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23 juin 2025
CLASSEMENT DE LIBERTÉ DE LA PRESSE, LE SÉNÉGAL EN CHUTE LIBRE
Le classement mondial de la liberté de presse édition 2023 vient d’être publié par Reporters sans frontières (RSF). Classé parmi les 55 pays où l’exercice du journalisme est problématique, le Sénégal, qui était à la 73e position mondiale, se retrouve 104e
Le classement mondial de la liberté de presse édition 2023 vient d’être publié par Reporters sans frontières (RSF). Classé parmi les 55 pays où l’exercice du journalisme est devenu « problématique », le Sénégal, qui était à la 73e position mondiale, se retrouve à la 104e.
Autrement dit, une chute de 31 points par rapport au précédent rapport. En Afrique, où ont été notées les baisses les plus importantes de l’édition 2023, le Sénégal est loin derrière le Burkina Faso et la Centrafrique, deux pays pourtant en proie à des conflits sanglants.
Une dégringolade que Rsf justifie « notamment du fait des poursuites dont on fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et de la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes.
YANKHOBA DIATARA PASSERA LE TEMOIN A AMADOU BA, CE MERCREDI
L’ex-ministre des Sports, Yankhoba Diatara, va passer le témoin au Premier ministre, Amadou Ba, lors d’une cérémonie prévue à 18 h 30 à la Primature, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Dakar, 3 mai (APS) – L’ex-ministre des Sports, Yankhoba Diatara, va passer le témoin au Premier ministre, Amadou Ba, lors d’une cérémonie prévue à 18 h 30 à la Primature, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Amadou Ba cumule les fonctions de ministre des Sports avec celles de chef du gouvernement depuis la démission de M. Diatara, la semaine dernière.
Il exerce en même temps les fonctions de ministre de l’Elevage et des Productions animales, après que Aly Saleh Diop a rendu le tablier.
Un réaménagement ministériel est survenu lorsque Idrissa Seck et Macky Sall ont mis fin à leur alliance politique.
M. Seck a démissionné de la présidence du Conseil économique, social et environnemental.
Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop, deux militants de premier plan de son parti politique, ont fait de même en quittant le gouvernement.
DAKAR, CAPITALE DES SERIES JUSQU’AU 6 MAI PROCHAIN
La première édition du Festival panafricain des séries a démarré mardi soir à Dakar, avec l’ambition de « construire, d’accompagner les accélérations qui sont en cours » dans ce secteur de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel.
Dakar, 3 mai (APS) – La première édition du Festival panafricain des séries a démarré mardi soir à Dakar, avec l’ambition de « construire, d’accompagner les accélérations qui sont en cours » dans ce secteur de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel.
Pour cette première édition (3-6 mai), 27 films sont en lice dont trois seront projetés hors compétition.
« Le festival ne va pas être que des séries et des projections, il est aussi important de mettre en lumière les émergences et d’accompagner, de pousser [ce secteur]. Il y a un dispositif d’ateliers professionnalisant sur l’actorat, la coproduction et le financement, des tables rondes et des master class », a déclaré la directrice générale du Festival Dakar Séries, Séraphine Angoula.
La manifestation a l’ambition de « valoriser et de montrer tout ce qui se fait au quotidien », l’idée étant « d’aller un peu plus loin, de se mettre ensemble et de réfléchir sur comment encore donner plus d’ambition à nos projets audiovisuels », a-t-elle dit.
« La série forme et structure nos industries », a soutenu Séraphine Angoula, ajoutant qu’on trouve « beaucoup plus de séries que de films sur le continent [africain] aujourd’hui ».
« Les professionnels passent à la série court et long métrage qui circule un peu partout, donc il était important de lui donner un rendez-vous dédié », a poursuivi Séraphine Angoula, qui espère que Dakar Séries sera « le carrefour de toutes les séries ».
L’actrice sénégalaise Rokhaya Niang, marraine d’honneur du festival, a souhaité la bienvenue en terre sénégalaise « à tous les acteurs des séries africaines » lors de sa prise de parole.
Ce festival « est le nôtre parce qu’on tourne beaucoup de séries au Sénégal, c’est bien d’avoir choisi ce pays, merci. (…) Je vois tous ces acteurs : Kadi Jolie, Mona Ndiaye du Burkina Faso et tous les autres que je reconnais à travers le petit écran », a-t-elle ajouté, en l’absence de la marraine du festival Aïcha Maïga.
La saison 2 de la célèbre série « Wara » (fauve en bambara) produite par le Sénégal, le Niger et la France a été projetée en avant-première lors de cette soirée, avec deux nouveaux épisodes.
Ce thriller socio-politique tourné au Sénégal, entre Dakar et Saint-Louis, raconte l’histoire de Moutarie Wara, un exilé politique et professeur de droit qui brigue la mairie de la ville de Tanasanga. La série, entre guerre de positionnement et assassinat, traite de plusieurs maux de la société, notamment la corruption, la grogne des étudiants, la lutte féministe.
Le Sénégal est bien représenté dans la compétition avec les séries “Terranga », « Salma », « Emprises », « Déchéances », « Wara » saison 2, « Vautours » et « Black Santiago Club », une coproduction Sénégal/Bénin.
Sont également en lice des films du Cameroun, du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie, du Nigéria, du Maroc, du Burkina Faso, de la Centrafrique et de l’Afrique du Sud.
Le jury de cette première édition de Dakar Séries sera présidé par le producteur et réalisateur sénégalais Omar Sall. L’actrice, chanteuse et danseuse Nathalie Vairac (France) va siéger à ses côtés, de même que le professeur de littérature et de civilisations africaines Ibrahima Wane (Sénégal).
Il y a aussi l’actrice et productrice Aminata Diallo-Glez alias « Kadi Jolie » (Burkina Faso), ainsi que le producteur de cinéma et audiovisuel Neigeme Glasgow-Maeda (Luxembourg). Ils étaient tous présents à l’ouverture du festival.
PRES DE 300.000 NOUVEAUX INSCRITS, LES PRIMO-VOTANTS «EXPLOSENT»LES COMMISSIONS
Bignona, Ziguinchor raflent la palme, incidents à Ndam (Touba) le préfet de Dakar Mor Talla Tine « bloque » les chiffres de la capitale.
Les tendances lourdes de la révision exceptionnelle des listes électorales, clôturée hier à 18 heures, montrent une forte affluence des jeunes, notamment des primo-votants, surtout à Ziguinchor et à Bignona, fiefs de l’opposant Ousmane Sonko. Selon le président de la Commission électorale nationale autonome, le magistrat Doudou Ndir, qui a fait le tour de quelques commissions d’inscription, 280.000nouvelles inscriptions environ étaient enregistrées sur l’étendue du territoire national et à peu près 30.000 à l’étranger. Selon ses projections, le nombre de 300.000 inscrits devrait être atteint au niveau national. La palme est remportée partout par les primo-votants. C’est le résultat d’un éveil de consciences des jeunes dans un contexte politique relatif à la candidature du président Macky Sall, la situation politico-judiciaire et l’alternance intergénérationnelle, selon le coordonnateur du programme «nietti élections», Cheikh Tidiane Cissé, de l’Ong 3 D. Le rush du dernier jour a entraîné des casses à Ndaml la sous-préfecture qui englobe Touba, quand le sous-préfet a voulu arrêter les inscriptions. A Mbour, des citoyens ont voulu empêcher la fermeture des bureaux de la commission. A Dakar, le préfet Mor Talla Tine a fait de la rétention sur les chiffres des inscrits.
A l’issue des opérations de révision des listes électorales, les tendances lourdes montrent une forte affluence des citoyens notamment les jeunes et particulièrement les primo-votants. Certaines estimations parlent de plus de 400.000 opérations effectuées se répartissant entre les inscriptions proprement dites, les changements d’adresses, les modifications ou changements de statuts (cas des militaires, policiers, gendarmes qui ont quitté les drapeaux) et des radiations. Le président la CENA qui effectuait une tournée avait avancé une tendance lourde des inscriptions à midi de 285.000 inscrits sur l’ensemble du territoire national. Selon les projections de M. Doudou Ndir, le nombre de 300.000 inscrits devait en principe être dépassé en fin de journée.
Selon notre source, les primovotants raflent la mise. Le record est battu par Bignona — mais attention, on ne sait pas encore combien Farba Ngom et Abdoulaye Daouda Diallo ont pu faire inscrire dans le « titre foncier » du président de la République qu’est le Fouta ! — où les 19 commissions totalisent un nombre de 10 258 actes dont 7194 nouveaux inscrits et 3064 modifications. Ziguinchor, elle, avoisine les 10 000 inscrits. «Dans tout le département de Bignona, par exemple, cette affluence est récurrente depuis le début des opérations. Chaque jour, il y avait au minimum 200 nouvelles personnes enregistrées. La moyenne journalière tournait autour de 250 inscrits. C’est pareil pour Ziguinchor qui est un fief d’un acteur politique de l’opposition. Cela peut déterminer une situation de lueur d’espoir porté par ces jeunes. C’est le fief de l’opposant Ousmane Sonko. Une masse critique de jeunes qui sont allé s’inscrire pour soutenir leur candidat», explique le coordonnateur de ‘Nietti élections», un programme qui supervise les trois élections législatives, locales et présidentielle au Sénégal.
Certains départements comme Kolda, Saint Louis, Diourbel, Linguère, Fatick, Birkilane, Kédougou se sont aussi illustrés en terme d’inscriptions et de nouveaux inscrits. A Kolda, sur un total de 8030, il y a eu 6397 nouveaux inscrits et 1633 modifications. Le département de Saint Louis a enregistré un total de 7272 opérations concernant 7249 nouveaux inscrits et 23 changements d’adresse. A Diourbel, sur les 5982 inscrits, les 4587 sont de nouveaux inscrits et les 1395 concernent des modifications. A Linguère, sur 5680, on a enregistré 3929 nouveaux inscrits et 1751 changements de lieux de vote. La ville du Djoloff est suivie de Fatick où 3236 citoyens sont inscrits sur le fichier électoral où il y a eu 2401 nouveaux inscrits et 835 modifications. A Birkilane, on note un total de 3219 dont 2465 nouveaux inscrits et 754 changements d’adresse. A Saraya, dans le département de Kédougou, sur 1301 inscrits, les 620 sont de nouveaux inscrits avec 681 changements d’adresse. Tivaouane comptabilise un total de 772 inscrits, 532 nouveaux inscrits et 240 modifications. La commission de Guinguinéo a pu enregistrer 662 inscrits dont 562 nouveaux et 100 modifications, Dagana 691 dont 558 nouveaux et 133 changements là où Bakel n’a pu enregistrer que 57 inscrits dont 52 nouveaux et 5 changements.
Au vu de ces tendances lourdes, Cheikh Tidiane Cissé estime qu’il y a eu une forte affluence de citoyens qui sont venus s’inscrire sur les listes électorales. «Ce qui montre que les citoyens, particulièrement les jeunes, sont conscients des élections à venir «, explique-t-il. Cette surreprésentation des jeunes, notre interlocuteur en fait une double lecture. «D’abord, c’est l’éveil de consciences. Ils ont envie d’aller voter. On peut dire aussi que c’est la résultante du contexte politique marqué par trois faits majeurs à savoir le fait que le président de la République ne s’est toujours pas prononcé sur sa candidature, la situation judiciaire subie par quelques membres de l’opposition, et aussi, il faut dire qu’on va vers une élection déterminante marquée par une alternance intergénérationnelle. Macky Sall est un presque un jeune, mais il y a des plus jeunes qui ont déclaré leur candidature «, analyse Cheikh Tidiane Cissé.
Le jeu trouble du préfet Mor Talla Tine à Dakar, casses à Ndam à Touba, frictions à Mbour
Malgré nos investigations, le Témoin n’a pas pu obtenir les chiffres de Dakar qui reste le principal bastion à prendre. La réalité, c’est que le préfet de la capitale a réussi à verrouiller toute information à ce niveau. Et selon nos sources, Mor Talla Tine a fait clôturer les opérations à 18 h alors que le décret précise que lesdites commissions devaient fonctionner jusqu’à minuit. D’ailleurs même les membres de la société civile qui ont cherché à obtenir des informations ont été priés d’aller voir ailleurs. Il reste que Cheikh Tidiane Cissé a surtout souligné un point essentiel dans cette phase de révision. Il s’agit de l’affluence notée chez les primo-votants. «On n’a pas à chaud les éléments concernant les primo-votants. Mais le petit sondage que j’ai effectué à Ziguinchor montre que sur 10 électeurs les 8 c’est des primovotants. Du moins, quand tu discutes avec eux, ils disent que c’est la première fois que je m’inscris, que j’ai 18 ans, 19 ans ou 20 ans. Ce sont des indices qui nous confirment qu’ils sont très intéressés par ces élections», a-t-il révélé.
Revenant sur le délai d’un mois qui a été retenu pour la révision du fichier électoral en vue des présidentielles du 25 février prochain, le numéro 2 de l’Ong 3 D explique que le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) avait même fait un communiqué sur ce délai suite à une conférence de presse. Ses membres demandaient une prolongation du délai même si, dit-il, «On ne peut pas revenir sur un décret mais, après cette période de révision exceptionnelle, le ministre de l’Intérieur pouvait sortir un peu pour proroger la date». Ce qui, selon toujours le coordonnateur du programme «Nietti élections», pouvait permettre d’éviter certains incidents comme ceux survenus hier à Ndam. « La sous-préfecture de Ndam, située à Touba, a été attaquée ce mardi vers 18 h, suite à la clôture de la révision exceptionnelle des listes électorales. Les vitres de trois bureaux, dont celui de l’adjoint au sous-préfet, ont été caillassées par des jeunes qui réclamaient la poursuite des opérations de révision. Les policiers du commissariat spécial de Touba ont mis la main sur un des vandales. C’est presque le même scénario à Mbour où des gens ont essayé d’empêcher la fermeture des bureaux à 18 heures alors que d’habitude, on travaillait jusqu’à minuit. C’est une situation que nous ne maitrisons pas. Nous sommes en train de voir à l’interne ce qui est derrière cette décision», confie C. T. Cissé.
LE DIALOGUE POLITIQUE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
L'édition des quotidiens de ce mercredi 3 mai 2023 mettent en exergue Les réactions des leaders de l’opposition à l’appel au dialogue du président de la République.
Dakar, 3 mai (APS) – Les réactions des leaders de l’opposition à l’appel au dialogue du président de la République dominent l’édition des quotidiens de ce mercredi.
‘’A chacun son agenda !’’ titre Kritik’ pour résumer les positions.
‘’Ce sont des destins politiques qui sont en jeu’’, souligne-t-il, ajoutant que ‘’la coalition Yewwi est à un tournant de vie ou de mort’’.
Cette coalition dirigée par Ousmane Sonko a rejeté l’appel au dialogue du président de la République en faisant valoir que Macky Sall nie l’existence des faits à l’origine de ses désaccords avec l’opposition.
M. Sonko dénonce l’arrestation de plusieurs centaines de militants de son parti politique, le chef de l’Etat estimant que les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir commis des pillages.
‘’Le conflit d’intérêts’’, écrit Le Quotidien, ajoutant que ‘’le dialogue divise les leaders de l’opposition’’.
‘’Ousmane Sonko et Khalifa Sall n’ont pas le même entendement de l’appel de Macky Sall […] Va-t-on vers une fracture de l’opposition ?’’ poursuit-il.
Selon EnQuête, le PDS, le parti politique de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, a prévu de participer au dialogue politique si un certain nombre de conditions sont réunies.
L’une des conditions est la révision du procès de Karim Wade, l’un de ses leaders, qui est privé des droits de voter et de pouvoir se faire élire à cause d’une condamnation en 2015 à six ans de prison pour des faits d’enrichissement illicite. ‘’Le PDS réclame aussi une prolongation des délais d’inscription sur les listes électorales’’, note EnQuête.
Macky Sall a fait miroiter à Karim Wade et à Khalifa Sall une amnistie des faits pour lesquels ils ont été condamnés à des peines de prison les privant des droits de voter et d’être éligible.
Tribune pose la question de savoir à qui profite le dialogue politique. ‘’Macky Sall, qui est dans une négociation avancée avec les Wade, veut mettre Wallu (une coalition dirigée par le PDS) dans son escarcelle pour s’assurer une majorité confortable à l’Assemblée nationale’’, ajoute Tribune.
L’Observateur affirme que le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, a opté pour ‘’la voie de la solitude’’ en refusant de participer à la concertation souhaitée par le chef de l’Etat.
‘’S’il y a quelqu’un qui n’a pas intérêt à répondre à cet appel au dialogue, c’est bien Ousmane Sonjko’’, a dit au même journal un analyste politique.
Selon L’info et WalfQuotidien, M. Sonko a commencé à dérouler les actions de ‘’désobéissance’’ qu’il a annoncées lundi en guise de protestation contre ce qu’il considère une violation de ses droits par des magistrats s’occupant de dossiers judiciaires le concernant.
Il ‘’viole’’ le contrôle judiciaire dont il est l’objet pour se rendre en Gambie, selon L’info. ‘’En route pour Ziguinchor, j’ai fait une escale aujourd’hui en Gambie pour ma première sortie du territoire national depuis deux ans et trois mois’’, écrit le journal, citant le leader de Pastef-Les patriotes.
‘’Ce qu’il faudrait se demander, c’est comment il a pu franchir les frontières pour se retrouver en Gambie en allant à Ziguinchor’’, note WalfQuotidien.
‘’Les autorités savent peut-être qu’[il a beau se rendre] en Gambie, Ousmane Sonko ne sortira pas [du] Sénégal’’, le territoire gambien étant entouré par celui du Sénégal, ajoute-t-il.
La liberté de la presse ‘’entre réalité et illusion’’
Une partie des quotidiens a mis en exergue l’inauguration de la zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile (ZAMPA).
Construite à Diamniadio (ouest), la ZAMPA a coûté 15,3 milliards de francs CFA et a été inaugurée mardi par le chef de l’Etat, selon L’As.
‘’La réalisation de cette infrastructure sans précédent traduit mon ambition d’accélérer la modernisation de l’artisanat national’’, écrit-il en citant Macky Sall.
La nouvelle infrastructure va aider à ‘’désengorger Dakar’’, selon Le Soleil. Construite sur 62,5 hectares, elle est constituée de 52 hangars, de 400 ateliers et de 88 magasins, détaille-t-il.
‘’Elle est destinée aux artisans, notamment les mécaniciens et les vendeurs de pièces détachées et de véhicules’’, précise Le Soleil, selon lequel le président de la République a prévu de doter chacune des régions du pays d’une ZAMPA.
Bés Bi Le Jour célèbre la Journée mondiale du soleil. ‘’Le Sénégal dispose d’un des meilleurs potentiels solaires au monde’’, affirme-t-il, consacrant un dossier aux efforts déployés au Sénégal pour [promouvoir] l’énergie solaire’’.
‘’Entre réalité et illusion’’, titre Sud Quotidien, concernant la liberté de la presse au Sénégal.
‘’Pour nous, un seul journaliste qui va en prison est un détenu de trop’’, a déclaré le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, Ahmadou Bamba Kassé.
‘’C’est la première fois qu’on va fêter la Journée internationale de la liberté de la presse avec un journaliste en prison’’, a tenu à souligner le président de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne, Ibrahima Lissa Faye, déplorant que son confrère Pape Ndiaye, de la chaîne privée Walf TV, soit en détention depuis deux mois.
KEEMTAAN GI - PERIL(ELECTORAL) JEUNE
Un tout p’tit mois pour la révision des listes électorales. On est loin de la générosité de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui avait accordé trois mois pour cette même révision suivie d’élections sanctionnées par la victoire de celui qui préside aux destinées de notre charmant pays depuis avril 2012 ! N’est pas démocrate qui veut. L’élégance républicaine, c’est aussi dans la pratique. Mais passons…C’est une évidence, la même jeunesse qui avait envoyé Diouf à la retraite et sanctionné Wade en 2012 compte rééditer l’exploit en 2024. A la différence des jeunes des années Diouf et Wade, ceux des temps présents sont plus engagés, plus conscients et plus déterminés en plus de s’investir dans le Sénégal des profondeurs. Ce qui s’est traduit lors des Locales puis des Législatives par la conquête, par l’opposition, de bastions jusque-là chasse gardée du pouvoir. Ce grâce à leur parfaite maîtrise des réseaux sociaux qui perturbent le sommeil du Chef. De quoi donner des frayeurs et des insomnies à des gens persuadés que le pouvoir leur appartient ad vitam aeternam jusqu’à crier sur tous les toits qu’ils ne le céderont pas à des aventuriers. Les égarés ! Ils oublient ou feignent d’oublier que c’est le peuple qui élit. Le même peuple, particulièrement sa jeunesse, qu’on veut interdire de s’inscrire sur les listes électorales ! En tout cas, le pouvoir en place a multiplié les manoeuvres un mois durant pour décourager les primo-votants dont des milliers de jeunes qui seront en âge de s’exprimer dans les urnes en 2024. La perfidie est d’entendre ces messieurs dire, en ricanant presque, que la surprise sera de voir tous ces jeunes privés de leurs cartes. Une privation qui constituera terreau fertile pour des violences futures. Ceux qui veulent brûler ce pays ou nourrissent l’idée de marcher sur des cadavres ne sont pas assurément ceux qui peuplent les prisons du pays. Hier, poussant la provocation à l’extrême, ils ont fermé les portes des lieux abritant les commissions à 18 heures bien avant l’heure légale de clôture fixée à minuit. Et ce sont les mêmes qui appellent à un dialogue national tout en gazant et emprisonnant des militants du principal parti de l’opposition. Et en dressant l’échafaud pour son chef ! Hier, des jeunes mécontents de ne pas avoir pu s’inscrire, ont saccagé la sous-préfecture de Ndam. Le début de la colère populaire… KACCOOR BI - LE TEMOIN
MEDIAS LE SENEGAL CHUTE DE 31 PLACES AU CLASSEMENT DE REPORTERS SANS FRONTIERES 2023.
Le classement 2023 de Reporters Sans Frontières ne fait pas honneur au Sénégal en matière de liberté de la presse. Notre pays a en effet lourdement chuté de 31 places entre 2022 et 2023. En 2022, le baromètre de la liberté de presse classait le Sénégal 73ème/180. Il est passé à 104ème/180 ! Une grave dégringolade qui montre que le régime du président Macky Sall maltraite les médias et les journalistes. Les emprisonnements de Pape Alé Niang et de Pape Ndiaye de Walf sont passés par là au moment où notre confrère Babacar Touré du site Kéwoulo, poursuivi pour diffamation par un policier, est dans l’antichambre de la prison de Rebeuss. RSF déplore une telle situation qui ne colle pas avec la vitrine démocratique reconnue à notre pays. Le Sénégal où la situation de la presse a véritablement empiré depuis que le président Macky Sall a accédé au pouvoir. Gageons que la dégringolade n’est pas terminée !
LE SPORT, PARENT PAUVRE DE LA POLITIQUE DE MACKY
Macky Sall néglige-t-il donc le secteur sportif de ce pays ? La question mérite d’être posée ! Certes, il a donné aux sportifs de ce pays, notamment aux footballeurs, aux lutteurs et aux basketteurs, de superbes bijoux pour abriter leurs compétitions à travers le stade Abdoulaye Wade, l’Arène nationale et le complexe Dakar Aréna, certes il a porté bonheur à notre sport-roi qui vient enfin de remporter la Coupe d’Afrique des nations après 61 ans de disette et collectionne les trophées depuis, certes il gâte nos champions d’Afrique et du monde à coups de dizaines de millions de nos francs à chaque coupe remportée mais… En décidant de confier l’intérim du ministère des Sports au Premier ministre plutôt que de nommer un titulaire, le Président semble sous-traiter ce secteur ô combien important dans la vie de la nation ! Une sous-traitance d’autant plus vouée à l’échec que, apprend-on, le président de la République lui-même ne dispose plus d’un conseiller « sports » depuis la démission du titulaire du poste pour protester contre un 3ème mandat, et que le Premier ministre lui aussi n’en a pas un ! De là à dire que le sport est laissé-pour-compte…
LISTES ELECTORALES LA CENA PARLE DE PLUS DE 280.000 DEMANDES D’INSCRIPTION
La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), à la suite de la tournée d’inspection auprès des commissions de révision des listes électorales entreprise par son président à Tivaouane Peul, aux Almadies, à Grand-Dakar et au stade Iba-Mar-Diop ce mardi, a fait face à la presse pour tirer un bilan de cette tournée. Selon son président, le magistrat Doudou Ndir, au 30 avril, sur le plan national, plus de 280. 000 Sénégalais ont demandé à figurer sur les listes électorales. « Le président de la République a pris un décret qui fixe la date de l’élection présidentielle au 25 février 2024 et immédiatement après le processus électoral se déclenche. L’une des premières opérations est que les citoyens sont tenus d’aller s’inscrire dans les commissions de révision exceptionnelle des listes électorales. Cette opération de révision de listes électorales permet aux Sénégalais qui ont atteint l’âge de la maturité qui est de 18 ans de s’inscrire avec une pièce d’identité…Selon les dernières statistiques qui sont remontées, à la journée du 30 avril, nous sommes à peu près à 280 mille Sénégalais qui ont demandé à figurer sur les listes électorales sur le plan national. À peu près une trentaine de mille qui ont demandé à figurer sur le fichier au plan étranger », a révélé Doudou Ndir. Poursuivant, il a précisé : « Aujourd’hui, nous sommes dans une commission parmi des centaines qui existent, celles du stade Iba Mar Diop. Ce que nous avons constaté ici au même titre que dans les autres les commissions de Tivaouane Peul, de GrandDakar et également celle des Almadies, c’est que les Sénégalais aujourd’hui, au dernier jour de la révision exceptionnelle, sont engagés à venir s’inscrire auprès de ces commissions dans la tranquillité, la discipline et le respect des autorités chargés de conduire ces opérations. Nous avons également noté un esprit de coopération, de collaboration et de partenariat que nous avons vu chez les autorités administratives ». Pour le président de la CENA, « cette façon de travailler main dans la main, entre autorités administratives, la population et les partis politiques, c’est quelque chose qu’il faut saluer ». Après avoir rappelé que « les partis politiques sont membres des commissions de révision exceptionnelle », Doudou Ndir a aussi noté que le délai était bon pour que tout le monde puisse s’inscrire. « Déjà, le nombre total d’inscrits laisse penser qu’il y a intérêt manifeste pour des Sénégalais à aller au bureau de vote le 25 février. Ce que nous avons vu dans les commissions, le nombre d’électeurs dans les files d’attente, il aurait été souhaitable que l’autorité administrative examine cette question avec responsabilité dans le sens de faire en sorte que les Sénégalais qui disposent du droit constitutionnel puissent accomplir le droit de voter sans entrave », a-t-il suggéré.
LISTES ELECTORALES LE PDS DEMANDE LA PROROGATION DES INSCRIPTIONS
Le rush de dernière minute noté devant les commissions d’inscriptions sur les listes électorales a poussé le Pds à demander une prorogation de la révision exceptionnelle. Hier, à quelques heures de la clôture de la période de révision exceptionnelle des listes électorales, une forte affluence des jeunes était notée dans beaucoup de centres d’inscription. Une délégation du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) conduite par Magatte Sy, Secrétaire National chargé des élections du PDS, était dans les départements de Dakar et de Pikine (Grand-Yoff, Pikine Guinaw Rails Sud).
OUSMANE SONKO LANCE «LA DESOBEISSANCE CIVILE»
Ousmane Sonko cherche-t-il à narguer la justice ? Dans ses dernières sorties, il avait carrément menacé de prôner la désobéissance civile. Hier, il a mis en marche le premier acte de sa désobéissance en sortant du territoire national sans l’autorisation du juge puisqu’il est sous contrôle judiciaire dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Sur sa page Facebook, il a lui-même informé l’opinion nationale qu’il est en dehors du Sénégal. « En route pour Ziguinchor, j’ai fait escale aujourd’hui en Gambie, consacrant ainsi ma première sortie du territoire national depuis deux ans et 3 mois. Je rappelle que la mesure de mise sous contrôle judiciaire a juridiquement pris fin avec la fin de l’instruction. C’est donc en toute illégalité que monsieur Oumar Maham DIALLO, juge du 1er cabinet d’instruction, refuse de me restituer mes documents de voyage. Face à une portion de la justice inique et aux ordres politiciens, la désobéissance est un moyen et la résistance un droit » a écrit le leader de Pastef, Ousmane Sonko.
ABDOU KARIM FOFANA «SENSIBILISE» LES DIOURBELOIS CONTRE SONKO
La politique s’invite partout. Alors qu’il était parti inaugurer le nouveau marché Ndoumbé Diop de Diourbel réhabilité par l’Etat à hauteur de 500 millions, le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, a demandé aux Diourbelois de ne pas suivre Sonko dans son appel à se dresser contre la magistrature. « Je félicite les populations de Diourbel pour leur responsabilité et leur clairvoyance. Ce sont des populations disciplinées et éveillées que nul ne peut détourner dans leur conviction en la République. Nous sommes des républicains. Donc nous n’accepterons jamais que des hommes politiques qui n’ont pas le courage de leurs idées et de leur responsabilité issue des actes qu’ils posent quotidiennement, qui n’ont pas le courage de faire face à la justice de leur pays appellent les populations pour détruire les biens publics. Je demande aux populations de Diourbel d’avoir la même détermination et la même responsabilité que celles de Dakar » exhorté le porte-parole du Gouvernement. Et le ministre d’ajouter : « Parce que ces politiciens qui n’ont pas le courage de leurs arguments et de faire face à leurs responsabilités, nous ne leur offrirons jamais la possibilité de détruire la République du Sénégal, de détruire les biens publics bâtis avec les impôts payés par les Sénégalais. Ces hommes politiques qui n’ont pas de respect pour l’histoire du Sénégal. Ce pays bâti par des chefs religieux et des Sénégalais de tous ordres qui ont contribué à la sueur de leur effort après 63 ans d’indépendance. Donc 63 années de communion nationale. Nous ne laisserons jamais des fossoyeurs de l’unité nationale détruire les biens publics et des acquis de la nation sénégalaise. »
MME DIEYNABA BA DEME ELUE MAIRE DE FANN/POINT E/AMITIE
Le poste de maire de la commune de Fann/Point E/Amitié était vacant depuis le rappel à Dieu de Palla Samb. Hier, le conseil municipal a élu Dieynaba Ba pour remplacer le défunt maire à la tête de la commune Fann/Point E/Amitié. Dieynaba Ba est enseignante et directrice de l’école privée « La maison des anges ». Le vote a eu lieu ce mardi 2 mai 2023 au siège de ladite commune. La nouvelle mairesse a obtenu 27 voix contre 10 pour sa concurrente, Codou Diène, toutes deux de la coalition Taxawu Dakar. Dans le camp de Codou Diène, des voix se sont élevées pour parler de trahison de la nouvelle mairesse. La candidature de Codou Diène avait été avancée par ses partisans comme le choix de Khalifa Sall, le patron de Taxawu Dakar. Malgré les multiples médiations, dont celle du maire de la Ville de Dakar, Barthélémy Dias, les deux prétendantes ont maintenu leurs candidatures, provoquant un véritable malaise chez les partisans de Khalifa Sall. Au finish, c’est Dieynaba Ba Dème qui rafle la mise. Signalons que l’ancien maire, Malick Diop de l’Afp, défait lors du scrutin, a annoncé un recours pour contester les résultats. Après son élection, la maitresse Dieynaba Ba a rendu hommage à son défunt « jumeau » Palla Samb, a prié pour le repos de son âme avant d’appeler à l’union dans la commune pour le travail qui l’attend.
« L'ALGERIE N'EST PAS FAIBLE ET LE SENEGAL DOIT ETRE HUMBLE POUR REUSSIR »
L'entraîneur sénégalais Serigne Saliou Dia a attribué la victoire de son pays au plan tactique qu'il a mis en place
L'entraîneur du Sénégal, Serigne Saliou Dia, s'est réjoui de la victoire remportée par ses poulains aux dépens de l'Algérie, 3-0, hier, mardi 2 mai, lors du match qui les a opposés au stade "Nelson Mandela" d'Alger, dans le cadre de la 2eme journée de la phase de poules de la Coupe d'Afrique des Nations U17 2023 dans la poule A.
L'entraîneur sénégalais a attribué la victoire de son pays au plan tactique qu'il a mis en place : "Nous avons élaboré un plan idéal et forcé l'équipe algérienne à suivre notre méthode et réussi à marquer en première mi-temps. ET en deuxième mi-temps, nous aurions dû continuer ainsi et pas reculer, et au niveau de l'attaque nous avons pu obtenir un bon résultat. Félicitations."
Nos joueurs, et moi-même confirmons que l'entraînement et l'envie ont fait gagner cette équipe, et nous devons continuer sur la même ligne." Serigne Saliou Dia a poursuivi ses propos en indiquant : "Le plan que nous avons élaboré était solide. Nous avons forcé l'Algérie à jouer de cette manière, entouré ses attaquants et nous avons pu réussir notre plan. Nos joueurs étaient prêts. Nous avons joué un match exceptionnel et spécial cela encouragera nos joueurs et leur donnera confiance, et ils devraient continuer à appliquer les consignes et j'espère continuer sur cette voie."
L'ancien international sénégalais a toutefois reconnu des qualités à l'équipe algérienne malgré ce succès confortable. "L'équipe nationale algérienne n'est pas faible, c'est notre plan qui a gagné. L'Algérie va réussir et a un grand avenir devant lui.
« NOTRE VICTOIRE SUR L'ALGERIE, C'EST GRACE AUX EFFORTS DE TOUS »
Désigné Homme du match pour la deuxième fois, après une prestation XXL couronnée par un doublé, il est revenu sur le match. Amara Diouf a magnifié un travail de groupe.
Le capitaine de l'équipe nationale du Sénégal, Amara Diouf, a commenté la victoire de son pays sur l'Algérie, 3-0, lors du match qui les a opposés, ce mardi 2 mai 2023, au stade "Nelson Mandela", dans le cadre de la deuxième journée de la phase de groupes de la CAN U17 2023 dans la poule A.
Amara Diouf est apparu très heureux en conférence de presse après le match gagné face au pays organisateur, l'Algérie (3-0).
Désigné Homme du match pour la deuxième fois, après une prestation XXL couronnée par un doublé, il est revenu sur le match. Amara Diouf a magnifié un travail de groupe. "La victoire sur l'Algérie est venue grâce aux efforts de l'équipe nationale et de tous les joueurs. Nous allons essayer de continuer dans cette voie et de confirmer nos résultats à l'avenir".
Le capitaine de l'équipe nationale du Sénégal a néanmoins admis qu'ils ont rencontré quelques difficultés lors du match contre l'Algérie, bien que l'adversaire n'ait pas montré un bon niveau. "Il n'y a pas de match facile, tous les matches sont difficiles. Nous nous sommes concentrés sur notre match et nous l'avons gagné." Lors de la troisième et dernière de la phase de poules, l'équipe nationale sénégalaise affrontera la Somalie au stade «Martyr Hamalaoui».
REALITE OU ILLUSION !
La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée ce mercredi 3 octobre sous le thème mondial : «Façonner un avenir de droits : La liberté d'expression comme moteur de tous les autres droits de l'homme»
La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée ce mercredi 3 octobre. Cette année, la journée est célébrée, ce mercredi 3 mai 2023, sous le thème mondial : «Façonner un avenir de droits : La liberté d'expression comme moteur de tous les autres droits de l'homme». Au Sénégal, même si des avancées sont notées pour l’assainissement du secteur, les journalistes éprouvent des difficultés dans l’exercice de leur profession.
«Je me suis engagé à travailler pour la dépénalisation des délits de presse. De toutes les façons, vous ne verrez jamais, pendant ma gouvernance au Sénégal, un journaliste mis en prison pour un délit de presse. Des journalistes n’ont aucun risque au Sénégal ; ça je le dit très clairement et je ne serais pas démenti. Le Sénégal est un pays bien quotté en matière de liberté de presse…». Ces propos ont été tenus, sur iTELE (France) par le Président de la République, Macky Sall, le 25 octobre 2015. Et pourtant, des journalistes croupissent en prison.
Pape Ndiaye de Walfadjri est en détention depuis plusieurs semaines maintenant pour des propos jugés outrageants envers la magistrature. Il n’est pas le seul. Babacar Touré de Kewelo est aussi entre les mains de la justice. Le journaliste Pape Ale Niang a lui aussi séjourné en prison. Les faits incriminés sont tous en relation avec l’exercice de la profession. Ces exemples montrent que le Sénégal célèbre ce 3 mai 2023, la journée mondiale de la liberté de la presse dans ce contexte difficile. Cette période préélectorale assez tendue n’est pas non plus pour apaiser la tension.
Les manifestations et autres rassemblements politiques sont des occasions pendant lesquelles les journalistes éprouvent d’énormes difficultés pour exercer leur métier. Jets de gaz lacrymogènes, confiscation d’outils de travail sont des faits récurrents. Si ce n’est pas sur le terrain, le journaliste auteur d’un article ou d’une publication qui ne serait pas du goût d’un régime en place est traqué sur les réseaux sociaux, vilipendé ou même victime d’insanités.
Pour de simples peccadilles, des militants de partis politiques s’en prennent à des groupes de presse. Les locaux du groupe futurs médias et du quotidien national Le Soleil ont été ciblés par des manifestants lors des événements de mars 2021. Autant dire que le Sénégal n’a pas de quoi se réjouir de la liberté supposée de la presse.
Selon le classement mondial de Reporters Sans Frontières (RSF), le score du Sénégal, en 2021, était de 74,78, se positionnant au rang de 49e sur 180 pays. Cependant, notre pays a fortement régressé en 2022 : avec un score de 63,07, le Sénégal est classé au rang de 73e sur 180 pays. Bref, le Sénégal dégringole ainsi de la 49e place en 2021, à la 73e (sur 180 pays notés) en 2022 ; soit un recul de 24 places, en un an.
Toutefois, il faut relever que les difficultés des journalistes dans l’exercice de leur mission sont assez fréquentes au Sénégal. Ce, quelque soit le régime. Ainsi, suite à la parution d’un article sur l’envoi des soldats sénégalais à Yémen, le directeur de publication du journal l’Observateur, Alioune Badara Fall et son reporter Mamadou Seck ont été arrêtés à leur travail puis relâchés avant d’être présentés au Procureur. C’était en 2015. Madiambal Diagne aussi a été mis en détention sous le régime du président Abdoulaye Wade. Le groupe Walfadjri et Sud communication, ne sont pas en reste dans des difficultés avec les régimes à cause de leur ligne éditoriale.
LE COURS MAGISTRAL DU PR MOUHAMADOU HABIB SY
Le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar a plaidé pour que les légions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades d’accidents de la circulation.
Le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar a plaidé pour que les légions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades d’accidents de la circulation. Pr Mouhamadou Habib Sy portait ce plaidoyer en marge d’un grand forum initié par Partner West Africa-Sénégal au nouveau bâtiment de la Faculté de la pharmacie et de la médecine de l’Ucad. La rencontre qui a vu la participation d’experts en sécurité routière, de représentants d’autorités locales et professionnelles de la santé et également des syndicats permettait aux participants d’interagir et d’échanger sur les différentes problématiques liées aux accidents de la circulation notamment du concept à la prise en charge et la prévention.
«Nous avons fait inscrire dans ce programme un symposium qui a réuni tous les acteurs. Nous avons parlé des accidents au Sénégal de A à Z depuis le concept jusqu’à la prise en charge et la prévention », a souligné le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar. Et le Pr Mouhamadou Habib Sy de plaider : « Nous avons voulu mettre le doigt sur le fait que le phénomène de la circulation est un phénomène qui touche la traumatologie et nous faisons un grand plaidoyer pour que les lésions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades si on veut voir plus clair, si on veut voir des statistiques fiables, si on veut bâtir des stratégies payantes et si on veut en faire une priorité nationale. »
Selon le chef du service traumatologie de l’hôpital Grand Yoff, non moins enseignant chercheur à la Faculté de Médecine : « Les accidents touchent la population la plus jeune sur laquelle nous comptons aujourd’hui, pour le développement et l’émergence, et les politiques actuellement proposées ne sont pas efficaces. Elles sont redondantes et ne sont pas dans l’inclusivité, c’est à dire elles ne réunissent pas l’ensemble des acteurs qui doivent réfléchir, proposer des solutions efficaces avec un plan d’évaluation et de suivi. »
S’agissant de la prise en charge des blessés d’accidents de la circulation, il évoque un problème d’équité et de maillage du territoire : « En réalité, on n’en parle beaucoup. Je vais vous donner quelques statistiques parce que je suis orthopédiste, pour m’être occupé de la formation et avoir dirigé un service d’orthopédie. Je puis vous dire qu’aujourd’hui, vous avez un lit d’orthopédie pour 13. 000, 14 000 habitants dans la région de Dakar. Vous avez un orthopédiste pour 375 000 habitants globalement en moyenne, un pour 775 000 quand vous êtes sur Dakar. Et quand vous êtes en dehors de Dakar, vous êtes presqu’un orthopédiste pour 665 000 habitants. Il n’y a pas un maillage du territoire. Quand vous vous blessez en dehors de Dakar, en périphérique de Dakar ou dans une région, vous n’avez pas une chance égale d’être suivi et d’être correctement traité».
Et pour en arriver, indique-t-il, « ça demande d’abord qu’on les compte, (nos blessés et nos morts). Qu’on en connaisse la répartition, la distribution et qu’on bâtisse des stratégies payantes qui ne peuvent être que stratégies inclusives. Nous l’avons vu à travers le panel d’aujourd’hui, le problème du phénomène des accidents est un problème sociétal, qui interpelle plusieurs secteurs qui doivent intéresser plusieurs l’ensemble de la population ».