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11 août 2025
MBOUR, PETITE COTE MAIS… GROSSE BOMBE FONCIERE !
S’il y avait une zone qui constitue une vraie bombe foncière dans notre pays, ce serait incontestablement le département de Mbour. Le Témoin revient sur les contours de la bombe foncière de Mbour.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 06/04/2023
S’il y avait une zone qui constitue une vraie bombe foncière dans notre pays, ce serait incontestablement le département de Mbour. La Petite Côte est en effet tout entière secouée de litiges fonciers. Entre les projets de l’Etat, les attributions illégales de terrains, la gestion nébuleuse du foncier et les délibérations contestées des municipalités, la zone est devenue une vraie « bombe». Elle peut exploser à tout moment, vu l’enjeu économique que constitue le département. Pour essayer de désamorcer cette « bombe », des mouvements citoyens au niveau des 16 communes du département de Mbour ont mis en place le Collectif pour la préservation et la valorisation des terres paysannes (Cpvtp), dont le nom wolof est Manko aar sunu souf (Mass). En septembre 2021, le CPVTP a bouclé, avec le soutien du Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International une enquête approfondie sur tous les litiges fonciers qui minent le département de Mbour. Le 04 mars dernier, un forum d’intégrité pour la transparence foncière dans le département de Mbour a été organisé avec comme thème : « Litiges fonciers dans le département de Mbour : Problèmes et solutions ? » L’objectif général du forum visait, d’une part, à réunir les représentants de plusieurs collectifs citoyens intervenant sur les questions foncières et, d’autre part, à faire la situation des litiges fonciers dans la circonscription territoriale. Le Témoin revient sur les contours de la bombe foncière de Mbour.
Plusieurs objectifs spécifiques ont été visés durant cette rencontre : faire la cartographie des litiges fonciers dans les différentes communes du département ainsi que celle des opportunités et menaces; réfléchir sur les stratégies de préservation et de valorisation des terres ; outiller et renforcer les membres sur les méthodes de lutte pour un collectif performant. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs communications ont été faites par des personnes ressources désignées par les différents comités communaux, le COPIL et les partenaires. Les représentants de chaque localité avaient préparé un document retraçant sa situation de référence. Pour chaque localité, un ’intervenant a été désigné pour présenter le document de référence. Les personnes ressources désignées par les comités communaux évoquaient sur les problèmes fonciers dans leurs communes respectives. Quant aux autres participants, ils avaient axé leurs travaux sur les stratégies de valorisation des terres et les méthodes de lutte. Dans le but de consolider les informations contenues dans le document, un atelier d’actualisation a été organisé le 04 mars avec des membres du CPVTP.
Des différentes présentations, il est ressorti que les problèmes fonciers dans le département de Mbour sont de différentes natures. Les litiges recensés opposent les populations et les conseils municipaux ; les populations et les promoteurs privés ; les populations elles-mêmes ou encore entre ces dernières et les autorités étatiques Toutefois, c’est dans les communes de Diass, de Ndiaganiao et de Nguéniène que l’on rencontre le plus de problèmes fonciers. Dans la commune de Diass, les populations sont confrontées depuis quelques années à un sérieux problème d’accaparement de leurs terres sous forme d’attributions abusives et illégales de certaines assiettes. Il s’agit d’innombrables projets étatiques établis dans différents sites de ce terroir et d’autres occupations privées qui continuent de dépouiller la commune de son patrimoine foncier avec souvent la complicité de ses élus locaux. Ces différentes occupations portent de nos jours des préjudices à la population de la commune dont le problème majeur demeure l’extension des villages et la préservation du peu de terres fertiles restantes. Par ailleurs, la commune de Diass connaît aussi des problèmes fonciers liés aux lotissements irréguliers fortement décriés par les populations. Ce sont les agressions par les grands projets de l’Etat et le pôle urbain de Dagga-kholpa.
Ce pôle est un projet étatique de construction de logements sociaux (programme des 100 000 logements) initié par l’Etat. Il est contesté et rejeté par les populations impactées qui se sont regroupées dans un collectif depuis juin 2020. Les raisons de cette opposition des populations à ce projet sont multiples. Parmi elles, on peut retenir le déficit de communication dans le processus d’élaboration d’un projet qui se dit pourtant inclusif et participatif. La population soutient ne pas être suffisamment informée sur ce projet. En plus d’être mise à l’écart dans le processus, elle ignore les limites du projet et l’avenir qui lui est réservé.
En plus, le pôle va impacter négativement les conditions de vie des populations autochtones : les terres convoitées, qui sont d’occupation traditionnelle pour l’habitat, l’agriculture et l’élevage et toutes autres activités développées dans le monde rural demeurent la principale source de revenus pour les habitants de ces villages. Le Pôle Urbain Dagga-Kholpa risque de déstructurer l’unité sociale et de compromettre le patrimoine social et culturel de la communauté saafi.
Sur le site objet du pôle, il existe des lotissements municipaux, des villages traditionnels, un tracé pour le bétail et des constructions très avancées. Vouloir procéder sur tout cela à des attributions au profit d’autres citoyens d’égale dignité que les populations autochtones semble donc être une aberration. Aucune visibilité sur le projet du pôle où les autorités commencent déjà à attribuer des parcelles à des journalistes(500) et à la communauté lébou (3.000).
Les 4 000 ha de Ngossekh contre l’AIBD
La population de Diass exigent la libération des 4 000 ha de Ngossekh bloqués par l’AIBD (Aéroport international Blaise Diagne) comme zone de sauvegarde alors que les logements d’astreinte sont établis sur ce périmètre. Ces 4 000 ha sont différents des autres 4 000 ha déjà clôturés et immatriculés au nom de l’AIBD. A l’époque, la défunte communauté rurale de Diass avait délibéré officiellement pour 2601 hectares pour répondre favorablement à la demande de l’État du Sénégal.
Des quartiers de Diass et de Kirène menacés de déguerpissement par l’AIBD
Après le déplacement de certains villages de la commune de Keur Mousseu pour les besoins de la construction de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, des quartiers(Sakirack à Diass et Fouck à Kirène)sont aujourd’hui menacés de déguerpissement par les autorités de l’AIBD qui soutiennent sont sur leur propriété privée. Les populations qui continuent de subir les impacts néfastes de l’implantation de l’aéroport (perte de leurs terres agricoles et de parcelles d’habitation sans indemnisation, aucune promesse des autorités respectée, etc.), continuent de se défendre et de se battre pour l’extension de leurs quartiers.
Le futur port de Ndayane :
La réalisation de ce projet risque de dessaisir les paysans des villages de Mbayard, Raffo et Samkedj du peu de terres agricoles qui leur reste en plus de freiner l’extension desdits villages. Là aussi les populations disent qu’elles n’étaient pas du tout informées des limites de ce port. Mais aussi de ses impacts réels dans la commune en vue d’une correction rapide des conséquences par une extension complète et transparente des villages impactés (Diass, Kirène, Thicky par AIBD et Samkedj, Raffo et Mbayard). Toutefois, après la pose de la première pierre, le 03 janvier 2022, les 1 200 hectares d’assiette foncière prévue ont été délimités par les services de l’État. Comme le craignaient les populations des villages riverains dans la commune de Diass à savoir Mbayard, Samkedj et Raffo, une bonne partie des terres fertiles qui leur restaient est dans l’assiette foncière du Port de Ndayane.
Les lotissements illégaux, irréguliers et les 55 hectares de Boukhou
Ils’agit d’un litige foncier opposant, depuis 2016, la mairie de Diass et le promoteur immobilier Mamadou Clédor Fall aux populations de Boukhou, représentées par le collectif pour la défense desintérêts de Boukhou sur les titres fonciers n° 3175/MB et 3176MB découlant du projet de lotissement portant sur 55 hectares selon un document de délibération du conseil municipal de Diass N°04/CD en date du 12 Août 2015 portant lotissement et restructuration des villages de Boukhou et Packy pour une superficie de 55 ha. Une délibération entachée de plusieurs irrégularités : En effet, selon plusieurs conseillers municipaux, le conseil municipal n’a jamais délibéré pour un lotissement de 55 ha, alors que la mairie a entamé le projet sur la base de deux exemplaires de documents de délibération avec les mêmes références mais aux contenus différents notamment au niveau de l’article premier ; Autre incongruité : l’arrêté du ministre de l’Urbanisme intervient après le démarrage des travaux de terrassement : le terrassement a démarré en juillet 2016 sans l’autorisation du ministre alors que l’article 43 de la Loi n°2008-43 du 20 août 2008 portant Code de l’urbanisme dispose que « l’autorisation de lotir est délivrée par le ministre chargé de l’urbanisme, après avis de la collectivité concernée … »
Une partie contigüe au village qui ne faisait pas partie du projet initial tel que décrit par la commission régionale de l’urbanisme de Thiès et par l’arrêté du ministère de l’Urbanisme, de l’Hygiène et du Cadre de Vie a été intégrée irrégulièrement dans le projet. Le promoteur Mamadou Clédor Fall de la Société Diarra SARL, a commencé la vente des parcelles avant même la fin du terrassement. On note aussi des distributions discriminatoires de lettres de notifications d’attribution de parcelles du plan de lotissement Boukhou (TF n° 3175/MB et 3176MB) signées par l’ex-chef du Bureau des Domaines de Mbour, Baye Moussa Ndoye, invitant les attributaires à se rapprocher de ses services pour l’établissement du contrat de bail. Sur 1462 parcelles, la population a reçu moins de 400 lettres de notification. Selon la mairie, 60 % des parcelles sont destinées au promoteur alors qu’il s’agit d’un lotissement administratif.
Le dossier litigieux de la gare des gros-porteurs
Un autre problème est signalé dans cette même commune de Diass. Il concerne cette fois-ci l’usurpation du site des gros porteurs situés à Kandam. En effet, la population du village de Kandam réclame ce site pour son extension et ceci, depuis 2013. Un collectif est ainsi mis en place. Le site appelé communément “Gros-Porteurs” est en effet une assiette foncière d’une superficie de 61 ha 55 ares 61 ca qui se trouve dans la commune de Diass plus précisément dans le village de Kandam sur la route nationale n°1. Ce site faisant partie de la commune Diass se trouve dans la forêt classée de Sébikotane qui est à cheval entre les départements de Rufisque et de Mbour. Il a été déclassé au profit d’EGPI (Entreprise Générale des gros Porteurs Industries) par décret n° 2010-411 en date du 30 mars 2010 pour la construction de la gare des gros-porteurs. Finalement, ce projet a été transféré dans le pôle urbain de Diamniadio. Aujourd’hui, c’est la seule et unique réserve foncière sur laquelle la population fonde ses espoirs pour la réalisation d’équipements publics et de logements. D’ailleurs les services compétents, les autorités étatiques et locales ont été saisies pour la restitution totale de cette assiette foncière à la population de Kandam. En attendant, des personnalités sans scrupules dépècent cette assiette sous le regard complice du conseil municipal. Le village de Kandam fait partie des localités impactées par le pôle urbain Dagga-Kholpa et n’a plus de réserves foncières.
Le dossier du centre d’enfouissement technique
Autre dossier, le morcellement jugé illégal des 80 hectares du centre d’enfouissement technique (78 hectares). La population demande que le lotissement soit annulé et que ce site historique soit mis entièrement à sa disposition pour des projets communaux d’intérêt général.
L’affaire des 31 hectares de Sackirack réclamés à l’APIX pour extension :
Sackirack, un quartier de Diass, qui réclame 31 hectares à l’APIX pour son extension est en même temps menacé de déguerpissement pour le compte de l’AIBD. Cette assiette foncière réclamée par les habitants est l’unique réserve foncière restante pour l’extension de ce quartier populaire cerné de tous bords par l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Les habitants de Sackirack ont été expropriés de leurs champs et parcelles à usage d’habitation pour les besoins de cet Aéroport.
Les 236 hectares de la forêt de Bandia pour les Ciments du Sahel
Les populations de Bandia s’opposent à l’attribution de 236 hectares de la forêt classée de Bandia à des fins d’exploitation de carrière au profit de la société les Ciments Du Sahel (CDS). L’Etat est dans les dispositions de déclasser cette partie de la forêt jadis exploitée par la population (production de miel et parcours pour le bétail) en faveur de la famille Layousse. Alors que la population continue depuis très longtemps à réclamer auprès des autorités la mise à sa disposition d’une partie de cette forêt pour une exploitation agricole et le reboisement de la partie restante qui les protège de la poussière des carrières.
Le village de THICKY et ses paysans sous la pression des exploitants miniers
La population de Thicky dit ignorer les limites exactes des carrières d’argile exploitées par Dangote Cement Sénégal (359 hectares) et les Ciments Du Sahel (175 hectares). Des champs de paysans se trouvent dans les périmètres des carrières exploitées sans l’aval des autochtones. Les deux pistes non bitumées érigées dans le même village par ces deux cimenteries et par lesquelles passent à longueur de journée des dizaines de camions continuent de polluer, par la poussière que ces gros-porteurs soulèvent, l’environnement avec des conséquences néfastes sur les activités agricoles et maraichères (manioc, mangues). D’ailleurs, aujourd’hui, Thicky n’exporte plus de mangues à cause de cette pollution.
Les 19 hectares des paysans du village de Thicky
La société SOFAMAC réclame 19 hectares des terres agricoles des paysans du village dans le but d’y installer une carrière d’argile. La population exige qu’elle se résigne et laisse les terres à leurs propriétaires légitimes et légaux et arrête d’intimider les populations.
Les dérives de l’Entreprise BECM-CG :
L’Entreprise en question s’est frayée une piste pour ses camions à l’intérieur du champ de 8 hectares du GIE des femmes de Thicky causant ainsi la destruction des plantes et rendant les conditions d’exploitation très difficiles à cause de la poussière et de l’insécurité. La population exige la fermeture et la délocalisation de la piste et la réparation des dommages causés par les camions.
Commune de Nguéniène : conflits entre populations et conseil municipal, entre populations et promoteurs privés et entre autochtones eux-mêmes
Dans cette commune, des litiges fonciers opposant les populations au conseil municipal et à des investisseurs privés sont notés, en plus des conflits entre les populations elles-mêmes. Parmi les problèmes fonciers dans la commune anciennement dirigée et rendue célèbre par le défunt tout-puissant secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, on note l’’affaire Ballabougou-Nguéniène-Peul-Ndiémane contre PRODUMEL et le Conseil Municipal. Entre ces trois villages s’est implanté un promoteur privé espagnol avec sa société dénommée PRODUMEL. Tout est parti d’une série d’affectations portant sur des centaines hectares au profit de ce promoteur depuis 2009. En effet, en 2009, l’ex-conseil rural avait affecté 150 hectares à la Société PRODUMEL, puis 52 hectares en 2014. En 2016, le conseil municipal installé entretemps a affecté à son tour, à la même société espagnole, 100 hectares de terres qui constituent la seule zone de pâturage restante des villages environnants où paissent près de 20000 bovins, sans compter les ovins, caprins et équidés. L’Association des éleveurs « Yaakar no Gaynaak » et beaucoup d’associations de jeunes dans la zone se sont opposées à cette dernière affection. Ceci a été à l’origine d’altercations entre les jeunes et les forces de l’ordre à deux reprises : la première fois c’était en juin 2019 et la deuxième fois, en mars 2020. Des blessés et des arrestations ont été notés du côté des éleveurs et des jeunes. L’Association des éleveurs Yaakar no Gaynaak, en collaboration avec beaucoup d’associations de jeunes et avec l’appui de la société civile, avait esté en justice. Le dossier avait atterri à la Cour suprême qui a jugé le recours irrecevable du fait du non-respect des délais. Toutefois, le préfet de Mbour a demandé au sous-préfet de Sessène de suspendre les travaux de Produmel.
L’affaire Akon city
Akon city est un projet de ville futuriste initié par le rappeur Alioune Badara Thiam dit Akon. La pose de la première pierre a été effectuée le 31 août 2020. Depuis lors, rien n’a été fait sur le site alors que le début des travaux avait été annoncé pour le premier trimestre 2021.
Le 10 septembre 2020, le Forum civil avait envoyé une demande de clarification sur le projet au directeur général de la SAPCO dans laquelle l’organisation avait posé un certain nombre de questions portant notamment sur la propriété de l’assiette foncière sur laquelle sera établie la ville, les conditions de cession du foncier en relation avec les collectivités territoriales et les populations concernées. Un an après, les paysans qui sont privés de leurs terres ont-ils étaient indemnisés ou pas ? Le journal « Libération » dans son édition N°2837 du lundi 16 août 2021 écrivait ceci : « de pauvres paysans, dont les terres ont été arrachées, continuent de courir derrière des indemnisations. Or, ils pouvaient y faire des cultures pour cet hivernage d’autant qu’il n’y a absolument rien sur les 55 hectares. »
C’est un projet d’intercommunalité entre les communes de Malicounda-NguénièneSandiara. Il est implanté sur le site de l’exforêt classée de Ballabougou (aire classée par la décision n°222 du 21/01/1939), déclassée par décret présidentiel N°2020-468 du 13 février 2020. Ce déclassement, en plus d’être contesté par les éleveurs de la zone, est en violation du décret 2019-110 portant application de la loi n°2018-25- du 12 novembre 2018 portant code forestier.
L’emprise totale du projet s’étend sur 1160 hectares répartis ainsi : 150 hectares réservés aux jeunes à raison de 50 hectares par commune soit 34,48 %, 250 hectares à l’élevage, 20 hectares au Centre Agro-industriel et 740 hectares à l’agrobusiness soit 63,79 %. Ainsi, différentes questions sont soulevées par les populations : Pourquoi attribuer plus de la moitié de leurs terres à des particuliers ? Quels sont les TDR devant instituer ces zones communautaires ? Quels sont les critères de sélection des futures bénéficiaires ? L’enrôlement sera-t-il définitif ou à tour de rôle, vu le poids démographique de la jeunesse ?
L’affaire Ndingler-Djilakh contre Babacar Ngom de la SEDIMA
Le principal litige foncier noté dans la commune de Ndiaganiao est l’affaire Ndingler-Djilakh vs Babacar Ngom de la SEDIMA. Un conflit au point mort suite à l’arrêté du préfet de Mbour interdisant tous travaux sur le site. En 2012, la commune de Sindia a délibéré une superficie de 300 hectares dansson périmètre communal pour le groupe SEDIMA. Ce dernier détient depuis 2019 un titre foncier de 225 hectares (titre foncier N°2247/MB) sur les 300 hectares octroyés par la commune. Ce qui rend complexe ce conflit, c’est que, selon les habitants de Ndengler, environ 75 ha sur le périmètre octroyé leur appartiennent alors que leur village fait partie de la commune de Ndiaganiao. Les habitants de Djilakh s’opposent catégoriquement à la restitution de ces terres aux habitants de Ndengler du fait que, selon eux, le procès-verbal de la visite effectuée dans le cadre de la délimitation des zones des trois arrondissements de Sindia, Fissel et Sessène montre clairement que le site se trouve intégralement dans la commune de Sindia. Concernant le groupe SEDIMA SA, la population de Djilakh croyait à un contrat en bonne et due forme signé avec le PDG du Groupe SEDIMA à date échue. En cédant 225 ha à la SEDIMA actés par un titre foncier, l’Etat du Sénégal a violé de nombreuses lois, provoquant un conflit fortement médiatisé entre les paysans djilakhois et la société appartenant à M. Babacar Ngom.
TRUMP ET LA STRATÉGIE DE LA VICTIMISATION
René Lake décrypte sur VOA, le discours de l'ancien président américain face à son inculpation de 34 chefs d'accusation par un tribunal de New-York pour falsification de documents commerciaux. Une procédure qui en appelle d'autres autrement plus graves
René Lake décrypte sur VOA, le discours de l'ancien président américain face à son inculpation de 34 chefs d'accusation par un tribunal de New-York pour falsification de documents commerciaux. Une procédure qui en appelle d'autres autrement plus graves.
PECHEURS DE CAYAR ET MBORO DETERMINES A S’AFFRONTER, LA GENDARMERIE SEVIT ET S’INTERPOSE
Des maisons des pêcheurs Guet Ndariens saccagées, des pirogues et des filets de pêche brûlés sur la plage de Cayar, plusieurs jeunes arrêtés et transférés à la Brigade de recherche de la gendarmerie de Thiès
Le village traditionnel des pêcheurs de Cayar a été, hier, pris d’assaut par les forces de défense et de sécurité pour veiller au grain et éviter l’irréparable. Aussi bien à Mboro qu’à Cayar, les pêcheurs ont tenu, de part et d’autre, des points de presse.
Des maisons des pêcheurs Guet Ndariens saccagées, des pirogues et des filets de pêche brûlés sur la plage de Cayar, plusieurs jeunes arrêtés et transférés à la Brigade de recherche de la gendarmerie de Thiès. C’est la situation qui prévalait hier à Cayar où les pécheurs ont tenu un point de presse pour éclairer la lanterne des uns et des autres. Dans cette localité, les pêcheurs expliquent que leur ministre de tutelle n’a pas les capacités pour trouver une solution définitive à ce conflit. Momar Talla Niang, porte-parole des pêcheurs de Cayar, revient sur le déroulement des faits. « Des adolescents et innocents pêcheurs cayarois ont été victimes d’une agression armée qui a occasionné 27 blessés dont 7 cas graves. Les 5 sont en réanimation et les deux autres sont admis en urgence. Les pertes en matériels enregistrées sont considérables et sont d’une valeur non encore estimée », a expliqué Momar Talla Niang qui rappelle que ce conflit remonte en 2005. Cependant, malgré toutes les démarches entreprises parles différentes parties antagonistes, aucune solution n’a été trouvée jusqu’ici. Pire, fait –il savoir, tous les ministres qui se sont succédé au Département des Pêches ont manifesté leurs incompétences et ont été incapables de résoudre la crise . Sur la situation qui prévoit actuellement, M. Momar Talla Niang pointe du doigt la récente sortie du ministre des Pêches qui a montré ses limites. Face à une telle situation, Cayar interpelle le Président de la République et l’ensemble des chefs religieux du pays pour que justice soit faite dans cette affaire.
Les pêcheurs de Cayar campent aujourd’hui plus que jamais sur leur position par rapport au respect strict du code de la pêche. Des populations qui, rappellent-elles, ne cherchent que la préservation de la ressource. Les gens de mer de Cayar précisent n’être en conflit avec aucune communauté de pêcheurs. Cependant, ils s’insurgent contre les mesures concernant la délimitation des frontières maritimes entre Cayar et Mboro.
Actuellement 18 jeunes de Cayar ont été interpellés suite aux actes de vandalisme perpétrés contre les pirogues et les filets des pécheurs de Mboro et de Guet-Ndar. Ce, en plus d’avoir saccagé maladroitement certaines de leurs concessions.
Mboro contredit les propos des pêcheurs de Cayar
A Mboro également, les pêcheurs ont effectué une sortie pour démentir les propos tenus par leurs collègues de Cayar. Le porte-parole du jour pense que l’État doit prendre des mesures urgentes et procéder à la délimitation des frontières entre Mboro et Cayar. « Comment une pirogue de petite taille, avec à bord seulement trois individus, peut-elle se permettre de s’attaquer à une grande embarcation d’une grande quantité avec environ quelques 25 gens de mer à bord ? Ça n’a pas de sens. Ce jour-là, les pêcheurs de Cayar se sont déplacés jusque dans les eaux de Mboro avec comme seul but, se bagarrer. En pleine mer, ils ont heurté les petites pirogues de trois à quatre personnes avec une perte en vie humaine. Et jusqu’à présent, le corps sans vie de Lamine Niang n’a pas été retrouvé », se dédouane Ahmed Diop face aux accusations des pêcheurs de Cayar. Ces derniers lancent un appel au chef de l’État qui est le seul àmême d’apporter une solution à cette crise et ramener la paix dansla zone par la délimitation des frontières entre les deux parties.
IDY PREND SON DESTIN PRESIDENTIEL EN MAIN
Depuis quelque temps, le panaché «mburu ak soow» est devenu acariâtre au point de rester en travers de la gorge de ses principaux concepteurs
Depuis quelque temps le panaché «mburu ak soow» est devenu acariâtre au point de rester en travers de la gorge de ses principaux concepteurs. Et l’idylle à l’eau de rose débutée après la présidentielle de 2019 entre le chef de l’Etat, Macky Sall et celui arrivé second lors de ce scrutin, Idrissa Seck, de virer au goût de soufre. Il faut dire que beaucoup d’eau ou de « soow » a coulé sous les ponts. Car les conventions, protocoles et engagements d’hier ont considérablement évolué. Pour comprendre véritablement les positions tranchées du leader de Rewmi, un regard sur le rétroviseur ne serait pas dépourvu d’intérêt.
Dans la soirée du scrutin présidentiel de 2019, les premières tendances lourdes indiquaient l’impossibilité pour l’un des cinq candidats en lice de passer au premier tour. Les candidats du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) Issa Sall et de la coalition « Madické-2019 », Madické Niang, pour lesquels les dés étaient déjà jetés, reconnaissent rapidement leur défaite et décident de se ranger, au second tour, derrière le candidat le mieux placé de l’opposition. Et ces deux candidats de l’opposition, c’était Idrissa Seck de Rewmi et Ousmane Sonko de Pastef. D’ailleurs, les deux avaient organisé une conférence de presse commune pour s’inscrire dans la logique d’un second tour «inévitable», à leurs yeux.
Le Premier ministre d’alors, Mouhamed Abdallah Boun Dionne s’était, pour sa part, empressé sur les écrans de la télévision nationale d’annoncer prématurément la réélection du président sortant Macky Sall dès le premier tour avec plus de 57% des suffrages.
Le protocole de…Touba
La tension était palpable entre les deux camps qui se regardaient en chiens de faïence et le peuple prêt à en découdre pour empêcher une quelconque confiscation de la volonté populaire. C’est dans ce contexte, pour décrisper la tension après la proclamation des résultats officiels du scrutin, que le leader de la coalition Idy2024, aurait accepté, en intelligence avec de hautes autorités dans la ville sainte de Touba, de ne pas introduire de recours et de signer un pacte avec Macky Sall qui exercerait alors son deuxième et dernier mandat. En somme, le ndigël de Touba préconisait que Macky Sall et Idrissa Seck fument le calumet de la paix et se passent le témoin en 2024. Et c’est fort de ce ndigël validé par la France, que Idrissa Seck, arrivé pourtant 2e du scrutin, est resté en retrait des tracasseries de la période post-électorale avant d’officialiser en 2021 son idylle «mburu ak soow» avec Macky Sall. Et jusque là, l’espoir est permis!
Évolutions des discours des uns et des autres
Mais depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le discours des uns et des autres a considérablement évolué. Le Président Macky Sall qui avait juré la main sur le cœur, qu’il exerçait son deuxième et dernier mandat (2019-2024) conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur, a adopté depuis lors une position de ni oui ni non et relancé le débat sur une éventuelle troisième candidature en 2024. Ses partisans qui abondent dans le sens de cette troisième candidature sont promus ou confortés dans leurs stations, les autres qui rament à contre-courant sont tout simplement guillotinés, sans autre forme de procès.
Idrissa Seck en renard politique qui a flairé l’évolution du discours de son vis-à-vis a ainsi, selon nos sources, pris son bâton de pèlerin pour rappeler moult fois à Macky Sall son engagement de 2019 et sa volonté à lui de briguer la magistrature suprême du pays même s’il avait soutenu publiquement vouloir mettre un terme à sa carrière politique à l’âge de 63 ans. Pour toujours pousser le Président Macky Sall vers la sortie, Idrissa Seck y était même allé de sa prière. «Que le Seigneur continue d’apaiser votre cœur, de fortifier votre esprit pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel d’une telle beauté qu’il n’aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité», avait énigmatiquement posté I’ancien maire de Thiés.
Interpellé sur son silence assourdissant par « Le Témoin » quotidien sur les émeutes des 15 et 16 mars 2023, le président du Conseil économique social et environnemental (CESE) avait ainsi annoncé un point de presse dans la foulée avant de surseoir à cet exercice renvoyé après les festivités de la fête de l’indépendance du Sénégal
En interne, le patron de Rewmi a continué à sensibiliser ses lieutenants sur sa candidature tout en les sommant de se démarquer du débat sur une troisième candidature de Macky Sall. Le ministre des Sports Yankhoba Diattara et non moins vice-président de Rewmi qui a franchi le rubicond le 4 avril dernier sur le plateau de Sen Tv en légitimant une troisième candidature de Macky Sall a été aussitôt destitué par Idrissa Seck. Un Idrissa Seck plus que jamais déterminé à prendre son destin « présidentiel » en main.
Une rupture lourde de danger pour…Macky Sall
Contrairement à ce d’aucuns qui assimilent Idrissa Seck à un tonneau vide, pourraient penser, cette rupture entre «Mburu Ak Soow» peut avoir des conséquences fâcheuses pour le président de la République Macky Sall. En effet, depuis l’officialisation de leur idylle, le patron de Rewmi est au fait de tout ce quise trame au palais de la République. Mieux, il est régulièrement consulté par Macky Sall lui-même qui entend par cet acte consolider leur entente, sur diverses questions essentielles. Et le président Abdoulaye Wade qui avait assimilé son fils putatif à un serpent venimeux renseigne sur les capacités de «Ngorsi» à saisir les bonnes opportunités en politique. Idrissa Seck, las d’attendre que Macky Sall se retire de la course à la présidentielle du 25 février 2024 et lui donne des moyens pour assurer le passage de témoin, peut se révéler très dangereux pour Macky Sall dont il garde beaucoup de secrets.
Des lieutenants aux aguets ?
Comme son mentor Abdoulaye Wade, le président de Rewmi excelle aussi dans l’art de se défaire de ses lieutenants. Sans pour autant se comporter comme ce personnage de la mythologie grecque qui dévorait ses propres enfants, Idrissa Seck garde, pour sa part, un bon œil sur «sa progéniture» qu’il sait dénicher avec une maestria certaine. De Oumar Sarr à Youssou Diagne, en passant par Awa Guèye Kébé, Oumar Gueye, Thierno Boucoum, Dr Abdourahmane Diouf, Déthié Fall et Yankhoba Diattara, ces lieutenants ont connu des fortunes diverses à Rewmi. Si certains ont cédé aux sirènes du pouvoir pour lui fausser compagnie, d’autres ont quitté justement pour des questions de principe. Et ces lieutenants, de véritables matières grises, font la pluie et le beau temps dans certains états-majors politiques de la place et la candidature déclarée de leur ex-mentor à la présidentielle de 2024 pourrait les inciter à prendre faits et cause pour lui et de poursuivre l’aventure qui pourrait les mener à la magistrature suprême du pays. Idrissa Seck, cinquième président de la République est un vœu pieu de l’intéressé et au vu du contexte actuel avec la mise à l’écart programmée de Ousmane Sonko de la course présidentielle, ils pourraient être tentés de l’accompagner à aller chercher la Coupe du monde dans 4 ans.
IDRISSA SECK, VEDETTE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens de ce jeudi 6 avril se sont surtout intéressés, aux ambitions présidentielles d'Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Dakar, 6 avr (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur livraison de ce jeudi, aux ambitions présidentielles d'Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Ils commentent le rêve de l'ancien Premier ministre de diriger le pays et la décision qu'il a prise en limogeant Yankhoba Diatara du poste de vice-président de Rewmi, son parti politique.
"Le président de Rewmi doit arrêter son jeu de ruse, assumer ses responsabilités et déclarer clairement sa candidature à la prochaine élection présidentielle ou simplement s'engager dans une alliance électorale avec Macky Sall", note Source A en citant un analyste politique.
Pourtant, le président du CESE et allié politique du chef de l'Etat a déjà fait une déclaration de candidature au prochain scrutin présidentiel.
Le Témoin Quotidien en a pris acte, qui titre : “Idrissa Seck prend son destin en main”.
Comme Source A, Le Quotidien semble douter de la sincérité de cette déclaration de candidature. "Que cherche Idy (surnom d'Idrissa Seck) ? Qu'attend Idy pour se déterminer ?" se demande-t-il, ajoutant que le leader politique est pourtant "convaincu d'être né pour être chef d'Etat, semblant oublier le poids de la fatalité dans le destin des hommes".
Sud Quotidien, lui, est convaincu qu'"Idrissa Seck sera candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024". "Cela ne fait l'ombre d’aucun doute. C'est un secret de Polichinelle."
L'Observateur est surtout préoccupé par "les énormes conséquences [du] divorce" d'Idrissa Seck avec Yankhoba Diatara, le ministre des Sports, qu'il a limogé du poste de vice-président de Rewmi. "Sans le soutien de Benno Bokk Yaakaar (la coalition de la majorité présidentielle), Idy va droit dans le mur", jure un analyste politique interrogé par le même journal.
"L'homme est dans des discours pleins d'incertitudes", réagit L'Observateur à sa déclaration de candidature.
Bés Bi Le Jour croit connaître les raisons du limogeage de M. Diatara. "Tu as été reçu par le PM (le Premier ministre) sans m'en informer", rapporte-t-il en citant un Idrissa Seck s'adressant à la deuxième personnalité de son parti politique.
Entre "nuances et ruses"
"C'était dans le cadre gouvernemental", a répliqué le ministre des Sports.
"La sortie de Yankhoba Diatara validant la candidature de Macky Sall, contre la ligne d'Idrissa Seck, n'est pas la seule raison de sa sanction", lit-on dans Bés Bi Le Jour.
L'info considère qu'il est "difficile de suivre Idy", qui, "entre nuances et ruses, perd son monde et se perd". Il évoque, concernant ce leader candidat aux élections présidentielles de 2007, 2012 et 2019, la "cascade de mauvais choix politiques à cause desquels il lui sera quasiment impossible de se refaire une santé politique".
Sud Quotidien rappelle les "alliances contre nature" et les "hautes trahisons" du président du CESE.
Plusieurs journaux évoquent le démarrage, ce jeudi, de la révision exceptionnelle des listes électorales.
"Tout est fin prêt pour le démarrage des opérations", assure Sud Quotidien en citant le directeur de la formation et de la communication à la DGE, la direction générale des élections.
"La DGE, avec le soutien de l'Union européenne, a procédé à la formation des acteurs [concernés], pour une meilleure compréhension du processus", a dit le fonctionnaire au journal Le Soleil.
Cette révision permettra de mettre à jour les données électorales en prélude au scrutin présidentiel. Elle se poursuivra jusqu'au 6 mai.
WalfQuotidien pose la question de savoir "où sont passés les armes [achetées] à 45 milliards de francs CFA" par le ministère de l'Environnement et du Développement durable.
"La police et la gendarmerie ont paradé avec leur matériel […] dernier cri. Tout le contraire des éléments des eaux et forêts et des parcs nationaux, qui ont fait un black-out total sur le matériel issu du contrat d'armement de 45 milliards de francs CFA", écrit-il.
Le journal rappelle à ses lecteurs une controversée acquisition d'équipements, qui a défrayé la chronique il y a quelques mois.
"Des agents des parcs et des eaux et forêts espéraient parader avec le matériel acquis dernièrement, lors du défilé" de la fête nationale, mais "ils sont déçus", lit-on dans EnQuête.
"Les équipements acquis dans le cadre du fameux contrat de 45 milliards de francs CFA n'ont toujours pas été distribués aux services du [ministère de l'Environnement et du Développement durable], dont certains sont dans le dénuement total", ajoute EnQuête.
HABIB DIALLO, 5EME MEILLEUR BUTEUR SENEGALAIS DE L’HISTOIRE
Habib Diallo est à 4 réalisations du meilleur buteur Kylian Mbappe
Buteur ce week-end lors de la défaite 4 buts à 3 du Racing Club de Strasbourg face à l’AS Monaco, Habib Diallo en est à son 15ème but de la saison en Ligue 1. Désormais dans le top 5 des meilleurs artificiers sénégalais de l’histoire du championnat, il est aussi à 1 pion d’atteindre la barre de 100 buts en club.
Habib Diallo est à 4 réalisations du meilleur buteur Kylian Mbappe. En 29 journées de championnat, le joueur formé à Génération Foot a déjà battu son record sur un exercice de Ligue 1 qui est de 12 (2019-2020). Connu pour son histoire avec les joueurs sénégalais, le championnat de France a vu passer de grands attaquants. Mamadou Niang, Moussa Sow, Souleymane Camara pour les plus jeunes et Boubacar Sarr Locotte, Jules François Bocandé et Thierno Youm pour les plus anciens y ont tous montré leur talent de renard. Depuis son premier but dans l’élite française, le 23 octobre 2016 contre l’OGC Nice, Habib Diallo marche sur les pas de ses aînés en faisant trembler les filets à 48 reprises en 142 matches.
DEJA PARMI LES PLUS GRANDS ATTAQUANTS SENEGALAIS
Ce qui fait de lui le 5e meilleur buteur sénégalais de l’histoire de la Ligue 1 française. Devancé justement par Mamadou Niang qui caracole seul en tête avec 100 buts, Jules Bocandé avec 70 buts, Boubacar Sarr avec 64 buts et Souleymane Camara avec 62 buts. L’ancien Messin, étant le seul joueur du top 5 encore en activité pourrait prétendre évoluer dans ce classement s’il multiplie ses bonnes performances. Pour ce, il va falloir que son club se maintienne (actuellement 16e à égalité avec le 1er relégable) ou qu’il trouve un club plus prestigieux en Ligue 1. L’attaquant de 27 ans a de très bonnes références et est réputé pour son flair et son efficacité devant les buts. Cette efficacité, il a du mal à le prouver en équipe nationale. Contrairement en club, Habib peine à se faire une place dans le 11 d’Aliou Cissé.
Fréquemment dans la liste depuis sa première convocation le 17 novembre 2018, le champion d’Afrique n’a été titularisé qu’à 5 reprises. Il compte à ce jour 16 sélections et 3 réalisations. Son dernier but inscrit contre le Mozambique au stade Abdoulaye Wade et sa bonne entrée au match retour peuvent déclencher une bonne spirale pour ce renard de surface.
L’UBBS ET LE CRBS CHARGENT ME BABACAR NDIAYE ET RECUSENT LE MODE D’ELECTION
A quelques encablures de l’Assemblée générale prévue le 6 mai prochain, la tension est encore montée d’un cran dans le milieu du basket sénégalais
A quelques encablures de l’Assemblée générale prévue le 6 mai prochain, la tension est encore montée d’un cran dans le milieu du basket sénégalais. Après les accusations et reproches, l’Union des Basketteurs et Basketteuses du Sénégal (UBBS) et la Convergence pour le Renouveau du Basket Sénégalais (CRBS) sont revenues à la charge, à travers une conférence de presse conjointe tenue hier, mercredi 5 avril, pour décrier la gestion de l’actuel président Me Babacar Ndiaye et remettre en cause la capacité de la Fédération sénégalaise de basket à organiser des élections transparentes. L’ancienne gloire Mathieu Faye a également profité de cette rencontre pour annoncer sa candidature à la présidence de la FSBB.
Un jour après la réplique que la Fédération Sénégalaise de basket lui a servi pour lui rassurer sur le mode d’élection et la gestion de la discipline, l’Union des Basketteurs et Basketteuses du Sénégal (UBBS) et la Convergence pour le Renouveau du Basket sénégalais (CRBS) sont revenues à la charge à travers une conférence de presse tenue hier, mercredi 5 avril, pour tirer sur l’actuel président et douter de sa capacité à organiser des élections transparentes lors de l’Assemblée générale élective fixée le 6 mai prochain.
Après avoir déjà dénoncé le mode d’élection et la violation des textes, Pathé Keita, membre du CRVB et Président de Guédiawaye Basket Académie n’en démord pas et récuse encore le comité électoral. «Cette fédération sait qu’elle ne peut pas organiser les élections. Contrairement à ce qu’elle avance, j’ai avec moi une quinzaine de candidature. Des candidatures à la présidence et d’autres au comité directeur. Il y a d’autres qui ne m’ont pas encore été transmises. Mais, nous n’allons pas déposer au niveau de ce comité électoral parce que Babacar Ndiaye, seul, dispose du fichier électoral. Il fait sa tournée et ne raconte que des calomnies. Par exemple à Tambacounda, il y a trois équipes. Il dit que ces équipes sont avec lui. C’est faux ! J’ai le dossier du président de l’Oriental Club qui est avec le CRBS», a-t-il déclaré. «En 2021, il a fait modifier les textes. Le débat était houleux. Durant cette séance, on avait montré notre indignation parce qu’on ne pouvait pas comprendre que tu sois réélu par des textes et après que tu aies atteint la limite des mandats, tu veux les changer. C’est inadmissible !», a-t-il poursuivi dans des propos relayés par wiwsport.
Pour le dirigeant de Guédiawaye basket Académie, «le président veut disposer d’un stock électoral. Malheureusement, il a le comité directeur à ses côtés. Tout ce qu’il apporte là-bas passe. Il ne veut pas montrer le fichier des votants parce qu’il sait bien que s’il le montre, nous détecterons les clubs fictifs».
A la suite du membre du CRBS, l’ancienne gloire Mathieu Faye, qui a déclaré sa candidature, a tenu à régir sur le communiqué dans laquelle, la Fédération de basketball lui a dénié la légitimité de parler d’élection non-transparente ou encore de parler au nom des anciennes gloires. «Pendant plus de huit (8) ans, nous l’avons laissé faire parce que nous sommes des démocrates. Nous respectons son magistère. Il se trouve qu’il vient à la fin de ce magistère. Aujourd’hui, l’image que renvoie le basket n’est réjouissante. Ce n’est pas seulement l’équipe nationale. Les clubs, les présidents de club tous plaignent de sa gestion», a-t-il répondu tout en écartant de vouloir régler des problèmes personnels avec le président de la FSBB. «Je n’ai jamais attaqué qui que ce soit et je n’ai jamais parlé en des termes aussi ordurier que ceux utilisés dans le communiqué à Me Babacar Ndiaye. Les attaques sont unilatérales, adressées à ma personne et je ne sais pour quelle raison. C’est peut-être parce qu’il est en manque d’arguments qu’il use de moyens peu glorieux», ajoute t-il.
Sur la même lancée, l’ancien président de la Fédération de basketball, Baba Tandian a encore sortie la sulfateuse pour attaquer sans management Me Babacar Ndiaye et décrier la mauvaise gestion de la discipline depuis une dizaine d’années.
LA CROISSANCE DEVRAIT CHUTER DE 3,6 % EN 2022 A 3,1 % EN 2023
La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023, selon la dernière édition de l'Africa's Pulse, la mise à jour économique d'avril 2023 de la Banque mondiale pour l'Afrique subsaharienne.
La dernière édition de l'Africa's Pulse de la Banque mondiale pour l'Afrique subsaharienne a prédit que la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023. Selon Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Afrique, la faiblesse de la croissance, combinée aux vulnérabilités de la dette et à une croissance morose des investissements, risque de faire perdre une décennie à la réduction de la pauvreté.
La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023, selon la dernière édition de l'Africa's Pulse, la mise à jour économique d'avril 2023 de la Banque mondiale pour l'Afrique subsaharienne. L'activité économique en Afrique du Sud devrait encore s'affaiblir en 2023 (0,5% de croissance annuelle) en raison de l'aggravation de la crise énergétique, tandis que la reprise de la croissance au Nigéria pour 2023 (2,8%) demeure fragile, la production de pétrole restant modérée. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre devrait baisser à 3,4% en 2023, contre 3,7% en 2022 ; tandis que celle de l'Afrique de 'Est et Australe reculerait à 3,0% en 2023, contre 3,5% en 2022.
Selon Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Afrique, la faiblesse de la croissance, combinée aux vulnérabilités de la dette et à une croissance morose des investissements, risque de faire perdre une décennie à la réduction de la pauvreté. Il invite ainsi les décideurs politiques à redoubler d'efforts pour freiner l'inflation, stimuler la mobilisation des ressources intérieures et adopter des réformes favorables à la croissance, tout en continuant à aider les ménages les plus pauvres à faire face à l'augmentation du coût de la vie.
Suivant le rapport, les risques de surendettement restent élevés, 22 pays de la région présentant un risque élevé de surendettement extérieur ou étant en situation de surendettement en décembre 2022. Les conditions financières mondiales défavorables ont augmenté les coûts d'emprunt et les coûts du service de la dette en Afrique, détournant l'argent des investissements de développement indispensables, et menaçant la stabilité macrobudgétaire. «Une inflation obstinément élevée et une faible croissance des investissements continuent de peser sur les économies africaines. Bien que l'inflation semble avoir atteint son maximum l'année dernière, elle devrait rester élevée, à 7,5% en 2023, et dépasser les fourchettes cibles des Banques centrales dans la plupart des pays.
La croissance des investissements en Afrique subsaharienne est passée de 6,8% en 2010- 2013 à 1,6% en 2021, avec un ralentissement plus marqué en Afrique de l’Est et Australe qu'en Afrique de l’Ouest et du Centre», rapporte la source. Malgré ces défis, souligne le document, de nombreux pays de la région font preuve de résilience face aux multiples crises. Il s'agit notamment du Kenya, de la Côte d'Ivoire et de la République Démocratique du Congo (RDC) qui ont enregistré des taux de croissance respectifs de 5,2%, 6,7% et 8,6% en 2022. En RDC, le secteur minier a été le principal moteur de la croissance, en raison d'une expansion des capacités et d'une reprise de la demande mondiale.
IDY, ENTRE ALLIANCES CONTRE NATURE ET HAUTES TRAHISIONS
Idy serait-il un dictateur, égoïste, imbu de sa personne à la limite nombriliste ou est-ce que ce sont ses partisans qui ne supportent pas qu’on leur ôte le fromage à la bouche pour des aventures incertaines ?
Idrissa Seck sera candidat pour la présidentielle du 25 février 2024. Il ne fait l’ombre d’aucun doute. C’est un secret de polichinelle. D’ailleurs, le président du parti Rewmi (membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar) a, par une pirouette, demandé au Chef de l’Etat, Macky Sall, de ne pas tenter une troisième candidature. Sauf que certains de ses lieutenants, comme Yankhoba Diatara, jadis, considéré comme un fidèle parmi les fidèles ne parle pas le même langage et a été démis de ses fonctions de vice-président du parti. Ce qui permet de revenir sur la longue des listes des alliés qui ont toutes été broyés par la machine, Macky.
Idy serait-il un dictateur, égoïste, imbu de sa personne à la limite nombriliste ou est-ce que ce sont ses partisans qui ne supportent pas qu’on leur ôte le fromage à la bouche pour des aventures incertaines ? Cette question mérite d’être posée. De son «ami» Oumar Guèye à Yankhoba Diatara que l’on croyait indéboulonnable, en passant par les députés Thierno Bocoum, Déthié Fall et autres Oumar Sarr, ont, soit abandonné le navire Rewmi et/ou limogé par l’ancien président du Conseil départemental de Thiès. Mais le constat c’est, après qu’ils ont goûté aux délices du pouvoir sous le magistère de Macky Sall que de telles bisbilles sont apparues.
Après l’an I de l’alternance, Idrissa Seck a fait une sortie au vitriol sur la TFM contre le régime de Macky Sall. Il demande alors à ses lieutenants de quitter le gouvernement. Mais Oumar Guèye lui oppose une fin de non-recevoir. Tout comme Pape Diouf qu’il a défendu contre vents et marrées sous le régime de Abdoulaye Wade. Tous les deux seront virés du parti Rewmi. C’est ainsi que Idrissa Seck fait découvrir au landerneau politique sénégalais un jeune pétri de talents, brillant orateur, en la personne de Thierno Bocoum. L’homme marque de son empreinte la 12ème Législature en donnant du fil à retordre aux députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Mais la législature suivante, Rewmi mise sur Déthié Fall, considéré à tort ou à raison, comme l’un des bailleurs du Parti. Le jeune Thierno Bocoum n’aurait pas apprécié et finit par créer son mouvement politique (AGIR). Déthié Fall ne fera pas moins que lui à l’hémicycle. Grand tribun, il fait vite oublier Thierno Bocoum. Mais son compagnonnage avec Idrissa Seck fera aussi long feu. Il sera rétrogradé de la station de 2ème vice-président et fini par claquer la porte et créer sa propre formation politique (Parti républicain pour le progrès/ Disso ak Askan Wi).
Last but not least, c’est Yankhoba Diattara. Fidèle parmi les fidèles, grand défenseur de Idrissa Seck, Diattara va, à la surprise générale, se transformer à un chantre des actions et réalisations du Président Macky Sall. A chacune de ses sorties, il donne l’impression d’avoir créé l’Alliance pour la République dont il était l’un des plus grands pourfendeurs.
Et ce qui devait arriver, arriva. Contre toute attente alors que Idrissa Seck a entamé son dernier baroud pour conquérir le pouvoir, Diatara «parraine» la candidature de Macky Sall. C’était la goutte d’eau de trop que l’ancien Premier ministre ne pouvait supporter. Il le lui a fait savoir depuis avant-hier, en le limogeant de son poste de Premier vice-président de Rewmi. Il est remplacé par Abdoulaye Ndoye, par ailleurs coordonnateur départemental de Saint-Louis.
Désormais, les yeux sont braqués sur Aly Saleh Diop, ministre de l’élevage. Va-t-il suivre Idrissa Seck dans sa volonté de plus en plus irréversible de briguer la magistrature suprême le 25 février 2024 ou est ce qu’il va garder son maroquin en tournant le dos à son mentor ? Wait and see !
MACKY, UNE MACHINE A BROYER LES ALLIES
Tous les alliés qui se sont frottés au régime de Macky Sall, y ont laissé des plumes. Ce n’est pas seulement l’opposition qu’il a «réduite à sa plus simple expression». Le Président de la République a d’abord appliqué cette recette à ses alliés. L’Alliance des Forces du Progrès (AFP), le Parti Socialiste (PS), la Ligue Démocratique (LD), le PIT (Parti pour l’Indépendance et le Travail) etc., y ont tous perdu leurs forces dans leur alliance avec l’APR. De 25 députés, le parti fondé par Léopold Sédar Senghor qui a présidé aux destinées du Sénégal pendant 40 ans, n’a plus que trois (3) dans la nouvelle législature.
L’AFP de Moustapha Niasse s’est résolue à se contenter des miettes, pendant que la LD et autres PIT rasent les murs pour garder ce qui reste de leurs couleurs devenues méconnaissables.
Rewmi pensait pouvoir être le dernier des Mohicans. Que nenni ! Yankhoba Diatara vient de sonner le glas. De virulent pourfendeur du Macky, il est devenu son plus grand laudateur. Un gros coup porté à son parti qui risque lui aussi, de voler en éclats. N’avions-nous pas écrit que le Président Sall à un QI politique supérieur à la moyenne ? Reste à savoir si Idrissa Seck parviendra à sortir indemne d’un duel qui s’annonce épique face à son ex-poulain devenu son patron. En tout état de cause, 2024 est déjà partie pour être la Présidentielle la plus indécise de l’histoire politique du Sénégal.
LE COMPTE À REBOURS LANCÉ CE JOUR POUR LA RÉVISION EXCEPTIONNELLES DES LISTES ÉLECTORALES
La révision exceptionnelle des listes électorales, en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, démarre ce jour.
La révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 démarre ce jour. Elle est prévue pour une période d’un mois : lancée ce jeudi 06 avril, elle va se poursuivre jusqu'au samedi 06 mai 2023 sur l’étendue du territoire national et à l’étranger. Les citoyens sénégalais qui voudraient s’inscrire ou apporter des modifications sur leurs données électorales ont 26 jours, à compter de ce jeudi, pour faire leurs opérations.
La révision exceptionnelle des listes électorales, en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, démarre ce jour. Prévu par l’article L.37 alinéa 5 du Code électoral qui dispose «Avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle est décidée par un décret qui détermine la durée des opérations et le délai des contentieux...», cette opération va se poursuivre 26 jours, jusqu’au 02 mai prochain. Autrement dit, les partis politiques et les citoyens qui désirent effectuer des opérations d’inscriptions ou de modifications de leurs données électorales ont donc 26 jours à compter de ce jeudi 6 avril. Une véritable course contre la montre.
En conférence de presse, le 27 mars dernier, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), jugeant «cette période trop courte pour permettre une inscription massive des citoyens sénégalais, en préparation du scrutin présidentiel de 2024, en particulier pour les primovotants et ceux qui souhaitent changer leur adresse électorale», avait sollicité une extension de cette période de révision exceptionnelle des listes électorales qui se fera au niveau des Commissions administratives installées dans chacune des 557 communes que compte le Sénégal mais aussi au niveau de certaines représentations diplomatiques.
Il faut juste rappeler qu’à ce niveau, dans le projet de décret portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de la présidentielle du 25 février 2024, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en charge également de l’organisation des élections au Sénégal, Antoine Félix Abdoulaye Diome, avait défini les différentes étapes de ce processus. Ainsi, dans ce document, le ministre de l’Intérieur a renseigné que les Commissions administratives seront instituées pour les besoins de cette opération par les autorités compétentes (Préfets et Sous-préfets ou Chefs de représentations diplomatiques ou consulaires) dans toutes les communes et les sièges consulaires fixées par les Chefs de représentations diplomatiques ou consulaires. Ces dernières se chargeront de l’exécution de différentes opérations de cette révision exceptionnelle des listes électorales, de la date du 06 avril au 02 mai prochain qui marquera la fin de toutes les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales auprès des différentes Commissions administratives sur le territoire national et à l’Étranger.