SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 août 2025
«L’ETAT NE JOUE PAS SON ROLE DANS L’ALLOCATION DES RESSOURCES AUX COLLECTIVITES LOCALES»
Aujourd’hui, les besoins des populations sont tels qu’aux yeux de Birahim Seck « l’argent qui doit être injecté dans la responsabilité sociétale d’entreprise doit être connu par les maires qui détiennent les prérogatives de définir le priorités
Aujourd’hui, les besoins des populations sont tels qu’aux yeux du coordonnateur national du Forum civil, « l’argent qui doit être injecté dans la responsabilité sociétale d’entreprise doit être connu par les maires qui détiennent les prérogatives de définir le priorités ».
Mais, regrette Birahim Seck, « il n’est pas du tout acceptable qu’une entreprise implantée dans une commune attribue des billets à la Mecque, pour Rome, finance des baptêmes, des mariages ». Ça, ditil, « ce n’est pas de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Selon M. Seck, « il appartient aux entreprises de prendre contact avec les maires, s’enquérir de la situation sur le terrain pour connaitre les besoins des populations et les financer sur la base de la responsabilité sociétale d’entreprise. C’est sur quoi on travaille avec les communes de Thiès ».
Au niveau local, le coordonnateur national du Forum civil pense que « la justice fiscale se manifeste par l’engagement du Maire Babacar Diop, à activer et réactiver la commission de fiscalité locale pour permettre à la collectivité territoriale, à la ville de Thiès, de mobiliser des ressources domestiques ».
Au niveau mondial, « la tendance globale tourne autour de stratégies d’organisation de ressources domestiques », selon Birahim Seck, qui toutefois se désole qu’« il soit très difficile maintenant de compter sur la coopération décentralisée, sur la coopération avec les partenaires techniques et financiers ».
A Thiès où il participait à un conclave sur « La justice sociale » en vue d’un renforcement des capacités de la commission de fiscalité locale de la mairie de la ville de Thiès, le coordonnateur national du Forum civil a fermement condamné les « disparités dans la distribution des ressources tirées des industries minières ».
À l’en croire, « il y a deux niveaux dans ce domaine ». Le premier, dit-il, concerne « les fonds qui sont créés par l’État ». Et prenant l’exemple du fonds d’appui et de péréquation destiné aux collectivités territoriales, il renseigne que : « l’État doit de l’argent jusqu’à présent aux collectivités territoriales ». Et de citer un arrêté de 2020, pour souligner : « l’État avait dégagé 5 milliards FCFA et seulement les deux milliards FCFA ont été injectés auprès des collectivités territoriales par le biais du fonds d’équipement et des collectivités territoriales ».
Autrement dit, « sur l’arrêté interministériel de 2020 l’État doit 3 milliards FCFA aux collectivités territoriales », relève Birahim Seck, qui remarque qu’« en 2021, il n’y a pas encore d’arrêté ». Autrement dit, « les entreprises continuent à produire de la richesse, l’État, peut-être, collecte ces ressources-là, mais les collectivités locales ne voient absolument rien », s’offusque le coordonnateur du Forum civil, qui rappelle que « ça, c’est le fonds d’appui et de péréquation ».
Si on prend le fonds d’appui au développement local, qui est un deuxième fonds dans le cadre des sociétés extractives, un fonds qui est même destiné aux femmes en partie, parce qu’on vous dit que les projets d’autonomisation des femmes doivent être pris en compte dans les plans de développement locaux et financés dans le cadre du fonds d’appui et de développement local. Il rappelle que « les entreprises produisent des chiffres d’affaires » et par rapport au « taux auquel on doit indexer également », il estime que « cette assiette-là est fixé à 0,5% », mais, regrette-t-il, « jusqu’à présent il n’y a absolument rien, les collectivités locales ne perçoivent absolument rien ». « L’Etat ne joue pas son rôle dans l’allocation des ressources aux collectivités locales à travers les fonds ».
Aussi de se désoler du fait que « certaines entreprises disent faire de la RSE, mais après avoir visité plusieurs communes de Thiès, le constat reste amer dans la mesure où ces collectivités territoriales ne rencontrent jamais les entreprises, lesquelles, à chaque fois, descendent sur le terrain, y font des réalisations, à l’insu des maires, ce qui n’est pas normal ».
VIDEO
DES TIRS DE GRENADES LACRYMOGENES, DES BLESSES GRAVES, DES ARRESTATIONS
Le « Nemeeku Tour » de Pastef-Les Patriotes dans le département de Tivaouane n’a pas été de tout repos pour le président de ce parti, Ousmane Sonko, et ses camarades.
Le « Nemeeku Tour » de Pastef-Les Patriotes dans le département de Tivaouane n’a pas été de tout repos pour le président de ce parti, Ousmane Sonko, et ses camarades. « Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur le convoi du leader du Pastef et plusieurs militants, occasionnant des blessés dont un des avocats du leader de Pastef-Les Patriotes», selon maître Abdoulaye Tall qui dénonce et parle de persécution contre Ousmane Sonko, lequel, d’ailleurs, appelle ses militants à « se préparer au combat ».
L’urgence et la nécessité d’écourter sa tournée politique nationale intitulée « Nemeeku Tour » dans le département de Tivaouane s’imposaient au leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko qui devait se rendre à Dakar pour les besoins d’un point de presse de clarification sur, entre autres, les affrontements survenus, ce dimanche 30 avril 2023, à Taïba Ndiaye avec comme bilan 8 arrestations et plusieurs blessés graves. Les personnes interpellées sont à présent retenues dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Tivaouane ».
Me Ndiaye, l’un des avocats de Sonko, explique : «nous avions invité le leader de Pastef-Les Patriotes à visiter la commune de Taïba Ndiaye, particulièrement le site dénommé «Bërëbou Serigne Touba», aux fins de prières. Malheureusement, nous avons eu la surprise de voir des tirs de grenades lacrymogènes venant de la gendarmerie. Le bilan est qu’il y a eu des blessés et 8 arrestations. Les blessures sont graves ».
L’avocat condamne fermement la réaction des forces de l’ordre. « Quand on interdit à un citoyen de vaquer librement à ses occupations, ça pose problème. Étant entendu d’ailleurs qu’il n’y avait pas de troubles à l’ordre public, encore moins de menaces réelles. Tout le monde peut en attester ». Me Ndiaye dit voir donc mal que la gendarmerie puisse effectuer des tirs de grenades lacrymogènes sur les populations. Il trouve « simplement regrettables » les faits.
Dans son discours le leader de Pastef Les Patriotes s’en est encore pris au président Macky Sall et à son régime, avant d’appeler les jeunes à la « résistance ». A Taïba Ndiaye, il n’a pas pu s’adresser convenablement à ses militants comme il l’avait fait à Pambal et à Mont Rolland où il a demandé à ses militants de le rejoindre à Dakar si toutefois Macky Sall l’écarte de la présidentielle de 2024. « Nous ne laisserons pas Macky Sall et ses magistrats nous empêcher d’être candidat en 2024. Après tout le travail qu’on a fait je vous demande d’être prêts à rallier Dakar si toutefois Macky Sall décide de m’en empêcher ». Sonko a appelé ses jeunes à maintenir le cap afin d’empêcher les forces de défense et de sécurité de l’arrêter. «Je vous demande de vous tenir debout et faire face, les forces de l’ordre ne peuvent rien contre nous si nous sortons dans la rue en masse » a-t-il exhorté. Se disant déjà sûr de sa victoire en 2024, « ce qui d’ailleurs fait peur à Macky Sall et à son régime », Ousmane Sonko a soutenu que « si nous sommes candidat à la présidentielle de 2024, nous les battrons avant même midi». Le leader de Pastef-Les Patriotes dit «avoir bon espoir qu’Allah va exaucer les prières formulées pour nous par les sages». Après Mont Rolland, Pambal et Taïba Ndiaye, Ousmane Sonko a été accueilli dans la commune de Tivaouane.
Ousmane Sonko attendu à Thiès
« La meilleure façon, pour Ousmane Sonko, de répondre au leader de Rewmi qui se réclame ‘’chef de l’opposition sénégalaise’’, c’est de venir le détrôner dans le Cayor où l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) peine maintenant à mobiliser, à travers une démonstration de force jamais égalée ». Telle est la position des membres de la famille pastéfienne de la cité du rail qui s’apprêtent à accueillir le leader de Pastef-Les Patriotes.
C’est dans la soirée du lundi 1er mai 2023 que le leader du Pastef, après la Casamance, devait fouler le sol de la ville aux-deux-gares, dans le cadre de l’étape thiessoise de sa tournée Nemmeeku Tour ». Mais des urgences dans la capitale, Dakar, l’ont obligé à écourter sa tournée politique depuis Tivaouane. Selon Maréma Ndiaye de la cellule locale de communication, les visites au niveau du département de Thiès se dérouleront jusqu’au samedi 6 mai et conduiront Ousmane Sonko et sa délégation dans les communes de Keur Mousseu, Cayar, Notto Diobass, Touba Toul, Thiès-Est, Thiès-Nord, Thiès-Ouest.
MBALLO DIA THIAM DEMANDE UNE EVALUATION GLOBALE DES PRECEDENTES DOLEANCES
Cela ressemble aujourd’hui à un éternel recommencement avec des revendications qui ne sont presque jamais satisfaites
Leurs cahiers des doléances connaissant chaque année le même sort, à savoir qu’ils dorment dans les tiroirs des ministères, le secrétaire général adjoint de la nouvelle Fédération générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts-B), Mballo Dia Thiam, propose une évaluation globale des précédentes doléances pour une solution définitive à cet éternel recommencement..
Cela ressemble aujourd’hui à un éternel recommencement avec des revendications qui ne sont presque jamais satisfaites. Pourtant les travailleurs sont obligés le 01er mai de chaque année de sacrifier au rituel du dépôt auprès du président de la République de leurs cahiers des doléances. «On a un sentiment d’un éternel recommencement», soupire le secrétaire général adjoint de la Fédération générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts-B), une nouvelle centrale syndicale.
En effet, indique-t-il, « chaque 01er mai ou à la veille de chaque fête du Travail, si on faisait une évaluation globale pour voir l’évolution positive de certains points de revendication ou l’application des accords, on n’en serait pas là. Malheureusement, on se rend compte que cet exercice relève presque de la ritournelle», se désole Mballo Dia Thiam.
Pourtant, bien que sachant que cela ne servira à rien, à chaque fois, les leaders syndicaux sont «obligés» chaque d’aller déposer leurs cahiers de doléances au niveau de l’administration. Les centrales sont en effet tenues d’écrire noir sur blanc leurs préoccupations, notamment les difficultés rencontrées au quotidien dans leurs lieux de travail. Des revendications qui font souvent l’objet de grèves ou de mouvements d’humeur. Des sujets qui, pour la plupart, selon M. Thiam, ne font pas l’objet d’accords au niveau sectoriel encore moins au niveau supérieur de l’Etat. «Mais si nous arrivons à grappiller quelques points, c’est parce que nous pensons que l’exercice en vaut la chandelle», dixit le président de l’Alliance «And Guëssëm».
Pour M. Mballo Thiam, «mieux vaut avoir une satisfaction à moitié que de ne pas avoir un seul accord signé et matérialisé». Une conviction qui semble bien justifiée eu égard aux acquis obtenus et concernant surtout le plan de carrière de certains agents de santé dans les accords du 25 avril 2022 portant formation complémentaire des techniciens supérieurs pour régulariser leur situation administrative.
«Cette formation c’était pour combler le gap de connaissances et de compétences pour les hisser à la hiérarchie A2 avec la casquette d’administrateurs de soins ou d’administrateurs des services de santé pour ceux qui sont dans des fonctions administratives de gestion. C’est une excellente chose d’autant que, quand on est dans la hiérarchie A2, on est déjà à la maitrise. Ce qui veut dire que l’infirmier d’Etat ou la sage-femme avec la licence, bac plus 3, peut gravir les échelons jusqu’au doctorat sans aller à la faculté de médecine et de pharmacie. Aujourd’hui, au niveau du Cames, il est possible d’arriver par cette voie jusqu’à l’agrégation. Je pense que, tant que ces agents ne pouvaient pas accéder à la hiérarchie A, ils ne pouvaient pas aspirer à diriger dans ce pays. Parce que quand on n’est pas de la hiérarchie A, on ne peut être ni ministre ni directeur ou autre. Aujourd’hui, on peut prétendre diriger les directions régionales de la santé. Parce qu’il s’agit de gérer la santé des populations. Hormis cela, pour ce qui concerne les autres hiérarchies, le ministre a accepté de combler le gap pour les assistants infirmiers qui constituent une masse très importante, ils pourront rallonger leurs études d’une année pour être classés à la hiérarchie P4. Ils pourront aussi continuer leur plan de carrière. C’est valable aussi pour les aides sociaux qui seront versés dans les corps des assistants infirmiers, tout comme aussi les infirmiers brevetés. Aussi, des écoles de santé, telles que les écoles en maintenance hospitalière seront érigées en écoles d’ingénieurs. Tout comme aussi l’Endss et l’Entss qui vont basculer dans le système LMD. Récemment l’Endss a été mutée, elle est au niveau de l’université de Dakar. Un plus par rapport au plan de carrière de manière globale», se félicite le secrétaire général du Sutsas.
Mballo Dia Thiam s’est aussi réjoui du système de rémunération avec les «augmentations substantielles et inédites» obtenues par les travailleurs de la Santé. «Maintenant, le seul problème, c’est qu’il y a des catégories qui n’ont pas perçu cette augmentation. Depuis le 31 mai 2022, nous sommes en train de pousser le bouchon. D’où nos 11 plans d’action, et récemment une grève.
A l’appel du Premier ministre et des ministres sectoriels de la Santé et des Collectivités territoriales, nous avons levé le pied parce que les autorités travaillent là-dessus pour une mise à niveau. Pour nous, il ne s’agit pas de réparer une injustice pour en créer une autre. Tant qu’il y aura un agent ou des groupes qui doivent percevoir ces augmentations et qui ne les perçoivent pas, nous avons un devoir de lutter pour la justice et pour l’équité dans nos rangs. On est en train de mener le combat, et nous pensons que ce 1er mai est une belle occasion pour le chef de l’Etat de pouvoir régler définitivement ce problème», déclare le secrétaire général du Syndicat unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale. Qui demande plus d’efforts de la part des syndicats pour une meilleure prise en charge des préoccupations des travailleurs. Des travailleurs qui, face au renchérissement du coût de la vie, demandent surtout une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail.
LE SENEGAL CONFIRME SON PREMIER CAS
Le Sénégal a officiellement enregistré son premier cas de la fièvre hémorragique dénommée Crimée-Congo.
Le Sénégal a officiellement enregistré son premier cas de la fièvre hémorragique dénommée Crimée-Congo. L’information a été confirmée, dimanche, sur la Rfm (radio) par Dr Boly Diop, responsable de la surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’action sociale. Un cas d’ailleurs qui est malheureusement décédé le 22 avril 2023, informe Dr Diop.
«Actuellement le Sénégal, comme on l’a dit, a confirmé un cas. Et vous savez quand il y a la confirmation d’un cas, on doit faire le tour au niveau de ce cas pour voir, est-ce qu’il y a d’autres cas au niveau de son entourage », a déclaré le responsable de la surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’action sociale, qui précise toutefois que c’est le seul cas enregistré pour le moment. « Présentement, il n’y a pas d’autres cas au niveau de son entourage. »
Le Dr Boly Diop de préciser par suite : « Le système de santé est à ce qu’on appelle la recherche de contacts. Donc actuellement, on a reçu des sujets-contact qui ne sont pas des malades, mais ce sont des personnes qui étaient en contact avec le malade. Et principalement, ces sujets-contact sont au niveau de l’hôpital où il a été pris en charge et le plus souvent, c’est le personnel soignant. Et actuellement, il y a 84 sujets-contact qui sont suivis. A l’heure où nous vous parlons, il n’y a pas un autre cas confirmé. Et le traitement est essentiellement symptomatique, c’est-à-dire tu traites les signes, mais malheureusement, le cas qui a été signalé au Sénégal est décédé le 22 avril 2023. » « Maintenant, ce cas a mis le pays à ce qu’on appelle situation épidémique. Et actuellement, le système de gestion de l’incident est activé au niveau du centre des opérations d’urgence et tous les plis ont été mis en place. Il y a le plan d’action incident qui est en train d’être développé », souligne-t-il, avant de rappeler : « La maladie a été déclarée officiellement au niveau de l’OMS et qu’actuellement tous les prestataires par l’intermédiaire du système de surveillance sont informés, avisés pour redoubler de vigilance pour surveiller cette maladie. »
LES CENTRALES SYNDICALES INTERPELLENT MACKY SALL
Augmentation des salaires, baisse de la fiscalité sur les salaires, difficultés dans certaines entreprises…les centrales syndicales ont remis leurs cahiers de doléances au Président de la République Macky Sall
Dans le cadre de la célébration de la Fête du travail hier, lundi 1er mai, les centrales syndicales ont remis leurs cahiers de doléances au Président de la République Macky Sall. L’essentiel de leurs revendications porte sur le redressement des entreprises en difficultés comme la Poste et la Sonacos, l’augmentation des salaires des travailleurs et la baisse de la fiscalité sur les salaires.
L ors de la remise des cahiers de doléances au Président de la République Macky Sall hier, lundi 1er mai, les secrétaires généraux des syndicats des travailleurs ont attiré l’attention sur les difficultés que connaissent certaines entreprises nationales notamment la Poste et la Sonacos. « Des entreprises comme la Sonacos, la Poste et Patisen sont en difficultés. Si vous ne les aidez pas, les efforts que vous avez faits dans le secteur de l’emploi risquent d’être anéantis. Ces sociétés ont des difficultés de rentabilité. Parce que la matière première de ces entreprises qui est l’arachide pour la Sonacos et le sel pour Patisen est exportée. Toutes les usines de la Sonacos sont fermées, faute de graines. Patisen importe près de 15 à 20 mille tonnes de sel et de sucre. Je pense que vous devrez revoir le décret 2010 portant libéralisation de l’exportation de l’arachide », a fait remarquer le secrétaire général du Cnts-Fc Cheikh Diop.
S’agissant de la poste, le syndicaliste pense qu’il y a lieu de sauver l’entreprise non seulement pour sauvegarder les emplois mais surtout pour sauver le service public qu’elle représente. Concernant l’augmentation des salaires des travailleurs, Cheikh Diop relève que des efforts ont été consentis par l’Etat avant de noter des manquements au niveau de certains secteurs. » « Vous avez augmentez les salaires. Vous avez convoqué des assises pour la baisse des denrées de première nécessité, mais la mise en œuvre pose problème. Dans le secteur de la santé, il y a des catégories de travailleurs qui devraient bénéficier de ces mesures et qui ne l’ont pas été. Dans les universités, il y a également une situation pareille. », soutient-il.
Pour sa part, Elimane Diouf, le secrétaire général de la Csa a plaidé pour une augmentation des salaires et de la prime de transport ainsi qu’une baisse de la fiscalité sur les salaires. « Les conditions existent pour envisager une augmentation des Smig et des salaires des travailleurs au regard du coût élevé de la vie malgré la baisse des prix dont la mise en œuvre tarde à se faire sentir au niveau des ménages », lance-t-il. Allant dans le même sens, Mody Guiro, secrétaire général de la Cnts trouve que la revendication sur l’augmentation généralisée des salaires, du Smig et de la prime de transport dans le secteur privé est légitime vu la cherté de la vie. Selon lui, la fiscalité sur les salaires au Sénégal est trop au-dessus de ce qui se passe dans le monde.
MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : «L’Etat ne peut plus augmenter les salaires»
Prenant la parole suite aux doléances des centrales syndicales, le Président de la République a soutenu que l’Etat ne peut plus augmenter les salaires, parce ce n’est plus possible. « Pour atténuer les ardeurs sur les revendications d’ordre salarial, l’Etat ne peut plus augmenter les salaires. On a atteint le maximum qu’on pouvait faire. C’est important que le gouvernement reste clair sur cette question. On ne peut pas. Il faut faire des efforts aussi dans d’autres secteurs et catégories de citoyens puisque nous partageons ce pays et devons partager la croissance de façon équitable », a-t-il fait part.
ENTRE CRAINTES ET INQUIETUDES DES PRODUCTEURS SUR LE NIVEAU BAS DES PRIX AU KILO
Ziguinchor au rythme de la campagne de commercialisation des noix d’anacarde. « L’or noir » imprime une effervescence commerciale dans la ville
Ziguinchor au rythme de la campagne de commercialisation des noix d’anacarde. « L’or noir » imprime une effervescence commerciale dans la ville. Mais cette campagne démarre sur fond de réelles craintes des producteurs qui assistent impuissamment à la chute du prix au kilogramme. Entre 415 et 420 francs prix magasin et 350 francs au champ, les inquiétudes vont crescendo chez les producteurs et opérateurs malgré la forte production cette année.
Le ballet incessant de gros porteurs dans la ville, la ferveur dans les champs attestent bien du démarrage de la campagne des noix de cajou. Elle n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière mais elle se fait bien ressentir dans la région. Cette campagne de commercialisation des noix d’anacarde démarre cependant sur fond d’inquiétude des producteurs et autres opérateurs. Le prix au kilogramme est en nette baisse, comparé aux précédentes campagnes avec le prix au kilo qui pouvait aller au-delà de 600 francs CFA .
Cette année, le prix magasin tourne autour de 420 francs CFA le kilogramme au moment où celui hors champ oscille entre 300 et 350 francs CFA. Cette situation reste compliquée, souligne Boubacar Camara, opérateur économique. « Il y’a des problèmes sur la commercialisation dans les pays comme l’Inde, le Vietnam. C’est ce qui impacte négativement sur les prix cette année car on nous signale que des containers ont connu des difficultés de déchargement dans ces pays. Ajouté à cela les problèmes de transformation dans ces mêmes pays …. Les producteurs vont souffrir cette année parce que les prix sont bas … », déplore M. Camara qui exprime de réelles craintes sur la commercialisation du produit.
La production reste cependant très bonne, nous renseignent les producteurs. Autre difficulté, c’est une partie de la production de l’année dernière qui reste encore en souffrance dans les magasins à Ziguinchor. La filière anacarde occupe une place centrale dans l’économie régionale. Elle se modernise de plus en plus car de 56.000 tonnes en 2017, les exportations sont passées de plus de 90 mille tonnes l’année dernière. La réglementation de l’exportation du produit est passée par là. Les noix qui transitaient vers la Gambie éclipsaient beaucoup la quantité de produit exporté par le Sénégal car n’étant pas comptabilisées en faveur du Sénégal. Et l’interdiction d’acheminer le produit par le transport terrestre a beaucoup contribué à replacer le Sénégal dans le lot des pays exportateurs de noix d’anacarde.
Pourvoyeur d’emplois, le secteur de l’anacarde booste l’économie régionale. En atteste la ferveur qui entoure depuis ces dernières semaines cette campagne de commercialisation des noix d’anacarde. Des femmes devant les magasins de stockage des noix pour le séchage et le remplissage des sacs à des prix dérisoires (100 francs CFA le sac rempli et cousu) attestent également de la ferveur qui entoure cette campagne. Une campagne de commercialisation des noix d’anacarde qui vient de démarrer va certainement battre les records de l’année dernière dont la production avait dépassé les 80 mille tonnes pour masse financière de plus de 54 milliards de francs CFA. Cette année, on espère une forte production qui pourrait atteindre les 90 mille tonnes. Mais les prix qui chutent plongent déjà les producteurs dans une totale inquiétude dans la région qui vit dans une effervescence de cette campagne de commercialisation des noix d’anacarde.
«IL N’EST PAS POSSIBLE D’ENVISAGER, SOUS LE FORMAT ACTUEL, D’ORIENTER LES INVESTISSEMENTS DES MIGRANTS DANS LA CREATION D’EMPLOIS»
Pour Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du forum social sénégalais, les 1600 milliards de FCFA envoyés par La diaspora sénégalaise en 2021, pour l’essentiel, ne sont pas destinés à des investissements pour la création d’emplois
La diaspora sénégalaise a envoyé 1600 milliards de FCFA au pays, en 2021. Seulement, ces transferts, pour l’essentiel, ne sont pas destinés à des investissements pour la création d’emplois. Très souvent, ce sont des moyens de subsistance pour les familles, analyse le coordonnateur du Forum Social Sénégalais (FSS), Mamadou Mignane Diouf, qui trouve que le profil migratoire devrait changer, si l’on veut inverser la tendance.
1600 milliards de FCFA, c’est le montant estimé des transferts d’argent (dans le circuit formel) de la diaspora sénégalais, vers leur pays d’origine en 2021, compte non tenu des envois via des intermédiaires et autres canaux non traçables. Vu l’importance des flux financiers, au-delà du Sénégal, les diasporas africaines sont considérées comme les premiers bailleurs de fonds de l’Afrique, en termes d’envois et transferts d’argent vers différents pays de leur continent d’origine. De là à susciter des réflexions sur la possibilité de capter ou d’orienter ces fonds vers la création d’emplois, pour plus d’impact.
Seulement, pour le cas spécifique de notre pays notamment, le coordonnateur du Forum Social Sénégalais (FSS), Mamadou Mignane Diouf, trouve que les nombreux milliards transférés par la diaspora sénégalaise ne peuvent pas servir à la création d’emplois, à cause du profil migratoire. «On peut considérer que les migrants sont les principaux bailleurs de fonds, si on tient compte des capacités d’envois qu’ils opèrent au cours de l’année au Sénégal, comme dans d’autres pays. De ma petite expérience sur ces questions migratoires, il n’est pas possible d’envisager, sous le format actuel, d’orienter ces investissements dans la création d’emplois», dit-il.
D’après son analyse, «la plus grande partie de ceux qui immigrent proviennent de familles très vulnérables, pour ne pas dire très pauvres, dans lesquelles on s’organise pour trouver un moyen d’envoyer quelqu’un de la famille à l’émigration, en Afrique ou en dehors ; ça peut être dans des conditions légales avec l’immigration légale par visa ou l’immigration illégale clandestine avec le risque de voyager sur la route, par la mer avec les risques» que cela comporte.
CHANGER DE PROFIL MIGRATOIRE : DE LA MIGRATION DE SECOURS AU MIGRANTS PORTEURS DE PROJETS, CAPABLES DE NEGOCIER AVEC DES PARTENAIRES
Il trouve ainsi que, «le profil migratoire est une migration de secours, quelqu’un qui prend le risque de voyager pour secourir sa famille». Or, dans cet élan d’aider la famille, ce dont il s’agit, relève-t-il, c’«est d’envoyer l’argent pour la dépense quotidienne, transformer la maison qui peut être une baraque ou une case. Il s’agit aussi d’envoyer de l’argent pour l’organisation de cérémonies familiales, les évènements religieux». Selon toujours Mamadou Mignane Diouf, «des enquêtes à Dakar et même dans des régions du pays, confirment qu’il y a des familles qui attendent les transferts et, souvent, elles s’en servent pour aller au marché».
Suffisant pour que M. Diouf souligne que les transferts de la diaspora ne peuvent servir à des investissements créateurs d’emplois qu’avec un changement du profil migratoire. «Le changement du profil migratoire ne s’opérera que quand ceux qui migrent ont un projet important de création d’entreprises ou d’emplois, c’est-à-dire des immigrants qui ne voyagent pas pour secourir leurs familles, mais avec des projets et trouver des partenaires prêts à investir. C’est en ce moment-là que des migrants peuvent négocier avec l’Etat, pour avoir des facilités d’investissements».
VIDEO
«UNE MANŒUVRE POLITIQUE POUR DIVISER L’OPPOSITION AVEC LA COLLABORATION ACTIVE DU PDS»
En point de presse, l’ancienne Première ministre Aminata Touré qualifie ce dialogue
A l’instar d’Ousmane Sonko, l’ancienne Première ministre Aminata Touré récuse aussi l’appel au dialogue du président Macky Sall. En point de presse, elle a ressassé de manière directe que ce dialogue est « une manœuvre politique pour diviser l’opposition » mais avec « la collaboration active du Pds».
L’ex-Premier ministre, Aminata Touré, candidate déclarée à la présidentielle de 2024 a saisi la fête du 1er mai pour se prononcer sur l’actualité nationale et internationale. Au centre de sa déclaration, figure le contexte de tension marquée par des arrestations tous azimuts.
Aminata Touré a profité de l’occasion pour dénoncer la répression de personnes farouchement opposées au régime de Macky Sall. « Aux dernières nouvelles, ils sont plus de 300 personnes à être emprisonnées », a déclaré Aminata Touré. Dans un autre registre, elle a livré son point de vue sur le dialogue lancé par le Chef de l’État. Selon elle, la démarche de Macky Sall est une manœuvre pour faire passer sa candidature. « L’appel au dialogue du président Macky Sall est une manœuvre politique pour diviser l’opposition, une manœuvre qu’il a entamée depuis longtemps avec la collaboration active du Pds. Aujourd’hui, ce deal que j’annonçais entre le président et le Pds a éclaté au grand jour. En fait, le Pds n’est pas participant au dialogue, il est co-organisateur avec le président Macky Sall », a confié Aminata Touré qui révèle un deal entre le président de la République et la formation politique libérale qui compte participer à la présidentielle de 2024 avec Karim Wade.
Pour l’ancien Premier ministre, Karim Wade reste devoir au contribuable sénégalais 138 milliards de FCFA. « L’issue du deal entre le président et le Pds est claire. Le Pds va accepter la candidature moralement et juridiquement inacceptable du président et en contrepartie, Karim Wade sera amnistié et les 138 milliards FCFA qu’il nous doit seront passés pour pertes et profits comme tous les frais engagés pour le procès », a expliqué Mimi Touré.
Pour faire face, elle appelle toutes les forces vives de la nation à rejoindre la grande plateforme F24 afin de défendre les acquis démocratiques, la Constitution et d’imposer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives...
VIDEO
SONKO DISQUALIFIE MACKY
Ousmane Sonko a soutenu mordicus, que le dialogue esquissé par Macky Sall vise deux objectifs : « liquider ou isoler Ousmane Sonko et le Pastef », et également «valider une troisième candidature anticonstitutionnelle»
En point de presse tenu hier, lundi 1er mai 2023, Ousmane Sonko a soutenu mordicus, que le dialogue esquissé par Macky Sall vise deux objectifs : « liquider ou isoler Ousmane Sonko et le Pastef », et également «valider une troisième candidature anticonstitutionnelle». Sous rapport, le leader de Pastef appelle toutes les forces vives, le F24 en particulier, Yewwi Askan Wi, la société civile et tous ceux qui se battent pour des principes à ne pas accepter cette «tentative d’avilissement» de l’engagement politique.
«A chaque fois que Macky Sall appelle à un dialogue politique, c’est qu’il a des objectifs », dixit Ousmane Sonko, en conférence de presse hier, lundi 1er mai 2023. Selon lui, « Macky Sall a dit qu’il n’y a aucun problème au Sénégal. Qu’il n’y a pas de prisonniers politiques. Pourquoi dialoguer ? Qu’à cela ne tienne, on lui accorde cela. Mais la première question que je pose, c’est que que sont devenues les conclusions des dialogues précédents ? Nous ne sommes pas des amnésiques », soutient-il, avant d’interpeller l’opposition. « Macky Sall se dit que dans l’opposition, il y’en a qui sont obnubilés par le parrainage, donc je vais leur faire miroite le parrainage. Venez au dialogue, je fais des réaménagements sur le parrainage. C’est son calcul à lui. A d’autres, il promet une amnistie. Il parait que des gens travaillent d’arrache-pied d’ailleurs. Il y a des gens qui crient partout mais nous savons qu’ils sont en train de finaliser et de travailler sur l’amnistie».
Poursuivant, le leader de Pastef dira : « Quand il s’agit maintenant de Pastef de Ousmane Sonko, il se dit : je vais faire le maximum de prisonniers politiques et je vais lui ouvrir un tas de dossiers judiciaires pour lui dire « bo gnowoul sa yaye aayé » mais il se trompe. Nous, on ne subit jamais de chantage. Et on n’en négociera jamais avec un pistolet à la trempe. C’est une question de dignité et d’honneur. Tout ce qu’il est en train de faire, c’était pour avoir une monnaie d’échange, en se disant que s’ils viennent, je libère les prisonniers, je dis aux gens de lever le coude un peu par rapport au dossier judiciaire. Nous, on ne fonctionne pas comme ça ».
Et le chef de Pastef de dire sans fioritures : «L’appel au dialogue actuellement pour le peu qu’on en sait, sur ce format actuel du côté de Macky Sall, est un appel au dialogue pour liquider ou isoler Ousmane Sonko et le Pastef premièrement. Essayer de casser l’opposition en donnant un bonbon à chacun pour isoler Ousmane Sonko». Qui plus est, estime le maire de Ziguinchor, « Le dialogue tel qu’il est conçu pour le moment est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle ».
Selon Sonko, pour arriver à ces deux objectifs, Macky Sall essaie de faire miroiter des concessions à la classe politique sénégalaise. Certifiant que ces « deals d’un autre âge » ont coûté trop cher au pays, Ousmane Sonko finira par lancer « un appel à toutes les forces vives regroupées au sein du F24, à notre coalition, à tous les Sénégalais, à tous ces Sénégalais debout dans leurs domaines, à vous la jeunesse sénégalaise, pour que nous ne rations pas encore ce virage, pour nous soyons debout pour ce pays, pour que nous soyons prêts à faire les sacrifices qu’il faut pour sauver notre pays de la cupidité, de la boulimie, de l’amour inconsidéré pour le pouvoir. Cela relève de la volonté de chacun et de chacune de nous tous sénégalais », conclut l’opposant.
KEEMTAAN Gi - À REBROUSSE-POIL
Quoi de neuf à Galsen ? La perte brutale d’un prestigieux confrère. Son indifférence vis-à-vis de l’argent l’avait détaché de cette cupidité source de compromission qui a égaré et continue d’égarer beaucoup d’intellectuels et de confrères. Lui, Mame Less Camara, il était loin de ces contingences pour lesquelles beaucoup de vigies se sont déculottés en arpentant les couloirs du pouvoir. Vendant leur âme au Prince et ravalant leurs propres vomissures. Less est parti à un moment où la liberté de la presse est chahutée et les libertés tout court bafouées. Pour un rien, on se retrouve en prison. Et avant que les portes des geôles s’ouvrent, on vous fera subir une suprême humiliation qui n’existe nulle part ailleurs que dans ce charmant pays. Des tentatives de broyer l’Humain et lui faire deviner les rigueurs de l’environnement carcéral, oui, les garde-à-vue c’est cela. Et pendant que des citoyens à qui on reproche des délits mineurs sont traqués et pourchassés, des agresseurs et autres grands délinquants sèment la terreur avec des braquages en plein jour. La plupart de ces jeunes délinquants étant dans la masse des grands chômeurs à qui l’ont fait miroiter des petits boulots à travers des projets bancals qui sont des niches d’enrichissement pour les formateurs et leurs initiateurs. Pourquoi donc pensez-vous au programme « Xeyu ndaw gni » ? De petits boulots précaires qui ne semblent intéresser personne. La preuve ? Beaucoup de jeunes gens qui conduisent des motos « Jakarta » ont quitté leurs villages pour venir se casser les reins dans la circulation de la capitale et des villes de l’intérieur du pays. C’est parce que cette activité rapporte beaucoup plus qu’une journée dans un chantier ou un atelier et sans doute plus que trois mois dans les champs même si lesdits conducteurs ne pourront peut-être plus continuer à exercer ce métier à plus de quarante ans. C’est dans cet environnement où des entreprises sont en faillite et que l’Etat doit plus 200 milliards au seul secteur du BTP, que la fête du Travail a été célébrée avec des revendications qui reviennent chaque année. De quoi créer un épuisement dans un pays où l’informel tient l’économie. Ou ce qui en reste ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALL ET LA PRESSE SENEGALAISE
Entre la presse sénégalaise et le président Macky Sall, les rapports ne sont jamais un long fleuve tranquille. Hier, lors - de la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales, interpellé par le Sg du Synpics Bamba Kassé sur la liberté de presse, les arrestations, la régulation, Macky Sall a indiqué ses attentes à la presse. « Vous avez parlé de la presse d’antan. Mame Less Camara en était l’incarnation dans sa pratique professionnelle et personnelle. Cette presse d’antan dont vous parlez a contribué à l’élargissement des bases de notre démocratie et a permis à notre pays de franchir les seuils de démocratisation qu’ont été les alternances de 2000 et 2012. Monsieur le Secrétaire Général après avoir salué la presse d’antan, vous avez-vous même fait le diagnostic de l’état de presse et appelé à des assises de la presse. Je salue votre honnêteté pour ce diagnostic sans complaisance et vous assure du soutien de l’Etat parce qu’il ne peut y avoir de grande démocratie sans une presse à la hauteur. J’attends avec impatience les conclusions de vos assises qui permettront à la presse de partir sur de nouvelles bases. Je voudrais vous féliciter aussi pour tous les efforts que vous faites pour mieux organiser le secteur avec la carte nationale de presse. Cette carte va permettre une meilleure collaboration avec l’Etat et ses démembrements notamment les forces d’ordre avec qui vous partagez le « terrain » et vous doivent aussi protection et qui doivent donc être vos partenaires sur le terrain afin que chacun puisse faire son travail » dira Macky Sall. « Sur le Régulateur, l’Etat est d’accord pour poursuivre la réflexion avec les associations de presse car elle a déjà commencé de notre côté car le Régulateur doit s’adapter à l’évolution des médias et surtout des réseaux sociaux. Les assises sont une bonne occasion pour peaufiner cette réflexion. Pour l’aide à la presse aussi, nous sommes ouverts à la discussion et à des propositions. Monsieur le Secrétaire General, je vous remercie de nous avoir rappelé cette grande sagesse de Serigne Abdou Lahat Mbacké. Je vais inverser la formule et les rôles. A la presse, l’Etat qui est réaliste ne demande pas l’impossible mais juste le respect des règles parce que dans un Etat de Droit, l’Etat est soumis au Droit mais la presse aussi. Notre relation est dialectique car il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse mais une presse libre ne peut exister que dans une démocratie et je me réjouis comme vous le dites que les grands groupes de presse du monde choisissent d’installer leurs bureaux régionaux à Dakar permettant ainsi au Sénégal de tenir son rang en termes de démocratie et de liberté de presse » a ajouté le chef de l’Etat.
RACINE SY INTERPELLE MACKY SUR LA FISCALITE DES SALAIRES
Restons à la salle des Banquets pour évoquer le dialogue de sourds entre Macky Sall et Mamadou Racine Sy sur la fiscalité des salaires. Le patron du patronat du tourisme sénégalais a indiqué à l’endroit du chef de l’Etat que les négociations pour une définition d’un salaire de base minimal dans le secteur se heurtent entre autres à la forte fiscalité sur les salaires. « Il nous semble bon de toujours rappeler que le principe de base des négociations sociales consiste à définir un salaire de base minimal prenant en compte les acteurs et les entreprises en difficulté, tout en invitant les entreprises qui sont dans des situations plus confortables à procéder à des augmentations plus conséquentes que le salaire de base. D’ailleurs, nous portons à votre haute attention, Monsieur le Président de la République, que les entreprises qui le peuvent ont déjà entamé cette démarche » a déclaré le patron du King Fahd hôtel. Racine Sy d’ajouter : « Employeurs et travailleurs, nous voulions avoir un accord avant ce 1er mai. Nous allons encore nous parler, mais je dois dire que tout appui de l’État régulateur serait le bienvenu, notamment la baisse de l’impôt sur le revenu et le paiement de la dette intérieure. La baisse de la fiscalité sur les salaires, c’est important. Cela permettra d’avancer sur le plan des négociations. Il faut le souligner ». Le président a rejeté cette demande. Macky Sall a rappelé à ce propos le caractère vital de l’impôt pour tout État. « Je ne suis pas d’accord sur la baisse de l’impôt sur le revenu. L’État, c’est in et out », justifie-t-il. Pour autant, il n’a pas fermé la porte sur ce sujet. Lors d’une prochaine rencontre avec le patronat, le dossier pourrait être de nouveau évoqué promet-il.
EMPLOI DES JEUNES A KHOMBOLE : LES BONS POINTS DU MAIRE MAGUEYE BOYE
« A ce rythme le chômage des jeunes risque d’être endigué à Khombole ». Telle est l’appréciation du président du jury, Me Alioune Badara Guèye des « Actions Républicaines pour un Mouvement vers l’Emergence (A.R.M.E) » délivrant les bulletins de notes du premier semestre 2023 de la commune de Khombole dirigée par l’inspecteur des Impôts et domaines Maguèye Boye. « Depuis son accession à la tête de la mairie de Khombole, Maguèye Boye est en train de jouer sa partition dans la stratégie nationale de lutte contre le chômage des jeunes. L’emploi des jeunes n’étant pas une compétence transférée parmi les quatorze domaines répertoriés, le maire a fait fi de cela et déroule des politiques et stratégies lui permettant d’insérer beaucoup de jeunes de la commune de Khombole dans le monde du travail » lit-on dans un communiqué reçu par « Le Témoin » quotidien. Selon « l’Arme », le maire a donné des emplois à plus de cent jeunes de la commune de Khombole dans les programmes Xeyou Ndaw yi, Fera, Crous, Coud, Cadastre et autres entreprise partenaires. « Outre les jeunes, l’autonomisation des femmes est aussi au coeur des préoccupations du dynamique maire de Khombole Magueye Boye. Pour des femmes autonomisées capables de s’investir dans des activités créatrices de revenus et porteuses de croissance, l’édile de la ville de Khombole a renoncé à l’ensemble de ses indemnités et au budget de fonctionnement de son cabinet pour mettre sur place un fond revolving avec une ligne de crédit sans intérêt de quarante millions (40.000.000 f) pour le financement des femmes et des jeunes » fait savoir Me Alioune Badara Guèye des « Actions Républicaines pour un Mouvement vers l’Emergence » (A.R.M.E). La Gendarmerie en deuiL
LE COMMANDANT CHEIKH FAYE PERD SON EPOUSE
Triste dimanche. Au moment où les membres et acteurs de la Presse portaient à sa dernière demeure leur confrère Mame Less Camara, la Gendarmerie nationale en faisait de même pour l’épouse du commandant Cheikh Faye. En effet, « Le Témoin quotidien » a appris sur place le décès de Mme Aminata Ndiaye dite Amy épouse du commandant Cheikh Faye ancien patron de la Compagnie de gendarmerie des transports aériens de l’Aéroport (Ggta). Le décès étant survenu le samedi 29 avril, l’enterrement a donc eu lieu le dimanche 30 avril au cimetière de Yoff. Triste coïncidence, Mme Amy Ndiaye Faye a été inhumée presque dans le même carré que notre regretté confrère Mame Less Camara. Et pour montrer que le commandant Cheikh Faye est un officier valeureux, loyal, discipliné et serviable, ils étaient très nombreux les officiers, sous-officiers, gendarmes et militaires du rang à faire le déplacement au cimetière de Thiès. Tout ce beau monde était venu partager avec le commandant Faye sa peine et sa douleur. Le Haut commandant de la gendarmerie, le général de corps d’Armée Moussa Fall a été bien représenté par son chef de cabinet, le colonel Cissé. En cette triste circonstance, « Le Témoin » quotidien présente attristées ses condoléances au commandant Cheikh Faye et à toute la Gendarmerie nationale.
POLITIQUE MAYORO FAYE LANCE ALPDS
L’appel au dialogue de Macky Sall fait sortir du bois beaucoup d’hommes politiques de tous bords. Mayoro Faye, démissionnaire du Parti démocratique sénégalais après un très long compagnonnage avec le président Wade, annonce sa position favorable au dialogue. Perdu de vue depuis sa démission du Parti démocratique sénégalais, il réapparaît à travers un communiqué de son nouveau parti, l’Alliance Libérale Pour le Développement du Sénégal. L’ancien directeur de cabinet de Me Abdoulaye Wade apprécie positivement la volonté exprimée du président de la République, Macky Sall, d’ouvrir un dialogue national. Il adhère totalement à cette initiative et encourage une large adhésion des différentes forces vives du pays. et de l’état de droit. La banquière Coumba AW atterrit à la tête de BICIS Après son rachat intervenu le 28 juillet 2022 par le géant de l’assurance SUNU, dont le fondateur est Feu Pathé DIONE, et la démission de son patron Bernard LEVIE, révélée par Confidentiel Afrique, la BICIS (ex-filiale de la major française de BNP Paribas avec 54,11% des parts du capital), tient sa nouvelle patronne. Il s’agit de Mme AW Ndèye Coumba TEUW, précédemment DG Adjointe de Banque de Dakar. Retour d’une égérie du secteur en terrain connu. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique ce lundi après-midi, Mme AW Ndèye Coumba TEUW est la nouvelle Directrice Générale de la BICIS. Elle occupait jusqu’avant sa nomination par le Conseil d’administration de la BICIS les fonctions de Directrice Générale Adjointe à la BDK (Banque de Dakar). Coumba Aw prendra officiellement fonction le 26 mai prochain en remplacement de Monsieur Samir MEZINE qui assurait la phase transitoire.
MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE NOUVEAU PCA SUNU BICIS
Restons avec le milieu bancaire pour annoncer une bonne nouvelle. L’ancien Premier ministre du Sénégal Mahammed Boun Abdallah Dionne est le nouveau président du conseil d’administration de la BICIS rachetée par le groupe SUNU du Sénégalais Pathé Dione. Il a indiqué dans un document publié sur twitter avoir présidé le premier conseil d’administration de la banque sous l’ère SUNU, après le closing de l’opération de cession au groupe par le BNP Paribas. «Après le closing de l’opération de cession de la BICIS au Groupe SUNU par BNP Paribas, j’ai présidé hier, vendredi 28 avril 2023, le premier Conseil d’Administration de la banque sous l’ère SUNU. Avec tous les administrateurs, nous avons rendu un hommage spécial au grand visionnaire, Monsieur Pathé Dione, fondateur de SUNU. Bravo à toi, cher aîné et merci encore aux Autorités sénégalaises, particulièrement au Président Macky Sall qui t’ont soutenu dans la structuration de cette opération qui fait la fierté de toute la nation», a signé Mahammed Boun Abdallah Dionne, Ancien Premier ministre, Président du Conseil d’Administration de la BICIS.