SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juin 2025
Par Bougane Guèye Dani
M. LE PRESIDENT MACKY SALL VOUS N’AVEZ PAS CE DROIT
La transparence, simple filtre pour honorer votre conscience !» Cette phrase pouvait suffire pour rappeler au Président Macky Sall les règles élémentaires pour mener le bateau Sénégal au port de la transparence, de la bonne gouvernance.
«La transparence, simple filtre pour honorer votre conscience !» Cette phrase pouvait suffire pour rappeler au Président Macky Sall les règles élémentaires pour mener le bateau Sénégal au port de la transparence, de la bonne gouvernance.
Mais aussi et surtout de l’éthique et du respect des engagements, qui au-delà d’être personnels, engagent toute une nation. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos prises de position lorsque vous cherchiez le pouvoir.
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos appels, vos cris de détresse lorsque vous pensiez que le Président Abdoulaye Wade allait vous mettre en prison.
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos sueurs, votre fatigue à combattre l’injustice. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos moments d’intense combat pour vouloir redonner aux Sénégalais l’espoir d’une démocratie debout !
Monsieur le Président de la République, rappelez-vous du soutien constant du peuple sénégalais dans votre descente en enfer. Monsieur le Président, rappelez-vous de vos propos lorsque vous disiez que vous alliez déloger du Palais le Président Wade. Monsieur le Président, rappelez-vous lorsque vous appeliez les jeunes à mener le combat au nom de la révolution démocratique. Monsieur le Président, l’histoire est récente pour l’oublier.
Tout cela s’est passé entre 2007 et 2011. Malgré le fait d’avoir été le principal bras armé du régime libéral dans plusieurs dossiers, les Sénégalais vous ont pourtant pardonné en vous mettant au plus haut sommet de la pyramide.
Malheureusement, l’ivresse du pouvoir semble vous avoir détourné du pacte constitutionnel. Aucune règle de transparence n’est respectée depuis votre accession à la magistrature suprême. Toutes les règles sont bafouées et l’impunité dans vos rangs est devenue la règle. C’est véritablement le parti avant la patrie !
Comment dans un pays normal, les services de votre beau-frère peuvent-ils emprunter 98 milliards de francs CFA, au nom du Sénégal sans validation du ministère des finances, pire le trésor public n’a jusqu’ici pas vu la couleur de cet argent logé pourtant en toute illégalité dans le compte bancaire d’une société privée à Dakar, et que vous ne réagissiez point ! C’est grave monsieur le Président.
Comment pouvez-vous recevoir la cheffe de l’opposition de votre homologue français en catimini. Marine Le Pen pour la nommer, qui insulte l’Afrique et son histoire, qui travaille à rapatrier les noirs vivant en France, qui voue une haine viscérale à notre race a été honorée par vous.
Pire, l’ancien Premier ministre du Sénégal, ancien président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA), Cheikh Hadjibou Soumaré vous interpelle sur un cadeau que cette dame aurait reçu.
Et l’on parle de plus de 8 milliards francs CFA que vous lui aurait gracieusement offerts. Pourquoi ? La renforcer dans son opposition contre Emmanuel Macron ? La renforcer dans son combat contre l’émigration de nos compatriotes en France et des africains en général ?
C’est grave ! Et, monsieur le Président, vous n’avez pas ce droit. Vous n’avez pas le droit de fouler au pied les règles en matière de gouvernance économique. Vous n’avez pas le droit de violer le droit. D’ailleurs, vous vous préparez à le faire avec cette troisième candidature anticonstitutionnelle. Mais, retenez qu’elle ne passera pas. A vrai dire, vous n’en avez pas le droit. Vous n’avez également le droit de manipuler la justice.
Actuellement, des dizaines de jeunes opposants croupissent en prison. D’ailleurs, que leur reproche-t-on, si l’on sait que dans votre camp, quelques-uns de vos lieutenants ne cessent de remettre en cause notre commune volonté de vivre ensemble.
Qui a appelé à tuer un opposant ? Qui a accusé des opposants d’avoir attenté à la vie de deux éléments de nos forces de défense et de sécurité ? Qui a défendu qu’il mobilisera cinq milles jeunes pour ligoter un opposant et le mener au tribunal ? Monsieur le Président vous n’avez pas le droit d’orienter la justice. Vous n’avez ce droit, comme vous n’avez pas le droit d’essayer de museler des journalistes. Ça suffit ! Être Président, ne vous donne pas tous ces droits. Vous n’avez pas le droit !
DEM DIKK SOUS MENACE
Tout n’est pas rose à la société de transport Dakar Dem Dikk. Les travailleurs réclament toujours de meilleures conditions de travail. D’après les informations relayées par rfm, ces derniers ont porté des brassards rouges, ce matin, pour se faire entendre
Tout n’est pas rose à la société de transport Dakar Dem Dikk. Les travailleurs réclament toujours de meilleures conditions de travail. D’après les informations relayées par rfm, ces derniers ont porté des brassards rouges, ce matin, pour se faire entendre. Ils réclament une augmentation de salaire et l’apurement des dettes sociales de leur entreprise.
En outre, les travailleurs ont déploré le favoritisme qui existe au sein de ladite structure.
« Nous travaillons avec beaucoup de difficultés avec de maigres salaires alors que l’Etat a décrété une année sociale. Dans ce cadre, le gouvernement a soutenu beaucoup de secteurs mais malheureusement, il a laissé en rade le secteur du transport.
Nous demandons que nos plans de carrière soient respectés. J’ai fait 05 ans, d’autres ont fait plus de 18 ans et sont toujours dans des conditions précaires alors qu’à chaque fois qu’on change de directeur, on voit des gens être parachutés devant au-dessus d’anciens travailleurs par favoritisme. C’est ça que nous déplorons avec la dernière énergie.
Maintenant, il s’agit juste d’un avertissement pour aujourd’hui, mais une grève reste imminente si nos revendications ne sont pas satisfaites »,fustigent deux travailleurs de Dem Dikk sur les ondes de la Rfm.
Les tentatives d’avoir la réaction du directeur général de Dem Dikk sont restées vaines.
Pour rappel, face à la presse le 16 février dernier, le directeur de ladite société Ousmane Sylla, avait dressé un bilan satisfaisant en promettant d’améliorer les conditions des travailleurs afin de motiver le personnel et d’apaiser le climat social au sein de l’entreprise.
par Mohamed Gueye
HADJIBOU SOUMARÉ DOIT ÉCLAIRER L'OPINION
Ce pays a-t-il encore une administration fiscale ? Il faudrait demander à Cheikh Hadjibou Soumaré où et par quels artifices le président a pu trouver plus de 7 milliards de francs Cfa à offrir à une personne, fût-elle la première opposante de France
Ce pays a-t-il encore une administration fiscale ? Si on y répond par l’affirmative, on pourrait alors demander à Cheikh Hadjibou Soumaré, qui a blanchi sous le harnais de l’Inspection du Trésor du Sénégal, avant de devenir ministre délégué au Budget du Sénégal, où et par quels artifices le président de la République a pu trouver, en une journée, plus de 7 milliards de francs Cfa à offrir à une personne, fût-elle la première opposante de France.
Cette question n’est pas anodine, quand on sait que ce monsieur, qui fait des déclarations de ce genre, a été le second personnage de l’Etat du Sénégal. On pourrait imaginer qu’il ne prononce pas de paroles à l’emporte-pièce sur des sujets aussi sensibles. Car l’argent dont il parle, en donnant plein d’exemples de ce à quoi il pourrait servir, n’a pas été inscrit dans le Budget. Et Macky Sall ne dispose pas de planche à billets. D’où le sortirait-il donc ? Même le président de la République doit faire valider ses frais à chacun de ses voyages, et M. Soumaré le sait. Un ancien président de la Commission de l’Uemoa, qui se «méfie des ragots et des médisances», devrait-il interpeller le chef de l’Etat de son pays sur la base de ragots et médisances ?
Mais au journal Le Quotidien, aucune sortie de Hadjibou Soumaré ne pourrait nous surprendre, nous qui l’avons déjà pris en flagrant délit de mensonge publique sur sa candidature à l’Uemoa.
VIDEO
QUATRE À LA SUITE
L'équipe nationale de football du Sénégal des moins de 20 ans s'est qualifiée lundi pour sa quatrième finale d'affilée de Coupe d'Afrique des nations de la catégorie, en venant lundi à bout de celle de la Tunisie, 3-0
Contre leurs adversaires du jour, les Lionceaux ont retrouvé le football qu'on leur connaissait en début de la CAN, faisant preuve de maîtrise et de précision. Cela s'est vu notamment sur l'ouverture du score par Pape Demba Diop, à la 7e mn.
Le milieu de terrain sénégalais, servi par Souleymane Basse, a inscrit son but d'un tir puissant et précis depuis les 35 mètres.
Les Lions doublent la mise dix minutes plus tard, grâce à Lamine Camara, profitant d'une mauvaise passe en retrait d'un joueur tunisien pour prolonger le ballon au fond des filets.
Mis à part un petit relâchement entre la 30e et la 35e mn, le Sénégal a globalement dominé la première période.
De retour des vestiaires, les Lionceaux ne lâchent rien et réussissent même à corser le score par Lamine Camara à la 52e mn de la rencontre.
L'ancien joueur de Génération Foot (Ligue 1 sénégalaise), opportuniste à souhait, reprend un ballon repoussé à deux reprises par le gardien tunisien sur des frappes de Samba Diallo et Pape Demba Diop. Il s'offre ainsi le doublé.
Les joueurs de Malick Daf, s'appuyant sur une défense solide et un milieu de terrain présent, réussissent à garder la main jusqu'au coup de sifflet final.
Le gardien de but sénégalais Landing Badji, pas le moindre du monde inquiété en deuxième période, garde donc ses cages inviolées pour ce match, comme cela a été le cas jusque-là durant cette compétition.
Les hommes de Malick Daf affronteront en finale le vainqueur du match devant opposer le Nigeria à la Gambie. Une rencontre prévue à 17 h GMT.
«IL FAUT IMPERATIVEMENT BATTRE LA TUNISIE»
Après que les Lionceaux ont validé leur ticket pour la coupe du monde, Malick Daf souhaite maintenant suivre les pas de Pape Thiaw et Aliou cissé
Après que les Lionceaux ont validé leur ticket pour la coupe du monde, Malick Daf souhaite maintenant suivre les pas de Pape Thiaw et Aliou cissé. Hier, en conférence de presse d’avant match contre la Tunisie comptant pour les demi-finales de la can U20, le sélectionneur national a indiqué que ses joueurs feront le nécessaire pour battre les «Aiglons de Carthage» et valider leur ticket pour la finale.
L’équipe nationale du Sénégal croise la Tunisie pour une place en finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans. Conscient de l’enjeu de cette partie, le sélectionneur national estime que ses joueurs sont prêts pour relever le défi. «La Tunisie est une bonne équipe, mais nous avons bien préparé cette rencontre. Nous avons eu la chance de jouer deux matchs amicaux chez eux, ils n’ont pas volé leur qualification. C’est un match à élimination directe et nous avons un objectif clair. Nous ferons tout notre possible pour remporter ce match. Nous voulons aller le plus loin possible, c’est-à-dire gagner le trophée. Pour y arriver, il faut impérativement battre la Tunisie. Les joueurs sont prêts pour faire la différence dans cette partie», a déclaré Malick Daf en conférence de presse d’avant match.
Malgré la qualification de ses poulains à la Coupe du monde de cette catégorie, le sélectionneur affirme que l’objectif est de remporter la Coupe. «On est venus ici avec deux objectifs. Le premier était une qualification à la Coupe du monde et le deuxième, c’est de tout faire pour remporter ce trophée. La Tunisie est une grande équipe avec de bons joueurs. On a une idée de la façon dontils jouent. Nous allons essayer de faire un match parfait pour gagner. Les joueurs sont conscients de l’enjeu et sont motivés. Gagner 1 ou 2, cela m’importe peu. L’essentiel, c’est de gagner, peu importe la manière», a déclaré Malick Daf.
Avec quatre victoires en autant de sorties depuis l’ouverture de cette compétition, le technicien sénégalais pense que le tournoi des Lions est loin d’être abouti. «On est loin de réussir notre tournoi. Il nous reste un autre objectif. Nous sommes conscients. Et nous ferons tout notre possible pour gagner», a conclu Malick Daf.
LES LIONCEAUX FACE A LEUR DESTIN
Can u20 (Egypte 2023): Sénégal / Tunisie 14h00 - Le stade du Canal de Suez va abriter aujourd’hui la rencontre entre le Sénégal et la Tunisie, comptant pour la demi-finale de la Can U20.
Le Sénégal défie la Tunisie en ce début d’après-midi au stade du canal de Suez pour une place en finale de la coupe d’Afrique des nations (Can) des moins de 20 ans. Solides et intraitables depuis l’ouverture de cette compétition, les protégés de Malick Daf seront attendus pour barrer la route aux «Aiglons de Carthage» qui ne cessent de monter en puissance.
Le stade du Canal de Suez va abriter aujourd’hui la rencontre entre le Sénégal et la Tunisie, comptant pour la demi-finale de la Can U20. Une confrontation importante pour les deux nations avec comme objectif une place en finale. Victorieuse devant le Congo dans un match compliqué (3-3, 4-5 TAB), la formation dirigée par Adel Sellimi a confirmé la belle impression laissée depuis l’ouverture de ce tournoi. Avec des joueurs capables de faire la différence à tout moment, le sectionneur estime que ses hommes sont en Egypte pour écrire leur propre histoire. «Le scénario sensationnel du match contre le Congo peut nous booster jusqu’au bout. J’ai retrouvé mes joueurs, des hommes qui ont fait un match d’hommes avec les tripes. Il fallait un match référence. Nous l’avons désormais. On va jouer sans complexe contre le Sénégal. Une équipe jusque-là invaincue, qui n’a pas encaissé de but. Le football sénégalais est dans les nuages depuis un moment. Il faut une remobilisation générale, nous voulons écrire aussi l’histoire du foot tunisien», a déclaré le sélectionneur lors de la conférence de presse.
GAGNER POUR SUIVRE LES PAS DE LA BANDE A SADIO MANÉ
Tombeur du Bénin en quart de finale (1-0), le Sénégal a des arguments pour répondre aux attaquants adverses. Les Lionceaux qui n’ont jamais connu de défaite aborderont cette partie avec beaucoup d’envie et de détermination. Les protégés de Malick Daff se présentent dans cette compétition avec un collectif soudé qui n'a peur de rien, comme l’a expliqué le sélectionneur national. «On va jouer pour gagner face à la Tunisie, une équipe qui n’est pas là par hasard, avec beaucoup d’individualités. Nous sommes habités par la rage de vaincre », a souligné le technicien sénégalais.
Pour cette rencontre, l’ancien entraîneur du Jaraaf de Dakar peut à nouveau compter sur l’actuel meilleur buteur de cette compétition Pape Demba Diop afin de faire la différence. Dans les buts, Landing Badji va garder sa place. Impérial depuis l’ouverture de la compétition, le portier de l’AS Pikine sera attendu pour signer un nouveau clean sheet. L’unique buteur lors de la dernière sortie des Lionceaux, le capitaine Samba Diallo, devra à nouveau confirmer son statut pour guider ses partenaires vers la victoire.
L'arène nationale encore saccagée
L’arène nationale est défigurée. Des supporters ont encore offert hier une scène horrible, après la victoire de Reug-Reug sur Sa Thiès. Les sièges de la tribune du stade ont été arrachés, cassés, d’autres projetés dans l’enceinte de la piste. Les supporters ont tout bonnement saccagé les chaises du joyau qui a coûté plus de 32 milliards de FCFA. Avec cette énième casse, le bureau du comité national de gestion (Cng) de lutte devra vite se pencher sur cette situation afin d’éradiquer une fois pour toute la violence dans la lutte qui ne cesse de gagner du terrain.
Ziguinchor : 146 cas de grossesses recensés en milieu scolaire
Cent quarante-six cas de grossesses précoces ont été recensés dans des établissements scolaires sous la tutelle de l’inspection d’académie de Ziguinchor (IA) entre 2021 et 2022, a appris l’APS de source proche ladite inspection d’académie. Entre 2021-2022, 146 cas de grossesses précoces ont été enregistrés en milieu scolaire, selon la coordonnatrice du bureau genre de cette IA, Siga Diouf Fall. Parmi ces 146, les 129 sont des célibataires et les 17 des mariés. Elle s’exprimait lors du lancement, à Ziguinchor, de la journée internationale des droits des femmes. Cette manifestation est placée sous le thème la promotion de l'accès des filles dans les filières techniques et industrielles et l'autonomisation économique des femmes dans la formation professionnelle technique et l'apprentissage. Elle s’est tenue sous la présidence du directeur de cabinet du ministre de la Formation professionnelle et de l'Insertion, Cissé Kane Ndaw. Elle a enregistré la participation d'acteurs de développement de la région de Ziguinchor.
Tunisie : aucun incident concernant un Sénégalais n'est à signaler
Alors que les pays de la sous-région rapatrient leurs concitoyens victimes de négrophobie, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur du Sénégal indique que les Sénégalais ne sont pas inquiétés. Dans un communiqué, la ministre Me Aissata Tall Sall informe que son département continue de suivre de près la situation de nos concitoyens résidant en Tunisie. A cet effet, elle soutient qu'aucun incident concernant un compatriote n'est à signaler à ce jour. Elle rappelle qu'en plus de la Cellule de crise, avec des numéros verts accessibles à tout moment, l'ambassade a, en rapport avec les différentes associations sénégalaises en Tunisie, ouvert un registre pour recenser nos ressortissants qui souhaitent rentrer au Sénégal et faciliter leur rapatriement.
Des agressions en plein jour à Dakar
L’insécurité est devenue préoccupante dans le pays surtout à Dakar. Les agresseurs n’attendent plus la nuit pour perpétrer leur sale besogne. Trois agresseurs sur des motos ont été signalés sur la route nationale n°1 samedi vers 15h, d’après la gendarmerie. Et l’intervention des éléments du poste de gendarmerie des baux-maraîchers a permis d’interpeller un malfaiteur. Les deux autres agresseurs ont pris la fuite, laissant leurs motos sur place. Au même moment, plus d’une dizaine de jeunes sur des motos ont agressé de paisibles citoyens sur l’avenue Bourguiba. Ils ont chipé plusieurs sacs et portables de femmes, d’après un confrère de «Pressafrik» témoin de la scène. D’ailleurs, il a échappé de justesse. Pendant qu’il appelait la police, un autre groupe de plus de 20 personnes a débarqué pour commettre les mêmes forfaits. Notre confrère a été encerclé par deux d’entre eux, mais il a engagé le combat pour sauver son ordinateur. Il a été secouru par deux étrangers. En colère, notre confrère se demande où sont les forces de défense et de sécurité qu’on voit à chaque fois que l’opposant Ousmane Sonko sort de chez lui.
Révision des listes électorales
La Direction générale des élections (Dge) a proposé quelques pays devant accueillir les commissions de révision des listes électorales pour la diaspora sénégalaise. A cet effet, elle informe les partis politiques que conformément au Code électoral, la liste des pays abritant les représentations diplomatiques ou consulaires du Sénégal qui seront concernés par la révision exceptionnelle des listes électorales, en vue de l'élection présidentielle du 25 février 2024, elle reste à l’écoute des partis politiques qui doivent donner leurs avis jusqu’à demain.
Don de Cheikh Ndiaye à Ndoffane
A Ndoffane, localité située dans le département de Kaolack, Cheikh Ndiaye, coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, engage la lutte pour l’éradication des abris provisoires au lycée éponyme. Samedi dernier, les acteurs de l’éducation ont réceptionné deux nouvelles salles de classe et une importante dotation de matériel informatique. Pour le donateur Cheikh Ndiaye, non moins président du mouvement pour l’émergence et le développement/And Suxali Laghem, il s’agit d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves qui étaient hébergés dans des abris provisoires. Un geste hautement apprécié par le proviseur du lycée, la présidente du gouvernement scolaire, le président de l’association des parents d’élèves ainsi que les autorités locales et administratives. Tous ont magnifié l’acte de ce fils émérite du terroir qui n’est pas à son premier geste.
Marche de Pastef Diamaguène Sicap Mbao
Pour la libération de leur camarade Abdoulaye Bouna arrêté le 05 mars à Mbacké, les militants du parti Pastef ont battu hier le macadam à Diamaguène Sicap Mbao. Brandissant des pancartes, ils ont tenu à exprimer leur ras-le-bol sur les détentions arbitraires de militants de leur parti. Le coordonnateur départemental de Pikine du Pastef, Cheikh Aliou Bèye non moins député-maire de Diamaguène Sicap Mbao, exige la libération de leur camarade professeur d’anglais. A l’en croire, la place d’un enseignant n’est pas en prison.
Pastef Tivaouane dans la rue
Les militants du parti Pastef de Tivaouane ont investi hier les rues de la cité religieuse dans le cadre d'une marche pacifique. Selon Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal du parti, la marche consiste à dire non à toute instrumentation de la justice pour barrer la route à un candidat potentiel comme Ousmane Sonko. Les militants de Pastef de Tivaouane ont également réclamé «la libération de tous les otages politiques », avant de dire non à «un troisième mandat illégal et illégitime».
« Maggi Pastef»
Ne quittons pas le parti Pastef sans signaler le point de presse des sages du parti de Sonko du département de Keur Massar. Le coordonnateur départemental «Maggi Pastef », Ousmane Kébé, a déploré la mauvaise politique sociale du pouvoir de Macky Sall envers les personnes du troisième âge. Il cite les tracasseries pour le paiement des pensions et la mauvaise prise en charge médicale des retraités affiliés à l’Ipres. Ils ont également déploré les arrestations arbitraires des militants de Pastef.
Ndoye Bane
Le maire de la commune de Pire, Mamadou Ndoye Bane a enclenché le processus devant aboutir à la modernisation du marché central de la localité, créé depuis 1912. Et depuis lors, rien n’y a été fait. Et c’est pourquoi, il est dans un état de délabrement indescriptible. A cet effet, il a signé une convention avec le programme de modernisation et de gestion des marchés (Promogem). Selon Ndoye Bane, la modernisation du marché faisait partie de ses promesses électorales et elle est aujourd’hui sur le point d’être réalisée. Il ajoute que le projet va rénover systématiquement tous les marchés de Pire et accompagner la commune en termes de gestion et de formation des acteurs économiques. Yaye Fatou Diagne, coordonnatrice nationale du Promogem, renseigne que les délais de réalisation seront courts et que les commerçants seront accompagnés afin que leurs activités économiques ne souffrent d’aucun ralenti durant les travaux.
Ziarra générale à Tivaouane le 12 mars 2023
Le 12 mars prochain, la cité religieuse de Tivaouane va vibrer au rythme de la 93e édition de la ziarra générale. La première édition de cet événement initié par Serigne Babacar Sy date de 1930. Au-delà des recommandations qui seront données, la ziarra générale sera un grand moment pour les talibés de partager un vaste programme d’animation. Et les dahiras viendront renouveler leur pacte d’allégeance au Khalife et à la famille d’El Hadji Malick Sy. Un forum consacré aux dahiras est prévu la veille, sous le thème : « Les dahiras, vecteurs du développement économique et social ». Il s’agit à travers cette réflexion « d’inviter les dahiras au changement de paradigme et à prendre conscience de leur potentiel, pour impulser en leur sein des dynamiques économiques encadrées et contribuer ainsi de manière significative aux objectifs de développement et d’émergence économiques de notre société ». La ziarra générale sera précédée dans la nuit du 11 mars par le traditionnel Gamou de Sokhna Oumoul Khaïry Sy Boroom Wagne Wi.
L’association des retraités hausse le ton
L’association des retraités, veufs, et orphelins du Sénégal (Arvos) a tenu un grand rassemblement samedi au terrain de Khar Yalla de Grand Yoff pour dénoncer la gestion de l’Ipres avant d’exiger son audit. Les membres de l’association ont également sollicité l’intervention du chef de l’État pour une refonte de l’institution sociale. Car, ils souffrent de pensions dérisoires, de retards de paiement, d’omissions des allocataires sur le fichier, de la mauvaise prise en charge aux centres médicaux etc.
Cri du cœur des familles des victimes des manifs de mars 2021
Les familles des victimes des manifestations du 08 mars 2021 haussent également le ton. Celles du département de Dakar ont organisé samedi dernier une journée de récital de Coran à l’esplanade de la mairie des Parcelles Assainies. Leur porte-parole, Aminata Ndiaye a dénoncé le silence coupable des autorités sur les 14 personnes décédées lors de ces manifestations avant d’exiger justice.
Cheikh Dieng candidat à la présidentielle 2024
Ancien maire de la commune de Djidah Thiaroye Kaw et exchargé des élections du Parti démocratique sénégalis (Pds), Cheikh Dieng a déclaré hier sa candidature à la présidentielle de 2024.Devant ses militants venus de plusieurs localités du pays, le leader du parti Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité (Feep/ Tawfekh) a décliné son projet de société dans un document de 18 pages. Selon Cheikh Dieng, son projet est fondé sur la revalorisation du capital humain, la promotion de l’agriculture, de la santé et de l’éducation. Dans son programme, il est prévu la création d’un centre national des métiers et l'intégration de l'enseignement religieux dans le système éducatif. Le candidat du parti Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité promet de réduire le gap de la fracture énergétique entre les grandes villes et le monde rural
Par Madiambal DIAGNE
LES PREMIERS ÉCHECS DE SONKO À ZIGUINCHOR
La grosse pomme de discorde entre l’État du Sénégal et la Mairie de Ziguinchor risque de venir de la question de l’adoption du budget de l’exercice 2023
Lui maire, Ousmane Sonko s’était juré de gérer la ville de Ziguinchor mieux que tout autre de ses devanciers. L’engagement était touchant et le nouveau maire, élu le 23 janvier 2022 avec 56,31% sous la bannière de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), a été installé le 10 février 2022. Un an après sa prise de fonction, force est de constater que le bilan qu’il pourra présenter à ses concitoyens est loin d’être reluisant. Les Ziguinchorois peuvent même se dire quelque peu désabusés.
La première promesse que Ousmane Sonko a trahie est celle d’être un maire résident, qui partage le quotidien de ses administrés. En tout cas, il ne semble pas faire de la ville de Ziguinchor sa priorité, alors que les Pastéfiens voyaient l’exemple de Ziguinchor comme leur laboratoire ou leur modèle de savoir-faire en gestion publique. Le maire avait battu sa campagne autour de ce principe, on ne peut plus logique, d’être sur place et de rester accessible aux populations. Mais les jours de présence de Ousmane Sonko au niveau de sa commune sont à compter, et les autres membres de sa famille, épouses et enfants, trouveraient difficilement le chemin de la résidence du maire de Ziguinchor dans le quartier de Néma. Les absences du maire sont surtout remarquées à l’occasion des grands évènements religieux ou sociaux. Le maire a manqué l’inauguration de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue, ainsi que les différentes cérémonies de prières rituelles à la Grande mosquée lors des fêtes de la Tabaski ou de la Korité. Le célèbre humoriste français Guy Bedos, disait la belle formule qu’«être prêt à mourir pour le peuple, ça ne signifie pas qu’on est prêt à vivre avec». Le nouveau maire disait nourrir de grandes ambitions pour sa commune et avait décliné une feuille de route, certes controversée avec notamment son idée mort-née d’instituer une monnaie locale en Casamance. Mais le nouvel élan, qui avait fait naître beaucoup d’espoir, semble retomber, pour ne pas dire se briser. Le calendrier du maire dans sa ville est rythmé par ses activités politiques, pour briguer la présidence de la République ou pour organiser des marches. L’opposition avait fini d’introniser Ziguinchor comme sa nouvelle capitale et tous les grands rendez-vous des leaders s’y tenaient, et la ville abritait leurs marches nationales à l’occasion desquelles des biens publics et privés ont pu être détruits. Tout cela n’a aucune prise sur l’amélioration des conditions de vie des populations. Bien au contraire ! «Le maire n’a encore rien fait» est le maître-mot des habitants de Ziguinchor. Seulement, l’exaspération les gagne et même plus, certaines décisions soulèvent de la colère.
Les concerts de casseroles des étudiants et des commerçants pour huer le maire
Ces deux catégories de la population se sont le plus fait entendre dans une opposition bruyante contre certaines décisions de la nouvelle équipe municipale. Le maire a fait passer du simple au double, les taxes municipales relatives aux activités commerciales, notamment les taxes pour «occupation du domaine public». Le courroux des commerçants est d’autant plus vif que le maire a rompu avec la pratique établie par l’équipe de l’ancien maire Abdoulaye Baldé, d’une programmation calendaire des foires. Désormais, les foires peuvent être organisées à tout moment et en tout temps, pourvu simplement de s’acquitter des taxes instituées. Or, la fréquence des foires concurrence les commerces traditionnels établis dans la ville. Il faut relever que l’un des premiers actes publics posés par le maire, a été d’annuler une foire, le 11 mars 2022, parce que la promotrice Mme Ramatoulaye Sow aurait manqué de préciser dans les documents présentés à la mairie que la foire avait une vocation commerciale, alors que les services du maire lui avaient déjà délivré une autorisation en bonne et due forme et que les taxes exigées étaient acquittées. Mme Ramatoulaye Sow avait brandi ses différents documents devant les médias pour s’offusquer du tâtonnement. Le maire a dû renoncer à son idée d’instaurer une taxe exceptionnelle pour les débits de boissons, car ses proches lui ont fait comprendre que toucher à cette activité dans la ville pourrait susciter un mécontentement.
Des étudiants de Ziguinchor, inscrits notamment dans des universités à Dakar, avaient eux aussi exprimé leur mécontentement par un bruyant concert de casseroles, lequel s’était terminé par des échauffourées qui avaient contraint le maire à aller trouver refuge à la gendarmerie pour se sauver de leur furie. Le maire avait vite accusé ses adversaires politiques d’instrumentaliser les commerçants et les étudiants. Ces derniers protestaient, le 4 janvier 2023, contre la décision de leur maire d’annuler le contrat de location d’un immeuble qui les abritait à Dakar depuis plusieurs années. Le leader de ce mouvement de colère, Mamadou Badji, se verra agressé nuitamment par des hommes en scooter, lui occasionnant de nombreuses blessures.
Les relations entre le maire et les jeunes de la ville commencent à être heurtées. Les jeunes n’avaient pas accepté de participer à des travaux de curage des canaux de la ville et en guise de représailles, le maire refusa de libérer les subventions aux Associations sportives et culturelles (Asc) de la ville, alors que ce soutien au mouvement associatif est régulièrement prévu dans le budget municipal. La traditionnelle compétition de football baptisée Coupe du maire a aussi été supprimée. Le maire, dans une démarche nihiliste, a arrêté les activités du Programme d’appui aux communes et agglomérations (Pacasen), mises en œuvre par l’Etat dans la commune, et qui prévoyaient l’érection d’un complexe sportif, culturel et socio-économique baptisé Zig Center, sur le terrain du foirail des grands ruminants.
Il reste que les activités de curage des canaux n’avaient pas été réalisées l’année dernière et si cette situation perdure, des quartiers comme Belfort, Goumel, Santhiaba, seront exposés à des inondations récurrentes aux prochaines pluies.
Les jeunes dits «jakartamen», qui exploitent l’activité de mototaxis, sont aussi remontés contre les mesures d’augmentation de la patente et de la taxe municipale. Durant la campagne électorale pour les Locales, le candidat Ousmane Sonko leur avait promis la gratuité de leurs activités. Le licenciement d’une cinquantaine de jeunes travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (Fera) est une autre décision du maire qui fâche des populations. D’autres personnels de la mairie ont été licenciés. Ils appartiendraient au camp de Abdoulaye Baldé. Cela fait dire aux détracteurs du maire qu’il «nous avait promis le Burok (travail en langue Joola), mais nous découvrons le Buyok (la fatigue, le désespoir)». Au demeurant, le maire a institué un service civique communal où de nombreux jeunes engagés s’investissent pour la collectivité. Le maire avait baptisé son programme municipal «Burok», pour l’inscrire sous le sceau du travail et des réalisations. Les premiers camions de ramassage d’ordures qu’il avait réceptionnés dans le cadre d’un don fait par la commune catalane Vic (Espagne) à la ville de Ziguinchor, alors dirigée par le maire Baldé, ont été repeints aux couleurs de ce slogan.
Le 12 mai 2022, le maire a suspendu les lotissements des quartiers de Djibock, Kandialang et Kénia, au motif d’irrégularités qui seraient relevées. Des bénéficiaires avaient été convoqués à la mairie pour s’expliquer sur les circonstances dans lesquelles les terrains leur avaient été attribués. Ils attendent toujours le dénouement de cette affaire pour laquelle le maire avait menacé de déposer une plainte. Les populations espèrent voir se concrétiser la promesse électorale de l’électrification de certains quartiers périphériques. Le maire n’arrive pas encore à mettre en œuvre sa promesse de construire dans certains quartiers, des classes préscolaires communautaires et de recruter du personnel. Dans l’optique, dit-il, de rationaliser les dépenses, certains avantages sociaux pour les personnels municipaux, comme le paiement d’heures supplémentaires et les primes des agents de la mairie affectés dans les dispensaires, ne sont plus payés. Ces employés rouspètent. De même, le soutien au personnel pendant la Fête du travail du 1er Mai avait été supprimé en 2022.
Une gestion solitaire et inexperte de la mairie
Ils sont nombreux, les conseillers municipaux qui affirment n’avoir pas de contacts avec le maire, qui travaille en solitaire. Les réunions du Bureau municipal ne sont pas tenues et des adjoints au maire soutiennent que le maire ne les reconnaitrait même pas, faute d’occasions de les rencontrer. Les dotations de carburant allouées aux adjoints sont supprimées alors que le maire, à en croire certains conseillers municipaux, continue lui de percevoir régulièrement son salaire de 900 mille francs. Les adjoints touchent une indemnité mensuelle de 90 mille francs. Le 11 mai 2022, lors de la semaine citoyenne, Ousmane Sonko avait annoncé renoncer à son salaire de maire et à certains autres avantages comme la dotation mensuelle de carburant. L’information semble alors n’être pas bien passée quelque part.
De toute façon, la Cour suprême semble confirmer la situation d’une gestion non inclusive et conforme aux bonnes règles. Par des décisions en date du 7 décembre 2022, la haute juridiction a retoqué de nombreuses délibérations de la mairie de Ziguinchor, au motif d’irrégularités ou d’absence de convocation du Conseil municipal. La Cour n’avait pas besoin d’examiner l’affaire dans le fond. C’est ainsi que les décisions du 17 février 2022, de création d’une mutuelle de crédit, d’une coopérative d’habitat et de procéder au changement de nom de quatre rues, ou encore l’instauration d’un nouvel organigramme dans la mairie, ont été, suite à des recours du Préfet de Ziguinchor, invalidées par les juges administratifs. Le représentant de l’Etat avait demandé en vain une seconde lecture de la part du Conseil municipal, mais le bureau ne l’a pas suivi, l’obligeant ainsi à déférer les décisions pour annulation devant la Cour suprême. Reste à savoir : après ce revers survenu depuis le 7 décembre 2022, Ousmane Sonko se résignera-t-il à ravaler sa fierté et réunir le conseil municipal dans les règles, ou boudera-t-il la mise en œuvre de ses projets ainsi recalés ? La conduite du volet de la coopération décentralisée fait grincer les dents de certains conseillers municipaux. Par exemple, la mairie de Ziguinchor était pendant plusieurs années, membre de l’Association internationale des maires francophones (Aimf) et en était un vice-président, poste perdu désormais car Ousmane Sonko, qui était encore abreuvé aux idées de «France dégage», avait refusé la participation à l’Assemblée générale de renouvellement tenue à Abidjan. Il a en effet décidé de ne plus répondre aux invitations de l’Aimf. Par ailleurs, les autorisations de construire sont en souffrance dans le Cabinet du maire, faute d’avoir des ressources humaines compétentes pour traiter les dossiers. En attendant, les populations voulant construire se retrouvent bloquées.
Risque de blocage du Conseil municipal de Ziguinchor
La collaboration entre le maire de Ziguinchor et les services de l’Etat s’avère difficile, même si le ramassage des ordures ménagères est effectué normalement par une structure sous l’égide du ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’hygiène publique. L’Etat du Sénégal, estimant que les mairies des villes ne trouveraient pas les ressources suffisantes pour réaliser cette mission, se substitue aux collectivités locales. Toutefois, le refus absurde du maire de Ziguinchor de continuer de respecter la convention signée par son prédécesseur avec la commune d’Enampor pour se servir d’un site au village de Mamatoro comme décharge finale, ne manquera pas à terme de provoquer des difficultés pour le ramassage des ordures.
Mais la grosse pomme de discorde entre l’État du Sénégal et la Mairie de Ziguinchor risque de venir de la question de l’adoption du budget de l’exercice 2023. Le conseil municipal a voulu porter à 5 milliards de francs Cfa le budget qui était de l’ordre de 2 milliards de francs, soit une hausse de quelque 150%. Le préfet a refusé d’approuver le nouveau budget qu’il ne juge pas sincère. En effet, le maire compte sur des levées de fonds par des opérations de souscriptions populaires volontaires, qui semblent assez aléatoires. L’équipe municipale ne s’inscrit pas dans une logique de revoir sa copie et une fois la date du 31 mars 2023 passée, le Préfet aura la latitude de prendre une décision pour imposer un budget à la Mairie. Il n’est pas sûr que l’une ou l’autre partie acceptera de lâcher du lest, ce qui pourrait conduire à une impasse.
Par Félix NZALE
UN PEU DE RETENUE, LES GARS !
C’est dire que pendant que le Président Sall pédale dans la semoule, certains de ses camarades à l’esprit biscornu se font plaisir en jetant de l’huile sur le feu.
Dans une de ses récentes sorties, le Directeur général de la Radio Télédiffusion Sénégalaise (Rts), Racine Talla, a déclaré que si jamais il arrivait au Président Macky Sall de vouloir renoncer à briguer un troisième mandat, ils (les membres de l’Apr et de Benno) n’auraient d’autre choix que de lui tordre le bras afin de l’y contraindre.
Souleymane Ndiaye, Directeur général de la Société d’Aménagement de la Petite Côte (Sapco), d’être plus délirant. Pour lui, le Président Sall doit absolument se représenter. Et si le pays doit brûler, eh bien qu’il brûle, a-t-il asséné.
MM Talla et Ndiaye mettent tous deux en avant le fait que, selon eux, la candidature du Président Sall est une «exigence sociale» à laquelle ce dernier ne saurait se soustraire. De ce point de vue, d’ailleurs, on aimerait bien savoir quelles études et quels sondages attestent de cette «exigence sociale» qui, nous l’espérons, ne se fonde pas uniquement sur des illusions d’optique.
Les points de vue de Talla et Ndiaye sont partagés par l’essentiel des membres du camp présidentiel où la question du troisième mandat (et plus) du patron de l’Apr est un absolu et une idée fixe. Pas de plan A, ni de plan B, encore moins de plan C, ont ils dit. Il faudra juste rappeler ici à nos «amis» de Benno que rien n’est plus dangereux qu’une idée quand on a qu’une… idée.
C’est dire que pendant que le Président Sall pédale dans la semoule, certains de ses camarades à l’esprit biscornu se font plaisir en jetant de l’huile sur le feu. Les propos de Souleymane Ndiaye sont tout simplement inadmissibles parce que tout à fait irresponsables. Ils témoignent d’un manque de respect à l’égard de nos institutions, puisque c’est le Conseil Constitutionnel qui, in fine, est a priori désavoué.
Mais le Dg de la Sapco a clairement conscience, en tenant ce discours calembredaine, que rien ne pourrait lui arriver du fait qu’il se situe du «bon côté». Parce que dans ce pays, l’indignation est sélective et les interpellations arbitraires et ciblées. Jusqu’à quand ?
LE DAAKA ET QUESLQUES SUJETS POLITIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de la presse quotidienne de ce lundi, relaie L'édition 2023 du ''Daaka'' de Médina Gounass, une retraite spirituelle annuelle qui se tient dans le département de Vélingara (sud-est) et abordent quelques sujets politiques.
Dakar, 6 mars (APS) - L'édition 2023 du ''Daaka'' de Médina Gounass, une retraite spirituelle annuelle qui se tient dans le département de Vélingara (sud-est), est l'un des sujets les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne, également alimentée par les habituels sujets politiques.
Selon le quotidien Le Soleil, le chef de l'Etat, Macky Sall, a assisté à l'ouverture de cette retraite spirituelle annuelle qui se tient dans le département de Vélingara (sud-est).
A cette occasion, ''Macky Sall a demandé au guide religieux Amadou Tidiane Bâ de prier pour la paix au Sénégal et dans le monde'', rapporte Le Soleil. Le quotidien L'As parle d'une ''demande pressante de prières [de Macky Sall au khalife]".
En retour, le khalife ''chante les éloges de Macky Sall'', d'après Les Echos. ''Ce qu'il a fait en 10 ans, aucun de ses prédécesseurs ne l'a fait. Ça saute aux yeux'', dit le guide religieux dont les propos sont rapportés par le même journal.
A côté de ce sujet, l'actualité se met en exergue dans une grande variété de thématiques, dont la politique n'est pas le moindre, avec les perspectives de la prochaine élection présidentielle de 2024.
Le Mandat, par exemple, revient sur l'annonce de la candidature de Malick Gackou, un des responsables de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi. Il justifie sa candidature par l'argument selon lequel il "serait dangereux pour l'opposition de mettre tous ses œufs dans un même panier''.
Malick Gackou fait ainsi allusion à la possibilité de voir beaucoup de leaders de l'opposition se porter candidat au détriment, déplorent certains, de l'unité de la coalition dont la plupart sont membres.
Sur le même sujet, L'Info publie quelques-unes des ''vérités'' de l'ancien ministre des Affaires étrangères Seydina Oumar Sy, relativement à l'opposant Ousmane Sonko. ''Il a un discours qui porte, qu'on le veuille ou non'', fait-il observer.
''Pour le moment ce sont les forces de l'ordre qui tombent sur lui et ses partisans. Ce n'est pas bon'', dit l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui demande que les ''affrontements'' soient évités.
L'actuelle patronne de la diplomatie sénégalaise fait la une de Kritik', dans le même registre de la politique. ''Aïssata Tall Sall ose la mue !'', affiche ce journal. Il part de l'appellation de la formation politique dirigée par cette dernière, ''Oser l'avenir'', pour un jeu de mots sur la position actuelle de Mme Sall sur l'échiquier politique.
La ministre des Affaires étrangères ''+ose+ un trait sur un passé récent. Farouche opposant du président Macky Sall mais aussi du 3e mandat, Me Aïssata Tall Sall défend aujourd'hui farouchement le mandat polémique qu'elle qualifie, sans sourciller, de second quinquennat'', écrit Kritik'.
Elle a d'ailleurs ''entamé une tournée dans le Fouta, sa base naturelle, pour vendre son second quinquennat'', poursuit le journal, pendant que Vox Populi marque l'anniversaire des "émeutes" politiques de mars 2021 au Sénégal.
''Les familles des 14 morts vont porter plainte à la CEDEAO'', annonce le journal à sa une, faisant référence aux personnes ayant trouvé la mort dans les manifestations ayant suivi l’arrestation de l'opposant Ousmane Sonko. Ce dernier se rendait alors au tribunal pour être auditionné dans l'affaire portant sur les accusations de viol le visant.
Plusieurs quotidiens relèvent une ''polémique'' soulevée par l'ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, lequel demande des clarifications au chef de l'Etat, concernant une ''mallette d'argent'' que ce dernier aurait donnée à une personnalité politique française.
''Avez-vous donné récemment 7,9 milliards de francs CFA ?'' à une personnalité française que plusieurs journaux présentent comme Marine Le Pen, demande M. Soumaré dont l'interrogation fait la une de Bès Bi Le jour.
En réplique, Birane Faye de l'Alliance pour la République (APR), le parti pouvoir, déclare dans le même journal : ''Le président n'a offert à Marine Le Pen qu'un livre; Hadjibou cherche une résurrection politique''. Il reste que d'autres journaux reviennent sur ce sujet, à l'image de Walfquotidien qui affiche : ''Les huit milliards de la polémique''.
Pour ne pas en rester là, le journal Le Quotidien aborde les perspectives de l'exploitation pétrogazière au Sénégal. ''Une manne, mille attente'', titre le journal.
Le journal Le Quotidien évoque le classement du Sénégal suivant l'indice mondial de la prospérité. Les efforts du pays, classé 102e sur 167 pays, ''bien que notables [...], demandent à être encore accentués pour avoir des effets'', écrit Le Quotidien.