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23 juin 2025
TER, L'APIX JOUE LE PRESSING EN FRANCE
Lancés en mars 2022, les 17 mois de travaux pour la deuxième phase du Ter ne doivent pas être dépassés. Le Directeur général de l’Apix s’est déplacé en France pour le faire savoir aux fournisseurs des 7 rames.
Lancés en mars 2022, les 17 mois de travaux pour la deuxième phase du Ter ne doivent pas être dépassés. Le Directeur général de l’Apix s’est déplacé en France pour le faire savoir aux fournisseurs des 7 rames. Abdoulaye Baldé a été assuré du respect des délais. Un coup de pression nécessaire pour accélérer la cadence.
Par Malick GAYE – Le Directeur général de l’Apix, Dr Abdoulaye Baldé, s’est rendu à Reichsoffen, près de Strasbourg, en France, pour constater l’état d’avancement des réalisations de la commande des nouvelles rames du Train express régional (Ter), informent les services de communication de l’Agence, via un communiqué. Selon le document, les 7 rames sont mises sur les rails de l’atelier de l’usine alsacienne pour l’exploitation de la phase 2 du projet Ter qui relie la ville de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) dont les travaux de la nouvelle gare sont en cours. «A l’usine de Caf-Alstom, le Dg Abdoulaye Baldé et sa délégation ont eu droit à une visite guidée des lignes de fabrication. Des assurances leur ont été données quant au respect des délais par les deux structures qui ont fusionné leurs actifs», lit-on dans le communiqué.
Malgré les explications fournies par les responsables de cette usine chargée de la production de rames du Ter qui ont rassuré le Dg de la Senter qui a également pris part aux échanges, Dr Abdoulaye Baldé a, d’après le communiqué, rappelé aux fournisseurs l’impératif du respect des délais. Il n’a pas manqué de souligner que le chef de l’Etat y attache du prix. D’autant que la deuxième phase du Ter est très avancée. D’ailleurs, M. Baldé a fait savoir aux partenaires français que le chef de l’Etat envisage une troisième phase qui devra desservir la ville de Mbour et celle de Thiès.
Les travaux de la deuxième phase du Ter ont été lancés le 5 mars 2022, soit 3 mois après le lancement commercial des activités du Ter. Ce dernier relie, en une vingtaine de minutes, les 36 km qui séparent le centre de Dakar de la ville nouvelle de Diamniadio. La ligne sera prolongée de 19 km, soit sur le tronçon entre Diamniadio et Diass, où se trouve l’Aibd. A terme, il devra desservir les départements de Thiès et Mbour. Les travaux, d’un montant de 204 milliards de francs Cfa, sont financés par la Banque islamique de développement (Bid), la Banque africaine de développement (Bad), la Banque d’investissement de la Cedeao (Bidc) et des prêts français.
La cérémonie de lancement des travaux de la deuxième phase a été marquée par le discours du président de la République. Macky Sall avait tenu à faire entendre aux titulaires du marché qu’il est hors de question de dépasser les délais. «Pour que les 17 mois contractuels puissent être tenus. En tout cas, on ne pourra pas dépasser les 17 mois, c’est certain. Cela va permettre de livrer la voie avant décembre 2023. Nous voulons plus d’espace pour les 7 trains», avait affirmé le président de la République.
Par Assane SAADA
À L’ABSENCE D’HOSTILITÉ
Ils bravent l’éphémère pour défier l’éternité. Sont-ils assez téméraires ? Ces candidats qui répondent déjà à l’appel et se dressent du haut de leur superbe malgré l’incertitude d’une bénédiction de l’arène. Dans l’impatience, d’autres se déclareront.
Ils bravent l’éphémère pour défier l’éternité. Sont-ils assez téméraires ? Ces candidats qui répondent déjà à l’appel et se dressent du haut de leur superbe malgré l’incertitude d’une bénédiction de l’arène. Dans l’impatience, d’autres se déclareront. Le long de leurs processions, certains n’hésiteraient pas à dénoncer des verdicts jugés injustes, inéquitables… Ces conseils qu’une mère prodiguait à son fils leur serviraient-ils ? « (…) Soit le champion qui terrasse et étreint ! Mais surtout reviens sans tiraillement. » (A. Raphaël Ndiaye, De la lutte traditionnelle chez les Sérères fondements mythiques, techniques et langages gestuelles, Peuples du Sénégal, Sépia 1996). Aussi faudrait-il leur parler du « pasiraagal (parité sociale) », cette autre règle du code de conduite des Peuls qui « se manifeste par le respect et la considération profonde d’une personne de même condition » (Mamadou Ndiaye, La Pulaaga d’hier à aujourd’hui, livre sus cité).
D’après M. Ndiaye, « c’est au nom du pasiraagal que Geelel accepte de détacher Gumalel (…). Les deux hommes se sont combattus avec acharnement (…). Quand après s’être mutuellement terrassé, Geelel a raison de son adversaire, il lui lie les mains puis le fait marcher devant lui. Gumalel se retournant lui dit alors : - Tu sais bien, pair, seules mes forces m’ont trahi, je ne manque pas de courage ! - Cela est vrai, en effet dit Yéro (Geelel) qui, joignant le geste à la parole, lui délia les mains, appliquant ainsi la règle du pasiraagal… (qui) incline à l’absence d’hostilité ». Seulement, sommes-nous suffisamment instruits de la réalité et de la culture de notre pays ? Des exigences du moment ne commandent-elles pas d’y puiser des matériaux de construction de notre vivre-ensemble dans cette diversité qui nous unit, des fondements d’une démocratie apaisée ? L’économie d’une connaissance sociologique du Sénégal n’explique-t-elle pas une certaine banalité dévastatrice des discours et autres actes politiciens ?
Réordonner l’avenir
Pour le sociologue Michel Maffesoli* (Du nomadisme), il faut « voir loin en arrière pour voir loin en avant. C’est ainsi que, d’une manière détachée, l’on saura faire une véritable archéologie de l’âme collective. C’est-à-dire que l’on saura comprendre ce qui meut, en profondeur, une époque en un moment donné… (…) Comprendre les archaïsmes qui, quoi que l’on en ait, fondent nos manières d’être, de vivre, de dire et de penser. Jusques et y compris dans l’actualité la plus brûlante… (…) En bref, on ne peut réordonner l’avenir qu’à partir du passé, et ce en s’appuyant sur une pensée du présent… ». Ne devons-nous pas sortir d’une certaine indolence ? « Oui, face aux facilités de tous ordres, l’exigeante vision de l’intérieur accompagne son objet. C’est la rumination méditante de Nietzsche qui savait « qu’il faut avoir mauvaise opinion de tout ce qui, à notre époque néfaste, connaît le succès immédiat…* ».
Ainsi parlait aussi Nietzsche : « Les hommes d’action roulent comme roule la pierre, conformément à l’absurdité de la mécanique. » Marc Halévy, dans Citations de Nietzsche expliquées, écrit : « L’homme d’action veut conquérir le monde afin de l’assujettir à ses caprices. Et ce faisant, il est victime de la « mécanique absurde » du monde même - des autres, des faibles, de tous ceux qui attendent tout des élites démagogiques qui les exploitent ; il n’est pas maître de sa soif de pouvoir ou de fortune. Il les subit. » Mais, ces candidats à la Présidentielle 2024 parleraient comme Joom Jeeri recevant le spectre royal : « Je souhaite être droit, devenir comme un rônier, ne craindre aucun regard, accomplir la justice. » Que feraient-ils de ces conseils du devin Baagumawel : « Ne soit ni dure pour les gens, ni méchant, ni coléreux. Marche avec douceur ; n’ordonne pas de tout faucher. Dans tes propos, ne laisse entrer nul mensonge : la fin de tout menteur est d’être corrompu. Le juste aura toujours raison même s’il est faible ».
Nietzsche n’avait-il pas dit : « Ce qui me bouleverse, ce n’est pas que tu m’aies menti, c’est que désormais, je ne pourrai plus te croire. »
Pouvons-nous croire que nous sommes libres si le jeu politicien doit encore être arbitré par l’Occident ? Cette stratégie ou manœuvre appelant des « maîtres blancs », souhaitant qu’ils fassent desserrer des liens de politique intérieure avant qu’ils ne se rompent, n’est-ce pas un étalage de limites politico-morales ? Une capitulation d’hommes et de femmes dont la mission historique est de s’affranchir et d’affranchir le Sénégal de toute tutelle étrangère ? Soixante ans après l’indépendance, si des politiques sont incapables de résoudre dans une perspective heureuse tous les problèmes qui se posent au Sénégal, ne sont-ils pas en faute par rapport à l’avenir ? Attendront-ils encore que des Occidentaux leur disent de passer par pertes et profits des morts de leurs soubresauts et de gérer le Sénégal pour la sauvegarde des intérêts des autres ?
DAAKAA 2023, LA BNSP DRESSE UN PREMIER BILAN PROVISOIRE
Trois personnes ont péri dans un accident de la route depuis le début du Daaka de Madina Gounass, selon un bilan provisoire de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP)
Madina Gounass, 6 mars (APS) – Trois personnes ont péri dans un accident de la route depuis le début du Daaka de Madina Gounass, selon un bilan provisoire de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), qui déclare avoir effectué 43 interventions, dont 21 pour secourir des victimes d’accidents.
‘’Nous avons effectué 43 sorties dont 21 pour secours à victimes [lors desquels] on a enregistré 30 victimes. Malheureusement, nous avons eu à enregistrer trois corps sans vie’’, a indiqué le chef du détachement chargé de la couverture sécuritaire de cette retraite spirituelle, le commandant Erasme Sambou, dans un entretien avec l’APS. Il a précisé que les trois personnes décédées ont perdu la vie dans un accident survenu à Gouloumbou, le 2 mars dernier.
Le commandant du Groupement d’incendie et de secours numéro 4 de la zone sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) faisait le bilan d’étape de la couverture sécuritaire du Daakaa de Madina Gounass. Cette retraite spirituelle a démarré samedi sous l’égide du khalife de cette cité religieuse, Thierno Amadou Tidiane Ba, en présence du chef de l’Etat Macky Sall.
Il a rappelé que des éléments précurseurs sont arrivés sur le site du Daakaa depuis le 28 février dernier. Ils ont été rejoints par la plus grande partie du contingent le 1 er mars dernier.
Il a précisé que 391 éléments ont été mobilisés par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, qui a également déployé 51 engins dans le cadre de la mission assignée au détachement opérationnel du Daakaa de Madina Gounass.
L’objectif est d’assurer la prévention contre les périls et les accidents de toute nature menaçant les personnes et leurs biens et leur environnement sur le site du Daakaa, à Madina Gounass et dans la zone d’intérêt opérationnelle des secours, a ajouté le commandant Sambou.
Les agents mobilisés par la BNSP sont chargés d’assurer les secours d’urgence, la prévention et la prévision par des sensibilisations sur les risques d’éclosion du feu, a-t-il relevé, soulignant que les huttes sont érigées avec des matières facilement inflammables, précisément la paille et le plastique.
Le "Daakaa'', un grand rassemblement religieux où ne sont admis que les hommes, a été institué en 1942 par le marabout Thierno Mouhamadou Saïdou Bah, à Madina Gounass, dans la région de Kolda (sud). Le marabout Thierno Mouhamadou Saïdou Bâ (1900-1980), fondateur de Madina Gounass, a recommandé toute sa vie durant le respect des cinq piliers de l'islam et la pratique de la sunna du Prophète Mouhamad (PSL).
Le religieux, connu également sous le nom de Mamadou Hawoly Bâ, est né en 1900 dans le village de Thikité, dans le département de Podor (nord). Il est décédé en 1980 à Dakar, suite à une maladie qu'il contracta au cours de son célèbre pèlerinage à Fès. Il repose à Madina Gounass, la cité religieuse qu'il a créée en 1936.
LE TEMPS DE CHEIKH ANTA DIOP A SONNE POUR LA SURVIE DE NOS ÉTATS
Bouna Alboury Ndiaye, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), depuis novembre dernier, revient dans cet entretien sur le programme du centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, fondateur du parti.
Bouna Alboury Ndiaye, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), depuis novembre dernier, revient dans cet entretien sur le programme du centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, fondateur du parti. Pour lui, le temps du « Pharaon du savoir » a sonné parce que sa pensée est toujours d’actualité avec les menaces sur nos fragiles États, lesquels sont obligés de se regrouper pour survivre.
Vous êtes, depuis le mois de novembre dernier, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd). Le constat est que votre parti n’est pas très bien présent sur la scène politique. Qu’est-ce qui explique cette situation qu’on peut qualifier de léthargie politique ?
En réalité, il faut faire la distinction entre la scène politique et la scène médiatique. Il est vrai que pendant longtemps, le Rnd a manqué de visibilité et d’audibilité sur la scène médiatique, mais il est présent sur la scène politique. Il mène un certain nombre d’activités. Le Secrétariat politique qui est l’organe d’exécution, de direction se réunit toutes les semaines. Le Comité directeur qui est l’organe entre deux congrès se réunit pour les grandes orientations, pour apprécier et étudier les questions essentielles de la situation politique nationale, mais aussi les activités de célébration liées à des repères historiques, notamment certains anniversaires de la création de notre parti ou de la disparition de Cheikh Anta Diop. Le Rnd appartient aussi à la coalition « Benno bokk yaakaar » (Bby) et comme vous le savez, cela a un certain nombre d’exigences par rapport à la discipline de groupe qui fait souvent qu’on dissout ses activités, ses prises de position dans celles de la coalition. Mais le Rnd a, aujourd’hui, besoin, et c’est l’une des missions de la nouvelle direction, de rendre plus audible et visible ses activités et prises de position sur des questions liées à l’actualité nationale et internationale.
En tant que nouveau Secrétaire général, comment comptez-vous relancer les activités et l’animation au sein du Rnd ?
Dès notre installation au Secrétariat général, suite au retrait du Professeur Madior Diouf intervenu le 18 novembre 2022, le Secrétariat exécutif politique (Sen) a élaboré une feuille de route pour la redynamisation de notre parti. Cette feuille de route concerne un premier volet lié à la réorganisation et à l’animation. Dans le cette réorganisation, nous avons opéré un élargissement du Sen. Cet élargissement a permis l’arrivée de jeunes et de nouveaux responsables. Il y a ensuite l’élargissement du Comité directeur et depuis lors, nous commençons à avoir des retours d’anciens et de nouveaux camarades pour appuyer la nouvelle dynamique. En vue, il y a aussi la convocation du Comité directeur pour la préparation du congrès qui devra intervenir bientôt pour réorganiser globalement le parti. Il faut aussi dire qu’il est prévu une tournée nationale auprès de certaines fédérations où le Rnd est présent, mais aussi d’aller au-delà des bases existantes en créant des structures là où elles n’existent pas pour permettre d’opérer le maillage complet du territoire. Même dans la diaspora, des Sénégalais manifestent leur volonté d’adhérer au Rnd. Depuis le mois de février, dans la célébration du centenaire de la naissance du Professeur Cheikh Anta Diop, nous avons commencé à organiser des conférences pour les jeunes, pour mieux les impliquer dans le parti, mais aussi en vue de leur formation pour répandre la conscience panafricaine.
Le deuxième volet de la feuille de route concerne des démarches que nous sommes en train d’entreprendre auprès d’anciens camarades pour leur retour, mais en même temps pour des formations politiques issues du Rnd ou de ceux qui se réclament de la pensée de la Cheikh Anta Diop pour la reconstitution de sa grande famille politique. Cela nous tient à cœur et la nouvelle direction a fait de cette démarche une mission essentielle pour donner une force à la grande famille politique de Cheikh Anta Diop, porteuse de la pensée la plus actuelle en Afrique.
Quelle est votre position politique actuellement. Êtes-vous toujours dans la majorité présidentielle ?
Jusqu’au moment où je vous parle, notre parti appartient à Bby. Cela, depuis la mise en place de la coalition à l’entre deux tours de l’élection présidentielle de 2012. Notre parti, dont la philosophie est le rassemblement, a fait l’option, en réalité, depuis 2000, de participer à des initiatives de rassemblement qui donnent toujours les résultats que nous avons. En 2000, nous avons appartenu à la coalition Forces alliées (Fal 2012) et avons participé à la première alternance et en 2012, nous avons appartenu à Bby et avons participé à la deuxième alternance.
Comment appréciez-vous la situation politique très tendue actuellement à moins d’une année de la présidentielle de 2024 ?
La situation à laquelle nous assistons actuellement est regrettable à la limite même intolérable. Si nos contradictions sont strictement politiques, les tensions que nous observons n’en valent pas la peine. Il faudrait, à la mesure des enjeux, que l’on prenne conscience de la nécessité, pour chacun, d’observer les règles, les respecter pour que notre démocratie, exemplaire en Afrique, reste ce qu’elle a toujours été. Des contradictions politiques, nous les avons toujours connues, mais nous avions eu des leviers et des ressorts pour régler toutes les questions politiques dans le dialogue et la conciliation. Je crois qu’il ne faudrait pas que, par la violence, qu’on cherche à régler ce qu’on peut régler par le dialogue et la concertation. C’est la raison pour laquelle, il faut éviter de faire l’amalgame entre des questions d’ordre privé et des questions essentiellement politiques. C’est pour cette raison qu’il faut bannir la violence comme moyen de règlement des questions politiques si tant est que nos contradictions soient essentiellement politiques. Nos acquis démocratiques doivent être préservés et notre idéal démocratique devra être respecté dans le cadre d’un gentleman agrément. Il ne faudra pas que l’on donne l’impression que le Sénégal recule sur le plan démocratique par nos comportements personnels et politiciens.
Comment votre parti compte aborder la prochaine présidentielle. Auriez-vous un candidat ?
Le Rnd est un parti démocratique dont les prises de décision obéissent à des procédures démocratiques dans ses instances régulières. Nous allons vers un Comité directeur qui doit préparer la tenue d’un congrès. C’est ce congrès-là qui aura en charge de déterminer les conditions, les moyens de notre participation à la prochaine élection présidentielle. Mais d’ores et déjà, ce que l’on peut dire, c’est que le Rnd entend jouer un rôle majeur dans cette prochaine élection présidentielle. Il ne sera plus question, pour nous, d’être des spectateurs.
Cette année marque le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, fondateur et premier Secrétaire général du Rnd. Que retenez-vous de l’héritage de l’homme ?
L’héritage du Rnd est resté intact. Ses enseignements sont toujours actuels parce que tout simplement jusqu’ici, ils ne sont pas encore démentis par la situation peu enviable de l’Afrique. C’est pourquoi il faut constater que les idées qu’il a toujours prônées, qui constituent sa pensée scientifique au service de son projet politique, constituent la source d’inspiration première de l’Afrique et de sa jeunesse pour la libération du continent. C’est une évidence qu’après plus de 60 ans d’indépendance, l’Afrique reste toujours à la traine. La plupart de nos États sont peu viables. Face à cette situation, la pensée de Cheikh Anta Diop, qui est le remède radical pour changer la situation de l’Afrique, reste toujours intacte. Le Rnd est, aujourd’hui, la seule voie de salut pour la renaissance de l’Afrique.
Cheikh Anta Diop a longtemps prêché pour une unité africaine. Au vu du contexte, avec des États presque en faillite, notamment dans le Sahel, est ce que sa pensée est toujours d’actualité ?
Il est évident que l’expérience vécue jusqu’ici par l’Afrique n’a rien donné de viable parce que tout simplement les alertes qu’il avait lancées en 1960, dans le cadre des « fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire », sont toujours d’actualité. Cheikh Anta Diop attirait l’attention de l’Afrique sur l’absence d’unité qui devait irrémédiablement se faire, avec l’émiettement de nos États. L’absence d’unité a fait, aujourd’hui, que la misère s’est installée en Afrique. La situation de cette jeunesse anxieuse, déboussolée, sans espoir, confirme l’alerte de Cheikh Anta Diop qui avait dit, en 1960, « vous les jeunes, si vous ne réalisez pas la fédération, vous vivrez l’enfer sur cette terre d’Afrique ». C’est le lieu où sa pensée s’avère la plus juste. L’absence de fédération, ne serait-ce qu’en Afrique de l’Ouest, a créé cette situation d’instabilité totale. Cheikh Anta Diop avait dit que la sécurité précède le développement. Si l’Afrique avait suivi la pensée de Cheikh Anta Diop, avec la réalisation de la fédération, aujourd’hui, le continent serait doté de moyens logistiques et militaires pour assurer sa propre sécurité. Mais aujourd’hui, on est obligé d’aller chercher un secours pour assurer la sécurité de nos États, alors que la première indépendance est celle qui est militaire, la capacité d’un État à se défendre. Comme Cheikh Anta Diop nous y appelle, il faut que l’Afrique réalise sa fédération pour assurer une survie collective. Dans les « fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire », il nous donne les moyens pour assurer notre propre sécurité.
Comment les enseignements de Cheikh Anta Diop peuvent-ils aider le Sénégal et l’Afrique dans ces moments ?
Pour que les enseignements de Cheikh Anta Diop puissent aider l’Afrique et le Sénégal, il faudra d’abord qu’au Sénégal, qu’on s’approprie de sa pensée. Il faut accepter que le temps de Cheikh Anta Diop a sonné. Il faut faire basculer l’Afrique sur la pente de son destin fédéral parce qu’il n’y a pas d’autres saluts et c’est la voie de la survie, car nous sommes dans un monde qui ne nous fait pas de cadeaux. Pour que l’Afrique ait sa place, il faut qu’elle se dote d’une puissance continentale qui ne peut passer que par la création d’un État fédéral.
Pour le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, qu’est-ce que votre parti a prévu tout au long de l’année ?
2023, c’est l’année du centième anniversaire de la naissance de Cheikh Anta Diop. Le Rnd entend célébrer cet anniversaire durant toute l’année. Nous avons commencé avec ce mois de février qui est le « Black story month », mois de l’histoire des noirs. Ce mois est symbolique aussi pour nous, car le 3 février 1976, Cheikh Anta Diop a créé le Rnd et le 7 février 1986, il est retourné auprès de son seigneur. C’est pourquoi nous avons commencé à organiser des conférences à travers le pays et nous allons poursuivre cette démarche d’animation, de formation et d’éducation des jeunes durant toute l’année jusqu’au mois de décembre (mois de sa naissance) qui sera le clou des évènements avec des rencontres de spécialistes, mais aussi des rencontres politiques. Ce ne sera pas seulement une affaire d’universitaires ou d’intellectuels parce qu’il est temps de décloisonner la pensée de Cheikh Anta Diop avec le slogan « Sortir la pensée Cheikh Anta Diop des carcans de l’académisme » pour la diffuser dans la jeunesse et dans les masses afin de créer les conditions de sa matérialisation.
LIBERATION DE PAPE NDIAYE, LE CAP TOUJOURS ENGAGE
La Coordination des Associations de Presse (CAP) dit suivre « avec intérêt » la mise en position de garde à vue de Pape Ndiaye, journaliste chroniqueur judiciaire, à la chaîne de télévision Walfadjri.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) dit suivre « avec intérêt » la mise en position de garde à vue de Pape Ndiaye, journaliste chroniqueur judiciaire, à la chaîne de télévision Walfadjri.
A travers un communiqué de presse, elle rassure être dans les dispositions de faire tout son possible, selon les dispositions légales et professionnelles, pour que notre confrère recouvre la Liberté.
« Il découle de la prise de contact avec son avocat, Me Moussa Sarr, que Pape Ndiaye a été convoqué le vendredi 3 mars 2023 à la Sûreté Urbaine de Dakar suite à des propos tenus dans l’émission Petit Dej », souligne la CAP. Suite à son audition, Pape Khon Ndiaye a été placé en garde à vue. Il est poursuivi pour «diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat».
La CAP réitère son attachement à la défense absolue de la Liberté de la Presse et de la Liberté d’expression, garanties par la Constitution Sénégalaise et les engagements internationaux souscris par l’Etat.
ACHILLE MBEMBE, PHILOSOPHE D'AFRIQUE, PENSEUR DU MONDE
L’universitaire camerounais publie « La Communauté terrestre » (La Découverte), dernier volume d’une trilogie consacrée à la place de l’Afrique dans la pensée globale
Le Point Afrique |
Antoine Kauffer |
Publication 06/03/2023
Peu aisé de rencontrer Achille Mbembe ; contraintes d'agenda obligent. L'intellectuel camerounais basé à Johannesburg, en Afrique du Sud, profite de sa venue à Paris une poignée de jours pour multiplier les interventions. Ses engagements sont doubles : promotion de son nouvel ouvrage, La Communauté terrestre (éd. La Découverte, février 2023) d'un côté, développement de la Fondation de l'innovation pour la démocratie qu'il dirige depuis novembre 2022, de l'autre.
En dépit du rythme cadencé de ses rendez-vous, Mbembe prend le temps d'articuler sa pensée. Installé en terrasse d'un café à deux pas de son hôtel dans le 14e arrondissement de la capitale, le voilà déjà dans la peau de l'interviewé : lunettes aux montures transparentes bien ajustées pour mieux planter le regard, accent chantant fait de « r » roulés en forme de berceuse, et, surtout, mots choisis avec infiniment de soin… Lui d'expliciter d'emblée : « Jusque-là, la grande question aura été « Qu'est-ce qui nous sépare ? » Je l'inverse dans mon livre en demandant : “Que partageons-nous ?” »
La Communauté terrestre représente le dernier volet d'une trilogie entamée en 2016 avec Politiques de l'inimitié et poursuivie en 2020 avec Brutalisme (tous deux aux éditions La Découverte). L'intellectuel camerounais y menait une relecture organique des défis sociaux, économiques et politiques contemporains vus depuis le continent africain. Dans ce dernier volume, le voici qui explore les possibilités d'un « en-commun » à l'aune du contexte environnemental global.
Un parcours réflexif
« Tout cela s'est fait chemin faisant. On ouvre une fenêtre, on rentre par une porte qui donne sur une autre et petit à petit, s'esquisse un chemin. » Fruit d'un parcours intellectuel entamé dans les années 1980, La Communauté terrestre est le produit d'influences philosophiques empruntées aussi bien au continent africain qu'à l'Europe et l'Amérique.
« Jusqu'alors, je m'étais beaucoup intéressé à la question de l'identité, que j'ai découverte par le biais de la littérature africaine. En particulier à travers la poésie noire véhiculée par le mouvement de la Négritude (Sédar Senghor, Césaire, Damas et les autres…). C'est une littérature qui s'efforce de redonner à l'Afrique son visage – son visage propre. Et sa place dans l'histoire du monde. »
Pour Achille Mbembe, la question de l'identité se pose dans la discipline philosophique au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en relation avec celle plus générale de l'universel. « On la retrouve dans les travaux de Levinas, Merleau-Ponty, Sartre… » Or, « la pensée africaine moderne y aura prêté une énorme attention elle aussi. Compte tenu de l'histoire africaine dans la modernité et des phénomènes historiques de domination tels que la traite des esclaves, la colonisation ou la persistance jusqu'au début des années 1990 de régimes racistes. »
Dès les années 2000, son attention de philosophe et de politiste se porte sur « les ressorts de cette pulsion de séparation – toujours dans la perspective de retrouver ce qui nous est commun. » Comme dans le précédent ouvrage, dans La Communauté terrestre, la langue fourmille, cherche, se cherche et emprunte ici et ailleurs. Son auteur n'hésite pas à y introduire la critique et l'analyse politique. Une des leçons que l'universitaire formé auprès de l'influente historienne Catherine Coquery-Vidrovitch tire entre autres de son passage à Sciences Po.
Sa position consciente et assumée – « c'est mon parcours, c'est comme ça » – se nourrit volontiers d'observations géopolitiques. « Les États-Unis apparaissent en troisième lieu dans ma géographie. En relation à la question noire. » Attaché à la circulation des idées, Achille Mbembe est lucide quant à leur possible manipulation. Chercheur à la prestigieuse université du Witwatersrand à Johannesburg, il le constate très directement : « Il existe un trafic de concepts et de catégories entre les États-Unis et l'Afrique du Sud pour tout ce qui touche aux expériences de la race et du racisme, alors que les expériences historiques nord-américaines et sud-africaines sont profondément différentes. »
CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY CEDE LE FAUTEUIL A ALY CIRE BA A LA COUR SUPREME
La cérémonie de passation de service entre le Premier président de la Cour suprême Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly et le Premier président Ciré Aly Ba s’est tenue ce jeudi 2 mars à la Cour suprême.
La cérémonie de passation de service entre le Premier président de la Cour suprême Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly et le Premier président Ciré Aly Ba s’est tenue ce jeudi 2 mars à la Cour suprême.
Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, quitte ses fonctions après plus de 40 ans de bons et loyaux services à la magistrature.
Lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature, M. Ciré Aly Ba a été nommé Premier président de la Cour suprême.
Il était précédemment Premier président de la Cour d’Appel de Dakar.
Le magistrat Mahamadou Mansour Mbaye, occupe les fonctions de Procureur général près la Cour suprême.
UN DERBY OUEST-AFRICAIN EN FINALE DE LA CAN U20
L'équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans, s'opposera, samedi, à celle de la Gambie, en finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de la catégorie (19 février au 11 mars)
L'équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans, s'opposera, samedi, à celle de la Gambie, en finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de la catégorie (19 février au 11 mars), dans un derby ouest-africain.
La finale de la 22e édition de la CAN U20 offrira au continent un match entre deux pays de l'Afrique de l'Ouest.
La Gambie a battu 1-0 en demi-finales, le Nigeria. Le but victorieux a été inscrit à la 7e mn par Adama Bojang.
Les Gambiens ont dans l'ensemble dominé le match, même si le Nigeria a réussi à se créer des occasions notamment dans le dernier quart d'heure du match. Ils obtenu un pénalty que Ahmed Abdullahi a manqué à la 86e minute.
Deux minutes plus tard, le joueur gambien Harona Njie, auteur d'une faute, est expulsé pour cumul de cartons.
Mais les Gambiens vont réussir à tenir le score et éliminer des Flying Egales septuple champions d'Afrique de la catégorie. Ils vont jouer leur première finale de CAN U20.
Plus tôt dans la journée, le Sénégal a éliminé la Tunisie sur le score de 3 buts à 0 et s'est qualifié pour une quatrième finale d'affilée.
LE JOURNALISTE PAPE NDIAYE BENEFICIE D’UN RETOUR DE PARQUET
Le journaliste Pape Ndiaye a fait l’objet d’un retour de parquet. Déféré lundi devant le procureur près le Tribunal de Dakar peu avant 13h, le chroniqueur de Walfadjri va finalement retourner au Commissariat central de Dakar où il devra passer la nuit.
Le journaliste Pape Ndiaye a fait l’objet d’un retour de parquet. Déféré lundi devant le procureur près le Tribunal de Dakar peu avant 13h, le chroniqueur au groupe de presse Walfadjri va finalement retourner au Commissariat central de Dakar où il devra passer la nuit en attendant de retourner au Tribunal mardi, informe son avocat, Me Moussa Sarr, contacté par lesoleil.sn.
Il est poursuivi poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrats ».
A noter également que le dossier du présentateur de l’émission “Balance” risque d’être criminalisé. C’est en tout cas ce qu’a demandé le procureur, qui a requis l’ouverture d’une information judiciaire avant de désigner un juge d’instruction. Ce qui pourrait expliquer son retour de Parquet.
L’arrestation du journaliste fait suite à un soit-transmis du procureur relatif après sa dernière sortie sur le plateau de Walfadjri, soutenant que « 19 substituts du procureur se seraient opposés au renvoi devant la chambre criminelle » de l’affaire opposant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, à l’ex-masseuse Adji Sarr.
Par Bougane Guèye Dani
M. LE PRESIDENT MACKY SALL VOUS N’AVEZ PAS CE DROIT
La transparence, simple filtre pour honorer votre conscience !» Cette phrase pouvait suffire pour rappeler au Président Macky Sall les règles élémentaires pour mener le bateau Sénégal au port de la transparence, de la bonne gouvernance.
«La transparence, simple filtre pour honorer votre conscience !» Cette phrase pouvait suffire pour rappeler au Président Macky Sall les règles élémentaires pour mener le bateau Sénégal au port de la transparence, de la bonne gouvernance.
Mais aussi et surtout de l’éthique et du respect des engagements, qui au-delà d’être personnels, engagent toute une nation. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos prises de position lorsque vous cherchiez le pouvoir.
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos appels, vos cris de détresse lorsque vous pensiez que le Président Abdoulaye Wade allait vous mettre en prison.
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos sueurs, votre fatigue à combattre l’injustice. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos moments d’intense combat pour vouloir redonner aux Sénégalais l’espoir d’une démocratie debout !
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous du soutien constant du peuple sénégalais dans votre descente en enfer. Monsieur le Président, rappelez-vous de vos propos lorsque vous disiez que vous alliez déloger du Palais le Président Wade. Monsieur le Président, rappelez-vous lorsque vous appeliez les jeunes à mener le combat au nom de la révolution démocratique. Monsieur le Président, l’histoire est récente pour l’oublier.
Tout cela s’est passé entre 2007 et 2011. Malgré le fait d’avoir été le principal bras armé du régime libéral dans plusieurs dossiers, les Sénégalais vous ont pourtant pardonné en vous mettant au plus haut sommet de la pyramide.
Malheureusement, l’ivresse du pouvoir semble vous avoir détourné du pacte constitutionnel. Aucune règle de transparence n’est respectée depuis votre accession à la magistrature suprême. Toutes les règles sont bafouées et l’impunité dans vos rangs est devenue la règle. C’est véritablement le parti avant la patrie !
Comment dans un pays normal, les services de votre beau-frère peuvent-ils emprunter 98 milliards de francs CFA, au nom du Sénégal sans validation du ministère des finances, pire le trésor public n’a jusqu’ici pas vu la couleur de cet argent logé pourtant en toute illégalité dans le compte bancaire d’une société privée à Dakar, et que vous ne réagissiez point ! C’est grave monsieur le Président.
Comment pouvez-vous recevoir la cheffe de l’opposition de votre homologue français en catimini. Marine Le Pen pour la nommer, qui insulte l’Afrique et son histoire, qui travaille à rapatrier les noirs vivant en France, qui voue une haine viscérale à notre race a été honorée par vous.
Pire, l’ancien Premier ministre du Sénégal, ancien président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA), Cheikh Hadjibou Soumaré vous interpelle sur un cadeau que cette dame aurait reçu.
Et l’on parle de plus de 8 milliards francs CFA que vous lui aurait gracieusement offerts. Pourquoi ? La renforcer dans son opposition contre Emmanuel Macron ? La renforcer dans son combat contre l’émigration de nos compatriotes en France et des africains en général ?
C’est grave ! Et, monsieur le Président, vous n’avez pas ce droit. Vous n’avez pas le droit de fouler au pied les règles en matière de gouvernance économique. Vous n’avez pas le droit de violer le droit. D’ailleurs, vous vous préparez à le faire avec cette troisième candidature anticonstitutionnelle. Mais, retenez qu’elle ne passera pas. A vrai dire, vous n’en avez pas le droit. Vous n’avez également le droit de manipuler la justice.
Actuellement, des dizaines de jeunes opposants croupissent en prison. D’ailleurs, que leur reproche-t-on, si l’on sait que dans votre camp, quelques-uns de vos lieutenants ne cessent de remettre en cause notre commune volonté de vivre ensemble.
Qui a appelé à tuer un opposant ? Qui a accusé des opposants d’avoir attenté à la vie de deux éléments de nos forces de défense et de sécurité ? Qui a défendu qu’il mobilisera cinq milles jeunes pour ligoter un opposant et le mener au tribunal ? Monsieur le Président vous n’avez pas le droit d’orienter la justice. Vous n’avez ce droit, comme vous n’avez pas le droit d’essayer de museler des journalistes. Ça suffit ! Être Président, ne vous donne pas tous ces droits. Vous n’avez pas le droit !