’ami qui est devenu l’ennemi et l’ennemi qui devient l’ami intime…C’est bon, il est temps de siffler la fin de la récréation et respecter les Sénégalais pour une fois. Comme si nous avions un problème de choix de leaders ! Ma formation politique Pass-Pass ne validera pas une énième forfaiture qui ne pose aucun acte en direction de la population. Nous ne poserons aucune condition car n’étant pas partie prenante à cette foire verbale ! Si le but est de valider les conditions de participation à la prochaine présidentielle de 2024 des autres candidats, nous avons un outil qui s’appelle « le code électoral » pour le faire avec une « Assemblée nationale » et une autre institution qui s’appelle « Conseil constitutionnel » pour superviser et valider tout cela. Déjà l’opposition s’entredéchire pour des raisons autres que le combat pour lequel nous souhaitons l’adhésion et la confiance des Sénégalais, le pouvoir lui rit sous cape car surfant sur nos positions pour nous discréditer à la face du monde. Ne changeons pas les priorités ni la réalité. Le président Macky Sall a échoué lamentablement sur le plan socio-économique et doit partir. S’il se glorifie d’avoir doublé le budget du pays en 11 ans, le Sénégalais n’a jamais autant eu faim qu’aujourd’hui. Le coût de la vie sous le président Macky Sall a suivi la courbe exponentielle de son budget. Jamais il n’aura autant investi dans un secteur comme l’agriculture sans réussir à nous mettre à l’abri ni atteindre l’autosuffisance en rien. Nous connaissions avec ses prédécesseurs l’arrivée à la maison de ravitaillement avec tout le nécessaire à la fin de chaque mois. Avec Macky Sall, c’est la factorisation de nos repas quotidiens limités à deux voire un jusqu’au thé. Avec plus de 700 Km de côtes maritimes, manger du poisson est devenu un luxe au Sénégal. Nos enfants étudient dans des abris provisoires et chaque jour nous assistons à des téléthons pour soigner nos malades. Les inondations ne sont pas encore un vieux souvenir et j’en passe pour vous dire que si le dialogue était basé sur la résolution de ces problèmes, je serais le premier à signer car le président Macky Sall, avec son gouvernement de toc pour ne pas dire de choc, a montré ses limites! En lieu et place du dialogue, Macky Sall devait organiser une concertation nationale afin de bénéficier du capital humain de qualité composé de hauts cadres dans tous les domaines dont regorge le pays pour trouver les solutions à son échec et les mettre en pratique.
Ne pensez-vous pas que cet appel au dialogue vise à sélectionner les candidats devant prendre part à la présidentielle de 2024 ?
Que ça soit le but inavoué m’importe peu dans la mesure où, avec ma formation politique, nous travaillons pour être présents en 2024 tout en anticipant sur les conditions éventuelles qui seront imposées aux candidats déclarés. Il appartiendra au peuple de choisir celui ou celle en qui il portera sa confiance pour le prochain quinquennat et nous espérons être ce choix.
Quelles sont vos priorités du moment alors ?
Continuer notre « Jootayou Pass-Pass » avec les populations afin de partager avec elles nos propositions et visions. Les accompagner du mieux que nous pouvons dans l’amélioration de leur quotidien et surtout leur faire comprendre que l’espoir d’un lendemain meilleur est bien réel. Vous me posiez la question sur la situation socio-économique si nous n’en parlons pas qui d’autre le fera. Où sont nos associations qui défendent nos consommateurs ? Quels sont les combats qu’elles mènent actuellement et les actions ? Et la liste est longue devons-nous continuer à ne parler que « cas politisés » où allons-nous enfin nous occuper des vraies problématiques objets de notre engagement ? C’est à cela que j’invite mes concitoyens chefs de parti et ne pas jouer le jeu du pouvoir actuel. Ça ne fera que nous occuper sans pour autant remplir le panier de la ménagère.
Vous êtes candidat déclaré à la prochaine présidentielle de 2024, comment analysez-vous la situation socio-économique actuelle du pays ?
Une vraie question d’actualité ! D’abord permettez-moi de vous rectifier car la politique a trop pris le dessus sur la situation socio-économique. Si vous voyez les manchettes des journaux, les plateaux des télévisions et les studios des radios, force est de constater que nous sommes déjà en pré-campagne qui ne dit pas son nom. Sans oublier les conférences de presse et les meetings d’investiture tous azimuts organisés par des responsables politiques et des militants-activistes. Malheureusement, cette pré-campagne renforce le sentiment de détestation qu’une certaine frange de la population nourrit envers les politiciens. Car si, au même moment, nous, politiques, nos discours tournaient autour de nos programmes et propositions, on pourrait comprendre mais nous sommes pour la plupart dans des attaques crypto-personnelles d’un côté et dans le rejet et condamnation de nos institutions de l’autre. C’est à se demander dans quel pays sommes-nous ?
Faites-vous allusion à la dernière sortie d’une certaine opposition ?
Je n’ai pas besoin de parler en filigrane et je condamne ces sorties. D’ailleurs je soupçonne qu’il joue le jeu du pouvoir. Monsieur Ousmane Sonko, pour ne pas le citer, semble être complice du pouvoir qu’il dénonce. Car il met en avant ses propres problèmes pour combattre le régime existant tout en occultant les réalités socioéconomiques que vivent nos concitoyens. Des concitoyens qui continuent toujours de subir la hausse des denrées alimentaires tels que l’huile, le sucre, le lait etc. Sans compter les factures salées d’eau, d’électricité, de carburant, de loyer etc…Donc vous conviendrez avec moi qu’aucun produit de base n’a connu une baisse malgré les mesures prises par le gouvernement. Du vrai saupoudrage ! Pour revenir sur Ousmane Sonko, je vous donne un cas concret: Pensez-vous que ça soit un bon signal de renoncer à la construction d’un marché local parce que les grandes enseignes étrangères qu’il dénonçait tapent aujourd’hui aux portes de sa ville qu’est Ziguinchor ? Pensez-vous que la réponse soit de construire un centre aéré et une piscine ? Qui va aider les populations locales à écouler leurs produits ? J’attendais plus de combativité en rapport avec ses déclarations antérieures. En tout cas, rares sont ceux qui osent dénoncer les dérives du leader de Pastef qui est également le maire de Ziguinchor. Une ville qui regorge tellement de potentialités agricoles immenses qu’un marché local avec toutes les commodités ne serait jamais de trop pour les populations. Je ne peux pas être tendre avec lui car nous sommes de la même génération et dénonçons plus ou moins cette politique stagnante de nos économies depuis nos indépendances. Nous nous devons d’incarner cette alternance générationnelle, la vraie, avec une nouvelle manière de faire de la politique. C’est parce que nous connaissons les priorités de notre société que nous nous sommes engagés avec une vision claire et objective de ce que nous voulons faire de notre pays, notre continent.
Quelle analyse faites-vous sur la dernière sortie d’Idrissa Seck candidat déclaré à la présidentielle de 2024 ?
Laissez-moi sur cette lancée d’alternance générationnelle. Parce que nous sommes appelés à tirer de bonnes leçons des actes posés par nos ainés. Juste pour vous dire que j’ai beaucoup de respect pour Monsieur Idrissa Seck mais on ne va pas faire du neuf avec un vieux sur ce coup-ci, pas en 2024.