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23 juin 2025
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SORTEZ AVEC OU SANS AUTORISATION
Ousmane Sonko a annoncé ce jeudi des marches dans tous les départements du pays à compter du 15 mars prochain, y compris en défiant l'autorité des préfets
"Le jour où nous rassemblerons 500 mille personnes, nous parviendrons à démontrer à Macky que rien ne va dans ce pays", a dit Ousmane Sonko pendant la conférence de presse des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi. En plus du rassemblement prévu par les leaders de cette coalition de l'opposition à Dakar, Ousmane Sonko annonce des marches dans tous les départements du pays. Cela, avec ou sans autorisation. "C'est moi qui en donne l'ordre. Qu'ils viennent m'arrêter. Macky ne peut pas faire le tour du pays à des fins politiques au point de s'interroger sur sa défaite à Sédhiou et nous interdire tout mouvement", dit-il.
"Le lendemain 15 mars, nous organiserons des marches dans les 46 départements pour dénoncer les injustices, les attestations arbitraires et la justice qui est manipulée par le chef de l'État. Sortez avec ou sans autorisation. Les préfets et sous-préfets sont des subalternes. Je parle avec Macky Sall. Arrivera ce qui arrivera, mais ce sera à la guerre comme à la guerre", a menacé le leader du Pastef. Il appelle ainsi "tous les Sénégalais épris de justice". La population doit faire face et montrer à la face du monde qu'elle a une souveraineté, explique-t-il. Il précise tout de même qu'il n'appelle pas à un coup d'État, encore moins à une guerre civile, mais c'est la Constitution qui autorise à manifester son désaccord via un rassemblement populaire.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
L’UKRAINE PLUTÔT QUE LE SAHEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Pourquoi ce refus depuis plus de 10 ans d’apporter à l’Afrique l’assistance conséquente en armement et en financement qu’on apporte aujourd’hui si massivement à l’Ukraine ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 09/03/2023
Le soutien français, européen et étatsunien à l’Ukraine dans sa guerre face à la Russie offre un contraste saisissant avec celui en faveur des pays du Sahel qui font face au terrorisme international depuis au moins deux décennies.
De l’accueil massif et sans condition des émigrés ukrainiens aux assistances financières et à l’appui militaire sous forme d’armes, de munitions, de formation, de logistique et de technologies diverses, on constate un niveau d’engagement des Occidentaux pour l’Ukraine dont l’Afrique n’a jamais bénéficié.
Une aide massive en armements et des financements colossaux pour l’Ukraine
Canons, missiles, chars, drones et bientôt avions de combat, chacun des pays de l’OTAN aura fourni à l’Ukraine les armes les plus modernes et les plus performantes de son arsenal. Ainsi que la formation requise pour leur utilisation dont pas moins de 20 000 soldats ukrainiens ont déjà bénéficié.
L’assistance financière est tout aussi remarquable. Les Etats-Unis ont déjà débloqué pas moins de 75 milliards de dollars en « assistance humanitaire », « appui budgétaire » et autre « appui à la sécurité ». C’est 18 milliards d’euros que l’UE a déboursé pour « aide financière à court terme », outre le fonds de 500 millions d’euros pour l’achat d’armements. La France contribue à cette assistance à hauteur de 400 millions d’euros.
Aide en armement quasi nulle pour le Sahel
Alors que cet arsenal impressionnant et ces sommes colossales ont été consenties pour l’Ukraine, quid du Sahel après 10 ans de guerre ? Là, rien n’a été fait pour équiper les armées. Ou si peu !
À l’exemple du Mali, les quelques armes offensives, canons, mortiers et lance-roquettes notamment, dont l’armée disposait, de fabrication ancienne, provenaient de…l’Union Soviétique, de la Chine et de pays de l’ancien bloc de l’Est comme la Bulgarie… La contribution en matériels de guerre de la France, des pays de l’Union Européenne et des Etats-Unis s’est limitée à des véhicules de transport de troupe.
Au plan de la formation, l’UE a lancé en 2013 un programme pour former quatre bataillons de 700 hommes chaque année, dont on n’est pas sûr aujourd’hui qu’il ait atteint cet objectif modeste. Quant aux Etats-Unis, ils n’ont prodigué que des formations ponctuelles.
En matière de contribution financière à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, on observe la même parcimonie de la part de la France, de l’Union Européenne et des Etats-Unis.
"On nous écoute avec politesse, avec un petit sourire entendu, mais à l’arrivée il n’y a pas grand-chose", déplorait ainsi Ie président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, en faisant en 2019 le point sur les promesses du programme d’investissement prioritaire 2019-2021.
Et le président tchadien Idriss Déby d’indiquer que 10 milliards d’euros pour le développement et 400 millions de dollars pour équiper les armées avaient été promis. "Sur les 400 millions rien jusqu'à nos jours, sur les 12 milliards, rien", indiquait le président Déby.
Si l’Ukraine est menacée par la Russie comme on le prétend, les Etats du Sahel et toute l’Afrique font face à une menace existentielle. Déjà le terrorisme s’est propagé de la Somalie, au Mozambique, du Tchad à la côte ouest-africaine.
Alors pourquoi ce refus depuis plus de 10 ans d’apporter à l’Afrique l’assistance conséquente en armement et en financement qu’on apporte aujourd’hui si massivement à l’Ukraine ?
C’est que l’Europe et les Etats-Unis considèrent que l’Ukraine fait partie de leur espace vital aux plans culturel, politique et stratégique et que la Russie représente une menace existentielle pour eux. Par contre en Afrique, « l’ordre international » commande seulement de maintenir globalement la paix.
Pour ce faire, on a donné à la France du fait des accords de coopération militaire qui la lient aux États de la région, la mission « de faire le gendarme », c’est-à-dire de contenir « la menace du terrorisme islamiste » pour l’empêcher de déborder sur l’Europe à travers le Méditerranée.
L’US Africa Command lui apporte un appui ponctuel depuis quelques années dans cette tâche. Qu’importe si une guerre larvée perpétuelle s’installe et affaiblit davantage les États.
Leçons de la guerre d’Ukraine pour l’Afrique
Si l’Afrique doit tirer une seule leçon de la guerre d’Ukraine c’est celle-ci : elle ne doit décidemment compter ni sur la France ni sur l’Europe ni sur les Etats-Unis, ni sur aucune autre puissance pour la libérer de terrorisme et des forces négatives qui menacent aujourd’hui son intégrité territoriale et sa souveraineté.
L’Afrique doit compter d’abord sur elle-même.
Les Etats africains doivent comme l’Ukraine renforcer en premier lieu leurs armées sur tous les plans, de l’organisation à l’équipement, des capacités d’analyse stratégique et de renseignement à la communication militaire et à l’utilisation du numérique.
Ils doivent dans le même temps mobiliser leurs populations et les engager dans la guerre totale contre l’ennemi. L’Union Africaine et la CEDEAO devront déployer la Force Africaine en Attente dont on dit qu’elle prête depuis plusieurs années.
Dès lors, l’Afrique sera en mesure d’exiger de la communauté internationale, des USA, à la Russie, à l’Union européenne, à la France et à la Chine notamment une contribution conséquente, financière et en armement.
LES MALLETTES D’ARGENT ONT CIRCULE DU TEMPS DE HADJIBOU
Venu en pèlerinage au Daaka de Médina Gounass mardi dernier, Thierno Alassane Sall s’est prêté aux questions des journalistes. Dans cet entretien M. Sall s’est également prononcé sur l’affaire Marine Le Pen.
Venu en pèlerinage au Daaka de Médina Gounass mardi dernier, Thierno Alassane Sall s’est prêté aux questions des journalistes. Avec Le Quotidien, M. Sall s’est également prononcé sur l’affaire Marine Le Pen, soulevée par l’ancien Premier ministre Hadjibou Soumaré. Sans dédouaner le pouvoir actuel, il demande à M. Soumaré de rendre compte, auparavant, de l’affaire Alex Segura, similaire à celle de Le Pen.
Quel sens donner à votre présence au Daaka ?
Je suis revenu parce que c’est un endroit magnifique. Se replonger dans la spiritualité. On est ici dans un en endroit dégagé des préoccupations terrestres, on rencontre d’autres hommes venus de partout à travers la sous-région. Cela permet un retour aux sources premières de l’humanité. Ici, on essaie de rencontrer d’autres personnes venues d’autres coins du monde en quête de l’Absolu, en quête de Dieu, en quête d’une dimension supérieure.
Je crois qu’en ces moments où nous sommes dans la recherche matérielle effrénée, dans ces moments de crise des valeurs dans ce pays, nous avons besoin, par moments, de nous ressourcer, de retrouver des gens unis dans la foi, dans le même but, dans une introspection. C’est pourquoi je suis très ému par notre présence ici. Nous avons fait quelques prières obligatoires.
Naturellement, nous avons prié avec une grande foule dans la foi, pour la paix au Sénégal, pour la paix des cœurs, pour que toutes les parties prenantes dans ce pays retrouvent la sagesse.
Quels enseignements l’homme politique que vous êtes peut-il tirer d’un événement si rassembleur ?
C’est un événement reconnu par les Sénégalais, par l’Afrique et par le monde que c’est un lieu où les gens viennent avec piété pour s’éloigner de toutes les préoccupations d’ordre terrestre et se tourner vers Dieu.
Le Daaka est l’illustration que la religion est un trait d’union, une source d’unification des peuples, au lieu d’être une source de division ; particulièrement dans cette partie du pays qui est à la croisée de plusieurs pays, et où se rencontrent plusieurs nationalités. Le Daaka est l’illustration parfaite que l’homme peut s’élever en oubliant toutes ses préoccupations pendant de longues heures, de longs jours, en étant coupé du monde pour n’être tourné que vers Dieu.
Nous devons aussi, nous hommes politiques, prendre cet exemple pour dire que l’on peut s’oublier dans la quête de Dieu qui peut aussi se faire à travers le service au Peuple. Nous devons trouver une inspiration quand nous venons tous vers un même lieu, nous devons aussi avoir le même élan vers le Sénégal et le bien-être du Sénégal et des Sénégalais. Nous espérons que nous trouverons ici la source d’inspiration à cet effet-là.
L’actualité, ce sont les 4 questions posées par l’ancien Premier ministre Hadjibou Soumaré au Président Macky Sall, la plus importante étant celle liée à l’argent que le Président aurait remis à Marine Le Pen. Votre avis ?
Je ne voudrais pas m’exprimer sur cette question, le lieu ne s’y prête pas. Je voudrais en profiter pour adresser un message aux hommes politiques. Vous savez et tout le monde le sait, depuis 2000, le pays n’est pas ce qu’il proclame être : un pays de démocratie, un pays de Droit et un pays de foi.
Les mallettes ont circulé du temps de M. Hadjibou Soumaré. Et je ne suis pas au courant qu’ils ont fait un bilan. Les mallettes de Alex Segura (ancien représentant-résident du Fmi au Sénégal. Ndlr) et d’autres mallettes. Peu de personnes peuvent dire qu’ils n’ont pas participé à ce festin.
La corruption dans ce pays prend sa source première dans la politique, bien avant la première alternance, et ça s’est exacerbé pendant la première alternance et ça continue de nos jours. Donc, c’est comme qui dirait, qui jettera la première pierre. Ce qui n’exonère pas le gouvernement actuel, loin s’en faut. Je ne cherche pas à les exonérer. Mais il est temps que nous condamnions tous la corruption.
Si le Sénégal est le pays où pendant le Ramadan on croit que c’est le pays le plus fervent au monde, pendant la Tabaski aussi, chaque jour il y a des ziars partout, il y a des cérémonies religieuses partout. Si nous sommes ce que nous prétendons être, nous devons ensemble faire le serment de combattre, de la manière la plus forte, la corruption. Le lieu où je suis ne me permet pas d’aller dans des considérations plus terrestres. Je crois que les religions sont toutes claires.
Elles condamnent toutes la corruption qui est un mal absolu. Particulièrement l’islam, qui la condamne pour dire qu’un peuple qui s’adonne à une corruption aussi systématique, aussi généralisée, ne peut pas se mettre dans la voie du développement et peut même s’attirer des problèmes.
CHEIKH HADJIBOU SOUMARÉ PLACÉ EN GARDE À VUE
L’étau se resserre autour de l’ancien Premier ministre convoqué ce jeudi par la police pour avoir indiqué dans une lettre publique que Macky Sall aurait offert 12 millions d’euros à Marine Le Pen
L’ancien Premier Cheikh Hadjibou Soumaré, entendu jeudi, par les enquêteurs de la Sûreté urbaine, suite à une dernière lettre ouverte adressée au président de la République, a été placé en garde à vue dans la foulée, a déclaré son avocat cité par les médias.
S'adressant à Macky Sall, l'ancien chef du gouvernement sénégalais sous Abdoulaye Wade (2000-2012) lui a demandé de dire s'il a offert ou non 7 milliards de francs CFA à une personnalité politique française. Cette sortie lui a valu d’être convoqué par la Sûreté urbaine.
Lundi dernier, dans un communiqué rendu public, le gouvernement sénégalais avait rejeté les allégations selon lesquelles le président de la République, Macky Sall, aurait fait un don de 7, 9 milliards de francs CFA à la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen.
L’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré avait adressé quatre questions au président de la République en lui demandant de dire s’il a ‘’donné récemment de l’argent à une personnalité politique française’’. ‘’Dans l’affirmative, est-ce un montant de 12 millions d’euros soit environ 7,9 milliards, argent d’un pays catalogué Pays Pauvre Très Endetté. (…)’’, a-t-il demandé.
‘’Le gouvernement rejette et condamne fermement de telles insinuations sans fondement'', estimant que celles-ci ‘’témoignent manifestement d’une volonté de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l’institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère’’.
Il avait prévenu qu’il se réservait ‘’le droit de donner toute suite qu’il juge appropriée à ces insinuations’’ de la part de ‘’quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques’’.
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LE COMBAT DE 2011 A REPRIS
Il faut une véritable mobilisation pour déboulonner le régime en place. C’est pourquoi après les mobilisations réussies à Keur Massar et à Guédiawaye, Yaw donne rendez-vous le 14 mars à Dakar.
La mobilisation ira crescendo”. Khalifa Sall, un des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), donne le ton.
Il dit : “on a fixé la date de la présidentielle, (25 février 2024), et on vient de fixer les révisions exceptionnelles des listes électorales. Les autres leaders reviendront sur tous ces points. Pour ma part, je voudrais au nom de mes collègues dire à la population que la mobilisation ira crescendo. Il faut une véritable mobilisation pour déboulonner le régime en place. C’est pourquoi après les mobilisations réussies à Keur Massar et à Guédiawaye, Yaw donne rendez-vous le 14 mars à Dakar. Ce sera un grand moment de communion et de communication entre Yewwi et les populations.”
L’ex-maire de Dakar de poursuivre : “le 14 mars sera le premier rendez-vous après que la date de la présidentielle a été fixée. Je tends la main à toute l’opposition ainsi qu’à toute la société civile. On n’acceptera pas que le président élimine des candidats et que la présidentielle ne se déroule pas normalement.”
Pour le candidat déclaré à la prochaine élection, malgré son inéligibilité, il est question d’envoyer un “message pour que le monde sache que le combat de 2011 a repris. Il faut que ce soit un giga meeting pour montrer au régime en place que nous exigeons un scrutin transparent, inclusif et qui se déroulera dans la paix.”
Le leader de Yaw a toutefois insisté sur ce fait : “ce sera une manifestation pacifique”.La mobilisation ira crescendo”. Khalifa Sall, un des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), donne le ton.
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PRESIDENTIELLE 2024, LA REVISION DES LISTES ELECTORALES DEMARRE LE 06 AVRIL PROCHAIN
Le 25 février 2024 se tiendra la présidentielle au Sénégal. En vue de cette échéance, une révision exceptionnelle des listes électorales va se dérouler du jeudi 06 avril au samedi 06 mai 2023.
Le 25 février 2024 se tiendra la présidentielle au Sénégal. En vue de cette échéance, une révision exceptionnelle des listes électorales va se dérouler du jeudi 06 avril au samedi 06 mai 2023.
En conseil des ministres ce mercredi 08 mars, le président de la République avait demandé au ministre de l’Intérieur, chargé des élections, « d’accomplir, conformément au décret n° 2023- 464 du 07 mars 2023, toutes les diligences nécessaires au bon déroulement de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, sur l’étendue du territoire national et à l’étranger pour le vote des Sénégalais de l’extérieur ».
RAMADAN 2023, LE SPECTRE D'UNE PENURIE DE SUCRE
À quelques jours du début du ramadan, le marché est approvisionné en denrées de grande consommation. Cependant, d’après l’Association des consommateurs et l'Union des commerçants et industriels du Sénégal(UNACOIS Yessal), le sucre risque de poser problème
À quelques jours du début du ramadan, le marché est approvisionné en denrées de grande consommation. Cependant, d’après l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) et l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS Yessal) la disponibilité du sucre risque de poser problème.
Sur les ondes d’iRadio, Momath Cissé de l’ASCOSEN et Ala Niang de l’UNACOIS Yessal affirment que la capacité de production de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) n’est que de 120 mille tonnes, sur un besoin national de 180 mille tonnes. Ce gap risque d’affecter le panier de la ménagère», expliquent-ils.
Mais selon le vice-président de l’ASCOSEN, ce manque serait dû à certaines pratiques nébuleuses. Il dit : «Le problème se trouve au niveau de l’approvisionnement entre la compagnie et les commerçants.
Il existe un circuit très long qui constitue un frein à l’approvisionnement correct du marché. Sans oublier que certains industriels achètent directement auprès de la CSS, alors que la mise en marché devrait venir directement aux consommateurs. Une situation qui crée beaucoup de tensions», explique Momath Cissé.
C’est pourquoi ils invitent les services de contrôle de l’État à veiller à l’homologation des prix dans les boutiques et marchés, et limiter les importations.
APRES LES PREMIERES ASSISES NATIONALES, TOUT DOIT CHANGER
Le Ministre de la Femme, Dr. Fatou Diané Guèye est formelle : « Après les premières Assises de l’entreprenariat et de l’autonomisation des femmes (tenues le 7 mars au Grand Théâtre de Dakar) tout doit changer. Elle l’a affirmé, lors de ce entretien.
Le Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants Dr. Fatou Diané Guèye est formelle : « Après les premières Assises de l’entreprenariat et de l’autonomisation des femmes (tenues le 7 mars au Grand Théâtre de Dakar) tout doit changer ». Elle l’a affirmé, lors d’un entretien avec « Le Soleil ».
Vous venez d’organiser les premières Assises de l’entreprenariat et de l’autonomisation des femmes, la veille du 8 mars au Sénégal. Comment vous est venue l’idée ?
D’abord, il faut noter que c’est la première fois qu’on organise les Assises de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation des femmes au Sénégal. Comme vous le savez, de l’indépendance du Sénégal à nos jours, l’Etat a déployé beaucoup d’efforts et investi énormément de ressources pour améliorer la condition féminine et promouvoir l’autonomisation des femmes. Et dans ce registre, le Président de la République, Macky Sall, a apporté une contribution volontariste inégalable, sur tous les plans, à travers différents mécanismes novateurs, dont la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj), divers fonds pour la promotion de l’entreprenariat féminin, etc.
Cependant, malgré tous ces dispositifs, les résultats sont mitigés et l’impact sur les femmes reste à mesurer, les femmes rencontrent encore des difficultés. D’où l’urgence, l’importance de s’arrêter, de s’asseoir ensemble, entre toutes les parties prenantes, services de l’Etat, organisations de femmes, secteur privé et partenaires au développement, pour faire un diagnostic sans complaisance des interventions, pour évaluer, ensemble et réorienter s’il y a lieu, en fonction des instructions et mesures à prendre par la plus haute autorité.
C’est toute la pertinence des Assises nationale de l’entreprenariat féminin de l’autonomisation des femmes, qui ont été précédées par des concertations inclusives par pôle territoriaux regroupant les organisations de femmes suivant les filières et secteurs d’activités, sous l’égide des autorités administratives, dont je salue encore l’engagement et le professionnalisme dans tout le processus.
Je saisis votre tribune pour remercier, encore, au nom de toutes les femmes du Sénégal et en mon nom, le président de la République, Macky Sall, d’avoir accepté de présider ces Assises et pris d’importantes mesures pour renforcer l’entreprenariat féminin et l’autonomisation des femmes au Sénégal.
Quelle est la situation des femmes au Sénégal, près de 6 mois après que vous êtes à la tête du Ministère ?
La situation des femmes au Sénégal est aujourd’hui, plus que jamais, marquée par des avancées significatives adossées à notre marche irréversible vers l’émergence, conformément aux orientations de Son Excellence Macky Sall, président de la République du Sénégal, bien déclinées dans le Plan Sénégal Emergent. Dès notre arrivée à la tête du ministère, en septembre 2022, conformément aux instructions du président de la République, j’ai engagé d’importants chantiers pour accélérer l’élimination des violences faites aux femmes et aux enfants.
Dans ce registre, il me plait de rappeler, notamment : le dialogue direct et les consultations avec les différents acteurs du mouvement associatif féminin, l’organisation au Sénégal, le 10 novembre 2022, avec un succès retentissant, de la 2éme conférence de l’Union africaine sur la masculinité positive, pour l’engagement des hommes en faveur de l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, sous la présidence du chef de l’Etat Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (Ua), le lancement des 16 jours d’activisme des Nations Unies pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, le 16 décembre 2022, la campagne « Naa Dakk Ba Mu Dal », en cours, et, d’autre part, la plateforme nationale de signalement et de prise en charge de telles violences, dénommée « Wallu Allo 116 », un numéro vert gratuit, anonyme et fonctionnel H24 et 7 jours sur 7 sur toute l’étendue du territoire national. Une équipe pluridisciplinaire avec 15 téléopérateurs est mobilisée à cet effet.
Malgré les nombreux efforts de l’Etat et des Partenaires techniques et financiers, les conditions de beaucoup de femmes demeurent difficiles (Vbg, accès à la terre, eau potable, soins primaires, excision, mortalité maternelle…). Où est-ce qu’il faut placer le levier pour inverser la tendance ?
Pour inverser la tendance, nous devons prendre en compte les acquis et les défis que j’ai évoqués tout à l’heure. Et dans ce cadre, nous devons ensemble, avec tous les acteurs, renforcer la sensibilisation, la mobilisation et la communication, pour un changement de comportement favorable au respect et à la protection de la femme, avec surtout l’implication des hommes, des leaders d’opinion, des autorités religieuses et coutumières, des élus locaux et des partenaires.
C’est toute l’importance que le Président de la République, champion « He for She », accorde à la masculinité positive, comme un nouvel état d’esprit que nous promouvons pour assurer davantage la protection des femmes et des filles. Et je tiens à magnifier ici, l’exemplarité de relation de partenariat avec les différentes parties prenantes, et adresse mes remerciements à tous les partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux organisations de la société civile, pour leur appui constant à côté de l’Etat pour assurer davantage la protection et l’autonomisation des femmes et des filles. Je leur réitère mon appel à renforcer la coordination de nos interventions, la mutualisation et la rationalisation de nos ressources pour plus d’impact et de performance au profit des populations.
La femme, la famille, les enfants sont les principaux bénéficiaires des interventions de toutes les politiques de développement. C’est toute la pertinence de l’approche Famille, qui structure les interventions de mon département. Aussi est-il fondamental et primordial de mettre en place des cadres de concertation forts et dynamiques inclusifs et participatifs pour arriver à changer la donne.
Après le recensement exhaustif des organisations de femmes, quelle doit être la prochaine étape ?
Vous conviendrez avec moi, qu’il fallait commencer par cela, car on ne saurait arriver à des résultats concluants dans l’organisation et l’accompagnement de ce secteur sans avoir une connaissance exacte du nombre d’organisations féminines que nous comptons au Sénégal. Bref, une base de données fiable.
C’était un préalable surtout pour l’économiste, la statisticienne de formation que je suis. Et par la grâce de Dieu nous venons de réaliser, pour la première fois, le recensement national des organisations féminines du Sénégal, en un temps, avec l’appui technique de l’Ansd et surtout l’implication efficace et décisive du commandement territorial à qui je rends ici un vibrant hommage.
A ce jour, nous avons recensé au moins 24 706 organisations de femmes au niveau des 557 communes du Sénégal.
J’ai engagé mes services à actualiser régulièrement cette base de données, à travers une plateforme nationale dédiée aux organisations de femmes.
Ce recensement nous a permis aussi de connaître le profil des organisations de femmes, leurs domaines d’intervention, leurs secteurs d’activités, la structuration de leurs besoins en formation, financement et autres.
Sous ce rapport et à la lumière des recommandations des organisations de femmes et des instructions du chef de l’Etat, nous allons davantage ajuster, réajuster et réorienter nos interventions et les politiques publiques en faveur des femmes.
Les données du recensement national des organisations féminines permettront, de procéder prochainement à la redynamisation et au renouvellement en toute transparence des Conseils consultatifs des femmes au niveau national.
Qu’est ce qui doit changer après ces Assises ?
Tout ou beaucoup de choses. Du moins, c’est toute notre ambition et l’on est persuadé de pouvoir compter sur le soutien du chef de l’Etat, Macky Sall. Nous attendons déjà la mobilisation de ressources substantielles pour le financement de l’autonomisation des femmes avec la participation déterminante et conséquente des sociétés minières et gazières au titre de la Rse. Il nous faut dépasser les petits montants et arriver à créer de véritables championnes et de capitaines d’industrie et dans cette quête du Graal, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) doit être mise à contribution. Donc, le mode de financement va s’améliorer sensiblement à travers des critères plus démocratiques, parce que justement en amont de ces Assises, des plateformes d’enrôlement des demandes de financement ont été installées un peu partout au niveau des Centres départementaux d’assistance et de formation pour la femme (Cedaf) pour recueillir toutes les demandes de financement en allégeant les procédures de dépôt et en écourtant au mieux, les délais pour la mise à disposition des ressources. Toute une série de mesures que ces Assises vont renforcer. Dorénavant, la journée du 7 mars est institutionnalisée journée de l’autonomisation des femmes au Sénégal, comme cadre de dialogue annuel entre le président de la République et les femmes du Sénégal pour faire le bilan des avancées et dégager de nouvelles perspectives.
Depuis 2017, la Quinzaine nationale de la femme ne se tient plus au Sénégal. Pourquoi sa suspension ? Peut-on s’attendre à une reprise sous votre magistère ?
La Quinzaine nationale de la femme a été une revendication des femmes sénégalaises pour trouver des plateformes de retrouvailles périodiques, de dialogue, d’échanges et de partage sur des thématiques majeures les concernant. Effectivement, elle a été suspendue depuis 2017 pour plusieurs raisons liées notamment à l’excès du folklorisme et souvent aux coûts d’organisation relativement élevés. Mais, tout porte à croire que le besoin de la reprendre se pose encore avec acuité, selon, certainement, des modalités à revoir avec les différentes parties prenantes. Au cours de mon dernier passage à l’Assemblée nationale pour le vote du Budget de mon département, la question a été agitée par certains députés, mais je demeure convaincue qu’une solution sera trouvée très prochainement et mes services techniques y travaillent.
QUAND DES INDIVIDUS TROUBLENT L’ORDRE PUBLIC, ON LES ARRETE ET ON LES JUGE
A Mbour jeudi où il présidait un atelier de réflexion sur la réforme institutionnelle du Comité sénégalais des droits de l’homme, le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall s’est prononcé sur les cas d’arrestations de journalistes, militants politiques
A Mbour jeudi où il présidait un atelier de réflexion sur la réforme institutionnelle du Comité sénégalais des droits de l’homme, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, s’est prononcé sur les cas d’arrestations de journalistes, militants politiques, notés dernièrement au Sénégal. Mais, de l’avis du Garde des Sceaux, u fauteur de trouble doit être arrêté et jugé. « Vous ne pouvez pas me citer un pays où il y a zéro arrestation. Je crois savoir qu’un état c’est le respect des droits fondamentaux. Mais quand il y a des fauteurs de troubles, on les arrête. Quand des individus violent la loi, troublent l’ordre public, on les arrête et on les juge », a-t-il fait savoir. Rappelant que « la police, la gendarmerie, la justice servent à traquer les fauteurs de troubles, ceux qui violent la loi et à les juger, selon les principes respectueux des droits humains ».
Le Garde des Sceaux a d’ailleurs cité le Sénégal comme un exemple en termes de libertés publiques. « La place qu’occupe Sénégal sur l’échiquier international, particulièrement au Conseil des Droits de l’Homme, démontre que c’est est une référence en matière de promotion et de protection des droits de l’homme », a assuré Ismaïlia Madior Fall, qui a souligné que «mieux, le pays a bâti un Etat de droit démocratique imbu des valeurs et idéaux de paix et de justice tels que proclamés dans la Charte des Nations Unies ».
Pour lui, les mécanismes de surveillance des droits de l’Homme constituent une source de préoccupation pour l’Etat du Sénégal.
HAUSSE DES PRIX DU BUS, LE DIRECTEUR DU CETUD MENACE
Le directeur du Cetud, Thierno Birahim Aw est ferme: pas de hausse du prix du transport. Mais, d’après Libération, il a constaté des hausses appliquées sur les tarifs par certaines lignes de bus TATA.
Le directeur du Cetud, Thierno Birahim Aw est ferme: pas de hausse du prix du transport. Mais, d’après Libération, il a constaté des hausses appliquées sur les tarifs par certaines lignes de bus TATA. Ils «encourent le retrait de leurs autorisations de transport et, conséquemment, leur exclusion du réseau conventionné de l’Aftu», menace Birahim Aw.
Il ajoute que « les travaux du Comité mis en place à l’effet de formuler des recommandations sur les modalités de financement de l’impact du réajustement des prix du carburant sur le transport urbain sont finalisés et doivent suivre un processus de validation ».