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20 juin 2025
«LA COUR DES COMPTES TOUJOURS DETERMINEE ET ENGAGEE A ETRE LE GARDIEN DE LA BONNE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES»
Le premier président de cette institution, Mamadou Faye, a fait part de la détermination et de l’engagement de cette Cour à jouer pleinement son rôle de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques
Hier, à l’occasion d’une cérémonie de prestation de serment de nouveaux magistrats de la Cour des Comptes, le premier président de cette institution en charge de contrôler la gestion des finances publiques, Mamadou Faye, a fait part de la détermination et de l’engagement de cette Cour à jouer pleinement son rôle de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques.
Alors que le fameux rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du COvid19 est encore sur toutes les lèvres, le président de la République a reconduit, pour un nouveau mandat de cinq ans, le magistrat Mamadou Faye comme premier président de cette institution chargée de veiller sur la bonne gestion des finances publiques de notre pays.
Hier, lors de la cérémonie d’installation de nouveaux magistrats de la Cour des Comptes, Mamadou Faye a fait part de sa détermination à faire jouer à cette dernière pleinement son rôle. « Permettez-moi de vous affirmer que la Cour des Comptes est, aujourd’hui plus que jamais, engagée à continuer à jouer pleinement son rôle institutionnel de gardien de la bonne utilisation des ressources publiques. Elle le fera en recherchant des moyens humains et matériels supplémentaires, en se dotant des outils technologiques permettant d’amplifier sa production mais aussi en s’appropriant les normes internationales de contrôle. La Cour le fera aussi par le dialogue et par un partenariat fécond avec toutes ses parties prenantes’’, a déclaré le haut magistrat.
Selon lui, pour espérer avoir une Cour des Comptes moderne et performante, assurant son leadership dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques de Sénégal, les acteurs doivent accepter que l’Institut Supérieur de Contrôle (ISC) leur impose un certain nombre d’exigences. Parmi celles-là, l’exigence relative à la conformité avec le statut qui impose des obligations importantes et commandes comme le serment qui est ‘’d’observer en tout la réserve, l’honneur et la dignité que ces fonctions imposent’’. Il a également cité les exigences d’indépendance et d’impartialité qui confèrent aux magistrats un statut et sans lesquelles il ne saurait y avoir de contrôle externe digne d’un système démocratique. Indépendance vis-à-vis de l’Exécutif, du Législatif et du Politique mais aussi indépendance vis-à-vis de tous les autres lobbies. ‘’Exigences de compétence et d’expertise, gage de la crédibilité de l’Institution, qui appelle une mise à jour permanente des savoirs et des compétences que nous nous transmettons au fil des ans. Cette exigence nous oblige à faire montre, dans notre travail, d’une expertise d’autant plus impartiale qu’elle s’exerce dans la collégialité, dans le respect du secret de l’instruction et de la procédure contradictoire, en un mot, dans le souci d’une justice équitable’’, a expliqué Faye.
Le magistrat a aussi évoqué les exigences de professionnalisation des personnels de contrôle à savoir les magistrats et assistants de vérification par le développement de leurs capacités techniques et professionnelles. Il y a aussi les exigences de réalisation d’une production de haute qualité, en quantité et dans les délais, celles d’objectivité, d’humilité, de célérité et d’information régulière qui sont devenues nécessaires pour une bonne gestion des finances publiques.
Gardiens exigeants de la bonne utilisation des ressources publiques
‘’Il nous faut des exigence d’amélioration de notre communication et de nos relations avec les parties prenantes notamment le Parlement, la Société civile, la Presse, l’Université. La quête de la satisfaction de ces exigences nous oblige à toujours améliorer et diversifier notre production qui s’adresse, au bout du compte, aux citoyens au nom desquels nous rendons justice’’, a encore indiqué le premier président de la Cour des Comptes, Mamadou Faye.
A l’endroit des nouveaux magistrats ayant prêté serment, il s’est dit sûr qu’ils mesurent la plénitude, la signification du serment qu’ils ont prononcé et qui est le point de départ de leur engagement dans une nouvelle étape de leurs carrières respectives. ‘’Mais plus qu’une carrière, la fonction de juge des comptes, c’est-à-dire de gardien exigeant de la bonne utilisation des ressources publiques est, à bien des égards, un sacerdoce. Vous êtes arrivés à un moment où, à la faveur des Directives de l’UEMOA, les attributions de la Cour des Comptes se trouvent fortement renforcées par le Parlement » a ajouté le président de la Cour des Comptes.
S’adressant à ses nouveaux collaborateurs et collègues, Mamadou Faye leur a indiqué qu’en plus du jugement des comptes des comptables publics, de l’apurement des gestions de fait et la sanction des fautes de gestion des ordonnateurs, faisant d’eux des magistrats financiers, ils seront aussi appelés à effectuer un contrôle de la gestion des organismes publics et à assister le président de la République, le Gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Ces nouveaux magistrats seront aussi sollicités, avec l’avènement du budget programme, sur le système de contrôle interne et le dispositif de contrôle de gestion mis en place par les responsables de programmes, la qualité des procédures comptables et des comptes et enfin sur les rapports annuels de performance déposés à la Cour par les responsables des programmes. En tout, ils sont huit nouveaux magistrats à avoir prêté serment hier. Il s’agit de Moustapha Guèye, Babacar Guèye, Aminata Boye, Ibrahima Jean Sall, Bineta Faye, Boubacar Mbodj, Abdoulaye Ndiaye et Gorgui Maguette Diaw.
VEOLIA BOIT LA TASSE DANS LA SOUS-REGION TANDIS QUE SA FILIALE SEN’EAU VEUT PLUS DE LIQUIDE !
Sale temps pour Veolia en Afrique ! Du moins, le géant mondial de la distribution de l’eau — qui a racheté l’autre géant français de la vente de flotte SUEZ, celui-là même qui s’est fait attribuer dans les conditions que l’on sait par Mansour Faye le contrat d’affermage de l’eau dans nos grands centres urbains — ce géant mondial, donc, aurait pu rêver d’un meilleur début d’année 2023 sure le continent !
En effet, on apprend que Veolia vient de perdre l’exploitation et la gSale temps pour Veolia en Afrique ! Du moins, le géant mondial de la distribution de l’eau — qui a estion d’une usine d’eau potable en Côte d’Ivoire, plus précisément celle de Grand Alépé. Après deux ans d’exploitation et de gestion, la multinationale française Veolia a été remerciée au profit de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci). Une société dont l’un des principaux actionnaires n’est autre qu’Eranove, le groupe français qui possède la Sénégalaise des Eaux (SDE) écartée du marché sénégalais au profit de Suez…qui a été finalement racheté par Veolia ! Ça semble compliqué à saisir pour ce qui concerne notre pays mais il faut comprendre que, depuis la réforme du secteur de l’eau, en 1996, la Sénégalaise des Eaux, d’abord propriété de Bouygues puis rachetée par Eranove, a toujours géré la distribution de l’eau dans les centres urbains grâce à un contrat suivi de multiples avenants. Une gestion à ce point remarquable qu’elle a valu au Sénégal d’atteindre voire de dépasser tous les objectifs des Nations unies en matière d’Odd (objectifs de développement durable) concernant l’eau. Et à l’expertise sénégalaise de s’exporter jusqu’en Arabie Saoudite et en République démocratique du Congo sans compter que la SDE, citée en exemple par la Banque mondiale, recevait des délégations en provenance de tous les continents pour venir s’inspirer de son modèle. Malgré tout cela, il a fallu des camions bennes tasseuses offertes au maire de la ville de Saint-Louis — qui n’était autre au moment des faits que le ministre de l’Hydraulique — pour que la SDE, propriété d’Eranove,soit éjectée au profit de SUEZ…c’est-à-dire la généreuse société qui avait offert les bennes tasseuses ! A l’époque, bien que la filiale d’Eranove était plus compétitive, le beau-frère du président de la République avait préféré renvoyer l’ascenseur à ces si gentils Toubabs qui avaient fait cadeau à sa ville de camions bennes de ramassage d’ordures. Il faut dire que seuls trois soumissionnaires avaient répondu à l’appel du gouvernement sénégalais concernant la gestion de l’eau dans nos villes. Outre la Sde (Eranove) et Suez qui l’a finalement emporté, il y avait eu aussi…Veolia qui, sentant sans doute que les dés étaient pipés, a finalement jeté l’éponge à mi-parcours c’est-à-dire après le dépouillement des offres techniques.
Parti par la fenêtre du Sénégal, Veolia revient parla grande porte !
Mais voilà, puisque la roue tourne, le hasard a fait que, quelques mois après cette victoire sénégalaise de Suez, Veolia a lancé une OPA réussie sur la même Suez avalant donc cette dernière société et devenant par la même occasion le propriétaire de la Sen’Eau c’est-àdire la filiale sénégalaise de Suez ! « Chassé » du Sénégal par Mansour Faye, Eranove prend donc une petite revanche sur les bords de la lagune Ebrié, en Côte d’Ivoire, en se voyant confier la gestion et l’exploitation de l’usine d’eau de Grand Alépé, près d’Abidjan. Une usine exploitée et gérée depuis deux ans par…Veolia ! Selon le magazine « Africa Intelligence », « la Sodeci, qui jouit du monopole de la distribution de l’eau en Côte d’Ivoire, esquissait depuis quelques mois le souhait de se séparer de Veolia ». Malgré l’intervention du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, les autorités ivoiriennes ont tranché au profit d’Eranove. Un malheur ne venant jamais seul, on a appris que l’Etat nigérien, aussi, avait résilié en octobre dernier le contrat de Veolia…qui n’a pas encore jeté l’éponge puisque, toujours à en croire Africa Intelligence, « Niamey finalise la constitution d’une nouvelle entité à laquelle pourrait être associée Veolia ». Mais si Veolia, propriétaire de SUEZ, connaît des déboires dans la sous-région, ce n’est pas le cas au Sénégal où sa filiale Sen’Eau, jadis propriété de Suez, fait la pluie et le beau temps. A preuve, malgré une gestion très décriée marquée par une distribution très laborieuse du liquide précieux, la Sen’Eau demanderait l’augmentation du prix exploitant de l’eau ! Cette demande surréaliste au vu du calvaire que vivent les populations relativement à l’accès à l’eau a fait l’objet d’une question écrite au Gouvernement posée par le député Guy Marius Sagna de Yewwi Askan Wi. Voici ce qu’il a demandé au ministre de l’Hydraulique, Serigne Mbaye Thiam, successeur de Mansour Faye : « Monsieur le ministre,
Depuis quelques temps, Suez, qui détient 45 % de la Sen’Eau, demande l’augmentation du prix exploitant de l’eau. Si cela passe, cela aura pour conséquence une augmentation du prix de l’eau rendue aux populations ou une perte des recettes de l’Etat. L’Etat ne peut pas accepter la demande de Suez qui, par sa gestion chaotique, a créé des pertes cumulées de 10 milliards les deux premières années. Suez qui a été choisi aussi sur la base du prix exploitant qu’il avait proposé — alors que l’offre de la Sde était moins chère — ne peut après seulement trois ans demander l’augmentation du prix exploitant de l’eau. Depuis l’arrivée de Suez, les travailleurs et les fournisseurs sénégalais souffrent le martyre… » C’est une augmentation qui…coule de source voyons ! Et puis, après avoir casqué fort pour gagner ce juteux marché dans un pays aussi…liquide que le Sénégal, il faut bien que les dirigeants de Veolia/Suez obtiennent un rapide retour sur investissement ! Surtout qu’après février 2024, nul ne sait de quoi l’avenir sera fait au Sénégal…
CE QUE RISQUE OUSMANE SONKO EN CAS DE NON-COMPARUTION
Le procès pour diffamation, injures et faux et usage de faux dans un document administratif opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, devrait se tenir demain jeudi 16 février sauf probable renvoi.
« A l'audience pénale, l'avocat assiste son client, il ne le représente pas…» précise un ancien juge du tribunal correctionnel de Dakar.
Le procès pour diffamation, injures et faux et usage de faux dans un document administratif opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, devrait se tenir demain jeudi 16 février sauf probable renvoi. Une chose est sûre, pour ces délits, rien ne peut contraindre le prévenu Ousmane Sonko quitte à se faire condamner par défaut. Selon un ancien magistrat du tribunal correctionnel de Dakar, si les faits sont d’une extrême gravité, le juge peut aussi délivrer un mandat d’arrêt à l’audience aux fins de l’exécution d’une condamnation rendue par défaut. Souhaitons que les trois parties à savoir le ministère public, le prévenu et la partie civile n’en arriveront pas là !
L’un, c’est le prévenu. Il s’appelle Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. L’autre, c’est le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Ninag, dans le rôle du plaignant ou de la partie civile. C’est lui qui, en tant que ministre de la Jeunesse et de l’Emploi au moment des faits et assurant la tutelle du Programme des Domaines agricoles communautaires (Prodac), a servi une citation directe à Ousmane Sonko pour diffamation. Le procureur de la République, trop heureux de pouvoir ferrer le prévenu Ousmane Sonko, a ajouté les délits de faux dan un document administratif et d’injures publiques. Pour rappel, le leader de Pastef avait déclaré face à la presse que le ministre avait été épinglé par l’inspection générale d’Etat (Ige) pour détournement d’un montant de 29 milliards cfa issu du Prodac. Par la suite, reprécisant ses propos, il avait soutenu qu’il s’agissait plutôt de l’Inspection générale des Finances (IGF) et non de l’IGE.
Citation direction ? L’expression est sur toutes les lèvres puisqu’il s’agit d’une « plainte fast track » sous la forme d’un acte d’huissier diligenté par la partie civile ayant pour effet de faire citer directement et de faire comparaitre rapidement le prévenu devant le tribunal correctionnel. Ce en faisant l’économie d’une instruction qui peut être longue et fastidieuse. Pour les affaires les plus complexes, le procureur de la République engage l’action publique par un réquisitoire introductif. Est-ce le cas pour l’affaire opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko pour laquelle, on l’a dit, au-delà de la diffamation, l’accusation vise également deux autres délits tels que les injures publiques et le faux et usage de faux dans un document administratif. L’affaire a été appelée à l’audience de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar le jeudi 2 février dernier avant d’être renvoyée au jeudi 16 février c’est-à-dire demain. En fait, si cette affaire a retenu l’attention de l’opinion nationale et suscité des débats politico-judiciaires, c’est parce qu’elle pourrait avoir des conséquences politiques sur la candidature d’Ousmane Sonko en vue de la présidentielle de 2024.
Attention au recel ou « vol » de document administratif !
Mais quoi qu’il en soit, le mis en cause Ousmane Sonko, comme d’ailleurs tous les justiciables, doit obligatoirement se présenter à l’audience même s’il a la crainte légitime d’être condamné. Il est vrai que l’on voit mal comment un prévenu hors du commun comme Ousmane Sonko pourrait échapper à ces trois chefs d’inculpation qui le visent. Comme nous l’écrivions dans ces colonnes, pour la diffamation, il avait dix (10) jours pour apporter les preuves des faits réputés diffamatoires. Ces preuves, s’il les produit le 11e jour suivant la réception de la citation ou le jour de l’audience, « ce serait peine perdue ! » comme aime le dénoncer souvent notre directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye. En tout cas, « Le Témoin » quotidien reste convaincu que le prévenu Ousmane Sonko n’est plus dans les délais de production de preuves. Le problème c’est que si, par extraordinaire, il avait produit dans les délais un document établissant que Mame Mbaye Niang avait détourné 29 milliards au Prodac, il serait condamné pour recel ou vol de document administratif ! Donc dans tous les cas, qu’il produise l’exceptio veritatis ou soit incapable de produire la moindre preuve, qu’il soit présent à la barre ou qu’il brille par son absence, Ousmane Sonko a peu de chance d’échapper à une condamnation dans cette affaire. Surtout que la volonté du pouvoir en place, auquel la « justice » ne peut rien refuser, c’est de le voir condamner afin de l’écarter de la présidentielle de février prochain ! Encore une fois, rien ne peut contraindre le prévenu Ousmane Sonko à comparaître et il peut choisir de se faire condamner par défaut. Même en détention, un prévenu peut refuser de se présenter à la barre d’une juridiction quitte en subir les conséquences. Toutefois, selon un ancien magistrat (juge) du tribunal correctionnel de Dakar, la présence du prévenu ou de l’accusé à l’audience est obligatoire car « sinon son avocat ne pourra même pas prendre la parole pour le défendre. Parce qu’à l’audience pénale, l’avocat assiste son client, il ne le représente pas comme à l’audience civile » précise cet ancien juge ayant présidé une chambre correctionnelle pendant plusieurs années au tribunal de grande instance hors classe de Dakar. « Et si les faits sont d’une extrême gravité, le juge peut aussi délivrer un mandat d’arrêt à l’audience aux fins de l’exécution d’une condamnation rendue par défaut » explique notre interlocuteur tout en rappelant que décerner un mandat d’arrêt est laissé a l’appréciation du juge.
Le complot de trop ?
Interrogé à propos de ce procès Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko où se jouera une partie essentielle du destin politique du leader de Pastef, un avocat estime que, juridiquement, Ousmane Sonko aurait tout intérêt à se présenter à la barre pour éviter d’être condamné. « Parce qu’un jugement par défaut est une décision rendue en l’absence du prévenu et sans que les conditions d’un jugement réputé contradictoire soient réunies, c’est-à-dire en l’absence de citation de la personne. Politiquement, je comprends les avocats et partisans d’Ousmane Sonko qui ne parlent que de procès politico-judiciaire sur fond de complot. Normal car ils savent qu’en cas de lourde condamnation pour injures, faux ou usage de usage, recel ou vol de document administratif, le prévenu Ousmane Sonko peut être déclaré inéligible à la présidentielle de 2024 » explique cet avocat à la Cour. Et d’ajouter : « Par contre, sur le terrain politique, je vois mal comment le régime de Macky Sall pourrait organiser une élection présidentielle sans le leader de Pastef Ousmane Sonko. Non ! Quelle que soit la condamnation, personne ne pourra empêcher Sonko d’être candidat en 2024 à mon avis. Parce que c’est une exigence de la rue et du peuple sénégalais…Une chose est sûre, d’après ce que j’ai vu sur le terrain politique et entendu au sein de l’opinion nationale et internationale, empêcher Ousmane Sonko de se présenter à la présidentielle de 2024, c’est compromettre l’organisation de cette élection. Dommage que les responsables de la mouvance présidentielle ne disent pasla réalité du terrain au chef de l’Etat ! » se désole cet avocat chevronné.
Le leader de Pastef sera-t-il présent ou pas à la barre du tribunal correctionnel ce jeudi ? Nul ne saurait le dire, à part peut-être les avocats d’Ousmane Sonko. Certes, en cas de condamnation par défaut dans des cas d’une gravité extrême, le juge peut délivrer un mandat d’arrêt à l’audience aux fins de l’exécution de la peine. Toute la question est de savoir si, dans cette affaire opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, les faits reprochés au leader de Pastef entrent dans cette catégorie. Pour « Le Témoin » quotidien, les faits, tels que présentés et exposés, sont loin d’être d’une extrême gravité. Ce même si Mame Mbaye Niang, le Parquet et Benno Bokk Yaakar veulent faire croire le contraire !
L'INCINERATION DE DECHETS A CIEL OUVERT BIENTÔT INTERDITE
Bruler les déchets est une pratique largement répandue au Sénégal. Mais peu de gens savent que l’incinération de ces déchets est néfaste pour la santé et peut aussi être source de dégradation du cadre de vie.
L’incinération des déchets à ciel ouvert peut causer des problèmes de santé et dégrader le cadre de vie. Fort de cela, l’État annonce son interdiction dans l’espace public.
Bruler les déchets est une pratique largement répandue au Sénégal. Mais peu de gens savent que l’incinération de ces déchets est néfaste pour la santé et peut aussi être source de dégradation du cadre de vie. Le Directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé, révèle que le Sénégal travaille sur l’interdiction du brûlage des déchets. Il considère ce phénomène comme une mauvaise pratique. Baba Dramé a indiqué que lors de la conférence ministérielle africaine sur l’environnement tenue en octobre 2022, à Dakar, les Ministres de l’Environnement de l’Afrique avaient décidé de mettre en place une nouvelle politique qui va désormais interdire le brûlage des déchets qui a des conséquences néfastes sur l’environnement, mais aussi sur la santé des populations, car elle libère, dans l’air, des substances toxiques.
« Malheureusement, c’est l’ignorance qui est à l’origine de cette pratique », a regretté Dr Diomaye Dieng, enseignant-chercheur à l’Institut des Sciences de l’Environnement (Ise) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le spécialiste soutient que le brûlage des déchets s’explique dans certaines situations par un manque d’infrastructures adéquates pour gérer, de façon écologique et rationnelle, les déchets. Cette pratique découle également de la multiplication, de manière informelle, des acteurs dans la gestion des déchets. « Certains d’entre eux n’ont pas la logistique nécessaire pour gérer les déchets. Dans la récupération et l’élimination des déchets, beaucoup d’acteurs procèdent à l’incinération des déchets sans pour autant connaitre les conséquences négatives que cela peut engendrer pour l’environnement et la santé des populations », a expliqué Diomaye Dieng.
Particules dans l’atmosphère
D’après lui, les conséquences du brûlage des déchets sont lourdes sur la qualité de l’air. « En effet, la combustion rejette une grande quantité de particules dans l’atmosphère. En brulant les déchets, cela dégage des gaz à effets de Serre et du CO2. Les oxydes nitreux peuvent être aussi dégagés lors d’une incinération des déchets, sans oublier le méthane qui pourrait être généré, si l’on ne gère pas bien les déchets, car en les laissant sur un site, il y a souvent de la fermentation. Tous ces gaz contribuent à augmenter l’impact des changements climatiques », a détaillé M. Dieng.
Le brûlage des déchets peut aussi favoriser le cancer. « Lorsqu’on brule les déchets, cela émet des polluants organiques persistants dont les plus connus sont les dioxines et furanes qui sont des substances cancérigènes. Quand vous êtes exposés, de façon régulière et assez longue, au brûlage des déchets, comme les populations vivant dans les zones de décharges électriques, vous pouvez avoir des incidences sanitaires très fâcheuses », a souligné Baba Dramé. L’enseignant-chercheur, Diomaye Dieng, est encore plus précis : « si brûler les déchets peut paraître bénin, les fumées de ces déchets qui se combinent avec celles issues d’autres sources de pollution constituent un cocktail toxique pour les poumons ». En plus de toutes les conséquences notées, dit-il, l’émission de fumée dégrade l’environnement et le Sénégal travaille à trouver des solutions durables en initiant des infrastructures adéquates pour améliorer le cadre de vie. Voilà qui justifie la mise en place, par le Gouvernement, des points de collecte normalisés. L’enjeu est énorme : éviter les dépôts sauvages, valoriser les déchets, améliorer le cadre de vie et promouvoir la santé des populations.
L’IDÉE DE NATION UNIE ET PLURIELLE S’EST ANCRÉE AU SÉNÉGAL
Cheikh Hamidou Kane est resté cet esprit vif, avide de savoir, ouvert à l’autre, mais fortement attaché à ses racines, ancré dans les valeurs sociétales d’hier, tout en étant un observateur attentif des évolutions d’aujourd’hui - ENTRETIEN
Hier – nous sommes en 1961 –, à peine trentenaire, il offrait une œuvre majeure aux mondes des lettres et des bels esprits, de même qu’à une foule d’un autre genre de lecteurs dont des générations d’élèves et de lycéens. D’ores et déjà, on parlera de L’aventure ambiguë, œuvre qui sera primée, l’année suivante, avec Le Grand prix littéraire d’Afrique noire. Aujourd’hui, nonagénaire, après une carrière bien remplie, surtout au service de son pays et de l’État, puis une autre œuvre – Récit emblématique –, une fable qui scrute le conflit de civilisations entre l’Afrique et l’Occident, Cheikh Hamidou Kane est resté cet esprit vif, avide de découvertes et de savoir, ouvert à l’autre, mais, fortement attaché à ses racines, ancré dans les valeurs intellectuelles et sociétales d’hier, tout en étant un observateur attentif des faits et évolutions d’aujourd’hui. Son neveu, un autre Sénégalais de lettres connu et reconnu, El Hadji Hamidou Sall, a les mots justes pour camper ce patrimoine : Son cheminement intellectuel est celui d’un auteur à qui les honneurs littéraires sont venus beaucoup plus qu’il ne les a poursuivis. Avouons-le ! Face à cet esprit alerte, toujours ; doué d’une capacité d’analyser ce que son ouïe capte, et/ou que son regard scrute, on est tentés, parfois, – gagnés par la beauté de sa modestie – de se départir du questionnaire, pour boire, en se délectant, ses paroles. Puis, l’on finit par se ressaisir… Car, il faut nécessairement saisir ses mots, pour pouvoir les partager, au mieux. Verba volant, scripta manent » (les paroles s’envolent, les écrits restent).
Le Président de la République, Macky Sall, a pris la décision, le 18 janvier dernier, en réunion du Conseil des ministres, de vous décerner, avec Aminata Sow Fall, à titre exceptionnel, hors compétition et pour l’ensemble de vos œuvres, « Le Grand Prix du Chef de l’État pour les Lettres ». Quel sens donnez-vous à cette distinction ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Un sentiment profond de gratitude à l’endroit du Chef de l’État, Protecteur des Arts, des Lettres et des Artistes. Il nous honore et nous élève ainsi à une dimension qui dépasse nos simples catégories d’humains et nous place dans la postérité. Qu’il en soit remercié ! Cette distinction me touche particulièrement. Elle touche aussi ma famille et mes proches. Il faut être un homme d’honneur pour avoir la générosité d’honorer les siens, surtout quand ceux-ci appartiennent à une autre génération que la sienne. Ce Grand prix vient couronner mon travail ainsi que celui d’Aminata Sow Fall, pionnière des lettres sénégalaises, femme de talent et d’engagement. Fierté ne peut être plus grande pour un écrivain que de voir son œuvre couronnée dans son propre pays, par la plus haute institution de ce pays. Je reçois humblement cette distinction, mais avec joie et gratitude. Et j’espère qu’elle va inspirer la nouvelle génération d’écrivains, de poètes, d’hommes et de femmes de lettres à poursuivre leur travail de création afin de redorer le blason des lettres sénégalaises.
Vous êtes également parrain de l’Université virtuelle du Sénégal. Quels enseignements, quels conseils pouvez-vous livrer à la génération présente, connectée au digital pour ne pas dire au virtuel, et très différente de la vôtre ?
Le Président de la République m’a fait l’insigne honneur de faire de moi le parrain de l’Université virtuelle du Sénégal. J’ai été agréablement surpris par sa décision qui me cause une émotion indicible, et je ne trouve pas les mots capables de lui exprimer toute la reconnaissance dont mon cœur est rempli, et croyez-bien que ces mots que vous recueillez auprès du vieil homme que je suis, ne seront pas à la hauteur de ma profonde gratitude pour ce geste de haute portée symbolique. Personne ne peut imaginer la force de ma joie car en attachant mon nom à un lieu d’éducation et en l’inscrivant au fronton d’une université publique sénégalaise, le Président de la République a fait le choix de me confier à l’Histoire. Moi, humble citoyen sénégalais, un Africain dont les origines sont ancrées dans un petit village des rives du fleuve Sénégal, au cœur de ce que j’ai nommé le pays des Diallobé. À mon âge avancé, plus que jamais, je reste convaincu que l’éducation est le processus par lequel une nation socialise ses fils et les plonge dans le temps du monde. Et cette conviction a traversé mon œuvre littéraire et toute ma vie de serviteur de mon pays dans mes différentes responsabilités politiques et administratives. Et d’expérience aussi, je sais que c’est par le savoir qu’une société se libère et s’inscrit dans la marche de l’Histoire. Je pense à « La Grande Royale », si préoccupée par l’éducation et la quête du savoir, deux éléments qui constituent la question centrale de « L’aventure ambiguë ». Que seraient Rome, la Grèce, l’Égypte sans la maîtrise du savoir au service d’une ambition civilisationnelle, mais aussi conquérante du monde ? C’est tout le sens de l’injonction à Samba Diallo : « Vas chez eux pour y apprendre et surtout comprendre cet art de vaincre sans avoir raison ». Je vois bien, et avec émotion, que pour Macky Sall, fin lecteur de « L’aventure ambiguë » dont il cite des passages très souvent dans ses discours, et pour le Président de la République qu’il est, il s’agit bien de lier mon nom au savoir, à la lumière et à la formation de l’esprit critique de millions de jeunes sénégalais qui sont d’une certaine manière le prolongement et les continuateurs de Samba Diallo et de Salif Ba, les personnages centraux de mes deux livres. Vous voyez donc que par la générosité du Président Macky Sall et à travers son geste de haute portée symbolique, je rejoins Cheikh Anta Diop, Gaston Berger, Assane Seck, Iba Der Thiam et Amadou Makhtar Mbow. Je dois aussi dire que le monde avance et subit des bouleversements majeurs dans sa progression. Le numérique est certainement une des plus grandes transformations de l’histoire humaine, car il nous plonge dans la définition d’un monde nouveau et nous appelle à la formulation d’une nouvelle idée de civilisation. Avec le numérique, les distances disparaissent, les possibilités se multiplient, le champ des possibles devient plus vaste et chaque jour l’humanité repousse encore plus loin les limites de la connaissance. Je suis d’une génération qui n’a pas toujours été au cœur de cette dynamique, mais pour ma part, sur le versant de l’âge, j’ai vu et même profité de ces percées de la technologie. Le progrès fait rage et rien de l’arrêtera, il faudra juste savoir en faire un bon usage. Je réitère ma conviction selon laquelle nous ne pouvons pas rester en marge du monde, et c’est dans la dynamique d’une révolution épistémologique que le Sénégal a bien voulu s’insérer en lançant le projet de l’Uvs. La jeunesse a ainsi un outil au service de son épanouissement moral et intellectuel, mais aussi un moyen pour dompter tous les savoirs et les soumettre à notre ambition de transformation de la société.
Écrivain, homme d’État imprégné des valeurs nationales, quelle lecture faites-vous de la situation socio-politique actuelle au Sénégal, et de la manière de faire la politique, aujourd’hui ?
Je suis retiré du monde de la politique depuis plusieurs années, mais je suis ce qui se passe dans mon pays. Notre maître Léopold Sédar Senghor, premier Président de la République du Sénégal, en homme d’État avisé et en brillant helléniste, aimait rappeler que la politiké, c’est l’art de gérer la Cité. La politique est donc œuvre humaine par essence car elle appelle à cette notion spirituelle de bâtir une nation. Tout est politique si politique veut dire se battre pour proposer et propulser une vision du monde qui part d’un idéal pour asseoir un réel émancipateur. Le Sénégal, avec sa vieille tradition d’érudition, est un pays de lettrés, une terre qui a donné des femmes et des hommes engagés pour leur nation, mais aussi pour l’Afrique, car très tôt nous nous sommes inscrits dans cette tradition universaliste, rythmée par les grands débats qui traversent l’humanité. J’en veux pour preuve quelques exemples qui ont marqué notre histoire récente : Blaise Diagne – François Carpot ; Léopold Sédar Senghor – Mamadou Dia, puis Cheikh Anta Diop ; Abdou Diouf – Abdoulaye Wade. Le Sénégal est donc depuis longtemps un pays de controverses et de disputes civilisées. Croyez-moi, je sais ce que je dis, le génie créateur sénégalais a œuvré partout dans le monde, car il est le produit d’une formation de pointe, d’une ouverture sans équivoque aux savoirs, d’une civilité éprouvée, d’un art de vivre bien sénégalais qui sacralise la discussion, l’échange tonique, l’esprit de chevalerie, la paix et la construction de l’unité nationale dans nos différentes composantes ethniques et religieuses. C’est un legs précieux qu’il nous faut absolument préserver, tonifier, enrichir et transmettre aux générations futures. Au Sénégal, plusieurs générations ont fait la politique en gardant à l’esprit cette tradition de dialogue et ce souci constant de la concertation. Il y a deux ou trois ans, je ne me rappelle plus très précisément, j’ai pris part à la cérémonie de présentation de « L’Occident ambigu », le livre que mon aventure ambiguë a inspiré à mon neveu Hamidou Sall que vous connaissez bien. C’était en présence de nombre de ses amis dont Macky Sall, qui rentrait d’un séjour en Afrique du Sud, et Bernard Cazeneuve, un ancien Premier ministre français, venu spécialement à Dakar pour cet évènement. Y prenant la parole et m’adressant au Chef de l’État, je lui disais qu’en lisant le livre de Nelson Mandela « Un long chemin vers la liberté », j’avais noté sa description de la manière dont les problèmes qui pouvaient diviser son ethnie, les Xhosa, étaient traités dans la grande famille sous l’égide du chef, par la palabre constructive vers le consensus, toujours en présence des médiateurs sociaux traditionnels. À la lecture de ces lignes, à des milliers de kilomètres du pays de Nelson Mandela, j’ai cru revivre des scènes auxquelles j’avais assistées pendant mon enfance, à Saldé dans l’île à Morphil, dans la grande maison de mon arrière-grand-oncle, Hamidou Abdoulaye Alpha Ciré Kane, qui m’a inspiré le personnage du chef des Diallobé. En Afrique du Sud, la palabre, la discussion, le consensus, patrimoine de l’Afrique traditionnelle, ont permis de substituer une gouvernance plus humaniste à la gouvernance de violence, de brutalité et de ségrégation en usage dans la période précédente, celle de la gouvernance exclusive des hommes blancs. Puisqu’il faut que l’histoire serve à quelque chose, et pour répondre à votre question, mon vœu le plus cher est que les hommes politiques du continent et de mon pays, la jeunesse africaine, celle du Sénégal, continuent d’avoir recours au dialogue, au consensus, à l’accord conciliant pratiqué par leurs aînés. Et je reste convaincu que s’ils prennent ces nobles valeurs comme un viatique, ils seront armés et bien outillés pour consolider nos acquis et pousser le Sénégal encore plus loin dans son ambition d’émergence et de développement. C’est ainsi qu’il faut comprendre la politique et c’est ainsi qu’il faut la faire pour l’édification d’un Sénégal nouveau dans une Afrique nouvelle pour laquelle nous avons apporté notre modeste contribution en des temps que j’ai la faiblesse de croire plus difficiles que la leur, nous qui sortions de la nuit noire du colonialisme et qui étions témoins de la violence des soubresauts de la décolonisation. Je dis et rappelle tout cela parce que dans ma retraite, et quelque fois pour meubler le temps libre du grand âge, quand j’écoute la radio ou regarde la télévision, il arrive que j’entende un discours qui ne m’est pas familier. À mon âge, je suis encore assez lucide et ouvert pour savoir et accepter que les mœurs politiques peuvent changer, car avec le temps, un peuple change et féconde de nouvelles pratiques, mais je sais que notre pays a des valeurs solidement ancrées qui l’aideront toujours à faire face.
L’évocation de votre nom renvoie à votre œuvre majeure : « L’aventure ambiguë » qui vous a valu « Le Grand prix littéraire d’Afrique noire ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette publication qui a une résonnance qui traverse le temps ? En avez-vous tiré une satisfaction en tant qu’auteur ? Et en tant qu’homme d’État, qu’est-ce qui vous a valu le plus de joie ?
« L’aventure ambiguë » est un ouvrage de jeunesse. Je poursuivais mes études de philosophie à la Sorbonne et me formais à mon futur métier d’Administrateur civil à l’École nationale de la France d’Outre-Mer (ndlr : Enfom) et meublais mon temps libre en jetant mes souvenirs et quelques réflexions sur les pages d’un cahier. Et ça donnera « L’aventure ambiguë ». Ce livre a une saveur autobiographique, c’est évident. Samba Diallo, c’est moi, mais aussi tous ceux qui, comme moi, sont passés de l’école traditionnelle à l’école occidentale, du « foyer ardent » aux bancs des lycées et collèges et autres institutions universitaires d’ici ou d’ailleurs. C’est le passage de la tradition à la modernité, encore que, plus j’y pense aujourd’hui, je vois que nos vieilles traditions avaient quelque chose d’extraordinairement modernes. De voir donc ce livre avoir le succès qu’il a eu en Afrique et dans le monde, d’avoir touché des élèves, des étudiants à travers le monde ; d’avoir été traduit dans plusieurs dizaines de langues, ça c’est quelque chose qui m’a profondément marqué. De me retrouver à Istanbul et d’être interpellé par des Turcs qui me disent que ce que j’ai écrit je l’ai fait aussi pour eux, cela aussi m’a profondément marqué. Beaucoup de joie, mais aussi des déceptions en tant qu’homme politique. Comme vous le savez, j’ai terminé mes études universitaires au moment de la vague vers les indépendances. J’ai donc eu le bonheur d’avoir été un jeune compagnon du couple Senghor-Dia, aux premières heures de notre indépendance. Mais, à l’évocation de ces deux noms, comment ne pas dire la tristesse qui m’a habité et qui est en moi encore aujourd’hui quand j’ai vu se séparer ces deux hommes qui étaient si complémentaires. Et aujourd’hui encore, je me demande toujours ce qu’aurait été notre Sénégal si ce couple était resté soudé au cours des deux décennies qui ont suivi notre indépendance. Je le dis parce qu’ils étaient complémentaires. Léopold Sédar Senghor était un homme politique doué, riche de son expérience parlementaire, il a aussi été ministre sous la IVème République française. Il était un professeur soucieux d’éducation et de formation. Mamadou Dia était un économiste qui s’était attelé à la transformation des vieilles structures coloniales pour insuffler une modernité, rompre avec l’économie de traite et propulser une nouvelle orientation en matière de développement et de planification. Cette séparation douloureuse a été une grande perte pour le Sénégal.
Votre deuxième ouvrage « Les gardiens du temple » se situe sur la même ligne que le premier. Pourquoi ?
Comme vous le savez, je suis Administrateur civil breveté de l’Enfom, mais, je suis aussi phi[1]losophe de formation. J’ai mené les deux cursus en même temps. Et comme je vous l’ai dit, c’est au cours de mes années d’études à Paris que j’ai écrit « L’aventure ambiguë ». De retour au Sénégal, très tôt, j’ai été happé par mes responsabilités politiques et ministérielles dans un pays nouvellement indé[1]pendant où tout était à construire. J’ai consacré tout mon temps à cette mission. J’étais jeune et enthousiaste, il y avait aussi mes camarades Babacar Bâ, Christian Valantin, Daniel Cabou, Abdou Diouf. Aux côtés de Senghor et Dia, nous mettions une énergie extraordinaire dans nos tâches pour apporter notre contribution à la construction de notre État naissant. Ensuite il y a eu la crise de 1962 à la suite de laquelle j’ai quitté le Sénégal pour entrer dans le système des Nations Unies où le travail était également très prenant, avec beaucoup de voyages. Je ne trouvais pas assez de temps pour écrire. Heureusement, je lisais beaucoup au cours de mes nombreux déplacements. Mais je sentais le besoin d’écrire, je sentais qu’il y avait en moi ce besoin de continuer ce que j’avais commencé à la Cité Universitaire du Boulevard Jourdan à Paris. C’est ainsi que petit à petit est venu mon deuxième livre « Les gardiens du temple » où Samba Diallo, le jeune philosophe que j’étais, est devenu Salif Ba, l’Administrateur civil en responsabilités que je suis devenu dans mes différentes fonctions. Là aussi on retrouve cette saveur autobiographique du premier récit.
Quel regard portez-vous sur le monde du livre au Sénégal ?
Les Sénégalais n’ont jamais autant écrit. Les maisons d’édition se multiplient et la création contemporaine est vive. Aussi, les infrastructures et l’industrie du livre se développent grâce à l’inventivité des jeunes, mais aussi aux progrès techniques. Notre pays continue de produire, par son génie créateur, de grands écrivains qui embrasent le monde par leur talent. Mohamed Mbougar Sarr, notre petit-fils et cousin sereer, a reçu le prestigieux « Prix Goncourt » en 2021, à un âge très jeune. Ce qui confirme la maxime sur la valeur qui n’attend point le nombre d’années. Marie Ndiaye, d’origine sénégalaise, avait aussi reçu la même distinction, il y a quelques années. Boubacar Boris Diop a reçu le « Prix Neustadt ». David Diop, écrivain et enseignant sénégalais établi en France, a reçu le « Booker Prize ». Les distinctions se multiplient, symbole du génie de notre peuple, de la vitalité de sa pensée et de sa littérature. Il faut sans doute mieux accompagner les jeunes auteurs, leur permettre d’être mieux valorisés, car se cachent parmi eux des pépites qui montrent que le Sénégal mettra toujours la littérature à un niveau élevé.
Y a-t-il un ouvrage qui vous a le plus marqué ? Si oui, lequel ?
À l’approche de mes vingt ans, j’avais découvert « Le Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire. Pour ma génération, ce puissant texte était comme l’hymne du peuple noir. Donc, le livre qui m’a profondément marqué c’est bien « Le Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire que j’ai eu la chance de connaître au cours de mes études à La Sorbonne et à l’École nationale de la France d’Outre-Mer. Il était l’ami de Léopold Sédar Senghor, qui lui-même était professeur à l’Enfom où je me suis formé.
Des regrets, en avez-vous eus, pour ne pas dire qu’elle est votre plus grande déception ?
Nous vivons dans un monde où on lit moins parce que la lecture est assaillie par les technologies de l’information et de la communication. Le livre n’a plus son aura d’antan et la jeunesse est très connectée par le numérique. Il y a quelques années, en y réfléchissant, j’avais pris la décision de travailler avec des spécialistes pour combiner l’art d’écrire et celui de dessiner, afin d’offrir aux nouvelles générations une fresque de l’histoire de notre espace soudano-sahélien sous la forme d’une bande dessinée. J’avais espéré pouvoir, avec ces spécialistes, y narrer l’histoire des grands empires africains, d’y exposer dans le détail la Charte de Kurukan Fuga, contemporaine de la Magna Carta des Anglais, leur raconter l’Égypte, le Soudan, la Nubie, la résistance héroïque des peuples noirs et leur apport inestimable à la construction de cette « Civilisation de l’Universel » tant chantée par Senghor. Je voulais m’inscrire dans l’ère du temps, et par ce vecteur de la modernité continuer à instruire notre jeunesse avec nos savoirs endogènes plutôt que de les laisser en rade sur les grandes autoroutes des nouvelles technologies qui pourraient leur apporter quelque chose qui leur est étranger, et qui pourrait sans discernement leur nuire. Voilà mon grand regret : n’avoir pas eu le temps d’entamer cette œuvre pour l’achever.
Comment voyez-vous le Sénégal d’aujourd’hui, plus de soixante années après l’indépendance ? Les prochaines années vous donnent-elles espoir, ou non ?
Le pays a changé. Il a beaucoup changé. Il n’est plus le Sénégal de ma jeunesse ni celui de l’époque où j’étais en responsabilité. Une autre génération a pris le relais de la construction nationale. Les graines ont donné, les fleurs ont éclos et les fruits mûrissent. C’est ainsi qu’un pays marche dans l’Histoire, par la transmission des valeurs, des rêves, des pratiques dans un esprit patriotique et républicain qui permet d’oublier nos passions particulières pour sacraliser l’intérêt général. Au plan économique, les choses ont particulièrement évolué. Nous sommes dans l’antichambre des nations émergentes. Politiquement, la démocratie s’est renforcée, la compétition électorale reste une norme pendant qu’ailleurs les coups d’État reviennent. L’idée de nation unie et plurielle s’est ancrée et nous sommes à ce propos un modèle mondial à l’heure de la résurgence des tensions identitaires. Et quels que soient les bouleversements en cours, les institutions républicaines demeurent solides pour que jamais la promesse de la nation sénégalaise par les pères fondateurs ne soit rompue. J’ai un grand espoir pour le pays car nous avons un leadership très engagé et soucieux du progrès économique dans l’ancrage démocratique et l’unité nationale. Nous avons une jeunesse majoritaire dont l’aspiration à la souveraineté, la dignité et le progrès économique est très élevée. Nous bénéficions d’institutions suffisamment solides pour permettre la compétition politique dans le respect des normes supérieures garantes de la paix et de la stabilité. Nous sommes au cœur d’une Afrique dépouillée du complexe colonial, convaincue de son potentiel économique, de sa force spirituelle et de son futur désirable et dont la vitalité de la jeunesse constitue le premier atout. Et pour terminer, je tiens, avec force et enthousiasme, à saluer la vision et l’action du Président Macky Sall qui se bat inlassablement pour une réforme de la gouvernance mondiale qui donnera à l’Afrique sa juste et légitime place dans le concert du monde.
MACKY SALL APPELLE A CESSER LES PREJUGES SUR L’AFRIQUE
Participant hier au 10e Sommet des gouvernements du monde, à Dubaï, Macky Sall a semblé exprimer son ras-le-bol sur la manière dont le continent africain est perçu à travers la planète.
Le chef de l’Etat Macky Sall estime que le monde doit revoir sa manière de regarder l’Afrique et accorder au continent la place qu’il mérite. Le président en exercice de l’Union africaine (UA) prenait part hier au 10e Sommet des gouvernements du monde, à Dubaï.
Participant hier au 10e Sommet des gouvernements du monde, à Dubaï, Macky Sall a semblé exprimer son ras-le-bol sur la manière dont le continent africain est perçu à travers la planète. «On doit juger l’Afrique sur ce qu’elle fait mais non pas sur ce qu’eux pensent que l’Afrique est faite. Tout le problème est là. C’est un problème de perception qui est difficile à enlever de la tête des gens parce qu’évidemment, c’est normal depuis quatre siècles, cinq siècles, l’Afrique a beaucoup subi et aujourd’hui, malgré ses efforts, on voit bien qu’il y a toujours des facteurs qui bloquent le décollage de l’Afrique, alors que l’Afrique a le potentiel avec ses 30 millions de km² de superficie ; les 65% de terres arables du monde sont en Afrique, avec les fleuves que nous avons, avec la main d’œuvre que nous avons (1,4 milliard d’habitants)», a déclaré le président en exercice de l’Union africaine (UA).
Selon le chef de l’Etat, l’Afrique a besoin de communication positive pour redorer son image et jouer pleinement son rôle dans le concert des nations. « Il est possible de développer du capital qui se fructifie pour le bénéfice des investisseurs et pour le bénéfice du continent. Donc, il faut juste une volonté politique majeure et évidemment une communication positive pour faire de l’Afrique une partie du monde où le business se fait et l’Afrique pourra pleinement jouer son rôle dans le concert des nations. Ce qui doit changer, c’est la perception, le risque n’est pas plus grand en Afrique qu’ailleurs. Ce qui renchérit, c’est la notation. L’Afrique paie ses dettes, respecte ses engagements», a expliqué Macky Sall.
Poursuivant, le président en exercice de l’UA a regretté également que la gouvernance mondiale ne soit pas équitable. «Les 2/3 des membres des Nations unies n’étaient pas indépendants à la naissance de l’organisation. Tout un continent est absent du Conseil de sécurité. Nous menons le même combat à la Banque Mondiale et au FMI. Au G20, nous l’avons gagné», a-t-il précisé.
Parlant de la guerre en Ukraine, Macky Sall regrette le fait qu’on s’attarde sur les prises de positions des dirigeants du continent africain. «L’Afrique n’a pas à s’aligner. On travaille avec toutes les parties pour la paix car on est aussi victime de cette guerre. J’ai été à Sotchi pour parler à Poutine qui a pris des engagements qu’il a respectés car un mois plus tard, les graines sont sorties par la Mer Noire. Nous continuons nos efforts de médiation. L’Afrique s’organise pour être autonome sur le plan alimentaire en 5 ans», a-t-il ajouté.
VOICI LES PORTES FLAMBEAUX DU SENEGAL AUX JEUX DE LA FRANCOPHONIE
Dakar, 15 fév (APS) – Le comité international des Jeux de la Francophonie a dévoilé la sélection définitive des artistes et groupes sénégalais devant prendre part à la 9-ème édition prévue du 28 juillet au 6 août prochain à Kinshasa en RDC
Dakar, 15 fév (APS) – Le comité international des Jeux de la Francophonie a dévoilé la sélection définitive des artistes et groupes sénégalais devant prendre part à la 9-ème édition prévue du 28 juillet au 6 août prochain à Kinshasa en République démocratique du Congo, indique un document reçu mardi l’APS.
Le texte transmis par du ministère de la Culture et du Patrimoine Historique en collaboration avec le ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’extérieur où est logée la direction de la Francophonie, c’est un jury international d’experts mis en place par le comité qui a procédé au choix.
Les artistes retenus sont Diyane Adams dans la catégorie chanson et Mina Khoussa pour le conte. Dans la catégorie peinture, le jury a retenu le plasticien Fally Sène Sow qui a participé à l’exposition internationale de la dernière Biennale de Dakar, Dak'Art.
Pour la photographie El Hadji Samba a été sélectionné et en littérature pour le concours de nouvelle, c’est Mamour Sarr qui est copté.
Dans la catégorie danse de création, il y a la compagnie ‘’Kaddu’’ va représenter le Sénégal tandis que le groupe de rap ‘’Power crew bboying’’ sera le porte-drapeau dans le hip hop.
Pour la discipline création numérique, c’est le groupe ‘’La renaissance’’ qui va défendre les couleurs du Sénégal.
Reportés plusieurs fois, les neuvièmes jeux de la Francophonie se préparent avec 11 concours culturels et 9 concours sportifs. Ils sont organisés tous les quatre ans, dans l’année post-olympique, en alternance entre les pays du nord et ceux du sud.
Les ‘’Jeux de la Francophonie’’ invitent, sous la bannière de l’amitié, la jeunesse de l’espace francophone à se rencontrer au travers d’épreuves sportives et de concours culturels. Le français, langue commune des pays engagés, favorise le dialogue entre les participants et avec le public comme au temps des Jeux de l’Antiquité, lit-on sur le site réservé aux Jeux de la Francophonie.
Ils ont été créés lors du deuxième sommet de la Francophonie, en 1987 par les Chefs d’Etats et de gouvernements qui sont séduits par l’idée de créer un évènement où la jeunesse francophone serait mise en valeur.
Deux ans plus tard, les premiers Jeux de la Francophonie naissaient à Casablanca et Rabat. 900 athlètes et 600 artistes de 39 délégations y participaient.
A KAOLACK, LE MAL REGNE
Des agents municipaux de la commune de Kaolack, regroupés au sein de l’intersyndicale des travailleurs de cette collectivité territoriale, ont déploré mardi une ‘’situation délétère et regrettable’’ qui prévaut au sein de l’institution qui les emploie
Kaolack, 14 fév (APS) – Des agents municipaux de la commune de Kaolack (centre), regroupés au sein de l’intersyndicale des travailleurs de cette collectivité territoriale, ont déploré mardi une ‘’situation délétère et regrettable’’ qui prévaut au sein de l’institution qui les emploie.
Réunis jusque tard dans la soirée pour ‘’examiner’’ la situation actuelle de la municipalité de Kaolack, ils ont dénoncé le ‘’comportement incompréhensible et inadmissible’’ des autorités municipales.
‘’Les autorités municipales manifestent mépris, arrogance et excès d’autorité vis-à-vis d’un personnel pourtant totalement dévoué et consciencieux, avec la fermeture à tout dialogue, seul gage de compréhension et de paix’’, a déclaré Cheikh Tidiane Seck, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs des collectivités locales du Sénégal (SATCOLS).
M. Seck et ses camarades, qui faisaient face à la presse au terme de leur réunion qui s’est tenue dans les locaux de l’institution municipale, déplorent les ‘’menaces répétées’’ des autorités municipales.
‘’Considérant les tentatives de musellement des syndicats, consciente de la mission de défendre, à tous prix, les intérêts matériels et moraux des travailleurs et de toujours veiller à leur bien-être, l’assemblée générale de l’intersyndicale fustige ce comportement aux antipodes de l’élégance du management’’, a souligné Seck au nom de ses camarades.
Se disant conscients du ‘’bien fondé'' et de la ‘’justesse'' de leur combat, les travailleurs municipaux de Kaolack exhortent ‘’tous les militants’’ à ‘’plus de solidarité et de combativité pour mettre fin ‘’agissements caduques’’, ‘’parce que d’un autre âge'', selon eux.
‘’Les travailleurs, convaincus qu’on ne doit pas scier la branche sur laquelle on est assis, soucieux de la préservation de leur outil de travail qui est un bien commun, lance un appel pressant au maire (Serigne Mboup), afin qu’il revoie sa copie et reconsidère son comportement, au nom de l’intérêt supérieur de l’institution municipale et de toutes les populations de Kaolack’’, a lancé Cheikh Tidiane Seck.
Ces travailleurs ont annoncé le dépôt, ‘’très prochainement'', d'un préavis de grève pour dénoncer les ‘’licenciements abusifs'' et autres ‘’mal gouvernance'' qui prévalent dans leur commune.
Les tentatives de l'Agence de presse sénégalaise d'entrer en contact avec le maire de la commune de Kaolack ou autres autorités municipales sont restées vaines.
REFLEXIONS AUTOUR DU PLAN STRATEGIQUE DE DEVELOPPEMENT DE LA MAISON DE LA PRESSE
La Maison de la presse Babacar Touré planche depuis mardi sur son Plan stratégique de développement (PSD) avec les organisations faitières de la presse et des ministères concernés
Dakar, 15 fév (APS) - La Maison de la presse Babacar Touré planche depuis mardi sur son Plan stratégique de développement (PSD) avec les organisations faitières de la presse et des ministères concernés, a constaté l’APS.
‘’C’est une rencontre de partage avec l’ensemble des acteurs de médias autour de notre projet de Plan stratégique de développement, qui est un outil de management indispensable au bon fonctionnement des structures publiques’’, a déclaré le directeur général de la Maison de la presse, Bara Ndiaye.
‘’L’objectif général vise à valider le bilan diagnostic et à formuler un cadre stratégique de la Maison de presse Babacar Touré’’, a-t-il précisé.
Bara Ndiaye a indiqué que ‘’ce plan apporte des réponses claires sur les ambitions de la Maison de la presse Babacar Touré, ses avantages compétitifs qui assureront sa réussite jusqu’en 2027 et les partenaires sur lesquels elle peut compter’’.
Il est soutenu que par ‘’des réflexions sur son articulation et sa cohérence dans une démarche ‘’participative et interactive, conformément aux différentes lignes directrices de la politique sectorielle et des recommandations des autorités et des acteurs de la presse’’.
‘’Dans une démarche participative et inclusive, le Plan stratégique de développement devrait nous permettre de nous accorder sur le contenu à mettre dans cette Maison de la presse mais aussi à définir un modèle de gestion’’, a-t-il souligné.
Il a rappelé que l’Etat du Sénégal avait conçu et réalisé cette infrastructure pour ‘’doter les acteurs des médias d’un espace de rencontre, de dialogue mais surtout un cadre fédérateur d’actions, de débats, sur l’avenir de notre secteur’’.
Aliou Sarr, consultant, chargé de ce projet de PSD, a soutenu que l’Etat du Sénégal ‘’a demandé et exigé à toute l’administration d’élaborer des Plan stratégique de développement’’.
Saluant la présence des acteurs, Aliou Sarr a estimé que ce plan ‘’doit renforcer les capacités de la Maison de la presse Babacar Touré en vue d’en faire un établissement standard sur le plan national et international’’.
'’C’est une journée de partage avec la tutelle technique et financière, le ministère de la Communication, les ministères des Finances, de l’Economie et de la Planification mais aussi les autres acteurs de la presse : la Convention des jeunes reporters, le Cored, le Synpics pour discuter de l’avenir de la MPBT. La présence de tous ces acteurs va permettre de trouver la solution ’’, a souligné Aliou Sarr.
Deux groupes de travail ont été constitués pour ‘’réfléchir’’ sur l’avenir de la Maison de la presse.
M. Sarr a indiqué que les débats vont permettre de ‘’recueillir des observations et de suggestions à capitaliser’’.
‘’Une fois que les rapports seront produits, validés et documentés, il conviendra par la suite de partir de ces résultats pour renforcer le projet de plan stratégique de la Maison de la presse Babacar Touré’’, a renseigné le Consultant.
La Maison de la presse a pour mission de ‘’créer un cadre fédérateur’’ d’appui aux professionnels de la presse du Sénégal et servir de centre de ressources répondant aux professionnels de la presse du Sénégal et de servir de centre de ressources répondant notamment aux besoins réels en termes d’autonomie, d’échanges et de renforcement de capacités.
Hannibal Djim envoyé en prison
Les juges d’instruction multiplient les mandats de dépôt des militants de Pastef. Après un second retour de parquet, l’activiste et sympathisant de Sonko, Mouhamed Samba Djim dit Hannibal a été envoyé en prison hier, à la suite de son face-à-face avec le juge du 2e cabinet d’instruction. L’organisateur de collecte de fonds pour soutenir des victimes du régime de Macky Sall et des cas sociaux est poursuivi avec Kopar Express et X des chefs de financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves, complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique.
Daouda Kaloga dit Diadji sous mandat de dépôt
Restons au 2e cabinet d’instruction pour dire que le magistrat a scellé hier le sort de Daouda Kaloga dit Diadji. Ce dernier passe également sa première nuit en prison. Il a été inculpé, d’après son avocat Me Cheikh Koureyssi Ba, pour offense au chef de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs (contre lui, X et 6 autres personnes)faux et usage de faux dans un document administratif.
Une délégation du PUR à Walfadjri
C’est le défilé de politiques et autres autorités à Walfadjri depuis que le Cnra a coupé le signal de Walf Tv. Une forte délégation du Parti de l’Unité et du Rassemblement(PUR) composée de Cheikh Tidiane Youm, Cheikh Tidiane Sarr et Cheikh Tidiane Ndiaye a rendu visite au patron duGroupe Walf, Me Cheikh Niass, pour lui apporter un soutien moral. Pour Cheikh Tidiane Youm, la décision du Cnra est aussi injuste qu’inopportune en ce 21e siècle, dans un pays comme le Sénégal.Il a transmis le message de soutien de Serigne Moustapha Sy Maktoum au directeur général du groupe, en présence de oustaz Assane Diouf le chargé des programmes et de l’ensemble du personnel.
Mimi Touré exprime son soutien à Walf
Restons à Walfadjri où s’est rendue hier l’ancienne Première ministre Aminata Touré pour manifester son soutien au groupe de presse. Elle a témoigné à l'équipe de Walfadjri de sa solidarité face à la mesure de suspension d'antenne par le CNRA. Selon Aminata Touré, en plus de porter sérieusement atteinte à l'image de la démocratie sénégalaise, c'est une violation flagrante de la liberté de la presse et du droit à l'information. Aminata Touré rappelle que les médias américains ont couvert les événements du Capitol envahi par des manifestants pro-Trump. Les médias français ont suivi les manifestations des gilets jaunes pendant des mois. C'est le métier des médias que de couvrir l'actualité, souligne-t-elle. A l’en croire, dans une démocratie majeure, le droit à l'information etla liberté de la presse sont respectés.
Un bus se renverse et fait 2 morts et plusieurs blessés
La route continue de faire des victimes. Un nouvel accident de circulation survenu hier entre Thiès et Khombole a fait deux morts sur le coup et plusieurs blessés. C’est un bus de transport en commun qui s’est renversé. Les blessés ont été évacués par les sapeurs-pompiers.
Canal + lance une usine digitale à Dakar
Top c’est parti ! Le Bouquet Canal + a lancé sa « Digital Factory » à Dakar. Cette usine de production de contenu digital est une autre expérimentation de la consommation de la télé. Le contenu digital permet de proposer une nouvelle manière de vivre la télévision avec plusieurs possibilités. Ainsi Dakar sera le laboratoire qui va accueillir des ingénieurs, des producteurs de contenu digital, des dessinateurs, graffeurs, des animateurs de réseaux sociaux etc.. Tous issus du continent, ils vont proposer du contenu digital local afin de satisfaire la cible africaine et faire face à la concurrence auquel est confronté le bouquet français. Toutefois, les prix proposés ne vont pas varier, insiste le directeur commercial et marketing de Canal +, Yassine Bouzoubaa. Pour le Directeur général de Canal + Sénégal, Cheikh Bamba Sarr, il ne s’agit pas de lancement d’une nouvelle offre. A l’en croire, « Digital Factory » est une usine digitale qu’on installe au Sénégal. Ce qui est attendu, dit-il, la fierté en bandoulière, c’est d’abord une plus grande satisfaction des abonnés du bouquet qui sont en demande de tout ce qui est digitalisation. Il espère qu’en mettant en place ce Digital Factory, Canal+ va pouvoir au mieux répondre à cette demande de digitalisation. Canal veut générer une touche locale.
Sonko et la décentralisation
Le président du Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels), Ousmane Sonko, par ailleurs maire de Ziguinchor, était hier dans la commune de Golf Sud pour rencontrer sa collègue Khadidja Mahécor Diop Diouf et le conseil municipal. Le leader de Pastef a saisi l’occasion pour dénoncer l’échec du pouvoir de Macky Sall par rapport à la politique de décentralisation. Non sans exprimer sa déception du fonctionnement de l’association des maires du Sénégal (Ams) qui, selon lui, n’a pas su faire un plaidoyer véritable auprès des autorités pour la promotion du développement local. A ce sujet, Ousmane Sonko qui mise sur l’intercommunalité, annonce la tenue très prochaine d’un grand atelier national avec les élus locaux membres du Rels pour décliner les voies et moyens afin d’asseoir une politique municipale basée sur l’économie solidaire avec la coopération interne
Sonko à Golf Sud
Restons avec Ousmane Sonko qui s’est tapé une caravane improvisée après sa rencontre avec le conseil municipal de Golf. Le leader de Pastef s’est rendu dans les quartiers de Golf Sud. Le patron de Pastef a été applaudi par une foule de militants et de sympathisants qui ne cessaient de scander tout le long de son itinéraire : « Sonko président! ».De la mairie, le cortège a pris la rue du lutteur Balla Gaye 02, la route de la mosquée Unité 04, Cinéma Unité 03, dépôt gaz, Unité 05 etc. Partout, le leader de Pastef a été ovationné.
La méga coalition And Gueusseum ITCT reporte sa marche
La méga coalition And Gueusseum-Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a reporté sa marche nationale qui était prévue pour le jeudi 16 février 2023 à Kaffrine. Mballo Dia Thiam et compagnie en ont décidé ainsi pour n’avoir pas respecter le délai légal de dépôt de déclaration, selon le préfet du département. Ainsi la méga coalition organisera sa marche le jeudi 23 février prochain à Kaffrine. Ils réclament l’harmonisation des augmentations de salaires et du paiement de l’indemnité de logement aux personnels administratifs et techniques et aux agents des collectivités territoriales.
Talla Sylla fait un malaise à Mpal
L’ancien maire de Thiès a eu un malaise hier lors de l’inhumation de Pape Moctar Cissé, ancien Directeur des ressources humaines à la Présidence de la République. Talla Sylla a piqué une crise en pleine cérémonie à Mpal. Le ministre conseiller du président de la République a été évacué au centre de santé de Mpal, d’après Dakaractu.
La police arrête une bande de quatre malfrats
Une bande de quatre voleurs qui écumait le secteur de Grand Médine et des Parcelles Assainie a été interpellée par la police de la localité. Selon nos sources, tout est parti du sieur A. O. Diallo qui, après avoir acheté une moto de marque Ktm, l’a mise à la disposition de son cousin A. Mballo. Cependant, dans la soirée du 10 au 11 février, Diallo reçoit un coup de fil de la part de son cousin Mballo qui l’informe que sa moto a été volée. Mais le lendemain, Diallo, en partance aux Hlm, aperçoit 02 individus qui ne sont personne d’autre que Bara D. et Abdou S. D., à bord d’une moto semblable à celle volée. Sans tarder, Diallo engage avec eux une course-poursuite jusqu’à l’Unité 22 des Parcelles assainies où il les somme de s’arrêter. Interrogés sur la provenance de la moto, Bara D. et Abdou. S. D. ont déclaré qu’elle leur a été prêtée par un certain A. A. Sané. Ce dernier, quelques instants plus tard, s’est présenté pour faire comprendre à A. O. Diallo avoir acheté la moto auprès d’une personne résidant à la cité Damel, avant d’accepter de le conduire séance tenante au domicile de son vendeur. Ce que Diallo va accepter sans arrière-pensée. Arrivés sur les lieux indiqués, A. A. Sané entre dans la maison pour y ressortir bredouille, arguant à Diallo que son vendeur était absent.
La police arrête une bande de quatre malfrats (bis)
Sur ce, les quidams sont repartis à Grand-Médine pour retrouver le mécanicien Bara D. Toutefois, arrivé sur place, le nommé A. A. Sané fait descendre Abdou S. D. avant de démarrer en trombe pour prendre la direction d’une ruelle. Sur ce, A. O. Diallo décide d’engager une course-poursuite, mais sera stoppé par Bara D. qui s’est dressé devant lui. Une bagarre s’en est suivie, après quoi A.O.Diallo se rend au Commissariat des Parcelles assainies Unité 22 pour raconter sa mésaventure. Sans tarder, les limiers font une descente sur les lieux indiqués pour interpeller Bara D. Abdou. S. D. et A. A. Sané. Au terme de leur garde à vue, ils ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit.
Le navire hôpital «Global Mercy» est revenu au Sénégal
Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale a accueilli hier le navire hôpital « Global Mercy » au Sénégal. D’emblée, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a souligné la contribution essentielle de Mercy Ships au renforcement de l’offre de soins chirurgicaux et à l’amélioration du système de santé et d’action sociale, en phase avec le Plan national de Développement Sanitaire et Social (PNDSS). A l’en croire, entre 2019 et 2022, 1 407 patients ont bénéficié de chirurgie gratuite dans des domaines divers et variés (gynéco-obstétrical, urogénital, oculaire, orthopédique plastique, entre autres), 5 591 patients dentaires ont été traités, 1 199 personnels de santé ont été formés notamment en soins primaires de traumatologie, en ophtalmologie, en gestion essentielle de la douleur, en chirurgicale essentielle, en chirurgie sûre, en soins palliatifs et 87 personnes ont participé au mentorat. Aujourd’hui, ajoute le ministre de la Santé, le défi est de soulager 1 000 patients en attente
Sadio Mané et Sonko parmi les 50 personnalités africaines…
Baromètre de l’agence Ecofin a désigné les 50 personnalités africaines qui inspirent le plus confiance. Parmi eux figurent sept Sénégalais, notamment Sadio Mané, Ousmane Sonko, le Président Macky Sall, Aminata Touré et Youssou Ndour. Selon l’agence, du 31 janvier au 2 février 2023, ses lecteurs ont désigné les personnalités africaines en qui ils ont le plus confiance. C’est au milliardaire nigérian Aliko Dangote que revient la première place, sans surprise, tant il est régulièrement applaudi sur les réseaux sociaux africains à chacune de ses initiatives entrepreneuriales. Sur la seconde marche du podium, figure le journaliste Alain Foka, suivi de près par le footballeur Sadio Mané. La 4e place est occupé par le chef de l’Etat du Mali, Assimi Goïta, 5e place Paul Kagame, 6e Samuel Eto’o, (…) 16e Président Alassane Ouattara, 17e Ousmane Sonko, 19e Youssou Ndour, 20e Alpha Blondy, 26e Macky Sall, 35e Aminata Touré etc.
Dotation de fournitures aux écoles de Pikine-est
Le maire de Pikine-Est, Issakha Diop, a doté les écoles de fournitures scolaires et subventionné les directeurs d’écoles, les enseignants des classes de Cm², les daara et le Conseil communal de la jeunesse. Il a dégagé une enveloppe de 10 millions. La cérémonie s’est tenue en présence de la communauté éducative et des maîtres coraniques qui ont bien apprécié le geste de leur édile. Pour ce qui est du cadre de vie, l’édile de Pikine-Est a annoncé un projet dénommé « Quartiers neufs ». Ainsi la municipalité, en collaboration avec l’Asc Natangué, a organisé une journée d’investissement humain suivie de sensibilisation communautaire autour de la propreté au quartier Nimzaat 02. Le maire et son équipe ont distribué plus de 100 poubelles aux familles