Un essaim de motos et de voitures bourdonne dans la poussière.A 30km au sud de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, la brousse est saisie d’une fièvre inhabituelle pour un dimanche matin.
La raison de cette étonnante procession?Une guérisseuse de 20 ans aux pouvoirs réputés immenses : son surnom, Adja, est devenu célèbre aux quatre coins d’un pays en crise.
Au bout de la piste, un champ de motos garées à perte de vues, une forêt de tentes enchevêtrées et une marée de pèlerins vêtus de blanc qui forment des rivières humaines à travers la brousse.
Il y a là des hommes aux pieds enchaînés, des éclopés, des malchanceux, des possédés.Tous ceux dont la société burkinabè ne sait plus que faire, ou ne sait pas soigner.
"Nous avons essayé des traitements de toute part, mais en vain", raconte Awa Tiendrébeogo, parente d’un malade atteint de "vertiges" récurrents."Puis une connaissance nous a parlé de Adja et nous sommes venus ici", explique-t-elle.
Les guérisons d'Adja sont gratuites, mais les offrandes bienvenues.Les chantiers ont poussé dans les environs du domaine, financés par de riches donateurs.Les commerçants ont flairé le filon et leurs étals encombrent la route bondée.Chemins et regards convergent vers la tente de la guérisseuse, plantée sur un carré de terre libre au coeur de la foule.
Des incantations s’élèvent enfin dans les hauts parleurs. "Il n'y a de divinité que Dieu", répètent en choeur des milliers de fidèles.
Adja apparait alors: une jeune fille aux tresses indociles vêtue d’un pagne et d’un vieux t-shirt, qui marche pieds nus dans la poussière, avec comme seul accessoire une canne en bois dont elle ne se sépare jamais.
- Blessures invisibles -
Adja commence par fixer le soleil, le visage contracté par des spasmes, puis elle ausculte l'assistance."Celui-là, avec le sweat rose, aura un accident bientôt", "Par-là, il y a un homme qui est venu enquêter sur moi", égrène-t-elle, sans désigner sa cible.
L’aura de la jeune fille susciterait selon elle la jalousie de ses concurrents.Ils seraient nombreux, tapis dans la foule, à ourdir sa perte.
La nuit, dans le monde des esprits, ces sorciers se ligueraient pour l’assaillir de maléfices.Adja montre des blessures invisibles aux bras, aux jambes, partout sur le corps.Une torture incessante, dit-elle.
Mais pour l’heure, sa réputation ne cesse de croître, trois années seulement après sa première guérison.
Prières musulmanes, pharmacopée traditionnelle, cérémonies de désenvoûtement: la guérisseuse conjugue ces méthodes dans un pays majoritairement musulman aux infrastructures de santé défaillantes et où les croyances traditionnelles restent vivaces.
Officiellement, seuls 9 % des burkinabè se déclarent "animistes", un chiffre notoirement sous-évalué.
Parmi les patients en majorité musulmans présents ce jour, beaucoup refusent d’être filmés de près."L’adage ici, c’est que les gens critiquent la tradition le jour, et la pratiquent la nuit", glisse un assistant de la guérisseuse.
- "Mauvais génies" -
Les cas les plus visibles sont les victimes de "mauvais génies", à l'image de Fatoumata, une jeune femme qui a brusquement perdu l’usage de ses jambes.
Etendue au sol, inerte, elle est aspergée d'eau "bénite" par Adja qui marche lentement sur son corps, pieds nus.Les prières du public redoublent d'ardeur et se mêlent aux hurlements des autres "possédées" qui attendent leur tour.
C’est un échec.Fatoumata ne se relève pas.La patiente suivante, elle, retrouvera l’usage ses jambes.
La réputation d’Adja, c’est la "transparence".Aux cas désespérés ou hors de son domaine de compétences, elle déclare abruptement son impuissance.
"La renommée de Adja vient de son intégrité", explique Awa Tiendrébeogo, dont le parent a été guéri de ses vertiges.
Le pouvoir de la jeune femme, une sorte d'entité "spirituelle" qui dirige son existence et ne lui autorise aucune liberté, lui interdit le mensonge, dit-elle.
Encadrée par une légion de gardes du corps, d’assistants, de biographes, Adja assure, pensive, qu'elle a renoncé à connaitre un jour une vie normale.
Mais à l’écart de la foule, à l’ombre d’un arbuste rabougri, elle redevient Amsétou Nikiéma, jeune fille étrangement spontanée et rieuse, tout juste sortie d’une enfance traumatique.
Hantée par ses visions depuis toujours, Amsétou raconte qu’elle était considérée comme folle, rejetée, battue et enchaînée par sa famille. "C’est à cause de ça que je suis en train de rigoler tout le temps, pour pouvoir soulager les gens.Comme les gens me détestaient dans mon enfance, je voulais que tout le monde m’aime", raconte-t-elle.
Quant à ses tortionnaires, elle les remercie : "Grâce à ma famille, grâce à la maltraitance, je suis devenue quelqu’un aujourd’hui, et je sais comment prendre soin de quelqu’un.Et si pendant ton enfance tu ne souffres pas, tu ne vas jamais réussir dans la vie".
14 PERSONNES ARRÊTÉES DEVANT L'AMBASSADE TUNISIENNE À DAKAR
Ils étaient partis déposer individuellement des lettres de protestation à l'ambassade de Tunisie", a déclaré l'avocat Moussa
Quatorze personnes, dont un membre du parlement sénégalais, ont été arrêtées samedi devant l'ambassade de Tunisie à Dakar, selon le préfet et un avocat les représentant, pour "participation à une manifestation interdite".
L'avocat, Moussa Sarr, a indiqué que les 14 personnes, dont le député Guy Marius Sagna, étaient toujours détenues au commissariat central de Dakar. Le préfet de la ville, Mor Talla Tine, a confirmé ces arrestations. L'une des personnes arrêtées a également confirmé auprès de l'AFP son arrestation ainsi que celle du député. Selon l'avocat, deux journalistes ont par ailleurs été interpellés avant d'être immédiatement relâchés. "Ils sont arrêtés pour participation à une manifestation interdite. Ils étaient partis déposer individuellement des lettres de protestation à l'ambassade de Tunisie", a déclaré l'avocat.
Cet incident fait suite à l'indignation suscitée par les propos du président tunisien Kais Saied contre l'immigration clandestine provenant d'Afrique subsaharienne. Le 21 février, M. Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.
Les personnes arrêtées samedi appartiennent à diverses organisations qui avaient appelé leurs membres à apporter des lettres de protestation à l'ambassade de Tunisie, après l'interdiction par les autorités sénégalaises d'un rassemblement prévu samedi. "Nous (...) venons par cette présente lettre protester contre la chasse aux Africains noirs en cours en Tunisie après les propos racistes et haineux du président tunisien", indique l'une des lettres d'un militant consultée par l'AFP.
Des centaines de ressortissants de Guinée, du Mali et de Côte d'Ivoire ont été rapatriés de Tunisie dans des avions envoyés par leurs gouvernements.
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PETIT COURS DE FRANÇAFRIQUE DANS LE TEMPLE DE L'INDÉPENDANCE CONGOLAISE
"Regardez-nous autrement, sans regard paternaliste!", assène Félix Tshisekedi. "On part d'un nouveau pas!", assure Emmanuel Macron. Les deux dirigeants ont disserté samedi devant la presse, à Kinshasa, sur le nouveau "logiciel" de la France avec l'Afrique
Les deux dirigeants ont disserté sans ménagement samedi devant la presse, à Kinshasa, sur la fin de la "Françafrique" et le nouveau "logiciel" de la France avec le continent.
"Je l’ai encouragé à ce sujet parce que j’estime que la Françafrique est dépassée", a d'abord esquissé le président de la République démocratique du Congo dans un amphithéâtre chargé d'histoire du "Palais de la Nation".
C'est là que Patrice Lumumba, héros de l'indépendance, prononça son réquisitoire violent contre la colonisation belge, en présence du roi Baudouin, et que l'indépendance fut proclamée le 30 juin 1960.
Le président français achevait samedi en RDC une tournée dans quatre pays d'Afrique centrale placée sous le signe du "nouveau partenariat" qu'il entend construire avec le continent.
Le ressentiment antifrançais est de plus en plus marqué dans l'ancien pré carré de la France au Sahel, où les forces françaises ont tenté en vain de faire refluer le jihadisme depuis 2013 et ont fini par être accusées de tous les maux.
La Russie en a profité pour avancer ses pions et gagner en influence pendant que d'autres, de la Chine à la Turquie, en passant par l'Inde, s'imposent dans le commerce et l'économie.
- "Servir la soupe" -
"Si la France veut être aujourd'hui en compétition avec tous les autres partenaires de l'Afrique, elle doit se mettre au diapason de la politique africaine et de la manière dont les peuples africains regardent désormais les partenaires de coopération", a averti Félix Tshisekedi.
Emmanuel Macron a été rattrapé par la "Françafrique" lors d'une brève escale vendredi à Brazzaville - trop courte selon ses hôtes - où le président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis près de 40 ans, incarne plus que jamais l'héritage du passé.
Le chef de l'Etat a concédé s'être arrêté au Congo "parce qu’il ne faut humilier personne quand on fait une tournée", même si ses interlocuteurs ne sont pas toujours élus au "meilleur standard démocratique".
"On n'est pas là pour lui servir la soupe", a-t-il toutefois martelé."On fait avec les dirigeants qui sont là avec respect (...) en constatant nos accords et nos désaccords et en disant ce qui ne va pas quand ca ne va pas, ce que j’ai fait hier", a-t-il dit.
Le président français était aussi attendu à Kinshasa sur des propos de son ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui avait qualifié l'élection controversée de Félix Tshisekedi de "compromis à l'africaine" en janvier 2019.
- "Double standard" -
"Quand il y a des irrégularités (dans des élections en Occident), on ne parle pas de compromis à l’américaine, à la française", s'est emporté le président congolais en réponse à une question de la presse française.
"Regardez-nous autrement en nous respectant, en nous considérant comme de vrais partenaires et non pas toujours avec un regard paternaliste, avec l’idée toujours de savoir ce qu’il faut pour nous", a-t-il martelé sous les applaudissements de la presse congolaise.
Emmmanuel Macron, s'immisçant dans le "ping pong" qui se déroulait sous ses yeux, a alors pris la défense de la presse française, au risque de passer pour un donneur de leçon auprès de son hôte.
"Je veux que vous sachiez que quand il y a des problèmes électoraux aux Etats-unis d'Amérique ou en France, la presse en parle, elle les dénonce (..) C'est le travail d’une presse indépendante", a-t-il pointé.
"Chez nous quand il y a des malversations politiques (..) il y a des procès, les gens sont condamnés.Ne croyez pas qu’il y ait un double standard", a-t-il assuré, déclenchant une salve de rires dans l'assistance.
5 MILLIONS DE PASSAGERS EN 2025, L’AIBD N’ATTEINDRA PAS L’OBJECTIF
En termes de sécurité, le Sénégal se porte bien par rapport aux standards africains, dans la mesure où le niveau de sécurité est au-dessus de 60% et des objectifs de sécurité d’Abuja. Mais dans la perspective d’un hub aérien, des efforts restent à faire.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie hub aérien et touristique 2021-2025, l’Etat veut atteindre cinq millions de passagers en 2025. Mais de l’avis du directeur de la Sécurité des vols à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) ne peut pas atteindre cet objectif. Pour Farba Diouf, cet objectif n’est plus d’actualité et mérite d’être révisé. M. Diouf intervenait hier, lors d’une rencontre de l’Union des inspecteurs de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile (Unisac).
Par Dialigué FAYE – En termes de sécurité, le Sénégal se porte bien par rapport aux standards africains, dans la mesure où le niveau de sécurité est au-dessus de 60% et des objectifs de sécurité d’Abuja.
Mais dans la perspective d’un hub aérien, des efforts restent à faire. Et cela interpelle les autorités, selon le directeur de la Sécurité des vols à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
Farba Diouf intervenait hier à la rencontre de l’Union des inspecteurs de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie hub aérien et touristique 2021-2025, l’Etat s’est fixé un objectif de cinq millions de passagers en 2025. Cet objectif, considère le directeur des vols, «on ne peut pas l’atteindre. Il faut le réviser, parce qu’il n’est plus d’actualité. Aujourd’hui, l’Aibd ne peut pas atteindre 5 millions de passagers en 2025».
En effet, explique-t-il, «une progression régulière, pour atteindre cet objectif, consisterait à avoir une augmentation minimale de 40% par année. Ce qui est impossible, vu l’état actuel des choses, vu l’état actuel de la Compagnie nationale qui est le principal acteur de ce hub aérien».
Mais, avise le spécialiste, «si Air Sénégal suit un plan de redressement, améliore son efficacité, sa ponctualité et ses prestations de services, en définissant des objectifs et des cibles réalistes, on peut faire de l’Aibd un hub aérien pour le Sénégal».
L’inspecteur de l’aviation civile précise que «l’implantation d’un hub et son maintien passent d’abord par l’assurance que la sécurité des activités aéronautiques est garantie. Dans cet ordre d’idées, toutes les parties prenantes doivent tout mettre en œuvre, dans la mesure où quand vous envisagez de mettre en place un hub, il y aura une démultiplication des activités. Car un hub, c’est définir un point de convergence. Vous définissez l’Aibd comme un point de collecte des passagers. Des avions plus petits vont prendre des voyageurs dans de courtes destinations (Conakry, Bissau, Banjul, Bamako) et les amener à Dakar, le point de collecte, avec des avions plus grands, on les achemine vers Paris, New York… C’est le hub.
Et dans ce contexte, si vous envisagez d’augmenter le trafic, il faut forcément que la sécurité soit au premier rang, dans la mesure où parmi les cinq objectifs stratégiques de l’Oaci, la sécurité est la priorité stratégique absolue. Et l’acteur principal du hub est la compagnie nationale. Et la compagnie nationale, Air Sénégal, est en difficulté». La mise en place d’un hub, insiste-t-il, nécessite «un organisme de maintenance aéronautique».
Nécessité de redresser l’Aibd
C’est pourquoi «l’Aibd est en train de construire un centre de maintenance (Mro). Toute la partie maintenance sera assurée. Dans la mesure où si vous n’avez pas un organisme de maintenance d’envergure dans votre pays, chaque fois qu’il y a une panne, vous êtes obligés d’amener votre avion dans d’autres pays.
Très souvent, on les amène en Europe pour faire la maintenance. Ça c’est du temps perdu. L’aéronef ne doit pas être au sol. Pour les pièces de rechange, on fait des commandes qui prennent des jours, voire des semaines pour venir dépanner un avion. Cela, ce sont des risques pour l’efficacité des activités aéronautiques. Il faut aussi un organisme de formation. L’Etat a mis une école qui va former des pilotes et des techniciens de maintenance. C’est une excellente chose. Ce qui va donner du personnel à la Compagnie nationale, mais également aux autres compagnies».
Il relève à ce propos que «60% des pilotes d’Air Sénégal sont des étrangers.
Cela veut dire que le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays dans le monde, a des difficultés pour avoir des pilotes».
Heureusement, s’est-il réjoui, «l’Etat est en train de former des pilotes, mais il faut du temps pour que ces pilotes sortent des écoles, qu’ils puissent avoir l’expérience requise pour prendre les commandes de la Compagnie nationale».
Pour le redressement d’Air Sénégal, il invite l’Etat à continuer «à aider la compagnie à se remettre de ses difficultés et puis à avoir une vision stratégique, avoir un engagement fort de la Direction qui va mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, en bonne coordination avec les autorités de l’aviation civile. Si tout cela est bien fait, on peut espérer, dans un proche avenir, atteindre l’efficacité de la Compagnie nationale».
LA CEDEAO DURCI LE TON CONTRE LA GUINEE
En marge de la session extraordinaire du conseil de médiation et de sécurité au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement tenue le 18 février de cette année, la Cedeao a condamné les mesures unilatérales prises par les autorités de transition en Guinée
La communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) accentue la pression sur les autorités de la transition en Guinée.
En marge de la session extraordinaire du conseil de médiation et de sécurité au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement tenue le 18 février de cette année, la Cedeao a condamné les mesures unilatérales prises par les autorités de transition en République de Guinée en février 2023, en ce qui concerne la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
L’organisation régionale reconnaît la nécessité d’un plus grand engagement de la République de Guinée à la réalisation de « l’esprit et de la lettre du chronogramme » convenu pour le retour à l’ordre constitutionnel ;
L’organisation des chefs d’Etat ouest-africains, est « pleinement convaincu » que les sanctions à l’encontre de la République de Guinée suscitera une ambiance propice à la mise en œuvre du calendrier consolidé, au retour à l’ordre constitutionnel et à l’État de droit. La Cedeao a décidé de maintien des sanctions actuelles contre la République de Guinée et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du Gouvernement et à d’autres hauts fonctionnaires.
En outre, la Cedeao a décidé de la suspension de la République de Guinée de toutes les instances décisionnelles de la Cedeao jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays. Le pays de Mamadi Doumbouya reste suspendu aussi des réunions des comités techniques et des activités ministérielles sectorielles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Communauté. Ce n’est pas tout. La Cedeao a décidé également d’infliger des sanctions individuelles aux responsables de la transition en Guinée.
Ainsi, des sanctions sont imposées à l’encontre des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires, à titre d’interdiction de voyager et pendant ce temps, la République de Guinée continuera de s’acquitter de ses obligations financières envers la Communauté, pour la durée des sanctions a précisé la note l’organisation régionale consultée par le correspondant d’Apanews.net.
Le Président de la Commission de la Cedeao Omar Alieu Touray a ainsi transmis aux autorités guinéennes, aux États membres, aux institutions communautaires, à l’Union africaine, à l’Union européenne, à l’Organisation internationale de la Francophonie, au système des Nations Unies, ainsi qu’aux partenaires bilatéraux et multilatéraux impliqués dans la mise en œuvre des sanctions, la liste des personnes sous sanctions.
Liste de membres du gouvernement de la transition de la République de Guinée
Président de la Transition : Colonel Mamady Doumbouya
Pemier Ministre, Chef du Gouvernement : Dr. Bernard Gomou 3. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme : Alphonse Charles Wright
Ministre de la Défense Nationale : Aboubacar Sidiki Camara
Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation: Mory Condé
Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile : Bachir Diallo
Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’Etranger: Morissanda Kouyaté
Ministre de l’Economie et des Finances: Moussa Cissé
Ministre du Budget: Lancinet Condé
Ministre du Plan et de la Coopération Internationale: Pola Rose Pricemou
Ministre du Travail et de la Fonction Publique: Julien Yombouno
Ministre de l’Environnement et du Développement Durable: Safiatou Diallo
Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage: Mamoudou Nagnelen Barry
Ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures: Aly Seydouba Soumah
Ministre des Mines et de la Géologie: Moussa Magassouba
Ministre des Infrastructures et des Travaux Publics: Elhadj Gando Barry 17. Ministre des Transports: Félix Lamah
Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique: Ousmane Gaoual Diallo
Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire : Colonel Ibrahima Sory Bangoura
Ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime: Charlotte Daffé
Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Enterprises, Luopou Lamah
Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation: Diaka Sidibé
Ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation: Guillaume Hawing 24. Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de
l’Emploi: Alpha Bacar Barry
Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique: Mamadou Péthé Diallo
Ministre de l’Information et de la Communication: Aminata Kaba
Ministre de la Jeunesse et des Sports: Lansana Béa Diallo
Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables: Aïcha Nanette Conté
Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat: Alpha Soumah 30. Secrétaire Général du Gouvernement avec rang de ministre : Abdouramane Siké Camara
Secrétaire général aux Affaires Religieuses avec rang de Ministre: Karamo Diawara.
MULTIPLE PHOTOS
MISE EN SERVICE DE L’AUTOPONT DE CAMBÉRÈNE
L’Autopont de Cambérène a été ouvert à la circulation, ce samedi 4 mars 2023. L’ouvrage fait en deux fois deux voies, devrait aider à fluidifier la circulation des populations à Dakar et sa région.
L’Autopont de Cambérène a été ouvert à la circulation, ce samedi 4 mars 2023. L’ouvrage fait en deux fois deux voies, devrait aider à fluidifier la circulation des populations à Dakar et sa région.
D’autres ouvrages, dont des bretelles seront finalisées pour compléter le rôle de l’ouvrage.
par EL HADJI BOCAR LY
QUI POUR SAUVER LE SÉNÉGAL DÈS 2024 ?
Le Sénégal est devenu méconnaissable sur bien des plans à cause d’eux. La prochaine équipe devra cerner les vrais enjeux du développement. Inconnu au bataillon, le nouveau Président aura les coudées franches pour redresser enfin ce pays.
« On ne reconnait plus nos hommes politiques. Le Sénégal est devenu méconnaissable sur bien des plans à cause d’eux. La prochaine équipe devra cerner les vrais enjeux du développement. Inconnu au bataillon, le nouveau Président aura les coudées franches pour redresser enfin ce pays. Pour tous ces aspects, il est attendu un outsider à la tête de l’Etat en 2024 ». C’est du moins le constat fait par l’ingénieur informaticien, El Hadji Bocar Ly.
Ça vole bas dans le landerneau politique. Entre propos orduriers, manipulations et autres contre-vérités dans les rapports entre acteurs politiques, les Sénégalais, dans leur majorité, aspirent à des changements profonds et veulent du neuf. «C’est même une exigence et un désir collectif profond de voir les prochaines échéances électorales s’inscrire dans une nouvelle dynamique ou le renouveau apparaîtra dans l’offre programmatique, tout comme le profil des nouveaux aspirants à la magistrature suprême», préconise-t-il dans un communiqué.
Il ajoute : « De nos jours, on assiste, impuissant, à une désacralisation continue de ce qui a toujours fait objet de valeurs dans ce pays. C’est inconcevable. Ce n’est pas normal. Et à ce rythme, si on n’y prend garde, le pays, beau de sa laïcité, risque d’aller loin dans la déviance. Nous gardons encore, heureusement, les repères, mais qui pour les véhiculer »? A cette question, El Hadji Bocar Ly soutient que «le constat est que les politiciens doivent céder la place aux politiques véritablement. Et en urgence. Car, 2024 se pointe à l’horizon. Nous ne devrions manquer cette occasion de mettre enfin le Sénégal sur les rampes de l’émergence tant attendue».
Pour l’informaticien, les Sénégalais doivent revoir en profondeur les dysfonctionnements sociétaux observés depuis un certain temps, dans le pays. «C’est comme si nous sommes guidés par des personnes qui ne se soucient pas trop des écarts observés dans la conduite des citoyens.
Qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, on ne reconnait plus nos hommes politiques. Chaque jour qui passe édifie l’opinion nationale sur les manquements notoires auxquels ils nous ont habitués. Pour preuve, nous avons tous noté avec regret la recrudescence des accidents sur la route malgré la prise de mesures pour épargner aux Sénégalais ces nombreux décès, qui pourtant, pourraient être évités si l’Etat veillait à leur application. Les politiques ont tous démissionné. Ils sont tous en perpétuelle campagne. Ils nous servent que de la politique, jour et nuit», fustige-t-il.
A l’en croire, « le Sénégal est devenu méconnaissable sur bien des plans qui faisaient jadis notre singularité. Et l’exception sénégalaise n’est plus de mise et se confond dans les fortes généralités».
Toutefois, El Hadji Bocar Ly estime qu’il n’est pas encore trop tard « pour remettre le Sénégal sur son orbite, c’est-à-dire là où il a toujours logé en termes de pays imbu de valeurs cardinales de »Kersa », »jom », »ngor », »fulla ak fayda, » etc. ». « Il nous faut simplement, dès le début de la prochaine ère présidentielle, impulser à la future équipe, les nouveaux enjeux et paradigmes de développement pour installer, de manière définitive, sur la voie du salut.
Pour lui, «le nouvel homme fort du régime devrait présenter le profil d’un inconnu afin d’avoir les coudées franches pour redresser enfin ce pays. Ce n’est certes pas une consigne de vote, mais les Sénégalais devraient accorder leurs suffrages à un outsider à la tête de l’Etat en 2024».
LA RDC NE DOIT PAS ÊTRE UN BUTIN DE GUERRE
"Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre", a lancé samedi à Kinshasa Emmanuel Macron, en appelant chacun "y compris le Rwanda", à "prendre ses responsabilités"
La République démocratique du Congo, en proie à une rébellion dans sa partie orientale, ne doit "pas être un butin de guerre", a lancé samedi à Kinshasa le président français Emmanuel Macron, en appelant chacun "y compris le Rwanda", à "prendre ses responsabilités".
"Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre", a-t-il martelé, au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue congolais Félix Tshisekedi. Ce dernier venait de déplorer l'"agression injuste et barbare" dont son pays estime être victime.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, qui s'est emparée depuis l'année dernière de vastes pans de territoire de la province du Nord-Kivu, région riche en minerais. Des experts de l'ONU ont corroboré ce soutien et plusieurs chancelleries occidentales l'ont dénoncé, bien que Kigali s'en défende. Le ministère français des Affaires étrangères a également condamné ce soutien, mais Kinshasa estime que ce n'est pas suffisant, attendant de Paris des mesures concrètes et des sanctions contre Kigali.
Emmanuel Macron n'a pas condamné nommément le Rwanda, n'a pas annoncé de sanctions ni dénoncé clairement le soutien rwandais au M23, mais il a appelé samedi chacun à "prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda". "S'il ne respecte pas (le plan de désescalade proposé, ndlr), alors oui il doit y avoir des sanctions", a-t-il toutefois souligné, interrogé sur le Rwanda.
Le président français a apporté un soutien appuyé aux initiatives diplomatiques lancées pour tenter de résoudre la crise, notamment celle pilotée par le président angolais Joao Lourenço, qu'il a rencontré vendredi, lors de la 2e étape de son voyage en Afrique centrale.
Durant les discussions qu'il a eues avec les présidents Lourenço et Tshisekedi, ainsi qu'avec le président rwandais Paul Kagame, Emmanuel Macron a dit avoir constaté que tous avaient "apporté un soutien clair" à un cessez-le-feu mardi prochain, tel que prévu dans "le chronogramme".
Les représentants du M23 qui sont allés voir le président Lourenço" se sont aussi engagés sur ce point, a-t-il ajouté. Des cessez-le-feu ont été annoncés plusieurs fois ces derniers mois mais n'ont jamais été respectés. "Je demande à voir", a déclaré Félix Tshisekedi, "nous donnons la chance à la paix".
DES CENTAINES DE RESSORTISSANTS D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE RAPATRIÉS DE TUNISIE
Quelque 300 Maliens et Ivoiriens ont quitté la Tunisie samedi à bord de deux avions. Ils cherchent à fuir des agressions et des manifestations d'hostilité après la violente charge du président Kais Saied contre les migrants en situation irrégulière
Le 21 février, M. Saied a affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.
Samedi, "on a fait embarquer 133 personnes" parmi lesquelles "25 femmes et 9 enfants ainsi que 25 étudiants" dans l'avion qui a quitté la Tunisie vers 11H00 GMT, a déclaré samedi à l'AFP un diplomate malien.
Deux heures plus tard, un autre appareil devant rapatrier 145 Ivoiriens a décollé de Tunis, selon l'ambassadeur ivoirien en Tunisie, Ibrahim Sy Savané, contacté par l'AFP.
Le discours présidentiel, condamné par des ONG comme "raciste et haineux", a provoqué un tollé en Tunisie où les personnes d'Afrique subsaharienne font état depuis d'une recrudescence des agressions les visant et se sont précipitées par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriées.
Devant l'ambassade du Mali, surchargés de valises et ballots, tous ont dit fuir un climat lourd de menaces."Les Tunisiens ne nous aiment pas, donc on est obligés de partir mais les Tunisiens qui sont chez nous doivent partir aussi", a dit à l'AFP Bagresou Sego, avant de grimper dans un bus affrété par l'ambassade pour l'aéroport.
Arrivé il y a 4 ans, Abdrahmen Dombia a interrompu ses études de mastère en pleine année universitaire: "la situation est critique ici, je rentre parce que je ne suis pas en sécurité".
Baril, un "migrant légal", s'est dit inquiet pour ceux qui restent: "on demande au président Kais Saied avec beaucoup de respect de penser à nos frères et de bien les traiter".
- "Actes racistes" -
Selon le gouvernement ivoirien, 1.300 ressortissants ont été recensés en Tunisie pour un retour volontaire.Un chiffre significatif pour cette communauté qui, avec environ 7.000 personnes, est la plus importante d'Afrique subsaharienne en Tunisie, à la faveur d'une exemption de visa à l'arrivée.
Quelque 30 étudiants ivoiriens, en situation régulière, font partie des rapatriés."Ils ne se sentent pas à l'aise, certains ont été victimes d'actes racistes, certains sont en fin d'études, d'autres les ont interrompues", a précisé à l'AFP par téléphone depuis l'aéroport Michaël Elie Bio Vamet, président de l'Association des étudiants ivoiriens.
"Il y a des agressions presque tous les jours, des menaces, ou bien ils sont mis dehors par leurs bailleurs, ou agressés physiquement", a-t-il ajouté.
Issus souvent de familles aisées, des dizaines d'étudiants d'Afrique subsaharienne étaient inscrits dans des universités ou centres de formation en Tunisie.
Apeurés, beaucoup sont déjà repartis par leurs propres moyens, selon leurs représentants.
L'Association des étudiants étrangers AESAT a documenté l'agression, le 26 février, de "quatre étudiantes ivoiriennes à la sortie de leur foyer universitaire" et d'"une étudiante gabonaise devant son domicile".
Dès le lendemain du discours de M. Saied, l'AESAT avait donné comme consigne aux étudiants subsahariens "de rester chez eux" et de ne plus "aller en cours".Une directive prolongée au moins jusqu'au 6 mars.
- "Des milices" -
Des Guinéens rentrés par le tout premier vol de rapatriement mercredi ont témoigné auprès de l'AFP d'un "déferlement de haine" après le discours de M. Saied.
Bon nombre des 21.000 ressortissants d'Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail et leur logement.
Des dizaines ont été arrêtés lors de contrôles policiers, certains sont encore en détention.D'autres ont témoigné auprès d'ONG de l'existence de "milices" qui les pourchassent et les détroussent.
Cette situation a provoqué l'afflux de centaines de personnes à leurs ambassades pour être rapatriés.
D'autres, encore plus vulnérables car issues de pays sans ambassade à Tunis, ont rejoint un campement improvisé devant le siège de l'Office international des migrations (OIM), où elles dorment dans des conditions insalubres.
Selon l'ambassadeur ivoirien, la Tunisie a promis de renoncer à réclamer aux personnes en situation irrégulière des pénalités (80 dinars, 25 euros par mois de séjour irrégulier) qui, pour certains, dépassaient les 1.000 euros.
par Aminata Touré
LES ACCOINTANCES DU PDS AVEC MACKY SALL
Il est impossible au PDS de s’attaquer au président puisse qu’il est en collaboration secrète avec ce dernier tout en se déclarant dans l’opposition. Je les invite à se prononcer sans ambages sur l’impossibilité de Macky de briguer un troisième mandat
Je ne compte pas entretenir de querelles personnelles publiques à ce moment crucial de la vie et de l’avenir de notre pays. Je voudrais seulement dire que le Sénégal est à un tournant important de son histoire avec la tentative du président Macky Sall de se présenter pour un troisième mandat juridiquement et moralement inacceptable. Toutes les forces démocratiques de ce pays doivent se mobiliser dans un large rassemblement pour que le Sénégal ne connaisse ni de recul démocratique encore moins d’instabilité dans notre contexte sous-régional déjà fragile. La direction du PDS est dans des négociations avancées avec le président Macky Sall et tout le monde le sait. C’est leur deal en parachèvement avec le président Macky qui les empêche de pouvoir prendre part à la construction du large front de l’opposition et des forces vives de la Nation en gestation pour empêcher une troisième candidature du president Macky Sall. Ainsi, le PDS n’a “courageusement” rien trouvé de mieux que de vouloir me faire passer pour la raison de leur défection au combat que compte mener les démocrates sénégalais.
Je tiens à rappeler que le PDS a eu à gérer l’Etat du Sénégal pendant 12 ans, par conséquent, ses responsables connaissent son fonctionnement , les prérogatives du président de la République qui définit la Politique de la Nation, ils connaissent aussi les prérogatives des Ministres qui mettent en application la politique du président de la République dans leur secteur respectif. Le PDS devrait avoir le courage de s’en prendre d’abord au président Macky Sall dont j’étais le ministre de la Justice et j’assume pour ce qui me concerne les actes que j’ai eu à poser dans l’exercice de mes fonctions en rapport avec les exigences de bonne gouvernance.
Il est impossible au PDS de s’attaquer au président Macky Sall puisse qu’il est en collaboration secrète avec ce dernier tout en se déclarant dans l’opposition. Depuis l’installation de l’Assemblee Nationale, le PDS s’est systématiquement démarqué de toutes les initiatives de l’opposition et s’est aligné sur la décision du président Macky Sall de me retirer illégalement mon mandat de député. En définitive, le PDS étant dans un deal avec le président Macky Sall il ne peut pas se prononcer sur le débat national du 3 ème mandat qui intéresse les Sénégalais préférant se cacher derrière des débats personnels. Il ne s’agit pas de nos personnes respectives mais de notre démocratie bâtie à la sueur et au sang de plusieurs générations.
Au lieu des attaques personnelles, je les invite à se prononcer sans ambages sur l’impossibilité du président Macky de briguer un troisième mandat.