SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
MACKY SALL REÇOIT LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE L'UA
Lors de son audience avec son homologue sénégalais, le chef de l'Etat comorien a salué le management de Macky Sall à la tête de l'Union africaine. Il a expliqué que c'est pour cette raison qu'il était venu lui rendre visite
Le président de la République, Macky Sall, a reçu en audience dimanche matin, à Adis-Abeba (Ethiopie), son homologue des Comores, Azali Assoumani, venu profiter de son expérience à la présidence de l'Union africaine.
Samedi matin, le président Sall a passé le flambeau à M. Assoumani, choisi par ses pairs pour diriger l'organisation continentale pour un mandat d'un an.
Le passage de témoin a eu lieu à l'ouverture de la 36e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine.
Au total, trente-cinq chefs d'Etat et quatre chefs de gouvernement participent à ce sommet ouvert samedi dans la capitale éthiopienne qui abrite le siège de l'UA.
Lors de son audience avec son homologue sénégalais, le chef de l'Etat comorien a salué le management de Macky Sall à la tête de l'Union africaine. Il a expliqué que c'est pour cette raison qu'il était venu lui rendre visite, pour "l'écouter'' et "recueillir ses conseils".
Le président Sall y a répondu favorablement, en promettant de l'accompagner et de l'assister dans sa mission, à l'image de ses autres homologues africains.
Il s'est dit "heureux" du choix porté sur les Comores pour diriger l'institution. C'est selon lui la preuve qu'aujourd'hui, les pays africains "sont dans ce qu'on appelle l'équité territoriale".
Le président Macky Sall a dirigé l'UA de février 2022 à février 2023. Il avait succédé à Felix Antoine Tshisekedi, de la République démocratique du Congo.
A la tête de l'UA, le président Sall a plaidé pour l'adhésion de l'organisation au G20, la réallocation des droits de tirages spéciaux, le déblocage des céréales ukrainiennes et a défendu la neutralité du continent dans le conflit opposant la Russie à l'Ukraine.
Durant son mandat, il s'est aussi appesanti sur la transition énergétique juste et équitable, la bataille pour la souveraineté médicale et alimentaire, la lutte contre les violences faites aux femmes et le financement des infrastructures.
LE REFUS DE LA PAIX
Surveillance d’opposants, interdictions tous azimuts de manifestations, fermeture de médias. Le Sénégal vit des heures inquiétantes de sa démocratie et en prend l'habitude, à l’approche de l’élection présidentielle
Dire que l’élève a dépassé le maître, entre le président de la République Macky Sall et son mentor politique et prédécesseur Abdoulaye Wade, n’est certainement pas insulter l’histoire. Dans tous les domaines, les réalisations du leader de l’APR, depuis son accession au pouvoir, en 2012, font de lui un des présidents avec le bilan le plus fourni. Sur les plans économique, social et infrastructurel, Macky Sall a élevé le niveau des chiffres à des hauteurs inédites.
Malheureusement, ces ‘’performances’’ concernent d’autres aspects moins reluisants de sa gouvernance : l’impunité, l’ingérence de la politique dans la justice, la persécution des opposants et, généralement, le recul démocratique constaté au Sénégal. Plus on s’approche de l’élection présidentielle du 25 février 2024, plus la tension monte entre les acteurs politiques de l’opposition et ceux au pouvoir. Une situation qui rappelle étrangement celle qu’a vécue le Sénégal au crépuscule de la présidence du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Mais sur chaque recul démocratique, le régime du président Macky Sall pousse le bouchon plus loin que celui du leader du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Dans le rapport de l’Organisation nationale des Droits de l’homme du Sénégal (ONDH), avec le soutien de la Fédération internationale des ligues des Droits de l'homme (FIDH), dans la perspective de l’examen périodique universel du Sénégal en février 2009 par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, l’ONDH constatait ‘’la persistance de graves et récurrentes violations des principales libertés fondamentales’’.
‘’Déployer les efforts nécessaires pour que la paix règne dans ce pays’’
La même organisation est montée au créneau, hier, pour manifester ‘’toute son indignation et sa préoccupation face au climat politique qui est très tendu’’. L’ONDH rappelle, par la même occasion, ‘’la responsabilité de tous les acteurs de déployer les efforts nécessaires pour que la paix règne dans ce pays et que les droits et libertés fondamentaux soient absolument respectés’’.
Cette sortie fait suite aux récents événements survenus à Mbacké et à l'affaire opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko et le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
La seconde affaire a fait vivre à la capitale Dakar un jeudi 16 février 2023 très tendu entre les forces de l’ordre et l’opposant le plus en vue pour la prochaine Présidentielle. En effet, convoqué pour un procès en diffamation dans le cadre d’un scandale supposé du Prodac, géré à l’époque par Mame Mbaye Niang, l’opposant, soutenu par ses militants, s’est heurté à une escorte musclée des forces de l’ordre, ayant même été extirpé de force de sa voiture, la vitre de son véhicule cassée, pour être ramené chez lui. Quelques instants après, Sonko a révélé qu’il était interdit de sortie et que, désormais, il était même sous ‘’résidence surveillée’’.
Au même moment, le ministre du Tourisme, qui était lui aussi accompagné de ses militants, n’a pas eu droit à ce traitement.
Cette affaire, qui reflète l’animosité entre les deux camps politiques, n’est qu’un énième exemple des privations de libertés notées sous le régime de Macky Sall. Les interdictions de manifestations semblent être la règle, alors qu’il s’agit d’une liberté consacrée par la Constitution. Rien que pour aujourd’hui, les manifestations prévues respectivement devant le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et à la place de l’Indépendance dimanche sont interdites. Ces rassemblements dénoncent le recul démocratique noté au Sénégal, dont la suspension du signal de la télévision Walfadjri pour une semaine par l’autorité de régulation jugeant la couverture des événements récents de Mbacké irresponsable.
Mais c’est l’opposition politique qui en souffre le plus de la restriction des libertés. D’ailleurs, la coalition Yewwi Askan Wi, dans un communiqué rendu public hier, s'indigne de ‘’la énième violation des droits d’Ousmane Sonko et prend à témoin l'opinion nationale et internationale des dérives scandaleuses de Macky Sall qui installe notre pays dans un totalitarisme intégral. Elle interpelle les organisations des Droits de l'homme et appelle tous les Sénégalais épris de paix et de démocratie à prendre leurs responsabilités afin de sauver le Sénégal’’.
La coalition d’opposants constate, de plus, ‘’que Macky Sall ne laisse aucun autre choix à l'opposition et au peuple sénégalais que celui de faire face’’. Elle entend prendre toutes les dispositions idoines pour défendre ses droits.
‘’Judiciarisation de la vie publique’’
Cette répartition des torts est partagée par le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal Ngir Defaraat Reewmi. Selon leur déclaration du 14 février 2023, ‘’en réalité, depuis son avènement au pouvoir en mars 2012, le régime du président Macky Sall s’est caractérisé par une gouvernance autoritaire marquée par une judiciarisation, sans précédent, de la vie publique, à tel point que les arrestations arbitraires et l’embastillement systématique d’activistes et de militants politiques, sous les motifs les plus fallacieux, semblent constituer la marque de fabrique du régime de Benno Bokk Yaakaar’’.
Le constat reste que depuis les manifestations violentes de mars 2021, qui ont fait 14 morts, des opposants (membre du parti Pastef/Les patriotes d’Ousmane Sonko), des activistes, des artistes sont systématiquement arrêtés par les autorités.
Le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal Ngir Defaraat Reewmi" est d’avis que ‘’le peuple sénégalais attend du président Macky Sall, crédité, comme son prédécesseur, à tort ou à raison, d’un bilan matériel significatif, quoi que terni par une gouvernance désastreuse, de sauver les meubles. Il pourrait, ainsi, parachever son parcours controversé par l’organisation irréprochable des prochaines présidentielles auxquelles la Constitution lui interdit de participer’’.
L'Organisation nationale des Droits de l'homme (ONDH), quant à elle, rappelle que le Sénégal est un pays fruit d'une construction étatique et démocratique exemplaire. C’est ainsi qu’elle suggère ‘’que ceux qui gouvernent préservent un espace d'expression des droits et libertés fondamentaux. Que tous se soumettent aux prescriptions de la justice, en utilisant les voies de droit offertes à l'interne comme à l'international’’.
SAUVE QUI PEUT
Il faut se lever chaque jour aux aurores pour marcher vers l’incertitude. L’inconnu. C’est le quotidien des travailleurs journaliers, qui écrivent leur destin au jour le jour.
Il faut se lever chaque jour aux aurores pour marcher vers l’incertitude. L’inconnu. C’est le quotidien des travailleurs journaliers, qui écrivent leur destin au jour le jour. Le manque de travail contraint beaucoup à braver la fraîcheur et les dangers de l’insécurité, dans la banlieue, pour rejoindre les centres industriels. Du fait des quelques recrutements matinaux qui s’y font quotidiennement, notamment au Port autonome de Dakar et dans certaines usines.
«Dakar ne dort pas», ont l’habitude de dire certains. Cette assertion colle au centre-ville. Jamais tôt pour aller au travail, jamais tard pour descendre. En ce samedi, l’aube n’a pas encore réussi à déchirer le manteau noir de la nuit, qui enveloppe Dakar et ses quartiers. Mais, le «goorgoorlu», dopé par la force de l’espoir et la quête effrénée du pain quotidien, est déjà dans les rues.
Au Mole 4 du Port autonome de Dakar, situé au pont de la Sonacos, des femmes alimentent les premiers ouvriers de la journée. Un homme se pointe. Une tasse de café à la main, qu’il sirote pour calmer la fraîcheur matinale et le vent frais venu de l’océan. Zaib Bâ, comme il se présente, est gérant d’une agence de sécurité dont il préfère taire le nom. Mais prompt à parler. «Le gardiennage reste le métier le plus accessible dans le coin», dit-il. Barbe de graine, teint noir, avec son 1 mètre 60 environ qu’il moule dans un pantalon et t-shirt blancs, l’homme donne l’air de quelqu’un qui connait et fréquente cet endroit du Port autonome de Dakar depuis des années. Le temps d’une gorgée, il enchaîne : «Notre société de gardiennage paie la mensualité à 60, 70 mille francs Cfa…» Venu faire un dernier contrôle des postes de garde, pour ce «patron», tous les moyens sont bons pour convaincre les potentiels clients qui se présenteront à lui. Quitte à dénigrer ses collègues ! «Il y a des gens qui embauchent juste à côté», montrant un bâtiment par le doigt qu’il accompagne avec le regard. «Mais, poursuit-il, ce sont des… qui sont là-bas et souvent ils ne sont pas prompts à prendre des étrangers.»
Brusquement, son ami nous rejoint. Sac au dos, il est venu appuyer son «patron». «Moi, je travaillais à l’intérieur du port. Mais on nous a chassés de là-bas avec des amis. Les Turcs sont très compliqués et aiment exploiter les travailleurs, avec la complicité d’autres Sénégalais. Depuis lors, je suis ici», argue-t-il, avant de prendre, avec Zaib, la direction de l’entrée du Mole 4.
«Je quitte chez moi à 5h du matin»
Dans son élan de lutte contre le chômage et pour les besoins de désengorgement du Port de Dakar, la Direction générale a recruté récemment «2000 jeunes manutentionnaires». Ces recrutements sont visiblement passés inaperçus, une goutte d’eau dans la mer. En effet, à l’embauche du Syndicat des auxiliaires de transports du Sénégal, située en face du pont, à quelques centaines de mètres de l’entreprise Patisen, le lieu refuse du monde. Des centaines d’hommes ont bravé froid et insécurité de la banlieue pour rejoindre cet endroit connu des dockers. Juste à l’entrée, un petit groupe de dockers vétérans palabrent, sous le regard désintéressé d’un jeune homme qui profite de ce «rendez-vous» pour écouler son café-Touba. Assis à même le mur de béton qui sépare la route et la porte de la cour, il «n’a pas même le temps de répondre à notre sollicitation». Les tasses de café s’arrachant comme de petits pains. Certains pour assouvir une envie, d’autres pour atténuer le froid et réveiller les organes. A l’intérieur, une vaste cour accueille les dockers. Les uns plus rassurés et valides que les autres. Mais tous animés par une seule et unique ambition : trouver un travail. N’importe lequel. «Il n’y a de travail fixe ici. On touche à tout. Aujourd’hui, on est sur les quais à ouvrir des cales, demain on peut se retrouver à décharger des cargaisons de poissons ou des conteneurs», déclare Abdoulaye Ndiaye. Natif de Kaolack, il quitte Malika pour venir au port. Et avant 7h, l’idéal. «Je suis ici depuis pas moins de quatre mois», renseigne-t-il, tout hésitant. Mais chaque jour, poursuit-il, malgré l’insécurité dans la banlieue, je sors de chez moi à 5h, pour arriver ici à 6h-6h 30mn. Sinon je ne travaille pas. Aujourd’hui, je suis arrivé un peu en retard et je n’ai pas encore reçu de ticket.»
Dans cette foule, un homme se démarque, Amath Sow. Tout le monde l’appelle et se rapproche de lui. Ceux qui n’ont pas eu l’occasion de se rapprocher de lui, se dirigent désespérément vers le guichet. Pourquoi est-il si sollicité ? «Il donne des tickets. Cela vous permettra d’entrer dans le port et de connaître l’endroit où vous allez travailler», renseigne Abdoulaye, l’air pressé de rejoindre son ami. «Les enregistrements se font au niveau du Syndicat des auxiliaires des transporteurs du Sénégal. Ici (au guichet de l’embauche), on indique juste l’endroit où le travail est disponible», ajoute Mass Ndiaye, un habitué de la place, le chapelet à la main, écharpe autour du cou. Soudain, une voix retentit : «Numéros 550, 165, 70…» La distribution du travail disponible à travers les numéros vient, en effet, de commencer. «Quand la voix retentit, la personne concernée répond, elle s’approche du guichet pour connaître son lieu de travail.» Après cette annonce, tout le monde se presse, parfois certains courent pour quitter la cour et rejoindre leur lieu de travail.
Un salaire journalier de 3500 francs Cfa
Existe-t-il du travail dans ce pays ? C’est la question que beaucoup se posent ? Surtout quand on voit le nombre de personnes qui envahissent chaque jour les usines à la recherche d’un travail journalier ou dans l’espoir de signer un contrat. Devant la minuscule porte de l’usine de fabrication de Chips, où est scotché un vieil homme en guise de vigile, Mohamed vient d’arriver. Il a quitté la Patte d’Oie à l’aube et rallié la zone industrielle de Colobane, s’échinant à trouver un job. «C’est difficile de faire chaque jour le tour des usines et entreprises pour chercher du travail.
Ici, si tu n’es pas connu ou si la femme (celle qui fait l’appel) ne te connait pas, tu as moins de chances d’être pris», affirme-t-il timidement. A côté de lui, trois autres hommes attendent stoïquement leur «tour». Surtout dans l’incertitude et la fragilité. «C’est mieux de venir le week-end, vendredi, samedi ou dimanche. Durant ces jours, il y a moins d’ouvriers», explique l’un deux, teint clair, taille moyenne.
Sac au dos, protège tête et masque sur le visage, Mohamed ne rate pas le moindre geste ou agissement de la femme stationnée juste à l’entrée du bâtiment principal. «On peut dire que c’est elle qui embauche. Il faut venir très tôt le matin pour espérer avoir un travail ou faire partie de ceux qui pourraient être embauchés. Parce que l’appel se fait à 7h. Donc si tu viens après cette heure, personne ne va te regarder», souffle un autre sous les grondements des moteurs.
Tout le monde n’a pas le temps d’attendre d’être appelé ou certains ont eu la chance d’être régulièrement pris dans l’entreprise pendant la semaine ou le mois. «Ceux et celles qui foncent tout droit à l’intérieur sans même saluer, parfois pour certains, travaillent régulièrement dans l’entreprise», explique Mohamed. Dans la cour rétrécie par les installations de machines et de casiers de toutes sortes, un «cerbère» déambule à pas de tortue, scrute les différents visages et contrôle les moindres gestes et comportements des ouvriers. Parallèlement, des femmes filent et défilent transportant de gros sachets de chips d’un bâtiment à un autre. Dans cette usine, rien ne s’arrête. Personne aussi. Avant l’heure de la pause, dans la mi-journée.
Stagiaire
LE CORPS DE CHRISTIAN ATSU DÉCOUVERT SOUS LES DÉCOMBRES
Le footballeur ghanéen Christian Atsu, du club turc de Hatayspor, est mort. Selon une annonce faite par son agent, son corps a été retrouvé sous les décombres de son immeuble, la résidence Rönesans, (renaissance) une tour de 12 étages
Le footballeur ghanéen Christian Atsu, du club turc de Hatayspor, est mort. Selon une annonce faite par son agent, son corps a été retrouvé sous les décombres de son immeuble, la résidence Rönesans, (renaissance) une tour de 12 étages, qui s’est effondrée dans le séisme, le lundi 6 février dernier, à Hatay au sud de la Turquie.
« Le corps sans vie de Christian Atsu a été retrouvé sous les décombres. On retire encore ses affaires. Son téléphone a aussi été retrouvé », a annoncé l’agent du joueur ghanéen, Murat Uzunmehmet, cité par les médias turcs.
Né le 10 janvier 1992 à Ada, une ville à l’Est du Ghana, Atsu a signé, le 1er septembre 2013, un contrat de cinq ans en faveur du Chelsea FC. Le 13 août 2014, Atsu est prêté pour une saison à l’Everton FC2. Il ne dispute que treize matchs toutes compétitions confondues.
Le 29 mai 2015, Atsu est prêté pour une saison à l’AFC Bournemouth, promu en Premier League. Peu utilisé, Atsu est rappelé par Chelsea début janvier 2016.
Le 31 août 2016, après un bref passage en Liga espagnole, il est prêté pour une saison à Newcastle United. Il inscrit cinq buts en trente-cinq matchs toutes compétitions confondues avec les Magpies avant de s’engager avec ces derniers pour quatre ans, le 24 mai 2017.
À partir du 6 septembre 2022, Christian Atsu s’engage avec le Hatayspor, club de la ville d’Antakya dans le sud-est de la Turquie. Le 6 février 2023, cette ville est gravement endommagée par un puissant séisme qui touche le sud-ouest de la Turquie et le nord-est de la Syrie. La résidence Rönesans, un immeuble de luxe dans lequel il habitait, s’effondre. Quatre jours après le séisme, plus de 800 personnes potentiellement présentes dans cet immeuble sont toujours portées disparues, dont Christian Atsu et Taner Savut, le directeur sportif du club.
Quelques heures à peine après avoir marqué son premier but de la saison, la veille du séisme, contre Kasimpasa (victoire dans le temps additionnel 1-0 à domicile le 5 février 2023), il décède dans le tremblement de terre du 6 février 2023 à son domicile, son corps ayant été retrouvé au matin du 18 février 2023.
L’ambassade ghanéenne en Turquie et la Fédération ghanéenne de football avaient initialement assuré que l’attaquant avait été retrouvé vivant, mais ces informations s’étaient par la suite révélées fausses.
DES ASSISES POUR UN PATRONAT DEBOUT
Baïdy Agne a fait un vibrant plaidoyer pour l’Entreprise, qu’il assimile à un parti. Le président du Cnp est convaincu que les conditions sont réunies pour faire de Dakar une « place financière de référence ».
Baïdy Agne a fait un vibrant plaidoyer pour l’Entreprise, qu’il assimile à un parti. Le président du Cnp est convaincu que les conditions sont réunies pour faire de Dakar une « place financière de référence ».
Faire de Dakar une place financière de référence. Dans son discours, le président du Conseil national du patronat sénégalais (Cnp) assure que « toutes les conditions sont réunies » pour y arriver « car notre pays dispose de l’écosystème global approprié ». Baïdy Agne ajoute : « Des plateformes financières africaines ont déjà un œil ouvert sur ce que nous entendons réaliser. Je précise que notre projet vise la complémentarité et non la concurrence avec les places financières africaines existantes » Il a, par ailleurs, loué les « innovations majeures » du gouvernement au profit de l’Entreprise, comme l’intégration du statut de l’entreprise nationale dans le Code des marchés publics.
Il a aussi souligné « avec satisfaction », les 5% réservés à l’économie sociale et solidaire, c’est-à-dire aux femmes, aux jeunes et aux personnes vivant avec un handicap, les 2% réservés aux entreprises à actionnariat majoritairement féminin, l’allotissement pour favoriser la participation des Pme et des startups. De même, M. Agne se réjouit que le chef de l’Etat se soit « beaucoup investi pour faciliter l’accès des privés nationaux dans les projets d’investissements public-privé et des infrastructures portuaires pétrolières et gazières ».
Le Président du Cnp a également plaidé pour le concept « Dakar industries Made in Sénégal ! », une initiative de feu Ameth Amar qui est une « contribution de nos industriels pour l’atteinte des objectifs de notre souveraineté économique et alimentaire » et pour répondre « aux directives présidentielles contre la cherté de la vie ». Tout comme, dans la même dynamique de développement économique, il a indiqué que ‘’Sipen Uemoa’’ participe à l’accélération de « la transition numérique pour renforcer l’intégration économique au sein des pays de l’Uemoa, initiative de Antoine Ngom d’Optic ».
Appel aux politiques
La santé de l’Entreprise dépend aussi du climat politique. Le président du Cnp, qui a renouvelé la confiance du patronat aux acteurs politiques, à la société civile et à tous les citoyens sénégalais, a lancé un appel à la paix. « Comme nous avons toujours fait dans le passé, et encore il y a 4 mois avec nos organisations sœurs du secteur privé, l’Entreprise lance un vibrant appel pour la préservation de la paix sociale. Cet appel est une invite à refuser tout événement violent, toute destruction de biens privés et d’investissements des entreprises, toutes perturbation et arrêt des activités économiques... », a dit Baïdy Agne.
CAN U20, ÉGYPTE ET MOZAMBIQUE LANCENT LES HOSTILITES, DIMANCHE A 14H
Le coup d’envoi de la 23e édition de la Coupe d’Afrique des Nations U20 (19 février-12 mars 2023) sera donné, à 14 heures, ce dimanche 19 février. Le pays hôte, l’Égypte, affrontera en match d’ouverture le Mozambique au Cairo International Stadium.
Le coup d’envoi de la 23e édition de la Coupe d’Afrique des Nations U20 (19 février-12 mars 2023) sera donné, à 14 heures, ce dimanche 19 février. Le pays hôte, l’Égypte, affrontera en match d’ouverture le Mozambique au Cairo International Stadium. Un test d’entrée pour les « Pharaons » qui viseront sur leurs terres un cinquième sacre.
Égypte et Mozambique donneront le clap de la 23e édition de la Can U20. Vainqueur de l’épreuve à quatre reprises, les « Pharaons » dont le dernier sacre remonte à 2013 en Algérie, face au Ghana, tenteront de renouer avec leur glorieux passé. Mais le chemin qui mène au toit de l’Afrique est parsemé d’embuches. Les protégés de Mahmoud Gaber débuteront leur marche vers le Graal face au Mozambique, le petit poucet du groupe qui aura des arguments à faire valoir. Le vice-champion du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa) qui a fait bonne impression lors des éliminatoires de sa zone n’est pas venu pour faire de la figuration. Les « Mambinhas » voudront faire mieux que lors de l’édition 2021 où ils avaient réalisé un parcours chaotique. Défaite à trois reprises par l’Ouganda (2–0), la Mauritanie (2–0) et le Cameroun (4–1), la sélection mozambicaine avait été éliminée en phase de groupes avec un zéro pointé. Pour leur deuxième participation dans le tournoi, Dario Monteiro et ses poulains voudront faire beaucoup mieux que lors de leur premier essai. Et ils vendront cher leur peau pour y arriver. Devant son public, les poulains de Mahmoud Gaber ne devront pas rater leur entrée en matière. Les « Pharaons » juniors devront faire le plein de confiance avant leurs deux prochaines sorties face respectivement au Nigeria et au Sénégal qui s’avèrent décisives. Pour venir à bout des « Mambinhas », Gaber comptera sûrement sur Bilal Mazhar, le sociétaire de l’équipe des jeunes du Panathinaïkos d’Athènes (Grèce), qui est attendu pour confirmer tout l’espoir placé en lui.
La 23e édition de la Can se déroulera du 19 février au 12 mars 2023. Les 26 rencontres se joueront dans les villes du Caire, d’Ismaïlia et d’Alexandrie.
SÉNÉGAL – NIGERIA À 17 H
Les « Lionceaux » face à l’ogre nigérian
Pour son retour à la compétition après avoir manqué l’édition de 2021, en Mauritanie, le Sénégal fera face, ce dimanche, au Nigeria. Un remake de la finale de 2015, à Dakar, qui avait vu les « Flying Eagles » décrocher leur septième étoile.
Sénégal – Nigeria. C’est la deuxième affiche de la première journée de la Can dans le groupe A. Après le sacre des « Lions » à la Can et de l’équipe locale au dernier Chan en Algérie, les « Lionceaux », avec un effectif qui a fière allure grâce notamment à la participation de quatre joueurs sacrés avec l’équipe locale, sont en quête d’un premier titre continental. Ils seront donc très attendus. Face à eux, ils auront un sacré client. Car les « Flying Eagles », qui détiennent le record avec sept titres glanés entre 1983 et 2014, débarquent en Égypte avec beaucoup d’arguments. Les protégés du coach Ladan Bosso, avec leurs statistiques effarantes (86 buts marqués contre 10 buts encaissés lors de leurs 19 derniers matches) ne se laisseront point faire. « Notre premier match contre le Sénégal est un match à gagner absolument. Ce ne sera pas un match facile, mais si nous faisons bien les choses, ce sera un match facile », avait laissé entendre le sélectionneur nigérian à l’issue de la préparation de son équipe au Maroc. Selon le technicien, son équipe s’est préparée pour battre les meilleurs. Et son objectif dans ce tournoi est d’atteindre les demi-finales et décrocher le billet pour la Coupe du Monde de la Fifa. Un défi qui est dans les cordes des « Flying Eagles ». Mais ils devront bien se méfier des « Lionceaux » déterminés à briser le signe indien à écrire enfin l’histoire après trois finales perdues en 2015, 2017 et 2019. Après le rendez-vous manqué de 2021, l’équipe de Malick Daf est revenue en force pour obtenir son visa pour Égypte 2023. Les « Lionceaux » ont survolé le tournoi Ufoa A. Ils ont dominé la Guinée (3 – 1), le Cap-Vert (3 – 0), la Gambie (1 – 0) et buté sur le Liberia (2 – 2). En demi-finale, ils ont écrasé (4 – 1) la Mauritanie avant de dominer (1 – 0) la Gambie en finale. En Égypte, ils tenteront de surfer sur cette dynamique victorieuse. Le premier gros obstacle pour le capitaine Samba Diallo et ses coéquipiers s’appelle le Nigeria. Cette affiche aura des airs de revanche. En effet, le Nigeria avait décroché sa septième étoile en 2015, en terre sénégalaise. Les « Flying Eagles » avaient surclassé les « Lionceaux » (3 – 1) en match d’ouverture avant de remettre ça en finale (1 – 0). Une vraie désillusion pour les hommes de Joseph Koto. Demain, en foulant la pelouse du Cairo International Stadium, les protégés de Malick Daf seront sans nul doute animés d’un esprit de vengeance. Et une victoire d’entrée leur permettrait de bien lancer leur compétition.
CALENDRIER DU SÉNÉGAL
Dimanche 19 février 2023
Sénégal – Nigeria à 17h, Stade international du Caire
Mercredi 22 février 2023
Sénégal – Mozambique, à 14h, Stade international du Caire
Samedi 25 février 2023
Sénégal – Égypte, 17h, Stade international du Caire
Le Ghana ne défendra pas son titre
Quatre fois vainqueur de l’épreuve et détenteur du trophée, le Ghana ne défendra pas son titre en Égypte. Les « Black Satellite » qui avaient battu (2-0) en finale l’Ouganda 2-0 et remporté la 22e édition disputée en Mauritanie, en 2021, seront en effet les grands absents du rendez-vous égyptien. Unique nation africaine à avoir remporté la Coupe du monde U20 en 2009, face au Brésil, le quadruple champion d’Afrique a raté le train de la qualification lors du tournoi Ufoa B disputé au Niger. Les Ghanéens ont connu une grande désillusion lors des phases de poule. Ils ont été battus par le Nigeria (2-0) et le Burkina (2-1), terminant du coup à la dernière place du groupe B. Avec l’absence du tenant, les jeux restent ouverts. Les 12 pays qui seront en lice tenteront de toucher au Graal et, cerise sur le gâteau, de s’offrir un ticket pour le mondial de la catégorie. Les deux premières équipes de chacun des trois groupes ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont en quart de finale, tandis que les quatre demi-finalistes représenteront la Caf au prochain mondial U20 prévue en Indonésie (20 mai-11 juin 2023).
Le pays hôte, l’Égypte, qui dispute sa 20e Can, et le Nigeria figurent parmi les favoris. « Pharaons » et « Flying Eagles » ont, à eux deux, remporté 11 titres sur les 22 éditions tenteront de faire honneur à leur statut. Ces deux mastodontes, du point de vue palmarès, partagent le groupe A avec le Sénégal, finaliste de cette compétition à trois reprises, et qui aura également son mot à dire. Quid de la Zambie, sacrée en 2017, et de la Tunisie, vainqueur du tournoi Unaf 2020 et demi-finaliste de la dernière édition de la Can. La Gambie est également à surveiller. Troisièmes lors de la dernière édition, les « Young Scorpions » qui disputeront leur quatrième phase finale voudront aussi faire encore mieux et décrocher une place pour la Coupe du monde. Le Congo, vainqueur de l’épreuve en 2007, et l’Ouganda vice-champion en 2021 ne sont pas à négliger. Le Soudan du Sud qui participera pour la première fois de son histoire à une phase finale, aura à cœur de créer la sensation, tandis que le Bénin qui fait son retour après dix ans d’absence, aura aussi des arguments à faire valoir.
Outre le Ghana, le Mali, champion en 2019, le Maroc sacré en 1997, le Cameroun en 1995 et l’Algérie en 1979 ne seront pas également de la partie.
TOUS LES GROUPES
Groupe A : Égypte, Sénégal, Nigeria, Mozambique
Groupe B : Ouganda, Centrafrique, Congo, Sud Soudan
Groupe C : Tunisie, Gambie, Bénin, Zambie
… 10 nations déjà sacrées
Depuis sa création en 1979, la Can U20 a sacré 10 nations en 22 éditions. L’Algérie est la première sélection à soulever le Graal. Les « Fennecs » ont battu en finale la Guinée. Depuis, neuf autres pays ont inscrit leurs noms au palmarès. Le record est détenu par le Nigeria, sextuple vainqueur de l’épreuve (1983, 1985, 1987, 1989, 2005, 2011 et 2015). Les « Flying Eagles » ont également disputé et perdu deux finales en 1999 et 2007. L’Égypte qui accueille l’édition de cette année a été couronnée à quatre reprises (1981, 1991, 2003 et 2013), tout comme le Ghana (1993, 1999, 2009 et 2021). Le Mali (2019), la Zambie (2017), le Congo (2007), l’Angola (2001), le Maroc (1997) et le Cameroun (1995) ont aussi goûté aux délices d’un sacre. Ce qui n’est pas encore le cas pour le Sénégal. Les « Lionceaux » ont échoué à trois reprises en finale (2015, 2017 et 2019). La Côte d’Ivoire (1983, 1991 et 2003) est dans la même situation. Le 12 mars prochain, une 11e nation pourrait bien écrire son nom au palmarès.
UA, MACKY SALL CEDE LE FAUTEUIL A AZALI ASSOUMANI
Le mandat d’un an du Président Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA) est fini. Le chef de l’État a transmis ce samedi le flambeau à son homologue comorien, Azali Assoumani, à Addis-Abeba, à l’occasion du 36e sommet ordinaire de l’organisation.
Le mandat d’un an du Président Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA) est fini. Le chef de l’État a transmis ce samedi le flambeau à son homologue comorien, Azali Assoumani, à Addis-Abeba, à l’occasion du 36e sommet ordinaire de l’organisation.
Si dans son discours de fin de mandat, il a salué les avancées notées durant la présidence sénégalaise dans la défense des intérêts de l’Afrique, Macky Sall a insisté sur le chemin qui reste à parcourir. «D’autres défis non encore résolus demandent une prise en charge continue», a-t-il lancé.
Il détaille : «Je pense à l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette et à la réallocation partielle des Droits de Tirage spéciaux. L’une et l’autre, censées accompagner nos efforts de résilience et de relance économique, restent encore dans l’impasse. Je pense à la transition énergétique juste et équitable, qui nous permet d’exploiter nos ressources disponibles, pour satisfaire nos besoins d’industrialisation à des coûts compétitifs et assurer à nos pays l’accès universel à l’électricité dont plus de 600 millions d’africains restent encore privés.»
La «perception exagérée du risque d’investissement en Afrique» constitue également une préoccupation du dirigeant sénégalais. «Dans mon adresse de prise de fonction du 5 février 2022 ici même, a-t-il rappelé, je disais que nos économies sont sous financées et mal financées, parce que nos pays continuent de payer de façon injuste des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement. Cela a été confirmé par plusieurs études, dont le Rapport 2022 sur le financement du développement durable publié en avril 2022, qui a relevé en termes explicites la sévérité des Agences vis-à-vis des pays du Sud et leur relative indulgence à l’égard des pays industrialisés.»
Macky Sall conclut : «(…) Tout cela montre que nos efforts de développement ne pourront prospérer tant que perdurent certaines règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale. Certes, nous avons la responsabilité première de créer les conditions de développement de nos pays, mais notre sort dépend aussi d’institutions et règles d’après-guerre qui ne prennent pas suffisamment en compte les besoins et intérêts de nos pays. J’appelle, par conséquent, les pays membres de l’Union et la Commission à participer activement à l’Initiative de Bridgetown sur la réforme de l’architecture financière mondiale, dont l’agenda 2023 prévoit six rendez-vous entre les réunions du FMI et de la Banque mondiale en avril, et la COP 28 en décembre.»
NOUS ASSUMONS LE BILAN DU PRESIDENT MACKY SALL
Sans détour, la Secrétaire générale du Parti socialiste (Ps), Aminata Mbengue Ndiaye, a apporté certaines précisions suite au séminaire de sa formation politique, tenue du 11 au 12 février passés.
Sans détour, la Secrétaire générale du Parti socialiste (Ps), Aminata Mbengue Ndiaye, a apporté certaines précisions suite au séminaire de sa formation politique, tenue du 11 au 12 février passés. Une rencontre qui « n’avait pas pour objectif de se prononcer sur le choix d’un candidat » du Ps à l’élection présidentielle de février 2024. Mieux, assure Mme Ndiaye, le Ps réaffirme son ancrage dans la coalition « Benno Bokk Yaakaar » et assume entièrement le bilan du Président Macky Sall. La patronne des socialistes salue, dans la même veine, la mise en œuvre des politiques que le Président est en train de dérouler et se projette dans la modernisation du Ps.
Madame la Secrétaire générale, à l’issue du séminaire de votre formation politique, il a été décidé que le Parti socialiste (Ps) n’aura pas un candidat à l’élection présidentielle de 2024 issu de ses rangs. Qu’est-ce qui explique cette décision de la doyenne des partis ?
Il n’en est rien. La question de la candidature s’est invitée au débat dans les ateliers et en plénière. Ce qui est constant, c’est la réaffirmation de l’ancrage du Parti socialiste dans la coalition « Benno Bokk Yaakaar (Bby). Notre séminaire n’avait pas pour objectif de se prononcer sur le choix d’un candidat. Il s’agissait pour notre Bureau politique, réuni en séminaire les 11 et 12 février, à la Maison du Parti socialiste, de réfléchir sur le thème « Le Parti Socialiste à la croisée des chemins : Enjeux et Défis ». Pour ce faire, cinq ateliers avaient été mis en place : structures et vie du parti ; évaluation des élections, du compagnonnage avec Bby et perspectives politiques ; financement du parti ; communication et image du parti ; rôle et responsabilité des mouvements intégrés, dont les jeunes et les femmes particulièrement.
Il s’agissait pour notre Bureau politique et l’ensemble de nos camarades Secrétaires généraux de coordination de faire l’évaluation et de tirer des perspectives et recommandations en vue d’améliorer nos modes de fonctionnement, avec un regard tourné vers l’avenir du Ps et de la coalition Bby dans laquelle nous sommes partie prenante, en tant que membre fondateur et allié de taille.
Quelles sont les principales conclusions de ce séminaire ? Y a-t-il eu unanimité ?
En démocratie, il n’y a pas d’unanimité. Cependant, il peut y avoir des convergences ou des consensus. Je précise que notre séminaire n’avait pas compétence pour décider de candidature. Cette question est du ressort du Congrès après consultation des instances compétentes. Nos camarades ont d’abord recommandé de redynamiser la base, en organisant rapidement des tournées dans les différentes unions régionales pour échanger avec nos camarades et prendre le pouls du Parti socialiste à la base, de restituer les conclusions de notre séminaire, une fois que le rapport de synthèse sera finalisé par la commission mise en place à cet effet, au terme des travaux.
Notre séminaire a également recommandé à la Direction du parti, et plus particulièrement à la Secrétaire générale que je suis, de porter la défense des intérêts du Ps au sein de la coalition (Bby, ndlr). Notre parti a une tradition démocratique consistant, par des procédures éprouvées, à consulter la base sur toutes les questions politiques majeures liées à nos choix et positions.
C’est le résultat de ces consultations que nous traduisons en actes. C’est cela qui justifie notre appartenance à la coalition Bby dont nous sommes membres fondateurs. C’est le choix de la base qui guide nos actions et non les avis personnels exprimés ici et là, en dehors des instances régulières du parti.
Pourtant, quelques voix comme celle de Abdoulaye Wilane, annonçaient un candidat socialiste avant de se raviser. Ne craignez-vous pas des fissures dans vos rangs ?
Il ne peut pas y avoir de fissure dans le Parti socialiste, parce que les camarades qui se sont exprimés dans la presse, l’ont fait à titre personnel. Cela n’engage pas le parti. Je pense que lors de notre réunion du Secrétariat exécutif national en date, faisant le point avec la presse, le porte-parole a exprimé la position du Ps de manière claire et sans équivoque, en confirmant que notre parti ne s’est pas encore prononcé sur la question de la candidature, et que le moment venu, nous nous prononcerons dans le respect du mode de fonctionnement de notre Parti.
Que pensez-vous de certains socialistes comme Mor Faye qui annoncent qu’ils seront candidats à la prochaine présidentielle ?
Les camarades ont fait le constat, pour le déplorer. En tout état de cause, cette candidature n’est pas portée par notre parti. C’est une échappée solitaire. Cette candidature isolée ne concerne nullement le Parti socialiste, et ne saurait l’engager. Ce n’est d’ailleurs pas utile d’épiloguer sur le comportement d’un camarade qui, de manière solitaire, a posé un tel acte tout à fait personnel. J’exhorte les camarades à respecter la discipline du parti, conformément aux dispositions de la charte du militant.
Après un compagnonnage de plus de dix ans avec « Benno Bokk Yaakaar », comment appréciez-vous le magistère du Président Macky Sall ? A-t-il été conforme à votre idéal socialiste ?
Nous sommes tout à fait à l’aise en tant que socialistes et fiers du bilan du Président Macky Sall. Nous nous reconnaissons parfaitement dans la mise en œuvre des politiques que le Président Macky Sall est en train de dérouler, et l’encourageons à poursuivre dans cette voie : politiques en matière d’habitat avec les logements sociaux et la réduction du prix du loyer, construction et réfection des cités religieuses, la Couverture maladie universelle, l’inclusion sociale et l’équité territoriale, les bourses familiales, la liste est longue… Nous approuvons totalement ces politiques sociales qui sont également contenues dans le projet de société et l’offre programmatique du Parti socialiste portée par notre défunt Secrétaire général, le Président Ousmane Tanor Dieng.
Revendiquez-vous son bilan ?
Mieux, nous assumons entièrement le bilan du Président Macky Sall, nous avons gagné ensemble et nous gouvernons ensemble. Vous savez, nous avons deux ministres dans le Gouvernement. Moi-même qui vous parle, je suis président de la troisième institution du pays (le Haut conseil des collectivités territoriales). Ce bilan est le nôtre, nous sommes dans la coalition depuis 2012 et sommes partie prenante, allié de taille et membre fondateur.
Avez-vous une idée du poids électoral de votre parti ?
Pour avoir une idée du poids électoral de notre parti, il faut remonter aux élections où nous étions allés seuls, en 2007, en 2009, puis en 2012 au premier tour de l’élection présidentielle. C’est en ce moment que cette question pouvait avoir un sens, car le Parti socialiste était allé seul aux élections et son candidat avait réalisé un score de 11 %.
Dans une coalition, notre électorat se confond avec celui de la coalition. Ce qui est important, c’est la contribution de chaque membre pour animer et faire fonctionner la coalition, à travers nos bases respectives pour « Gagner ensemble, Gouverner ensemble ».
Le Parti socialiste est un grand parti, et nous sommes en train de nous réorganiser, pour le moderniser et le rendre plus attractif à l’endroit de toutes les cibles d’avenir. Aujourd’hui, aucun parti ne peut plus gagner seul des élections. Nous sommes à l’ère des coalitions un peu partout dans le monde.
Quels sont les autres points majeurs de votre séminaire ?
Ce sont entre autres : la redynamisation de l’Ecole du parti, la réorganisation des structures pour les rendre plus légères et enfin la massification ; l’organisation de tournées dans les 14 régions pour rencontrer la base, l’informer sur les conclusions du séminaire des 11 et 12 février, l’écouter et recueillir ses avis, l’encourager à davantage animer les structures ; la réorganisation de la communication du Parti pour lui donner plus d’impact ; l’accompagnement des jeunes dans la formation et l’employabilité, etc. Je rappelle que, une fois que le rapport de synthèse sera finalisé, une rencontre sera organisée avec la presse pour la restitution de nos travaux.
De plus en plus, on entend des voix réclamant un renouvellement au poste de Secrétaire général du Ps. Pour ces dernières, vous occupez ce poste à titre provisoire. Que leur répondez-vous ?
Le poste de Secrétaire général du parti ne peut-être renouvelé que lors d’un Congrès, c’est comme du reste le Secrétariat exécutif et le Bureau politique. Ce sera au terme d’un processus que le congrès ordinaire est, seul, habilité à installer le Secrétaire général qui aura été déjà élu par les coordinations réunies en commission administrative et à renouveler les instances de Direction.
Je n’occupe pas ce poste à titre intérimaire, mais plutôt en tant que Secrétaire général adjoint élu par le Congrès au même titre que le Secrétaire général et tous les autres membres du bureau, à la suite du rappel à Dieu de notre regretté Ousmane Tanor Dieng, dont je salue la mémoire. Personne n’est éternel, un jour, un autre militant occupera ce poste, ainsi va la vie.
Madame le Secrétaire général, que devient L’école du Parti socialiste ?
Comme je vous l’ai dit tantôt, la formation constitue une demande pressante une nouvelle fois exprimée lors de notre séminaire. Il a été également fortement recommandé la reprise des activités de L’Ecole du parti. Les jeunes et les femmes ont exprimé le besoin de la redynamiser en vue de leur offrir des formations et de renforcer les capacités des militants.
D’ailleurs, mardi 14 février dernier, nous avons reçu une délégation de la fondation Friedrich Ebert conduite par sa Représentante-résidente, Mme Claudia Ehning, à qui nous souhaitons la bienvenue au Sénégal. Nous avons beaucoup parlé de la redynamisation de notre Ecole du parti. C’est en bonne voie.
Une collaboration étroite sera faite dans ce sens pour un renforcement de capacités de nos militants, principalement les jeunes et les femmes dans différents domaines, sur les valeurs socialistes, le socialisme démocratique, la paix, la sécurité, le leadership féminin, etc. L’Ecole du parti est une institution-phare et une marque de fabrique du Parti socialiste, qui forme des militants bien ancrés dans leur idéologie, et nous devons renforcer cela.
Il y a des socialistes qui sont dans d’autres coalitions comme Khalifa Sall, Barthélemy Dias, entre autres. Est-ce que vous êtes favorables à leur retour pour des retrouvailles de la famille socialiste ?
En politique, la logique c’est l’addition et non la soustraction. Ces camarades ont été exclus du parti, ce sont les aléas de la vie. Ils sont socialistes. La porte est ouverte à tous ceux qui désirent réintégrer leur parti. Je rappelle que c’était le vœu de notre défunt Secrétaire général, le Président Ousmane Tanor Dieng (paix à son âme), de rassembler la famille socialiste et, au-delà, de travailler au rassemblement de la Gauche.
Ce rassemblement renforcera davantage la coalition Bby et la majorité présidentielle, étant donné que la plupart sont déjà membres de cette coalition inédite par sa longévité. Une longévité qui s’explique parce qu’elle est basée sur le respect, la transparence et le travail pour un Sénégal toujours meilleur. Le président de la coalition, en l’occurrence Son excellence Macky Sall, est un très bon leader et travaille avec les alliés de manière inclusive, dans le cadre de la conférence des leaders et du Sep regroupant nos représentants.
Quelle lecture faites-vous de la situation politique très tendue en ce moment ?
Nous appelons au calme. La politique, c’est un débat d’idées, une compétition saine, dans le cadre de lois et de règlements. Cela ne doit pas être des invectives et des affrontements. Nous appelons à la raison et au calme. Nous espérons que cette tension sera apaisée pour l’intérêt supérieur de la Nation. Il nous faut cultiver la force des idées et non celle des biceps, qui est l’apanage des faibles et de ceux qui manquent d’arguments. Nous devons cultiver le respect, la cohésion sociale et la paix dans ce pays. Le Sénégal est un pays de tradition démocratique.
Le Président Macky Sall achève son mandat à la tête de l’Union africaine entamé en février 2022. Comment le Parti socialiste, membre fondateur de Bby et allié stratégique du rassemblement de la majorité présidentielle depuis 2012, apprécie-t-il ce mandat ?
Le Parti socialiste apprécie positivement le mandat du Président de la République à la tête de l’Union africaine. Le Président Macky Sall achève une présidence de plaidoyer en faveur d’un nouvel ordre mondial ouvert à l’Afrique, de la défense des valeurs et cultures africaines et de la résolution des conflits.
Sa présidence de l’Ua n’a duré certes qu’une année, ce qui est court, mais c’est un mandat qui a permis à l’Afrique de faire des avancées majeures et de donner au continent sa vraie place dans le concert des Nations.
Durant ce mandat africain, le Président Macky Sall a mené des actions stratégiques et un soft power pour le leadership de l’Afrique. Ses forts plaidoyers ont été couronnés de succès et ont abouti à l’acceptation par la communauté internationale d’un siège au Conseil de sécurité et au G20, à l’annulation de la dette publique africaine, à la libération du commerce des céréales suite à sa rencontre avec Poutine pour éviter une crise alimentaire dans notre continent, à l’affirmation de la neutralité de l’Afrique dans la guerre Russie-Ukraine, à l’implication de l’Ua pour la médiation et la résolution de conflits entre certains Etats d’Afrique.
Par ailleurs, le Sénégal s’est hissé à plusieurs reprises sur le toit de l’Afrique sous son mandat : première Coupe d’Afrique des nations (Can) en février 2022, septième Can de beach soccer en octobre 2022 et récemment en janvier 2023, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) à Alger.
Donc, nous ne pouvons qu’être fière, après sa mandature à la tête de l’Union africaine. D’ailleurs, tout Sénégalais devrait en être fier ! « Gacce ngalama » (ndlr : littéralement en wolof félicitations) Monsieur le Président !
Par Pape Samba KANE
FOOT OU JEU D’ECHECS, LE MBURU AK SOOW JOUE LES PROLONGATIONS
Il reste trop peu de temps d’ici 2024, et Macky est sur trop de fronts déjà. Or celui sur lequel l’invite Ndaamal Kajoor, contrairement au « Mortal Kombat de rue », est une partie, encore amical, d’échec ou, pour rester dans notre culture, de Yoote
« Le football n’est pas une affaire de vie ou de mort. C’est plus important que cela », aimait à dire Bill Shankly, alors manager de Liverpool. Or, depuis deux ans, le football sénégalais est sur le toit de l’Afrique, champion toutes catégories pourrait-on dire, comme à la boxe : en plus des CAN, CHAN ET BEACH SOCCER, nous nous sommes payé le luxe de remporter la Coupe d’Afrique en handifoot, et le foot féminin cherche sa voie vers une phase finale de Coupe du monde. Le peuple rendu euphorique par ce narcotique identifié par Karl Marx est sur un nuage. Mais le sport, est aussi devenu l’opium des politiques - la Coupe du monde au Qatar en est la dernière manifestation planétaire. Le régime, chez nous, par une implication personnelle de Whatchatcha himself dans l’affaire, a tenté de potentialiser politiquement les victoires des différentes équipes des «Lions», en distribuant des récompenses à millions aux joueurs et encadreurs (oubliant au passage, soit dit en passant, les handicapés).
Or, voici que moins de dix jours après la réception des Lions locaux, revenus glorieux d’Alger, la politique éclipsait tout ça, par un meeting à Keur Massar de Sweetman Sonko, la star des opposants, auquel est venu répondre, et s’y ajouter pour mieux éclipser le foot, le meeting de Pikine de Benno, sous la férule d’un Njamala Ba, qui semble chercher ses marques dans la jungle politique, les tournées et Conseils décentralisés électoraux, la sortie, tout sauf anodine, d’Idrissa Seck à Thiès, invitant Macky Sall à songer à une retraite paisible pour une place «honorable» dans l’histoire. Les joies offertes par le foot national aux populations, oubliées, la récupération même de ses victoires par le pouvoir reléguée derrière l’occupation du terrain politique, la communication et cette campagne électorale prématurée, sur fonds de procès à résonnances politiques, principalement, même si à l’origine, elles étaient de mœurs ou autres !
C’est que, contrairement au football, et sans être plus importante, la politique, elle, est une vraie affaire de vie ou de mort. De mort tout simplement ou de mort politique, celle-ci plus tragique, parce qu’elle vous enterre vivant, en attendant la faucheuse ultime. Or, aujourd’hui, tout le monde ou presque, du personnel politique considérable, chez nous, joue sa dernière carte afin de rester politiquement vivant. Au moins ... !
Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Khalifa Sall, Karim Wade jouent, chacun pour une raison différente, sa dernière carte. De cette liste, Idrissa Seck apparaissait jusqu’à sa fameuse sortie lors du conseil présidentiel électoral de Thiès, comme le moins exposé de tous. Or, en politique, les risques que font courir la claustration sont plus sournoisement dangereuses que celles de l’exposition (et même de la surexposition à l’exemple de celle de Sonko, qui, pour le moment, est tout à son avantage, politiquement).
Ce dernier, Sweetman donc, et Whatchacha sont en pôle-position, surexposés et donc, certes avantagés pour la visibilité, mais faisant face à des risques politiques évidents connus de tous pour y revenir ici, dans lesquels ils se sont fourrés tous les deux tout seuls. Le risque, certes moindre, existe qu’ils soient tous les deux disqualifiés. Khaaf et Ka’Qatar, eux, sont trop distancés pour inquiéter qui que ce soit.
Alors, Idy, Ndaamal Kajoor qui n’est pas né de la dernière pluie, sans que ce soit forcément pour une question d’âge, doit s’être dit qu’il était temps de sortir de la claustration, prendre date, rappeler son existence à ceux qui l’avait oubliée ou faisaient juste semblant. Et que cela dût passer par une prise de position sur la question du troisième mandat, peut bien se comprendre. La lumière, toute la lumière politique est braquée là, plus même que sur l’issue des procès dans lesquels se débat Sweetman.
Bien évidemment Idrissa Seck ne pouvait pas, à Thiès, lors de son intervention dans ce Conseil présidentiel, brandir le poing et crier « À bas le troisième mandat !». Il ne pouvait non plus, faire comme si cette question ne taraudait pas les esprits à travers tout le pays et au-delà, y compris le sien, et celui du président Macky Sall, lui-même. Et il l’a abordée à sa manière, qui, en l’occurrence, sied à sa situation personnelle, à celle de Macky Sall, et à l’état même de leur alliance, assurément à la croisée des chemins à un an de l’élection présidentielle de 2024. Et qu’il fallait, aux yeux d’Idrissa Seck, sortir du ronron dans lequel ce pacte semblait vouloir s’installer depuis la nomination du gouvernement d’Amadou Ba.
Cette alliance, dite du Mburook soow, quand elle se nouait en novembre 2020, ne l’avait pas été pour juste mettre le fromage maigre du CESE dans la bouche de Ndamal Kadior. Un plus onctueux fromage était en jeu, que je n’ai pas envie d’assimiler à celui de la fable du corbeau et du renard ; vu que cette dernière intervention à Thiès, avec flatterie certes, mais pour faire bonne figure et surtout anesthésier les oreilles présidentielles avant d’y mettre le scalpel de l’injonction à ne pas écouter le chant des sirènes du troisième mandat, n’était pas pour faire pousser la chansonnette à un Watchatcha-corbeau qui lâcherait illico le morceau de la candidature de Benno dans la bouche d’un Idy-renard. Injonction ? On y vient !
C’était de prendre date qui était l’objectif de Ndamal Kadior. De sources diverses et concordantes, cette question du troisième mandat n’a jamais été discutée entre le président et ses alliés de Benno. Ça peut paraître incroyable, mais la Conférence des leaders de Benno Bokk Yakaar, alliance vieille de onze années aujourd’hui, n’aurait jamais été réunie autour de son chef, Macky Sall, pour mettre cette question explosive à l’ordre du jour. On peut croire qu’à l’APR aussi, le parti du président, ce doit être pareil. Ce pays est singulier, cette affaire de «niwinino» est en train de diviser le Sénégal en deux camps retranchés, d’exploser le pari socialiste, d’imploser la LD, et le PIT généralement extrêmement soudé se fissure, l’AFP, jusqu’ici tenue d’une main de fer par le patriarche Niasse, vacille (tous ces grands et vieux partis sont membres fondateurs de Benno) et on ne discute pas, à un an de l’échéance 2024 de cette candidature controversée, mais de plus en plus probable ? L’avenir politique (et pas que, peutêtre) de tout ce beau monde, tient à cette question, et on pratique la politique de l’autruche. On se bouche les oreilles, et on se tait.
Injonction ai-je dit ! Seuls ceux qui ne comprennent pas le langage de la politique, qualifient cette intervention d’Idrissa Seck d’ambiguë. Quoiqu’emballée dans un langage fleuri, à la lisière de l’allégorie et de la parabole, l’interpellation est d’une clarté on ne peut faire plus, si on veut aller au-delà les mots. Ce qu’elle dit, c’est : Moi, Idrissa Seck, je pense Monsieur le président, que «les choix futurs que vous aurez à faire» doivent être de nature à vous assurer, «après une longue vie auprès des vôtres », une mention honorable sur les langues de de la postérité». Dans le contexte que l’on connaît, si ceci ne signifie pas : si vous voulez cette mention, ne franchissez pas le Rubicon du troisième mandat, il faudrait que je retourne à l’école
D’ailleurs ceux que La Tribune nomme «Les faucons de l’APR» ne s’y seraient pas trompés, qui, selon le journal (lundi 13 /2) «réclament la tête d’Idrissa Seck». En clair, son limogeage de la présidence du CESE. Justement, la doctrine, depuis quelques années maintenant, est de sanctionner ceux qui disent la même chose. Mais ni Macky Sall, quels que soient ses plans pour l’avenir, ni Idrissa Seck n’ont les moyens de se risquer à une rupture brutale, une séparation conflictuelle. Aujourd’hui !
Il reste trop peu de temps d’ici 2024, et Macky est sur trop de fronts déjà. Or celui sur lequel l’invite Ndaamal Kajoor, contrairement au « Mortal Kombat de rue », est une partie, encore amical, d’échec ou, pour rester dans notre culture, de Yoote (prononcer yoté), forcément autour d’un bol de burook soow. Leur rupture, brutale, conflictuelle, n’est, de mon point de vue, pas pour aujourd’hui.
Demain ? Ak polotik ni mu tërëdée … Je m’abstiens d’engager Le Politicien
BOMBARDIER, LE DÉBUT DE LA FIN ?
Dimanche dernier, Serigne Dia a enregistré sa deuxième défaite contre Tapha Tine. Un triomphe sans gloire du chef de file de l’écurie de Baol Mbollo, mais qui pourrait bien sonner le glas du champion mbourois qui prend de l’âge
À 46 ans, Bombardier a-t-il largué tous ses missiles ? Tout porte à le croire. Et pourtant, le combat perdu le 27 mars 2022 par le B52 contre Eumeu Sène sonnait comme les prémices d’une fin de carrière démarrée en avril 1995. Depuis sa première défaite en juillet 1998 contre Tyson 2, Bombardier a mordu la poussière à trois reprises face à Yekini (2000, 2004, 2011). Il a également perdu contre Baboye (2006), Gris Bordeaux (2007), Tapha Tine (2012) et Eumeu Sène (2018, 2022). En plus d’un quart de siècle de présence dans l’arène, le champion mbourois a remporté 18 victoires. Les plus mémorables restent celles contre Modou Lô (2015), Balla Gaye (2014, 2022), Tyson (2002, 2007), Baboye (2013), Boy Kaïré (1999), Zale Lô (2002). Son succès contre Tapha Guèye, le Tigre de Fass, le 29 juillet 2001, l’avait propulsé dans la cour des grands. Et il y restera pendant deux décennies, sans jamais en ressortir. Mais la trajectoire de Bombardier n’a pas été un long fleuve tranquille.
Le 25 décembre 2002, alors que le monde de la lutte misait sur Mohamed Ndao « Tyson » qui avait réussi à faire mordre la poussière aux redoutables lutteurs de l’époque, le B52 avait réussi à mettre fin à l’invincibilité du leader de la génération Boul Faalé. Et devient roi des arènes. Mais, le règne du géant mbourois, très contesté d’ailleurs, sera très éphémère (1 an, 3 mois et 5 jours). Yakhya Diop Yékini, qui l’avait déjà défait en 1999, va le détrôner le 30 mars 2004. Depuis, sa carte de visite a été altérée de quelques revers (face à Baboye le 16 avril 2006, puis contre Gris Bordeaux, le 22 juillet 2007). Le 8 juin 2014, il marque à nouveau l’histoire de la lutte en devenant le premier lutteur à reconquérir la couronne de roi des arènes après l’avoir perdu huit ans plus tôt. Une retentissante victoire sur Balla Gaye 2, qui avait déchu Yékini de son titre, le 22 avril 2012, lui avait permis de réussir cette prouesse. Avec cette victoire, Bombardier devient le seul lutteur de l’histoire à porter le titre de Roi des arènes à deux reprises. Dans la foulée, il fera mordre la poussière à Modou Lô le 25 juillet 2015. Le 28 juillet 2018, Bombardier perd à nouveau son titre qu’il n’aura défendu qu’à deux reprises. Eumeu Sène est passé par là.
L’on se rappelle qu’aux lendemains de sa victoire sur le « Lion » de Guédiawaye, Bombardier criait à qui voulait l’entendre qu’il n’avait encore rien montré de ses capacités et de ses prouesses techniques. « Ils verront mes qualités lors de mes prochains combats et là, ils sauront que j’ai beaucoup de bagages avec moi », disait-il dans l’ivresse de sa belle performance. Depuis, le B52 a peiné à convaincre les amateurs les plus avertis qui sont restés sur leur faim. Et dimanche dernier, c’est un Bombardier rongé par l’âge, qui n’avait donc plus ses jambes de 20 ans, qui s’est présenté face à Tapha Tine. Ce semblant de choc s’est achevé sur une triste note. Le mastodonte mbourois a été victime, pendant le combat, d’une blessure qui l’a obligé à abandonner. Un abandon qui profite au « Géant » du Baol qui prend encore le dessus après leur première confrontation en 2012.
Avec cette dixième déconvenue, l’on voit mal comment Bombardier pourrait relancer sa carrière, lui qui flirte avec la retraite et qui fait partie des lutteurs ayant connu le plus d’années blanches (11) dans l’arène. Et la montée en puissance des jeunes lutteurs (Boy Niang, Reug Reug, Ama Baldé) pourrait ne pas lui faciliter la tâche.