La lèpre est toujours présente au Sénégal. Au total, 150 cas ont été détectés l’année dernière dans le pays. Et la région de Dakar reste celle la plus affectée par la maladie, avec 47 cas. Malgré le plaidoyer de plusieurs acteurs de lutte et des défenseurs des droits humains, les villages de recasement continuent toujours de jouer leur rôle. Certains lépreux ont été soustraits de leur famille, pour vivre leur maladie dans des zones réservées à la prise en charge, pour ne pas exposer plus la communauté.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a organisé hier, jeudi 2 mars 2023, une séance d’information sur la situation de la lèpre au Sénégal. La rencontre qui s’est tenue à Dakar, a permis de faire la cartographie des cas de lèpre sur le territoire national. Le coordinateur du Programme national d’élimination de la lèpre, le Dr Louis Hyancinthe Zoubi, a avancé qu’au cours des trois trimestres de l’année 2022, il a été enregistré 150 cas de lèpre sur le territoire national ; il ressort aussi de ces cas que 47 ont été dépistés dans la région de Dakar, 38 à Diourbel, 12 à Thiès et 11 à Kaolack, qui forment les foyers les plus affectés.
Se basant sur les données de 2019 à 2021, Dr Zoubi a fait savoir que quatre (4) régions ont un fardeau élevé, avec plus de 20 cas par an. Il s’agit de Dakar, Diourbel, Thiès et Kaolack. Deux (2) autres ont un fardeau moyen, entre 10 et 20 cas par an, notamment Saint-Louis et Louga. Cependant, huit (8) régions gardent un fardeau faible de moins de 10 cas de lèpre ; ce sont les régions de Fatick, Kolda, Sédhiou, Matam, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou et Ziguinchor. « En 2023, la situation est toujours stable, c’est en 2016 que nous avons eu un pic par rapport au nombre de nouveaux cas enregistrés. Aujourd’hui, nous œuvrons toujours à la lutte contre la lèpre, en mettant en place plusieurs stratégies», a fait savoir Dr Louis Hyacinthe Zoubi, médecin épidémiologiste et coordonnateur du Programme national de la lèpre au ministère de la santé et de l’action sociale.
DAKAR, FOYER DE FORTE CONTAMINATION
Dans l’optique de rompre la chaine de contamination, Dr Zoubi a renseigné : «nous avons eu à mener une étude sur le dépistage actif, associé à la chimio prophylaxie. Dans un 1er temps, nous avons ciblé les villages de reclassements qui étaient les anciens foyers de la lèpre. Autour de cette étude, nous avons dépisté des nouveaux cas. La stratégie est de dépister précocement pour pouvoir rompre la chaine de contamination et réduire aussi davantage le nombre de mutilés». Et de poursuivre : «nous avons eu l’expérience que la plupart des malades qui venaient pour la prise en charge étaient déjà mutilés c’est-à-dire qu’il y a des dépistages tardifs, avec des mutilations, alors que la lèpre peut être guéri sans ce procédé». Les cas de lèpre sont plus détectés dans la région de Dakar. Selon Dr Zoubi, la capitale sénégalaise, compte tenu de la présence du Centre de l’ordre de Malte qui est un hôpital de référence pour la prise en charge de la lèpre, beaucoup de références y sont faites. «Il faut noter que parmi ces cas qui sont notifiés à Dakar, il y a ceux qui viennent de la banlieue, comme Guédiawaye, Pikine et Yeumbeul, et même des régions. La lèpre est une Maladie tropicale négligée (Mtn) car elle date de longtemps. Non seulement, elle ré-émerge, mais il n’y a pas de financement. Il n’y a pas un intérêt réel par rapport aux Etats et aux partenaires.»
DES VILLAGES DE RECASEMENTS TOUJOURS EXISTANTS
Des villages de recasements pour les lépreux continuent toujours à exister au Sénégal, malgré le recul de la maladie. Si certains ont été transformé en village communiqué, d’autres continuent de servir de retraite à certains malades. «Nous avons des cas et nous étions obligé de les placer sous des foyers à cause du taux élevé de contamination. Aujourd’hui, il est possible d’éliminer la lèpre au Sénégal, car nous avons un plan mondial qui est élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Donc, nous avons une feuille de route pour tous les pays endémiques à cette maladie. Et nous travaillons pour un dépistage précoce, car la lèpre peut se guérir sans que le malade ne garde des séquelles qui sont souvent stigmatisantes», a assuré Dr Zoubi.
Pour rappel, le Sénégal compte 9 villages de reclassements dont Njambo à Saint-louis, Mbaling et Toubapico à Thiès, Teubie et Djibélor à Ziguinchor, Médina Chérif à Kolda, Fadiga à Kédougou, Souane à Fatick et enfin Koutal à Kaolack. Suffisant pour que Pape Mamadou Diagne, président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les Mtn, s’attaque à la loi 03-76 du 25 mars 1976 qui a régi les villages de reclassements sociaux. Pour lui, quand on vous dit qu’en 2023, il y a des villages qui n’existent pas, administrativement parlant, dans la cartographie du Sénégal, c’est autre chose. «Nous sommes en train de mener des combats pour l’élimination de cette loi qui est stigmatisant et discriminatoire. C’est une loi obsolète et nous interpellons le président de la République à revoir cette loi pour permettre à ces populations de retrouver leur dignité. On ne peut pas concevoir, à l’heure où nous sommes, qu’on nous parle de villages de reclassement social ; c’est inadmissible.»
UN PLAIDOYER POUR L’ACCOMPAGNEMENT DES MALADES
Il y a plusieurs perspectives pour accompagner les malades, du point de vue social et de la réinsertion. Pour Pape Mamadou Diagne, président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les Mtn, il faut une prise en charge pour ceux qui vivent les séquelles de la maladie. «Nous voulons qu’il y ait un accompagnement psycho-social et des programmes de réinsertion.»
CES MAUVAISES PRATIQUES QUI PILLENT NOS RESSOURCES HALIEUTIQUES
Surpêche, pêche non déclarée et non réglementée, Surpêche, pêche non déclarée et non réglementée
Au Sénégal, le secteur de la pêche qui est l’un des moteurs de l’économie est de plus en plus confronté à un effondrement des stocks. En effet, la majeure partie des stocks de poissons est surexploitée avec notamment la présence des bateaux étrangers en mer et certaines pratiques néfastes dont se livrent certains pêcheurs. Ce qui ne fait qu’aggraver cette situation alarmante que traverse le secteur.
Le secteur de la pêche est d’un grand apport à l’économie nationale, car contribuant à hauteur de 2% au Pib et générant plus de 600 mille emplois. Cependant la pêche est dans des eaux troubles et la ressource halieutique se fait de plus en plus rare au Sénégal. Cette situation est due aux mauvaises pratiques de pêche notamment la surpêche et la pêche non déclarée et non réglementée (Inn) avec la présence massive des bateaux étrangers dans les eaux sénégalaises. « La situation va de mal en pis du fait qu’aujourd’hui, nous avons un effondrement des stocks et des ressources qui sont pleinement exploitées. Cette situation critique en appelle aujourd’hui à une restructuration des aménagements des pêcheries.
En plus du non-respect des réglementations, aucun avis scientifique n’est donné dans l’analyse des possibilités de donner les licences de pêches. Des Asiatiques et des nationaux font venir des bateaux dans des conditions très douteuses et les font pêcher au Sénégal. La pélagique est ciblée. La ressource est renouvelable et pas inépuisable », se désole Mamadou Diop Thioune, porte-parole de la coalition des acteurs pour la transparence dans la gestion des ressources halieutiques des pays membres de la commission sous régionale des pêches en Afrique de l’Ouest. Il préconise des concertations pour qu’il y ait de la transparence dans la gestion des ressources pélagiques en Afrique de l’Ouest. Et cela dépendra, selon lui, du statut qu’on va donner à la commission sous régionale des pêches qui doit devenir une structure de gestion des ressources et non de coopération.
Selon M Thioune, la pêche illégale non déclarée et non réglementée n’est pas seulement le fait d’avoir des bateaux étrangers sur les eaux sénégalaises, mais c’est le fait d’avoir accepté de livrer des licences là où il ne le faut pas et aucune révélation ne soit faite au préalable et aucun avis scientifique ne soit partagé. « Concernant les mauvaises pratiques, je pense que les responsabilités sont partagées. Le code de la pêche interdit l’utilisation du mono filament. Mais il manque des éléments qui renforcent la posture de cette interdiction », souligne-t-il.
Pour lutter contre ces mauvaises pratiques, Mamadou Diop Thioune demande à l’Etat de s’engager à restructurer le programme d’aménagement des pêcheries et appliquer les textes réglementaires pour que la pêche d’aujourd’hui soit une pêche de demain. « Il faudrait mettre sur la table la liste des navires autorisés et respecter les clauses de la convention des Nations unies sur les droits de la mer. Nous devons peser beaucoup plus du côté de la préservation de nos ressources que de faire un effort de pêche très excessif. Ce qui pourrait détruire nos ressources », suggère-t-il.
ÉPÉE DE DAMOCLES ET CALCUL POLITIQUE
Yewwi Askan wi semble avoir intérêt à démultiplier ses candidatures à la présidentielle de 2024
Du respect de la charte de la coalition aux impératifs de la realpolitik, le glissement semble s’imposer cependant. En effet, face à un contexte post-présidentiel lourd d’imprévus du fait d’un maître du jeu qui se donne, en empruntant tous les raccourcis, les moyens «de réduire l’opposition à sa plus simple expression », Yewwi Askan wi semble avoir intérêt à démultiplier ses candidatures à la présidentielle de 2024. Dans la logique du pur calcul politique face à une volonté de « 3ème mandat » qui veut tout comprimer dans son passage.
Pour cause, ni Ousmane Sonko, le leader de Pastef et figure certainement la plus manifeste de la coalition, ni Khalifa Sall de Taxawu Dakar, ne peuvent affirmer avec certitude ce que l’avenir leur réserve en termes d’éligibilité dans la course à la magistrature suprême. Alors que l’ancien maire incontesté de Dakar (2009 à 2017, année de sa révocation par le chef de l’Etat) est encore sous le coup de l’article L 29 du Code électoral qui le prive de son droit d’électeur, même si sa condamnation à 05 années de prison expire en 2023, en dehors de la grâce qu’il a obtenue, Ousmane Sonko reste lui suspendu à deux hypothétiques procès dont la finalité, selon ses partisans, est de le priver de son statut d’électeur.
L’affaire Sweet Beauté qui l’oppose à Adji Sarr renvoyée en Chambre criminelle, tout comme l’affaire Prodac où on lui intente un procès pour diffamation, doublée d’un problématique délit de faux sur initiative du Parquet, semblent, dans cette option, des guêpiers juridico-politiques qui posent des hypothèques réelles sur sa participation au scrutin de 2024. De là à comprendre que les candidatures de Malick Gakou du Grand parti (Gp) et de Déthié Fall du Prp émergent comme des alternatives pour contrecarrer l’épée de Damoclès brandie par Macky Sall et le camp au pouvoir au-dessus d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, il n’y a qu’un pas que certains esprits franchiront aisément. D’ailleurs, l’ancien progressiste Malick Gakou qui avait mis un temps la pédale douce sur ses activités au sein de Yewwi Askan wi, semble l’avoir bien compris en s’affirmant de plus en plus, via ses diverses dernières sorties, comme un candidat plus que présidentiable pour la coalition Yewwi Askan wi. En chemin, il lorgne sur une possible inéligibilité de Khalifa Sall et Ousmane Sonko et mise sur le fait que le Pur (Parti de l’unité et du rassemblement) n’a pratiquement pas de candidat au point de mettre en avant le guide spirituel des Moustachidines Serigne Moustapha Sy lui-même, quoiqu’il soit président du parti.
A fortiori, la candidature de Déthié Fall du Prp pourrait aussi être lue comme une candidature de substitution au cas où la donne électorale serait défavorable aux ténors de Yewwi Askan wi, en l’occurrence Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Avec Macky Sall, ses stratagèmes politiciens et sa technique d’instrumentalisation des institutions, il faut s’attendre à un jeu politique tout sauf rectiligne.
YEWWI DROIT DANS SES BOTTES
Les leaders de la coalition Yewwi Askan wi qui s’étaient engagés, dans leur charte, à une pluralité de candidatures pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 semblent joindre l’acte à la parole.
Les leaders de la coalition Yewwi Askan wi qui s’étaient engagés, dans leur charte, à une pluralité de candidatures pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 semblent joindre l’acte à la parole. En effet, à moins de douze mois de la date de ce scrutin, près de cinq déclarations de candidature parmi les membres de sa conférence des leaders sont déjà enregistrées.
A moins de douze mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024 prochain, la coalition Yewwi Askan wi continue d’enregistrer de nouvelles déclarations de candidatures parmi les membres de sa conférence des leaders. En effet, après les déclarations de candidature de l’ancien candidat malheureux, classé 3ème à la dernière présidentielle de février 2019, Ousmane Sonko, du leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, de Malick Gakou président du Grand parti et Dr Babacar Diop des Guelwaars, c’est au tour de Déthié Fall du Parti républicain pour le progrès (Prp) de manifester son intention de briguer le suffrage des Sénégalais.
Dans une déclaration faite le dimanche 26 février 2023, devant ses militants, l’ancien numéro 2 du parti Rewmi d’Idrissa Seck s’est dit prêt pour diriger le Sénégal au soir du 25 février 2024. Après la démarche unitaire adoptée lors des dernières Locales du 23 janvier et les législatives du 31 juillet 2022 dernier, laquelle leur a permis de réaliser une grande percée en remportant plusieurs grandes villes, les leaders de cette coalition, lancée le 2 septembre 2021 par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Serigne Moustapha Sy, semblent opter pour une pluralité des candidatures en 2024.
Toutefois, il faut rappeler que cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par toutes les entités politiques signataires de la charte de la coalition Yewwi Askan wi consistant à présenter une liste unique pour les élections locales du 23 janvier 2022, les élections législatives de 2022 et de soutenir le candidat du Parti ou mouvement membre de la Coalition Yewwi Askan Wi qui serait qualifié pour le second tour. En effet, dans ce document, tous les leaders des 20 partis et mouvements signataires ont pris l’engagement «de présenter une liste unique dans chaque Commune, Ville et Département du Sénégal pour les élections locales du 23 janvier 2022 ; chaque Parti ou mouvement signataire s’abstenant de présenter ou de soutenir une liste concurrente à celle de la Coalition Yewwi Askan wi ».
Outre les élections locales du 23 janvier 2022, les partis ou mouvements signataires de la charte de la coalition Yewwi Askan wi se sont engagés de « poursuivre la dynamique unitaire aux élections législatives de 2022 afin de redorer l’image de l’Assemblée nationale en restaurant ses véritables fonctions de législateur, de contrôle de l’action du gouvernement et d’évaluation des politiques publiques ».
S’agissant de l’élection présidentielle, l’engagement des leaders de la Coalition Yewwi Askan wi consiste à «poursuivre cette collaboration jusqu’à l’élection présidentielle de 2024, notamment par la supervision de l’ensemble du processus électoral et par l’engagement de soutenir, le cas échéant, le candidat du Parti ou mouvement membre de la Coalition Yewwi Askan wi qui serait qualifié pour le second tour, sous réserve de l’élaboration préalable d’un programme minimal commun ». Toujours concernant la prochaine élection présidentielle, les leaders se sont également engagés dans le cadre de cette charte de « s’abstenir, individuellement, de tous compromis ou compromissions politiques avec le régime de Macky Sall » mais aussi « de tout acte ou propos visant à jeter le discrédit sur la coalition, ou de toute attaque contre un membre de la coalition ».
MACKY TEND A NOUVEAU LA MAIN AU MFDC
L’étape du département de Goudomp de la visite présidentielle dans la région de Sédhiou est marquée par la relance de la dynamique de paix en Casamance.
L’étape du département de Goudomp de la visite présidentielle dans la région de Sédhiou est marquée par la relance de la dynamique de paix en Casamance. Le chef de l’Etat, Macky Sall, déclare renouveler sa main tendue au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), pour le dépôt des armes. Macky Sall dit être disposé à accompagner les combattants dans le processus de réinsertion et dans le développement de tous les territoires de la Casamance. Une nouvelle fenêtre s’ouvre donc, après celle infructueuse de mars 2014 à Ziguinchor, pour se remettre autour de la table des négociations.
Du haut de la tribune et en marge de la cérémonie de lancement des travaux de construction de la boucle du Pakao, le président de la République, Macky Sall, a renouvelé sa main tendue aux leaders du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) pour une démarche inclusive et consensuel de la paix en Casamance. «Je voudrais, profitant de cette tribune de Goudomp, renouveler mon appel à mes frères du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) pour définitivement enterrer la hache de guerre et travailler résolument vers le dépôt des armes», a déclaré le chef de l’Etat.
Et d’ajouter : «je m’engage, dans cette perspective, à les accompagner dans la réinsertion et dans le développement de tous les territoires de la Casamance. Je remercie mon frère, le président Umaro Sissoco Embaló de la République de Guinée-Bissau, notre voisin qui s’est personnellement impliqué dans ce processus. Je voudrais également féliciter nos Forces de défense et de sécurité, pour le travail remarquable qu’elles effectuent dans la protection du sanctuaire national».
UN DEUXIEME APPEL, APRES CELUI DE MARS 2014 A ZIGUINCHOR
C’est la deuxième fois que le chef de l’Etat, Macky Sall, tend la main au MFDC. La première fois a lieu à l’inauguration de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. «Osons la paix. La paix des braves, sans vainqueurs ni vaincus, mais dans le respect de l’intégrité territoriale du Sénégal», avait-il lancé, en mars 2014.
Ce jour-là, le porte-parole du MFDC à Ziguinchor, Abdou Elinkine Diatta, avait fait observer qu’«il y a tellement d’intermédiaires dans ce dossier qu’on ne peut pas savoir qui fait quoi», reprochant surtout au gouvernement sénégalais de n’avoir que le groupe de Salif Sadio comme unique interlocuteur dans ses négociations menées sous l’égide de la communauté Sant’Egidio. Mais entretemps, la donne a vraiment changé car c’est ce même Salif Sadio qui est traqué dans le front Nord de la Casamance.
Quant au coordinateur du groupe de contact du MFDC, Louis Tendeng, lui, à l’inverse, se disait alors satisfait du discours présidentiel, relevant «quelque part une sincérité, dans ses discours, qui est nouvelle pour un président sénégalais. C’est donc quelque chose d’important. Je suis vraiment optimiste. Une fenêtre est ouverte».
Avec ces éléments de contexte marqué par une longue période d’accalmie, confortée par une forte aspiration des populations à la paix définitive, l’espoir des retrouvailles autour des tables de négociation semble avoir des chances de succès avec cette nouvelle invite du président de la République, Macky Sall.
KEEMTAAN GI – PERIPETIES
Même si ça sent le soufre et que l’on nous promet l’apocalypse, personne ne nous ôtera de la tête que ce pays est une terre à part et où il fait bon vivre. Il sécrète certes des paradoxes, mais reste tout de même un charmant pays. Bien entendu, il lui arrive de donner l’impression de marcher sur la tête comme ce fut le cas avant-hier, journée marquée par bien des péripéties. Parlons d’abord du Tagatoo tour du Chef. C’est celle qu’il avait nommée tête de liste de sa coalition lors des dernières Législatives qui attire notre attention sur le fait qu’il mobilise dans les départements qu’ils avaient perdus lors de ce scrutin. Mais là n’est pas la question. Tant pis si lui et les siens sont dans l’illusion des foules. Avant-hier, un mythe s’est effondré. L’idée qu’un président de la République ne se promène pas avec des liquidités en a pris un sacré coup grâce à une vidéo devenue virale et qui a suscité un concert d’indignations. L’image offre à voir le Chef prenant de façon désinvolte une liasse de billets de banque à l’intérieur de son véhicule pour la remettre à un jeune. L’officine de propagande du Palais a vite fait de nous vendre un gros mensonge. Selon les membres de cette officine, le garçon à qui il a donné cet argent lui aurait dit que sa mère est malade. Snif, sortez les mouchoirs ! Sauf que là aussi une grande entorse a été faite aux usages républicains. Plutôt que de remettre cet argent publiquement, il aurait été plus décent d’appeler un proche collaborateur et lui donner instruction afin que le nouvel hôpital de la capitale du Pakao prenne en charge ce cas social. Avec, au besoin, un soutien financier remis en toute discrétion comme il sied. Au lieu de trouver du travail à des jeunes désespérés, on est en train de les corrompre de façon vile. D’une vidéo à une autre, on nous apprend qu’une pièce maitresse dans l’affaire qui oppose le leader de Pastef à une mythomane, serait recherchée pour… escroquerie, tentative de corruption et chantage. L’ingénieux garçon, qui sait flairer des coups fourrés, aurait proposé à quelqu’un qui ne veut apparemment pas du bien à celui qui est devenu le cauchemar du régime, une vidéo obscène de cet opposante avec la masseuse en échange de 10 millions. Et après avoir payé cash pour définitivement éliminer de la scène celui qui agite les nuits de nos gens du régime, la clef Usb supposée contenir la vidéo hot s’est révélée vide. Le salaud !!!! Pour nous, toutefois, ce brave garçon mérite de la Nation et doit être décoré. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ACCIDENT D’UN VEHICULE MILITAIRE A SARAYA : DEUX MORTS ET CINQ BLESSES
Un véhicule militaire qui se rendait à Guémedjé a fait, hier matin, un accident à hauteur de Noumoufoukha dans la commune de Médina Baffé (département Saraya). Le bilan provisoire fait état de 2 morts et 05 blessés dont 02 graves. Le premier militaire est mort sur le coup alors que le deuxième, grièvement blessé et dans le coma, a succombé dans la soirée à l’hôpital régional de Kédougou où ont été évacués les autres blessés graves. Les trois autres blessés sont au district sanitaire de Saraya. Ce qui fait un bilan de 2 morts et 5 blessés dont 2 dans un état grave. Pour le moment les causes de l’accident n’ont pas été déterminées.
BAISSE DU COUT DU LOYER UNE POLITIQUE DE SAUPOUDRAGE ?
D’ abord « Le Témoin » quotidien salue la volonté du président Macky Sall de prendre des mesures fortes visant à faire baisse le prix du loyer au Sénégal devenu le pays le plus cher d’Afrique. Des mesures s’ajoutant aux annonces des nouveaux prix des denrées alimentaires que beaucoup d’importateurs et de commerçants refusent toutefois d’appliquer. En ce qui concerne le loyer, le « scepticisme » semble être le terme le plus partagé entre bailleurs, locataires et courtiers. Car certains observateurs et consuméristes se demandent comment le gouvernement peut-il tordre la main aux propriétaires immobiliers dans un contrat privé entre quatre murs pour les obliger à appliquer des tarifs « d’Etat » ? C’est comme si le président Macky Sall menaçait de s’introduire dans les cuisines afin d’imposer aux familles de changer de menu c’est-à-dire de plus faire le « Thiébou Dieune » à midi. Selon un enseignant en sciences économiques à l’Ucad contacté par « Le Témoin », si le président Macky Sall voulait réellement soulager les Sénégalais et réduire la cherté de la vie, il allait emprunter le chemin le plus rapide et le plus viable. Autrement dit, baisser considérablement les prix de l’électricité, de l’eau et du gaz de 25% ou 50 %. Selon notre interlocuteur, ces trois produits vitaux essentiels sont sous contrôle strict de l’Etat « qui ne doit pas faire de bénéfices. Un Etat peut faire importer des produits vitaux et produire de l’électricité ou de l’eau à perte pour le bien-être de ses citoyens » explique notre expert. Donc le fait de procéder à une forte baisse de ces produits peut avoir un bon impact sur le pouvoir d’achat des Sénégalais et compenser les hausses exagérées. Faire le contraire ressemble à une politique de saupoudrage ! Qui vivra verra….
FRANCE DR KANTE FAIT TRIOMPHER LE LEADERSHIP DE MACKY SALL A MATIGNON
Partout à travers la planète terre où il peut faire avancer le leadership du président Macky Sall, le Dr Cheikh Kanté ne fait pas dans la demi-mesure. Ce 01 mars, dans le hall de Matignon, le ministre d’Etat en charge du suivi du PSE était bien présent lorsque la Première ministre française Elisabeth Borne décorait le Professeur Jean Herve Lorenzi, Président du Cercle des Economistes Français. Dr Cheikh Kanté était convié à l’événement en sa qualité de membre éminent du Cercle des Economistes Français, mais surtout comme invité d’honneur de Mme la Première ministre de la République française. Alors dopé par la présence de son membre sénégalais, le Professeur Lorenzi a tenu à magnifier le leadership du président Macky Sall et la pertinence de ses résultats au Sénégal et à l’Union Africaine. En effet, selon Dr Cheikh Kanté, le président Macky Sall est considéré comme un patrimoine universel et une valeur rare avec des vertus exceptionnelles qui font de lui une fierté du Sénégal et du continent africain.
TENSIONS SOCIOPOLITIQUES MBAYE DIONE INVITE AU «RESPECT DES CHEFS RELIGIEUX, CES SOCLES DE LA STABILITE DU PAYS»
Le secrétaire général de la coordination régionale de Thiès de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), Mbaye Dione, a vigoureusement condamné, lors d’une rencontre avec ses frères et sœurs de parti, «la violence verbale et la surenchère notées à présent dans le jeu politique ». L’édile de la commune de Ngoundiane, s’exprimant sur la situation sociopolitique très tendue dans notre pays, a soutenu que « la violence, qu’elle soit physique ou verbale, d’où qu’elle vienne, doit être bannie. Nousla condamnons fermement, et ce, de la façon la plus vigoureuse ». Il a aussi indiqué que « nos chefs religieux sont des socles de la stabilité de ce pays. Qu’ils soient musulmans, catholiques ou de n’importe quelle autre obédience religieuse, nous leur devons respect. » Le maire de Ngoundiane s’est offusqué du fait que « cette violence ne soit pas l’apanage seulement des jeunes car il y a des adultes qui, dans leurs discours, mettent en relief la violence, la haine». Il pense fondamentalement que « nous devons revenir aux valeurs cardinales qui fondent la stabilité de notre pays ». Le responsable en chef de l’AFP dans la région de Thiès n’a pas manqué de lancer un appel à la jeunesse du pays mais aussi à la classe politique et à tous les citoyens, à « faire en sorte que la paix règne au Sénégal ». Parce que, a-t-il prévenu, « « quiconque voudrait semer la violence dans ce pays pourrait bien se retrouver malheureusement dans la vague des premières victimes ».
UNIVERSITE IBA DER THIAM DE THIES MACKY SALL OFFRE 3 BUS AUX ETUDIANTS
Ouf de soulagement à l’université Iba Der Thiam de Thiès où le président de la République Macky Sall vient de satisfaire une vieille doléance avec l’octroi de trois grands bus flambant neufs aux étudiants, pour assurer le transport de ceux d’entre eux qui logent hors du campus universitaire et font quotidiennement la navette entre leurs lieux d’habitation dans plusieurs coins de la ville et leu établissement. C’est lors de l’inauguration, ce 10 février 2023 dernier, du campus pédagogiques de l’université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, que le porte-parole des étudiants, Serigne Babacar Sy Traoré, avait sollicité auprès du chef de l’Etat l’octroi de deux bus pour amoindrir le calvaire de nombreux étudiants qui habitent loin du campus social. Aujourd’hui, c’est étudiants se disent d’autant plus satisfaits que le Président Sall est allé au-delà même de leur attente en leur offrant trois bus. Toutefois, ils disent attendre toujours l’aide du président de la République par rapport à « l’édification de logements sociaux suffisants dans le campus ». L’UIDT de Thiès, créée en 2007, éclatée, avec 19 bâtiments en location éparpillés à travers les quatre coins de la ville, se reconstitue aujourd’hui avec les chantiers ouverts par le chef de l’Etat, au grand bonheur de la communauté universitaire. Le nouvel établissement universitaire comprend un rectorat, plus de 10 laboratoires, des unités de formation technique, une en sciences informatiques, une en ingénierie, une en sciences et techniques, ainsi qu’un département de médecine. Également une bibliothèque imposante avec tous les compartiments possibles pour les étudiants, y compris des salles de lecture, de conférences et d’autres. Le projet, estimé à plus de 7 milliards FCFA, apportera, d’après les autorités compétentes, « un plus à l’université des Sciences et Techniques et élargira la carte universitaire du Sénégal ». Le projet d’extension est pour l’essentiel terminé, mais certains chantiers sont en cours pour améliorer le campus.