REPENSER LES TRANSITIONS DÉMOCRATIQUES EN AFRIQUE DE L’OUEST
Appel des participants au Colloque International organisé par AfrikaJom Center les 8, 9 et 10 mars 2023 à Dakar sur le thème « Repenser les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest »
Nous, participants au Colloque International de haut niveau organisé par le Think Tank AfrikaJom Center venus d’horizons divers des pays de l’Afrique de l’Ouest et d’au-delà ;
Réunis à Dakar les 8, 9 et 10 mars 2023 sur le thème « Repenser les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest » ;
Préoccupés par la crise de l’Etat de droit, de la citoyenneté et de la démocratie, l’inclusion des jeunes, des femmes, des religieux et coutumiers, les enjeux sécuritaires, les défis de la gouvernance, la cohérence des politiques publiques, économiques, sociales, culturelles et écologiques, l’impact de la révolution numérique et digitale sur la démocratie dans les pays de l’Afrique de l’Ouest ;
Ayant examiné l’évolution du contexte ouest africain marqué par le terrorisme et l’extrémisme violent, la montée de l’intégrisme religieux, la résurgence des coups d’Etat, l’insécurité, la remise en cause de la limitation du nombre de mandats présidentiels, le rétrécissement de l’espace civique avec son corolaire d’atteinte à l’Etat de droit et la militarisation des transitions démocratiques ;
Convaincus de l’importance du récit africain dans les constructions démocratiques et du respect des droits humains ;
Rappelant les principes et valeurs de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le protocole de Maputo additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, le Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ainsi que la Charte africaine de la jeunesse ;
Soulignant que les femmes et les jeunes doivent être des partenaires stratégiques pour la refondation des démocraties en Afrique de l’Ouest par le biais de la renégociation du nouveau contrat social ;
Reconnaissant les mutations des systèmes de représentation classique de la démocratie provoqué par le fait de l’irruption du numérique et du digital dans l’espace public et politique ;
Encourageons la société civile ouest-africaine à continuer de jouer son rôle de veille et d’alerte, de sentinelle de la démocratie en contribuant à repanser nos démocraties en crise ;
Attachés à la paix civile et à la stabilité démocratique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ;
Invitons la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine à poursuivre efficacement leurs soutiens aux transitions démocratiques ;
Appelons les Etats et les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à mettre en œuvre les recommandations suivantes :
Promouvoir l’éthique, la garantie de la transparence et la sécurité humaine en liant d’une part la démocratie, l’Etat de droit et l’économie, mais aussi par l’effectivité des droits sociaux, économiques et culturels par la mobilisation de l’intelligence collective tout en misant sur les richesses endogènes ;
Travailler davantage pour garantir l’indépendance de la justice et du pouvoir judiciaire et mettre fin à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et répressives ;
Prévoir dans les constitutions africaines la possibilité pour le juge constitutionnel d’opérer un contrôle a priori ou préventif de constitutionnalité des lois référendaires avant leur soumission au vote, afin d’éviter les fraudes à la constitution et à la loi électorale qui font le lit aux troisièmes mandats, source d’instabilité chronique en Afrique ;
Inscrire dans les constitutions la possibilité de destitution des élus qui ne sont plus en phase avec les aspirations et exigences du peuple, à travers des mécanismes de démocratie semi-directe (un vote d’initiative populaire, droit de pétition, droit d’interpellation populaire, référendum local, mandat impératif encadré…)
Promouvoir l’éducation politique du peuple et des gouvernants, à la citoyenneté active, au patriotisme, au respect de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit par l’institution de l’éducation civique à l’école ;
Renforcer le rôle des Parlements nationaux et de la CEDEAO afin qu’ils se mettent au service de la paix et de la stabilité démocratique ;
Faire intégrer dans le Protocole additionnel de la CEDEAO, la règle de la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, afin d’épargner les pays des crises et des conflits dans la sous-région ;
Inviter les pays en transition militaire à organiser une transition démocratique encadrée, inclusive et apaisée à travers l’ouverture de l’espace civique, le respect des libertés fondamentales et la libération des détenus politiques ;
Renforcer le développement du leadership féminin ;
Promouvoir la forte participation des jeunes à la délibération publique ;
Renforcer la formation des organisations de la société civile à une citoyenneté africaine républicaine, patriotique, capacitaire et responsable ;
Favoriser le développement de nouveaux mécanismes contre le présidentialisme excessif en Afrique en renforçant l’indépendance des organes de contre-pouvoir ;
Inciter les Organes de Gestion des Elections à plus de neutralité, de transparence et de professionnalisme dans la conduite du processus électoral ;
Mettre en relief le récit africain dans l’éducation, la culture et la mémoire collective.
LUTTES FÉMININES MUSULMANES À L'ÉPREUVE DES LÉGITIMATIONS THÉOLOGIQUES
Si dans la famille, le statut de la femme est marqué de toutes ces discriminations, comment peut-il en être autrement dans la société conçue, dans le cadre de cette vision, comme une famille patriarcale élargie ?
A la suite de l'article sur les conceptions patriarcales de l’islam politique, dans la série de Publications entamée le 8 mars 2023 et intitulée « Résistances féminines musulmanes et réponses doctrinales face aux extrémismes », ce texte du Pr. Mohamed-Chérif Ferjani , Président du Haut-Conseil du Timbuktu Institute revient sur l'impact des luttes féminines sur l'évolution des cadres normatifs et législations dans les pays à majorité musulmane. Dans cette partie, il s'intéresse aux questions relatives notamment à l'égalité, à la polygamie ainsi qu'aux tentatives théologiques de légitimer religieusement d'autres formes de discriminations à l'égard des femmes (A SUIVRE)
En Tunisie, par exemple, le législateur s’est appuyé sur la mobilisation des femmes pour leurs droits comme sur les acquis des réformes accomplies dès le xixe s., pour déduire de l’impossible équité entre les femmes, stipulée dans le Coran, l’interdiction de la polygamie. Les islamistes tunisiens, et leurs alliés conservateurs ont longtemps dénoncé cette abrogation en affirmant que la polygamie « est autorisée et comme l’admet explicitement le texte bien établi et sans équivoque, et comme l’ont appliqué le Prophète et ses compagnons (...), il n’est absolument pas permis au gouvernant musulman de l’interdire ; car l’interdire voudrait dire que le savoir d’un tel gouvernant est plus étendu que celui de Dieu. » [1] En conformité avec la ligne défendue par son mouvement depuis sa genèse dans les années 1970, le leader du mouvement islamiste tunisien, Rachid Ghannouchi, demanda au début des années 1980 la révision du Code du Statut Personnel qui avait abrogé, entre autres discriminations à l’égard des femmes, la polygamie. Devant la protestation des femmes et des forcesprogressistes dans le pays, il fut obligé de tenir une conférence de presse pour dire que le code en question était une interprétation possible de la charia islamique. Il ajouta que s’il demandait la révision de ce code, c’était pour garantir plus de droits pour les femmes et non pour contester leurs acquis !
En Algérie, la condition de l’équité a été réduite à la nécessité de garantir un logement équivalent à toutes les épouses ! Vu la crise de logement dans le pays, une telle interprétation a permis de réduire considérablement la pratique de la polygamie ; cependant, ceux qui ont les moyens de s’offrir autant de logements qu’ils le souhaitent, continuent à profiter de ce « droit ».
Ailleurs, on continue à ignorer cette condition et à justifier la polygamie comme un bienfait de la « Sagesse divine ». Ainsi Y. Qaradhâwî nous dit : « Certains hommes désirent ardemment procréer, mais leur épouse est frigide ou malade, ou ses règles sont trop longues, ou il y a une autre anomalie ; cependant, l’homme ne peut supporter longtemps la privation de femmes. N’a-t-il pas le droit, dans ce cas, d’épouser une autre femme dans la légalité plutôt que de se chercher une autre maîtresse ?
Il arrive aussi que le nombre de femmes excède celui des hommes, surtout à la suite de guerres qui diminuent le nombre d’hommes et de jeunes gens. C’est dans l’intérêt de la société et des femmes elles-mêmes, que les femmes soient des co-épouses, plutôt que de rester toute leur vie vieilles filles privées de vie conjugale et de ce qu’elle assure comme paix, amour pur, sauvegarde de la chasteté et de l’honneur, privées aussi du bienfait de la maternité alors que le cri de la nature qui se cache en elles les appelle à cette noble fonction.
Ces femmes, dont le nombre dépasse celui des hommes, se trouvent, en effet, devant trois solutions :
1) soit elles passent le restant de leur vie dans l’amertume de la privation ;
2) soit on les libère pour qu’elles vivent comme instruments pour les amusements prohibés des hommes ;
3) soit on leur permet d’épouser un homme marié et capable de faire face à ses nouvelles responsabilités.
Il ne fait aucun doute que cette dernière solution est la voie de la justice et le baume bienfaisant ». [2]
Qutb justifie la polygamie en essayant d’en montrer « les grands avantages, particulièrement dans cette période où les humains sont devenus prétentieux et arrogants, où ils croient détenir un savoir supérieur à celui de leur créateur. En réalité c’est l’ignorance, les bas instincts et les passions qui les font parler… Et ils osent imaginer qu’il y a aujourd'hui des choses nouvelles qui sont survenues, que le créateur n’était pas en mesure de les prévenir et d’en tenir compte dans sa législation !…Ce qui justifie (…) la polygamie, c’est que la période de fertilité chez l’homme se prolonge jusqu’à soixante-dix ans et plus, alors que chez la femme, elle s’arrête autour de la cinquantaine. Il y a donc vingt ans de décalage, vingt ans qu’il n’est pas permis de perdre alors que la loi divine et la loi naturelle s'accordent à fixer à l’humanité le rôle de peupler la planète ». [3]
De son côté, Sa‘îd Hawwa ajoute : « l’islam a permis à l’homme de multiplier ses épouses, mais pas à la femme parce que cette dernière n’a pas plusieurs utérus dans lesquels elle pourrait mettre séparément les enfants de chaque mari. Et comment pourrait-elle s’occuper de plusieurs maris à la fois, et quelle serait sa relation avec chacun d'eux ? Et comment est-ce que l’un d'eux pourrait être responsable d’elle ? La logique et la nature de la femme sont d'accord, la femme ne peut avoir qu’un seul mari. Quant à l’homme, il peut déposer sa semence dans plus d’un utérus, nourrir plus d’une femme et c'est donc normal que la polygamie lui soit permise. Si son appétit sexuel est grand et que sa femme est froide, il peut lui joindre une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, et qui ne peut se satisfaire de quatre femmes ? Et puis il y a les cas des maladies des femmes, des longs voyages, des guerres… ne vaut-il pas mieux permettre la polygamie que de voir s’instaurer la relation illicite (zinâ) ? » [4].
Quant à Mohammad Qutb, il justifie la polygamie par les cas « où la multiplicité des épouses est une nécessité absolue. Parmi ces cas, citons l’existence, chez certains hommes, d’un besoin ou appétit sexuel aigu et violent, auquel ils ne peuvent résister et qui ne peut se satisfaire d’une seule épouse. Citons aussi les cas des femmes stériles. Nous savons que le besoin d'avoir une progéniture est profond, légitime et tout à fait honorable (…) et il n’est pas juste de priver l’homme d’une progéniture. Citons également les cas de maladies répétées chez les femmes, qui peuvent empêcher ou espacer les rapports sexuels. Et n’allez surtout pas dire que la sexualité est quelque chose de vil ou de bas. C’est, en fait, une force à laquelle l’homme ne peut pas échapper et Dieu ne demande pas l’impossible à ses créatures. De même pour les cas d’incompatibilité sexuelle (…) Dans tous ces cas, prendre une nouvelle épouse (deuxième, troisième ou quatrième) est beaucoup mieux que de répudier la première. » [5] Ce qui est étrange c'est que les islamistes n'imaginent pas que ces « cas » peuvent être invoqués pour justifier le droit de la femme à plusieurs époux ! C’est ce qui permet à l’islamiste égyptien Mohammad Ghazali, qui a sévi en Algérie sous le règne de Chadli Ben Djédid, de protester : « Parler d'interdire la polygamie, c'est peut-être parler des Martiens, mais en aucun cas de notre société égyptienne qui, dans ses profondeurs, ignore le délire de ceux qui veulent copier les Européens alors que ces derniers, plongés dans l'ignominie, interdisent le licite et permettent l’illicite (…) » [6]
Si dans la famille, le statut de la femme est marqué de toutes ces discriminations, comment peut-il en être autrement dans la société conçue, dans le cadre de cette vision, comme une famille patriarcale élargie ? Faute de versets coraniques traitant de cet aspect, les islamistes mobilisent les hadîths et un certain nombre de traditions consacrées pour les besoins des intérêts d’une société machiste. Ainsi, un hadîth, selon lequel « un peuple qui délègue la gestion de ses affaires à une femme ne peut pas réussir », est mobilisé contre la participation de la femme à la vie politique et à l’exercice de fonctions publiques en Arabie Saoudite comme dans les pétromonarchies du Golfe. L’islamiste algérien Ali Belhadj considérait que le rôle de la femme se limitait à ses tâches dans la famille. Les islamistes tunisiens, malgré l’évolution connue par la société dans laquelle ils vivent, allaient jusqu’à contester le droit des femmes au travail prétextant qu’il a pour objectif de concurrencer les hommes et de les dominer.
L’accès au travail a – selon eux – « amené la femme à se dévoiler, se dénuder », et à « aller à l’encontre des traditions familiales et du devoir d’obéissance à l’égard de son mari ». Le plus grave à leurs yeux c’est qu’un grand nombre des activités exercées par la femme lui permet « d’exercer une tutelle ou une quasi-tutelle sur les hommes. Nous savons que la tutelle ne peut être que sur celui qui est incapable, mineur ou faible. Pour cela, toute la tutelle revient à l’homme dans toutes les affaires publiques. Dieu (...) a réservé [à l’homme] la prophétie, le califat, l’imâmat, le jihâd, l’appel à la prière, le prêche, etc. Il a institué l’obligation pour la femme de lui obéir et non le contraire. » Les mêmes islamo-conservateurs tunisiens n’osent plus contester le droit de la femme à l’instruction. Cependant ils préconisent de limiter ce droit « à l’apprentissage de ce qui est indispensable pour l’accomplissement de sa fonction, comme la lecture, l’écriture, le calcul, la religion, l’histoire des ancêtres bienfaisants, l’entretien de la maison, l’hygiène, les principes de l’éducation et de l’orientation des enfants. Quant aux autres sciences, (...) elles sont sans intérêt [pour les femmes] et il est vain de leur permettre de les acquérir. » [7] Confrontés à l’hostilité de la société à l’égard de leurs conceptions rétrogrades, ils ont fait marche arrière en considérant que le Code du Statut Personnel tunisien, qu’ils ont longtemps rejeté, était une interprétation compatible avec charia.Selon les circonstances et les rapports de forces, ils n’hésitent pas à passer d’une conception à son contraire. Ainsi, après les tergiversations au sujet du Code du Statut Personnel, une fois au pouvoir, ils ont essayé de remplacer le principe d’égalité par celui de complémentarité entre les hommes et les femmes. Il a fallu la mobilisation des femmes et des défenseurs des droits humains pour les obliger à faire marche arrière.
A suivre ....
[1]. « La question de la femme entre les adeptes de la monogamie et ceux de la polygamie », dans la revue tunisienne Le Maghreb, n° 45, 1982.
[2]. Y. Qaradhâwî, op. cit., p. 195-196.
[3]. S. Qutb, Fîzhilâl al‑qur’ân (À l'ombre du Coran) Beyrouth, Dâr ach‑chourouq, 1973, vol. 1 p. 578.
[4]. S. Hawwa, Al‑’islâm, Beyrouth, Dâr al‑kutuub al‑‘ilmiyya, 1979, (2e éd.), p. 240.
[5]. M. Qutb, Chubuhât Hawla al‑’islam, op. cit., p. 129.
[6]. M. Al‑Ghazâlî, Kifâhu Dîn (Un combat de religion), Le Caire, Dâr at-ta’lîf, 1965, (3e éd.), p. 209, cité par EmnaBelhaj Yahya dans « Discours islamiste radical et droits des femmes », in La non-discrimination à l’égard des femmes, Imprimerie Officielle de la République Tunisienne, Tunis, 1989, p. 369-376.
[7]. Revue Al‑Ma‘rifa n° 4, « Al‑mar’a ka ‘insâna » (« La femme en tant qu’être humain »), cité par A. Hermassi dans Al‑haraka al‑islamiyyafîtûnis (Le mouvement islamiste en Tunisie), Bayrim, Tunis, 1985, 1977, p. 122 sq.
par Makhtar Diouf
LETTRE À MON PETIT-FILS FRAÎCHEMENT ENTRÉ EN MAGISTRATURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Au centre de la carrière du magistrat, le maître-mot est Justice. Le lieu de ton travail est appelé Palais de Justice. Mais qui dit justice dit aussi son contraire, Injustice. Trois types d’injustice peuvent être commis
Tout récemment, tu as prêté serment en ces termes :
« Je jure de bien et loyalement remplir mes fonctions de magistrat, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution et des lois de la République, de garder scrupuleusement le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence des juridictions et d’observer en tout la réserve, l’honneur et la dignitéque ces fonctions m’imposent. ».
Les valeurs éthiques (loyauté, impartialité, réserve, honneur, dignité) contenues dans ces propos sont ancrées dans la culture africaine et sont enseignées dans les religions révélées et dans les religions traditionnelles.
Tenons-nous ici à l’Islam puisque tu es musulman.
Au centre de la carrière du magistrat, le maître-mot est Justice. Le lieu de ton travail est appelé Palais de Justice. Mais qui dit justice dit aussi son contraire, injustice. Trois types d’injustice peuvent être commis. L’individu peut commettre une injustice envers Dieu qui l’a créé, lorsqu’il Lui associe des partenaires. C’est le chirk impardonnable. Il peut commettre l’injustice envers lui-même en se portant préjudice par son comportement dans sa vie, mais peut parfois se rattraper. L’individu peut commettre envers autrui l’injustice qui est impardonnable et lourde de conséquences. L’injustice judiciaire dont il sera surtout question ici est de ce type.
La langue arabe dans laquelle le Coran a été révélé présente entre autres cette particularité d’être une langue à racines : de trois lettres dérivent des mots différents mais de la même famille : H.K.M. hukm (jugement) ; haakim (juge, arbitre, dirigeant) ; hakam (juge) ; mahkamah = (tribunal) ;hikma(sagesse). Le Coran utilise deux mots pour juge, hakam et haakim qui figurent tous deux parmi les 99 noms de Dieu, avec une nuance. Hakam est le juge Dieu, Juge Suprême, Omniscient, Juste, dont le jugement est infaillible. Haakim est le juge humain avec toutes ses limites. Il peut avec sagesse rendre un jugement conforme à la justice. Il peut être de bonne foi et commettre une erreur judiciaire. Il peut, parce que corrompu, avide privilèges indus, rendre un jugement injuste.
Les mots dérivés de la racine h.k.m figurent 210 fois dans le Coran.
Le terme arabe pour justice est Adl qui est un des 99 noms de Dieu : Z.L.M. De la racine Zlm dérivent les mots : Zulm ( injustice, oppression, cruauté, tyrannie) ; Zaalim(perpétrateur d’injustice) ; Mazloom (victime d’injustice) ; Muzlim (sombre) ; Zulumaat (obscurité) dont le contraire est Noor (lumière), un des 99 noms de Dieu.
L’injustice est ainsi associée à tout ce qui est sombre, lugubre, répugnant, exécrable.
Le Coran commande la justice dans tout jugement, dans tout acte.
Et quant à ceux qui ont la foi et font de bonnes œuvres, Il (Dieu) leur donnera leurs récompenses. Et Dieu n’aime pas les injustes (Coran 3 :57)
Dieu vous commande de rendre leurs droits à leurs ayants-droits et quand vous jugez, jugez avec justice. Quelle excellente exhortation Dieu vous fait. Dieu est en vérité Celui qui entend et voittout (Coran 4 : 58).
Ô croyants persistez ferme dans la justice comme témoins devant Dieu, même si c’est contre vous, ou vos pères et mères ou vos proches, qu’il s’agisse d’un pauvre ou d’un riche, Dieu les connaît mieux que vous. Ne suivez pas vos passions jusqu’à contourner la justice, sachez que Dieu sait bien ce que vous faites (Coran 4 : 135).
Ô croyants soyez fermes dans vos devoirs envers Dieu et jugez de façon équitable.et que l’adversité envers des personnes ne vous pousse pas à être injustes. Pratiquez la justice, cela relève de la piété. Et craignez Dieu. Dieu est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites (Coran 5 : 8).
Dieu vous commande la justice et la bienfaisance (Coran 16 : 90)
Le Coran interdit l’injustice dans tout jugement, dans tout acte. Et met en garde ceux qui la commettent.
Dieu n’aime pas les injustes (Coran 3 ;57)
L’injuste ne connaîtra pas la réussite (Coran 6 : 21)
Dieu ne guide pas les injustes (Coran 6 :44)
C ’est du fait de l’injustice que Nous avons détruit des générations avant vous (Coran 10 : 13)
Dieu ne commet pas d’injustice envers les hommes, mais ce sont les hommes qui commettent l’injustice entre eux (Coran : 10 :44).
La malédiction de Dieu est sur les injustes (Coran 11 : 18)
Pour les injustes un châtiment douloureux (Coran 14 : 22)
Ne pense pas que Dieu est inattentif à ce que font les injustes. Il leur accorde un délai jusqu’au jour où leurs regards seront figés (Coran : 14 : 42).
Le prophète (psl) dira à ses compagnons : » Je me suis interdis l’injustice et je vous l’interdis. Ne commettez pas l’injustice » (Sahih Muslim 2577).
L’injustice est un fléau social extrêmement lourd de conséquences. L’injustice peut détruire un individu dans son honneur, sa dignité, sa carrière. L’injustice détruit des familles, des sociétés. En parcourant l’histoire, l’injustice a causé des guerres. L’injustice compte à son passif des millions de morts. Il est aussi des personnes que l’injustice grandit grâce à la bénédiction divine.
Des jurisconsultes musulmans soutiennent que l’injustice commise contre autrui peut même se répercuter en mal sur la descendance de son perpétrateur. Il peut aussi arriver que des perpétrateurs d’injustice n’échappent pas à la malédiction de leur vivant.
Parmi ceux qui ont été présentés comme Les personnages maudits de l’histoire (titre du livre de Lucien Vieville, 1971) prend place un magistrat : Antoine Fouquier-Tinville, figure de proue de la révolution française de 1789. Accusateur public (sorte de procureur) du Tribunal révolutionnaire durant un an et demi, il a envoyé plus de 2000 personnes innocentes à l’échafaud pour être guillotinées. Une de ses victimes a été la dame Olympe de Goujes, une des pionnières du mouvement féministe. Son ‘’crime’’ a été d’avoir pastiché la ‘’Déclaration des droits de l’homme et du citoyen’’ en ‘’Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne’’. Ce procureur lui reprochera ‘’d’avoir abandonné les soins du ménage pour se mêler de la République’’. Par la suite, Fouquier-Tinville sera lui-même jugé, accusé de violations des droits de toutes ces personnes, pour être envoyé à la guillotine, âgé de 49 ans. Devant l’échafaud il déclare :
Ce n'est pas moi qui devrais être traduit ici, mais les chefs dont j'ai exécuté les ordres.
Jeune homme, garde ce court texte avec toi comme un vade-mecum ( ‘’marche avec moi’’ : un texte que l’on garde sur soi pour le consulter de temps en temps). Il peut amener à réfléchir toute personne s’activant dans l’institution judiciaire. J’ai connu de grands magistrats qui ne fonctionnaient qu’à la justice. J’ai connu aussi de grands avocats à qui le sens de l’honneur empreint de piété refusait certains comportements. Il y a toujours eu dans l’institution judiciaire sénégalaise des modèles à suivre, et des exemples à ne pas suivre.
Tout au long de ta carrière de magistrat, cramponne-toi ferme à cette indépendance que la Constitution confère au pouvoir judiciaire dont tu es membre, à l’égard du pouvoir exécutif. Ceci, quel que soit le régime en place. En jugeant, rien que le bon sens doit te pousser à obéir à Dieu l’Eternel, et non à une autorité politique qui ne fait que passer. Pour persistance de refus de l’injustice la seule ‘’sanction’’, que tu puisses encourir est d’être affecté à une localité comme Fongolémi. Rends alors grâce à Dieu qui t’aura ainsi permis de mieux connaître le Sénégal qui ne se réduit pas à Dakar d’où tu n’es encore jamais sorti. Ton salaire deux à trois fois supérieur à celui des professeurs qui t’ont enseigné le Droit, te permet de vivre dignement et ne peut être diminué. Qu’est-ce qui vaut alors d’aller à l’encontre de ton serment ? N’oublie pas que : être musulman ne se réduit pas à prier et à jeûner. La Charia est un code de vie.
FINALE CAN U20 SENEGAL VS GAMBIE : L’ARBITRE EGYPTIEN MAHMOUD NAGY AHMED NAGY MOSA AU SIFFLET
La Confédération africaine de football (Caf) a désigné l’arbitre égyptien Mahmoud Nagy Ahmed Nagy Mosa pour diriger la finale de l’édition 2023 de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans qui mettra aux prises le Sénégal à la formation gambienne, ce samedi
La Confédération africaine de football (Caf) a désigné l’arbitre égyptien Mahmoud Nagy Ahmed Nagy Mosa pour diriger la finale de l’édition 2023 de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans qui mettra aux prises le Sénégal à la formation gambienne, ce samedi
La finale de la Can U20 qui opposera le Sénégal tombeur de la Tunisie et la Gambie vainqueur de son duel contre le Nigeria en demi-finale sera dirigée par un arbitre de nationalité Égyptienne. Il s’agit de Mahmoud Nagy Ahmed Nagy Mosa. Il sera assisté par son compatriote Sami Mohamed Abouzid et Joel Wonka Wonka Doe du Liberia. Jalal Jayed du Maroc jouera le rôle du quatrième arbitre.
Cette équipe arbitrale sera complétée par l’Egyptien Mahmoud Ashor qui se chargera de la responsabilité de la VAR, le Ghanéen Daniel Nii Ayi Laryea et Yara Atef de l’Egypte seront ses assistants. Rappelons que le coup d’envoi de cette finale sera donné à partir de 17h00 GMT au stade International du Caire.
Par Assane Guèye
MARINE LE PEN ET L’AUDIENCE SOUS-MARINE
Cheikh Hadjibou Soumaré sort de sa zone de confort de manière fracassante. Il crée un tsunami en posant la question qui fâche. « Avez-vous donné récemment de l’argent à une personnalité politique française » ?
Cheikh Hadjibou Soumaré sort de sa zone de confort de manière fracassante. Il crée un tsunami en posant la question qui fâche. « Avez-vous donné récemment de l’argent à une personnalité politique française » ? L’interpellation du technocrate d’habitude taciturne s’adresse au président de la République. Elle est digne du journaliste qui porte sa plume sur la plaie. Sa question est simple mais elle est chargée. Son destinataire n’est pas n’importe qui. La première institution est particulièrement bien protégée. Une réponse simple et non simpliste par oui ou par non à cette question fermée n’est pas évidente. Refuser de répondre à la question-piège est plus commode. L’ancien Premier ministre n’est pas connu pour être un homme vétilleux. Son questionnement n’est pas un détail. Il est incisif, insidieux, voire désobligeant. Il sème le doute dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais. Rumeur perfide, selon le communiqué menaçant du gouvernement dans lequel le mot « lâcheté » est lâché. Un manque de sang-froid notoire. Hadjibou Soumaré pointe une nébuleuse. Ses points d’interrogation édulcorent son propos. Il ne va pas au bout de son idée. La prudence n’est pas le contraire du courage ni une main qui tremble. On peut y voir une certaine sagesse. Le principe de précaution qui est le sien jure d’avec le manque de principe et de conviction dont Marine Le Pen fait étalage.
La forêt de questions est dense
La visite impromptue qu’elle a effectuée au Sénégal n’avait rien d’historique en raison de la psychologie de la visiteuse. Elle a été rangée aux oubliettes sitôt qu’elle a tourné les talons. Moins de deux mois après son passage en cachette, le film est rembobiné et défraie la chronique. La présidente du Rassemblement national de France était prétendument venue défendre l’obtention par l’Afrique d’un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Nouvelle âme charitable, elle serait repartie du pays de la Téranga comme une princesse avec un jackpot de près de 8 milliards sur la base d’un cadeau présidentiel. Est-ce vrai ? Est-ce le fait du prince ? Est-ce que dans sa démarche épistolaire, son auteur a parlé gratuitement ? La forêt de questions est dense.
Hadjibou se ferait mal tout seul si tel était le cas. Sa sortie inquiète et ne passe pas comme lettre à la poste. On comprend pourquoi. Tout d’abord, le montant de l’offrande est extravagant pour un pays dont la plupart des citoyens tirent le diable par la queue. Ensuite, la personne bénéficiaire des largesses est la caricature la plus abjecte de la négrophobie et de l’islamophobie. C’est elle-même qui avait comparé les prières de rue des musulmans de France à l’invasion nazie lors de la deuxième guerre mondiale. Beaucoup de ses amis assimilent aussi les minarets des mosquées à des fusées. Enfin, la réception de Madame Le Pen le 18 janvier dernier, arrivée en tenue de camouflage, en rappelle les heures les plus sombres de la Françafrique, un laboratoire du mal incarné par l’homme de l’ombre Jacques Foccart, aujourd’hui dans les décombres de l’histoire. Comment alors s’étonner que la France soit à ce point honnie par les jeunesses africaines ?
Epée de Damoclès
Le ton menaçant du communiqué gouvernemental à l’encontre d’un ancien chef du gouvernement est également intelligible. Le but est de placer une épée de Damoclès et de réduire au silence. La stratégie du sparadrap est bien connue. Hadjibou pose une question de gouvernance. Il faut y répondre par des arguments sérieux et non par la chape de plomb de la justice. La révolte du leader de Démocratie et République est inédite. On n’y était pas habitués. Il a dû forcer sa nature. Lui qui tressait des lauriers au président au sortir d’une audience pour les mesures teintées de lucidité prises contre le covid-19. Il pourrait être rattrapé par une rancœur personnelle. Son départ de la tête de commission de l’Uemoa n’était pas glorieux. Il a été humilié et traité comme une variable d’ajustement. Son nouveau combat pour la transparence ouvre les yeux sur l’addiction de ceux qui se réclament du libéralisme à l’argent, bon serviteur et mauvais maître. Celui qui fait l’étonné aujourd’hui est sans doute au courant de carnages financiers bien plus horribles. Il a été ministre du budget puis à la primature de 2007 à 2009 sous Wade qui a décomplexé les Sénégalais en matière d’argent facile. Lettre ouverte ou pas. C’est l’éternel recommencement de l’histoire. En règle générale, les palais africains ne sont pas des palais de verre.
Par Emmanuel DIEDHIOU
A L’ECOLE DE NOTRE-DAME DU CALVAIRE
L’ascèse de carême se poursuit comme d’une aventure routière où, en attendant le craquement de la pierre au matin de Pâques, chaque station nous présente un aspect particulier de la passion et de la mort de notre Seigneur Jésus Christ.
L’ascèse de carême se poursuit comme d’une aventure routière où, en attendant le craquement de la pierre au matin de Pâques, chaque station nous présente un aspect particulier de la passion et de la mort de notre Seigneur Jésus Christ. Sur le chemin du calvaire, comme sur nos trajectoires singulières, nous sommes, en effet, invités à lire notre propre histoire et notre existence à la lumière de la Parole de Dieu pénétrant chaque événement de notre vie pour lui donner son sens véritable.
Du reste, les 14 stations que la tradition de l’Eglise nous propose de suivre à chaque chemin de croix ont pour vertu d’éprouver notre foi en nous donnant de méditer sur la profondeur, la longueur, la hauteur et l’épaisseur de cet amour de Jésus qui va jusqu’à donner sa vie sur la croix pour la multitude pécheresse. Cette croix est donc le signe, l’expression la plus éloquente de l’amour que Dieu nous porte et dont nous devons vivre pour témoigner de notre fidélité à lui, Vrai homme et vrai Dieu.
A l’évocation des sept (07) ultima verba, les toutes dernières paroles de Jésus en croix, comment ne pas tressaillir d’une douloureuse émotion devant le mystère d’un Dieu vulnérable d’humanité et qui en son fils Jésus Christ assuma notre condition d’homme en toutes choses excepté le péché. Le langage de la croix dont font écho ces paroles d’une profondeur inouïe nous enseigne et nous dit Dieu, Lui qui en son fils Jésus Christ s’est fait l’un de nous pour nous sauver par sa mort et sa résurrection.
L’Evangile de la passion est de ce point de vue ponctué de séquences dont l’évocation bouleverse jusqu’au plus intime de notre être de croyant : Jésus le juste condamné tombe par trois fois sous le poids de nos péchés et de la croix ; il se fait aider dans cette épreuve par un anonyme Simon de Sirène, il console les femmes de Jérusalem et accepte la délicatesse d’une pieuse Véronique qui essuie son visage ensanglanté…
Mais l’image d’Epinal que l’iconographie chrétienne retient pour illustrer la gravité de ce moment où la souffrance, l’agonie, l’abandon, le supplice et la mort imminente projettent leur leur amertume sur le visage du rédempteur est sans contexte la rencontre entre Jésus et sa mère sur le chemin du Golgotha.
Qui pour imaginer le regard du fils croisant, dans une dialectique indicible, celui de sa tendre mère à une Heure comme celle-là ? Qui pour se représenter la filiale consolation du condamné de savoir que dans le silence habité par Dieu, le cœur transpercé par le glaive, Marie partage la souffrance et la douleur indescriptible du fruit de ses entrailles ?
Le carême, temps fort de conversion et de retour à Dieu nous donne de nous mettre ainsi à l’école Mairie, celle que vénérons et honorons d’un nom nouveau après que Jésus nous l’a donnée comme mère aux pieds de la croix pour être de ceux et celles qui, de génération en génération, la proclameront bienheureuse en imitant sa foi, son obéissance et sa totale confiance en Dieu.
Imiter Marie en ce temps de carême et dans notre vie de foi c’est apprendre dans le brouhaha qui rythme nos journées et les convulsions de toute sortes à faire silence pour écouter la voix du Seigneur qui retentit au-dedans de nous et nous inspire, dans les tumultes de nos moites existences, le geste et la parole qui conviennent. C’est aussi apprendre à faire confiance en Dieu et lui donner la toute première place dans notre vie, lui le Dieu des impossibles qui fait route avec nous. En Notre-Dame du Calvaire nous avons par conséquent de qui tenir comme d’une boussole sur notre route !
En effet, toute sa vie durant, Marie, la fille de Sion, préservée dès l’origine du péché originel pour donner naissance à l’auteur de la vie, selon l’expression de la préface eucharistique, est restée fidèle ; elle a gardé confiance en Dieu pour que son Oui à l’annonciation gardât le même éclat retentissant quand son fils l’associera de manière intime à l’œuvre de rédemption. Méliton, Evêque de Sardes au deuxième siècle de notre ère, ne s’était donc pas trompé en osant l’expression « agnelle de Dieu » pour exprimer cette sorte co-rédemption obtenue par la mère de Jésus sauveur.
Nous sommes donc loin des clichés désobligeants et blasphématoires de ceux qui ont fait naufrage en abandonnant la sainte doctrine pour se réfugier dans une sorte d’ilotisme doctrinal qui leur empêche, hélas, de s’émerveiller devant le prodige de la maternité divine et virginale de Marie, notre mère à l’intercession tellement puissante qu’elle reste pour le croyant de tous les temps la voie la plus sûre pour atteindre le cœur de son fils Jésus.
Comment ne pas aujourd’hui nous ériger en sentinelles fières de la vierge Marie et magnifier des initiatives pastorales qui font justice à Marie, comme on a pu le noter dans l’Eglise de Dieu qui est à Dakar où 2022 -2023 est déclarée « année mariale », avec cette invite pressante de l’archevêque à nous écrier avec Sainte Elisabeth : « comment ai-je ce bonheur que la mère de mon sauveur vienne jusqu’à moi ? » (Luc 1/43)
Puisse donc, en ce temps béni de carême, Marie, Notre-Dame du Calvaire nous instruire par son silence tout rempli de la présence de Dieu, de manière à ce qu’à la suite de Georges Bernanos, contemplant la face de l’auguste mère de Dieu, nous puissions nous exclamer : voici la créature telle qu’elle est sortie des mains de Dieu au matin de sa splendeur originelle et telle qu’’elle sera au soir de sa splendeur définitive !
TOUT FAIRE POUR FINIR LE JOB» CONTRE LA GAMBIE
Face à la presse vendredi en perspective de la finale de la Can U 20 de ce samedi contre la Gambie, Malick Daff, sélectionneur des « Lionceaux » a déclaré « bien connaître » l’équipe adverse, promettant, tout de même, de tout faire pour ramener le trophée
Face à la presse vendredi en perspective de la finale de la Can U 20 de ce samedi contre la Gambie, Malick Daff, sélectionneur des « Lionceaux » a déclaré « bien connaître » l’équipe adverse, promettant, tout de même, de tout faire pour ramener le trophée continental au Sénégal.
« On va jouer une finale contre un pays frère. Entre le Sénégal et la Gambie, c’est la famille. Ce sera un match entre deux bonnes équipes, deux équipes joueuses qui sont bien en place techniquement et tactiquement, et avec des valeurs intrinsèques. Tout comme le Sénégal, la Gambie a été intraitable jusque-là, en ayant marqué beaucoup de buts sans en encaisser. Mais on va essayer de gagner, c’est notre objectif depuis le début », a-t-il souligné, assurant que son équipe s’est préparée à jouer et gagner.
« On connaît cette équipe gambienne, parce qu’on a joué contre elle lors du dernier Tournoi UFOA. C’est une équipe qui a montré un très beau visage. Mais, je suis un vainqueur, un champion qui veut toujours gagner. On souhaite que le Sénégal continue à gagner et on va tout faire pour continuer à gagner. Notre seule solution c’est de gagner, on s’est préparé à ça. Il n’y a aucune pression. Depuis le début du parcours, on joue sans pression, on marque et on gagne. Nous ferons tout notre possible pour offrir un premier trophée au Sénégal dans cette compétition. Les garçons sont confiants et concentrés. Nous demandons des prières au Sénégalais pour finir le job », a ajouté le technicien sénégalais.
Interpellé sur le système de jeu adopté, Malick Daff explique « dans cette Can, on a joué cinq matchs sans concéder de buts, on ne concède pas non plus beaucoup d’occasions. On défend bien en attaquant. Les joueurs font très bien tout ça. A chaque fois qu’on est en phase de transition, il y a un équilibre défensif derrière, on ne joue pas n’importe comment. Pour gagner, il faut attaquer mais pas n’importe comment.
CAN U20, LE NIGERIA A LA TROISIEME PLACE
Face à la Tunisie ce vendredi, le Nigeria a remporté la petite finale de la CAN U20 (4-0) et décroche donc la médaille de bronze.
Le Nigeria a remporté vendredi la petite finale de la CAN U20 face à la Tunisie (4-0) et décroche donc la médaille de bronze.
C’est en grand que le Nigeria a décidé de s’adjuger d’une nouvelle médaille dans une Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans. Opposés à la Tunisie vendredi après-midi lors de la petite finale, les Flyings Eagles n’ont fait qu’une bouchée des Aiglons de Carthage, s’imposant par 4 à 0 pour décrocher la médaille de bronze de cette CAN U20, en Egypte.
PAR Ousseynou Samb
VA-T-ON VERS LA QUERELLE DES NDIGUELS ?
Les guerres de religion qui ont déchiré l’Europe pendant des décennies ont eu pour origine entre autres ce qu’on a appelé la querelle des allégeances. En d’autres termes entre l’allégeance au Roi ou au Pape, chef de l’église qu’est ce qui doit primer.
Les guerres de religion qui ont déchiré l’Europe pendant des décennies ont eu pour origine entre autres ce qu’on a appelé la querelle des allégeances. En d’autres termes entre l’allégeance au Roi ou au Pape, chef de l’église qu’est ce qui doit primer.
Au Sénégal, à partir du moment où Ousmane Sonko s’approprie arbitrairement le Ndigueul, ne va-t-on pas tout droit à une future querelle des Ndiguels ? Qu’est ce qui va se passer le jour où il y aura deux Ndigeuls ? Quel Ndigueul devrait primer ? Le loup salafiste est deja dans la bergerie confrérique. Les salafistes ont infiltré les confreries pour les combattre de l’intérieur.
En employant le concept de Ndigueul qui est un des piliers du mouridisme, Sonko cherche à le banaliser comme cherche à le faire Ngagne Toure avec concept de martyr en expliquant que Mourir pour Pastef équivaut à mourir en Martyr comme en Islam. Les nazis avant de prendre le pouvoir aussi considéraient leurs morts pour la cause comme des martyrs et leur hymne était un hommage aux martyrs.
Pastef est au fond une bonne synthèse entre salafisme et nazisme. Nazisme avec un culte du Chef, véritable gourou qui donne des ndiguels et Salafisme par la Taqqiya (l’art de de dissimuler ses convictions profondes en attendant de créer un rapport de force favorable) que Pastef utilise contre les confréries pour les combattre de l’Intérieur.
Et la banalisation du Ndiguel en fait partie. Les nazis s’étaient appuyés sur les faiblesses intrinsèques de la democratie pour la combattre de l’intérieur et la détruire. Au Sénégal, heureusement que l’Etat s’est réveillé à temps. Espérons que les confréries le seront aussi parce le loup salafiste est déjà dans la bergerie confrérique.