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16 août 2025
MULTIPLE PHOTOS
KARIM FOFANA ACTIVE LA MACHINE DE RECENSEMENT
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, a procédé, vendredi, à Dakar, au lancement officiel de la campagne de recensement des lieux de commerce au Sénégal.
Dakar, 5 mai (APS) – Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, a procédé, vendredi, à Dakar, au lancement officiel de la campagne de recensement des lieux de commerce au Sénégal.
Son ministère a présenté en même temps un système de contrôle des prix. Il s’agit d’une plateforme numérique baptisée ‘’Saytu njay mi ak njek yi’’ (s’occuper du commerce, des prix aussi) dans laquelle l’administration chargée du commerce, les commerçants et les consommateurs peuvent interagir pour recueillir des informations et signaler d’éventuelles irrégularités relatives aux prix en vigueur des biens de consommation.
‘’Cette activité arrive à la suite du conseil présidentiel tenu le 5 novembre 2022 sur la cherté de la vie, au cours duquel le chef de l’Etat avait ordonné le recrutement de 1.000 volontaires de la consommation chargés d’assister les agents assermentés des services des enquêtes et du contrôle économique’’, a expliqué M. Fofana.
Des représentants d’associations de consommateurs et de commerçants ont pris part à la rencontre.
Selon Abdou Karim Fofana, le recensement des lieux de commerce va permettre de ‘’collecter des données fiables sur l’activité commerciale, sur le territoire national’’.
Il signale par ailleurs que ‘’les volontaires de la consommation ne doivent pas être considérés comme des gens lâchés aux trousses des commerçants’’.
M. Fofana a invité les volontaires à faire preuve de ‘’rigueur’’ et d’‘’exemplarité’’ dans leur travail.
Ils ne doivent pas ‘’outrepasser les missions qui leur sont confiées’’, a-t-il prévenu.
La région de Dakar compte environ 30.000 boutiques, qu’un petit nombre d’agents assermentés sont chargés de visiter pour contrôler les prix, a souligné Abdou Karim Fofana pour justifier le recrutement des volontaires de la consommation.
S’exprimant au nom de l’Association des boutiquiers et détaillants, Aliou Ba s’est réjoui de la création de la nouvelle plateforme de contrôle des prix.
Le président de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal, Khadim Sylla, a salué le recensement annoncé et le lancement de la plate-forme de contrôle des prix.
Il déplore ‘’l’anarchie’’ dont est victime, selon lui, le commerce au Sénégal.
M. Sylla a invité le ministère de tutelle à venir en aide aux acteurs de l’économie informelle, qui sont victimes de ‘’la concurrence déloyale’’ d’autres acteurs du commerce.
L’AFFAIRE CLAUDE MIMRAN/SUD QUOTIDIEN EN TETE AVEC 500 MILLIONS CFA A PAYER
« Le Témoin » s’aventure à faire un classement des montants de dommages et intérêts les plus élevés alloués en matière de diffamation dans notre pays
Deuxièmes ex-aequo Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko et Charles Turpin/Mayoro Mbaye (200 millions CFA). En troisième position, Le Témoin (50 millions CFA).
La curieuse et très politique affaire de diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang au leader de Pastef, Ousmane Sonko, a conduit « Le Témoin » à s’aventurer à faire un classement des montants de dommages et intérêts les plus élevés alloués en matière de diffamation dans notre pays. Si nos souvenirs sont exacts, le Groupe Sud-quotidien a écopé la plus lourde condamnation pécuniaire de l’histoire judiciaire du Sénégal avec 500 millions CFA à payer au tout-puissant industriel du sucre Jean Claude Mimran. Sont ex-aequo pour la deuxième place, le leader de Pastef, Ousmane Sonko — en attendant que la Cour d’Appel saisie en mode fast-track corse l’addition financière les jours prochains ! — et l’homme d’affaires Mayoro Mbaye punis de 200 millions CFA chacun. Le podium est complété par « Le Témoin » quotidien, votre canard préféré, qui occupe la troisième place (ou s’adjuge la médaille de bronze si l’on veut) avec 50 millions CFA à payer aux défunts frère Kama.
A ce jour, « Le Témoin » reste le journal le plus poursuivi pour diffamation dans ce pays. En trente-trois ans d’existence, votre quotidien préféré a comparu des dizaines de fois devant des juridictions pour répondre d’accusations de diffamation ou d’injures publiques. Pour ces différentes affaires, nous avons été plusieurs fois condamnés mais aussi maintes fois relaxés. Disons que le rapport peut être de deux tiers de condamnations et un tiers de relaxes pures et simples. Du fait de ses investigations régulières, commentaires incendiaires et informations « sensibles » touchant aux domaines politique et économique et social, « Le Témoin », à l’époque — c’est-à-dire dans les années 90 et la première moitié des années 2000 — seul dans le genre du sensationnel et des investigations a été régulièrement traîné devant les tribunaux.
Fort de cette expérience judiciaire malheureuse, mais enrichissante, « Le Témoin » s’est aventuré dans le classement des montants des dommages et intérêts les plus élevés alloués par les juges sénégalais en matière de diffamation. Médaille d’or de la compétition, le Groupe Sud Com qui a ramassé la plus lourde condamnation pécuniaire avec 500 millions cfa à payer au tout-puissant « sucrier » Jean Claude Mimran. C’était en octobre 1995 au cours d’un procès historique suite à un article publié par nos confrères de Sud-quotidien. Dans cette affaire dite du « Sucre blanc ou Sucre roux », nos confrères avaient révélé une fraude présumée de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) de l’homme d’affaires français Jean-Claude Mimran accusé d’avoir importé du Brésil du sucre blanc, raffiné, en le déclarant comme du sucre roux ou matière première, ce dernier genre de sucre étant soumis à des droits de douane nettement inférieurs. Alors qu’il devait normalement payer près de deux milliards cfa à la douane, l’industriel de Richard Toll aurait versé dans les caisses du Trésor public beaucoup moins que cette somme.
Sucre blanc contre Sucre roux !
Au terme de ses investigations, Sud-Hebdo disait avoir la preuve que la Compagnie sucrière avait bel et bien fraudé sur fond de fausse déclaration. Comme quoi, en lieu et place du sucre blanc (produit fini), Jean Claude Mimran avait déclaré de la matière première (sucre roux ou impropre). Des révélations considérées comme fausses et erronées par le tout-puissant industriel et banquier qui avait donc servi une citation directe pour diffamation au journal ayant son siège à l’époque à l’immeuble Fahd. L’affaire avait défrayé la chronique jusqu’à secouer l’Etat très influencé par le tout-puissant Jean Claude Mimran propriétaire, outre la CSS, des Grands Moulins de Dakar et actionnaire majoritaire à l’époque de la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (Cbao) vendue par la suite au groupe bancaire marocain Attijari Wafa. Toujours est-il que l’Etat, par le biais de Mamadou Lamine Loum, alors ministre des Finances, avait fini par estimer qu’il n’y avait pas eu de fraude douanière. En effet, le produit importé par JC Mimran, c’était du « sucre roux d’aspect blanchâtre » ! Une position qui avait braqué davantage le Groupe Sud qui avait continué sa campagne de dénonciation contre « la République sucrière » sous le président Abdou Diouf. A l’issue de ce procès pour diffamation, les cinq journalistes de Sud, y compris le directeur de publication, avaient écopé de un mois de prison ferme chacun. Quant à Sud-Hebdo, le journal, il a été condamné à payer à Jean-Claude Mimran la somme de 500 millions cfa (demi-milliard) en guise de dommages et intérêts.
Pour motiver cette condamnation (nous préférons ne pas donner le nom du juge qui avait prononcé cette peine historique), le tribunal avait soutenu que nos confrères n’avaient pas pu apporter la preuve de leurs affirmations. A l’époque, le regretté Babacar Touré, président de Sud Communication, avait soutenu que ses journalistes avaient une copie du document douanier établissant la fraude, mais ne pouvaient le produire, sous peine de dévoiler leurs sources ou de les mettre en difficultés. Et surtout pour ne pas tomber dans le piège du recel de document administratif.
Diffamation ou diffamation d’Etat ?
Courant mars 2023, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a fait son entrée en force dans notre classement pour arracher la deuxième place des plus lourdes condamnations pécuniaires avec 200 millions CFA de dommages et intérêts à payer au ministre Mame Mbaye Niang. Une condamnation pécuniaire qui constitue la cerise sur le gâteau d’une peine de deux mois avec sursis pour diffamation. A l’origine, une « simple » affaire de diffamation devenue une « diffamation d’Etat » et dans laquelle le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, était le plaignant. Il reprochait au principal opposant de son patron, Ousmane Sonko, d’avoir déclaré en décembre 2022 que sa gestion avait été «épinglée» dans un rapport de l’Inspection générale des Finances sur le Programme des domaines agricoles communautaires(Prodac). L’audience avait fait l’objet d’une procédure expéditive avec un enrôlement en mode fast-track suivi d’un jugement au galop !
Malheureusement, le prévenu Ousmane Sonko et ses avocats ne s’étaient pas présentés lors de l’audience du 2 mars 2023 prétextant n’avoir pas reçu de convocation. Convoqué à nouveau le 16 mars suivant, Ousmane Sonko avait fait brandir, par le biais de ses avocats, un certificat médical pour justifier son incapacité physique d’assister à l’audience. Et au cours de l’audience de l’ultime report, il a été jugé et condamné par défaut réputé contradictoire.
Chasse à l’homme…Mayoro
Curieusement, l’homme qui occupe la deuxième place ex-aequo est un inconnu au bataillon politico-médiatique. De très nombreux Sénégalais ne le connaissent pas. Pourtant, il fut l’homme le plus chassé et le plus « persécuté » en matière de diffamation par la Justice. Il s’appelle Mayoro Mbaye et est expert maritime et transports de promotion. En première instance en 2001, cet homme d’affaires a été équitablement et légèrement condamné par la juge Ndèye Marie Sow, une excellente magistrate qui a eu à juger le « Témoin », à payer 1.000.000 CFA (un million) de francs en guise de dommages et intérêts au plaignant Charles Auguste Henry Turpin.
Mais en Appel, tenez-vous bien car rien ne va plus, les dommages et intérêts ont été portés à… 200 millions de francs! Pis encore, la Cour d’Appel de Dakar avait infligé à Mayoro Mbaye une peine de deux ans (02) de prison ferme. La main de fer du juge d’appel, feu Bara Niang, était passée par là ! Du jamais vu en matière de diffamation et autres dénonciations calomnieuses !
Le plus pathétique dans cette affaire qui avait ému « Le Témoin » à l’époque, c’est que Mayoro Mbaye avait non seulement avancé sur ce montant de 200millions CFA trop généreusement accordé au plaignant la somme de 120 millions CFA (cash) en vendant un bien immobilier mais malgré cela, pour le reliquat de 80 millions CFA, une contrainte par corps de deux ans avait été exercée à son encontre ! Après avoir purgé cette peine à la prison de Rebeuss, Mayoro fut pourchassé à nouveau pour qu’il repasse à la caisse. Persécuté par le plaignant Charles Turpin et ses avocats, l’expert maritime Mayoro Mbaye a fini par exiler. A la base de cette affaire, une plainte qu’il avait déposée contre le sieur Turpin qui lui « devait » de l’argent. Le seul tort de Mayoro Mbaye aura été de saisir le juge pénal au lieu du juge civil, selon un ancien magistrat qui avait eu à connaître du dossier. Dans une affaire où le délit de diffamation n’était même pas constitué, on reconnaîtra que c’était très cher payé ! …
De justiciers de la plume… multirécidivistes
Au-delà des 500 millions CFA du Groupe Sud, des 200 millions cfa successivement infligés à Ousmane Sonko et Mayoro Mbaye, nous avons eu beau chercher dans nos souvenirs, mémoires et archives, mais point de condamnations à payer 100 millions ou de 75 millions CFA ! Sous réserve de précisions qu’apporterons des greffiers et autres historiens de la justice, nous pouvons donc dire que « Le Témoin » quotidien s’adjuge la troisième place pour avoir subi une condamnation de 50 millions cfa en dommages et intérêts. C’était dans l’affaire l’opposant aux défunts frères Kama à savoir Mansour et Pierre Babacar (Paix à leurs âmes). Deux honorables hommes d’affaires qui ont esté « Le Témoin » en justice sans jamais faire exécuter cette condamnation pécuniaire qui aurait signé la faillite de notre journal. Au contraire, jusqu’à leur mort, ils étaient devenus nos meilleurs amis et soutiens !
A l’époque, Pierre Babacar Kama, Pdg desIcs, avait « chassé » l’homme d’affaires et transporteur Mapathé Ndiouck d’une carrière qu’il exploitait depuis des lustres, depuis en tout cas le temps des Phosphates de Taïba. Une « expropriation » synonyme de ruine pour le brave opérateur économique sénégalais. C’était le combat du pot de terre contre le pot de fer car, à l’époque, Pierre Babacar Kama était tout-puissant et pouvait briser le frêle Mapathé Ndiouck. Saisi par ce dernier, documents à l’appui, « Le Témoin » avait endossé son combat. A l’époque, nous en avons sans doute trop fait en produisant des articles trop durs contre la fratrie Kama. Laquelle n’a donc eu d’autre choix que de nous traîner devant les tribunaux pour diffamation. Nous avons été jugés au cours d’un procès historique où nous avions en face de nous cinq ténors du Barreau de Dakar — pratiquement les plus grands avocats de l’époque —même si notre défense à nous aussi n’était pas composée de bras cassés ! Le procureur de la République avait parlé de nous comme étant des « prétendus justiciers de la plume multirécidivistes ». Malgré les belles plaidoiries de nos avocats et les documents que nous avions produits, nous avons été condamnés à payer 50 millions de dommages et intérêts aux frères Kama à savoir Mansour et Pierre. Si nous ne nous trompons pas, cette sentence porte la signature du même juge qui avait condamné « Sud » à payer 500millions à Jean-Claude Mimran !
A suivre
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MACKY, BARTH ET KHALIFA COMME «MBURU AK SOW»
Les images sont inédites. Entre accolades, clins d’œil, poignées de mains et confidences, Macky Sall lance l’avant-première de son dialogue avec Khalifa, Barthélémy et Habib Sy
Les images sont inédites. Macky Sall qui tient la main de Barthélémy Dias et qui, un peu plus tard, le félicite en ces termes : « Yangui dokhal deh, je dirai à ton papa que tu as bien travaillé ». Et qui chuchote ensuite dans l’oreille d’Habib Sy, coordonnateur de Yewwi, avant de faire des accolades à Khalifa Sall — qu’il avait jeté en prison pendant deux années ! — et à Soham Wardini. On croit rêver dans ce Sénégal plongé dans une spirale politique tendue. Les images font le tour de la toile et suscitent la curiosité des Sénégalais. Subitement le temps d’un Forum mondial sur l’économie social et solidaire dont notre capitale, plus précisément son maire Barthélémy Dias, est l’hôte, Macky Sall anticipe les amabilités de son Dialogue politique national…dont est exclu le leader du principal parti de l’opposition ! Selon Bacary Domingo Mané, journaliste-politologue, le contexte politique national a obligé le président de la République à faire table rase de certaines considérations pour tendre la main à son opposition. Ou du moins à la frange minoritaire de celle-ci !
Macky Sall aura-t-il réussi à lancer son dialogue politique ? L’on peut répondre positivement à une telle question à la lumière des événements inédits qui se sont passés ce jeudi au Grand Théâtre de Dakar lors de la cérémonie d’ouverture du Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire. Au salon d’honneur, Macky Sall retrouve des invités spéciaux. Avançant d’un pas décidé, le chef de l’Etat sait que c’est un moment décisif qui peut lui permettre de dégeler la situation politique du moment. Alors il se lance vers ses hôtes particuliers, notamment le premier à qui il donne la main, le maire de Dakar Barthélémy Dias, maitre d’œuvre de l’événement. Les deux hommes parlent un bon moment avec de franches rigolades.
L’ambiance se détend. Macky se tourne vers Khalifa Sall. Les deux hommes se font une chaude accolade et échangent des mots. Même échange d’amabilités avec Habib Sy, le coordonnateur de Yewwi, et aussi avec l’ancienne maire de Dakar Soham Wardini. Des moments inimaginables il y a quelques temps. Le président ne s’arrête pas à. Lors de la visite des stands, il est comme « mburu ak soow » avec Barthélémy Dias. La séquence de cette journée inédite se poursuit jusque dans la grande salle du Grand Théâtre. Où le président de la République, Macky Sall, a également fait sensation lors de son discours. «« Je tiens tout spécialement à remercier le maire de Dakar Barthélémy Toy Dias. Je lui disais tout à l’heure ‘‘Barthélémy Yangui dokhal deh. Moungui dokhal, c’est bien’’. Vraiment Bravo », a témoigné Macky Sall. Alors que la salle applaudit à tout rompre, il poursuit : « Et comme disait l’autre, je dirai à ton Papa Jean Paul, qui est avec moi, que tu as bien travaillé » a-t-il lancé tout sourire. Des propos qui ont été ponctués par une salve d’applaudissement dans la salle. Et Macky Sall de faire un autre clin d’œil en direction cette fois-ci du chef de file de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, et Barthémy Dias, l’ancien et l’actuel maires de Dakar. Entre les deux, il y a eu, il est vrai, Mme Soham Wardini, également présente à la tribune d’honneur. Le chef de l’Etat a rappelé “avoir porté, il y a quelques années, l’ancien maire pour la promotion auprès de l’Union Africaine de l’Organisation panafricaine des Cités et Gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA)”. Ce qui semble être une main tendue agréablement acceptée et pose un sérieux débat sur la posture de ces deux éléments de l’opposition.
Ainsi, des experts en politique ont aussitôt essayé de décrypter ces images qui ont fait le buzz sur la Toile. Nos interlocuteurs indiquent d’abord que la politique est un art totalement spécifique dont les acteurs posent souvent des actes ayant pour but de sonder la réaction des citoyens. Des ballons de sonde en quelque sorte ! Les photos insolites par les temps qui courent du président de la République, Macky Sall, en compagnie de Khalifa Sall, Barthélémy Dias, Habib Sy et d’autres leaders ont effectivement fait jaser. « Thiey ces politiciens, tous les mêmes ! Il ne faut jamais se mêler de leurs querelles car vous ne pourrez jamais savoir quand est-ce qu’ils vont se réconcilier parce qu’ils finissent toujours par se retrouver ! » En tout cas la scène d’accolades et de tapes amicales à l’épaule accompagnés de larges sourires se déroule dans un contexte politique tendu que l’appel au dialogue du président de la République — et dont il exclut visiblement le chef de l’opposition qu’il destine plutôt à la guillotine — peine à pacifier. Si Macky Sall a saisi l’opportunité du Forum mondial de l’économe sociale et solidaire pour véhiculer un message fort, sa main tendue saisie fortement par Khalifa Sall fait penser à certains analystes que ce semblant de fraternité constitue pour eux une manière de faire réagir les autres leaders de Yewwi Askan Wi et du F24, dont Ousmane Sonko, Mimi Touré et Bougane Guèye Dany qui, eux, ont déjà rejeté l’appel au dialogue de Macky Sall.
Opération de charme du Président Sall
Bacary Domingo Mané, journaliste-politologue, considère qu’il y a deux séquences qui lient le président Macky Sall et Barthélémy Dias. La première, c’est Barthélémy qui invite le président de République à la cérémonie d’ouverture du Forum. Donc, c’est lui qui doit l’accueillir comme il l’a bien fait.
La seconde symbolise leur relation fraternelle qui ne date pas d’aujourd’hui. Bacary Domingo Mané indique que le contexte a obligé le président de la République à faire table rase du passé. « Nous sommes dans une situation très difficile. Le courant ne passe plus entre le camp du pouvoir et celui de l’opposition. C’est ce qui a poussé le président de la République à lancer son appel au dialogue. Je vois qu’il y a déjà des prises de position par rapport à ce dialogue. La plus grande plateforme de la société civile et de l’opposition, à savoir le F24, a dit non à l’appel au dialogue du président de la République.
Et, il y a aussi Bougane, sans oublier le principal opposant Ousmane Sonko. Dans ce contexte, le président est dans une opération de charme pour essayer de rallier ces derniers », a décrypté Bacary Domingo Mané. Et d’ajouter que « le Président Sall a besoin de quelqu’un qui viendra pour le soutenir dans cette situation qui nous préoccupe ». Le journaliste-politologue estime aussi que Khalifa Sall a tout intérêt à aller à la table du dialogue. Même chose pour Karim Wade qui a aussi intérêt à négocier. Son mentor Khalifa Sall étant preneur, Barthelemy Dias doit donc soutenir ce dialogue, estime notre interlocuteur.
KEEMTAAN GI - SHAKE HANDS
Une poignée de mains entre le Maire de la capitale et le Chef. Une accolade avec l’ancien maire qu’il avait envoyé en prison sans états d’âme pendant deux ans, des propos élogieux du genre « je dirai à ton père que tu as bien travaillé »… et les réseaux sociaux explosent ! Il est vrai qu’une telle poignée de mains ou « Shake Hands », banale dans une République normale, est quelque chose d’extraordinaire dans notre pays où le maire de la capitale est un élu de l’opposition. Donc éligible à la prison d’après la conception singulière du Chef qui l’avait dans son viseur depuis qu’il avait battu ses candidats en janvier 2022. En tout cas, un acte républicain banal a été transformé en événement dans notre pays hier. Les images de ce serrage de louches ou de pinces ont vite été exploitées par le camp du pouvoir avec, à la clef, des commentaires dithyrambiques. Les bannis d’hier sont devenus subitement des héros. Rien que cette explosion de joie du côté de l’armée mexicaine renseigne que c’est la majorité présidentielle — une majorité toute relative depuis les dernières Législatives!— qui va tirer le plus grand profit du dialogue auquel le Chef appelle. Des palabres auxquelles il tient comme le noyé à une bouée de sauvetage. Et puis, dialoguer pour se dire quoi ? Quand plus de 300 prisonniers politiques sont dans les geôles pour des peccadilles et que des gens sont pourchassés sur les réseaux sociaux, des journalistes brimés, des libertés bafouées au premier rang desquelles celle d’informer et de s’exprimer… Le tout dans un pays où même les cocktails Molotov sont considérées comme des armes de guerre susceptibles de conduire leurs détenteurs aux chambres criminelles. Bigre ! Et pourquoi pas à la potence tant qu’on y est ? Avec un tel tableau peu reluisant et digne des pires régimes dictatoriaux, on peut bien douter de la sincérité d’un tel dialogue. Si c’est pour instaurer un climat de paix dans le pays, le drapeau blanc est entre les mains du Chef. Face à une surenchère sur un troisième mandat… pardon un « deuxième quinquennat » illégitime, indécent et immoral, il est le seul à pouvoir ramener la sérénité dans les cœurs. Et à pouvoir préserver la stabilité de ce pays. Il lui suffit de dire qu’il ne va pas briguer un autre mandat qui serait celui de trop. A côté de cet enjeu capital pour notre pays, les interrogations et commentaires suscités par sa poignée de mains d’hier avec une frange de l’opposition, nous paraissent ainsi de peu d’intérêt à moins de neuf mois de la présidentielle… KACCOOR BI - LE TEMOIN
BOUGANE GUEYE DANY : NON AU DIALOGUE DEAL, NON A LA 3EME CANDIDATURE
S’il y a un acteur politique qui est courroucé par les images de Macky Sall pactisant avec le maire de Dakar Barthélémy Dias, avec Khalifa Sall et Habib Sy, c’est Bougane Guèye Dany. Le leader de Gueum Sa Bopp a dénoncé ce qui serait à ses yeux une sorte de complot politique. « Macky Sall aura au moins réussi à débarrasser le Sénégal de cette caste de politiciens professionnels sans aucune dignité. C’est maintenant clair, il y a ceux qui veulent transformer notre cher pays et prioriser la jeunesse contre ceux qui ont détruit le Sénégal depuis 1960 et veulent s’accrocher à leurs privilèges à tout prix » a indiqué Bougane Guèye Dany. « Ce système qui a fini de mettre à genoux ce pays, a ses forces de défense et de sécurité, ses magistrats, mais aussi ses opposants. En 2024, le Sénégal sera libéré de ces voleurs et corrompus de la République. Non au dialogue deal. Non à la 3ème candidature. Libérez les détenus politiques ! » a conclu le leader de Gueum Sa Bopp.
6EME FORUM : BARTHELEMY DIAS SALUE L’ENGAGEMENT DE L’ETAT
Prenant la parole hier lors de l’ouverture du 6ème Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, le maire Barthélémy Dias s’est réjoui de l’engagement de l’Etat aux côtés de la ville de Dakar qui organise la cérémonie. « Je saisis cette occasion pour saluer l’engagement de l’Etat du Sénégal aux côtés de la Ville de Dakar, engagement qui s’est manifesté par un soutien total à la candidature de la ville et tout au long du processus d’organisation du Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire » s’est réjoui Barthélémy Dias. Dans le même sillage, le maire de Dakar espère, à travers la responsabilité des pouvoirs publics, élever et autonomiser les communautés, notamment les jeunes et les femmes, en leur ouvrant la voie vers un avenir plus équitable et plus durable. « L’enjeu pour l’Afrique demeure la transition de son économie informelle vers une économie plus collective et durable. C’est le thème du forum mondial social et solidaire » a expliqué l’édile de la capitale. Barthélémy Dias, dans la foulée, a rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs, notamment Khalifa Sall et Soham El Wardini qui ont été pionniers dans la promotion de l’économie sociale et solidaire et qui ont beaucoup œuvré pour l’inclusion financière et l’autonomisation économique des populations de Dakar, en particulier des femmes et des jeunes.
LE PRP DE DETHIE FALL NON PARTANT POUR LE DIALOGUE POLITIQUE
Le Parti Républicain pour le Progrès (PRP) de Déthié Fall n’est pas partant pour le dialogue politique. « Le PRP, dans sa logique d’asseoir une relation de confiance entre le parti et la population sénégalaise, s’est inscrit, depuis sa création, dans une démarche politique limpide, transparente, sans clair-obscur, au service exclusif du peuple sénégalais et de la défense de ses intérêts. C’est pourquoi, après de larges concertations entre le Président Déthié FALL et des responsables et militants du parti afin de satisfaire aux exigences de démocratie interne auxquelles le parti s’est fixé, le PRP informe la population sénégalaise qu’il ne participera à ce dialogue » indique cette formation politique dans un communiqué de presse. Le PRP considère qu’il n’a nul besoin de dialoguer pour respecter des principes et droits sacrosaints conférés par la Constitution notamment la liberté de presse, la liberté d’opinion, de manifestation, de participation électorale. Le PRP rappelle qu’un dialogue national s’était tenu en 2019 et durant lequel son président, Déthié FALL, était à l’époque le plénipotentiaire de l’opposition. Il rappelle donc au président Macky SALL que les positions sur l’amnistie et le parrainage étaient consignées sur des PV encore disponibles. En outre, le PRP demande au président Macky Sall la résolution des points suivants et dont lui seul est le responsable : « Sursoir le projet de 3e candidature illégale et illégitime, libérer tous les détenus politiques, surseoir l’arrestation et l’intimidation des journalistes, et aussi libérer tous les journalistes actuellement en détention, arrêter sa volonté d’écarter de potentiels candidats et choisir une personnalité consensuelle pour l’organisation de l’élection présidentielle de 2024 ». Pour finir, le PRP a dit réitère au peuple sénégalais, « son seul véritable interlocuteur », son engagement indéfectible à l’apaisement du climat social, à la préservation de la paix et de la stabilité dans notre cher pays ainsi qu’à la défense de la démocratie et des intérêts du peuple sénégalais.
RENTREE POLITIQUE A ZIGUINCHOR ABDOULAYE BALDE SONNE LA MOBILISATION CE SAMEDI
L’ancien maire de Ziguinchor, Dr Abdoulaye Baldé effectue sa grande rentrée politique demain, samedi 06 mai 2023, à la place Bambaya à Ziguinchor. Président de l’Union Centriste du Sénégal (Ucs), affiliée à Benno Bokk Yaakar (Bby), Dr Abdoulaye Baldé sonne la mobilisation des troupes et invités de marque issus des quatre coins du pays. Et de la diaspora. A travers un méga-meeting, Abdoulaye Baldé compte faire de Ziguinchor la capitale politique du Sénégal. « Le Témoin » quotidien est convaincu que l’actuel directeur général de l’Apix et allié très proche du président Macky Sall fera de fortes déclarations en vue de la prochaine élection présidentielle de 2024.
MAC DE MBOUR: UN DETENU S’ EST EVADE TEMPORAIREMENT HIER
Encore un cas d’évasion à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour ! L’établissement pénitentiaire de la capitale de la Petite côte a été secoué hier par la tentative d’un détenu de se faire la malle. L’information a vite fait le tour de la ville dans la matinée avant que l’administration pénitentiaire ne revienne dire que le fugitif a été arrêté. En tout état de cause, un malaise a gagné la prison de Mbour depuis quelques jours avec le mouvement d’humeur des détenus de 2018 et 2019 qui avaient depuis lundi dernier entamé une grève de la faim pour exiger que leur jugement se fasse au plus vite. Ces détenus avaient indiqué protester contre le fait que certains de leurs camarades d’infortune plus récemment emprisonnés aient été déjà fixés sur leur sort alors qu’eux moisissent encore en détention sans explication valable. Voilà peut-être pourquoi, entre autres raisons, les cas d’évasion ne se comptent plus dans cet établissement pénitentiaire. Le dernier en date concernait deux jeunes dont l’un avait été arrêté en début janvier à La Somone pour le meurtre présumé d’une franco-sénégalaise.
LA NUMERISATION DES ARCHIVES DE SENGHOR PRECONISEE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public. Cette idée a été émise, mardi 2 mai, lors d’une journée d’études sur le thème « Relire Senghor à l’aune des archives ».
Le Groupe international de recherche sur le Poète-Président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, a décidé de rendre plus accessibles ses archives en les numérisant et en les disposant sur une plateforme. Cette idée a été formulée, le mardi 2 mai, lors d’une journée d’études organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item de Paris).
Au cours de cette journée, il s’agissait pour les archivistes, les historiens et autres chercheurs du Sénégal et de la France de revisiter le patrimoine archivistique senghorien. Il se trouve éparpillé en différents lieux : Dakar (à la Fondation Senghor, au Musée Senghor, à la Bibliothèque de l’Ucad ou encore à la Direction de la Maison du Parti socialiste), Djilor, Joal. On retrouve également les archives du défunt poète-président en France, en Allemagne, en Russie ou encore aux Etats-Unis. Lors de cette journée, les archivistes de la Maison du Parti socialiste, Songo Dione, et de la Manufacture des arts décoratifs de Thiès (Msad), Philippe Faye, ont exposé les fonds Senghor qui se trouvent dans ces lieux précités.
La France n’était pas également en reste. Edoardo Cagnan de l’Université Sorbonne de Paris et Claire Riffard de l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris ont aussi présenté le fonds Senghor de la Bibliothèque nationale de France.
Accessibilité au grand public
Selon Claire Riffard, membre de l’Item, les fonds Senghor se révèlent très riches aussi bien en France aux archives de Verson qu’à la Bibliothèque de France notamment, les archives de Nantes qui concernent le pont colonial, et anté-indépendance de la vie du président qu’au Sénégal. Mais, elle souligne qu’un problème d’accessibilité de ces archives se pose pour la diffusion publique. Elle estime qu’il serait nécessaire de numériser toutes les archives de Léopold Sédar Senghor et de mettre en ligne certaines d’entre elles sous réserve d’un accord des ayants droit pour un accès gratuit pour la recherche et le grand public. Ceci, dit-elle, permettra de renouveler les études senghoriennes à la lumière des archives.
Pour réussir cette numérisation, il va falloir faire la cartographie de toutes les archives de Senghor, a rappelé Mme Riffard. Un travail déjà entamé, d’après l’enseignant-chercheur au département d’histoire de l’Ucad, Dr Mouhamadou Moustapha Sow, par ailleurs membre initiateur du Groupe de recherche international sur Léopold Sédar Senghor.
À son avis, le premier état de recherche sur la documentation et la recherche a permis de situer 28 fonds d’archives principalement situés entre le Sénégal et l’Europe. Il a précisé qu’il en reste énormément puisque depuis la mise en place de ce Groupe international de recherche sur le poète-président, beaucoup d’acteurs du monde culturel ou des gens qui étaient en relation avec Senghor se sont manifestés. À cela s’ajoutent des archives importantes qui sont également conservées dans des fonds privés et parfois difficiles à identifier. Dr Sow invite tous ces privés à se manifester pour écrire une grande histoire de Senghor de par ses archives richissimes dans le monde.
SENEGAL, DEJA EN 1/4 DE FINALE, JOUE LA SOMALIE CE VENDREDI A 19H
Avec deux victoires et quatre buts marqués sans en encaisser aucun, les protégés de Serigne Saliou Dia auront à coeur de finir en beauté les matchs de poule et soigner leurs statistiques avant leur quart de finale.
Déjà qualifiée pour les quarts de finale de la Can U17 2023 qui déroule en Algérie, après ses victoires face au Congo (1-0) et le pays organisateur (3-0), l’équipe du Sénégal joue son troisième match de poule contre la Somalie, ce vendredi, à 19h, à Constantine.
Jeudi, les Lionceaux avaient quitté Alger, pour Constantine où ils ont eu une séance d’entrainement au stade Chahid-Hamlaoui de la ville. Avec deux victoires et quatre buts marqués sans en encaisser aucun, les protégés de Serigne Saliou Dia auront à coeur de finir en beauté les matchs de poule et soigner leurs statistiques avant leur quart de finale.
LA JEUNESSE, ATOUR MAJEUR POUR LA POLITIQUE AGRICOLE
Le président de Forces paysannes, Aliou Dia, appelle à miser sur la jeunesse et les investissements, afin de favoriser la réussite de la politique agricole du Sénégal.
Rimini (Italie), 4 mai (APS) – Le président de Forces paysannes, Aliou Dia, appelle à miser sur la jeunesse et les investissements, afin de favoriser la réussite de la politique agricole du Sénégal.
Membre du Haut Conseil des collectivités territoriales, M. Dia estime qu’il faut parier sur la jeunesse qui, désormais, aspire à retourner à la terre. Les voies et moyens doivent aussi être explorés en vue de ‘’faire en sorte que les investissements soient au rendez-vous tant au niveau local qu’à l’étranger, a-t-il dit à l’APS en marge d’un panel intitulé ‘’Agriculture urbaine, l’infrastructure verte pour une résilience face aux changements climatiques et une souveraineté alimentaire au Sénégal’’.
Ce panel, introduit par Macoumba Diouf, directeur de l’horticulture, s’est tenu lors de la journée dédiée au Sénégal, dans le cadre du salon international Macfrut 2003 de Rimini.
‘’Notre pays est bien représenté au salon international des fruits et légumes, Macfrut 2003’’, s’est réjoui Aliou Dia, relevant que le Sénégal est une école en terme d’agriculture, notamment dans les pratiques et l’investissement.
A ce propos, il a reconnu que l’Etat sénégalais a consenti beaucoup d’efforts pour booster le développement de l’agriculture sénégalaise. ‘’Aujourd’hui, de grands intellectuels retournent à la terre grâce à la bonne pratique de cette activité au Sénégal mais aussi aux efforts de notre gouvernement’’, s’est-il félicité.
D’après lui, si ces efforts sont perpétués, ‘’nous parviendrons à moderniser notre agriculture et à la mettre entre de bonnes mains’’.
‘’Alors, si aujourd’hui on pense à une agriculture verte et urbaine pour régler les besoins quotidiens de nos familles, surtout au niveau des grandes villes, comme Dakar, [cela] démontre l’état de conscience qui nous anime’’, a relevé Aliou Dia pour qui, ‘’désormais, chaque pays cultivera pour son peuple.
Au niveau des centres urbains, dit-il, les besoins quotidiens immédiats seront aussi bien gérés. Il a salué l’appui du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) en termes d’espace d’écoulement des produits mais également de maîtrise des données au niveau international.
Par ailleurs, il a demandé l’affectation de terres à l’agrobusiness afin d’encourager les investissements, et d’apporter les technologies, pour que les jeunes puissent trouver du travail.
Le salon Macfrut 2023 s’achève vendredi après-midi.
LE DIALOGUE POLITIQUE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les quotidiens de ce vendredi 5 mai traitent dans leur ensemble du dialogue politique souhaité par le président de la République et commentent à profusion la rencontre survenue jeudi entre Macky Sall et certains leaders de l’opposition.
Dakar, 5 mai (APS) – Le dialogue politique souhaité par le président de la République continue de dominer l’actualité, les quotidiens commentant à profusion la rencontre survenue jeudi entre Macky Sall et certains leaders de l’opposition.
Le chef de l’Etat a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.
Le chef de l’opposition et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, a refusé de prendre part à ce dialogue. Le F24, une coalition constituée d’une centaine d’organisations politiques et de la société civile, a également refusé d’y participer.
Le PDS, l’ex-parti au pouvoir, a accepté de prendre part à cette concertation si certain nombre de conditions sont réunies, notamment la révision du procès de Karim Wade, l’un de ses leaders.
La presse a largement relayé les mots de félicitation de Macky Sall pour l’actuel maire de Dakar et ses prédécesseurs. Elle s’est préoccupée du résultat de la rencontre entre le chef de l’Etat et une partie de l’opposition sur le dialogue politique annoncé.
Macky Sall a serré la main à Barthélémy Dias, le maire de la capitale sénégalaise, à Khalifa Sall et à Soham Wardini, deux ses prédécesseurs, ainsi qu’à Habib Sy, tous des leaders de l’opposition conviés à la concertation avec la majorité présidentielle.
La rencontre a eu lieu au Grand Théâtre de Dakar, où Macky Sall présidait la cérémonie officielle du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire.
‘’On oublie tout et on recommence […] Macky Sall et Khalifa Sall se sont donné l’accolade. Macky Sall et Habib Sy se sont chaleureusement salués. Macky Sall a félicité Barth’ (Barthélémy Dias), qui a affiché un sourire aussi énorme que les surprises produites par la journée d’hier. C’était le dialogue avant l’heure’’, commente Le Quotidien.
‘’Khalifa Sall et Macky Sall ont décidé d’enterrer la caisse d’avance à l’origine de l’inéligibilité de l’ancien maire de Dakar. On est sur un air de réconciliation’’, poursuit-il.
En lançant son appel au dialogue, Macky Sall a fait miroiter à Khalifa Sall et à Karim Wade une amnistie des faits pour lesquels ils ont été condamnés à des peines de prison les privant des droits de voter et de se faire élire.
La ‘’première scène du dialogue’’
Avec cette rencontre, ‘’l’isolement de Sonko prend forme’’, affirme WalfQuotidien.
‘’Sa mise à l’écart du jeu politique […] risque de devenir une réalité. Ousmane Sonko, l’opposant le plus farouche de tous, devra apprendre à ne plus compter sur ses alliés, en l’occurrence Khalifa Sall et son lieutenant Barthélémy Dias, au regard de ce qui s’est passé hier’’, ajoute le même journal.
EnQuête est du même avis lorsqu’il affirme que ‘’le dialogue politique initié par le président de la République met à rude épreuve les relations au sein de YAW’’, la coalition Yewwi Askan Wi, que dirigent Khalifa Sall et Ousmane Sonko.
‘’Tout le monde manœuvre, chacun ne défendant que des intérêts’’, observe-t-il.
‘’Des ennemis d’hier ont été vus main dans la main, sourire aux lèvres, discutant comme de vieux amis’’, fait remarquer L’Observateur.
Il s’agissait de la ‘’première scène du dialogue’’, note Bés Bi Le Jour.
‘’Dans un contexte de dialogue politique annoncé, c’est un fait politique qui ne laisse pas indifférent, le leader de Taxawu Senegaal (Khalifa Sall) étant partant pour recouvrer son éligibilité’’, poursuit-il.
Le Témoin Quotidien se croit dans un rêve en observant la poignée de main entre Macky Sall et une partie de l’opposition. ‘’On croit rêver dans ce Sénégal plongé dans une spirale politique tendue’’, écrit-il, regrettant qu’‘’un acte républicain banal [ait] été transformé en événement, hier’’.
‘’Dialoguer pour se dire quoi lorsque plus de 300 prisonniers politiques sont dans les geôles pour des peccadilles ?’’ se demande Le Témoin Quotidien.
Sud Quotidien tient à souligner que Macky Sall a réitéré son appel au dialogue.
‘’Devant le rapprochement des responsables de Taxawu Senegaal avec Macky Sall, Bamba Fall ne manquera certainement pas de rire sous cape. Après Khalifa Sall, qui accepte le dialogue au nom de sa remise en selle, Barthélémy Dias est en train de mordre à l’hameçon du président Sall, qui lui jette des fleurs’’, commente Tribune.
LA PEULEMIQUE
Dans les trois départements du Fouta comme au niveau de ses ressortissants dans les autres régions du Sénégal, des voix commencent à s’élever contre l’ethnonyme qui leur est attribué pour le prochain Recensement général de la population et de l’habitat.
Dans les trois départements du Fouta comme au niveau de ses ressortissants dans les autres régions du Sénégal, des voix commencent à s’élever contre l’ethnonyme qui leur est attribué pour le prochain Recensement général de la population et de l’habitat. En plus d’une correspondance envoyée au Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) par l’organisation Tabital Pulaar, des rassemblements sont programmés, des publications sur les réseaux sociaux fleurissent pour montrer leur désaccord sur certaines appellations dans les fiches d’enquête du 5ème Recensement général de la population et de l’habitat.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) aurait voulu se passer de la polémique. A la veille du 5ème Recensement général qui débute le 15 mai, elle est engluée dans un débat sur l’ethnonyme pulaar. Le 26 avril passé marque le début de la formation d’une dizaine de jours pour les agents recenseurs, mais aussi le début des contestations des populations du Fouta, des ressortissants et de sa diaspora contre certaines appellations liées à l’ethnonyme dans les fiches d’enquête du 5ème Recensement général de la population et de l’habitat. Ainsi, la polémique, qui risque de plomber le 5ème Recensement général de la population et de l’habitat, se trouve à la page 31 du manuel de l’agent recenseur. Il a été mentionné : «En outre, il est à noter que l’expression Foulbé renvoie au grand groupe des Halpulaar, raison pour laquelle chaque modalité concernée est précédée de l’intitulé principalement des Fulas, Laobés, Peuls et Toucouleurs. Cette phrase vulgarisée dès le premier jour de la formation des agents recenseurs ne laisse pas indifférentes les populations du Fouta, qui se voient «divisées en 4 ethnies différentes», car pour elles, le recensement «a choisi les castes au lieu de l’ethnie principale». Les premières dénonciations de ce que les populations du Fouta ont appelé «la fragmentation de l’ethnie peule» ont été faites sur les réseaux sociaux. De fil en aiguille, le mouvement «Komi Pullo, demngalam ko Pulaar» (Je suis Peul et ma langue c’est le pulaar) a pris forme au-delà de la dimension virtuelle. De simples challenges sur les réseaux sociaux, les populations se sont approprié ce qui est presque un mot d’ordre de contestation et risque de créer des troubles au démarrage du recensement, car peu à peu, cela devient une affaire de tous. Depuis quelques heures, une pétition pour invalider le questionnaire de l’Ansd circule sur les réseaux sociaux…
D’ailleurs, le président de l’association Tabital pulaagu Sénégal, Fary Silate Ka, a adressé une correspondance au Directeur général de l’Ansd, dans laquelle il indique : «Au nom de tous nos membres, je viens par la présente soumettre à votre haute bienveillance, une préoccupation majeure par rapport à l’identification de l’ethnie ou communauté peule au Sénégal dans le cadre du Recensement général de la population et de l’habitat.» En déplorant que l’ethnonyme indiqué dans le recensement relève de «caste ou de clan dans la communauté peule au Sénégal», le professeur Ka écrit : «Nous proposons donc que l’unique ethnonyme Fulbe, sans appendice ni spécification de caste, soit listé avec les autres ethnonymes du Sénégal, à commencer par le prochain 5ème Rgph.»
Au niveau de la diaspora, les réseaux et les voix autorisées s’activent pour «une rectification d’erreur sur leur ethnonyme» qui soulève beaucoup de critiques dans la communauté pulaar. Pour l’instant, il est prévu des discussions dès ce matin pour essayer de trouver un meilleur questionnaire.
Les précisions de l’Ansd
Joint par téléphone dans la soirée d’hier, Abdou Diouf, Directeur général adjoint de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, explique que l’agence a organisé des ateliers autour de la question en y invitant des anciens de la communauté, d’où est venue la proposition de la modalité «Foulbé». «Nous nous sommes aussi référés, dit-il, au recensement de 2013 et nous avons retenu les occurrences les plus fréquentes.» II informe qu’au recensement de 2013, pour la même ethnie, des informations variaient d’un ménage à un autre. «C’est dans le souci de bien compter et ne pas diminuer une ethnie. En tant que statisticiens, on ne veut sous-estimer», précise M. Diouf. Il rappelle que des concertations sont menées avec des responsables de la communauté. Après avoir reçu le président de Tabital pulaagu Sénégal, ajoute-t-il, un rendez-vous est pris avec les étudiants fulbés de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il faut savoir que le 5ème Recensement général de la population et de l’habitat débute le 15 mai.
VIOL COLLECTIF SUR UNE DÉFICIENTE MENTALE
Le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Mamadou Niang, Birane Niang, Ousseynou Gassama et Alioune Wade.
Le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Mamadou Niang, Birane Niang, Ousseynou Gassama et Alioune Wade. Jugés pour viol collectif sur une déficiente mentale, ils ont fait face hier aux juges de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Pour leur ami Seydina Fall, le parquet a requis sa relaxe au bénéfice du doute.
Jugés le 7 avril pour viol collectif sur une déficiente mentale, détournement de mineure et pédophilie, Mamadou Niang, Birane Niang, Ousseynou Gassama, Alioune Wade dit ‘’Pape Wade’’ et Seydina Fall sont dans le dernier tournant de cette procédure qui leur a valu trois ans de détention préventive. L’affaire a été renvoyée ce jour-là pour vérification de certains éléments du dossier suite à la posture de la partie civile B. Ndir qui est aujourd’hui âgée de 18 ans.
En effet, celle-ci, qui avait formellement pointé du doigt son petit ami Mamadou Niang et ses amis de l’avoir violée, était revenue sur ses déclarations à la barre. Elle avait corroboré les déclarations de son ancien copain qui soutenait avoir entretenu avec elle une relation sexuelle consentante.
Encore une fois hier, devant les juges de la Chambre criminelle du tribunal de grande Instance de Pikine-Guédiawaye, elle a maintenu ses propos. Mariée et présentement élève dans une école coranique, elle renseigne qu’une fille est née de cette relation avec Mamadou Niang. ‘’Notre fille a été baptisée et elle porte mon nom de famille. Je connais Mamadou Niang, mais pas les autres. Il est mon copain depuis 2019. J'ai 18 ans actuellement. Mais à l'époque, j'avais 15 ans. Nos maisons sont séparées par une ruelle. On a eu à coucher à plusieurs reprises lorsqu'on se fréquentait dans la maison de l'un de ses amis’’, a-t-elle confié.
Pour apporter des précisions sur les contradictions notées dans ses déclarations tout au long de la procédure, B. Ndir déclare : ‘’J'ai tout simplement confirmé les déclarations que Mamadou Niang a faites devant le magistrat instructeur. J'ai déclaré qu'ils ont entretenu des rapports sexuels avec moi, alors que ce n'était pas avéré.’’
En outre, elle affirme sincèrement souffrir de troubles mentaux. D’ailleurs, elle soutient suivre ses traitements à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. ‘’Il m’arrive parfois de parler toute seule’’, a-t-elle ajouté.
Quant aux comparants, ils ont maintenu leurs déclarations tenues lors de l’audience du 7 avril dernier.
Pour rappel, âgée à l’époque des faits de 15 ans, Bineta Ndir avait fait la connaissance de son petit ami Mamadou Niang, à Thiaroye-sur-Mer, quartier où elle réside. Les tourtereaux, qui se donnaient rendez-vous chez les amis de Mamadou Niang, ont eu à entretenir des rapports sexuels. Au bout de quelque temps, la mineure Bineta Ndir, qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, selon ses proches, a contracté une grossesse. Elle informe sa tutrice qu’elle ignore l’identité de l’auteur de sa grossesse. Elle renseigne par la même occasion que son petit ami n’était pas son unique partenaire sexuel. À l’en croire, son amoureux la forçait à coucher avec ses amis, en l’occurrence Birane Niang, Ousseynou Gassama, Alioune Wade dit ‘’Pape Wade’’. Bouche bée suite à cette confession renversante, son homonyme dépose plainte à la gendarmerie, munie d’un certificat médical qui révèle un état de grossesse et une infection.
À l’enquête, les mis en cause reconnaissent tous avoir entretenu des relations sexuelles avec Bineta Ndir. Tous avaient déclaré qu’elle était consentante.
Le parquet requiert 10 ans de réclusion criminelle contre les accusés
À l’exception de Seydina Fall, pour qui le maître des poursuites a requis la relaxe au bénéfice du doute, les autres encourent une peine de 10 ans de réclusion criminelle sans possibilité de réduction de peine, pour le délit de viol collectif. La plaignante s’est-elle désistée de son action ? Elle n’a rien réclamé aux comparants.
De leur côté, les avocats de la défense ont sollicité la relaxe de leurs clients qui ont été disculpés par la principale concernée.
L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 7 juin prochain.