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20 juin 2025
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ON S’APPROCHE DANGEREUSEMENT DE LA LIGNE ROUGE»
C’est finalement vers 23 heures que le leader de Pastef, Ousmane Sonko a fait sa déclaration depuis son domicile où il est encerclé par des forces d l’ordre qui l’ont empêché de se rendre au siège de son parti pour y tenir une conférence de presse
C’est finalement vers 23 heures que le leader de Pastef, Ousmane Sonko a fait sa déclaration depuis son domicile où il est encerclé par des forces d l’ordre qui l’ont empêché de se rendre au siège de son parti pour y tenir une conférence de presse. Selon lui, on s’approche de la ligne et de manière dangereuse.
Interdit de rejoindre le siège de son parti pour assurer à une conférence de presse, suite aux événements survenus hier matin alors qu’il rentrait du Palais de Justice pour se rendre chez lui, Ousmane Sonko avait décidé de faire une déclaration dans la foulée chez lui. Mais, c’est dansla nuit vers 23 heures qu’il a fait face aux internautes, dans un live.
Le leader de l’opposant sénégalaise est revenu sur les événements qui ont marqué la journée à savoirle procès pour diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang et la casse de la vitre de son véhicule par les forces de l’ordre. Faisant allusion à sa popularité, il estime qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. «On s’approche dangereusement à la ligne rouge. Celui qui observe et ne dit rien, doit savoir qu’il ne sera pas épargné. On ne peut pas arrêter la mer avec bras. Je vous promets qu’on ne vous décevra pas. Vous avez droit au même bonheur et au même espoir que tout le monde», a-t-il déclaré en s’adressant au président Macky Sall.
Dans son direct, Ousmane Sonko a aussi évoqué les affrontements survenus dans l’après-midi, à Bignona, dans le sud du pays. Il a annoncé qu’il y a eu deux (2) blessés par balles lors de violentes manifestations. Il soutient avoir appris que l’un a perdu son œil et l’autre a été atteint au niveau de ses parties intimes.
Pour rappel, après avoir quitté le tribunal de Dakar, le leader de Pastef et son convoi, escortés par une foule de jeunes, ont été stoppés par les forces de sécurité. Ousmane Sonko n’a pas, en effet, voulu suivre les consignes des forces de l’ordre qui voulaient que son convoi emprunte le tunnel de Soumbédioune. La tension est alors montée, poussant ces dernières à faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui accompagnait le leader de Pastef. Par la suite, les forces de l’ordre ont brisé les vitres de la voiture de Ousmane Sonko. Il a été extrait puis conduit dans un véhicule blindé pour le ramener chez lui en compagnie de son avocat, Me Ciré Clédor Ly.
Quant au procès l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang pour diffamation, il a été renvoyé à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats, selon le juge. Les avocats de la défense qui avaient demandé le renvoi du procès s’étaient d’abord heurtés à l’opposition du juge, du procureur et de la partie civile. Il s’en était suivi une discussion houleuse entre avocats, obligeant le juge à suspendre la séance.
Ouvert le 2 février, le procès avait été renvoyé au 16 février à la demande des avocats de Ousmane Sonko, lequel ne s’était pas présenté à l’audience au motif qu’il n’avait pas reçu de convocation, selon ses conseils. Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.
POURQUOI LE TRIBUNAL EST REVENU A DE MEILLEURS SENTIMENTS
C’est parti pour une longue bataille judiciaire entre le ministre Mame Mbaye Niang et le leader de Pastef, Ousmane Sonko
Le procès opposant le ministre Mame Mbaye Niang et le leader du Pastef, Ousmane Sonko, a été renvoyé au 16 mars. La défense a demandé le renvoi à cette date pour permettre à certains avocats qui viennent de se constituer de prendre connaissances du dossier. Refus du président du tribunal soutenu en cela par le procureur de la République. Suite à une intervention du Bâtonnier de l’ordre des avocats, le juge est finalement revenu sur son refus.
C’est parti pour une longue bataille judiciaire entre le ministre Mame Mbaye Niang et le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Hier, le juge Pape Amadou Diop, président de chambre correctionnelle au tribunal de grande instance hors classe de Dakar a ordonné un deuxième renvoi au 16 mars. Immédiatement après l’appel du dossier par le juge, les avocats d’Ousmane Sonko ont pris d’assaut la barre pour demander le renvoi du procès à la date du 16 mars. Motifs évoqués, ils n’ont pas eu accès à tous les éléments du dossier pour pouvoir défendre leur illustre client.
Les avocats d’Ousmane Sonko disent avoir saisi le parquet à quelques jours du procès pour avoir connaissance du dossier. A les en croire, ils n’ont pas eu un retour positif à leur requête. Ils réclament la comparution de témoins à décharge, l’accès au dossier et la possibilité de projeter des pièces ou des vidéos se trouvant sur une clef Usb. «Je ne comprends pas pourquoi nous n’arrivons pas à avoir accès aux dossiers demandés au parquet. Et c’est la première fois qu’on note cela » a regretté Me Clèdor Ly, membre du pool des avocats d’Ousmane Sonko.
Brusquement, la tension est montée entre les deux camps. Les avocats de Mame Mbaye Niang, eux, considéraient que le dossier était en état d’être jugé. Ceci après le renvoi intervenu pour plaidoiries. Surtout que, selon eux, toutes les parties étaient représentées. Selon eux, aucun des droits de la défense n’était violé. Selon un des avocats du ministre du Tourisme, il faut être cohérent. Il trouve aberrant de dire qu’après avoir saisi le parquet, il a mis tous les éléments à ma disposition pour venir ensuite demander un renvoi aux fins de prendre connaissance du dossier. Comme on pouvait s’y attendre, le procureur s’est opposé au renvoi du procès.
Les arguments de la défense !
Prenant la parole, Me Etienne Ndione de la défense a soutenu que certains de ses confrères venaient tout juste de se constituer pour Me Ousmane Sonko. Il a ainsi demandé le renvoi pour que ces avocats nouvellement constitués puissent s’imprégner du dossier. Il a précisé que cette demande n’avait rien d’un dilatoire. Se disant favorable à un renvoi, la partie civile a exprimé son désaccord par rapport à la date du 16 mars.
Le Juge renonce à ses 15mn !
Après avoir écouté religieusement les deux camps, le président Pape Amadou Diop a d’abord refusé d’accéder à la demande des avocats d’Ousmane Sonko. Lesquels ont soutenu qu’ils ne comprennent pas pourquoi le juge veut faire juger coûte que coûte cette affaire alors qu’ils n’ont pas encore accès intégralement au dossier. Ils réclament la comparution de témoins à décharge, l’accès au dossier et la possibilité de projeter des pièces. Louant les compétences et les qualités des avocats du leader du Pastef, le juge s’est opposé au renvoi du procès. Il leur a accordé 15 minutes, le temps de visionner certaines pièces avant de revenir sur sa décision et d’annoncer un renvoi «ultime» pour la date du 16 mars après une suspension de séance.
Un rétropédalage dû à une intervention du Bâtonnier de l’ordre des avocats. « Je m’étais opposé fermement à cette demande de renvoi formulée par la défense. En cela, j’avais été suivi par le Parquet. La défense a insisté parce qu’il y a des nouvelles constitutions d’avocats de la défense qui veulent prendre connaissance du dossier. La défense a insisté pour avoir le renvoi. Ce qui avait entraîné une suspension de l’audience. Le représentant du bâtonnier, qui a assisté à l’audience, en a profité pour rencontrer le président du Tribunal en sollicitant le renvoi au nom du Bâtonnier à une audience permettant aux avocats de Sonko de s’organiser» a expliqué Me Boubacar Cissé, un des avocats du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Me Cissé dit attendre de pied ferme la partie adverse. Toutefois, précise-t-il, c’est un renvoi ultime et l’affaire sera retenue le 16 mars même s’il y a de nouvelles constitutions». Et d’ajouter que « le bâtonnier c’est l’autorité des avocats. On ne peut pas s’opposer à son autorité. Nous sommes respectueux de nos règles. Le Tribunal n’était pas obligé d’accéder à la demande de renvoi. Mais puisque le dernier mot est revenu au bâtonnier, tout le monde a estimé qu’il était nécessaire d’accéder à la demande du bâtonnier» a par ailleurs indiqué Me Baboucar Cissé.
Mame Mbaye Niang s’est offusqué du comportement de son adversaire, le leader du Pastef, Ousmane Sonko. Déterminé, il ne lâche pas l’affaire et compte aller jusqu’au bout quitte, s’il le faut, à démissionner de son poste de ministre pour laver son honneur « J’ai la détermination d’aller jusqu’au bout pour montrer que cet homme (Ndlr : Ousmane Sonko) est un menteur. Je ne manipule personne. J’ai honte pour ces cadres de Pastef qui ont choisi cet homme pour devenir président de la République», a déclaré le ministre du Tourisme hier à la sortie du tribunal. Pour rappel, Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion des fonds (d’un montant de 29 milliards de francs) du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Même si l’actuel Pm, Amadou Ba, avait confirmé l’existence d’un tel rapport, le candidat malheureux aux dernières élections locales dansle département de Dakar, qui avait défié le candidat de la majorité présidentielle Abdoulaye Diouf Sarr pour la ville de Dakar, a décidé de porter plainte pour diffamation. Le procureur de la République a ajouté les incriminations de « faux et usage de faux dans un document administratif » histoire de corser les charges contre «l’ennemi juré» du président de la République.
Deux blessés dont un dans un état grave à Bignona
C'est la commune de Bignona qui a déclenché les hostilités. Juste après l'incident, la branche des jeunesses patriotiques du Sénégal (JPS) de Bignona a investi les rues de la capitale du Fogny. Pour manifester leur colère contre le traitement réservé à leur leader, Ousmane Sonko, les jeunes du Pastef ont brûlé des pneus. Selon nos sources, l'un des blessés est dans un état grave. Il a été évacué au centre hospitalier régional de Ziguinchor, après les premiers soins à Bignona. A la suite de Bignona, la ville de Ziguinchor est entrée dans la danse. Les jeunes favorables au leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité ont occupé l'avenue Laye Diop Diatta et les HLM Néma (quartier où réside la mère de Sonko) en y brûlant des pneus avant d'opposer une résistance aux forces de l'ordre. Cela a duré jusque tard dans la soirée.
Plusieurs manifestations
Les patriotes de Keur Massarnord ont attendu en début de soirée pour riposter contre la brutalité des forces de défense et de sécurité à l’encontre du leader de Pastef. Ils ont lancé un signal au pouvoir de Macky Sall en manifestant dans la rue. Des jeunes sont sortis de manière inopinée pour brûler des pneus près de la Brioche dorée non loin de l'autopont et sur la route de l'ancienne brigade de gendarmerie avant de disparaître. La Gendarmerie est intervenue par la suite pour éteindre le feu avant de libérer la circulation. Des manifestations ont été notées également aux Parcelles Assainies et à Mbao.
Quatre militants de Pastef condamnés
Le verdict des douze jeunes de Pastef arrêtés à la cité Keur Gorgui le 2 février lors de la première audience du procès Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko est tombé hier. Le tribunal a condamné à un mois avec sursis et 100.000 Fcfa d’amende ferme les quatre manifestants Alpha M. Sow, El Hadji Malick Gaye, Matar Cissé et El hadji Badji. Quant aux huit autres, ils ont été relaxés par le juge des flagrants délits. Ces sympathisants de Sonko étaient poursuivis pour participation à une manifestation non autorisée.
L’assurance vie concentre 63% des placements
Avec 37% de parts de marché dans l’activité d’assurance nationale, l’assurance vie concentre cependant 63% des placements en 2021. La capacité de financement de l’économie par le secteur sera donc d’autant plus importante que la branche de l’Assurance vie, collecteur de ressources à long terme, sera développée à l’instar des marchés modernes. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Etat du Sénégal a consenti beaucoup d’efforts en termes d’incitations fiscales afin d’accompagner le développement de l’assurance vie et capter davantage d’épargne provenant de l’industrie des assurances. Il s’agit de l’exonération de l’assurance vie groupe de la taxe de 3%, la déductibilité de la prime de retraite groupe, des primes d’assurance maladie ainsi que de la prime unique de rachat du passif social de l’Indemnité de fin de carrière à raison de 20% par an. Des mesures incitatives qui participent de la disponibilité de l’autorité à entretenir un cadre de concertation avec le secteur, mais aussi sa volonté de voir l’industrie des assurances assumer pleinement sa mission de moteur de la croissance. Dans cette fonction de garantie, les prestations payées par l’industrie des assurances en 2021 s’élèvent à 114 milliards de F CFA, en progression de 24 milliards de FCFA par rapport à l’année précédente.
Alioune Tine en rogne contre la police
L’attitude des forces spéciales à l’endroit d’Ousmane Sonko en cassant la vitre de son véhicule a suscité une vague d’indignation de la société civile et de la classe politique. Le président d’Afrikajom Center, Alioune Tine, s’indigne du « traitement violent » que les forces de l’ordre ont fait subir au président du Pastef, Ousmane Sonko. Ça, «c’est pas le Sénégal, c’est odieux! » dénonce M. Tine. L’ancien coordonnateur du M23 dit avoir honte du niveau bas dans lequel est tombée la démocratie sénégalaise avec la criminalisation de l’opposition démocratique. Il est temps, à ses yeux, d’arrêter l’escalade de la violence et le harcèlement judiciaire sur cette question du Prodac qui a été traitée sous toutes les coutures et qui fait partie du débat démocratique sur la gouvernance et n’a pas à être criminalisé. C’est du dévoiement, dit-il. A l’en croire, ce dont le Sénégal a besoin en abordant la Présidentielle, c’est la sérénité propice au débat démocratique, au débat d’idées et à un échange sur les programmes. Les ruses et stratagèmes politiques destinés à exclure les adversaires politiques sont une menace pour la paix etla stabilité, prévient-il. M. Tine invite de la façon la plus solennelle toute la classe politique que l’Afrique et le monde regardent à œuvrer maintenant pour que cesse l’escalade de la violence qui menace le pays et la région. Selon lui, les africains ont peur que le Sénégal ne s’effondre, c’est le seul pays qui tient.
Le Forum civil et Y en a marre condamnent
Restons avec les organisations de la société civile pour dire que le Forum civil et le mouvement Y en a marre condamnent également la «brutalité extrême » opérée sur Ousmane Sonko et sur son avocat Me Clédor Ciré Ly. Selon le coordonnateur national du Forum Civil, Birahime Seck, ces pratiques sontindignes dans une démocratie qui se veut un modèle en Afrique. Le coordinateur de Y en a marre estime que ce qui s’est passé hier doit interpeller tous les démocrates de ce pays. Il est inadmissible, aux yeux d’Aliou Sané, qu'un leader de l'opposition et ses militants soient privés de leur liberté de circulation et violentés de la sorte. Comme si cela ne suffisait pas, dénonce-t-il, Ousmane Sonko est empêché de se rendre librement au siège de son parti pour tenir une conférence de presse. Le mouvement Y en a marre condamne ces procédés anti démocratiques et exige la cessation sans délai de cette utilisation de la puissance publique contre les citoyens.
Révolte des retraités
N’en pouvant plus des lenteurs du paiement de leurs pensions, des retraités sont sortis spontanément hier à Pikine pour bloquer la circulation et crier leur ras-le-bol par rapport à l'Ipres. Les hommes du Commissaire Mame Arona de Pikine ont réussi à dissuader les manifestants rouges de colère. Très remontés contre les autorités, ils promettent de revenir à la charge si aucune mesure n'est prise.
Mimi Touré dit basta
L'ancienne Première ministre est également montée au créneau pour demander que cet acharnement contre l’opposition cesse. Au nom de quoi, dit-elle, Ousmane Sonko est interdit d’aller tenir sa conférence de presse alors qu’au même moment, Mame Mbaye Niang du camp présidentiel tient une conférence de presse ? Aminata Touré souligne que le Sénégal est quand même un Etat de droit et la liberté de circulation est un principe démocratique de base. L’ancienne présidente du Conseil Économique Social et Environnemental(Cese) rappelle que de nombreuses générations se sont battues pour l’avènement d’une démocratie forte. Elle pense que tous les démocrates de notre pays doivent se rassembler sans délai pour mettre fin à ces dérives d’un autre âge.
Khalifa Sall condamne
L’ancien maire de Dakar s’est joint à la vague d’indignation pour dire que depuis 11 ans, les dérives du pouvoir en place font peser de lourdes menaces sur les libertés publiques et les droits fondamentaux des Sénégalais. Selon Khalifa Sall, rien n’explique, ni ne justifie la violence exercée par les forces de l’ordre sur le leader du Pastef, Ousmane Sonko dont le tort est de revendiquer sa liberté de mouvement. Face aux agressions perpétrées contre les opposants, Khalifa Sall pense que l’impérieux devoir de protection de la République s’impose à nous. Il tiendra le pouvoir responsable des conséquences qui découleront de ces exactions qui sapent les fondements de l’Etat de droit.
Les clés de la mosquée de Tivaouane
Les travaux de la grande mosquée de Tivaouane avancent à grands pas. D’ailleurs, nos sources indiquent que les clés seront officiellement remises avantle prochain Gamou, dans le courant de l’année 2023, probablement avant le 31 juillet prochain. C’est partout des finitions avec des travaux techniques pratiquement en cours d’achèvement. Pour la décoration intérieure et extérieure, les entreprises sont déjà à pied d’œuvre. Ce sera une infrastructure religieuse avec toutes les normes de sécurité. Il s’agit précisément d’un modèle de bâtiment intelligent. La grande mosquée de Tivaouane a été construite en 1904 par le patriarche El Hadji Malick Sy. Mais ce n’est qu’en 2020 que l’actuel Khalife Serigne Babacar Sy Mansour a invité toute la tarikha à s’investir dans l'œuvre d’achèvement de la maison de Dieu, avec l’intégration d’autres composantes. Et le Président Macky Sall fait partie des contributeurs qui ont permis la mise en œuvre du projet
Deux journalistes et un photoreporter interpellés
Les journalistes n’ont pas été épargnés également par les forces de défense et de sécurité hier à la cité Keur Gorgui. Deux journalistes, en l’occurrence Soubeirou Sagna du site Kewoulo et Boubacar Sow ainsi que Sidy Badji, photographe de Sud quotidien, ont été arrêtés hier à la cité Keur Gorgui pendant qu’ils quittaient le domicile d’Ousmane Sonko. Ils ont été conduits au commissariat de Dieuppeul. L’appareil photo de Sidy Badji a été confisqué par la police etla carte mémoire de son appareil détruite. Ils ont été libérés dans la soirée, mais le téléphone de Sidy Badji a été cassé.
Walfadjri en sit in
La direction du groupe walfadjri ne décolère pas contre le Cnra et son président qui coupé son signal pour une durée de 7 jours sans préavis la télévision diffusait les affrontements qui avaient cours à Mbacké entre forces de l’ordre et militants de Ousmane Sonko. Cheikh Niass a appelé à une série de manifestations qui démarrent aujourd’hui par un sit-in devant les locaux du groupe de presse fondé par feu Sidi Lamine Niass. D’autres actions sont prévues dont un rassemblement devant les locaux du Cnra pour demander le départ de Babacar Diagne, défini comme un fossoyeur de la liberté de presse.
Les élèves de Walaldé réclament la libération de leurs camarades
Les élèves du lycée de Walaldé, dans le département de Podor, ont décrété hier un mot d’ordre de grève de 24 heures renouvelable pour réclamer la libération de leurs deux camarades en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Démette. Leur arrestation est consécutive à une tentative d’entrave, par des jeunes, d’une opération de sécurisation menée dans la soirée de mardi dernier par la brigade de gendarmerie de Démette, une commune située à 14 km à l'ouest de Walaldé, a expliqué une source sécuritaire. A la suite de cet incident, les gendarmes ont interpellé des jeunes ayant lancé des pierres en leur direction. Salif Sarr, le porte-parole des élèves du lycée de Walaldé, précise que ses deux camarades ont été arrêtés chez eux et conduits à la brigade de gendarmerie de Démette. Les élèves ont promis de poursuivre leur grève jusqu'à la libération de leurs camarades et leur retour dans les salles de classe. Les enseignements ont été interrompus dans les collèges et écoles élémentaires de la commune de Walaldé par les élèves du lycée, qui ont investi la rue au cri de liberté pour nos camarades.
Colère de Dr Abdourahmane Diouf
Les anciens compagnons d’Idrissa Seck ont manifesté également leur soutien à Ousmane Sonko. Il s’agit de Dr Abdourahmane Diouf et Déthié Fall. Pour le leader du parti Awalé, Dr Diouf ,la violence d'Etat exercée sur la personne de Sonko, être humain, chef de parti et candidat à l'élection présidentielle est inacceptable. «Ni notre histoire ni nos valeurs ne nous permettent de descendre à ce niveau», a regretté Dr Diouf qui invite les dirigeants du pays à revenir à la raison et comprendre définitivement qu'il y a une vie après le pouvoir. Dans un an, dit-il, d'autres Sénégalais auront entre leurs mains les destinées de ce pays. Il prie pour que Macky Sall nous laisse un pays apaisé et en état d'être gouverné convenablement.
CHALLENGE TROPHY 2022, LA GUINEE REPRESENTERA L'AFRIQUE AU COSTA RICA
La Guinée va représenter le continent africain à la phase intercontinentale du tournoi masculin de la Fédération internationale de handball (Challenge Trophy), chez les juniors prévu du 7 au 11 mars 2023 à San José au Costa Rica
Dakar, 17 fév (APS) - La Guinée va représenter le continent africain à la phase intercontinentale du tournoi masculin de la Fédération internationale de handball (Challenge Trophy), chez les juniors prévu du 7 au 11 mars 2023 à San José au Costa Rica, a appris l'APS de la Fédération guinéenne de handball.
La Guinée représente l'Afrique après avoir été vainqueure du Championnat africain de handball de la catégorie, en début d'année.
Quatre autres équipes prennent part au tournoi. Il s'agit de l'Australie (Océanie), du Costa Rica (Amérique Centrale), de Cuba (Amérique du Nord), et de la Grande Bretagne (Europe).
Les compétitions se joueront au gymnase BN Arena de San José.
Le Trophée Intercontinental IHF est organisé par la Fédération internationale de handball depuis 2011.
PREMIER LYCEE DE LA FRANCE D'OUTRE-MER, LE LYCEE CHEIKH OMAR FOUTIYOU TALL FACE AU DEFI DU TEMPS
Premier lycée français d'outre-mer crée en 1919, le lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall (LCOFT) de Saint-Louis dont les bâtiments ont existé bien avant en 1886 croule sous le poids des âges.
Saint-Louis, 17 fév (APS) - Premier lycée français d'outre-mer crée en 1919, le lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall (LCOFT) de Saint-Louis dont les bâtiments ont existé bien avant en 1886 croule sous le poids des âges.
Son proviseur, Ndèye Arête Sarr Mbodj, rappelle qu'avant d'être érigé en lycée, d'autres institutions toujours dédiées à l'enseignement ont abrité ces lieux. Elle parle notamment de la période où les locaux abritaient un établissement d'enseignement supérieur ainsi qu'une école normale d'instituteurs, une école professionnelle et une école primaire.
Selon quelques informations parcourues dans les archives, c'est en 1924 que l'Inspecteur général de l'enseignement en Afrique occidentale française (AOF) y avait transféré l'Ecole normale d'instituteurs et l'Ecole professionnelle. Plus tard, les classes primaires quitteront le lycée pour laisser la place à un établissement réservé uniquement au cycle secondaire.
Depuis lors, les bâtiments ont subi quelques réhabilitations mais pour le proviseur, ''cela ne suffit pas et il faut vraiment donner à l'établissement une cure de jouvence''. Le lycée figure parmi les établissements historiques dont le chef de l'Etat a annoncé la réhabilitation lors de son message à la Nation le 31 décembre dernier.
Le proviseur rappelle notamment la réhabilitation de 2010 avec quelques couches de peinture sur les murs mais plaide pour une action de grande envergure. Elle reconnait quand-même que les bâtiments sont toujours solides et tiennent. Seulement, l'électricité avec les courts-circuits récurrents et la plomberie font des siennes.
''Pour des bâtiments installés avant les indépendances, nous subissons des coupures intempestives qui endommagent nos machines et les techniciens mettent du temps à retrouver les circuits'', explique-t-elle, relevant que l'humidité qui caractérise cette partie de Saint-Louis située sur une île contribue aussi à la dégradation des bâtiments et matériels. Les ordinateurs sont souvent affectés, a-t-elle dit.
L'école bénéficie de l'accompagnement de ses anciens organisés en associations. ‘’Très souvent les anciens nous viennent en aide'', dit Mme Mbodj, citant l'exemple des ordinateurs reçus durant la Covid 19 des mains de Bocar Kelly qui permet à l'administration de bien fonctionner.
D'autres, organisés suivant les promotions, viennent en appui à l'établissement qui a reçu durant la Covid du matériel d'hygiène et du matériel informatique.
Le lycée reçoit des visiteurs en pèlerinage, selon Mme Sarr qui donne l'exemple d'une Française qui a révélé récemment lors d'une visite que sa mère était infirmière dans le passé dans ces lieux.
Malgré ses difficultés, le LCOFT se porte bien au point de vue des résultats scolaires, dit fièrement le proviseur. ''Depuis trois ans, nous ne quittons pas la barre des 60 pour cent'' au bac, affirme-t-elle, mettant l'accent sur le taux de réussite de 100 pour cent obtenu dans la série S1 l'année dernière.
Il y a également l'augmentation continue des effectifs dans les séries scientifiques qui constitue un motif de satisfaction pour Mme Mbodj qui ne comprend pas que les élèves nourrissent une peur bleue des mathématiques. ''Il faut leur faire comprendre qu'ils peuvent réussir dans ces séries et que certains peuvent être performants en mathématiques contrairement aux idées reçues'', plaide-t-elle.
Elle reconnait aussi l'absence de professeur purs en mathématiques constitue un frein au développement des séries scientifiques. Souvent, ce sont des professeurs de sciences naturelles ou sciences physiques qui assurent les cours là où auparavant il y avait des maitrisards en mathématiques. Il en est de même pour la philosophie dont les cours sont dispensés par des sociologues.
Le mouvement d'humeur en cours des professeur de philosophie inquiète le proviseur. ‘’Quatre parmi nos cinq professeurs sont concernés'', signale-t-elle. Les grévistes s'offusquent contre l'arrêt de la formation continue des professeurs. Ils ont rendu les copies de composition qui ne sont pas encore corrigées, souligne-t-elle.
Un fait rarissime pour être souligné. Amadou Mahtar Mbow, renseigne un tableau accroché sur les murs du LCOFT a été ministre du Sénégal (1957-1958) avant de devenir professeur au lycée Faidherbe (1958-1964). Il retrouvera un poste ministériel (1966-1970).
Ce lycée a aussi accueilli de brillants élèves devenus personnalités politiques reconnues au Sénégal et dans le monde. Il y a le président Abdou Diouf mais aussi Moustapha Niasse, Amath Dansokho, entre autres.
MACKY A ADDIS-ABEBA
Le président Macky Sall a quitté Dakar, vendredi, tôt le matin, à destination d'Addis Abeba (Ethiopie), où il doit prendre part à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine
Dakar, 17 fév (APS) – Le président Macky Sall a quitté Dakar, vendredi, tôt le matin, à destination d'Addis Abeba (Ethiopie), où il doit prendre part à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, a appris l’APS de source officielle.
Le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’UA, devrait passer le témoin à l’issue de la 36e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Macky Sall va ainsi prononcer un discours lors de la cérémonie officielle d’ouverture et passera le témoin à travers une nouvelle allocution.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA vont se pencher sur le projet d’ordre du jour sur lequel les ministres des Affaires étrangères ont travaillé durant deux jours à travers une session ordinaire du Conseil exécutif.
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement est l’organe suprême de prise de décision et de définition des politiques de l’Union africaine (UA). Elle est composée des chefs d’État et de gouvernement de tous les États membres.
Elle définit les politiques de l’UA, fixe ses priorités, adopte son programme annuel et assure le contrôle de la mise en œuvre de ses politiques et décisions.
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DISCOURS AUX NATIONS AFRICAINES
Felwine Sarr écrit un appel à ses frères africains les incitant à édifier un nouveau monde à la lumière des acquis et des erreurs accumulés par l’humanité. Ce discours visionnaire est aussi une forme d’histoire du continent, voire de l’humanité
Felwine Sarr écrit un appel à ses frères africains les incitant à édifier un nouveau monde à la lumière des acquis et des erreurs accumulés par l’humanité. Ce discours visionnaire est aussi une forme d’histoire du continent, voire de l’humanité, tressée à la façon d’un conte musical.
L’histoire, celle d’un migrant africain rentré de son « odyssée européenne » et qui revient vivre sur son continent. Un texte écrit pour et interprété par le comédien burkinabé Etienne Minoungou, formidable conteur et l’une des grandes voix de la scène artistique africaine contemporaine.
Texte de Felwine Sarr
Mise en scène et interprétation : Etienne Minoungou
Musique: Simon Winsé
LA JOURNEE MOUVEMENTEE DE L’OPPOSANT OUSMANE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens reçus vendredi à l’APS se font écho de la journée mouvementée qu’a vécue l’opposant Ousmane Sonko extrait de force de son véhicule par les forces de l’ordre alors qu’il rentrait chez lui après le renvoi de son procès contre Mame Mbaye Niang
Dakar, 17 fev (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’APS se font écho de la journée mouvementée qu’a vécue l’opposant Ousmane Sonko, extrait de force de son véhicule par les forces de l’ordre alors qu’il rentrait chez lui après le renvoi de son procès contre Mame Mbaye Niang et empêché de quitter son domicile pour se rendre au siège de son parti.
Après avoir quitté le tribunal de Dakar, le leader du Pastef et son convoi, escortés par une foule de jeunes, ont été stoppés par les forces de sécurité. Ousmane Sonko n'a pas, en effet, voulu suivre les consignes des forces de l’ordre qui voulaient que son convoi emprunte le tunnel de Soumbédioune. La tension est alors montée, poussant ces dernières à faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui accompagnait le leader de Pastef.
Ousmane Sonko est extrait de son véhicule par les forces de l’ordre, qui le conduisent dans un véhicule blindé de la BIP (Bridage d’intervention polyvalente) pour le ramener chez lui en compagnie de son avocat, Me Ciré Clédor Ly. La vitre de son véhicule a été brisée par les éléments des forces de l’ordre.
Le quotidien Bës Bi parle de ‘’journée noire pour la démocratie’’ et affiche à la Une : ‘’Vitrine cassée’’.
‘’La scène devenue virale a fait le tour du monde. Ousmane Sonko serein dans son véhicule sur la corniche, méprise du regard les forces de l’ordre qui l’intiment d’ouvrir la voiture. Encagoulées et face à des dizaines de partisans du leader de Pastef, elles tentent par tous les moyens d’entrer en contact avec le maire de Ziguinchor. L’atmosphère, déjà assez tendue, est chargée de gaz lacrymogènes. Les éléments de la sécurité du leader de Pastef sont tenus en respect. +Ouvre la porte+, intime l’un d’entre eux à Sonko qui l’ignore. Par une barre de fer, la vitre est brisée et les tessons s’abattent sur le leader de Pastef, zen. +Sors de la voiture !+, ordonne un agent avec fermeté. +Est-ce que je suis en état d’arrestation ?+, réplique Ousmane Sonko furax. +Non ! +, lui signifie-t-on alors que le responsable des opérations coupe court à la discussion. +Prenez-le, prenez-le !+ répète-t-il avec véhémence. L’ordre est exécuté. Sonko est sorti illico presto de son véhicule et conduit chez lui’’, relate le journal.
‘’Ousmane Sonko embarqué de force par la BIP puis gazé’’, affiche à la Une Libération. Le journal rapporte que le leader du Pastef, sorti plus tard pour une conférence de presse, a été visé par des tirs de grenades lacrymogènes.
‘’Sonko violenté et séquestré chez lui’’, titre L’Info, soulignant qu’en ‘’rentrant à l’issue de l’audience, Ousmane Sonko a été gazé, la vitre de sa voiture brisée par des éléments du GIGN qui l’ont embarqué dans leur fourgonnette blindée pour le conduire de force chez lui où il a été empêché de sortir’’.
Ousmane Sonko ‘’victime de violences policières’’, dénonce WalfQuotidien qui écrit : ‘’En revenant, hier, du tribunal de Dakar, Ousmane Sonko a vécu l’enfer en cours de route. Drainant une foule impressionnante qui scandait son nom, il a été brutalisé, persécuté, son convoi gazé avant d’être extirpé de son véhicule et conduit de force à son domicile, à la Cité Keur Gorgui’’.
C’était comme dans un ‘’western’’, dit Source A, qui écrit : ‘’La voiture du GIGN heurte un véhicule de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko ; des éléments armés fracassent la vitre du véhicule du leader de Pastef, l’enlèvent et le conduisent à la Cité Keur Gorgui’’.
Dans Le Quotidien, le leader de Pastef déclare qu’’on se s’approche dangereusement de la ligne rouge’’ et que ‘’celui qui observe et ne dit rien ne sera pas épargné’’.
Les partisans de l’opposant qui ‘’déplorent les échauffourées et l’important dispositif sécuritaire à la Cité Keur Gorgui soutiennent que le pouvoir a décidé de placer Ousmane Sonko en +résidence surveillée+’’, rapporte la publication.
Selon Sud Quotidien, ‘’les partisans de Sonko sonnent la fin de la récréation’’.
‘’A la place du président du Pastef (….) empêché de rejoindre le siège de son parti par des gaz lacrymogènes des forces de l’ordre et qui est finalement retourné chez lui, ce sont ces partisans qui ont animé le point de presse. Selon eux, il n’est plus question de laisser le régime en place +liquider+ pour un agenda politique leur mentor. Ils ont appelés tous les Sénégalais épris de justice à faire face’’, écrit Sud.
Kritik note pour sa part que la coalition Benno Bokk Yaakaar est aussi ‘’dans une posture de combat’’. ‘’Le camp présidentiel porte le combat de Mame Mbaye Niang’’, dit le journal.
Selon L’As, ‘’le ministre du Tourisme a tout le soutien de l’Alliance pour la République dans le procès pour diffamation qui l’oppose à Ousmane Sonko. Des responsables du parti au pouvoir (…) ont pris part à la conférence de presse qu’il animait hier pour l’épauler. Ils ont également exprimé toute leur satisfaction sur l’extraction du maire de Ziguinchor de son véhicule par les forces de l’ordre’’.
Loin de cette actualité mouvementée, Le Soleil dresse le bilan de la présidence de Macky Sall à la tête de l’Union africaine durant l’année 2022. Le journal revient sur ‘’les temps forts d’un mandat mis à profit pour porter et faire avancer de grands chantiers si chers à l’Afrique’’.
Le chef de l’Etat sénégalais passera le flambeau lors du sommet de l’UA prévu ce week-end à Addis-Abeba.
Par Sebastien FLEURET, David LESSAULT et Pape SAKHO
RECUL DU TOURISME DE MASSE
Saly : dans l’imaginaire de nombreux touristes et retraités européens, et notamment français, le nom même de cet ancien petit village côtier sénégalais, situé sur la Petite Côte, à quelque 90 km au sud de Dakar, évoque le modèle typique de la station
La transformation d’une station balnéaire emblématique du Sénégal
Saly : dans l’imaginaire de nombreux touristes et retraités européens, et notamment français, le nom même de cet ancien petit village côtier sénégalais, situé sur la Petite Côte, à quelque 90 km au sud de Dakar, évoque le modèle typique de la station balnéaire.
Cette vision est désormais quelque peu dépassée. À Saly, la vie économique et sociale a longtemps reposé sur le dynamisme des complexes hôteliers et autres clubs de vacances célèbres gérés par les grands tour-opérateurs. Ce modèle qui s’essoufflait déjà a été profondément affecté par la pandémie de Covid-19. Certains hôtels historiques sont laissés à l’abandon, le principal restaurant est fermé et le centre commercial originel vivote.
Pour autant, loin de dépérir, la ville se transforme, attirant davantage la clientèle sénégalaise, tandis que les formes de la présence des Européens se transforment progressivement.
LE RECUL DU TOURISME DE MASSE
La crise sanitaire mondiale de 2019 a incité les touristes de l’UE à opter pour des destinations moins éloignées que par le passé. Et cette tendance à un tourisme « de proximité » semble perdurer. Les pratiques touristiques ont évolué vers de nouvelles formes, comme les Digital nomads (ces personnes qui choisissent de travailler à distance, souvent depuis un lieu de villégiature), qui correspondent moins aux standards du tourisme de masse. Les nouveaux voyageurs fréquentent moins les clubs et leurs besoins s’éloignent dorénavant de plus en plus du modèle « Sea, sun and sand »
La pandémie a également généré une croissance du tourisme intérieur. Le Sénégal ayant été l’un des premiers pays à fermer ses frontières au moment de l’épidémie, les touristes sénégalais se sont réapproprié les espaces balnéaires côtiers désertés par les Européens. Certains hôteliers de prestations haut de gamme relatent qu’au moment des confinements, ils ont développé une offre promotionnelle essentiellement adressée à une clientèle dakaroise afin d’assurer un minimum d’activité dans leurs établissements.
La tendance a confirmé l’attrait, en nette augmentation depuis deux décennies, que suscitent les espaces côtiers chez les Dakarois. Chaque fin de semaine, l’accès à la seule plage de Saly qui soit dotée d’un parking, est pris d’assaut par des centaines de familles venant de Dakar et possédant une résidence secondaire ou séjournant en location dans des auberges alentour. Les habitants en profitent pour installer des gargotes éphémères où sont vendus poissons grillés, fruits et autres jus. Le temps d’un week-end, les Sénégalais semblent reprendre leurs droits, alors que durant la semaine cette plage est plutôt fréquentée par les touristes et résidents européens, voire leur est exclusivement réservée.
NOUVELLES FORMES DE PRESENCE EUROPEENNE
Si le modèle de la station balnéaire dédiée au tourisme international semble avoir fait son temps, d’autres présences européennes se sont imposées localement. Dans un premier temps, Saly n’a pas échappé, à l’instar de nombreuses destinations des pays du Sud, à l’arrivée de Français retraités venus passer « l’hiver au chaud ». Pour les retraités célibataires, ces séjours longs sont parfois associés à la recherche d’un projet de vie en couple au Sénégal, de préférence avec un ou une partenaire plus jeune. Ces démarches sont assez fréquentes et pleinement assumées malgré le regard peu approbatif des populations locales, qui y voient parfois une pratique immorale compte tenu des grandes différences d’âge et de ressources.
Toujours est-il que le phénomène s’est développé depuis le début des années 2000 et se localise principalement dans une dizaine de résidences collectives fermées qui essaiment au sud de l’ancienne station balnéaire. L’autonomie de ces nouveaux résidents, par rapport à ceux des hôtels et clubs, a donné naissance à une nouvelle économie locale orientée vers l’accès à l’alimentation (multiplication des supermarchés, de grandes enseignes), vers des services résidentiels (femmes de ménage, gardiennage, piscinistes, etc.) et vers la restauration (bars, restaurants). Cette seconde forme de l’expansion de Saly semble aujourd’hui diluée à son tour par le développement de nouvelles extensions résidentielles vers le nord et vers le sud de la commune.
Au début des années 2020, de nouvelles implantations transforment le paysage local. Aux côtés des complexes hôteliers et des résidences collectives fermées pour retraités apparaissent de nouveaux espaces résidentiels construits de manière plus anarchique sur le modèle de la villa individuelle ou du groupement de villas. Ce mode d’expansion est dopé par l’arrivée plus récente d’entrepreneurs européens.
Armelle et Hervé (les prénoms ont été changés) se sont installés en location dans une villa meublée de bord de mer au moment du Covid pour fuir le confinement en France. Leur séjour les a décidés à venir s’installer définitivement à Saly. Ils ont laissé en gestion en France leur réseau de boutiques de prêt-à-porter pour venir développer de nouvelles entreprises au Sénégal. Après un premier achat immobilier sur la côte au nord de la station, ils envisagent aujourd’hui de déménager vers les extensions récentes d’un quartier au nom évocateur « La Piste des milliardaires », où les constructions se multiplient autour du golf, vers l’intérieur, en rognant sur les espaces de culture des villages environnants.
De nombreux jeunes entrepreneurs ont rapidement cerné les besoins de consommation de cette nouvelle population huppée de Saly. Jean vient d’ouvrir un fast food sur l’artère principale de la ville. Ses hamburgers sont vendus aux prix que l’on retrouve en Europe avec des produits « bio » garantis « fraîcheur ». Il a bien ciblé sa clientèle. Le secteur dans lequel il exerce concentre essentiellement des résidents européens, principalement belges et français, et des résidents secondaires de l’élite dakaroise et libanaise. On retrouve également dans sa clientèle des Sénégalais anciennement émigrés de retour d’Europe. Ces derniers se sont approprié les pratiques touristiques des pays d’immigration et sont de plus en plus nombreux à investir dans l’immobilier sur la Petite Côte.
Avec le développement du modèle de la villa individuelle, qui rompt avec le modèle hôtelier classique, de nouvelles activités émergent dans différents domaines. On observe, par exemple, la multiplication des centres commerciaux. Sidy, qui a vécu 35 ans en France, a ainsi lancé son enseigne de grande distribution pour concurrencer les groupes internationaux qui ouvrent des magasins à travers tout le Sénégal et encore davantage à Saly. Jean a, lui, mis en place une offre de livraison de burgers à domicile pour diversifier la clientèle de son fast food. Ce modèle commercial occidental assez peu développé dans la région rencontre un franc succès. D’autres activités émergent sous l’effet des présences européennes. C’est le cas du padel, ce jeu de raquette importé d’Espagne, qui réunit en vase clos des adeptes exclusivement d’origine européenne.
L’EVOLUTION DES PAYSAGES
Ces tendances récentes ont un impact notable sur les paysages. Elles se traduisent par la multiplication des chantiers de construction, participent à l’expansion rapide de la zone des villas tout en opérant la jonction au nord avec le front d’urbanisation dakarois. Cet axe (zone verte sur la carte) est principalement animé par les investissements provenant d’Européens et de la diaspora sénégalaise.
De nouvelles constructions sont en plein développement sur le littoral en direction de Ngaparou. Sur cet axe, l’urbanisation est continue jusqu’à Somone. C’est aussi dans le domaine des terres agricoles périphériques, en direction de l’intérieur (vers l’autoroute), que de grandes villas et résidences privées fleurissent. C’est ici que se trouve la « piste des milliardaires » évoquée plus haut. Plus au sud et vers l’intérieur, l’expansion, également très rapide, est plutôt alimentée par les migrants originaires du Sénégal ou de la sous-région (Gambie, Guinée, Niger, Mali, Mauritanie). Ces derniers sont attirés par les perspectives d’emplois générés par ce développement local soudain et cherchent à s’installer à proximité de leur lieu de travail. Ils participent ainsi à l’urbanisation du quartier « Saly Carrefour » qui rejoint désormais la ville voisine de M’Bour (zone violette sur la carte).
Chaque matin, la route qui relie M’Bour à Saly est prise d’assaut par des taxis informels (nommés les « clandos ») qui acheminent les travailleurs domestiques vers les zones résidentielles. Ibrahim, embauché par des propriétaires français pour surveiller un groupement de 23 villas, doit prendre trois moyens de transport différents pour venir travailler. Cela représente plus d’une heure de transport et un quart de son maigre salaire (70 000 francs CFA par mois soir un peu plus de 100 euros) prélevé chaque mois pour rejoindre son lieu de travail, six jours sur sept.
D’une certaine manière, l’expansion rapide observée dans le secteur résidentiel aisé vers le nord de la commune et dans celui des extensions populaires vers l’est et vers le sud éloigne encore davantage les populations locales et européennes les unes des autres. Elle renforce ainsi la ségrégation et complique l’accès à l’emploi des travailleurs locaux qui ne disposent pas des ressources pour se loger sur place.
La dynamique d’expansion de Saly initialement stimulée par l’État dès les années 1970 à travers la promotion du tourisme balnéaire international, puis par la mise en place des grands projets d’infrastructures (nouvel aéroport, autoroute à péage) est aujourd’hui relayée par le foisonnement de nouveaux acteurs privés. Plusieurs modèles de présence européenne co-existent désormais : celui des complexes hôteliers en déclin, des résidences fermées pour seniors, des villas individuelles des entrepreneurs et de la diaspora sénégalaise. En marge, de nouveaux quartiers populaires se développent vers le sud et l’intérieur en lieu et place des anciens villages. De part et d’autre de l’ancien cœur de station, ces deux formes d’extension au contenu social très contrasté participent à la fabrique originale d’une ville satellite de Dakar devenue cosmopolite.
SEBASTIEN FLEURET Directeur de recherche au CNrS, géographe de la santé, université d’Angers
DAVID LESSAULT Chargé de recherche au CNrS, spécialiste des migrations et mobilités internationales, université d’Angers
PAPE SAKHO Maître de conférences CAMES, université Cheikh Anta Diop de Dakar
THECONVERSATION.COM
Appel de la famille sankara
POUR QUE LES RESTES DE THOMAS SANKARA NE SOIENT PAS RÉ-INHUMÉS AU CONSEIL DE L’ENTENTE
Notre famille est en train de subir encore une dure épreuve, celle de voir inhumer Thomas contre notre volonté à l’endroit où il a été trucidé. Monsieur le président, vous êtes notre dernier recours contre l’arbitraire qui nous écrase
Pour une demande de grâce présidentielle afin que les restes du président Thomas Sankara ne soient pas ré-inhumés au Conseil de l’Entente
Le caractère solennel, sacré et l’urgence du moment recommandent que nous nous adressions à vous monsieur le président de la Transition, au peuple burkinabè et à l’opinion internationale pour demander une grâce présidentielle.
Nous cherchons simplement à inhumer dignement pour la première fois celui-là même qui est fils, père, époux et frère. Permettez que ce soit possible aujourd’hui, ce qui n’a pas pu l’être il y a 35 ans. Nous voulons enterrer Thomas pour enfin faire notre deuil et que son âme repose en paix.
Notre famille est en train de subir encore une dure épreuve, celle de voir inhumer Thomas contre notre volonté à l’endroit où il a été trucidé, c’est à dire au Conseil de l’Entente. Nous attirons votre attention qu’il n’est pas mort par accident, mais par un complot bien orchestré. Beaucoup d’autres meurtres ont été perpétrés à cet endroit, sans compter le nombre de personnes qui y ont subi des atrocités.
Nous ne serions pas en train d’évoquer ce problème à l’attention du peuple si possibilité nous avait été donnée d’avoir un contact et de parler de cette question avec monsieur le président de la Transition qui avait bien voulu respectueusement demander aux familles de proposer un lieu pour les ré-inhumations des restes de leurs proches. Hélas, ce choix n’a pas été accepté par les personnes en charge des ré-inhumations ! A notre grande surprise, le Conseil de l’Entente, lieu qui avait toujours été écarté, est retenu par ces derniers pour l’ensevelissement des restes de Thomas. Nous avions souhaité que la scène du crime qui est le Conseil de l’Entente reste intacte pour l’Histoire et conservée pour la mémoire des générations actuelles et futures. Depuis la gestation de l’idée du Mémorial, nous avions également insisté sur la pertinence de la préservation de ce lieu pour la mémoire des martyrs du 15 octobre 1987.
Toutes nos nombreuses tentatives de résolution de la question (tentatives de joindre le président de la Transition, les propositions pour arriver à un consensus, sont restées sans réponse). Nous, la famille de feu le président Thomas Sankara, nous nous sentons écrasée par la force de la puissance publique qui a décidé contre notre souhait de la ré-inhumation, au Conseil de l’Entente, des restes de mon époux, de notre père, de notre frère. Au nom de votre autorité morale objective et unanimement reconnue en tant que président de la Transition, au nom de votre humanisme, nous vous demandons solennellement de faire suspendre cette ré-inhumation au Conseil de l’Entente. Notre souhait est que les restes soient ramenés à Dagnoen où ils ont été exhumés, ou à défaut, au Jardin de l’Amitié au bout de l’avenue Thomas Sankara ou encore au Jardin Yennenga.
Monsieur le président, vous êtes notre dernier recours contre l’arbitraire qui nous écrase et nous ressentons ce refus comme la seconde mort de mon époux, de notre père, de notre frère.
Nous sommes avec vous pour la restauration de la paix dans notre pays.
Mariam Sankara (Epouse), Philippe Sankara (Fils), Auguste Sankara (Fils), Frères et Sœurs de Thomas Sankara.