La joie des populations de la cité de Mame Langa Ndong de disposer d’eau en qualité et en quantité suffisante a été de courte durée. Dans cette partie de la région de Fatick, les populations sont entrain de revivre leur calvaire des années 2017, 2018…2022 durant lesquelles elles écourtaient leur sommeil à trois heures du matin pour guetter le liquide précieux.
Aucune goutte d’eau ne coule des robinets depuis une semaine dans toute la commune de Foundiougne. Une situation que vivent mal les populations, les femmes en particulier. «Nous sommes retournés dans le passé. Nous vivons présentement le même calvaire qu’en 2017», se désole une dame éprouvée par la situation.
Mère de six enfants, Marième Samb raconte combien il lui est difficile de s’approvisionner correctement en eau. «Avec les enfants, c’est très difficile d’économiser de l’eau. Je débourse chaque jour 3.000 Fcfa au minimum pour gérer nos besoins en eau. La situation est très difficile», indique-t-elle. Au niveau des réceptifs hôteliers et autres structures sanitaires, la situation est durement ressentie.
La quarantaine révolue, un homme croisé devant la structure de santé explique : «Nous sommes obligés de chercher de l’eau des puits pour boire ou faire la cuisine. Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter une bouteille d’eau à trois cents francs. Et c’est à ce prix que la bouteille de vingt litres nous est vendue», a indiqué cet accompagnateur qui estime que les nombreux cas de diarrhées et de maux de ventre dont se plaignent actuellement les populations sont dus à la mauvaise qualité de l’eau.
Gérant d’un hôtel de la place, Jeremy a fini de décharger ses bouteilles d’eau. Pour lui, le manque d’eau à Foundiougne ne milite pas en faveur d’une bonne saison touristique. «Comme vous pouvez le constater, toutes ces bouteilles d’eau alignées ont été achetées à 300 Fcfa l’unité. On parcourt des kilomètres pour disposer d’eau. C’est le seul moyen dont nous disposons pour assurer le liquide précieux à nos clients. Un hôtel sans eau, c’est inadmissible. Avec cette situation, nous travaillons à perte. Certains clients écourtent même leur séjour à cause du manque d’eau», se plaint notre interlocuteur qui fustige l’indifférence des autorités administratives et locales face à la situation.
À l’origine, un dysfonctionnement de l’usine de dessalement d’eau douce qui, on se rappelle, a été mise en marche il y a seulement huit mois. Interpellé, le directeur de Sen'Eau zone centre rassure : «L’entreprise qui a réalisé les travaux va revenir pour corriger les anomalies. D’ici une semaine au plus, la situation va revenir à la normale», a souligné Ibrahima Fall Wadji. E
n attendant, l’approvisionnement en eau des populations de la commune est assuré par trois camions citernes qui font le service une fois par jour. Ce qui est loin d’être suffisant pour les treize mille âmes qui vivent dans la zone.
LA PROMESSE DU DERNIER ESPOIR, POUR FAIRE OUBLIER LES RENDEZ-VOUS MANQUES
Relance du trafic ferroviaire - C’est un secret de Polichinelle, le chemin de fer constitue un intrant de première importance dans le processus de développement d’un pays.
«Aucun pays ne peut se développer sans le chemin de fer», disent les spécialistes. et pourtant au Sénégal, après une descente aux enfers qui a commencé en 2003, le chemin de fer est dans une agonie totale, malgré la volonté maintes fois exprimée par les pouvoirs publics, mais toujours sans lendemain. Mais à l’occasion de sa récente tournée économique dans la région de Thiès, le Président Macky Sall a promis une relance effective du trafic ferroviaire dans le courant de cette année 2023. «c’est la promesse du dernier espoir ; et vivement qu’elle fasse oublier tous les rendez-vous manqués», nous souffle à l’oreille un cheminot à la retraite.
C’est un secret de Polichinelle, le chemin de fer constitue un intrant de première importance dans le processus de développement d’un pays. Mais au Sénégal, ce secteur stratégique d’industrialisation est entré en agonie à partir de 2003 avec la naissance de la société nationale des chemins de fer du Sénégal (SNCS). L’asphyxie de cette entreprise, grande pourvoyeuse d’emplois, est ressentie dans tous les coins de la ville de Thiès, dont l’histoire est étroitement liée au chemin de fer d’où l’appellation de capitale du Rail. Cette ville était d’abord un petit village, et au recensement de 1883, il n’y avait que 103 habitants. En 1938, il a été répertorié 18 000 âmes. C’est le train qui en a ainsi fait une grande ville sénégalaise et même africaine avec d’abord la ligne Dakar-Saint Louis en 1885, ensuite Thiès-Kayes, avant les autres lignes et l’installation des ateliers de révision et de réparation en 1923 et l’implantation du siège du chemin de fer en 1934, ce qui a parachevé ce processus, en transformant la ville, pour en faire la capitale du Rail. Malgré toutes les promesses de relance, la situation est restée en l’état et d’aucuns n’ont jamais hésité à parler de rendez-vous manqués que la promesse du dernier espoir faite par le Président Macky Sall, marquée par une cérémonie officielle de relance, pourrait faire oublier. Aujourd’hui, force est de constater qu’un silence de cathédrale règne dans les ateliers qui grouillaient de monde et au-delà de la renaissance économique, la relance de l’activité ferroviaire participe à la préservation des routes à travers la réduction de la circulation d’au moins 30 000 camions, sans compter la grande possibilité de réduire les accidents de la circulation à des proportions suffisamment négligeables. Dans le cadre de la recherche de solutions pour la relance de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako et suite à la rencontre du 16 décembre 2014, où l’actionnaire de référence Advens avait accepté le principe d’une sortie à l’amiable du capital de Transrail, il avait été mis en place une commission regroupant les experts des deux pays. Ladite commission était chargée de préparer la stratégie de sortie de l’actionnaire de référence et le maintien de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako. Il s’y ajoute la gestion de la phase transitoire, la mise en œuvre de la réforme institutionnelle. Sur les modalités de mise en œuvre de cette sortie de l’actionnaire de référence, plusieurs possibilités étaient répertoriées, mais finalement l’option de la résiliation de la convention du fait du prince a été officialisée.
PLUSIEURS ANNONCES DE RELANCE RESTEES VAINES
C’est ainsi que la concession de Transrail a été résiliée le lundi 7 décembre 2015 à Bamako par les Etats du Sénégal et du Mali. Depuis lors, toutes les tentatives pour remettre le train sur les rails ont échoué et à partir de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012, le candidat Macky Sall a porté le combat. Avant le premier tour, il avait annoncé, une fois élu, une volonté de relancer l’industrie ferroviaire. Au second tour, il était allé beaucoup plus loin en affirmant qu’au-delà de la relance, le préalable est de revoir la privatisation et une fois élu, il s'attellerait à cette tâche. Mais force est de constater que durant son premier mandat, les lignes n’ont pas bougé et lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2019, il est revenu à la charge, en déclarant sur le Promenade des Thiessois : «Thiès occupe une place de choix dans mon programme de développement et je suis conscient de l’importance du chemin de fer, en ce qui concerne l’avenir de cette ville. Malheureusement, il y a très longtemps que vous n’avez pas entendu le sifflement du train, mais cette page sera très bientôt tournée, car la réhabilitation du chemin de fer reste ma priorité et elle sera une réalité dès le mois d’avril (2019).
Ainsi Thiès retrouvera son rôle de carrefour ferroviaire». Il a réitéré cette volonté en octobre dernier, lors du lancement des classes préparatoires à l’Ecole Polytechnique de Thiès (EPT). Et ce, après un retentissant plaidoyer de Dr Babacar Diop, Maire de la Ville. «La ville de Thiès, sortie du chemin et de ses ateliers, aujourd’hui drapée de sa dignité et de son sens de l’hospitalité, accueille la République et son Président», avait-il déclaré devant le Président Macky Sall, avant de lui demander d’entendre «la voix plaintive des malheureux habitants de Thiès, qui lui demandent chaleureusement de réhabiliter les chemins de fer». Il disait que les Thiessois ont fortement envie d’entendre de nouveau les klaxons des locomotives, les bousculades des passagers qui se pressent dans les gares, les éclats de rire des commerçantes qui accueillent, les bambaras, la sirène de l’horloge qui, le matin, rappelle aux enfants qu’il est l’heure d’aller à l’école. « J’ai entendu votre cri de cœur », avait rétorqué le Président Macky Sall, avant de prendre des engagements dans ce sens. La relance a été finalement actée ce février 2023, avec le lancement officiel fait dans l’enceinte même de l’entreprise par le président de la République qui a promis à cette occasion que le train recommencera à siffler courant 2023, avec la circulation des trains de marchandises d’abord, et des voyageurs plus tard.
MAMADOU KOGNA NDIAYE CONDUCTEUR DE TRAIN A LA RETRAITE «IL FAUT PLUSIEURS ANNEES POUR QUE LA RELANCE SOIT EFFECTIVE»
Après 35 ans de service, après avoir notamment conduit pendant 6 ans, à Nouadhibou en Mauritanie, le train le plus long et le plus lourd du monde avec ses 980 mètres de longueur, 4 à 5 machines de 2 800 chevaux traînant 400 à 500 wagons de minerais, Mamadou Kogna Ndiaye s’exprime sur la relance.
Conducteur de train, après avoir rejoint le chemin de fer du Sénégal en 1970 jusqu’en 2003, il est d’avis techniquement que la relance ne peut se faire en une seule année ; il faut plusieurs années, pour qu’elle soit effective. Pour lui, le chemin de fer est mort avec la complicité des européens, animés d’une volonté de vendre leurs camions, et il faut maintenant le ressusciter. De ce point de vue, dit-il, l’acte posé par le Président Macky Sall est salutaire et salué par toute la famille cheminote, d’autant plus qu’un seul train avec 37 wagons sur l’axe Dakar-Bamako, représente 110 camions.
Porte-parole du collectif pour la relance des activités du chemin de fer, regroupant des cadres cheminots, Mamadou Kogna Ndiaye révèle que de Dakar à Kidira, des arbres ont fini par prendre en otage le rail non emprunté par le train depuis plus de 5 ans. Et rien que le déracinement de ces arbres et la prise en charge des traverses devrait prendre plusieurs années, d’autant plus que même l’usine de traverses de Thiès est fermée depuis lors. Il s’y ajoute qu’après avoir déraciné les arbres, il faut des machines appelées bourreuses pour gérer les trous béants. Le chemin de fer en disposait, mais elles ont été transformées en ferraille et il convient d’en commander encore en Allemagne. Selon lui, le renouvellement du rail, c’est de Dakar à Kothiary, mais de Kothiary à Kidira, il n’y a même plus de voie ferrée et il convient de reconstruire intégralement.
Dans les dépôts où doivent se faire les réparations et les entretiens, toutes les machines ont disparu. Pour toutes ces raisons évoquées entre autres, il souligne qu’une relance en 10 mois est pratiquement impossible, c’est un travail de longue durée.
LES HABITANTS DE ROFF NE VEULENT PAS DE SEN-MINES
Les populations de Roff (villagé situé dans la commune de Malicounda) ne veulent pas entendre parler de l'usine Sénégal-mines qui compte implanter une carrière dans la forêt classée de nianing, non loin des habitations
Les populations de Roff (villagé situé dans la commune de Malicounda) ne veulent pas entendre parler de l'usine Sénégal-mines qui compte implanter une carrière dans la forêt classée de nianing, non loin des habitations. S’opposant à un tel projet qu’elles jugent nocif à leur santé et à l'environnement, elles ont tenu un point de presse pour sonner l’alerte.
Les populations de Roff situé s’insurgent contre le projet «néfaste» de l’entreprise SénégalMines qui veut installer une carrière dans la forêt classée de Nianing. Considérant ce projet nocif à la santé de la population à cause de la poussière que dégage l’entreprise lorsqu’elle extrait et broie son produit (attapulgite), les habitants de Roff (éleveurs et agriculteurs) disent «Non à Sénégal-Mines». Lors d'un point de presse tenu sur le site par l'entreprise, les populations ont craché leurs vérités. Selon Ernest Dieng habitant du village, il n'est pas question que cette usine érige une carrière dans la zone. «Déjà, ils ont une usine au sud-ouest du village, plus précisément dans le village de Mbodiène ; créer une autre carrière au nord-est, c’est mettre en place une politique d'endiguement et d'étouffement des populations qui seront confrontées à des maladies pulmonaires», clamet-il.
En effet, cette entreprise n’est pas méconnue des villageois, puisqu’elle est déjà installée à Mbodiène (village situé dans la commune de Nguéniène). Avec cette installation qui date de plus de 25 ans, des paysans de Roff ont été spoliés de leurs terres sans indemnisation. Qui plus est, les jeunes qui y travaillaient sont souvent atteints de maladies respiratoires à cause de la poussière. En plus de ces risques sanitaires, Ngor Diouf indique qu'aucune activité économique ne pourra plus être pratiquée sur un rayon de plusieurs kilomètres entourant la carrière. «Quand Sénégal-Mines exploite une carrière, les troupeaux ne peuvent plus accéder au site. En plus, sur un rayon de plusieurs centaines de mètres, voire de kilomètres, l’environnement est complètement détruit. Ni l’agriculture, ni l’élevage ne pourront plus être pratiqués, sans parler des problèmes sanitaires liés à cette poussière. Pour éviter d’exposer les habitants à des maladies respiratoires et le bétail à faire de la transhumance vers des lieux inconnus, nous disons non à Sénégal-Mine. La forêt classée de Nianing génère des ressources pour les femmes grâce au bois de chauffe qu’elles y cherchent, mais aussi sert à faire paître les troupeaux, ce qui du coup permet d’éviter les divagations en période d’hivernage et encourage la fertilisation des sols», explique M. Diouf.
S'insurgeant contre la mauvaise foi de l'administration de cette entreprise, Ousmane Sow soutient qu'une rencontre entre une délégation de l’entreprise « Sénégal-Mines» et les populations avait été tenue. Lors de cette rencontre, dit-il, les populations s’étaient catégoriquement opposées au projet de sondage dans la zone. Mais à la surprise générale, fulmine Ousmane Sow, l’entreprise a entamé ses sondages dans la forêt à l’insu des populations. «L’administration de l’usine Sénégal Mines prouve sa mauvaise foi et montre qu’elle n’est pas digne de confiance. Comme le dit l’adage, qui est capable de trahir une fois est capable de trahir plusieurs fois. Dès lors, nous sommes sur le pied de guerre pour faire face à ce projet néfaste et nocif à la santé des populations et destructeur de l’environnement et de notre économie rurale», martèle-t-il.
La société Sénégal-mines qui s'active dans l'exploitation de l'attapulgite avait déjà commencé à faire un sondage dans la forêt classée de Nianing. Lorsque l'information s'est répandue, l’entreprise a plié bagages. N’empêche, les populations restent vigilantes. Après un décret présidentiel déclassifiant une partie de la forêt classée pour abriter l'agropole de l'ouest (forêt de ballabougou) qui est dans les terres de Nguéniène, il ne reste plus que la partie réservée à la forêt classée de Nianing destinée au pâturage.
Pour barrer la route à Sen-Mines, les habitants de Roff (commune de Malicounda), de Ndiémane et de Mbodiène (commune de Nguéniène) vont mettre en place un collectif pour que l’usine soit délocalisée ailleurs. D'ailleurs le ministère du Tourisme et celui de l'Environnement sont interpellés pour que Sen-Mines soit rayée de la carte des entreprises opérant dans la zone.
NATIONAL 1 FEMININ, L'AS VILLE DE DAKAR S’IMPOSE AUX FLYING STAR
L'AS ville de Dakar s'est imposée dimanche sur le score de 69 à 33 face à Flying Star en match de la poule A comptant pour la cinquième journée du championnat national 1 de basket.
Dakar, 19 fév (APS)- L'AS ville de Dakar s'est imposée dimanche sur le score de 69 à 33 face à Flying Star en match de la poule A comptant pour la cinquième journée du championnat national 1 de basket, a constaté l'APS.
Le match opposant l'ASFO à l'ISEG Sport s’est soldé par une victoire étriquée de la première (44-42), dans la poule B.
Chez les hommes, l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) est allée battre, au stade Lat Dior, l’ASC Thiès sur le score de 60 à 57, dans la poule B. Dans le même groupe, le Dakar université club (DUC) a dominé l’équipe de l’US Rail par 20 points d’écart (79-59).
Le dernier match de la poule A opposant l’ASC Bopp et SIBAC a été reporté.
RADIOSCOPIE DE LA DEPRESSION DES FEMMES APRES L’ENFANTEMENT
Derrière le bonheur de l’enfantement se cachent des pathologies qui portent atteinte à la santé de la femme. des complications durant et après la grossesse pouvant aller jusqu’à la dépression.
Derrière le bonheur de l’enfantement se cachent des pathologies qui portent atteinte à la santé de la femme. des complications durant et après la grossesse pouvant aller jusqu’à la dépression. Beaucoup de femmes en souffrent sans le savoir. la dépression post-partum est un fléau méconnu au Sénégal. Pourtant, beaucoup de femmes sont touchées par cette maladie. il s’agit d’un trouble de l’humeur marqué par une tristesse intense permanente, évoluant au moins deux semaines après un accouchement.
Une grossesse programmée ou attendue est souvent synonyme d’allégresse. Elle apporte de l’espoir dans la famille qui va s’agrandir, mais surtout chez la femme. Celle-ci porte pendant neuf mois une grossesse, endure les difficultés, animée par la force de tenir son enfant après neuf mois de peine. Hélas ! L’accouchement ne rime pas toujours avec le bonheur. Il s’agit de complications nommées dépression post-partum. Beaucoup de femmes en souffrent sans le savoir. Dès que l’enfant est né, certaines femmes tombent dans la dépression. Cette situation entraîne parfois des tentatives de suicide. Cette maladie est beaucoup plus fréquente dans les pays développés. Au Sénégal, les femmes qui en souffrent ne font pas le link de leur pathologie avec la grossesse. Elles pensent plutôt à la sorcellerie et autres effets surnaturels. Psychiatre à l’hôpital de Fann, Dr Sokhna Seck se rappelle l’histoire d’une dame de 30 ans, qui aussitôt après l’accouchement, ne supportait pas les cris de son nouveauné. «Les cris du bébé l’agaçaient au point qu’elle a tenté de s’en débarrasser. D’ailleurs, c’est sa famille qui s’occupait de l’enfant», raconte la psychiatre.
«J’AVAIS L’IMPRESSION D’ETRE DANS UN AUTRE MONDE ET JE NE VOULAIS PAS TOUCHER A MON BEBE»
Amina Guèye, 48 ans, se souvient de la dépression post-partum qu’elle a vécue, il y a 12 ans. «En 2010, j’ai accouché, mais ma fille ne voulait pas téter. C’est ainsi qu’on lui a mis une sonde au niveau des narines. Je pleurais tout le temps. Pour un rien, je fondais en larmes. Je ne parvenais pas à répondre aux questions de mon mari. Comme un enfant, je ne voulais regarder que les dessins animés à la télévision», raconte Amina Guèye qui ne voulait plus habiter chez elle. «J’avais l’impression d’être dans un autre monde. Je ne pensais qu’à la mort. J’avais peur de donner à ma fille son bain. A notre sortie de l’hôpital, elle a commencé à téter et prenait du poids. En revanche, moi je souffrais mentalement. Ma dépression a duré trois semaines. Au début, ma mère pensait que je faisais des caprices en tant que nouvelle maman. Mais lorsqu’elle a vu que cela durait et que je n’arrêtais pas de pleurer, elle a commencé à s’inquiéter. Moi-même, je ne savais pas que je souffrais de dépression post-partum. C’est après que je l’ai su. Ma grossesse s’est bien déroulée, mais la césarienne n’était pas programmée. J’étais dans une clinique de la place, c’est par la suite que l’on m’a transférée dans un hôpital», indique Amina Guèye.
«MA SŒUR A FINI PAR SUCCOMBER AA LA DEPRESSION POST-PARTUM»
Si nos deux premières interlocutrices ont fini par vaincre la dépression post-partum, ce n’est malheureusement pas le cas d’Adama Faye qui est décédée après son accouchement. Sa sœur, qui travaille dans la santé, raconte comment elle a été emportée par la dépression post-partum. «Elle souffrait d’une terrible dépression post-partum. Elle ne voulait pas du tout voir son enfant, alors qu’elle était très impatiente de l’avoir. Elle avait acheté des habits et des chaussures pour son fils. A sa naissance, le bébé présentait une malformation. C’est ce choc qui lui a causé la dépression. Elle a vécu des moments difficiles et a fini par succomber à la dépression un mois après son accouchement», révèle la sœur d’Adama Faye.
DR SOKHNA SECK, PSYCHIATRE AU SERVICE DE PSYCHIATRIE DE L’HOPITAL DE FANN «25% DES FEMMES SOUFFRENT DE DEPRESSION POST-PARTUM AU SENEGAL»
Psychiatre de son état, Dr Sokhna Seck fait la radioscopie d’un phénomène particulièrement méconnu qui, pourtant, touche beaucoup de femmes après l’accouchement. Dans cet entretien, la spécialiste renseigne que 25%des femmes souffrent de cette maladie au Sénégal.
C'EST QUOI LA DEPRESSION POST-PARTUM ?
La dépression du post-partum se définit comme un trouble de l’humeur marqué par une tristesse intense permanente, évoluant depuis au moins deux semaines, survenant à la suite d’un accouchement. C’est une maladie qui entraîne une rupture avec l’état antérieur de l’individu. Elle survient généralement deux à six semaines après l’accouchement, mais elle peut apparaître jusqu’à une année après la naissance.
QUELLES SONT LES CAUSES DE CETTE MALADIE ?
Les causes sont multifactorielles comme toutes les maladies psychiatriques. C'est l'intégration de plusieurs facteurs qui va expliquer la survenue de la maladie. Parmi ces facteurs, il y a ceux qui sont biologiques. Pendantla grossesse ou après l'accouchement, on assiste à des remaniements sur le plan biologique, notamment un bouleversement des hormones. Il y a aussi des facteurs psychologiques, parce que la grossesse et l'accouchement s'accompagnent d'un remaniement sur le plan psychologique. C’est le cas des conflits inconscients antérieurs comme par exemple des traumatismes vécus durant l’enfance. C'est un processus normal qui peut aboutir à certaines perturbations. Pendant la grossesse ou après l'accouchement, des conflits antérieurs peuvent refaire surface. Par exemple quand vous avez subi un traumatisme durant l'enfance, des conflits avec des parents, ceux-ci peuvent refaire surface. Pendant la grossesse, la femme imagine son enfant ; c'est ce qu'on appelle l'enfant imaginaire et elle va fantasmer. Elle va penser que son enfant sera beau, de teint clair, de sexe masculin. Et ceci peut avoir un fort décalage avec la réalité après la naissance. Lorsqu’il y a ce fort décalage entre l'enfant imaginé et l'enfant de la réalité, cela peut être source de perturbation sur le plan psychologique qui peut aboutir à une dépression post-partum. Il y a aussi les facteurs socio-environnementaux qui sont plus faciles à détecter. On peut avoir la primiparité, c'est-à-dire : quand il s'agit d'un premier accouchement, cela peut être quelque chose d'assez angoissant et stressant pour la femme. Les antécédents psychiatriques constituent aussi un facteur de risque. Autre facteur également, c’estlorsque la femme est confrontée à des conflits conjugaux persistants. Quand la femme est confrontée à une certaine précarité, c'est une source de stress. Idem lorsque la grossesse est compliquée ou que la femme est porteuse d'un enfant malformé. Il y a aussi tout ce qui tourne autour de l'organisation de cérémonie, notamment le baptême qui peut être un facteur de stress, car pendant la grossesse la femme nourrit le devoir de faire des cadeaux à sa belle-famille. Malheureusement, lorsque les moyens financiers ne suivent pas, cela peut aboutir à une dépression post-partum.
COMMENT SE MANIFESTE LA MALADIE ?
Elle se manifeste comme toute dépression classique. C'est la tristesse permanente. Le sujet ne ressent plus du plaisir pour les activités qui lui procuraient du bonheur auparavant. Ceci va s'accompagner d’idées négatives qui vont tourner autour de la relation avec son enfant. La femme va penser qu'elle n'est pas une bonne mère. Il y a la fatigue. Au moindre effort, elle se sent très fatiguée et n'arrive pas à l'expliquer. Il y a de l'épuisement sur le plan physique et psychique. Elle ne va pas dormir la nuit, car elle rumine en se demandant pourquoi elle est dans cet état. Sur le plan alimentaire, il y a une perte d'appétit, mais aussi une prise de poids. La maladie se manifeste aussi par la baisse de la libido. L’envie sexuelle n'est plus là. Jusqu'à six (6) mois après l'accouchement, la femme n'aura pas envie d'avoir des relations sexuelles avec son conjoint.
COMMENT SE DEROULE LA PRISE EN CHARGE ?
La prise en charge passe par la psychothérapie. On écoute la femme parler de son ressenti. Si cela ne suffit pas, on peut avoir recours à des médicaments. On leur donne des anti-dépresseurs qui peuvent aider les femmes à sortir de cette dépression. Nous les aidons à ne pas sentir cette tristesse pour qu'elles puissent s'occuper de leur enfant. Toute dépression doit être prise au sérieux pour éviter qu'il y ait des complications comme le suicide. Chez les femmes souffrant de dépression post-partum, c'est l'infanticide.
QU’EN EST-IL DES CONSEQUENCES ?
Tout médecin psychiatre qui fait face à une personne souffrant de dépression, a cette hantise par rapport au suicide. Durant tout le traitement, on guette ce suicide pour que le sujet ne passe pas à l'acte. Quand une mère ne va pas bien psychiquement, elle ne s'occupe pas de son enfant et la relation ne va pas se porter au mieux. En cas d’altération de la relation, il peut y avoir le risque sur le développement de l'enfant tant sur le plan psycho-affectif que sur le plan cognitif mais aussi des troubles de langage ou de la marche. Il peut y voir aussi des conséquences sur la vie de couple parce que l'entourage ne comprend pas comment une maman ne peut pas être heureuse avec son enfant. Quand l'entourage ou le conjoint ne comprend pas, il y a des tensions.
QUEL EST L'ETAT DES LIEUX DE LA MALADIE AU SENEGAL ?
Au Sénégal, nous n'avons malheureusement pas encore de données. Une étudiante a fait sa thèse sur cette maladie. Elle a parcouru les structures sanitaires et la prévalence que nous avons tourne autour de 25% au Sénégal. Au niveau mondial, les chiffres tournent autour de 10 à 15%. C'est un problème de santé publique. Parfois, nous les hospitalisons et les prenons en charge ici dans le service. Il faut les détecter de façon beaucoup plus précoce, les prendre en charge avant qu'il n'y ait toutes ces conséquences. Quand les femmes éprouvent ces signes de tristesse, elles n'en parlent pas, parce qu'il y a la honte, car elles vont se dire comment les gens vont les regarder lorsqu’elles disent qu’elles ne sont pas heureuses. Elles taisent tout leur ressenti. Maintenant dans les médias, les femmes osent dire qu'elles en souffrent.
QUELS CONSEILS AUX FEMMES POUR PREVENIR CETTE MALADIE ?
En tant que personnel de santé, nous préconisons que l'on puisse détecter les facteurs de risques notamment les facteurs socio-environnementaux. On devrait plus être regardant envers ces femmes-là pour qu'elles ne tombent pas dans la dépression. Nous espérons qu'un jour, cela va être intégré dans la consultation prénatale. Il faut sensibiliser la population sur le fait que cela existe. Il faut aussi faire des enquêtes pour voir cette pathologie dans notre contexte de travail. Il n'y a pas que la dépression post-partum après l'accouchement, il y a d'autres troubles psychiques tels que la psychose puerpérale. Quand on parle de psychose, la personne n'est pas toujours dans la réalité. Elle va tenir des propos délirants. Elle va être persuadée que l'on est en train de la persécuter, qu'on lui en veut et que l'on veut la tuer. Ce sont ces facteurs que la personne va développer après l'accouchement. Ce sont ces cas que nous voyons plus en hospitalisation.
308 personnes interpellées et 1,250 kg de drogue saisie
La gendarmerie a nettoyé la zone de l’ancienne piste réputée être criminogène. En effet, la compagnie de la gendarmerie deDakar, renforcée par une cellule du GIGN, de deux escadrons de la LGI, de l’Escadron de surveillance et d’Intervention (Esi) et d’une équipe du Cynogroupe, a organisé avec la brigade territoriale de Ouakam, une opération de sécurisation à l’ancienne piste. Selon la division de la communication, 308 personnes ont été interpellées dont 293 pour identification. Il y a eu aussi 15 arrestations dont 02 pour association de malfaiteurs et vol ; 01 pour trafic de chanvre indien et blanchiment de capitaux et 12 pour détention et usage de chanvre indien. Les pandores ont également saisi 4 motos supposées volées, 1,250 kg de chanvre indien ; 318 200 F saisis sur un présumé voleur ; 08 machettes et un pistolet factice.
«Jamm a gën 3ème mandat» reçu par YAW
Une délégation du collectif «Jamm a gën 3e mandat » conduite par Mamadou Mbodji a rencontré samedi dernier le leader du Rassemblement pour la Vérité (Rv) pour échanger sur la troisième candidature du Président Macky Sall. Au terme des échanges, Pr Cheikh Oumar Diagne a marqué son adhésion à la mise en place d'un large front des forces vives contre la 3e candidature du Président Macky Sall. Dans l’après-midi, la délégation de «Jamm a Gën 3ème mandat» a été reçue par la coalition Yewwi Askan Wi, représentée par le président de la conférence des leaders, Habib Sy et Déthié Fall. Le collectif va rencontrer aujourd’hui Abdoul Mbaye président de l’Act et le député Pape Djibril Fall.
L’appel de Khalifa Sall aux socialistes et à la gauche
En perspective de la présidentielle du 25 février 2024, Khalifa Sall poursuit sa tournée à l’intérieur du pays. Présentement dans la région de Tambacounda, le leader de Taxawu Senegaal a lancé un appel aux socialistes et à la gauche pour soutenir sa candidature. L’ancien maire de Dakar souhaite des retrouvailles de la famille socialiste.D’ailleurs, le Parti Socialiste a exprimé le même souhaitlors de sa dernière rencontre. Puisqu’il est actuellement le seul candidat socialiste déclaré, il pense que sa candidature s’impose. Alors, il lance un appel à tous ses camarades socialistes à se joindre à lui pour mener le combat de 2024. Quant à la gauche, il rappelle qu’elle s’est réunie (21 partis) pour réfléchir sur les perspectives de 2024. Mais le constat, dit-il, est que les deux tiers (2/3) sont dansBenno Bokk Yaakaar, mais ils ont décidé de se battre. Ainsi s’ils doivent se battre autour d’une candidature de la gauche, Khalifa Sall pense être le mieux placé etle mieux indiqué pour être leur candidat. Selon Dakaractu, le président de Taxawu Senegaal annonce une série de rencontres pour aller vers une force politique et se battre ensemble autour d’un projet pour le Sénégal.
Le meeting de Pastef à Mbacké annulé
Le meeting tant attendu de Pastef à Mbacké n’aura pas lieu finalement le vendredi 24 février comme le souhaitent les organisateurs qui avaient saisi à cet effet le préfet de Mbacké. En effet, le Khalife général des mourides a lancé un appel aux mourides pour les travaux dédiés aux Baye Fall le même jour. Ce qui fait que, selon Cheikh Thioro Mbacké, coordonnateur de Pastef, la manifestation a été annulée.
Le Cnra droit dans ses bottes
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) prévient les médias qu’il restera constant et déterminé. Babacar Diagne se fait menaçant en soutenant dans un communiqué reçu à «L’As» que le Cnra ne laissera personne diffuser pendant des heures et en live des scènes de violences impliquant des enfants et des adolescents. D’après la même source, l’argument de «temps d’antenne vendu» avancé comme ligne de défense par «Walfadjri TV» est tout simplement inacceptable, d’autant qu’il y a déjà deux ans, l’entreprise avait été mise en demeure et sanctionnée, pour des faits de même nature. Pour le Cnra, il s’agit d’un cas de récidive. Babacar Diagne indique que les dégâts de la violence à l’écran sur nos enfants et adolescents sont un fait indiscutable, prouvé scientifiquement. Aussi, ne pourrait-il y avoir de spécificité sénégalaise sur cette question, dit-il. A l’en croire, aucun régulateur au monde ne l’accepterait, plus de trois décennies après l’entrée en vigueur de la Convention Internationale des Droits de l’enfant. Le Sénégal ne peut aller dans un sens opposé à ce qui est codifié en matière d’images télévisuelles, rappelle t-il. Et de soutenir que le Code de la presse enjoint aux éditeurs de veiller à la protection des enfants mineurs, vis-à-vis des productions pouvant compromettre leur épanouissement moral et intellectuel.
Détournement de mineure
Une rocambolesque histoire de détournement de mineure défraye la chronique à la Patte d’Oie. Une élève de 15 ans habitant à Guédiawaye, qui avait disparu pendant trois jours, a été retrouvée à la cité Mixta en compagnie de deux garçons. C’est suite à l’interpellation de F. Fall pour vol que les limiers des Parcelles Assainies ont découvert le pot aux roses. M. S., habitant à Guédiawaye, s'est présenté aux policiers pour leur faire savoir que le susnommé F. Fall avait disparu avec sa nièce R. M. depuis trois jours. Sans tarder, les hommes du Commissaire Kébé effectuent une descente à la cité Mixta dans la journée du 14 février. Les éléments de la brigade de recherches retrouvent dans l’appartement trois personnes à savoir, S. Guèye âgé de 18 ans et tailleur de profession, Nd.Ndiaye âgé de 17 ans et l’élève R. M. âgée de 15 ans. Ils sont conduits au commissariat pour interrogatoire. Lors de son audition, l’élève a confié qu’elle était à la cité Mixta, invitée par son petit copain F. Fall arrêté pour vol. Elle précise que c’est d’un commun accord qu’ils sont allés à la cité Mixta pour y passer le week-end. Elle avoue avoir entretenu des relations sexuelles consentantes avec son petit copain F. Fall. L’élève ajoute que n’ayant plus de quoi payer l’appartement, son petit copain est sorti pour voler. C’est de là qu’il a été interpellé par la police. Une arrestation qu’elle aurait apprise par intermédiaire d’un certain S. Guèye dit «Big», ami du présumé voleur. «Big » est aussitôt interpellé.
Détournement de mineure (bis)
Interrogé à son tour F. Fall a reconnu les faits, mais dit ignorer l’âge de sa dulcinée. Toutefois, il rejette le délit de détournement de mineure. Il dit avoir trouvé R. M. à la cité Mixta en compagnie d’une de ses amies. L’ouvrier Nd. Ndiaye âgé de 17 ans nie tout rapport sexuel avec l’élève. Selon ses dires, il était invité par son ami S. Guèye alias «Big». S. Guèye dit « Big » pour sa part, a nié toute relation coupable avec l’élève. Ils sont tous déférés au parquet pour détournement de mineure.
Le Cusems exige la libération des élèves et des enseignants
Le directeur national du Cusems dénonce les arrestations arbitraires d’élèves, d’enseignants et de citoyens dont le seul tort est d’exercer des droits consacrés par notre charte fondamentale. Selon le syndicat, la volonté de jeter une chape de plomb sur le régime des libertés, de museler les citoyens afin de s’autoriser toutes les dérives et de plus en plus en manifeste chez les autorités. Dans un communiqué, le Cusems condamne fermement ces dérives liberticides et exige la libération immédiate de tous les élèves, enseignants et autres citoyens détenus pour les mêmes raisons. Le Cusems tient le gouvernement pour responsable exclusif de leur intégrité physique et morale. Si dans les plus brefs délais, menace le Directoire national, les enseignants et élèves ne recouvraient pas la liberté, les autorités seraient les seules comptables des conséquences qui en découleraient. Selon le syndicat, la place des enseignants et des élèves n’est point en prison. Le Cusems invite tous les citoyens à exiger des autorités un strict respect des libertés démocratiques. Le Directoire national du Cusems souligne que sans démocratie, point de syndicalisme.
«Capitaine» sur l’affaire du député Amy Ndiaye Gniby
Les députés de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw), Massata Samb et Mohamed Niang, qui ont été condamnés dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby, peuvent compter sur le fils de leur guide religieux Serigne Cheikh Tidiane Sy dit capitaine. Présent hier à la célébration de l'anniversaire de la création du Parti de l’Unité et du assemblement(Pur), il a souligné que les deux députés ont tout son soutien. A l’en croire, les deux parlementaires n'ont plus rien à prouver par rapport à leur allégeance à Serigne Moustapha Sy. Il a ajouté que tout disciple, à leur place, aurait fait la même chose. Raillant en outre les deux députés du Pur, Capitaine a indiqué qu’ils doivent, par contre, apprendre la boxe lorsqu’ils sortiront de prison, car il trouve que leurs coups n'ont pas été à bout portant. Pour sa part, le député-maire de Guédiawaye, Ahmet Aïdara, a annoncé que les députés de Yaw vont organiser un rassemblement devant les grilles de l'Assemblée nationale pour exiger la libération de leurs collègues.
Centenaire de Sembène Ousmane
Aboubacar Demba Cissokho a officiellement lancé les activités du centenaire du cinéaste Sembène Ousmane. Inscrite dans l’agenda des activités du ciné-club Samba Félix Ndiaye, cette commémoration est actée par la diffusion du premier long métrage du cinéaste «Noire de…» qui sera suivi des autres réalisations d’un pionnier du cinéma national et continental. Journalistes, hommes de cultures et critiques de cinéma ont communié avec le cofondateur du cinéclub Samba Félix Ndiaye pour poser l’acte un du centenaire de Sembene. C’est le cercle d’échange monté par Aboubacar Demba Cissokho et ses amis, en juillet 2022, qui a organisé la commémoration. Cette plateforme est un cadre de diffusion de films africains mis en place par des cinéastes du continent. Le ciné-club procède ainsi à une diffusion mensuelle.
Abdoulaye Diagne prend les commandes de la DGID
Bassirou Samba Niasse à la tête de la Direction de maître depuis juillet 2019 a passé le témoin au nouveau Directeur général des Impôts et des Domaines, Abdoulaye Diagne. Ce dernier a occupé plusieurs postes de responsabilité aux ministres de l’Économie et des Finances, notamment conseiller technique de différents ministres de 2009 à février 2014.Avant d’être nommé Directeur du recouvrement, poste qu’il occupa jusqu’à avril 2019. M. Diagne sera promu Directeur des Grandes Entreprises de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) où il a relevé les défis liés notamment à la transformation digitale (télé procédures), l’efficience du contrôle fiscal, la qualité des services rendus et au recouvrement. Le nouveau DGID, est décrit comme un homme très sérieux et compétent. Ainsi, comme un seul homme, la famille DGID s’est remobilisée autour de son nouveau directeur général pour consolider les acquis et relever les défis de la mobilisation plus optimale des recettes, le parachèvement de la digitalisation et l’amélioration de la qualité du service public particulièrement en matière foncière pour soulager davantage les populations et assurer ainsi un développement harmonieux du Sénégal. « Je suis militant de la consolidation et du dépassement des acquis car les chantiers de l’émergence sont à achever. Notre devise : Unir pour mieux Servir », a dit Abdoulaye Diagne.
Le bilan de Bassirou Samba Niasse à la DGID
Restons à la Direction générale des Impôts et des Domaines, pour dire que le directeur sortant, Bassirou Samba Niasse a fait d’excellentes performances tant au plan des recettes qu’en matière foncière et sociale. A titre d’exemple, la Direction a franchi, avec lui, le cap des 2000 milliards de recettes recouvrées en 2022. M. Niasse avait mis aussi l'accent sur la politique d’élargissement de l’assiette fiscale, à travers le programme « Yaatal ». Avant de poursuivre le processus de maturation digitale et lancer l’opération « Sama Keuyitu Keur Sama Karangué » pour un foncier sécurisé. Un climat social apaisé et une amélioration des conditions sociales et sanitaires sont également dans l’actif du M. Niasse DG sortant. A noter que la cérémonie de passation de service s’est tenue en présence de l’ancien Directeur général, Cheikh Ahmet Tidiane Ba et de l’association des retraités des Impôts et des Domaines.
MEETING A MBACKE, SONKO FAIT MACHINE ARRIÈRE
Ousmane Sonko ne va pas tenir son autre meeting qui était prévu le vendredi 24 février prochain au boulevard Ndoyéne à Mbacké !
Ousmane Sonko ne va pas tenir son autre meeting qui était prévu le vendredi 24 février prochain au boulevard Ndoyéne à Mbacké !
Selon les informations exclusives de Seneweb, le parti Pastef/Les patriotes a tout bonnement annulé ce rassemblement.Cette décision a été même notifiée au préfet Amadoune Diop.
Serigne Cheikh Thioro Mbacké et cie n’ont pas précisé les motifs de cette annulation à travers le document déposé sur la table du chef de l’exécutif du département d’après une source autorisée de Seneweb.
Pour rappel, suite au rejet de la demande de déclaration de manifestation déposée par deux membres de Pastef, les partisans de Ousmane Sonko ont saisi encore le préfet de Mbacké le 09 février dernier.
Trois signataires avaient déposé une nouvelle demande d’autorisation pour dérouler une manifestation au boulevard Ndoyéne, le vendredi 24 février de 15h à 00h.
PAR MATAR NGUER
OUI CHEIKH YERIM SECK, CES AYATOLLAHS DE LA PENSEE NOUS ETOUFFENT !
Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord avec vous que nous sommes des anti-Sonko. Non ! On essaie de mettre un poil de nuance dans vos certitudes tout simplement.
Lors de sa conférence de presse du Samedi 18 février 2023, le journaliste Cheikh Yerim SECK a amorcé sa réponse à une question d’un journaliste en ces termes « Vous les membres de PASTEF, dans votre intérêt politique, vous devez intégrer le fait que la vie n’est pas en noir et blanc(…) Il n’y a pas d’un côté le camp du Mal et de l’autre le camp du Bien ». Une vraie invitation à la nuance lancée par le journaliste d’investigation.
D’abord faisons l’exégèse de la question du journaliste que nous appellerons M. Tartampion : « Dans votre livre vous chantez les louanges du couple présidentiel et vous critiquez Ousmane Sonko ». Dans cette réflexion, nous n’allons pas mettre le focus sur la forme , même si un célèbre penseur français pense que « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.» Il y a à boire et à manger dans la formulation de sa question et nous risquons d’enfoncer des portes ouvertes sur le manque de formation de beaucoup de journalistes au Sénégal.
Pour faire court, la majorité des cartes de presse fait la confusion, de bonne foi, entre militantisme et journalisme. Et Une bonne partie fait de la politique sous couvert du journalisme. Résultat des courses : des journalistes sont à la remorque des hommes politiques et le nombre de journalistes qui exerce le métier avec professionnalisme est epsilonesque. Revenons-en à notre fil rouge : l’absence de nuance dans le débat public.
Les Ayatollahs de la pensée
Depuis quelques années, Il n’est plus possible de débattre au Sénégal. Parce que le débat c’est comme le tango il faut être au moins deux pour le danser. Si en face l’invective, l’anathème et la chasse à l’homme ont remplacé les d’idées, nos arguments deviennent un pansement sur une jambe en bois. Que ce soit avec les féministes (nous allons développer le néofeminisme Sénégalais dans un autre article) ou les membres du parti PASTEF, impossible de débattre. Les uns sont devenus des Khmers violets et les autres (majoritairement des Pastefiens) sont devenus des Ayatollahs de la pensée unique.
En 1998, Jean-Marc Chardon publie un excellent livre qu’il a intitulé « La pensée unique, le vrai procès « . Dans ce livre, l’auteur analyse la montée de ce qu’il appelle la « pensée unique », c’est-à-dire la tendance à adopter une vision politique et idéologique commune dans la société française. Rev affirme que cette tendance uniformisante peut-être dangereuse pour la démocratie et la liberté de pensée. Une situation qui peut mener à une conformité intellectuelle et à une uniformité de la pensée qui étouffent la créativité et la diversité.
Nous citerons un autre grand penseur qui souffle cette année sa 102eme bougie : Edgar Morin. Le centenaire est surtout connu pour sa théorie de la pensée complexe.
Pour lui, les réalités de la vie sont complexes et nous devons les analyser en tenant compte de leur complexité. Toute sa longue vie durant, le philosophe et sociologue français a croisé le fer avec les « Talibans de la pensée ».
 écouter ou à lire certains sympathisants, militants ou membres du parti PASTEF sur des plateaux télés, radios ou sur les réseaux sociaux, on se croirait sur Kaboul FM. Ces gens détestent la contradiction. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord avec vous que nous sommes des anti-Sonko. Non ! On essaie de mettre un poil de nuance dans vos certitudes tout simplement. À quoi bon discuter avec une personne avec laquelle on est d’accord sur tout ? Ça doit être ennuyant quand même ? « Il est bon de frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui. » disait Montaigne. Oui ! Le débat contradictoire nourrit le cerveau et chacun y gagne.
2024 ou 1984 ?
Dans son livre dystopique « 1984 » publié en 1949, Georges Orwell analyse l’histoire d’une société totalitaire en l’an 1984, où le gouvernement, dirigé par la figure énigmatique de Big Brother, a un contrôle complet sur tous les aspects de la vie des gens, y compris leurs pensées et leurs croyances. Différents thèmes sont passés en revue par Orwell : l’oppression politique, la propagande, la censure et du pouvoir du langage pour contrôler les pensées et les croyances des gens.
PASTEF au pouvoir c’est la liberté d’expression des sociétés modernes de 2024 ou le bâton du Big Brother de « 1984 » ?
Et pour finir, Nous suggérons à toute la jeunesse Sénégalaise, intéressée par la politique, la lecture de ce livre « Le courage de la nuance » écrit par le confrère Jean Birnbaum.
Dans ce livre, Birnbaum analyse le thème de la complexité et de la nuance dans le discours politique et public. Il fustige cette déliquescence du débat politique et intellectuel vers des solutions simplistes et binaires qui manquent souvent de profondeur et de réflexion critique.
L'INDIGNATION DE TOUBA APRES LES HEURTS POLITIQUES SUR SON SOL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi, mettent en exergue L’indignation consécutive aux heurts entre militants de Pastef et les forces de l’ordre, le 10 février, à Mbacké et à Touba (centre)
Dakar, 20 fév (APS) – L’indignation consécutive aux heurts entre militants de Pastef et les forces de l’ordre, le 10 février, à Mbacké et à Touba (centre), est l’un des sujets les plus en vue dans les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Désormais, nous devons […] défendre cette ville pour qu’elle ne soit plus un lieu d’affrontements’’, note Source A en citant Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole du khalife général des mourides.
‘’On ne peut interdire à personne […] de s’adonner à la politique. Mais […] les derniers événements survenus à Touba sont à condamner’’, écrit L’As en rapportant les propos du porte-parole du guide spirituel.
L’Observateur évoque la ‘’résistance’’ de certains chefs religieux sénégalais. Ils protestent contre des ‘’insultes’’ dont ils sont l’objet, selon le journal.
‘’Les religieux sont poussés jusque dans leurs deriers retranchements. Il y a des choses qui sont inadmissibles envers [eux]. Il faut les traiter avec respect’’, réagit le prédicateur Alioune Sall, interrogé sur le sujet par L’Observateur.
La Mobilisation nationale pour l’engagement citoyen, la souveraineté, l’unité et la refondation, créée par des militants de la société civile, veut lutter contre ‘’la violence physique et verbale, les invectives, la manipulation de l’opinion publique et la politisation de certaines institutions’’, lit-on dans Sud Quotidien.
Vox Populi annonce que des universitaires et des personnalités de la société civile ont signé un manifeste dans lequel il s’engagent à ‘’préserver notre démocratie de toutes les formes d’agression’’.
EnQuête s’est intéressé à l’appel au dialogue de Khalifa Sall. ‘’Loin des affrontements, de l’odeur […] des grenades lacrymogènes et [des] invectives qui polluent le climat politique à Dakar, Khalifa Sall […] joint sa voix à l’appel au dialogue’’, écrit le même journal.
‘’Khalifa, les limites d’une stratégie’’, titre WalfQuotidien.
‘’Même si sa candidature à la présidentielle de 2024 est incertaine, l’ancien maire de Dakar est à surveiller. En tournée politique depuis quelque temps, poursuit le journal, Khalifa Sall appelle, par moments, à une candidature de la gauche sénégalaise.’’
‘’Mission accomplie pour le Président’’
Les quotidiens se sont intéressés aussi au discours prononcé par Macky Sall à la fin de son mandat de président en exercice de l’Union africaine.
‘’Le président sortant est revenu largement sur son bilan, mais aussi les nombreux défis et perspectives qui interpellent le continent’’, affirme L’info.
‘’Le président du Sénégal a réalisé beaucoup de choses au cours de son mandat à la tête de l’Union africaine. Même s’il y a matière à s’en glorifier, Macky Sall ne perd pas pour autant la conscience que beaucoup d’autres choses encore n’ont pas pu être accomplies’’, note Le Quotidien.
Macky Sall, après avoir passé le témoin à son homologue comorien, ce week-end, à Addis-Abeba, ‘’compte sur son successeur pour donner une bonne impulsion aux chantiers qu’il avait entamés’’, ajoute Le Quotidien.
‘’Mission accomplie pour le Président’’, titre Le Soleil.
‘’Votre bilan éloquent honore le Sénégal et le continent africain’’, note le même journal en citant le président des Comores, Azali Assoumani.
Macky Sall, lui, déclare, selon Le Soleil, que ‘’servir [le] continent a été pour [lui] un privilège et une grande fierté’’.
Les quotidiens annoncent le retour de Sadio Mané sur les pelouses. ‘’A deux semaines et demie du huitième de finale retour de Ligue des champions, contre le PSG, Sadio Mané a signé son retour à l’entraînement collectif avec le Bayern Munich’’, constate Record.
‘’Il est de retour !’’ s’exclame le journal Stades.
Sadio Mané n’a plus joué depuis plusieurs semaines à cause d’une blessure. Il a manqué la Coupe du monde de football, qui s’est déroulée en novembre et décembre derniers au Qatar.
VIDEO
LES LIONCEAUX S’OFFRENT D’ENTREE LE NIGERIA
Can U20, Les Lionceaux ont remporté le premier duel contre les Flying Eagles du Nigéria en s’imposant sur la marque de 1 à 0.
L’Equipe du Sénégal U20 a réussi son entame dans la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue du 18 février au 4 mars prochain en Egypte.
Les Lionceaux ont remporté le premier duel contre les Flying Eagles du Nigéria en s’imposant sur la marque de 1 à 0. Bousculés d’entrée et dominés dans les duels par une équipe athlétique et joueuse, les Lionceaux ont réussi à desserrer l’étau à la 40e minute suite à une fulgurante contre-attaque menée par Samba Diallo sur le flanc gauche.
Après une infiltration dans la surface, le capitaine sénégalais parvient à décaler la balle. Ce sera pour une frappe de Pape Demba Diop repoussée par le portier Nigéria. A l’affût, Souleymane Faye va surgir pour envoyer la balle au fond des filets et permettre au Sénégal de prendre l’avantage et de le garder jusqu’ à la fin du match.
Avec ce succès, le Sénégal s’empare de la première place du Groupe A après le match nul vierge ( 0- 0) entre l’Egypte et le Mozambique.