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23 juin 2025
SENEGALAIS EN TUNISIE, 140 PERSONNES SUR LE CHEMIN DU RETOUR
Dans un communiqué daté du 5 mars 2023, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur annonce l’ouverture d’un registre pour recenser les citoyens sénégalais résidant en Tunisie qui «souhaitent rentrer au Sénégal.
Dans un communiqué daté du 5 mars 2023, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur annonce l’ouverture d’un registre pour recenser les citoyens sénégalais résidant en Tunisie qui «souhaitent rentrer au Sénégal et faciliter leur rapatriement». Une mesure saluée à sa juste valeur, même si d’aucuns jugent qu’elle pouvait intervenir plus tôt et s’accompagner d’autres dispositions plus concrètes.
«Choquantes», «racistes», «maladroites», «xénophobes»… Tels sont les qualificatifs utilisés en réponse aux déclarations du Président tunisien Kaïs Saïed. Les exactions, la tension et la peur nées de ces propos ont conduit des Etats subsahariens à organiser le rapatriement de leurs ressortissants. Une voie récemment empruntée par le Sénégal. Selon Bilal Sall, le président de l’Association des Sénégalais de Tunisie, ils ont dû faire les premiers pas. «Le recensement, nous l’avons commencé depuis. On avait contacté l’ambassade et ouvert une liste. Ce sont nos numéros qui sont d’ailleurs donnés aux Sénégalais. Actuellement nous comptons plus de 140 personnes qui souhaitent rentrer et les inscriptions se poursuivent», dit-il. Même s’il accueille positivement et pour le principe, l’annonce de l’ouverture du pont aérien, Bilal Sall souligne des impairs dans la gestion de la situation.
«Pour le moment, aucun moyen concret n’a été mis sur la table. Nous n’avons que des communiqués que nous déplorons d’ailleurs. Nous nous attendions à ce que l’Etat du Sénégal condamne d’abord fermement les propos du Président tunisien. Aussi, nous voyons que les autres pays ont déjà ramené leurs enfants et nous, on nous parle encore de recensement et de cellule de crise», dit-il. Il salue cependant les efforts consentis par la représentation sénégalaise pour obtenir, avec «quelques employeurs qui le veulent bien, des contrats de travail pour les Sénégalais car il est difficile voire impossible pour un étranger de trouver un contrat».
Racisme en Tunisie : Dakar met en place un pont aérien
Du communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Ibrahima Ba, établi en Tunisie depuis 2015, à une lecture globale. «Si les représentations subsahariennes, après plusieurs réunions avec les autorités tunisiennes, ne trouvent d’autre solution que d’ouvrir des ponts aériens, cela veut dire que tout subsaharien qui vit ici est en danger et ne doit pas espérer un lendemain meilleur parce que ce n’est pas l’Etat actuel qui va assurer sa sécurité», assure-t-il.
Pour lui, deux alternatives s’offrent donc à tout migrant noir : «Régulariser sa situation si possible ou se préparer à quitter le pays.» Une situation délétère donc, «un temps d’observation», qui ne l’empêche cependant pas de vaquer à ses occupations. «Dans nos groupes de discussions, beaucoup disent qu’il faut rentrer et que l’Etat sénégalais doit suivre l’exemple de ses homologues. Personnellement, je travaille ici et ne suis pas tenté pour le retour pour le moment. Je pense que le calme reviendra et que tout n’est pas à jeter dans ce pays. Il y a même des manifestations de soutien aux subsahariens, mais on ne le montre pas», rappelle-t-il.
Questions autour d’un retour
Le calme, Ourèye Diouf trouve qu’il revient déjà et que les tensions ont été surtout vues les premiers jours avec une vague d’arrestations de migrants : «La vie reprend son cours normal. Les gens vaquent à leurs occupations. On sent même que les autorités tunisiennes essaient de rattraper leur erreur.» Cela n’empêchera cependant pas, à en croire notre interlocutrice qui totalise 20 ans de présence en Tunisie, les Sénégalais de s’inscrire en masse sur le registre ouvert pour le rapatriement volontaire, parce que beaucoup voulaient rentrer bien avant les événements sans en avoir les moyens. «Il est très difficile d’avoir une carte de séjour. Après les 3 mois de présence tolérée sur le sol tunisien, beaucoup se retrouvent en situation irrégulière. Depuis 3 ans maintenant, avec une nouvelle loi, quelle que soit la durée passée sur le territoire, le migrant sans papiers doit payer la somme de 3000 dinars, soit près 600 000f Cfa, s’il souhaite quitter le pays. C’est cette amende et le coût du billet qui obligent beaucoup de Sénégalais à rester», explique-t-elle.
Le retour au pays, Ousseynou Mbaye le souhaite imminent. «Nous demandons au Président Macky Sall de nous aider en affrétant rapidement un vol comme l’ont fait la Guinée, le Mali et la Côte d’Ivoire. Si on ne peut plus travailler, si on risque d’être expulsés du jour au lendemain de nos maisons, si on n’est pas en sécurité malgré nos papiers, mieux vaut rentrer chez soi et chercher à faire quelque chose là- bas», alerte M. Mbaye. Même s’il fait observer qu’aucun Sénégalais n’a, pour l’heure, été victime d’agression physique, il dénonce des écarts, des violences verbales et un climat lourd pour tout subsaharien : «Nul n’est à l’abri actuellement. Ceux qui agressent ne reconnaissent ni Ivoirien, ni Gabonais ou Sénégalais. Il suffit d’avoir la peau noire», déplore-t-il. Le retour au pays, c’est ce que souhaitent bon nombre de Sénégalais vivant en Tunisie. Leur représentant, Bilal Sall, souhaite qu’il soit matérialisé dans les meilleurs délais et qu’une fois au pays, qu’ils soient accompagnés à travers des structures comme la Der. Il attend également de l’Etat qu’il facilite l’insertion des étudiants dans les universités sénégalaises.
Parmi les étudiants dont il faudra envisager l’insertion, il y a Ibrahima Ngom, inscrit en Master 2 de chimie organique. «Je dois soutenir mon mémoire entre juin et juillet prochains, mais je me suis inscrit sur la liste pour le départ par précaution, en attendant d’en discuter avec ma famille et d’évaluer l’évolution de la situation. C’est une décision difficile», confie le représentant des étudiants et stagiaires sénégalais en Tunisie. De son point de vue, il y a certes un semblant d’accalmie, mais les perspectives ne sont pas pour autant rassurantes ; ce qui complique la prise de décision de certains de ses condisciples. «Je ne dirais pas que ça va à 100%, mais ça se calme. Là (interrogé hier vers 21h), je reviens de mon lieu de stage. Beaucoup d’étudiants ont aussi repris le chemin des amphis. L’ambassade appelle régulièrement pour prendre de nos nouvelles. Il y a pour le moment une trentaine d’inscrits. Il y a par contre des étudiants qui ont déjà payé toute leur scolarisation et préfèrent finir l’année», précise Ibrahima Ngom.
LE SADEF EN GREVE POUR 48 HEURES
Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) entame un nouveau plan d’action de grève. Les enseignants, en débrayage depuis ce matin à 10 heures, annoncent une grève totale de 48 heures.
Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) entame un nouveau plan d’action de grève. Les enseignants, en débrayage depuis ce matin à 10 heures, annoncent une grève totale de 48 heures. Le mot d’ordre va débuter ce 8 mars 2023 et va prendre fin le 9 mars 2023.
Le syndicat exige la régularisation du statut des enseignants décisionnaires. Il réclame de même la publication des arrêtés d’admission au Certificat d’aptitude pédagogique (Cap) pour les enseignants et les maîtres contractuels.
Le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans est aussi un élément phare de la plateforme revendicative du Sadef.
PAPE NDIAYE FACE AU JUGE D'INSTRUCTION MERCREDI
Les choses se compliquent pour le journaliste de Walf, Pape Ndiaye. En effet, une information judiciaire a été ouverte contre lui. C’est du moins ce que révèle son avocat, Me Moussa Sarr. Il sera présenté mercredi au juge d'instruction mercredi
Les choses se compliquent pour le journaliste - chroniqueur judiciaire de Walf, Pape Ndiaye. En effet, une information judiciaire a été ouverte contre lui. C’est du moins ce que révèle son avocat, Me Moussa Sarr. Il faut dire que le journaliste va donc retourner en prison avant d’être présenté, demain mercredi, au juge d’instruction.
Pour rappel, le journaliste avait bénéficié, hier, d’un retour au parquet. Il a été placé en garde-à-vue vendredi suite à une convocation à la Su. Il est poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrats" suite à sa sortie faisant état que 19 substituts de procureur se seraient opposés au renvoi de Sonko devant la chambre criminelle dans l’affaire qui l’oppose à l’ex masseuse, Adji Sarr.
L'ÉQUATION DES GAINS POLITIQUES DES TOURNÉES
En tant qu’opposant, les tournées dans le Sénégal des profondeurs du candidat Macky Sall ont joué un important rôle dans son élection en 2012. Depuis sa réélection en 2019, malgré les moyens de l’État mis à sa disposition, la magie a du mal à opérer
‘’N’abandonne pas ce qui a fait ton succès’’. Bien qu’étant un Pulaar à la culture sérère, Macky Sall n’en oublie pas de retenir la leçon de l’adage wolof. Et surtout de l’appliquer. Arrivé au pouvoir en 2012, après avoir sillonné le Sénégal des profondeurs, deux années durant, le leader de l’APR a remis ça, à la veille de sa réélection en 2019 à la tête du pays. Dans cette perspective, il a initié, en 2021, une série de tournées dites ‘’économiques’’, à la veille des élections locales et législatives de janvier et de juillet 2022.
Toutefois, au vu des gains électoraux, la recette semble n’avoir pas fait d’effet. Mais, certains analystes pensent qu’elles lui ont permis de ne pas perdre l’arrière-pays, au moment où, nombre de centres urbains lui tournaient le dos.
Mai 2021. Le Sénégal vient de vivre l'un des épisodes les plus sombres de son histoire politique moderne. La convocation au tribunal de l’opposant Ousmane Sonko a été le déclencheur d’une série de violentes émeutes qui ont fait au moins 14 morts. Affaibli par l’image laissée par ces moments difficiles, Macky Sall relance sa machine politique en initiant une série de tournées économiques. Officiellement, ‘’vérifier que les chantiers et les travaux lancés sont réalisés’’ et ‘’mesurer par lui-même l’écart entre ce qui est fait et ce qui reste à faire’’.
Après son élection en 2012, le président de la République a dégagé, lors de conseils des ministres décentralisés, des programmes d’investissement et de réalisations sociales spécifiques à chaque région du pays.
Malgré l’approche des élections locales et législatives, Macky Sall s’est démarqué de toute visée politique en effectuant ses tournées. Profitant de son discours d’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, le 31 mai 2021, Macky Sall réaffirme que ‘’lorsque le président de la République est en tournée économique, il n’est pas en campagne électorale. Il vient voir l’état d’exécution, les blocages, les difficultés, pour donner un coup d’accélérateur, puisque notre raison de vivre, c’est la satisfaction des populations sénégalaises’’.
Pourtant, les actes posés subodorent des soubassements politiques. Notamment, à Kaffrine, où le maire sortant, un des grands alliés de la coalition au pouvoir est en compétition avec le ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, membre du parti présidentiel. Le leader de l’APR parle pour rassembler ses troupes : ‘’Si vous avez le même objectif et la même vision, si vous voulez vraiment me soutenir, ce n’est pas la peine de vous désunir. Qui sera maire ou président de département, ça n’a pas d’importance pour le Sénégal en ce moment. Ce qui est important, c’est de m’écouter au moment venu, pour que je vous dise ce qu’on doit faire. C’est ce qui nous a toujours menés à la victoire.’’ Au final, BBY gagne la mairie et le conseil départemental.
L’étape du Centre et de l’Est passée, Macky Sall fait cap sur le Nord, du 12 au 19 juin. De Saint-Louis à Podor, en passant par Dagana et Matam, où il a choisi de délocaliser le Conseil des ministres, y convoquant la quasi-totalité de son gouvernement le 16 juin. Partout où il passe, le président ‘’bâtisseur’’ veut laisser l’image de celui qui tient ses promesses. À chaque tournée, chaque visite, le même scénario : des bains de foule, des inaugurations (tronçons routiers, ponts, centres de santé…) et des rencontres avec des responsables politiques locaux, bien sûr.
Malgré les énormes sommes dépensées, l’appareil étatique mobilisée, les résultats des élections locales furent mitigés pour la coalition politique autour du président de la République. Si BBY a confirmé sa mainmise au plan national, elle a vécu un véritable séisme dans les grandes villes. Sur les cinq qui étaient en jeu, la coalition Benno Bokk Yaakaar n’en a gagné qu’une seule (Pikine), les quatre autres (Dakar, Guédiawaye, Thiès et Ziguinchor) étant raflées par la coalition dominante de l’opposition Yewwi Askan Wi.
Carton plein dans les zones visitées
Malgré tout, les zones qui ont accueilli les passages du président de la République lors de ses tournées économiques ont très largement voté en sa faveur. Toutefois, le poids électoral conséquent des collectivités gagnées par l’opposition est tel qu’ils ont donné l’impression générale que la coalition BBY a perdu les élections départementales et municipales du 23 janvier 2022.
Le recul de l’électorat du président Macky Sall se confirme six mois plus tard, aux Législatives. La coalition Benno Bokk Yaakaar perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Elle ne doit sa majorité relative qu’au ralliement d’un député qui a fait campagne sous la bannière de l’opposition (Pape Diop). Elle se retrouve ainsi avec 83 députés contre 82 pour toute l’opposition réunie.
Des résultats qui poussent le président de la République à redescendre sur le terrain pour faire le travail de remobilisation. Ainsi, il a repris de plus belle les tournées économiques et ne compte pas ménager ses efforts.
En plus, la réalité d’une élection présidentielle étant différente des autres joutes électorales, Macky Sall a décidé de continuer la recette du succès.
Du 26 au 29 décembre 2022, il s’est rendu à Tambacounda, dans le sud-est du pays, avant d’enchainer, du 9 au 11 février à Thiès, ses visites économiques. Avec la particularité, que cette fois-ci, il ne s’est pas encore officiellement présenté comme un candidat à la Présidentielle au 25 février 2024.
Bien que les intentions du président Macky Sall restent floues sur la question d’un troisième mandat, il reste déterminé à remobiliser ses militants à chacune de ses tournées économiques. Et à l’occasion, ces derniers le présentent comme leur seul et unique candidat en 2024. Une union sacrée semble se dessiner autour de la figure du président de la République qui compte bien garder la machine électorale de BBY mobilisée et sur le qui-vive. Car, les équilibres sont précaires dans ce contexte où la moindre incartade peut démobiliser l’électorat.
En effet, à l’image de la position du leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière Présidentielle, reste lui aussi aphone sur sa candidature.
Malgré leurs colorations politiques, les tournées économiques du président de la République offrent de véritables opportunités aux localités visitées pour attirer les investissements publics et consolider leurs acquis sur le plan des infrastructures. Rien qu’à Thiès, Macky Sall a défini un plan triennal d’investissement prioritaire de 1 500 milliards F CFA, entre 2023 et 2025. Toutefois, les percées historiques réalisées par l’opposition lors des deux dernières élections montrent que le président a du pain sur la planche, s’il veut atteindre à nouveau obtenir une majorité sociologique.
LA COLERE DE LA COMMUNAUTE DES DAARA CONTRE LE MAIRE ALIOUNE NDOYE
Les membres de la Fédération des associations d’écoles coraniques (FNAECS ) sont très en colère contre le maire de Dakar-Plateau.
Accusant le maire Alioune Ndoye de bloquer la construction d’un immeuble en faveur de la communauté des Daara du Sénégal, la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques a tenté hier de tenir un sit-in sur le site de l’ancienne école Amadou Assane Ndoye, sise à Dakar-Plateau et destinée à recevoir l’édifice. Très en colère, les membres de la FNAECS appellent ainsi le ministre du Tourisme à revoir sa position.
Les membres de la Fédération des associations d’écoles coraniques (FNAECS ) sont très en colère contre le maire de Dakar-Plateau. Ces derniers accusent Alioune Ndoye de vouloir torpiller un grand projet du Président Macky Sall dans le cadre de la modernisation des daara. En l’effet, dans sa logique de moderniser les écoles coraniques, l’État, par le biais de la Haute autorité du Waqf, a choisi depuis 2019 le site qui abritait l’ancienne école Amadou Assane Ndoye située à Dakar-Plateau, pour la construction d’un immeuble commercial de 16 étages. Les revenus locatifs de cet immeuble devront servir à la construction de plusieurs daara modernes et d’assurer leur fonctionnement durable. Seulement depuis bientôt quatre ans, le projet n’avance pas.
En effet, le maire Alioune Ndoye est pointé du doigt par la FNAECS qui l’accuse de vouloir saboter ce projet du chef de l’État, sans aucune base légale. Pour voir enfin le démarrage des travaux, les membres de la Fédération des associations d’écoles coraniques ont décidé hier de tenir un sit-in, lors duquel était prévue une séance de récital de Coran pour le succès du projet. Mais à leur grande surprise, l’accès au lieu leur a été interdit par des éléments de la mairie de Dakar-Plateau. Malgré leur insistance, ces gros bras leur ont opposé un refus catégorique sous prétexte d’avoir reçu des ordres du maire de ne laisser personne entrer. «On a entendu dire sur les réseaux sociaux que le maire Alioune Ndoye a déclaré qu’il y a un blocage sur la réalisation du projet, car il y a une partie qui appartient à l’Etat et une autre qui appartient à la mairie de Dakar-Plateau. Nous pensons qu’avec tout ce qu’il a fait pour les daara, le Président Macky Sall ne va pas rester les bras croisés, parce que d’ici trois mois, si les travaux ne démarrent pas, la Banque islamique va se retirer du projet », a déclaré El Hadji Oumar Seck, Secrétaire national chargé des relations extérieures et partenariats de la Fédération des associations d’écoles coraniques (FNAECS). Il invite ainsi le ministre de l’Environnement à revoir sa copie et à revoir sa position pour permettre la construction de l’immeuble.
Dans une déclaration adressée à la presse, la FNAECS explique : « En 2015, l’Etat du Sénégal a décidé d’institutionnaliser le Waqf dans notre pays. C’est dans ce cadre que la loi No 2015-11 fut votée par l’Assemblée nationale, et une Haute Autorité du Waqf (HAW) mise en place pour conduire la politique de l’Etat en la matière.
Dans sa volonté d'accompagner la modernisation et l'autonomisation des Daara, à l'image de sa politique de réhabilitation des édifices religieux, le Président Macky Sall a conçu un projet dénommé ‘’Waqf public au profit des daara modernes''.Il s’agit concrètement de construire un immeuble waqf de 16 étages dont les revenus locatifs serviront à financer durablement le fonctionnement et le processus de modernisation des Daara. La mise en œuvre du projet a été confiée à la HAW et son financement de plus de 10 milliards de FCFA est acquis depuis le 17 avril 2022 auprès de la Banque Islamique de Développement(BID) ».
Retour de parquet du journaliste Pape Ndiaye
Le chroniqueur judiciaire de Walfadjri est toujours au violon du commissariat central de Dakar. Transféré le week-end au commissariat de police du Plateau, le journaliste Pape Ndiaye a été déféré hier au parquet. Mais son face-à-face avec le procureur n’a pas eu lieu. D’où son retour de parquet en attendant, selon un de ses avocats, qu’un cabinet d’instruction soit désigné. C’est dire que notre confrère sera entendu aujourd’hui par un juge d’instruction qui va sceller son sort. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat.
La Cap travaille pour la libération de Pape Ndiaye
Restons avec notre confrère Pape Ndiaye de Walfadjri pour dire que la Coordination des Associations de Presse (Cap) est sortie enfin de son mutisme pour le défendre. La Cap dit suivre l’affaire avec beaucoup d'intérêt. En rapport avec les autres parties prenantes, indique-t-on dans un communiqué, elle fera tout son possible, selon les dispositions légales et professionnelles, pour que notre confrère recouvre la Liberté. La Coordination des Associations de Presse reste attachée à la défense absolue de la liberté de la presse et de la liberté d'expression, garanties par la Constitution sénégalaise et les engagements internationaux souscrits par l'Etat. Pape Ndiaye est arrêté pour avoir dit que «tous les substituts du parquet de Dakar étaient favorables à un réquisitoire de non-lieu » dans l'affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko, mais le procureur de Dakar Hamady Diouf a passé outre cette position des substituts en suivant les instructions du Chef de l'Etat.
Colère de Rewmi
Les responsables, militants et sympathisants du parti Rewmi de la cité Senghor à Thiès ont tenu ce week-end une grande assemblée générale pour exprimer leur grosse colère, à cause du manque de respect et de considération à l’endroit de leur leader El Hadji Cissé Bèye. Ce dernier est en effet le coordonnateur du plus grand centre de vote de la commune de Thiès-Est après le centre Moda Kane et où le Rewmi signe toujours des victoires à la soviétique. Dans leur écrasante majorité, les militants étaient pour que leur leader quitte la barque de Rewmi, pour mettre en place un mouvement politique. Mais en fin de compte, la décision a été prise de rester dans le parti et d’alerter. El Hadji Cissé Bèye qui reste ancré dans le parti dénonce le fait que le choix est toujours porté sur les mêmes têtes à chaque fois qu’il s’agit de distribuer des responsabilités. A l’occasion de cette assemblée générale, certains militants ont arboré des foulards orange et d’autres rouges. Pour M. Cissé, les foulards orange, c’est pour réitérer l'ancrage dans le parti et les foulards blancs symbolisent l’ouverture, mais aussi l’exigence de respect et de considération.
Un responsable de l’Apr Thiès en grève de la faim
Responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Thiès-Ouest, Ablaye Mbaye observe depuis hier une grève de la faim. Et pour mettre en route sa lutte, il a pris sa chaise plastique, pour aller s’installer devant la permanence départementale du parti à Thiès. Selon El Hadji Madabo Wade membre du Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese) et membre fondateur de l’Apr, qui est allé à son chevet, il lui a confié que la raison de sa grève est qu’il veut rencontrer le Président Macky Sall ou la première dame Marième Faye Sall. Il a ajouté que ce n’est nullement pour chercher un poste ou avoir de l’argent, mais pour partager avec eux des choses extrêmement importantes dans la marche du pays. Ablaye Mbaye avait déjà menacé d’observer cette grève lors de la visite du Président Macky Sall à Thiès, dans le cadre de sa tournée économique, mais beaucoup de responsables du parti avaient alors pris leur bâton de pèlerin pour l’en dissuader, afin d’éviter que le séjour présidentiel ne soit parasité sous quelque forme que ce soit.
Les jeunes cadres de l’Apr Thiès recadrent Adjibou Soumaré
Les jeunes cadres de l’Alliance pour la République (Apr) de Thiès n’apprécient pas du tout la dernière sortie de l’ancien Premier ministre Cheikh Adjibou Soumaré. Ils l’ont clairement exprimé dans un communiqué. « Dans le débat sur la morale politique, la thèse la plus répandue soutient que les politiciens sont des menteurs. M. Soumaré Aguibou, vous savez pertinemment que le mensonge politique constitue un abus de confiance et un bris de contrat. Il est donc condamnable, quelles qu’en soient la forme et le degré. Allons plus loin. Mentir, c’est affirmer ce qu’on sait être faux », lit-on dans ledit communiqué. « Gravissime que M. Soumaré fait désormais partie de cette race de politiciens qui ne mentent pas le moins, mais qui mentent le mieux », estiment Issa Fall et Cie
Réplique du camp du maire de Dakar-Plateau
Des collaborateurs du maire de Dakar-Plateau Alioune Ndoye n’ont pas tardé à répliquer aux membres de la fédération des associations d’écoles coraniques (Fnaecs). Contactés par «L’As», ils ont laissé entendre que l’institution municipale n’est pas à l’origine du blocage du projet de construction d’un immeuble. Ils précisent d’ailleurs que le site en question retenu pour le projet est l’école élémentaire publique Amadou Assane Ndoye. Mais les parents d’élèves avaient tenu à l’époque à un sit-in. Ces collaborateurs d’Alioune Ndoye rappellent que le maire n’a jamais fermé ses portes pour échanger sur le projet mais il veut qu’il y ait un partenariat gagnant-gagnant entre Dakar-Plateau et les maîtres coraniques.
Grève d’avertissement de l’UES
En grève d’avertissement de 24 heures hier, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) s’indigne des lenteurs administratives par rapport à la réhabilitation des enseignants décisionnaires et au démarrage de la formation des maîtres et professeurs contractuels à la Fastef. Le secrétaire général de l’Ues, Abdourahmane Kane, attire l’attention du gouvernement sur la situation de ces enseignants, qui ne peut plus perdurer.
Kolda : Le directeur de l'hôpital empêché d’y accéder
Le torchon brûle entre une partie des travailleurs du centre hospitalier régional de Kolda et le Directeur général, Djibril Yansané. Ce dernier a été déclaré persona non grata hier à l’hôpital par des syndicalistes en colère. Ils ont fermé le portail de l’hôpital pour refuser son accès à son service. les travailleurs exigent le départ du directeur général qui, selon eux, «est incapable de résoudre les problèmes» de l’établissement public de santé. Finalement, Djibril Yansané a fait recours à la police pour accéder dans l’hôpital. Il y avait véritablement de l’électricité dans l’air. Revenus à de meilleurs sentiments, les travailleurs ont ouvert le portail. A les en croire, ils voulaient juste faire passer un message fort pour le départ du directeur Djibril Yansané. Interpellé sur la manifestation des syndicalistes, Dr Djibril Yansané soutient n’avoir rien à se reprocher par rapport à la gestion de l’hôpital. Cependant, précise-t-il, le vrai problème de cet hôpital, ce sont les indemnités qui étouffent la structure. A l’en croire, l’hôpital est confronté à une tension de trésorerie. Il invite les travailleurs à la patience parce qu’il pense pouvoir apurer les arriérés des indemnités dès l’arrivée de la subvention.
Trois décès enregistrés en marge du Daaka
Trois personnes ont péri dans un accident de la route depuis le début du Daaka de Madina Gounass, selon un bilan provisoire de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), qui déclare avoir effectué 43 interventions, dont 21 pour secourir des victimes d’accidents. 30 victimes ont été enregistrées, selon le chef du détachement chargé de la couverture sécuritaire de cette retraite spirituelle, le commandant Erasme Sambou, dans un entretien avec l’APS. Il a précisé que les trois personnes décédées ont perdu la vie dans un accident survenu à Gouloumbou, le 2 mars dernier. Le commandant du Groupement d’incendie et de secours numéro 4 de la zone sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) faisait le bilan d’étape de la couverture sécuritaire du Daaka de Madina Gounass. Il a rappelé que des éléments précurseurs sont arrivés sur le site du Daaka depuis le 28 février dernier. Ils ont été rejoints par la plus grande partie du contingent le 1er mars dernier. Il a précisé que 391 éléments ont été mobilisés par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, qui a également déployé 51 engins dans le cadre de la mission assignée au détachement opérationnel du Daaka de Madina Gounass.
Kolda : un ultimatum d'un mois adressé à l'entreprise…
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Moussa Baldé, a donné un délai d'un mois afin que l'entreprise en charge de la construction, à Kolda, du campus pédagogique de l’université Assane Seck termine ce chantier qui connaît des lenteurs. M. Baldé, qui effectuait une visite sur le site, ne semble pas en effet optimiste quant à l’avancement des travaux du campus pédagogique. Il a prévenu que si aucun avancement n'est enregistré après le délai donné à l’entreprise en charge du chantier, les services compétents se verront dans l'obligation d'aller vers la résiliation du contrat. Il s’est cependant dit satisfait de l'état d'avancement des travaux du campus social de Kolda. Ce campus social du centre délocalisé de l’université Assane Seck, communément appelé Université de Kolda, sera doté d’un centre médico-social et d’un restaurant de 500 places. Lancés depuis plus de 5 ans, les travaux du centre délocalisé à Kolda peinent toujours à être terminés pour permettre aux étudiants, surtout de la région, de rester sur place pour leurs études universitaires
Par Mamadou Ndiaye
LA SAGA
La mort vendredi à Dakar de Ibra Mamadou Wane clôt la saga d’une génération exceptionnelle d’hommes politiques qui ont marqué l’histoire du Sénégal.
La mort vendredi à Dakar de Ibra Mamadou Wane clôt la saga d’une génération exceptionnelle d’hommes politiques qui ont marqué l’histoire du Sénégal.
Leur arrivée aux affaires a coïncidé avec l’indépendance de notre pays sous la houlette de dirigeants dotés de vision et non de visée, intègres et probes, soucieux de laisser pour la postérité une empreinte et non une trace avec en bandoulière le sens élevé de l’honneur, de la dignité (de charge et de rang).
Ils n’étaient pas boulimiques. Au contraire, toute leur vie durant, ils se sont imposé une conduite irréprochable mêlant droiture et mesure, obsédés qu’ils étaient de participer à la construction d’une nation en devenir.
Derrière la placidité, se profilait chez docteur Ibra Mamadou Wane la douceur d’une éminente personnalité nantie d’une riche mais discrète carrière jalonnée de hauts faits qui l’ont assurément rendu célèbre sans qu’il l’ait cherché ou voulu toutefois.
Un bel homme s’en est allé. Sa carrure et son élégance vestimentaire ont fantasmé les foules qui s’enhardissaient à chacune de ses tournées dans le pays profond. Son tempérament frisait la romance agrémentée d’une allure qui le rendait seigneurial.
Jamais pris en défaut moral, Samba Defa, comme on l’appelait familièrement, savait en tout garder la tenue et donnait de lui l’image d’un homme de vertu, équilibré entre passions et désirs. En un mot la sagesse l’a très tôt habité pour ne jamais le quitter.
Dès 1962 il est nommé Ministre de l’Education, le premier à ce poste d’ailleurs pour être plus tard remplacé, en 1966 précisément par Amadou Mahtar MBow, l’autre géant. Il aura néanmoins été la cheville ouvrière du fameux Festival mondial des Arts nègres de la même année avec un éclatant succès qui réjouit encore les témoins.
Un fait de l’histoire : lui et son frère (même père et même mère) Birane Mamadou Wane étaient à la même période de sémillants ministres dans les gouvernements du Sénégal et de Mauritanie… Ils ont travaillé au rapprochement économique et culturel des deux pays.
« Tout ce qu’il touchait se transformait en or », disaient de Dr Ibra Mamadou Wane amis et admirateurs, nombreux à lui reconnaître des qualités d’Homme d’Etat par les fonctions ministérielles occupées jadis et, devenu député six législatures durant, par son remarquable travail à la tête de la prestigieuse commission de Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Il conciliait avec un égal bonheur action et réflexion, se montrant à l’aise sur les terrains de lutte politique dans son Fouta natal qu’il arpentait (pistes boueuses, sablonneuses ou caillouteuses) à longueur d’année avec ses compagnons de route.
Chez lui, les sorties d’alors étaient à la fois un événement et un moment de pédagogie qui enjolivaient ses prestances face aux jeunes de l’époque, aux femmes et aux adultes. Il avait le sens de la répartie. Et de la pondération aussi.
Sans doute était-il tribun, mais il n’haranguait pas les foules. En revanche, l’enchaînement de ses mémorables poignées de mains en disait long sur son goût du contact, de l’échange ponctué d’un désarmant sourire chanté par les jeunes femmes sous les chaumières ou en clair de lune.
Combien de villages du Diéri ou du Walo a-t-il sorti de l’anonymat ? Combien de collégiens ou de lycéens vivant dans des bourgades reculées ont pu bénéficier de sa mansuétude pour poursuivre des études au-delà des espérances familiales.
Pour ce médecin de campagne, ancien des facultés de science et de médecine de Montpellier toute charge ou fonction requièrent de la dignité qui n’est respectée que par le dévouement qu’elle exige ou suggère.
Il transpose ce code voire ce sacerdoce en politique et parvient avec panache à devenir une figure tutélaire dans le remuant département de Podor face à de redoutables adversaires dont le plus proéminent n’était autre que feu Amadou Malick Gaye.
Les deux, malgré leur opposition frontale, entretenaient des relations franches servies par une exquise courtoisie dont l’exemplarité devrait être inspirante pour les générations politiques suivantes. Au terme d’une belle carrière, Dr. Ibra Mamadou Wane se retire en 1988 de la scène politique.
Cette année charnière était annonciatrice de mutations profondes de l’échiquier politique avec de nouveaux acteurs obsédés par l’idée de renverser les hiérarchies ou, à tout le moins, de bousculer l’orthodoxie qui prévalait encore.
Les grandes avancées démocratiques sont ponctuées de rencontres. De quel leg politique sommes-nous bénéficiaires aujourd’hui ? Il ne s’agit pas à proprement parler d’une dévolution successorale mais de la préservation d’acquis que le monde démocratique nous envierait.
Autant dire que les bâtisseurs de la nation ont forgé des instruments de cohésion qui ont transcendé le temps et l’espace, parvenant à asseoir dans la durée un esprit éclairé voué à « dissiper les ténèbres… »
Pour ces hommes d’ancrage et de racines, l’engagement avait une finalité émancipatrice. Dans leurs fiefs respectifs ils s’imposaient comme des figures emblématiques de la politique locale : Makha Sarr (Dagana), Valdiodio Ndiaye (Kaolack), Amadou Racine Ndiaye (Dakar), Mady Cissokho (Tambacounda), Emile Badiane, Ibou Diallo, Assane Seck (Casamance), Maguette Lo, Mansour Bouna Ndiaye (Louga), Demba Diop (Thiès). La liste est longue...
Sans toutefois verser dans la nostalgie inhibitrice, ces noms, et d’autres, avaient une puissance d’évocation légitimée par des parcours honorables au point de s’assimiler à de véritables épopées. Toute action à entreprendre était sujette à discussion. Il en était de même du propos à tenir.
En clair, la mesure était le baromètre pour observer l’évolution du temps, des mœurs et des comportements. Naturellement les quolibets foisonnaient à cette époque mais jamais de phrases assassines, de parjure, d’injures ou de déni de réalité.
Justement par réalisme, les politiques d’alors, savaient mettre en sourdine leurs divergences pour donner priorité à la logique de développement. Lequel n’est rien d’autre qu’un cumul de progrès. Qu’un lycée ou un hôpital soient construits ici ou là, avaient valeur d’acquisition au profit de la population sans discrimination aucune.
Ils inscrivaient leurs actions dans une longue temporalité moyennant des ajustements dictés par des considérations autres que politiciennes. En d’autres termes, les politiques d’alors avaient l’œil rivé sur les nouveautés aux fins de les adapter aux nécessaires évolutions, notamment les techniques agricoles, la vulgarisation, le machinisme et les bouleversement qu’il entraînait ou l’essor des organismes de crédit qui ont révolutionné les rapports des populations à l’argent ou aux biens.
Bien des évolutions ont eu pour cadre les coulisses où tout se jouait entre vice et vertu. La dignité recule quand se répand le déshonneur qui avilit, hélas ! Le déplacement du curseur entre-ouvre une grosse parenthèse d’incertitudes où l’empressement et le raccourci, érigés en dogmes, transfigurent notre société sens dessus dessous.
La disparition des figures interroge notre temps et notre monde, nos valeurs et nos rapports désormais empreints de violence. Certes le monde lisse est une page tournée. Mais la nouvelle page qui s’ouvre est truffée d’aspérités et de complexités. Le merveilleux se replie.
L’AS DOUANES COMPTE FAIRE MIEUX QU’EN 2021 ET MISE SUR LE PUBLIC POUR SE QUALIFIER
En conférence de presse ce lundi, l’entraîneur des Gabelous a fait le point sur la préparation de l’AS Douanes qui fera son entrée en lice pour la saison 3 de la BAL ce 11 mars
En conférence de presse ce lundi, l’entraîneur des Gabelous a fait le point sur la préparation de l’AS Douanes qui fera son entrée en lice pour la saison 3 de la BAL ce 11 mars. Mamadou Gueye PABI s’est dit rassuré sur le recrutement et le travail fourni. Le représentant du Sénégal compte faire mieux qu’en 2021 où il s’était arrêté en quart de finale.
Comment se passe la préparation ?
La préparation se passe super bien. Depuis un an nous sommes dans cette préparation de la BAL. Là, on est en phase terminale. Depuis pratiquement deux semaines, on s’entraîne très bien avec les étrangers qui sont venus renforcer cette équipe. Comme vous le savez, nous avons des joueurs assez talentueux ajoutés à nos joueurs. Ils sont des champions et c’est un groupe homogène. Avec des jeunes et des moins jeunes qui vont gagner certainement en expérience après avoir participé à la première édition il y a deux ans. J’ai confiance pour l’avenir. J’espère qu’on fera de bons résultats à Dakar pour se qualifier à la phase finale au Rwanda.
Coach Parfait Adjivon qui est sélectionneur et entraîneur du DUC fait partie de votre staff technique. Pourquoi ce choix ?
Je veux envoyer un message très positif au monde du basket-ball et sportif. On n’est pas des ennemis mais des adversaires pour un moment. Qui connaît coach Adjivon sait qu’il est un très bon coach. Il a été champion d’Afrique, il connaît le basket-ball africain. C’est mon principal adversaire au niveau local. Aujourd’hui l’AS Douanes représente le Sénégal. Si j’avais la possibilité de prendre d’autres joueurs qui évoluent dans le championnat local comme je l’avais dit auparavant, je n’hésiterai pas une seule seconde. J’ai essayé de le faire mais malheureusement, notre règlement ne nous le permet pas. Mais comme il nous permet de prendre un coach d’un autre club local, j’ai choisi Parfait Adjivon pour son expérience. Je connais la personne et le coach avec tout ce qu’il a fait pour le basket, je ne pouvais pas avoir mieux. Il représente tous les autres coachs pour dire que nous devons travailler dans le même sens.
Quel est votre objectif ? Faire mieux que votre première participation?
Cela a été clair depuis le début. Faire mieux que ce que qu’il y a deux ans, et il y a deux ans nous faisions partie des huit meilleures équipes. Cette année, on savait à quel point cela a été difficile surtout au niveau de nos secteurs intérieurs. On se faisait marcher dessus et on ne pouvait rien faire. Cette année j’en ai parlé avec les autorités douanières pour leur dire sortez les moyens pour qu’on recrute de très bons joueurs comme Stroglin et Matthew. Il y a aussi coach Parfait, le capitaine qui est un international. Tous ces ingrédients réunis me font croire qu’on fera de très bonnes choses. Maintenant, il faudra le traduire en action sur le terrain.
Quel est l’état d’esprit du groupe ?
Il va falloir être prêt. Ils sont là pour cela. Comme je leur ai dit, on vous a choisi parmi tant d’autres. Il ne faudra pas dormir sous leurs lauriers mais se donner à 200% pour représenter dignement le Sénégal. L’état d’esprit est bon. Je leur ai rejoint ici il y a 5 jours parce que j’étais en équipe nationale. Les dirigeants ont mis les moyens pour qu’on atteigne nos objectifs. Il va falloir s’y mettre, se donner tous les moyens pour le faire. On a la possibilité de faire de belles choses. En sport, aujourd’hui tu gagnes, demain tu perds mais je ne pense pas à cette éventualité ou de ne pas se qualifier. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve mais ayons confiance et soutenons nous les uns et les autres.
Est-ce que le groupe est au complet ?
Il y a un seul qui n’est pas encore arrivé. C’est le sud-soudanais qui a été drafté par la NBA Africa. Il était en Angola et va nous rejoindre incessamment. Pour le reste, je peux dire que tous les joueurs sont là depuis deux semaines. Ils sont très bien intégrés, ils connaissent les systèmes de jeu et rigolent entre eux. Ils ont tous des caractères que je ne connais pas encore. Mais le message est clair depuis le début, je veux des joueurs disciplinés, qui arrivent à l’heure et font leur travail.
Dans votre conférence, quel est l’adversaire à redouter selon vous ?
Certainement, les champions, l’US Monastir. Ils représentent pratiquement l’équipe nationale de la Tunisie, champion d’Afrique et champion de la BAL. C’est beaucoup d’expérience. Par rapport à nos joueurs qui évoluent dans un championnat local et amateur. Il ne faut pas se voiler la face, ils évoluent dans un championnat professionnel avec un gros budget. Et ca compte au niveau international. Mais cela ne nous empêche pas de revers. D’autant plus que nous jouons à domicile, avec notre public pour gagner nos matchs.
Par Abdoulaye S. SOW
TOI AUSSI, MONSIEUR HADJIBOU...
Ceux qui ont occupé les plus hautes responsabilités étatiques dans notre pays se sont systématiquement comportés de manière honorable après leurs fonctions, de manière à laisser immaculée leur image républicaine dans le récit national.
Le Sénégal a engendré de grands hommes politiques à la hauteur de notre réputation démocratique dans le monde, des hommes et des femmes contributeurs par leur posture à la trame historique héritée des anciens et que ceux aujourd’hui aux affaires entretiennent en l’écrivant avec responsabilité. Ceux qui ont occupé les plus hautes responsabilités étatiques dans notre pays se sont systématiquement comportés de manière honorable après leurs fonctions, de manière à laisser immaculée leur image républicaine dans le récit national, qu’ils aient fait le choix de continuer leurs activités politiques ou qu’ils aient préféré le retrait de la scène publique. En raison de leur vécu comme Chef du Gouvernement et de l’attendue sublimation des valeurs intrinsèques de l’individu à l’épreuve du pouvoir, tous nos anciens Premiers ministres, ont ceci de commun qu’ils ont posé des limites à leur discours et apporté un cadre référentiel sérieux à leurs interventions, s’abstenant de toute outrance au bon sens et à la vérité, malgré la solitude des fins de fonction, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, prenant soin d’être à la hauteur des charges qu’ils ont assumées et éviter ainsi de prendre part au sketch médiatique à peu de frais. Tous ont conscience du poids de leur parole et de ses probables implications, malgré la tentation du « micro ouvert », même au plus fort de leurs postures d’opposant, pour certains d’entre eux. Ces hommes d’Etat évitent tous de se faire poursuivre par la clameur publique par la faute d’une sortie de route imputable à une parole non maîtrisée. Tous, sauf un.
Personne n’aurait trouvé à redire si un ancien Premier ministre du Sénégal (juin 2007 – avril 2009) n’était pas l’auteur d’une affabulation grotesque qui a fait bondir de stupéfaction le pays tout entier, suscitant les interrogations les plus farfelues, avant que la réalité de la fourberie ne retombe aussi froide que cruelle, vide de sens, sans effets ni objets. Hadjibou Soumaré a adressé récemment au Président de la République une « lettre-ouverte » -en réalité un avis publié dans la presse- dans laquelle il lui demande de se prononcer sur un don de 7 milliards FCfa qu’il aurait fait à Mme Marine Le Pen, en marge de l’audience qu’il a bien voulu accorder à cette dernière lors de sa récente visite au Sénégal ! Vous lisez bien, nous sommes en mars 2023 ; nous ne sommes point dans une télénovela de « Netflix », une création d’un tik-tokeur en mal de vues ou une comédie récompensée lors du dernier Fespaco de Ouagadougou (tiens, tiens). Il parle bien du Président Macky Sall, Président de la République du Sénégal et que nous travaillons à faire rempiler le 25 février 2024 ; oui, vous ne vous trompez pas, l’heureuse bénéficiaire de ce don tombé du ciel, toujours dans ses rêves, serait Mme Marine Le Pen, chef du principal parti français d’extrême-droite, plusieurs fois candidate à la présidence de son pays.
L’impossibilité pour Hadjibou Soumaré de se faire élire ne serait-ce que comme chef de quartier de Randoulène, à Thiès, à fortiori de réunir assez de parrainages pour prétendre à un début de candidature à la magistrature suprême, ne saurait tout expliquer. Ce sieur n’est pas seulement un ancien Premier ministre, ne l’oublions pas ; il a aussi été désigné par son pays pour diriger la Commission de l’Uemoa (2011 – 2017), à Ouagadougou. Malgré ses études universitaires en économie, son brevet de l’Enam, sa carrière d’inspecteur du Trésor au ministère des Finances, son poste de ministre du Budget, avant celui de Chef du gouvernement, ses consultations à l’international, malgré son âge et ses 37 ans de carrière (1980 – 2017), Hadjibou Soumaré veut ouvrir un ultime chapitre dans sa vie publique en usant de la méthode du desperado qui, n’ayant plus rien à perdre, entend mettre le feu à la brousse qui l’entoure, altérant ce qu’il a représenté pour s’autoriser une telle funeste entreprise ; oubliant surtout que son champ ne survivrait pas à un tel incendie. Ses ambitions, jusqu’ici refusées par le parrainage citoyen, devraient trouver des voies d’expression plus raisonnables que l’affabulation. Il est à la peine, c’est vrai, mais cela ne l’excuse pas.
Le gouvernement a apporté hier un cinglant démenti aux allégations de M. Soumaré. Cette saillie inconvenante qui n’honore point son auteur, aurait été comprise si elle émanait de la nouvelle congrégation politique qui fait feu de tout bois actuellement dans les réseaux sociaux, celle du mensonge et de l’affabulation, celle de la désacralisation de nos institutions et du pillage de nos mémoires collectives par de fausses réécritures de notre Histoire. Mais elle émane d’un homme qui, en tant que Premier ministre, a assuré la permanence de l’exécutif lors des voyages à l’étranger du Président de la République d’alors ; un homme dont la signature avait puissance d’acte de pouvoir, qui assistait au conseil national de sécurité, qui prenait des actes engageant l’Etat en entier, bref d’un homme censé être responsable, mais qui au finish, se révèle être un pleutre ambitieux manipulable par le premier ragot. Il ne fait que révéler, sur le tard, sa nature profonde de fourbe, comme peuvent en attester beaucoup d’anciens responsables du Pds qui le voyaient souffler le froid le jour, et le chaud la nuit ; haut fonctionnaire désintéressé le jour, homme politique raté la, nuit. On comprend que le contexte soit à la surenchère, alors que la présidentielle de février 2024 occupe les esprits, et que les éclopés électoraux comme Hadjibou Soumaré perçoivent cette échéance comme celle de toutes les amères vérités pour eux. Mais, un enseignement est à tirer de cette mascarade. On sait que les enjeux de sécurité dans notre pays ont changé de nature. Aujourd’hui, le web 2.0 et les réseaux sociaux ont ouvert un nouveau monde et forgé de nouvelles citoyennetés numériques mais avec des de réelles menaces sur la cohésion nationale et notre commun vouloir de vie en commun. L’un des aspects de la prévention du terrorisme se trouve justement dans les opportunités offertes aux groupes clandestins pour déployer des campagnes de calomnies. On est en arrivé aujourd’hui à voir des individus porter des injures à nos guides religieux avec l’encouragement du sentiment d’impunité qui accompagne l’anonymat sur internet ! Par la désinformation, les fake-news altèrent la qualité du débat politique et exacerbent de vraies fausses tensions. Or, la bonne information du citoyen est le préalable à sa participation judicieuse à la vie de la Cité. Heureusement, le sort de tout mensonge est de ne pas résister au temps, implacable par la vérité qu’elle apporte. La nouveauté est que les officines de désinformation peuvent maintenant atteindre et faire dire des mensonges à des personnalités. A moins que ces dernières ne travaillent pour elles.
LA TRAQUE DES JOURNALISTES LIBRES, PAR LE REGIME LIBERTICIDE DE MACKY
Macky Sall continue inlassablement son funeste et diabolique projet consistant à utiliser l’appareil d’état pour diffuser la terreur, assujettir les sénégalais, faire taire les voix discordantes et imposer définitivement la pensée unique au Sénégal.
Après avoir organisé le pillage et le vol des deniers publics par une bande de mafieux placés au sommet de l’état, bradé l’économie sénégalaise au plus offrant, saccagé totalement la démocratie sénégalaise, perverti les institutions de la République, réduit la justice sénégalaise à sa plus simple expression avec la soumission de certains hauts magistrats devenus de simples pantins qui se comportent comme des valets, et dont l’indignité est proportionnelle à leur petitesse, Macky Sall continue inlassablement son funeste et diabolique projet consistant à utiliser l’appareil d’état pour diffuser la terreur, assujettir les sénégalais, faire taire les voix discordantes et imposer définitivement la pensée unique au Sénégal.
Après l’enlèvement spectaculaire du journaliste d’investigation Pape ALE NIANG, la confiscation de son passeport, doublée d’une l’interdiction de sortie du territoire national alors que son état de santé est préoccupant et nécessite une prise en charge immédiate (soins à l’étranger) ; la coupure du signal de WALF par le CNRA, un vulgaire torchon (organe moribond) à la solde de Macky SALL ; la privation de liberté du journaliste de WALF FADJIRI, Pape N’DIAYE constitue un énième coup de canif et un ignoble attentat contre la presse et la liberté d’informer. Une dérive de TROP inacceptable, intolérable et injustifiable.
Cette privation de liberté fondée sur des motifs totalement fallacieux de « diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat » s’inscrit dans un contexte inédit d’arrestations arbitraires de citoyens ou d’activistes, et de traque des journalistes libres et indépendants ((journalistes molestés, saisies de matériel, gardes à vue, etc…). Un magistrat pourri est un magistrat soumis qui ne mérite ni respect, ni considération. Lorsque des magistrats agissent comme des malfrats, nettoyer les écuries d’AUGIAS devient un impératif car la Justice sénégalaise est dans un état de putréfaction avancée. Lorsque les actes d’un magistrat ne sont pas en conformité avec son serment, il faut le vilipender publiquement (la notion d’outrage est une fiction). Etre magistrat n’octroie aucune impunité, surtout quand on passe à violer la loi pour faire plaisir au Prince SALL.
Au Sénégal, pour un journaliste, désormais le critère fondamental n’est plus l’objectivité, la capacité à recouper les informations, à relater les faits ou la liberté de les commenter, mais l’aptitude à diffuser des informations tendant à faire la promotion du régime de Macky (d’où l’existence d’une presse corrompue appelée la presse du palais, dont les titres, le contenu et la ligne éditoriale sont définis depuis le palais avec des journalistes « affamés » qui ont vendu leur âme au diable pour quelques billets de banque).
Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’arrestation du journaliste de WALF, Pape N’DIAYE et exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle. Nous demandons aux journalistes sénégalais d’apporter un soutien total et sincère à leur confrère et parallèlement de rédiger un mémorandum destiné à Reporters sans frontières, à l’Union Africaine et à certains organismes internationaux de défense des droits de l’homme pour alerter sur les menaces dont ils font souvent l’objet, la situation extrêmement grave et les conditions dangereuses dans lesquelles les journalistes sont appelés à exercer leur métier au Sénégal. Aucune action, d’où qu’elle vienne ne doit faire fléchir leur détermination à dénoncer les crimes économiques, et les turpitudes du régime déviant et criminel de Macky Sall qui n’hésite pas à assassiner des sénégalais. Il est temps pour tous les sénégalais de l’intérieur et de la diaspora ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation d’œuvrer sans relâche pour créer les conditions du départ de Macky SALL, qui est devenu un facteur de désordre et d’instabilité pour le Sénégal.
La puissance de la détermination d’un peuple est invincible. Peu importe le niveau d’armement des forces publiques ; lorsqu’une majorité de citoyens prend soudainement d’assaut lesrues, le régime s’effondre. Au Mali, l’opposition a réussi à dégager Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), après de semaines de mobilisation pour réclamer son départ.
Il faut initier et organiser des manifestations d’envergure dans toutes les localités du Sénégal, pour exiger la démission forcée de Macky SALL qui n’a plus aucune légitimité pour diriger le SENEGAL.
Macky SALL a franchi le RUBICON et a dépassé toutes les limites en matière de violation des libertés individuelles et collectives. Parce que ses actes irrationnels défient le bon sens, son départ est une œuvre de salubrité publique.