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23 juin 2025
LA GRISE MINE DES FEMMES
Le mauvais état des routes, l’éloignement du site d’exploitation de la mine aux zones d’habitation, sont entre autres difficultés auxquelles les femmes sont confrontées à Diogo.
Le mauvais état des routes, l’éloignement du site d’exploitation de la mine aux zones d’habitation, sont entre autres difficultés auxquelles les femmes sont confrontées à Diogo.
De Tivaouane à Diogo, parcourir les 47 km sur la route défectueuse est un chemin de croix. Les 113 femmes employées dans la mine de Diogo en font parfois les frais. Ainsi, concilier vie de famille et carrière professionnelle peut parfois épouser les contours d’un dilemme alors que la mine est assez éloignée des lieux d’habitation. « Les femmes qui étaient dans la mine, rencontraient beaucoup de difficultés une fois mariées. Des fausses couches étaient enregistrées, il y avait l’état des routes et les longues distances. On s’est regroupées en Amicale en 2018 pour dire qu’il faudrait qu’on crée des conditions plus adéquates », fait savoir Awa Badji du département communauté de Gco.
Loin des habitations, les femmes de la Gco sont parfois obligées de loger leurs familles à proximité. Les lieux de location sont Tivaouane, Mboro et Mékhé afin de ne pas couper le cordon avec la famille tandis que certaines femmes mariées préfèrent aller à Dakar ou dans d’autres régions pour passer le week-end. « On peut dire que c’est difficile de gérer les deux vies. On se lève vers 4 heures du matin pour aller au travail. On ne se concentre pas trop à l’éducation des enfants. Quand nous sommes arrivées à la maison, c’est difficile avec les tâches ménagères. C’est difficile mais on gère », se plaint Khady Cissé, opératrice au labo. Chimiste au labo et responsable qualité, Mame Diarra Seck Gueye ajoute : « C’est toujours difficile surtout quand on n’a pas toujours la vie de famille que l’on souhaite. Quand on accouche, on est obligé d’amener le bébé ici. » En début février, lors de sa tournée à Thiès, le Président Macky Sall a lancé les travaux de la route de cet axe. A terme, ce sera un grand bonheur des populations de cette partie de la zone des Niayes. Particulièrement des femmes…
APRÈS LA CEDEAO, LE COMITÉ DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS-UNIES SAISI
Des familles des 14 victimes enregistrées lors des événements de mars 2021 continuent de réclamer justice. Après la saisine de la CEDEAO, le bouchon pourrait aller plus loin pour que justice soit faite.
Des familles des 14 victimes enregistrées lors des événements de mars 2021 continuent de réclamer justice. Faisant le point des procédures judiciaires enclenchées depuis, Me Amadou Diallo, avocat commis par Amnesty international, la Raddho et la Lsdh, a informé que trois autres familles ont finalement décidé de porter plainte, deux ans après les faits. « Par rapport aux événements de mars 2021, Amnesty international a été saisi par les familles de Cheikh Wade, 20 ans, il y a deux ans de cela, par celle de Cheikhouna Ndiaye, 22 ans, de Sadio Camara, 18 ans, et Djiby Kandé », a indiqué le conseil, entouré par le frère de feu Cheikh Wade, Abdoulaye Wade et la grande sœur de feu Cheikhouna Ndiaye, madame Fall née Aminata Ndiaye.
La robe noire de poursuivre : « Cheikh Wade, c’est ce jeune qui a été tué aux Parcelles assainies, visé par un policier. Pour le cas de Cheikhouna Ndiaye, il ne participait à aucune manifestation. Mais, il a été tué lors de ces événements-là. Il a été enterré sans aucune enquête, sans aucune autopsie. De sorte qu’aujourd’hui la sœur ici présente ne sait pas dans quelles circonstances il a été tué et par quelle arme ».
Il a aussi rappelé que le jeune Djiby Kandé n’a pas perdu la vie, mais à l’époque élève en classe de Terminale, a été amputé d’une main. Ce dernier a réussi à surmonter cette douloureuse épreuve et décrocher son Bac. Il est étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Avant d’indiquer que les nouvelles plaintes envisagées concernent les familles de feus Alassane Barry, 17 ans, Baye Cheikh Diop, 17 ans, et Massiré Gueye, 15 ans.
Le dossier prend une nouvelle tournure au moment où le Directeur exécutif d’Amnesty international, Seydi Gassama, au chevet des familles éplorées, fait ce constat : « nous avons tous suivi ces événements douloureux qui ont essentiellement eu lieu entre le 1er et le 8 mars 2021. Des jours d’incertitude et de troubles pour le Sénégal, pendant lesquels la stabilité du pays avait été mise en danger comme jamais auparavant, et à l’issue desquels nous avons eu d’énormes pertes en vies humaines. La société civile en a dénombré treize (13), mais les autorités par la voix du président de la République, (Macky Sall), a parlé du chiffre quatorze (14). Comme c’est l’homme le plus renseigné du pays, nous considérons que le chiffre officiel de quatorze (14) est celui qui reflète le bilan de ces événements. Au lendemain, l’État avait annoncé une commission d’enquête indépendante. Que tout le monde avait bien accueillie. Parce qu’il y avait une forte aspiration au sein de la population pour que la lumière soit faite. Mais, cette commission d’enquête semble ne plus être à l’ordre du jour ».
Dans ce sens, a renchéri Me Diallo, après ces événements, « le premier réflexe des autorités judiciaires à travers le procureur de la République de la région concernée, c’était d’ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces personnes ont été tuées pour éventuellement identifier les auteurs et voir dans quelle mesure on pourrait engager leurs responsabilités pénales ». Mais, relève-t-il pour s’en désoler : « la remarque qui est faite de façon générale, c’est que non seulement pour l’essentiel tant que la famille ne se mobilise pas, aucune enquête n’est ouverte. Ou lorsque cette enquête-là est ouverte, elle ne l’est que de nom. Puisque dans la plupart du temps, il ne s’agit que de simples auditions des parties civiles, de quelques témoins mais d’aucune audition d’un quelconque mis en cause ».
« C’est ce qui, appuie-t-il, est constaté dans les dossiers que je viens de vous citer ». Parce que, justifie-t-il, « pour l’essentiel, rien n’a été fait ». Ainsi, « considérant qu’il y a une défaillance de notre système judiciaire par rapport aux dossiers où des forces de défense et de sécurité peuvent être impliquées, nous avons la possibilité de saisir des juridictions internationales. C’est ce qui sera fait « dès la semaine prochaine », a annoncé le défenseur des droits de l’homme.
Seydi Gassama d’expliquer : « nous allons faire en sorte qu’il y ait une plainte collective des familles auprès de la Cour de justice de la Cedeao », confiant que « ce sera une première étape ». Ce, dans l’espoir de voir les sept autres familles réagir. Celles-ci ont refusé de porter plainte.
En l’état, a-t-il embrayé, « comme l’État du Sénégal est coutumier des faits en matière de refus de mise en œuvre des décisions de la Cedeao, nous sommes également entrés en contact avec le comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui sera saisi sur ces cas de personnes tuées lors des manifestations de mars 2021. Nous n’accepterons pas qu’ils (les gradés) puissent aller dans les missions des Nations-Unies si les hommes sous leur commandement commettent des violations graves des droits humains en toute impunité. Nous les signalerons systématiquement aux Nations-Unies pour qu’ils ne participent pas à ces missions-là. Parce que les Nations-Unies sont fondées sur le respect universel des droits de l’homme. Toute personne qui est mêlée à des violations des droits humains n’a pas le droit de servir sous le drapeau des Nations Unies”.
par Alioune Wagane Ngom
POUR UN RÉARMEMENT INTELLECTUEL ET MORAL DANS LE CHAMP POLITIQUE SÉNÉGALAIS
Il est temps de s’écarter des positions intellectuelles trop précautionneuses. Le moment est venu de se libérer d’une pseudo-neutralité qui, dans des situations politiques comme la nôtre, sert à marchander avec la vérité et le courage
La situation politique actuelle du Sénégal est plus que jamais inquiétante.
Au Sénégal ou dans la Diaspora, chaque citoyen envisage, dans un coin de son esprit, la possibilité qu’advienne, d’ici février 2024, l’un des pires scénarios de notre histoire : guerre civile, coup d’État, gouvernement de transition, manifestations infinies, troubles prolongés à l’ordre public, paralysie de l’État, de ses institutions et des services publics, etc.
A la sortie de l’année 2012, il nous avait semblé que certaines questions étaient définitivement derrière nous ; en particulier celles du troisième mandat et de la gestion de nos deniers publics. Notre imaginaire politique s’était tournée ailleurs. L’on s’imaginait alors sous un soleil nouveau qui allait revivifier nos espoirs partagés et éclairer notre avenir commun.
A défaut de pouvoir résoudre définitivement ces questions-là, l’étape politique entamée en 2012, était censée au moins briser leur monopole du débat politique afin que nos énergies se déploient dans d’autres domaines et sur des travaux non moins importants. Des questions qui touchent à la consolidation de notre démocratie, la refondation de nos institutions mais aussi celles qui permettent de libérer, émanciper et garantir plus de dignité aux sénégalais.
Hélas, il semble bien que les combats démocratiques de 2023 soient encore ceux de 2012. C’est comme s’ils venaient d’être entamés, tant ils semblent nouveaux et plus alarmants. Jamais les institutions et les libertés n’ont été aussi mises à rude épreuve. La balance de notre justice semble irrémédiablement pencher en faveur d’une minorité et le processus électoral reste plus qu’incertain. Les fondements de ce qui assure la cohésion et la sécurité (dans toutes ses dimensions) de la nation sont remis en cause. Dans cette situation pour le moins inquiétante, chaque jour qui passe tisse les fils du chaos.
Les intellectuels ont une grande part de responsabilité dans la situation actuelle et le danger qui se profile à l’horizon. Ces vingt dernières années, ils ont déserté l’espace public et le champ politique, cédant le terrain à une légion d’arrivistes, de professionnels de la politique politicienne ainsi qu’une certaine élite intellectuelle qui a plus à cœur ses propres intérêts que les valeurs de courage, de vérité et du service à la nation que promeut l’université.
Ainsi, ceux qui, hier, étaient les défenseurs de notre constitution dans nos facultés de droit sont ceux qui la vilipendent et l’instrumentalisent aujourd’hui. Ceux qui ont été formés dans ces mêmes facultés pour servir dans la haute administration sont les mêmes qui prennent des arrêtés préfectoraux qui bafouent nos libertés et les règles les plus élémentaires du droit sénégalais.
Ce qu’il nous faut dans l’espace politique sénégalais, c’est un réarmement intellectuel et moral. C’est cela qui nous écartera de l’indigence des questions politiques actuelles et d’un débat réduit par la force des choses à la question du « mandat » au moment même où bien des citoyens peinent à se soigner, à s’éduquer et à répondre à leurs besoins élémentaires.
Pour paraphraser Fanon, c’est la question de l’homme qui doit nous préoccuper : élever l’homme à un autre palier. Tel doit être le projet qui devra être au cœur du discours, du débat et de l’action politiques au Sénégal. Et ce projet ne peut être réalisé sans l’implication des intellectuels.
Nous sortir de la grande nuit, éclairer nos horizons, désaliéner les esprits, façonner des âmes fortes, nous permettre de faire une expérience digne de notre existence, rassurer et redonner espoir à une jeunesse qu’on a faussement convaincu qu’elle ne valait pas grand-chose et que la dignité d’une vie ne peut s’expérimenter qu’ailleurs, voilà le chantier urgent qui nécessite une implication politique massive des ressources intellectuelles locales et diasporiques extraordinaires dont dispose ce pays.
Mais un réarmement intellectuel ne suffit pas. En plus, il nous faut injecter dans le champ politique des valeurs comme le « Jom », le « fit », le « dëggu », le « fulla », le « fayda », le « ngor », etc. Ces valeurs se transmettent encore dans nos corps sociaux, par exemple, dans les cérémonies initiatiques du « ndut » chez les sérères ou le « Boukout » chez les diolas. Il s’y ajoute l’œuvre et le parcours de figures emblématiques de l’histoire du Sénégal qui, une fois démythifiés, constitue un gisement de ces valeurs.
Il est heureux de constater que ces valeurs subsistent encore dans la société. Les récentes tentatives d’intimidations, de menaces ou de corruptions ont avorté car des citoyens n’ont pas cédé. Cela montre que ces valeurs sont encore là, qu’elles tiennent toujours.
La situation politique actuelle, incertaine, nous montre qu’il est temps de s’écarter des positions intellectuelles trop précautionneuses. Le moment est venu de se libérer d’une pseudo-neutralité qui, dans la plupart des cas, dans des situations politiques comme la nôtre, sert à marchander avec la vérité et le courage. Il est temps de sortir de l’académisme et de mettre à l’épreuve des faits et des réalités sociales le travail théorique et livresque des sciences humaines et sociales. Il est temps de renouer les liens et de rebâtir des ponts entre l’université et la société.
La complexité du monde contemporain et les enjeux importants dont un grand nombre se joue sur notre continent, doivent nous faire comprendre que n’importe quelle personne ne peut diriger un pays. Il nous faut des femmes et des hommes suffisamment instruits, ayant une culture générale et une profondeur historique, qui sont au fait de la réalité du pays mais aussi de celle du monde. Des femmes et des hommes ayant fait l’expérience d’un monde autre que le nôtre. Des femmes et des hommes qui savent détecter les compétences et les ressources humaines de qualité que compte ce pays et ses diasporas. Des femmes et des hommes décomplexés qui ont confiance et foi au génie que recèle le Sénégal. Des femmes et des hommes qui savent et comprennent le poids des mots, la force symbolique des discours qu’ils prononcent et des actes qu’ils posent.
Jadis, c’est cet armement intellectuel et moral qui nous a valu d’éminents exemples comme le juge Kéba Mbaye ainsi que des hommes politiques comme Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Cheikh Anta Diop, etc. On peut diverger sur leur bilan politique, mais leur hauteur intellectuelle et morale nous a évité de sombrer dans le chaos et de franchir une ligne rouge préjudiciable au Sénégal dans les périodes troubles de son histoire.
C’est cette implication intellectuelle combinée aux profondes valeurs morales du Sénégal qui nous évitera, dans le futur, de faire de notre constitution et de nos lois de simples formules et articles vides de significations et que l’on peut instrumentaliser. C’est ce réarmement qui nous permettra d’éteindre les feux allumés par la ruse d’un groupuscule qui voudrait faire dire à des dispositions constitutionnelles claires le contraire de ce qu’elles énoncent. Un groupuscule qui, jouant sur une rhétorique mystifiée ou brandissant des titres de noblesse universitaires, veut nous faire croire que sa parole est d’évangile et que nous n’avons pas besoin de notre bon sens et de nos intelligences individuelles et collectives pour lire les choses et exprimer nos profondes aspirations.
D’un réarmement intellectuel et moral pourra également découler une plus grande prise de conscience permettant à tout un chacun de réaliser que le Sénégal, son État et ses institutions transcendent les personnes qui les incarnent ou aspirent à les incarner dans le futur.
Alioune Wagane Ngom est Doctorant en droit public à l’Université de Reims et Visiting Scholar à Duke University.
LE DG DE L'ADEPME APPELLE À UNIVERSALISER UN MODÈLE QUI REND LES PME ÉLIGIBLES AUX FINANCEMENTS
Idrissa Diabira a participé dimanche 6 mars à Doha, au Sommet des Leaders des Pays les Moins Avancés, organisé par les Nations Unies. L'occasion de présenter Agora version 2.0, qualifiée de "plate-forme de pointe de l'UNCDF pour le développement durable"
''Sommet des Nations-Unies avec les Leaders des Pays Les Moins Avancés (LDC5, au Qatar)''
A Doha, Idrissa Diabira, Directeur général de l'ADEPME, présente ‘‘eRating’’ à la Conférence "Agora" (UNCDF) et appelle à ‘‘universaliser un modèle qui rend les PME éligibles aux financements’’
Idrissa Diabira, Directeur Général de l’ADEPME, a participé ce dimanche 6 mars à Doha, au Qatar, au Sommet des Leaders des Pays les Moins Avancés (LDC5, Least Developed Countries Conference), organisé par les Nations Unies. Il a plus précisément pris part, en tant que panéliste, à la discussion de haut niveau et interactive organisé par l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund, de New-York) consacré à Agora, la plateforme digitale de mise en relation investisseurs-PME, dont le Sénégal est l’un des trois pays pilotes, avec l’ADEPME en partenaire chef de file dans notre pays. M. Diabira a notamment présenté ‘‘eRating’’, l’outil de scoring des PME développé par l’ADEPME, et il appelle à universaliser un modèle qui rend les PME éligibles aux financements. Avec un outil comme ‘‘eRating’’, on peut « mieux prendre en compte la dimension impact dans les investissements orientés vers les PMA (Pays les Moins Avancés), car le seul couple risque-rentabilité est insuffisant pour nos pays et le développement de notre secteur privé’’, a ainsi déclaré le Directeur général de l’Agence de Développement et d’Encadrement des PME (ADEPME), agence publique sénégalaise dotée de plus de 20 ans d’expertise au service de l’appui aux PME et de leur accompagnement.
Cette conférence de Doha a vu la présentation d'Agora version 2.0, qualifiée fort justement de « plate-forme réussie et de pointe de l'UNCDF pour le développement durable ». Agora 2.0, plateforme digitale, relie les entrepreneurs des économies frontalières et émergentes aux fournisseurs de capitaux et d'expertise.
Grâce à son système de mise en relation basé sur l'Intelligence Artificielle et l'algorithme, Agora peut identifier les investisseurs les plus appropriés pour chaque PME, ce qui en fait « une plateforme unique qui tire parti de la puissance de la technologie pour favoriser le développement durable ». Agora est également un agrégateur basé sur la co-création de multiples partenaires, ce qui en fait une véritable plateforme collaborative pouvant fédérer les différents acteurs de l'écosystème.
L’équipe UNCDF, avec à sa tête son Directeur Adjoint Xavier Michon, s’est dit "prête à déployer Agora dans de nombreux pays les moins avancés et à contribuer à combler le fossé entre le capital, l'innovation et l'expertise". Le succès déjà réel, de la plateforme témoigne de la puissance de la technologie pour faire avancer les objectifs de développement durable. Le Directeur du Fonds OPEP pour le développement international, Dr Abdulhamid Alkhalifa, a participé au panel Agora 2.0 de l'UNCDF à Doha, de même que les panélistes Benedetta A (USA)., Shaimaa Al-Sheiby (Autriche), Idrissa M. Diabira donc (Sénégal) et Sidi Ali Maelainin (Maroc).
par Cheikh Yérim Seck
HADJIBOU SOUMARE ATTEINT DE SONKOLITE, CETTE PATHOLOGIE AIGUË DU DEBALLAGE ?
Hadjibou Soumaré défraie la chronique depuis qu’il a jeté un pavé dans la mare: insinuer à travers une question que Macky Sall, président du Sénégal, a remis 12 millions d’euros à Marine Le Pen, principale opposante au président français Emmanuel Macron.
Hadjibou Soumaré défraie la chronique depuis qu’il a jeté un pavé dans la mare: insinuer, à travers une question, que Macky Sall, président du Sénégal, a remis 12 millions d’euros à Marine Le Pen, figure de l’extrême droite, principale opposante au président français, Emmanuel Macron.
Ce coup de sang, inattendu de la part d’un homme qui fut élevé à la dignité de Premier ministre de la République du Sénégal, est un symptôme: a-t-il brutalement piqué le virus de la sonkolite, du nom de cette maladie aiguë du déballage tous azimuts au service d’objectifs politiques ?
Le plus illustre sujet de cette pathologie est passé, telle une météorite, du statut d’anonyme inspecteur des impôts et domaines à celui d’opposant numéro un au régime à force de conférences de presse, de livres, de lives sur Internet… dans lesquels il a sorti les cafards de tous et extrait les cadavres de tous les placards… Mais également mis sur la place publique des dossiers dans lesquels il était lui-même impliqué, telle cette fameuse affaire des 94 milliards dans laquelle il était partie prenante en tant que démarcheur malheureux en faveur de son cabinet fiscal.
À la différence d’Ousmane Sonko, toutefois, Hadjibou Soumaré n’est pas neuf au moment où il attrape la maladie. C’est un produit du « système » dans lequel il a laissé des traces de son passage à la tête du ministère du Budget et de la primature. Cette partie de son parcours l’astreint plus sévèrement à l’obligation de réserve.
Il ne pourra donc jamais parfaire l’exercice de Sonko qui, au sommet de son art, a pu tenir des conférences de presse épisodiques sur des dossiers domaniaux et fiscaux, écrire un livre sur des malversations présumées autour du pétrole, prononcer des discours, y compris à propos d’attributions foncières sur des sites sensibles et même d’achats d’armes destinées aux forces de défense et de sécurité.
Et puis, la sonkolite est étrangère à la culture du grand commis de l’Etat Soumaré formaté dans le culte du secret. S’il est inadapté au pedigree de cet ancien Premier ministre, le déballage est toute une civilisation à Pastef, un virus qui a contaminé l’homo pastefensis global. Lequel déballe tout ce qu’il sait de l’adversaire et invente à son propos ce qui n’existe pas. Le tout est de le discréditer, quelle qu’en soit la méthode.
La sonkolite a pu ravager le champ politique parce que le pouvoir de Macky Sall applique une mauvaise thérapie à cette maladie. La radiation de la Fonction publique de Sonko a consisté à administrer de la morphine pour calmer une douleur bénigne de dent.
De la même façon, la réponse adaptée à Hadjibou Soumaré n’est pas ce communiqué gouvernemental bourré de menaces. Les seules représailles qui vaillent sont une réplique qui rétablit les faits dans leur vérité et la dénonciation du déballage comme mode d’action dans une société politique civilisée.
Un diagnostic serré du patient Hadjibou Soumaré permet de soupçonner chez lui des indices d’un dangereux variant de la sonkolite: l’accusation sans preuve.
Si Soumaré a des éléments de nature à documenter les faits gravissimes qu’il a insinués, il doit, dans l’intérêt supérieur du pays, les publier.
Ce personnage respectable de notre espace public doit, à tout prix, éviter de tomber dans ce travers de la maladie qui a consisté, pour son devancier, appelé à fournir la preuve d’une grave accusation contre Mame Mbaye Niang, à répondre qu’il a parlé sur la base d’une lecture sur… Internet !
UN COME-BACK TONITRUANT
La polémique concernant des prétendues gratifications financières de Macky Sall à Marine Le Pen a le mérite de tirer Adjibou Soumaré de son trou. Tout cela serait-il savamment orchestré pour donner à sa rentrée politique agitée un certain cachet ?
Réputé très discret, à la limite trop timide, l’ancien Premier ministre sait aussi attirer les lumières, faire le spectacle dans un espace public sénégalais friand de ragots et de scandales. Souvent absent des questions brulantes de l’actualité, celui qui se taille un destin présidentiel reparait à la veille de chaque élection, depuis la Présidentielle de 2019 ; de laquelle il avait été recalé par le parrainage et s’était résigné à soutenir Idrissa Seck, pour sortir Macky Sall du palais.
C’est comme dans la légende de Birima. Le roi du Cayor qui, dit-on, ne faisait de déclaration qu’une fois par an. À l’instar du souverain, l’ancien Premier ministre, lui, n’apparait au public sénégalais qu’à la veille d’une élection présidentielle. Ou presque. Cette fois, sa sortie a été fracassante, mais n’a pas produit les effets escomptés. Dans une tribune, il accuse le président de la République d’avoir offert au leader de l’extrême droite française, Marine Le Pen, la rondelette somme de 12 millions d’euros, soit 7,9 milliards F CFA. Seulement, la forme très peu courageuse de sa lettre est de nature à jeter le discrédit plus sur sa belle réputation que sur celle du président de la République.
Appréciez la teneur : ‘’Monsieur le Président de la République, l’actualité politique nationale et internationale sénégalaise de ces dernières semaines, avec les sous-entendus et ‘’note’’ revêtue de votre nom et sceau parait-il dont certains ont eu écho, m’amènent, en tant que citoyen, à vous poser quatre questions, relativement à votre serment du 2 avril 2019….’’ De jure, poursuit l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, ‘’par votre charge de président de la République, vous êtes donc protecteur des intérêts de notre pays, de ses citoyens, particulièrement ceux de la jeunesse. Vos réponses d’autorité, qui ne sauraient être remises en cause, car vérités absolues, seraient de nature à rassurer le peuple sénégalais. Elles seraient aussi de nature à renforcer la fierté de tous les Africains pour qui vous venez d’assumer en leur nom la charge de président en exercice de l’Union africaine, défenseur de leur unité et de leurs valeurs’’.
Voilà donc un homme qui croit avoir vu son voleur, mais qui ose lui demander si c’est lui qui lui a volé ou non son bien et qui s’engage à se fier à la réponse que le supposé voleur va lui donner. Comme l’écolier qui surprend le grand gaillard de la classe en train de fouiller son sac et qui, constatant que son Bic n’est plus à la place où il l’avait mis, va lui demander si c’est lui qui l’a pris ou non.
Alors que le peuple sénégalais semble plus attendre de lui les réponses face à cette accusation gravissime, lui s’en remet plutôt à la parole du président de la République. À la place de ce dernier, c’est le porte-parole du gouvernement qui porte la réplique. ‘’Le gouvernement rejette et condamne fermement de telles insinuations, lâches et sans fondement, qui témoignent manifestement d’une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du président de la République, porter atteinte à l’Institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère’’.
Et si l’on en croit le communiqué, malgré la prudence empruntée par l’ancien Premier ministre, le gouvernement se réserve le droit de donner toute suite appropriée à ce qu’il considère comme des ‘’insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques’’.
Une sortie qui fait suite à l’incendie déclaré dans sa résidence à Sendou
En tout cas, cette vraie-fausse polémique a le mérite de tirer l’ancien Premier ministre du trou dans lequel il se trouvait depuis la fin de la dernière élection présidentielle. Quelques jours auparavant, des sources avaient saisi ‘’EnQuête’’ pour faire part d’un grave incendie qui aurait tout ravagé dans sa grande et belle résidence sise dans la zone résidentielle et touristique de Sendou, située dans le département de Rufisque.
Malgré ce malheur, Hadjibou trouve donc la force de s’inviter avec fracas dans le débat public national, lui qui a souvent opté pour une posture plus ou moins discrète. Tout cela est-il savamment orchestré pour donner à sa rentrée politique agitée un certain cachet ? Certains sont tentés de le croire.
Réputé homme discret, à la limite un peu trop timide, Hadjibou ne cesse de surprendre quand il intervient dans le débat public. En 2018, pour lancer sa candidature à l’élection présidentielle de 2019, il choisit d’aller au Grand Théâtre, dans une cérémonie riche en couleur. Flanqué de ses lieutenants, dont l’ancienne maire de Rufisque-Est Ngoné Ndoye, le maire de Sagata Gueth El Hadj Amar Lo Gaydel et d’autres personnalités que l’on ne présente plus en politique, le leader du Mouvement démocratie et République justifiait sa candidature à la candidature en ces termes : ‘’Je me suis longtemps tenu des querelles partisanes, des lourdeurs idéologiques et des débats stériles. Mon engagement a toujours été de servir l’État ; au service duquel je me suis mis après avoir eu le privilège de faire mes humanités dans l’école publique sénégalaise. Toute ma carrière, mon crédo a été de servir la Nation, avec dévouement, loyauté et discrétion.’’
Malheureusement pour lui, son rêve a été stoppé net par le Conseil constitutionnel. C’était d’ailleurs l’une des rares fois que les Sénégalais ont vu l’ancien Premier ministre sortir de ses gonds, s’emportant lors d’une manifestation de l’opposition. Il fulminait : ‘’S’il (Macky Sall) pense nous faire peur, il a tout faux. Nous ne sommes pas des hors-la-loi. Nous avons le droit d’exiger la tenue d’une élection libre, ainsi qu’un fichier fiable. Mais qu’il se prépare. Je vais le chasser du palais, de gré ou de force. C’est moi qui vous le dis.’’
Hadjibou Soumaré d’ajouter : ‘’Je l’ai dit et je le répète : un incompétent ne peut pas diriger un pays. (…) Aucun membre de l’opposition n’est contre le parrainage. Ce que nous dénonçons par contre, c’est que Macky Sall s’en serve pour choisir qui il veut en face de lui le 24 février prochain.’’
Avec sa dernière sortie, beaucoup ont pensé à du rebelote, à une volonté de marquer les esprits à la veille d’une future déclaration de candidature.
Ancien directeur général des Finances, ministre du Budget, ancien Premier ministre, Hadjibou Soumaré a toujours été caractérisé par sa discrétion, décrit comme un pur technocrate. Ce qui avait d’ailleurs été décisif en 2007, lors du choix de Wade sur sa personne pour remplacer Macky Sall à la primature. Il était loin d’avoir un rêve présidentiel.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Inspecteur du trésor, Hadjibou Soumaré a débuté sa carrière comme percepteur, avant de gravir tous les échelons pour se retrouver directeur général des Finances, le 1er août 2000. Il a la présomption de connaitre les finances de l’État comme les recoins de sa résidence de Sendou.
ADJIBOU SOUMARÉ CONVOQUÉ À LA SÛRETÉ URBAINE
L’ancien Premier ministre est attendu jeudi au Commissariat central de Dakar, en exécution d’un soit-transmis du Procureur de Dakar suite à ses allégations faisant état d’un supposé don financier du président Macky Sall à Marine Le Pen
L’information relayée, en début d’après-midi, par la presse en ligne est confirmée à lesoeil.sn par une source policière, très proche du commissariat central de Dakar : L’ancien Premier ministre, Aguibou Soumaré, est convoqué demain jeudi à la Sûreté urbaine (Su) de la Police nationale, ce, en exécution d’un soit-transmis du Parquet près le tribunal de Dakar. En termes plus clairs, c’est le procureur de la République, qui s’est auto-saisi du dossier, ordonnant l’audition de l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son face-à-face avec les hommes du Commissaire Bara Sangaré est prévu à 10h, nous a-t-on sifflés. Cela fait suite à la publication, le week-end dernier, d’une lettre dans laquelle M. Soumaré a soutenu que le chef de l’Etat, Macky Sall, aurait remis, en guise de don, un montant de 12 millions d’euros soit environ 7,9 milliards F Cfa, à Marine Le Pen, leader de l’extrême droite française, lors de sa visite au Sénégal, au courant du mois de janvier dernier.
Une sortie qui a suscité de vives réactions dans l’espace public sénégalais. Le Gouvernement, par la voix de son porte-parole, le ministre Abdou Karim Fofana, a, à travers un communiqué, condamné des « insinuations, lâches et sans fondement », qui, selon lui, « témoignent manifestement d’une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l’Institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère ». Mieux, le Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (Pme) relevait que « le Gouvernement rappelle vigoureusement qu’il se réserve le droit de donner toute suite qu’il juge appropriée à ces insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques ».
ADJI SARR CHEZ CHEIKH MAHI NIASS
La visite a été gérée dans la plus grande discrétion. Adji Sarr a été reçue, lundi dernier, par Cheikh Mahi Niass, en compagnie de son père.
La visite a été gérée dans la plus grande discrétion. Adji Sarr a été reçue, lundi dernier, par Cheikh Mahi Niass, en compagnie de son père.
Selon notre source, le khalife général de Médina Baye « a prié pour son talibé et lui a prodigué des conseils ».
GUY MARIUS SAGNA PORTE PLAINTE CONTRE LE COMMISSAIRE KHADY FALL DU PLATEAU
Arrêté puis libéré le 04 mars alors qu’il déposait une lettre de protestation contre les propos racistes et xénophobes tenus le 23 février 2023 par le Président tunisien, Kaïs Saied, à l’endroit des sub-sahariens, Guy Marius Sagna a saisi hier le procureu
Le député Guy Marius Sagna ne compte pas rester les bras croisés après le traitement qu’il a subi de la part des éléments du commissaire du Plateau qui l’ont arrêté le 04 mars dernier devant l’ambassade de la Tunisie où il voulait déposer une lettre de protestation contre les propos xénophobes du Président Kaïs Saeid. Il a saisi hier le procureur de la République d’une plainte contre la commissaire Khady Fall qu’il accuse d’enlèvement, de séquestration, détention arbitraire et violation de son immunité parlementaire.
Arrêté puis libéré le 04 mars alors qu’il déposait une lettre de protestation contre les propos racistes et xénophobes tenus le 23 février 2023 par le Président tunisien, Kaïs Saied, à l’endroit des sub-sahariens, Guy Marius Sagna a saisi hier le procureur de République d’une plainte contre le commissaire du Plateau Khady Fall et ses hommes et contre X. Il les accuse d’enlèvement, de séquestration, de détention arbitraire et de violation de son immunité parlementaire. Visant de l'article 112 du Code pénal dans sa plainte adressée au procureur Abdou Karim Diop, le célèbre parlementaire dénonce entre autres faits la bunkerisation de l’ambassade de Tunisie, les jets de grenades lacrymogènes, et son arrestation. «En ma qualité de député, écharpe en bandoulière, je me suis rendu à l'ambassade de Tunisie à Dakar pour déposer une lettre de protestation. J'ai été acheminé dans les locaux du commissariat du Plateau avant d'être séquestré en violation flagrante des règles constitutionnelles élémentaires qui garantissent mon immunité parlementaire et aussi au mépris des dispositions de l'article 112 du Code pénal. Sans aucune forme de procédure, j'ai été libéré à 5h du matin, après une longue journée de séquestration et de détention arbitraire», fulmine le député de Yewwi Askan Wi (Yaw) dans sa plainte
Rappelant la place du parlementaire qui est un élu du Peuple et un représentant qualifié de la Nation, Guy Marius Sagna précise que l'autorité de l'Assemblée nationale, incarnée par les députés, est garantie par des normes constitutionnelles et législatives ainsi que des dispositions de l'article 112 du Code pénal. Lesquelles dispositions stipulent clairement : «Seront coupables de forfaiture et punis de la dégradation civique, tous officiers de police judiciaire (...), qui (...) sans les autorisations prescrites par les lois de /'Etat[et] hors les cas de flagrant délit, auront(..) donné ou signé l'ordre (..) d'arrêter un membre de l'Assemblée nationale».
Au regard de cette disposition, il estime que son arrestation ainsi que la garde à vue dont il a été victime sont totalement arbitraires. Car ses droits, en tant que député couvert par son immunité, n'ont pas été respectés. «La forfaiture dont s'est rendu coupable le commissaire est d'autant plus établie qu'il n'existe aucune règle de droit national ou international qui interdit la transmission ou le dépôt d'une lettre de protestation dans une ambassade. D'ailleurs, c'est la réaction inappropriée et disproportionnée du commissaire qui a troublé la paix de la mission diplomatique tunisienne à Dakar», dénonce le leader de Frapp France Dégage avant de rappeler qu’il a juste voulu apporter une assistance morale à nos concitoyens vivant en Tunisie, dans le cadre de l'exercice de son mandat et en vertu de sa liberté constitutionnelle de mouvement.
Par conséquent, il invite le pouvoir judiciaire à sévir pour le respect scrupuleux des droits des députés, de la séparation des pouvoirs et surtout de l'immunité parlementaire. «J'invite la justice, dans le respect scrupuleux de la séparation des pouvoirs, de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires et légaux pour garantir le respect dû aux députés, et ce, afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise», a-t-il déclaré avant de se réserver ultérieurement la faculté de se constituer partie civile au procès.
LES CONSEILLERS DU CESE SE DECHIRENT SUR LA DOTATION DU CARBURANT
Leur institution a beau être cataloguée comme étant budgétivore, les membres du Cese ne s’en soucient guère. D’autant qu’ils ne se sont pas empêchés de poser la question relative à leur dotation de carburant
Leur institution a beau être cataloguée comme étant budgétivore, les membres du Cese ne s’en soucient guère. D’autant qu’ils ne se sont pas empêchés de poser la question relative à leur dotation de carburant. «Je n’ai qu’une question diverse. Je pense exprimer la position de beaucoup de personnes, c’est par rapport au carburant de la fin de ce mois-ci. Cela a fait l’objet de beaucoup de discussions dans notre groupe républicain. D’aucun s’étonnent qu’on ait mis tout le quota du carburant dans les indemnités. Alors, il a été entendu qu’il nous est loisible de choisir entre tout prendre ou bien prendre une moitié dans une carte», a soutenu le conseiller Me Ndiaye. Le danger, si on inclut le carburant dans les indemnités, indique-t-il, «c’est que nous risquons de le confondre en dépenses familiales. Vous me donnez 100 000 Fcfa pour le carburant, je n’achète pas le carburant. Je règle le problème de la maison. Donc, la carte est utile».
«Le point a été discuté en réunion de bureau, non», s’interroge le premier vice-président du Cese, Baïdy Agne qui présidait la séance. «Effectivement, le bureau avait pris la décision de se référer aux ACP. La question a été bien sûr débattue en réunion du bureau. Nous avions demandé, à l’appréciation de monsieur le Président, que cette question soit revue. Nous avons besoin des dotations en carburant avec des cartes. Nous voulons qu’une partie de nos indemnités soit affectée à une dotation de carburant. C’est nous qui décidons. Le Président a été saisi sur cette question», a insisté Me Ndiaye.
Devant le fait accompli, le premier vice-président du Cese se réfère à la Secrétaire générale de l’institution. «Qu’est-ce qui s’est passé Mme la Secrétaire générale ? Qu’est-ce qui s’est passée ?» s’est-il interrogé pour en savoir plus. « Effectivement, la question a été posée en réunion de bureau. Tout le monde avait demandé que cet accompagnement puisse continuer. C’était la décision du bureau. L’information a été transmise au DAF et à l’ACP pour une application stricte de la décision du bureau par rapport à la dotation de carburant. Cela n’a pas été suivi. Le DAF a mentionné, sur instruction du président, de ne pas poursuivre la dotation de carburant pour ce mois pour les honorables conseillers concernés », a expliqué la Secrétaire.
Vu la tournure des interventions, qui, tout d’un coup, sont devenues bruyantes, Baïdy Agne a suggéré que le point soit renvoyé au bureau pour qu’il puisse être débattu avec le Président du Cese Idrissa Seck. Car, argue-t-il : «Nous ne pouvons pas continuer d’une façon courtoise de débattre de cela.»