Alors que le maire de la commune parle de 145 bâtiments menaçant ruine aux Parcelles Assainies, les riverains, eux, considère que ce sont tous les immeubles de l’unité 15 qui présentent aujourd’hui des dangers. Ils indexent les vibrations des machines utilisées lors de la construction de la corniche ouest prolongée vers la Vdn (Voie de dégagement nord).
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques. C’est un problème national, comme dit le maire des Parcelles Assainies, Aboubacar Diamil Sané, qui confie avoir répertorié 145 bâtiments menaçant ruine au niveau de sa commune. «Nous avons pu dénombrer au niveau des Parcelles Assainies 145 bâtiments en état de délabrement très avancé. C’est des risques. On a interpellé leurs propriétaires à qui on a donné des sommations. Mais après c’est le travail de la justice. Ce matin, on a discuté avec le ministre Birame Faye pour un accompagnement afin de raser ces bâtiments menaçant ruine. Pour le moment, on patiente parce qu’on n’a pas la légitimité de venir démolir ces maisons. Cet accident est une preuve pour que les gens comprennent que les actions que nous entreprenons relativement aux bâtiments qui menacent ruine, nous ne les faisons pas pour nous mais pour eux», a expliqué Aboubacar Diamil Sané. Mais selon les riverains, la situation est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine.
«Toutes les dalles des maisons de l’unité 15 des Parcelles Assainies menacent ruine sauf celles des nouvelles maisons et celles qui ont été construites en prenant compte l’ambre marin. Mais en plus de l’ambre marin, si tu ne mets pas suffisamment de ciment, ça pose problème. Et c’est ce qui arrive à 97 % des maisons sur le littoral. Quand on faisait le littoral, les populations s’étaient battues pour qu’il y ait la VDN. Mais quand on la réalisait, elles n’ont pas été impliquées. Il faut dire que, pendant les travaux, les vibrations des engins secouaient les bâtiments alentour. C’est ce qui a été à l’origine de pas mal de problèmes. Si vous faites une inspection dans les maisons, vous verrez cela. L’unité 15 rencontre ces problèmes depuis que le chantier de ces routes a débuté. De cette partie de la commune jusqu’à Cambérène, aucune maison n’est épargnée», explique un secouriste, ami proche de la famille Kamara endeuillée par l’effondrement d’hier.
Egalement indigné, Ibrahima Niang, un autre riverain qui était «presque un fils de la dame de 94 ans» qui a péri sous les décombres hier suite à l’affaissement de la dalle de son salon. «A l’unité 15, on a des problèmes. Le vibreur et les machines nous ont causé beaucoup de difficultés. Sans compter la poussière avec les travaux de la Corniche...Moi, personnellement, j’ai demandé à mes locataires de déménager pour me permettre de réhabiliter ma maison». Lesieur Niang qui indexe lui aussi les travaux de la Corniche ouest prolongée...
TOUS LES BATIMENTS DE L'UNITE 15 MENACENT DE S'EFFONDRER, SELON LES RIVERAINS
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques.
Alors que le maire de la commune parle de 145 bâtiments menaçant ruine aux Parcelles Assainies, les riverains, eux, considère que ce sont tous les immeubles de l’unité 15 qui présentent aujourd’hui des dangers. Ils indexent les vibrations des machines utilisées lors de la construction de la corniche ouest prolongée vers la Vdn (Voie de dégagement nord).
Au Sénégal, les effondrements de bâtiments sont devenus un phénomène banal aux ampleurs tragiques. C’est un problème national, comme dit le maire des Parcelles Assainies, Aboubacar Diamil Sané, qui confie avoir répertorié 145 bâtiments menaçant ruine au niveau de sa commune. «Nous avons pu dénombrer au niveau des Parcelles Assainies 145 bâtiments en état de délabrement très avancé. C’est des risques. On a interpellé leurs propriétaires à qui on a donné des sommations. Mais après c’est le travail de la justice. Ce matin, on a discuté avec le ministre Birame Faye pour un accompagnement afin de raser ces bâtiments menaçant ruine. Pour le moment, on patiente parce qu’on n’a pas la légitimité de venir démolir ces maisons. Cet accident est une preuve pour que les gens comprennent que les actions que nous entreprenons relativement aux bâtiments qui menacent ruine, nous ne les faisons pas pour nous mais pour eux», a expliqué Aboubacar Diamil Sané. Mais selon les riverains, la situation est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine.
«Toutes les dalles des maisons de l’unité 15 des Parcelles Assainies menacent ruine sauf celles des nouvelles maisons et celles qui ont été construites en prenant compte l’ambre marin. Mais en plus de l’ambre marin, si tu ne mets pas suffisamment de ciment, ça pose problème. Et c’est ce qui arrive à 97 % des maisons sur le littoral. Quand on faisait le littoral, les populations s’étaient battues pour qu’il y ait la VDN. Mais quand on la réalisait, elles n’ont pas été impliquées. Il faut dire que, pendant les travaux, les vibrations des engins secouaient les bâtiments alentour. C’est ce qui a été à l’origine de pas mal de problèmes. Si vous faites une inspection dans les maisons, vous verrez cela. L’unité 15 rencontre ces problèmes depuis que le chantier de ces routes a débuté. De cette partie de la commune jusqu’à Cambérène, aucune maison n’est épargnée», explique un secouriste, ami proche de la famille Kamara endeuillée par l’effondrement d’hier.
Egalement indigné, Ibrahima Niang, un autre riverain qui était «presque un fils de la dame de 94 ans» qui a péri sous les décombres hier suite à l’affaissement de la dalle de son salon. «A l’unité 15, on a des problèmes. Le vibreur et les machines nous ont causé beaucoup de difficultés. Sans compter la poussière avec les travaux de la Corniche...Moi, personnellement, j’ai demandé à mes locataires de déménager pour me permettre de réhabiliter ma maison». Lesieur Niang qui indexe lui aussi les travaux de la Corniche ouest prolongée...
«NOUS NE PARTICIPERONS PAS AU DIALOGUE POUR NE PAS VALIDER UNE ENIEME FORFAITURE DE MACKY»
Président Mohamed Ben Diop, du parti Pass-Pass, veut briguer les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 04/05/2023
Ingénieur financier de profession, Mohamed Ben Diop, le leader du Parti Pass-pass est doté d’une grande expérience dans les domaines de la gestion et du management des entreprises. Fort de ses qualités professionnelles, il veut briguer les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024. Comment et pourquoi ? Mohamed Ben Diop répond à travers cet entretien accordé au « Témoin ».
Le Témoin : Votre parti, Pass-Pass, va-t-il répondre à l’appel du président Macky Sall et participer au dialogue national ?
Mohamed Diop : Vous parlez de dialogue ! Mais dialoguer avec qui ? Pourquoi faire ? Non, je ne participerai pas à un dialogue pour lequel on nous parle déjà de « deal » et de compromis entre les acteurs, avant même l’ouverture des débats. Entre l’ami qui est devenu l’ennemi et l’ennemi qui devient l’ami intime…C’est bon, il est temps de siffler la fin de la récréation et respecter les Sénégalais pour une fois. Comme si nous avions un problème de choix de leaders ! Ma formation politique Pass-Pass ne validera pas une énième forfaiture qui ne pose aucun acte en direction de la population. Nous ne poserons aucune condition car n’étant pas partie prenante à cette foire verbale ! Si le but est de valider les conditions de participation à la prochaine présidentielle de 2024 des autres candidats, nous avons un outil qui s’appelle « le code électoral » pour le faire avec une « Assemblée nationale » et une autre institution qui s’appelle « Conseil constitutionnel » pour superviser et valider tout cela. Déjà l’opposition s’entredéchire pour des raisons autres que le combat pour lequel nous souhaitons l’adhésion et la confiance des Sénégalais, le pouvoir lui rit sous cape car surfant sur nos positions pour nous discréditer à la face du monde. Ne changeons pas les priorités ni la réalité. Le président Macky Sall a échoué lamentablement sur le plan socio-économique et doit partir. S’il se glorifie d’avoir doublé le budget du pays en 11 ans, le Sénégalais n’a jamais autant eu faim qu’aujourd’hui. Le coût de la vie sous le président Macky Sall a suivi la courbe exponentielle de son budget. Jamais il n’aura autant investi dans un secteur comme l’agriculture sans réussir à nous mettre à l’abri ni atteindre l’autosuffisance en rien. Nous connaissions avec ses prédécesseurs l’arrivée à la maison de ravitaillement avec tout le nécessaire à la fin de chaque mois. Avec Macky Sall, c’est la factorisation de nos repas quotidiens limités à deux voire un jusqu’au thé. Avec plus de 700 Km de côtes maritimes, manger du poisson est devenu un luxe au Sénégal. Nos enfants étudient dans des abris provisoires et chaque jour nous assistons à des téléthons pour soigner nos malades. Les inondations ne sont pas encore un vieux souvenir et j’en passe pour vous dire que si le dialogue était basé sur la résolution de ces problèmes, je serais le premier à signer car le président Macky Sall, avec son gouvernement de toc pour ne pas dire de choc, a montré ses limites! En lieu et place du dialogue, Macky Sall devait organiser une concertation nationale afin de bénéficier du capital humain de qualité composé de hauts cadres dans tous les domaines dont regorge le pays pour trouver les solutions à son échec et les mettre en pratique.
Ne pensez-vous pas que cet appel au dialogue vise à sélectionner les candidats devant prendre part à la présidentielle de 2024 ?
Que ça soit le but inavoué m’importe peu dans la mesure où, avec ma formation politique, nous travaillons pour être présents en 2024 tout en anticipant sur les conditions éventuelles qui seront imposées aux candidats déclarés. Il appartiendra au peuple de choisir celui ou celle en qui il portera sa confiance pour le prochain quinquennat et nous espérons être ce choix.
Quelles sont vos priorités du moment alors ?
Continuer notre « Jootayou Pass-Pass » avec les populations afin de partager avec elles nos propositions et visions. Les accompagner du mieux que nous pouvons dans l’amélioration de leur quotidien et surtout leur faire comprendre que l’espoir d’un lendemain meilleur est bien réel. Vous me posiez la question sur la situation socio-économique si nous n’en parlons pas qui d’autre le fera. Où sont nos associations qui défendent nos consommateurs ? Quels sont les combats qu’elles mènent actuellement et les actions ? Et la liste est longue devons-nous continuer à ne parler que « cas politisés » où allons-nous enfin nous occuper des vraies problématiques objets de notre engagement ? C’est à cela que j’invite mes concitoyens chefs de parti et ne pas jouer le jeu du pouvoir actuel. Ça ne fera que nous occuper sans pour autant remplir le panier de la ménagère.
Vous êtes candidat déclaré à la prochaine présidentielle de 2024, comment analysez-vous la situation socio-économique actuelle du pays ?
Une vraie question d’actualité ! D’abord permettez-moi de vous rectifier car la politique a trop pris le dessus sur la situation socio-économique. Si vous voyez les manchettes des journaux, les plateaux des télévisions et les studios des radios, force est de constater que nous sommes déjà en pré-campagne qui ne dit pas son nom. Sans oublier les conférences de presse et les meetings d’investiture tous azimuts organisés par des responsables politiques et des militants-activistes. Malheureusement, cette pré-campagne renforce le sentiment de détestation qu’une certaine frange de la population nourrit envers les politiciens. Car si, au même moment, nous, politiques, nos discours tournaient autour de nos programmes et propositions, on pourrait comprendre mais nous sommes pour la plupart dans des attaques crypto-personnelles d’un côté et dans le rejet et condamnation de nos institutions de l’autre. C’est à se demander dans quel pays sommes-nous ?
Faites-vous allusion à la dernière sortie d’une certaine opposition ?
Je n’ai pas besoin de parler en filigrane et je condamne ces sorties. D’ailleurs je soupçonne qu’il joue le jeu du pouvoir. Monsieur Ousmane Sonko, pour ne pas le citer, semble être complice du pouvoir qu’il dénonce. Car il met en avant ses propres problèmes pour combattre le régime existant tout en occultant les réalités socioéconomiques que vivent nos concitoyens. Des concitoyens qui continuent toujours de subir la hausse des denrées alimentaires tels que l’huile, le sucre, le lait etc. Sans compter les factures salées d’eau, d’électricité, de carburant, de loyer etc…Donc vous conviendrez avec moi qu’aucun produit de base n’a connu une baisse malgré les mesures prises par le gouvernement. Du vrai saupoudrage ! Pour revenir sur Ousmane Sonko, je vous donne un cas concret: Pensez-vous que ça soit un bon signal de renoncer à la construction d’un marché local parce que les grandes enseignes étrangères qu’il dénonçait tapent aujourd’hui aux portes de sa ville qu’est Ziguinchor ? Pensez-vous que la réponse soit de construire un centre aéré et une piscine ? Qui va aider les populations locales à écouler leurs produits ? J’attendais plus de combativité en rapport avec ses déclarations antérieures. En tout cas, rares sont ceux qui osent dénoncer les dérives du leader de Pastef qui est également le maire de Ziguinchor. Une ville qui regorge tellement de potentialités agricoles immenses qu’un marché local avec toutes les commodités ne serait jamais de trop pour les populations. Je ne peux pas être tendre avec lui car nous sommes de la même génération et dénonçons plus ou moins cette politique stagnante de nos économies depuis nos indépendances. Nous nous devons d’incarner cette alternance générationnelle, la vraie, avec une nouvelle manière de faire de la politique. C’est parce que nous connaissons les priorités de notre société que nous nous sommes engagés avec une vision claire et objective de ce que nous voulons faire de notre pays, notre continent.
Quelle analyse faites-vous sur la dernière sortie d’Idrissa Seck candidat déclaré à la présidentielle de 2024 ?
Laissez-moi sur cette lancée d’alternance générationnelle. Parce que nous sommes appelés à tirer de bonnes leçons des actes posés par nos ainés. Juste pour vous dire que j’ai beaucoup de respect pour Monsieur Idrissa Seck mais on ne va pas faire du neuf avec un vieux sur ce coup-ci, pas en 2024.
MIMI ALERTE, SONKO DENONCE ET S’ERIGE EN BOUCLIER DE LA DAME DE FER!
Le leader du Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance (Mimi) 2024 révèle hier avoir reçu des menaces et insultes sur son téléphone. Une alerte qui a poussé le leader de Pastef à sortir de ses gonds et à manifester son soutien « indéfectible
Le leader du Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance (Mimi) 2024 révèle hier avoir reçu des menaces et insultes sur son téléphone. Une alerte qui a poussé le leader de Pastef à sortir de ses gonds et à manifester son soutien « indéfectible » à Mme Aminata Touré Mimi.
C’est vers les coups de 10 heures du matin hier que l’ancienne Première ministre a fait une publication pour informer la presse nationale et internationale que, depuis qu’elle a exposé les détails « du deal politique entre le Président Macky Sall et ses alliés du PDS qui se matérialisera lors du pseudo-dialogue co-organisé », je reçois sur mon téléphone de nombreuses menaces et insultes. Voilà leurs arguments! » Droite dans ses escarpins, la candidate déclarée à la présidentielle de février prochain assure que « ceci ne m’ébranle pas d’un iota, et ne fait que renforcer ma détermination à lutter contre la régression de notre démocratie. Par avance, je tiens le Président Macky Sall et ses alliés du PDS pour responsables de toute atteinte à mon intégrité physique. Je saisis l’occasion pour appeler tous les démocrates de notre pays à se mobiliser pour défendre notre Constitution et nos libertés démocratiques acquises à la sueur et au sang de nombreuses générations de Sénégalais », a -t-elle encore écrit.
OUSMANE SONKO : « Mimi Touré peut compter sur notre soutien actif contre toute agression par une mafia politique »
Suffisant pour que Ousmane Sonko réagisse. Par sa voix, indique-t-il, Pastef-Les patriotes dénonce vigoureusement les menaces et insultes dont est victime Madame Aminata Touré. Et d’assurer qu’« elle peut compter sur notre soutien actif, et même physique, contre toute agression par une mafia politique couverte d’une immunité judiciaire et d’une inaction complice des FDS. Je réitère mon appel à toutes les forces vives de la nation pour un sursaut salvateur pour en finir avec ce régime violent et corrompu de Macky Sall, qui a fini de saper les fondations de notre paix sociale et de notre stabilité nationale, comme jamais dans le passé », a ajouté le leader de Pastef qui en a profité pour exiger une fois de plus la démission du président Macky Sall.
MIMI TOURÉ : « Je réitère à Ousmane Sonko mon soutien et ma solidarité »
Le soutien de Ousmane Sonko a visiblement mis du baume au cœur de Mme Aminata Touré Mimi. La dame de fer a fait une nouvelle publication sur sa page Facebook afin de remercier le président de Pastef Ousmane Sonko « pour son soutien et sa solidarité agissante face aux tentatives d’intimidations des tenants d’un pseudo-dialogue, le Président Macky Sall et ses alliés du PDS. » D’après elle, « leur seul objectif bien compris par le Peuple sénégalais est la validation d’un 3ème mandat illégitime du Président Macky Sall et la liquidation de l’opposant Ousmane Sonko. Je réitère à Ousmane Sonko mon soutien et ma solidarité et je salue sa résilience et son engagement pour le Sénégal », a soutenu en conclusion Mimi Touré. Autrement dit, les individus qui ont proférés des menaces et insultes à l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental lui ont permis de gagner des points en se rapprochant davantage du leader de l’opposition Ousmane Sonko. Le leader de Pastef avec qui elle constitue désormais le front du refus du dialogue avec le président Macky Sall.
LE DIALOGUE, ENTRE SINCERITE ET CADEAU EMPOISONNE...
C’est dans un contexte politique très tendu que le chef de l’État Macky Sall a tendu la main aux forces vives de la Nation pour un dialogue
C’est dans un contexte politique très tendu marqué un processus électoral contesté, des candidats inéligibles sauf amnistie, des arrestations tous azimuts, des procès d’opposants et d’activistes à n’en plus finir, une troisième candidature incertaine mais à polémiques...que le chef de l’État Macky Sall a tendu la main aux forces vives de la Nation pour un dialogue. Si au départ cette invite du président de la République annoncée dans son discours à la Nation du 03 avril et réitéré après la prière de l’Aïd El Fitr puis l’après-midi même à travers une émission de radio n’a pas eu tout de suite de réponse favorable, force est de constater que les choses commencent à prendre une autre tournure depuis.
C’est d’abord le PDS qui a donné le ton en disant dans un communiqué qu’il est prêt à aller répondre à l’appel du chef de l’État non sans définir les points sur lesquels il souhaiterait discuter avec lui. La formation politique de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, pourrait emboîter le pas à l’ancien parti au pouvoir. En effet, selon des responsables de Taxawu Dakar, la décision de prendre part au dialogue fera l’objet d’une large consultation depuis la base et ce n’est qu’à l’issue de ce processus qu’une position définitive sera donnée. Mais déjà, les « khalifistes » de localités comme Tambacounda et Pikine se sont exprimés en faveur de la participation de leur leader siéger à ces assises. Comme Karim Wade, Khalifa Sall est pour le moment inéligible à la présidentielle de 2024. Ces deux acteurs de la scène politique et pas des moindres ont été condamnés à des peines privatives de droits électoraux. Dès lors, leur sort est entre les mains du chef de l’État seul détenteur du pouvoir de les réhabiliter par une amnistie ou une révision du code électoral en ses articles L29 et L30 d’où leur intérêt à aller répondre à l’appel du président Sall. Toute la question est dès lors de savoir si Karim et Khalifa pourraient avoir gain de cause à l’issue de ce dialogue avec l’assurance de pouvoir prendre part à la prochaine élection présidentielle. Sur cette question, il y a lieu d’être optimiste si on s’en tient à la déclaration du président de la République dès sa réélection en 2019.
S’exprimant au cours d’un Conseil des ministres, il s’est dit favorable à la réhabilitation des candidats sous le coup d’une condamnation judiciaire. D’ailleurs, selon le Pr Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice, ce dossier dont il était en charge a été finalisé et remis au chef de l’État. La seconde raison qui nous conforte dans notre optimisme est le rapprochement qui se manifeste de plus en plus entre le PDS et la mouvance présidentielle à travers des actes posés par les partisans de Karim Wade. Il s’agit du boycott de la plateforme anti-3ème mandat M24, du vote de l’exclusion de Mme Aminata Touré de l’Assemblée nationale et le refus de voter la motion de censure de Yewwi Askan Wi (Yaw) après la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba. Des positions qui font soupçonner un « deal » entre les deux partis libéraux que sont le Pds et Rewmi. Enfin, le Dialogue procèderait d’une stratégie visant à éviter une alliance entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall au cas où ce dernier serait recalé. C’est dans ce sens que le président Macky Sall a tout intérêt à diviser les deux plus importantes composantes de Yaw qui n’excluent pas d’unir leurs forces en 2024 si les circonstances l’exigent.
Les risques de fragiliser l’opposition...
Dès l’appel du dialogue du président de la République, la réplique de la coalition de l’opposition la plus radicale, à savoir Yaw, ne s’est pas fait attendre. Elle a posé des préalables à sa participation dont l’engagement du président Macky Sall à ne pas être candidat à la présidentielle de 2024 et la libération de tous les détenus politiques. Toutefois il ne faut pas être surpris de voir des formations de cette entité se démarquer de cette position officielle de la grande coalition de l’opposition. En effet, au-delà de ces deux conditions, il y a des points non moins importants qui devraient être discutés au coirs de ce conclave. Il s’agit entre autres du parrainage, de l’audit du fichier électoral, de la prolongation de la période de révision des listes électorales, de la nomination d’une personnalité neutre pour superviser l’organisation de la présidentielle etc.
A moins de dix mois de la tenue de cette importante élection, l’opposition a une belle occasion de régler définitivement ces questions qui lui tiennent à coeur. Au cas où elle parviendrait à obtenir gain de cause sur l’ensemble de ces doléances, elle sortirait vainqueur du Dialogue. D’abord, en convainquant l’opinion de sa démarche républicaine et aussi du fait qu’elle respecte la plus grande institution de notre pays. Last but not least, elle aura réussi à obtenir des garanties pour des élections libres et transparentes.
Toutefois, s’il y a des chances pour l’opposition de décrocher des acquis, dont les moindres ne seront pas l’amnistie des deux « K », des craintes existent quant à la possibilité d’un aboutissement heureux à cette main tendue. Le principal blocage peut être constitué par l’épineuse question de la candidature du président Sall. Si elle est défendue par la majorité présidentielle, l’opposition pourrait mettre sur l’autre plateau de la balance l’exigence de la participation d’Ousmane Sonko à cette échéance.
En attendant que les prochains jours nous édifient sur l’issue de cet épisode du bras de fer entre Macky Sall et Ousmane Sonko, vu par certains comme le duel le plus féroce de l’histoire politique du Sénégal, il y a lieu de se poser des questions. L’appel au dialogue du chef de l’État est-il motivé par une volonté sincère d’aboutir à des conclusions consensuelles et sincères pour apaiser le climat politique ? Ne cache-t-il pas une manœuvre visant à diviser l’opposition pour mieux dérouler sa stratégie pour faire passer sa troisième candidature ? Fin du suspense puisque Ousmane Sonko, le principal opposant au régime en place, a fait savoir hier qu’il ne prendra pas part à ce dialogue.
Le journaliste Babacar Touré sous contrôle judiciaire
Après avoir passé une semaine en garde à vue, le journaliste Babacar Touré a été entendu finalement hier par le juge d’instruction du 2e cabinet qui a hérité du dossier. Le Directeur de Kewoulo est inculpé par le magistrat des chefs de diffamation, diffusion de fausses nouvelles et mise en danger de la vie d'autrui (Frédéric Napel, ndlr). Notre confrère est placé sous contrôle judiciaire. Désormais, il va émarger le 1er vendredi de chaque mois et il va remettre son passeport au magistrat.
Les 09 présumés fabricants de cocktails molotov en prison
C’est la fin de la garde à vue des 08 «terroristes » présumés qui ont été arrêtés le 16 avril, le jour du procès de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko. Depuis lors, ils sont trimbalés entre le commissariat central et le palais de justice. Ces 8 présumés fabricants de cocktails molotov ont été rejoints par la dame Awa Diop. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges pour un chapelet de crimes et délits en lien avec le terrorisme.
Le domicile de Bassirou Diomaye Faye photographié…
En prison pour outrage à magistrat, le secrétaire général de Pastef, Bassirou Diomaye Faye informe que des individus habillés aux uniformes de la police nationale, se sont rendus à son domicile hier et ont pris des photos de son domicile sans en informer au préalable, ni en préciser l'usage. Le responsable de Pastef prend l'opinion publique nationale et internationale à témoin et interpelle les plus hautes autorités de la police nationale afin qu'elles endossent ou dégagent leurs responsabilités sur ces violations et actes d'intimidation exercés sur sa famille.
Aminata Touré victime de menaces et d’insultes
L’ancienne Première ministre est en train de vivre les dures réalités de l’opposition. Aminata Touré est victime de menaces et d’insultes. A l’en croire, depuis qu’elle a exposé les détails du deal politique entre le Président Macky Sall et ses alliés du PDS qui se matérialisera lors du pseudo-dialogue co-organisé, elle reçoit sur son téléphone de nombreuses menaces et insultes. Voilà leurs arguments, déclare Mimi Touré. Mais c’est peine perdue, dit-elle, car ceci ne l’ébranle pas d’un iota, et ne fait que renforcer sa détermination à lutter contre la régression de notre démocratie. Par avance, elle tient le Président Macky Sall et ses alliés du PDS pour responsables de toute atteinte à son intégrité physique. Par ailleurs, Mimi Touré appelle tous les démocrates du pays à se mobiliser pour défendre notre Constitution et nos libertés démocratiques acquises à la sueur et au sang de nombreuses générations de Sénégalais. Elle a tenu à remercier Ousmane Sonko pour son soutien et sa solidarité agissante face aux tentatives d’intimidation des tenants d’un pseudo-dialogue, le Président Macky Sall et ses alliés du Pds. A l’en croire, leur seul objectif bien compris par le peuple sénégalais est la validation d’un 3e mandat illégitime du Président Macky Sall et la liquidation de l’opposant Ousmane Sonko. Elle réitère à Ousmane Sonko son soutien et sa solidarité et salue sa résilience et son engagement pour le Sénégal.
Sonko dénonce les menaces contre Mimi Touré
Le leader de Pastef a exprimé sa solidarité à Aminata Touré. Au nom de son parti, Sonko dénonce vigoureusement les menaces et insultes dont est victime Aminata Touré Elle peut compter sur notre soutien actif, et même physique, contre toute agression par une mafia politique couverte d’une immunité judiciaire et d’une inaction complice des Forces de défense et de sécurité (Fds), déclare l’édile de Ziguinchor. Il réitère son appel à toutes les forces vives de la nation pour un sursaut salvateur pour en finir avec ce régime violent et corrompu de Macky Sall, qui a fini de saper les fondements de notre paix sociale et de notre stabilité nationale, comme jamais par le passé.
Marche des agents de l’administration le 15 mai
Les agents de l'administration sénégalaise des différents départements ministériels sont plus que jamais déterminés dans leur combat contre les autorités. Après avoir décrété la semaine rouge, Omar Dramé et camarades comptent passer à la vitesse supérieure. Ils annoncent, en effet, une marche pacifique le 15 mai prochain pour exiger la généralisation des indemnités de logement. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) annonce d’ailleurs qu’une demande de marche sera introduite dès la semaine. Réagissant à la sortie du chef de l’Etat, Omar Dramé se réjouit des efforts de l’Etat. Toutefois, il lui rappelle qu’ils ne demandent pas une augmentation de salaire mais la généralisation des indemnités pour les 12% d’agents restants.
Drame à l’Unité 15 des Parcelles Assainies
L’affaissement d’une dalle d’un immeuble R+3 a fait deux victimes hier, à l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Deux femmes dont l’une est âgée de 90 ans ont perdu la vie dans l’accident. Les corps sans vie ont été évacués, selon nos sources, à l’hôpital général de Grand Yoff pour les besoins de l’autopsie après une réquisition de la police de l’unité 15 en charge de l’enquête. Le maire Djamil Sané renseigne que plus d’une quarantaine de maisons menacent ruine
Camionneurs sénégalais attaqués par des Jihadistes
Un convoi de camions sénégalais remplis de marchandises a été la cible d’une attaque de présumés jihadistes au Burkina. L’incident a eu lieu le samedi 29 avril dernier à la zone de Narré au nord-est du Burkina Faso. Les sept camions transportaient 350 tonnes de marchandises, notamment des produits alimentaires qui ont été incendiés. Il s’agit du riz, du sorgho et du niébé. En plus, les assaillants ont pris en otage 19 autres personnes dont des chauffeurs et apprentis chauffeurs avant de les abandonner en pleine forêt. Le GIE des commerçants sénégalais de la sous-région (Gie-Rcssr) et l’Union des routiers du Sénégal sollicitent l’appui des autorités pour le rapatriement des 19 victimes et une assistance financière parce qu’ils ont tout perdu.
Préavis de grève du COMES
Le Collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes en Spécialisation (COMES) menace de paralyser les structures sanitaires si les autorités ne prennent pas en charge leurs préoccupations. Ces blouses sont dans la précarité alors que c’est grâce à eux que les structures hospitalières fonctionnent. Décidé à défendre les intérêts des docteurs en spécialisation (DES) sur tous les plans tout en respectant les canevas établis, le collectif a déposé un préavis de grève sur le bureau du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Le collectif déplore l'attitude du ministère de la Santé et de l'Action sociale qui ne contribue pas à l'émergence de la spécialisation au Sénégal. Selon ces blouses blanches, outre les lenteurs administratives pour la publication de la liste des nouveaux boursiers, il y a les problèmes des retards de paiement des bourses de spécialisation et des stages ruraux des D.E.S. Le collectif accuse le ministère de torpiller les recommandations de la commission d'attribution des bourses en attribuant un nombre de bourses inférieur à ce qui était convenu lors de la réunion. Ce qui constitue, à ses yeux, comme une volonté de l'autorité de mettre à terre le système de santé déjà précaire où le nombre de spécialistes sénégalais représente moins de 40% des D.E.S. inscrits. Le Collectif ne compte pas laisser passer ce qu’il considère comme une forfaiture. Il promet d'utiliser tous les moyens syndicaux pour remettre les choses à l’endroit.
12 Sénégalais et 9 Bissau-guinéens rapatriés du Soudan
A l’instar des autres pays, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a porté assistance à nos compatriotes vivant au Soudan. Ainsi il a été procédé mardi au rapatriement de 12 Sénégalais et 9 Bissau-guinéens du Soudan. Ils ont été envoyés de Khartoum au Caire, puis rapatriés à Dakar, sous la coordination de l'ambassade du Sénégal en Égypte. Selon le ministère des Affaires étrangères, ils ont été pris en charge à leur arrivée à l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Mesures de sécurité routière
Le gouvernement avait pris une batterie de mesures après l’accident tragique survenu vers Kaffrine en décembre. Le chef de l’Etat pense qu’il est temps de procéder à l’évaluation des mesures de sécurité routière et du suivi du programme de modernisation du secteur des transports. A cet effet, il a invité hier, en conseil des ministres, le Premier ministre à engager avec toutes les structures publiques et organisations de professionnels impliquées à l’évaluation de l’application des mesures de prévention des accidents et de renforcement de la sécurité routière. Il a demandé en outre au gouvernement de veiller au fonctionnement optimal du Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD), au regard de l’extension de ses missions et du développement exceptionnel des transports urbains dans la région de la capitale avec l’exploitation combinée du TER, du BRT et d’autres systèmes publics et privés de transport.
Ansoumana Sané, directeur de l’ARM
Le chef de l’Etat a effectué des mouvements à la tête de certaines directions et agences. A ce propos, Ansoumana Sané jusque-là Secrétaire général de LIMAK - AIBD - SUMMA (LAS) est nommé Directeur général de l’Agence de régulation des Marchés (ARM). Il remplace à ce poste Amadou Abdoul Sy. Ce dernier devient président du Conseil d’Administration du Laboratoire national d'analyses et de contrôle (LANAC), en remplacement de Kalilou Danfa. Spécialiste en Management et en gestion des projets, Samba Sall est promu président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de l’Etat civil (ANEC). Quant à Khadim Diop, il est nommé président du Conseil d’Administration du Conseil exécutif des Transports urbains durables (CETUD). Thierno Birahim Aw, lui, monte en grade en devenant Directeur général du Conseil exécutif des Transports urbains durables (CETUD).
Le Sénégal respecte la liberté de presse
Le porte-parole du gouvernement apporte la réplique à Reporters sans frontières (Rsf) qui a dégradé la place du Sénégal à la 104e place sur 180 en ce qui concerne le respect des libertés de la presse. Pour Abdou Karim Fofana, Reporters Sans Frontière confond volontairement délit de presse et délit commis par voie de presse. A l’en croire, alors que le CORED capitule devant les excès de la liberté de presse, l’État et les citoyens ne peuvent que recourir à la justice.Il précise également que dans aucune démocratie, la presse n’est une zone de non-droit. Selon M. Fofana, le gouvernement du Sénégal est attaché à l’Etat de droit, au respect des droits de l’Homme, à la liberté d’opinion et à la liberté de presse, par principe et pour la vitalité de sa démocratie et non par préoccupation d’un quelconque classement. Il encourage vivement la tenue des assises de la presse qui ne règlent pas tout, tout de suite, mais leur tenue est d’une nécessité pour marquer la volonté de notre pays de retrouver sa presse d’Antan
«LE RETOUR DE PARQUET EST UNE VIOLATION ABSOLUE DES DROITS DE LA PERSONNE»
Senghane SENGHOR, charge des affaires juridiques et de la protection à la Rencontre Africaine pour la Defense des Droits de l’Homme (Raddho), se prononce sur le retour de parquet
«Le retour de parquet est une violation absolue des droits de la personne. Elle est juridiquement sans fondement légal, aucun texte ne le consacre au Sénégal. C’est un abus de pouvoir, une détention arbitraire, rien d’autres. Mieux, c’est un traitement inhumain, cruel et dégradant qu’aucune circonstance ne saurait permettre. D’ailleurs, lors du passage du Sénégal devant le Comité des Nations Unies contre la Torture, en avril 2018, le Sénégal avait fortement été critiqué et le Comité avait, dans ses Observations finales, recommandé de «mettre fin à la pratique dite du «retour de parquet» ou ordre de remise à disposition, et fournir des moyens supplémentaires à l’appareil judiciaire en vue de réduire le délai de renvoi des gardés à vue devant les Tribunaux.»
En Octobre 2018, devant un autre Comité, celui des droits de l’homme des Nations Unies, les experts du Comité avaient exprimé leur préoccupation par rapport à la question et avaient recommandé au Sénégal de «Prendre les mesures nécessaires pour garantir en pratique le respect des délais de garde à vue, en luttant, notamment contre la pratique dite de retour de parquet».
La délégation sénégalaise s’est toujours engagée à chercher une solution à cette pratique attentatoire à la liberté, surtout qu’à ce stade, la personne entendue bénéficie de la présomption d’innocence. Malheureusement, le phénomène s’est gravement généralisé. De grâce, arrêtons, dans ce pays, de dire : «telle personne a bénéficié d’un retour de parquet». A mon avis, il est temps que les personnes victimes se mobilisent pour trainer le Sénégal devant la Cour de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
QU’EST-CE LE RETOUR DE PARQUET ?
Le retour de Parquet est le terme générique, mais juridiquement on l’appelle «ordre de mise à disposition» : c’est un acte par lequel, un magistrat (Procureur ou Juge d’Instruction), après réception d’un dossier de déferrement, ou d’ouverture d’information judiciaire dont le règlement relatif à l’inculpation n’est pas encore définitif confie la ou les personnes poursuivies à la Police ou à la Gendarmerie où elles seront gardées avant d’être présentées à nouveau au magistrat en charge du dossier. En cas de retour de parquet, le/ les mis en cause sont confiés à un autre Commissariat ou Brigade de gendarmerie autre que celui dont l’enquête a été confiée. Dans la mise en œuvre du retour de parquet, la police ou la gendarmerie à qui le Juge ou le Procureur confie le ou les suspects n’a que la garde et la surveillance des mis en cause. (Pas d’audition, ni visite et autres actes relatifs à la procédure) parce que l’enquête préliminaire est bouclée et les procès-verbaux signés. Les personnes suspectées sont sous la responsabilité exclusive de l’autorité judiciaire qui les a confiées à la police ou à la gendarmerie. Il peut y avoir plusieurs obstacles qui justifient le retour de parquet. Le volume de travail des magistrats, en cas de médiation pénale devant le Procureur de la République, souvent, la personne déferrée propose une médiation pénale acceptée par le maitre des poursuites. Le temps de trouver un accord avec la partie civile (personne lésée), sur les termes de la médiation pénale, en matière criminelle peut motivée un retour un parquet le temps d’en trouver un pour l’inculpé.
RETOUR DE PARQUET INTERROGATIONS SUR UNE PRATIQUE JUDICAIRE !
Les retours de parquet constatés ces derniers temps sur des dossiers, impliquant des politiques ou de citoyens assez connus, attisent les commentaires sur l’utilité de la pratique judiciaire
Les retours de parquet constatés ces derniers temps sur des dossiers, impliquant des politiques ou de citoyens assez connus, attisent les commentaires sur l’utilité de la pratique judiciaire. Il est vu par certains comme une entorse aux droits humains ; alors que, pour d’autres, il est loisible aux juges d’en faire usage.
BABACAR TOURE, ASSANE DIOUF, BASSIROU DIOMAYE FAYE… Des cas parmi tant d’autres !
On a constaté dernièrement d’innombrables va-et-vient de Sénégalais entre les Commissariats de Police ou Brigades de Gendarmerie et les Tribunaux à cause du retour de parquet. En effet, des citoyens arrêtés pour diverses infractions attendent de nombreux jours avant d’être fixés sur leur sort. Avocats, politiques ou simples observateurs dénoncent une lenteur dans la prise de décisions judiciaires.
Avant-hier, le journaliste Babacar Touré a été évacué au Pavillon spécial de l’Hopital Principal de Dakar, après avoir piqué une crise à son 6ème retour de parquet. Il est finalement placé sous contrôle judiciaire et inculpé pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et mise en danger de la vie d’autrui, hier mercredi. Un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly a fustigé ses nombreux retours au parquet.
Parmi les affaires qui ont retenu l’attention et dont les mis en cause ont aussi bénéficié d’un retour de parquet, il y a le dossier des manifestants de Ngor. Après un passage à la cave du Palais de Justice Lat-Dior de Dakar, les 23 personnes incriminées ont bénéficiés de retours de parquet. Elles étaient poursuivies pour, entre autres infractions, actes de nature à compromettre la sécurité publique et rassemblement causant des dommages aux personnes et aux biens et troubles à l’ordre public. C’est plus tard que la justice a scellé leur sort, avec des charges diverses.
Bassirou Diomaye Faye, arrêté à son lieu de travail avant d’être inculpé et placé sous mandat de dépôt, par le juge du deuxième cabinet, pour outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique, a eu à subir plusieurs retours de parquet avant son inculpation.
Avant d’être édifié sur son sort, par un placement sous contrôle judiciaire, Assane Diouf, a fait l’objet de trois gardes à vue et six retours de parquet.
Aussi, à la suite des manifestations ayant suivis le meeting interdit de Mbacké, en février dernier, des responsables du Pastef dont le chef du parti à Touba, Babacar Sarr, ont été arrêtés. A cause des retours de parquet, les dizaines de personnes arrêtées dans le cadre de cette manifestation ont fait de nombreux va-et-vient entre la Police ou la Gendarmerie et le Tribunal de grande instance de Diourbel.
Poursuivi dans l’enquête sur le dossier médical d’Ousmane Sonko, Dr Mbagnick Ngom a effectué un retour au Tribunal, après déferrement, avant son placement sous contrôle judiciaire.
A signaler que le retour de parquet est différent de la garde à vue. La personne gardée à vue est détenue dans les locaux de la Police ou de la Gendarmerie. La durée de la garde à vue est strictement limitée. Elle est de 48 heures renouvelable une seule fois, sur autorisation écrite du Procureur de la République, sauf pour certains cas dont la Loi a organisé expressément la durée de la garde à vue, qui dépasse 48 heures. (Art 55 du Code de Procédure Pénale) à défaut d’écrit, la détention devient arbitraire et pourrait entrainer la nullité de la procédure.
Pour des infractions relatives aux stupéfiants, au terrorisme et les infractions connexes et les infractions contre la sûreté de l’Etat, la durée de la garde à vue est plus longue, mais ne peut excéder 96 heures. Au terme de la mesure de garde à vue, la personne arrêtée et sur qui pèse des indices graves et concordants doit être déférée devant le Procureur de la République.
Par Texte collectif pour la liberté de la presse
LETTRE OUVERTE POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES ET LA DEFENSE DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ET DE LA LIBERTE DE LA PRESSE AU MALI ET AU BURKINA FASO
Les menaces sur la liberté d’expression et la liberté de la presse sont très inquiétantes au Burkina Faso.
Monsieur le Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine, Monsieur le Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, Monsieur le Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA,
Monsieur le Président de la Commission de l’Union africaine,
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA,
Monsieur le Président du Parlement panafricain,
Monsieur le Secrétaire général de l’ONU,
Monsieur le Président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU,
Madame la Directrice générale de l’UNESCO,
Madame la Secrétaire générale de l’OIF,
Mesdames et Messieurs les Présidents des instances de régulation des médias des 15 pays de la CEDEAO,
Monsieur le Président du Réseau francophone des régulateurs des médias,
Monsieur le Président de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée,
Mesdames et Messieurs les ministres de la Communication des 15 pays de la CEDEAO, Monsieur le Président de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR),
Appels au meurtre de journalistes et de leaders d’opinion, menaces et intimidations sur la presse nationale, montages grotesques contre des journalistes, suspension des médias internationaux RFI et France 24, expulsion des correspondants des journaux français Libération et le Monde... Les menaces sur la liberté d’expression et la liberté de la presse sont très inquiétantes au Burkina Faso. Les mesures prises par les autorités de ce pays, surtout ces derniers mois, sont de nature à remettre en cause le droit fondamental des citoyens à être informés. La liberté commence là où finit l’ignorance.
Au Mali également, les pressions et les intimidations envers les journalistes et les leaders d’opinion se multiplient. De novembre à décembre 2022, la chaîne Joliba TV a été suspendue par la Haute autorité de la communication (HAC), après la diffusion d’un éditorial jugé critique envers les autorités. Le 20 février 2023, la Maison de la presse de Bamako a été mise à sac. Le 13 mars, le chroniqueur de radio Mohamed Youssouf Bathily, plus connu sous le pseudonyme de Ras Bath, a été inculpé et écroué pour avoir dénoncé “l’assassinat” de l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Le 15 mars, Rokia Doumbia, dite “Rose vie chère”, a été arrêtée à son tour pour avoir communiqué sur la hausse des prix et “l’échec” de la transition. Le 6 avril, le journaliste Aliou Touré a été enlevé par des hommes armés et cagoulés et n’a été retrouvé libre que quatre jours plus tard.
Là aussi, la presse internationale est loin d’être épargnée. En février 2022, un reporter de Jeune Afrique a été expulsé de Bamako. Et un mois plus tard, RFI et France 24 ont été coupés surtout le territoire malien. Au Burkina Faso comme au Mali, ces attaques sont de plus en plus relayées sur les réseaux sociaux par des “influenceurs” favorables aux régimes militaires de ces deux pays, qui jouent aux justiciers et n’hésitent pas à menacer de mort les journalistes et leaders d’opinion trop indépendants à leurs yeux. Aujourd’hui, le mensonge s’ajoute à la violence. “L’instauration d’un régime de terreur”, comme l’écrit le quotidien burkinabè L’Observateur Paalga, s’accompagne d’une vague de “fake news” qui inondent les réseaux sociaux de contre-vérité. Les premières victimes de ces “influenceurs” sont les populations malienne et burkinabè, qui sont privées de débat démocratique.
Au Burkina Faso, la situation des journalistes est devenue tellement critique que même l’institution chargée de la régulation s’en émeut. Dans un communiqué publié le 29 mars 2023, le Conseil supérieur de la communication (CSC) “constate avec regret la récurrence des menaces proférées à l’endroit d’organes de presse et d’acteurs des médias”. Le CSC demande aux autorités burkinabè de “prendre les mesures idoines pour assurer la sécurité des médias et des journalistes dans l’exercice de leur profession”. De son côté, Volker Türk, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, se dit “profondément troublé” par la situation des médias au Burkina Faso. “En cette période de transition, la protection des voix indépendantes est plus nécessaire que jamais”, ajoute-t-il.
Le 20 février, Alioune Tine, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, a déclaré être “extrêmement préoccupé parle rétrécissement de l’espace civique, de la liberté d’expression et d’association” au Mali.
Sur la base de tous ces éléments, nous, signataires de cette lettre ouverte,
Exhortons les autorités du Mali et du Burkina Faso à mettre fin à toutes les mesures qui portent atteinte à la liberté de la presse
Remarquons une absence de protection des forces de sécurité et un silence de la justice face aux campagnes d’intimidation et aux menaces de mort lancées contre les journalistes de ces deux pays. Tout en respectant l’indépendance de la justice, nous demandons aux procureurs et aux officiers de police judiciaire d’être plus réactifs sur ces actes répréhensibles par le droit pénal.
Demandons aux autorités de ces deux pays de garantir la protection et la sécurité de tous les professionnels des médias victimes de menaces, intimidations, harcèlement et attaques physiques
Demandons aux autorités de diligenter des enquêtes impartiales, efficaces et indépendantes pour faire la lumière sur les abus commis contre les journalistes, identifier les responsables et les poursuivre en justice.
Appelons les deux gouvernements à respecter les obligations internationales signées et ratifiées par les États concernant la liberté d’expression et la liberté de la presse, en particulier la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques
Appelons les responsables nationaux et les instances panafricaines et internationales destinataires de cette lettre ouverte à soutenir cette démarche au plus haut niveau : l’accès à l’information est un droit fondamental des peuples. En cette journée mondiale de la liberté de la presse, il est essentiel de la défendre et de la protéger.
SIGNATAIRES
1. AfrikaJom Center
2. Association des Journalistes du Burkina Faso (AJB)
3. Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL Sénégal)
4. Cellule Norbert Zongo pour le Journalisme d’Investigation (CENOZO)
5. Centre National de la Presse Norbert Zongo (CNP-NZ Burkina Faso)
6. Courrier confidentiel (Burkina Faso)
7. Fédération des Journalistes Africains (FAJ)
8. Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
9. Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH)
10. France 24 (France)
11. Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA)
12. Human Rights Watch (HRW)
13. International Press Institute (IPI)
14. Jeune Afrique (France)
15. Joliba TV News (Mali)
16. Le Pays (Burkina Faso)
17. Le Monde (France)
18. Lefaso.net (Burkina Faso)
19. Le Reporter (Burkina Faso)
20. L’Événement (Burkina Faso)
21. Libération (France)
22. L’Observateur Paalga (Burkina Faso)
23. Radio France Internationale (France)
24. Reporters Sans Frontières (RSF)
25. Société des Editeurs de la Presse Privée du Burkina Faso (SEP)
26. Omega Médias (Burkina Faso)
27. Union Internationale de la Presse Francophone (UPF)
28. Union des Journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO)
29. 24heures.bf (Burkina Faso)
30. Wakat Sera (Burkina Faso)
LE SENEGAL DANS LE ROUGE
104e mondial ! C’est le rang du Sénégal dans la 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF)
Le Sénégal continue sa chute libre, en matière de liberté de la presse, dans le classement mondial de Reporters Sans Frontières (RSF). Figurant parmi les 55 pays où l’exercice du journalisme est devenu «problématique», le Sénégal occupe la 104e position dans le classement 2023 ; dégringolant ainsi de 31 places, par rapport à celui de l’année dernière où notre pays était 73e sur 180.
104e mondial ! C’est le rang du Sénégal dans la 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), qui justifie ce recul important, entre autres, par les affaires Pape Alé Niang et Pape Ndiaye. «Modèle régional jusqu’à il y a peu, le Sénégal (104e) perd 31 places notamment du fait des poursuites dont ont fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et de la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes», renseigne RSF.
Un rang qui n’honore pas le Sénégal qui enregistre une chute libre, après sa position peu enviable de 2022 où il était 73e mondial. Selon le classement mondial de RSF, le Sénégal qui, en 2021, avait un score de 74,78, se positionnant au rang de 49e sur 180 pays, a fortement régressé en 2022 : avec un score de 63,07, le Sénégal est classé 73e sur 180 pays ; soit un recul de 24 places, en un an. Classé parmi les 55 pays où l’exercice du journalisme est devenu «problématique», le Sénégal perd encore 31 places, en 2023 (par rapport à 2022), pour se retrouver 104e mondial. Pis, en Afrique, le Sénégal est loin derrière le Burkina Faso (58e ) et la Centrafrique, deux pays pourtant en proie à des conflits armés et où l’exercice du journalisme est des plus risqués.
LA NORVEGE CONSERVE SA PREMIERE PLACE POUR LA 7E ANNEE CONSECUTIVE
Selon RSF, cette 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse, établi le jour des 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de presse, révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique. Publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée hier, mercredi 3 mai 2023, il évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires. «Il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10», déplore la source.
A l’échelle mondiale, précise RSF, la Norvège conserve sa première place pour la 7e année consécutive. Une fois n’est pas coutume, un pays non nordique est placé en seconde position, à savoir l’Irlande (2e ; +4), avant le Danemark (3e ; - 1). Les Pays-Bas (6e), qui gagnent 22 places, retrouvent la position qu’ils occupaient en 2021, avant l’assassinat du journaliste Peter R. de Vries. Le bas du Classement connaît également des changements. Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques : le Vietnam (178e), qui a parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants ; la Chine (179e ; -4), plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande ; et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e).
«LES BAISSES LES PLUS IMPORTANTES DE L’EDITION 2023 SE TROUVENT NOTAMMENT EN AFRIQUE»
«Le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, des changements inédits, par exemple la hausse de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du Sénégal. Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer», déclare Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF.
Relevant les hausses et les baisses, RSF note que «les baisses les plus importantes de l’édition 2023 se trouvent notamment en Afrique». Et de souligner que les États-Unis (45e ) perdent trois (3) places. «Les répondants américains au questionnaire du Classement apparaissent négatifs sur la situation des journalistes dans le pays (cadre légal au niveau local, violence répandue), malgré la bonne volonté de l’administration Biden».
CLASSEMENT PAR REGIONS
S’agissant du classement par régions, l’Europe est la région du monde où les conditions d’exercice du journalisme sont les plus faciles, notamment au sein de l’Union européenne. Même si la situation sur le continent est cependant mitigée. Le score de la région est aussi largement impacté par les mauvais résultats de l’Asie centrale. Du Côté de l’outre-Atlantique, les Amériques n’affichent désormais plus aucun pays en vert.
Chez nous, même si l’Afrique enregistre quelques hausses notables, comme celle du Botswana (65e) qui gagne 30 places, «l’exercice du journalisme est globalement devenu plus difficile sur le continent où la situation est désormais qualifiée de “difficile” dans près de 40 % des pays (contre 33 % en 2022)»
Autre région, l’Asie-Pacifique abrite toujours parmi les pires régimes du monde pour les journalistes, informe RSF. Et conclure que, dernière au classement régional, la région Maghreb - Moyen-Orient reste la plus dangereuse pour les journalistes : dans plus de la moitié des pays de la zone, la situation est considérée comme “très grave”.
Inventée par RSF le 20 avril 1991, la Journée de la liberté de la presse a été proclamée en 1993, par l’Assemblée générale des Nations unies, pour le 3 mai, suivant une recommandation de l’UNESCO de novembre 1991. Pour ses 30 ans, la journée est célébrée, hier mercredi, sous le thème mondial : «Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme».