SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 août 2025
PAS DE DIALOGUE SANS «LA LIBERATION DE TOUS LES DETENUS POLITIQUES ET D’OPINION»
Les Forces démocratiques du Sénégal-Les Guelwaars (opposition) exigent du président de la République le respect d’un certain nombre de conditions, dont ‘’la libération de tous les détenus politiques et d’opinion’’, avant leur participation au dialogue
Les Forces démocratiques du Sénégal-Les Guelwaars (opposition) exigent du président de la République le respect d’un certain nombre de conditions, dont ‘’la libération de tous les détenus politiques et d’opinion’’, avant leur participation au dialogue politique.
‘’Considérant que toutes les concertations politiques initiées par le chef de l’Etat depuis son arrivée au pouvoir n’ont abouti à aucun consensus majeur visant à approfondir notre démocratie, les FDS-Les Guelwaars considèrent que […] tout dialogue doit nécessairement passer par le respect [de plusieurs] exigences préalables’’, déclare ce parti d’opposition.
Parmi ces exigences figure ‘’la libération de tous les détenus politiques et d’opinion’’, affirme la formation politique dirigée par Babacar Diop, maire de Thiès (ouest) et enseignant à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
Les FDS-Les Guelwaars exigent ‘’la renonciation à une troisième candidature juridiquement illégale, moralement inacceptable et politiquement porteuse d’instabilité’’ du président sortant, Macky Sall.
Babacar Diop et ses camarades réclament ‘’l’engagement ferme et solennel du président de la République à organiser des élections libres, transparentes et inclusives, avec la participation de tous les acteurs qui le souhaitent’’.
Ils veulent ‘’la désignation d’une personnalité indépendante et consensuelle pour piloter le processus du dialogue’’.
De même réclament-ils, avant de participer au dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat, ‘’l’engagement ferme et solennel du président de la République à appliquer intégralement et sans réserve les conclusions issues du dialogue’’.
Le parti d’opposition appelle à ‘’un dialogue sincère et constructif’’.
‘’Les précédentes tentatives de dialogue initiées par le président ont été dévoyées’’, soutient-il, ajoutant que les dialogues entamés en 2016 et en 2019 n’ont pas servi à ‘’rechercher un consensus fort et des solutions durables aux défis nationaux’’.
‘’Le ‘dialogue national’ de 2016, qui avait mobilisé l’essentiel des partis politiques et des forces vives de la nation, n’était qu’un subterfuge pour masquer la réforme constitutionnelle proposée par Macky Sall, qui a prolongé son mandat présidentiel de deux ans et a relégué au second plan les conclusions des Assises nationales’’, soutiennent les FDS-Les Guewaars.
‘’De même, le ‘dialogue politique’ de 2019 a été exploité pour justifier le report des élections locales, ainsi que la poursuite des violations des droits de l’opposition, certains leaders étant injustement exclus du jeu électoral et d’autres faisant l’objet d’un harcèlement judiciaire’’, dénoncent-ils.
‘’Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’
Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.
Les personnes arrêtées l’ont été lors de manifestations survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang, militant de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).
En même temps qu’il invite l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat nie l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal. ‘’On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la radio privée RFM, le 22 avril.
Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté l’appel au dialogue du chef de l’Etat.
D’autres dialogues tenus entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.
L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, a accepté de participer à la concertation si un certain nombre de conditions sont réunies.
Macky Sall a promis à l’un de ses leaders, l’ancien ministre Karim Sall, et à Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, une amnistie des faits pour lesquels ils ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits de voter et de se faire élire.
POLE DES NON- ALIGNES - COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Pôle des Non-alignés analyse la situation politique nationale
Le Pôle des Non-alignés s’est réuni à Dakar, le 4 mai 2023, en vue de procéder à un examen approfondi de la situation politique nationale et une évaluation de la mise en œuvre des consensus obtenus par la commission politique du dialogue national.
Le pôle des Non-alignés, considérant ;
- la situation politique préoccupante et pleine de danger pour la stabilité de notre pays,
- le rapport final de la commission politique du dialogue national,
- les recommandations des missions d’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus électoral
- les progrès lents et les différents obstacles à la décrispation de l’espace politique
- la persistance de la confusion quant à l’éligibilité de certains acteurs politiques,
- l’appel au dialogue lancé par le Président de la République aux forces vives de la nation,
Le Pôle des Non-alignés :
⮚ Attire l’attention de l’autorité sur la nécessité urgente de mettre en œuvre tous les consensus et les recommandations issus du dernier dialogue politique pour l’installation d’un climat de paix, de sérénité et de confiance entre acteurs politiques,
⮚ rappelle à l’opinion que dans sa déclaration du 28 juin 2022,le pôle des Non-alignés demandait « au Président de la République de prendre les initiatives idoines en vue de la tenue de concertations larges dans les meilleures délais pour éviter à notre pays d’aller à des élections dans un climat qui met en danger sa stabilité et invite les acteurs politiques à accepter de se mettre autour d’une table pour trouver une solution politique à cette crise »
Dans ce sens, les recommandations suivantes doivent faire l’objet d’un traitement diligent :
- La nécessité de conformer la loi 78-02 du 29 Janvier 1978 relative aux réunions à la Constitution actuelle en y intégrant la marche pacifique et le droit de marche, l’obligation du respect de l’itinéraire et de la durée de la marche, l'encadrement de la réponse de l’autorité administrative dans un délai de soixante-douze (72) heures en cas d’interdiction ;
- La prise de toutes mesures allant dans le sens du renforcement de la décrispation de l’espace politique. Cette recommandation est relative entre autres à la problématique de l’article 80 du Code pénal et à l’arrêté n° 007580 du 20 juillet 2011 dit « arrêté Ousmane NGOM » et la perte des droits civils et politiques de personnalités de façon permanente inscrite dans le code électoral.
Par ailleurs, le pôle des Non-alignés estime qu’il faut vider les points de désaccord relatifs à l’autorité en charge des élections, au parrainage, au statut de l’Opposition et le mode de désignation de son Chef et réunir le comité de suivi recommandé par la commission politique pour stabiliser la liste des consensus non mis en œuvre.
Le pôle des Non-alignés saisira toutes les occasions qui se présenteront pour éviter toute forfaiture d’où qu’elle provienne en tenant à nos compatriotes le langage de la vérité et le rappel des faits historiques pour que nul n’ignore ce qui s’est réellement passé et ce qui se passe sous nos yeux.
Fait à Dakar, le 04 mai 2023
Le Pôle des Non Alignés
Par Bassirou DIENG
MACKY, UN FIN TACTICIEN ET "MAUVAIS" PRESIDENT...
EXCLUSIF SENEPLUS - Si une bonne partie de l’opinion s’en émeut, les partisans au dialogue s’en réjouissent et nous parlent de gestes normaux dans une République qui marche.
Son poignet de mains avec Khalifa Sall, Barthélémy Dias et Habib Sy, tous de la coalition Yewwi Askaan Wi, continue de faire couler beaucoup d’encres et de salives.
Si une bonne partie de l’opinion s’en émeut, les partisans au dialogue s’en réjouissent et nous parlent de gestes normaux dans une République qui marche.
Malheureusement le Sénégal n’est plus depuis quelques années cette République que l’on aimerait voir. Ce, d’autant plus que tous les fondamentaux sont bafoués par le « tacticien » Président-politicien qui gère la République de manière Machiavélique et selon ses intérêts et les intérêts de son camp. Quand tu es avec lui, tu peux bouffer sans aucun risque d’être traqué les milliards du Covid-19. Tu peux t’attaquer à des magistrats comme l’avait fait le Ministre Moustapha Diop de Louga. Tu peux débiter des insanités les plus scabreuses sur les Wolofs comme l’avait fait en 2017 Penda Ba de Fouta sans être inquiété. Tu peux insulter et demander l’assassinat d’un opposant sans être inquiété. Tu peux, tu peux, tu peux... même foutre le bordel dans ce pays mais jamais tu ne seras inquiété. Mais, si toutefois tu oses t’opposer démocratiquement à lui et refuses toute compromission, le Président-politicien usera de tous les moyens même anti-démocratique pour te faire la « peau ».
Mme Aminata Touré Mimi ne dira pas le contraire. Macky Sall n’a hésité une minute pour arracher illégalement son mandat de député malgré les plus de 5000 km qu’elle avait fait quelques mois auparavant pour lui trouver une majorité confortable dans un contexte où Macky Sall lui-même est honni par la majorité du peuple. Khalifa Sall qui l’avait soutenu aussi n’a pas échappé à la traque de Macky malgré le fait qu’il l’est appuyé en recrutant quand il était Maire de Dakar plusieurs de ses partisans. Karim Wade n’en parlons pas. Malgré tout ce que son papa Abdoulaye Wade a fait pour lui en le sortant du néant pour en faire un homme public et milliardaire, Macky Sall a déterré la fameuse Crei pour le traquer, l’emprisonner, le gracier avant de le déporter au Qatar. Les exemples sont nombreux. Je ne parle même pas de Ousmane SONKO qu’il poursuit depuis lors par tous les moyens pour le mettre hors d’état de nuire quid à brûler le pays.
Voilà, en effet, quelques petits exemples sur les 1000 qui vous prouvent que le Président-politicien n’en a cure des lois et règlements de ce pays qu’il dirige depuis 11 ans maintenant. Il n’en a cure des promesses qu’il a tenu sur le respect de la Constitution qui stipule dans son article 27 que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Macky n’aime que sa propre personne et le pouvoir. Quand il est affaibli, Il va, par tous les moyens, manœuvrer pour se renforcer et tenir le bon bout. Quid même à s’appuyer dans les épaules de certains opposants pour rebondir. Il l’a fait avec le Pds. La suite on le sait. Tous les grands responsables du Pds sont aujourd’hui à ses côtés. Il manœuvre du côté de F24 pour vaille que vaille les diviser et baliser son chemin vers un troisième mandat juridiquement et moralement impossible quid même à « dealer » sur le dos du peuple. À l’opposition d’éviter alors de tomber dans le piège du « tacticien-Président-politicien ».
Bassirou Dieng est journaliste
Par Assane Gueye
LE PDS EST-IL REDEVENU UN PARTI DE CONTRIBUTION ?
Le Parti démocratique sénégalais a contribué de façon décisive au rayonne- ment de notre pays sur le plan politique. Il va boucler un demi-siècle d’existence depuis sa formation en 1974. La gestion qu’il a faite du pouvoir en 12 ans a été mitigée.
Le Parti démocratique sénégalais a contribué de façon décisive au rayonne- ment de notre pays sur le plan politique. Il va boucler un demi-siècle d’existence depuis sa formation en 1974. La gestion qu’il a faite du pouvoir en 12 ans a été mitigée, voire décevante. Il l’a perdu d’ailleurs dans des conditions assez déshonorantes. Après la chute, on l’a cru un moment en état de mort cérébrale. Mais il bouge toujours malgré la vague déferlante de transhumants qui a tourné le dos sans scrupule. D’avoir été moins égocentrique aux dernières Législatives en se diluant dans une inter-coalition l’a remis en selle et sauvé d’un revers électoral comme c’était le cas pour les Locales qui avaient précédé. Dans sa marche mouvementée, le Pds a arraché de haute lutte des victoires pour la démocratie et le pluralisme des idées.
Longue marche et démarche insaisissable. En réalité, Me Wade a d’abord mis sur pied une formation politique de contribution un peu à l’image des premiers syndicats qui faisaient de la participation responsable. Son génie est d’avoir su bien manœuvrer face aux caciques intraitables du Parti socialiste de l’époque qui ne lui faisaient aucun cadeau. Wade a fait prévaloir une intelligence foudroyante dont il sera difficile de s’approcher. À titre d’exemple, lui et Senghor « dialoguaient au-dessus du peuple ». L’idée d’en faire un dauphin a germé dans la tête du premier président. Fidèle à lui-même, le pape du sopi s’en est autoglorifié. Diouf dont le seul défaut est la modestie était en embuscade et l’a coiffé sur le poteau.
La perte du pouvoir est une petite mort
La perte du pouvoir est la pire des punitions. C’est peut-être même une petite mort. Tout ce qui était caché est dévoilé. On est immédiatement poursuivi par la meute. La traque contre les carnages financiers tombe sans délai et se fait impitoyable. Il y a aussi l’infamie de la prison, voire la déportation qu’on se prend en pleine figure. C’est le sort qu’on a fait subir à Karim finalement broyé par la machination et le maelström de la demande sociale bien commode. De Dakar au Qatar, le billet simple est l’autre nom d’un exode qui dure depuis 7 ans. Une éternité et un temps fou pour se faire oublier par les plus jeunes qu’on a décidé doctement d’appeler primo-votants. Ils ne sont pas en mesure de reconnaître ceux qu’ils n’ont pas connus. Chaque génération est un nouveau peuple.
Le temps passe si vite. Comme tous ces gens qui changent en toute vitesse de veste et de conviction. À l’époque de la traversée du désert socialiste, Tanor a assimilé ceux qui s’en allaient vers les prairies bleues à des feuilles mortes qui ne font que tomber. Le Pds avait encouragé le prurit de la transhumance. C’est aujourd’hui l’arroseur arrosé. Ce parti a tout de même été résilient. Il a repris quelques couleurs avec 27 députés. Son positionnement n’en est que plus opaque. On dirait qu’il s’est servi de l’inter- coalition comme d’un marchepied.
Le dialogue de sourds les dessert tous
Depuis l’installation de la nouvelle assemblée, les libéraux font l’exact opposé de ce qu’ils avaient anticipé. Pas de motion de censure. Mais une participation active et assumée à la déchéance de Aminata Touré. L’une et l’autre en tant que parti se donnent en spectacle et se comportent comme de grands enfants. Mimi se banalise avec le sempiternel disque rayé d’une entente sur tapis vert appelée « deal ».
Un grand parti comme le Pds qui a blanchi sous le harnais pourrait, à son tour, être taxé de misogynie en se focalisant sur une dame qui prend sa part de persécution. Le dialogue de sourds les dessert tous. Le Sénégal est un pays de dialogue. C’est une rengaine entendue mille fois. Le dialogue auquel on a appelé sera reçu par des tympans propres s’il est synonyme de thérapie et non de zizanie. Pour le moment, il est une sorte de boîte noire. Moins chatouilleux, le Pds en sera un architecte.
L’appel semble aussi aguichant pour Khalifa. Il ne faut pas voir le mal partout en émettant des soupçons de collusion à l’encontre de tous ceux qui s’en approchent. Sonko et quelques autres tirent le rideau de fer. Toute tentative de dialogue sans le Pastef dans un tel contexte n’en sera pas un. Il serait hémiplégique. Au fond, la finalité d’un dialogue est de mettre fin à toute diatribe. Mais le chemin est encore long. On pèche d’ailleurs par naïveté en étant aussi simpliste. Seulement, chez les libéraux, tout ne peut pas être que ruse, cynisme, flou ou realpolitik. Le PDS a peu de chance de retrouver sa grandeur passée s’il continue à se poser en Parti Des Sournois.
Par Ngoura Cherif
LE RECUL DÉMOCRATIQUE
Dans notre Sénégal, la confiscation de l’espace politique par la branche exécutive des gouvernements est aggravée par la réduction des libertés d’expression et de la presse et l’embastillement systématique des opposants basé sur des motifs fallacieux.
Dans notre Sénégal, la confiscation de l’espace politique par la branche exécutive des gouvernements est aggravée par la réduction des libertés d’expression et de la presse et l’embastillement systématique des opposants basé sur des motifs fallacieux.
Cela provoque l’ire d’une jeunesse vivant l’exclusion depuis belle lurette, et ne voyant aucune perspective qui se dessine devant eux.
En lieu et place, ils assistent à l’arrogance étalée au quotidien par une classe politique qui jouit d’une rente indue, leur seul mérite étant d’avoir milité et mal milité d’ailleurs.
La violence exercée dans le landerneau politique, tant du point de vue des discours que des postures dépasse les bornes, au point de résulter à des extrêmes insoupçonnées, dont l’attentat à la vie d’une personnalité dont le seul tort est d’avoir incarné la probité et un sens élevé des valeurs, de façon constante et déterminée, en l’occurrence Mme Aminata Touré.
La petite stratégie politique du Pds, indigne d’un parti ayant un vécu de 50 ans, monnayant l’absolution de Wade fils pour le soutien à une hypothétique troisième candidature porte le nom d’un abject ’deal’ sur le dos des sénégalais qui sont loin d’être dupes.
La meute trouve du grain à moudre, et cherche un bouc émissaire, ce que la conscience citoyenne abhorre et rejette implacablement.
Après la multitude de tentatives de désinformation orchestrées à son encontre et son éjection pure et simple de l’assemblée nationale, illégale du reste, leur ultime dessein s’étale au grand jour, à savoir les menaces de mort.
La bassesse et le vil, propres aux gens ’venant de loin’, mangeant avec les deux mains...le pied avec, rivalisent d’hardiesse et conduisent à la soumission au maître qui souhaite entrer deux fois dans l’histoire.
Ils devront bien rendre des comptes, la demande sociale sera plus accrue qu’en 2012, la boîte à pandore ayant été ouverte par le ’maître des ceans’.
Pour que nul n’en ignore, la détermination de la présidente Aminata Toure est largement partagée par nombre de sénégalais imbus de valeurs (ce qui semble être une tare aujourd’hui) et épris de justice et d’équité voire d’éthique.
Leur seule boussole étant le bon rapport avec leur pays et le legs à laisser à leurs enfants et non la frénésie à s’auto-gaver (canard) avec les deniers publics...attention à la surcharge pondérale qui provoque la suffocation rapide ou à l’infarctus.
Ils se méprennent car le Sénégal se fera par d’autres, ce qu’une temporalité immédiate ou lointaine augure inéluctablement.
Par Amsatou Sow SIDIBÉ
LE SÉNÉGAL D’AUJOURD’HUI, QUELLE VOIE ?
Pendant mes 38 années d’enseignement à l’université, je me suis évertuée a faire de mes étudiants, des milliers chaque année, des citoyens responsables, engagés et utiles pour la société.
Pendant mes 38 années d’enseignement à l’université, je me suis évertuée a faire de mes étudiants, des milliers chaque année, des citoyens responsables, engagés et utiles pour la société.
La Nation
Ma première impression est que la nation dont la consolidation s’est faite avec beaucoup d’efforts, est aujourd’hui entrain de voler en éclats. La commune volonté de vivre ensemble dans la joie et la paix est à peine observable. Les intérêts particuliers priment sur l’intérêt général. La liberté de conscience et de culte qui a toujours été le charme du Sénégal est aujourd’hui remise en cause. Veiller à la consolidation de la nation est une mission individuelle et collective.
Trop de frustrations
Les populations se sentent abandonnées. Les frustrations sont profondes. Le Président de la République et les corps constitués sont redevables à cet égard. L’actualité médiatique est rythmée par des scandales financiers, sous le regard impuissant d’une jeunesse désœuvrée et désespérée, exposée aux vices de tout genre ou à l’émigration clandestine avec son lot de morts. Les familles sont impactées économiquement et socialement. Le panier de la ménagère se remplit difficilement. Les prix des denrées de première nécessité : le lait, l’huile, la viande, le poisson, etc. sont élevés à tel point que certains jours, les repas quotidiens sont difficiles à assurer. Les familles sont déstructurées avec la fréquence des divorces. Toutes les couches de la société sont touchées. L’incertitude face à l’avenir est une réalité. La précarité, l’insécurité alimentaire, la cherté du logement l’accès très compliqué aux soins de santé, la rareté de l’emploi, énervent les sénégalais.
Ni oui ni non
Bien entendu, tout ceci est exacerbé par une constitution sujette à manipulation et à mauvaise interprétation. En 2016, l’un des objectifs du référendum était de rappeler la règle de la limitation du mandat du Président de la République à deux. Le contexte de l’époque était la sortie de crise née de la question du troisième mandat. Il y avait eu mort d’Homme. Feu Mamadou Diop, un martyr, avait perdu la vie au lieu symbolique de la Place de l’Obélisque.
Il est de la responsabilité du Chef de l’Etat de ne ménager aucun effort pour garantir la paix et la stabilité du pays par le respect de ses engagements et par une bonne interprétation de la constitution dont il est le premier gardien.
Renouveau Démocratique
Nous devons nous engager à renforcer notre démocratie en encourageant une participation politique active et en protégeant les droits fondamentaux des citoyens, y compris le droit de manifester pacifiquement.
Engageons-nous à créer donc une démocratie dans laquelle les libertés dans l’éthique et les droits fondamentaux de nos concitoyens seront respectés.
La Jeunesse
Elle joue un rôle crucial dans la construction d’une société meilleure. Vous êtes les acteurs clés de la transformation de notre société, et nous avons besoin de votre énergie, de votre créativité et de votre engagement pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés.
Je vous encourage à prendre davantage conscience des enjeux et à rester vigilants face aux promesses illusoires.
L’Elite
Je lance un appel à l’élite intellectuelle qui a la responsabilité de contribuer activement à la construction d’un Sénégal meilleur, plus prospère et plus équitable. Son expertise, son expérience et sa sagesse sont des atouts précieux pour encadrer la jeunesse dans sa volonté de relever les défis.
Nous avons besoin de vous pour aider à élaborer des politiques publiques efficaces et équitables, et pour fournir des conseils avisés à nos dirigeants. Nous avons besoin de vous pour encourager l’entrepreneuriat, l’innovation et la création d’emplois dans notre Sénégal. Nous avons besoin de votre soutien pour renforcer les capacités de nos institutions, pour améliorer la qualité de notre éducation et pour investir dans la recherche et le développement.
Justice
Une justice forte et indépendante est l’un des piliers essentiels d’un État qui prône la démocratie, le respect des droits humains, le développement et la paix. Elle garantit que les citoyens sont traités équitablement devant la loi et que les droits fondamentaux et libertés sont protégés. Elle assure également la responsabilité des institutions, des entreprises et des individus. Le Conseil Constitutionnel ou mieux, la Cours Constitutionnelle doit jouer son rôle d’interprétation saine de la constitution.
Renouveau politique
J’ai du mal à concevoir et à accepter la façon de faire la politique au Sénégal. Elle est aujourd’hui dévoyée et éloignée de son vrai sens. La politique n’est plus l’art de gérer la cité mais plutôt de promouvoir des intérêts particuliers au détriment des préoccupations essentielles des populations.
Le peuple est sacrifié. Quelle violation grave des droits les plus élémentaires des personnes ! Il urge que nous nous ressaisissions pour redonner à la politique son sens humain et noble en remettant la personne humaine au centre des préoccupations.
L’espace politique est marqué par une bipolarisation qui est loin d’aller dans l’intérêt des populations. Le pouvoir et l’opposition se font dangereusement face, en oubliant les priorités des populations.
Voilà pourquoi nous proposons une Troisième Voie politique qui se concentre sur les préoccupations essentielles des populations et qui constitue une alternative favorable à la demande sociale et aux aspirations des citoyens. Cette voie est fondée sur le respect des droits fondamentaux de la personne humaine, ainsi que sur l’obligation de les garantir tant à l’échelle nationale qu’internationale. Cette politique se veut constructive et citoyenne, avec pour objectif de placer les droits fondamentaux de la personne humaine, la démocratie, le développement et la paix au cœur de toutes les décisions et politiques.
Il est donc nécessaire de travailler ensemble pour restaurer la confiance et l’espoir dans le pays, en s’appuyant sur le riche patrimoine culturel et l’engagement à restaurer les valeurs universelles de justice et de dignité humaine chères au peuple sénégalais.
NOUVEL DATE DU REFERENDUM AU MALI
Le référendum pour décider d’une nouvelle constitution au Mali a été fixé au 18 juin par le gouvernement militaire à la tête du pays. L’annonce a été faite ce vendredi 5 mai par le porte-parole du gouvernement le colonel Abdoulaye Maïga.
Le référendum pour décider d’une nouvelle constitution au Mali a été fixé au 18 juin par le gouvernement militaire à la tête du pays. L’annonce a été faite ce vendredi 5 mai par le porte-parole du gouvernement le colonel Abdoulaye Maïga. Le référendum était initialement prévu pour le 19 mars mais a été repoussé à la date annoncée vendredi.
Le choix d’une nouvelle constitution est une étape importante dans la transition politique du Mali qui est sous contrôle d’une junte militaire depuis 2021. Le chef de la junte, le président intérimaire Assimi Goïta, est attendu par beaucoup comme candidat à une présidence définitive du pays après révision constitutionnelle. Les membres des forces de sécurité voteront avant le reste de la population par anticipation le 11 juin.
LA COVID...ENFIN!!!
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’annonce de Tedros Ghebreyesus, directeur de l’OMS, fait suite à la réunion du comité d’urgence mis en place pour trouver des solutions face à la pandémie. Les membres du comité ont recommandé au directeur de déclarer la fin de l’état d’urgence sanitaire mondiale dans lequel le virus avait plongé la planète depuis 2019. Ayant permis l’accélération de la recherche de vaccins et de traitements adéquats, l’état d’urgence sanitaire n’est aujourd’hui plus nécessaire, la riposte mondiale ayant été suffisamment efficace jusque-là.
Cependant, le Dr Ghebreyesus avertit qu’il n’est pas temps de crier victoire. Il déclare que « la pire chose qu’un pays puisse faire est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde ». Maria Van Kerkhove, responsable de la lutte contre le virus à l’OMS, a également renchéri à ce sujet, avertissant que la phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid ». Le nombre total de morts provoqué par le virus est, selon les dernières estimations de l’OMS, de plus de 20 millions.
BIENTOT LA 5G AU SENEGAL
Le Sénégal sera doté, avant la fin du mois de juillet, de la 5G, à travers les opérateurs téléphoniques avec tous les avantages qui s’y attachent, a annoncé le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et poste, Abdou Karim Sall
Le Sénégal sera doté, avant la fin du mois de juillet, de la 5G, à travers les opérateurs téléphoniques avec tous les avantages qui s’y attachent. L’annonce a été faite ce 5 mai par le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP), Abdou Karim Sall.
Le Dg de l’ARTP s’exprimait en marge du 6e forum d’échanges et de partages avec les médias. M. Sall annonce au passage le déploiement, le 17 mai prochain, du projet du roaming national. «Quand vous sortez du territoire national avec une puce d’un opérateur embarqué dans votre smartphone, quand vous quittez le réseau de votre opérateur, vous êtes pris en charge par le réseau de l’opérateur hôte. Cela vous permet de communiquer et de recevoir des appels même si vous n’êtes pas sous la couverture de l’opérateur qui vous abrite», a-t-il expliqué.
Abdou Karim Sall a également annoncé la mise sur pied d’un système de contrôle de flux entrants et sortants «nous aurons un contrôle exhaustif sur les flux de communication des opérateurs en installant des soldes chez eux pour nous permettre d’avoir de la visibilité sur tout le trafic sur le réseau des opérateurs. Que ce soit du mobile money, des flux de données, des flux de voies», annonce le gendarme de la régulation des télécommunications.
MULTIPLE PHOTOS
VERS LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE CONTROLE DES FLUX FINANCIERS ET TELEPHONIQUES
L’‘Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) va bientôt se doter d’un outil de contrôle des flux financiers et téléphoniques générés par les opérateurs, a annoncé vendredi son directeur général, Abdou Karim Sall.
Saly, 5 mai (APS) – L’‘Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) va bientôt se doter d’un outil de contrôle des flux financiers et téléphoniques générés par les opérateurs, a annoncé vendredi son directeur général, Abdou Karim Sall.
‘’L’ARTP va se doter d’un outil qui va lui permettre d’avoir le contrôle exhaustif (…) sur les flux entrants et sortants, qu’ils soient financiers ou téléphoniques’’, a-t-il révélé en ouvrant le 6ème forum d’échanges et de partage avec les médias sur le thème ‘’ARTP, une Autorité administrative indépendante (AAI) : sens et explication’’.
La mise en place de cet outil consistera à ‘’installer des sondes’’ qui permettront à l’ARTP d’avoir une visibilité sur tout le trafic qui transite par les réseaux des opérateurs, a-t-il précisé.
Il a profité de l’occasion offerte par la rencontre pour exposer les 10 axes prioritaires de l’ARTP. Le lancement de la 5G avant juillet 2023 et celui du roaming national le 17 mai prochain font partie de ces 10 axes prioritaires.
Abdou Karim Sall a annoncé parmi les priorités l’audit et l’évaluation des cahiers des charges des opérateurs de télécommunication, afin de vérifier le niveau d’atteinte des objectifs de couverture et de qualité de service. La mise en œuvre de la conversion des sanctions appliquées aux opérateurs en investissements dans le sens d’améliorer la qualité de service et la couverture figurent aussi parmi les dossiers auxquels l’ARTP compte s’atteler avec diligence.
L’urgence, c’est aussi pour le régulateur le Projet de sécurité informatique avec la mise en conformité à la norme ISO 27001, pour se prémunir d’éventuelles attaques cybercriminelles. La durée prévisionnelle du projet est de six mois.
Pour le secteur postal, la priorité sera d’assurer son assainissement et son accompagnement dans l’adoption des textes sectoriels. Il s’agira également de l’identification des problèmes du secteur et de la mise en œuvre de solutions idoines.
Il a par ailleurs annoncé que l’ARTP va procéder à la redynamisation des activités postales par des leviers de régulation tels que l’interopérabilité, le partage d’infrastructures et la promotion de la digitalisation des prestations.
Prévue sur deux jours, cette rencontre de partage a pour objectif de consolider les informations importantes du secteur des communications électroniques en direction des journalistes membres de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) et de l’Union des radions communautaires du Sénégal (URAC).