SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
KHALIFA SALL, SAUVEUR DE BBY ?
L’ancien maire de Dakar multiplie les appels à l’endroit de son parti d’origine - le Parti socialiste - mais aussi à l’intention de tous les partis de gauche constituant le socle de la majorité présidentielle
Loin des affrontements, de l’odeur nauséabonde des grenades lacrymogènes et autres invectives qui polluent le climat politique à Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui continue tranquillement sa campagne dans la diaspora et à l’intérieur du pays, joint sa voix à l’appel au dialogue, invite la famille socialiste et une partie de Benno Bokk Yaakaar à soutenir sa candidature. Souvent donnant rendez-vous aux Sénégalais. ‘’Vous allez voir bientôt… ’’, ne cesse-t-il de lancer, sans autre précision.
Après Barthélemy Dias, Khalifa Ababacar Sall embouche la trompette du dialogue pour apaiser le climat politique. Dans un entretien accordé à la chaine Alkuma TV, dans le cadre de sa tournée politique dans le Sénégal oriental, le candidat à la Présidentielle a confirmé son poulain. Interpellé sur la sortie de ce dernier demandant au président d’ouvrir des discussions, il rétorque : ‘’Je suis totalement en phase avec Barthélemy Dias. D’abord, vous savez que personne ne peut reprocher à Barthélemy d’être un poltron ; personne ne peut dire qu’il demande des discussions, parce qu’il a peur. Mais ce que les Sénégalais ne savent pas de Barthélemy, c’est qu’il est fondamentalement politique. Barthélemy est un militant ; il a le sens de l’opportunité ; il a des jugements pointus. S’il le dit (il a dit que Macky Sall a peut-être peur pour son avenir et celui de ses proches, en laissant entendre qu’il est possible de négocier : NDLR), c’est parce qu’il le sent. Je pense que c’est quelque chose de bien possible.’’
Le socialiste ne s’est pas arrêté en si bon chemin. A l’en croire, le Sénégal est un pays de dialogue. ‘’Dans ce pays, affirme-t-il, de Senghor à maintenant, on a connu toutes sortes de difficultés, mais le dialogue n’a jamais été exclu. Ce qui complique la tâche cette fois, tout le monde le sait ; il faut aussi le dire. D’abord, c’est la troisième candidature. Ensuite, ce sont les brimades de ce régime contre l’opposition. Ce pouvoir a mis tout le monde en prison. Tout le monde. C’est ce qui doit cesser. S’il arrête de taper sur les opposants, d’appeler à un dialogue, les gens peuvent discuter. Parce qu’aussi, même la guerre mondiale s’est terminée dans la discussion. Maintenant, tout dépend également de ce qu’on entend par le dialogue. Si l’objectif est de pacifier l’espace politique, si cela doit permettre à tous les candidats de participer, si nous nous mettons d’accord sur les règles jeu, pourquoi pas’’.
En fait, ils sont nombreux les acteurs à penser que le président de la République ne veut pas lâcher le pouvoir de peur de représailles contre lui ou ses proches en cas de perte de pouvoir. Si Barth et son mentor s’accordent à vouloir lui aménager une possible sortie honorable, Ousmane Sonko, lui, a été plus ou moins nuancé.
Dans l’une de ces dernières déclarations, il disait : ‘’Les Sénégalais ne doivent plus rien à Macky Sall. Ils lui ont tout donné. Il faut qu’il sache que ce n’est pas lui qui va nous imposer qui sera le prochain président de ce pays. Les Sénégalais vont choisir librement celui ou celle en qui ils ont confiance. Il ne va nous imposer personne. Ni quelqu’un qui vient de son camp ni un membre de l’opposition. Abdoulaye Wade ne nous avait imposé personne. Macky Sall, non plus, ne va pas nous imposer son successeur… Certains disent qu’il faut le rassurer, qu’il faut lui donner des garanties… Est-ce que lui avait donné des garanties à Abdoulaye Wade ? Et puis, de quoi a-t-il peur ? Pour quelqu’un qui a toutes les immunités, qui ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison, de quoi a-t-il peur ? Il n’a qu’à terminer son mandat et organiser des élections, partir tranquillement’’.
‘’J’ai constaté que toutes les forces de gauche dont les 2/3 sont dans Benno Bokk Yaakaar ont décidé de se battre’’
Khalifa pourrait-il être le recours du président et de Benno Bokk Yaakaar que Macky Sall pourrait essayer de proposer ? Une chose est sûre : de plus en plus, l’ancien maire de Dakar fait allusion à son passé dans la coalition Benno Bokk Yaakaar et multiplie les appels à l’endroit non seulement de son parti d’origine - le Parti socialiste - mais aussi à l’intention de tous les partis de gauche qui constituent le socle de la majorité présidentielle.
Dans le cadre de sa tournée politique, l’ancien maire de Dakar a réaffirmé : ‘’J’ai constaté que toutes les forces de gauche, dont les 2/3 sont dans Benno Bokk Yaakaar, ont décidé de se battre. S’ils doivent se mettre autour d’une candidature de gauche, je pense que je suis le mieux placé et le mieux indiqué pour être leur candidat.’’ Tout cela intervient dans un contexte où, à Pastef, des partisans s’interrogent de plus en plus sur l’absence d’un soutien actif des deux leaders, surtout celle de Barthélemy Dias accusé de n’avoir même pas publié un message de soutien sur sa page.
Pendant ce temps, Khalifa Sall continue de tisser sa toile dans le Sénégal des profondeurs, de multiplier les appels à l’endroit non seulement des forces de gauche de Benno Bokk Yaakaar, mais surtout du Parti socialiste.
Hier encore, il a remis ça : ‘’A travers Douga (le siège de Taxawu porte son nom), Lansana (Kanté responsable de Taxawu à Tamba : NDLR) a lancé un appel à la réconciliation de la famille socialiste à Tamba. Ce qui vient amplifier l’appel que j’ai fait sur le plan national. Nous rendons grâce au Bon Dieu parce que non seulement la famille de Douga est venue, mais tous les camarades du PS que je connais dans la région sont venus. Et bientôt, vous aurez d’autres bonnes nouvelles. Parce que comme vous l’avez constaté dans les autres localités, nos camarades socialistes de la base sont en train de répondre favorablement à notre invitation. Vous allez bientôt les entendre.’’
Sous le concept ‘’Motali Yéene’’, Khalifa Ababacar Sall veut ainsi convaincre de sa candidature pour 2024 dont il n’a plus aucun doute de la recevabilité, mais aussi essayer d’implanter sa plateforme dans toutes les localités du Sénégal. Dans ce cadre, l’étape de Tamba a été remplie d’émotion, selon lui, car c’est là où la machine judiciaire l’avait stoppé net en 2017, pour l’envoyer en prison. Il révèle : ‘’On m’avait dit que si tu n’arrêtes pas les tournées, tu iras en prison. Je leur avais dit : vous pouvez alors préparer ma cellule, parce que je n’arrêterai pas.
Les partisans du ministre de la Justice d’alors nous avaient attaqués ici. Et comme vous le savez, nous sommes de Dakar, de Grand-Yoff, nous ne provoquons personne, mais quand on nous provoque, on répond. Nous sommes comme le porc-épic, qui s’y frotte s’y pique. Nous avions donc porté la réplique. C’est pourquoi il (le ministre de la Justice de l’époque, Sidiki Kaba) n’a pas été que mon ministre de la Justice, mais plutôt mon procureur. Il s’est beaucoup substitué à Bassirou Guèye. Lui et Ismaila Madior. Je suis donc revenu dans la joie, dans l’apothéose. Je rends grâce à Dieu. Ce qui se passe en ce moment a effacé ce qui s’est passé en 2017.’’
ALIOUNE TINE ACCUSE WAGNER DE TERRORISER LA POPULATION AU MALI
L'expert de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme au Mali a accusé lundi les mercenaires russes de Wagner de "terroriser" la population et de participer à des opérations militaires
Dans une déclaration publiée à l'issue d'une visite de 10 jours, Alioune Tine a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des mercenaires de Wagner ont "participé à des opérations militaires, terrorisé des villageois, exécuté des civils, volé des biens, notamment du bétail et des bijoux, et violé des femmes et des filles".
Les autorités maliennes reconnaissent uniquement la présence d'"instructeurs militaires" déployés pour former les forces de sécurité maliennes à l'utilisation d'équipements militaires acquis auprès de la Russie, a rappelé M. Tine, qui est mandaté par le Conseil des droits de l'Homme mais ne s'exprime pas au nom de l'ONU. "Toutefois, je tiens à souligner, comme je l'ai fait dans de précédents rapports, que des sources crédibles m'ont communiqué des informations selon lesquelles des membres du personnel militaire et de sécurité russes participeraient bel et bien à des opérations de combat et commettraient de graves violations des droits de l'Homme et atteintes à ces droits", a déclaré l'expert. Selon lui, les autorités maliennes qu'il a rencontrées lors de cette visite se sont engagées à enquêter sur les allégations des violations impliquant du personnel militaire et de sécurité russe.
Au-delà de la question de Wagner, l'expert des Nations unies a exhorté le Mali, dirigé par des militaires putschistes depuis août 2020, à ouvrir l'espace civique et démocratique et à redoubler d'efforts pour lutter contre l'impunité des violations des droits humains, en vue de la transition promise vers une restauration d'un pouvoir civil élu.
"Ma mission s'est déroulée dans un contexte tendu, marqué par le rétrécissement continu de l'espace civique, les attaques contre les défenseurs des droits humains et la société civile par des acteurs étatiques et non étatiques", a-t-il déploré. "Pour la première fois, à notre arrivée à l'aéroport de Bamako, mon assistant et moi avons fait l'objet d'une interpellation et d'un interrogatoire de la part d'officiers de police", a-t-il indiqué. Son arrivée au Mali le 5 février a aussi coïncidé avec la décision des autorités d'expulser le directeur de la division des droits de l'Homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Guillaume Ngefa.
L'UA INFLEXIBLE FACE AUX CHANGEMENTS ANTICONSTITUTIONNELS
L'Union africaine a réaffirmé dimanche sa "tolérance zéro" face aux "changements anticonstitutionnels" de gouvernement et a maintenu la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan
Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l'Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires. L'assemblée des pays membres de l'UA a "réaffirmé la tolérance zéro contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement", a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse Bankole Adeoye, responsable du Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Le 36e sommet de l'UA se tient samedi et dimanche à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie. L'UA est prête à aider les quatre pays à "revenir à l'ordre constitutionnel", a poursuivi M. Adeoye. La démocratie doit être "protégée" et "s'enraciner" et l'Union africaine "demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir", a martelé Bankole Adeoye. Le Mali, le Burkina et la Guinée, trois pays d'Afrique de l'Ouest, ont également été suspendus par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Les pays membres de la Cédéao ont décidé samedi de maintenir ces sanctions et "d'imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d'autres représentants" de ces pays, selon un communiqué signé par le chef de l'Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, à l'issue d'une réunion organisée en marge du sommet de l'UA.
Les trois pays avaient demandé le 10 février la levée de leur suspension de la Cédéao, mais également de l'UA, déplorant les "sanctions imposées". Dans ces trois pays, le retour à l'ordre constitutionnel est théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée. Après le Mali, le Burkina Faso a également été ensanglanté par les violences jihadistes. L'organisation continentale s'est dite prête à "aider ces pays face au fléau du terrorisme".
Le Mali, le Burkina et la Guinée avaient envoyé des délégations à Addis Abeba pour plaider la levée de ces suspensions. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, avait affirmé samedi que "ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés". "Bien au contraire, elles suscitent la défiance des Etats concernés et paraissent sanctionner davantage les populations", avait-il poursuivi.
6E EDITION SENEGAL WORLD TENNIS TOUR, DAKAR HABRITE LE TENNIS DE HAUT NIVEAU
Les Courts de tennis de l’Olympique club serviront à partir de ce lundi 20 février, de cadre à la 6e édition du « Sénégal World tennis tour » qui se joue en deux semaines. Après les qualifications, les joueurs passeront la première étape du tournoi.
Les Courts de tennis de l’Olympique club serviront à partir de ce lundi 20 février, de cadre à la 6e édition du « Sénégal World tennis tour » qui se joue en deux semaines. Après les qualifications ou pré-tour, déjà disputées ce week-end, les joueurs âgés entre 13 et 18 ans, filles et garçons s’aligneront dans le circuit pour la première étape du tournoi (20 au 27 février). Ces joueurs de divers niveaux et issus d’une vingtaine de nationalités, d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique, vont se mesurer dans un tableau de 32 joueurs et en parallèle à celui en double. Ce tournoi homologué par la Fédération internationale de tennis (ITF) offre l’occasion ainsi aux jeunes tennismen de gagner des points et d’améliorer leur classement sur le plan international. C’est également une opportunité pour les jeunes sénégalais de découvrir la haute compétition, de s’aguerrir au contact des meilleurs juniors mondiaux.
Après la grande performance réalisée par Clara Grignac qui a fait monter le Sénégal dans le podium de la dernière, une poignée d’espoirs sénégalais dont Pape Momar Prosper, Riad Hoballah Moustapha Dioum, entre autres, vont se lancer dans le bain. Une manière pour Miloud Doumbia, Abou Berthé et Baïdy Dieng, du comité d’organisation du tournoi, de mettre à ces jeunes talents sénégalais, évoluant la plupart dans des académies en France, le pied à l’étrier. Cette 6e édition Du « Sénégal World Tennis tour », sera cette année la plus relevée avec de joueurs encore plus affûtés au haut niveau international.
Le tournoi dakarois monte en grade
Pour la première fois, le tournoi dakarois connait cette année une nette évolution et va monter en grade. Pour la Fédération internationale de tennis, il s’agit par cette note de louer la qualité de l’organisation en termes d’accueil, médical et d’hébergement. Mais aussi les avancées notées depuis la première édition en 2018. Si la première semaine reste un tournoi de grade 3 ( J30), la deuxième semaine sera toutefois de grade 4 dénommée ( J60). Ce qui offre non seulement la possibilité de suivre des matchs de tennis haut niveau pour la catégorie juniors puisque le classement des joueurs est établi suivant les points ITF et les joueurs avec le plus de points sont les têtes de séries.
MACKY SALL ROUGE DE COLÈRE
Victime d’un système de jeu dont les règles changent au gré des circonstances, le Sénégal ne compte pas pour autant subir tranquillement la loi du plus fort à la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao
Victime d’un système de jeu dont les règles changent au gré des circonstances, le Sénégal ne compte pas pour autant subir tranquillement la loi du plus fort. Au cours d’un échange, le président Macky Sall a fait comprendre que le pays de la Teranga avait des leviers pour rendre la banque ingouvernable, jusqu’à ce que s’amorce un changement institutionnel qui permettra de clarifier les choses.
Après avoir pris acte de la «trahison» de ses pairs, le Sénégal n’entend pas en rester là. Interrogé sur la question par Le Quotidien, le président Macky Sall a été on ne peut plus clair : «Puisque le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire ont voulu jouer sur le poids de leur pourcentage de vote dans le capital pour revenir sur un accord signé en bonne et due forme par tous les chefs d’Etats membres de la Cedeao, la banque va avoir un sérieux problème de gouvernance, puisque le Sénégal ne compte pas se laisser faire.» Le Président Sall ajoutera que puisque les gens pensent revenir impunément sur leurs engagements écrits, le pays de la Teranga va aussi jouer sur les textes pour contester toutes les décisions qui seront prises par la nouvelle direction. Cette stratégie a été décidée en haut lieu, quand les dirigeants sénégalais ont compris qu’ils ne pouvaient pas facilement prendre de décision plus radicale.
«Nous avions songé très sérieusement à nous retirer de la Bidc, en signe de protestation, mais il nous a été fait comprendre que le Sénégal ne pouvait pas se retirer aussi facilement d’une institution de la Communauté économique. Mais l’idée aujourd’hui est de faire en sorte que s’impose ce qui a été adopté pour d’autres institutions, à savoir que la présidence de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) revienne à un pays, que ce soit le Ghana ou un autre.» Macky Sall va rappeler que c’est ce système qui est en cours pour la Bceao dont le gouverneur est toujours un Ivoirien, ou l’Uemoa, «que le Sénégal a fini par récupérer alors que le Président Wade l’avait laissé tomber pour des raisons politiciennes».
Ou la Boad, accaparée depuis par le Bénin, par exemple.
De cette manière, les choses seront claires pour tous. Faisant l’historique du conflit qui secoue actuellement la Bidc, Macky Sall rappelle que c’est en 2020, alors que le Sénégalais Abdoulaye Fall avait remporté l’appel à candidature lancé pour le poste de président de la Bidc, que le sortant Agyekum Donkor dont le mandat était arrivé à terme, avait souhaité être reconduit pour un nouveau bail de 5 ans, auquel il n’avait plus droit.
«Le Sénégal a protesté, mais le Ghana a reçu le concours du Nigeria. A eux deux, ces pays représentent environ 80% des quotes-parts, donc autant de voix en cas de vote. Nous avons dû nous soumettre, mais nous avons fait passer un accord, signé par tous les chefs d’Etats membres, et qui disait qu’en 2024, à la fin de ce second mandat illégitime, le Ghanéen devait céder sa place à un candidat sénégalais. Or, c’est cet accord que le Conseil d’administration de la Bidc vient de rejeter, en disant que le seul critère d’élection à la banque a toujours été le droit de vote.» Mis en minorité, le Sénégal s’est vite rendu compte que, avec le lâchage de la Côte d’Ivoire, et malgré le soutien de pays comme le Togo ou d’autres, ses 8% n’allaient pas l’aider à inverser la tendance.
Il est donc acquis qu’à l’issue de la prochaine élection à la Bidc, le Ghanéen Donkor sera réélu. Maintenant, le défi pour le Sénégal est de rendre les institutions ingouvernables, jusqu’à ce que soient modifiées les règles du jeu.
Par Assane SAADA
QUE VEUT LE PAYS ?
Une immense cohue qui devrait apprendre à naître aux autres. Arrêter de susciter des ressentiments sur lesquels surfer. Un projet politique vaut mieux et nulle honte ou humilité impossible pour l’accepter.
Une immense cohue qui devrait apprendre à naître aux autres. Arrêter de susciter des ressentiments sur lesquels surfer. Un projet politique vaut mieux et nulle honte ou humilité impossible pour l’accepter. « On est fait pour s’entendre. Aussi bêtes et brutes que nous, mais le même sang d’homme » (dixit Albert Camus). Alors devons-nous encore continuer à nous invectiver, nous insulter, peut-être nous torturer, nous entretuer… « Et puis on recommencera à vivre entre les hommes ». Non, ce n’est pas ce que veut le pays.
La fraternité de destin oblige à se tourner vers un même ailleurs où ce n’est pas une certaine passion qui fait un génie. Car, cette nourriture passionnelle qui ballonne le ventre du Sénégal ne saurait être légitimement raisonnable. Ici n’est pas ce tout autre ou rien de commun n’existe pas entre des populations qui doivent être une finalité de toute politique qui se donne un sens. L’intelligence devrait s’arrêter de s’éloigner et prendre conscience. Une politique d’orgueil, d’états d’âme et d’émotions effaçables ne fait que désaccorder davantage les volontés des acteurs du jeu politicien de celles des populations au nom desquelles ils prétendent agir. Des vents de l’alternance ont déjà soufflé dans ce pays sans catastrophe.
Une méthode de lutte non violente peut prospérer là où « il existe une constitution, qu’on la respecte ou non », expliquait Vusumzi Make, représentant du Pac (Congrès panafricain) sud-africain. Selon lui, alors qu’il était avec Olivier Tambo en tournée aux États-Unis pour rencontrer des militants de la cause des noirs américains, l’existence de lois qui prescrivent une justice et une liberté pour tous permet de promouvoir une non-violence. Aussi à quoi sert-il de s’essayer à des formes d’action qui ont fini de révéler leurs limites partout ailleurs et face auxquelles des forces de défense et de sécurité s’entraînent quotidiennement pour y faire face. Que sont devenus les printemps arabes ? Qu’est-ce que des révoltes à la Trump ou à la Bolsonaro ont donné ?
Des limites des savants politiques
Faute de cette pudeur d’une bouche qui ne dit que ce qu’elle sait, des indignations vengeresses qui fusent font rire des spécialistes du maintien d’ordre. Ils découvrent un étalage de limites des savants politiques qui n’arrêtent pas d’appeler à des manifs de rue, voire à une insurrection et qui ignorent tout de la panoplie dont disposent des unités spéciales pour vaincre tout refus d’obtempérer à leurs injonctions après des sommations comme dans d’autres pays dits de démocratie avancée. Ne devons-nous pas cesser de nous leurrer sur un Sénégal pays vitrine de nos lubies qui nous font gronder sur tout.
Relisons ces mots d’André Malraux prononcés face à des jeunes le 11 décembre 1969. « (…) Plus un pays commence à être pris dans ses propres problèmes, moins il est attiré par la solution étrangère à ces problèmes. (…) Il y a quelque chose qui, chez les jeunes révolutionnaires, reste très puissant. Mais, en même temps, nous trouvons la difficulté, la contradiction, parce que le jeune Sénégalais qui admire Castro est sur la voie de découvrir Castro. Le président Senghor, qui a admiré Castro, commence à ne plus l’admirer beaucoup. Tout simplement parce que les problèmes de Castro ne signifient plus rien pour lui. Il est là avec son Sénégal : il s’agit de savoir si on va maintenir un pays qui vit… ».
Que faire pour qu’une tête reste à l’endroit et qu’un cerveau ne cède pas sa place à un c…l ? Dans une démocratie de jets de pierres et de fausses barricades, quand des forces de défense et de sécurité en ont assez, elles usent de moyens modernes qui anéantissent des plus téméraires. Ces derniers recourent à leurs téléphones portables pour filmer et vilipender, ignorant que ces mêmes outils pourraient se retourner contre eux pour être traqués et punis par une justice. Et des juges qui oseraient les condamner ne seraient pourtant pas leurs ennemis. Nul n’étant censé ignorer la loi que pourtant nul ne sait. Aussi, dans un pays qui sait organiser des élections, avec des électeurs qui savent choisir, pourquoi pas plus honnêtes que d’autres, considérant qu’ils devraient être aimés, adulés, cajolés… crient-ils à des tortuosités, jettent l’anathème sur d’autres et sur tout. Veulent que tout se mesure à leur baromètre ? Bref, quand des laudateurs, louangeurs et autres thuriféraires d’un jour sont des détracteurs ou dénigreurs du lendemain… au nom d’un vagabondage politique qui n’arrête pas, ne faut-il pas savoir raison garder ? Mais, quand tout devient une affaire enrôlée sur des réseaux sociaux, une sentence prononcée avant jugement et même instruction ou enquête préliminaire, tous ceux qui s’y adonnent soldent leur crédibilité. Attraits à la barre, ils chercheront partout un radeau de survie.
DIOURBEL EXIGE LA LIBERATION D'ABDOULAYE THOMAS FAYE
Au lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, les classes ont vaqué à cause de la grève des enseignants. Ces derniers exigent la libération de leur collègue Abdoulaye Thomas Faye arrêté depuis samedi à Kaffrine.
Au lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, les classes ont vaqué à cause de la grève des enseignants. Ces derniers exigent la libération de leur collègue Abdoulaye Thomas Faye arrêté depuis samedi à Kaffrine avant d’être transféré à la section de recherches de la gendarmerie de Thiès. Sa garde à vue a été prolongée et il devra, renseignent des sources dignes, être transféré à Diourbel et présenté au magistrat instructeur. Décrié comme un enseignant modèle, le professeur d’économie tient des classes de terminale. Il lui est reproché, entre autres infractions, des appels à la résistance et à l’insurrection. Abdoulaye Thomas Faye, pour rappel est membre du parti PASTEF. Il milite à Kaffrine.
MACKY 2024 EN MARCHE A KEDOUGOU
Le maire de Kédougou, Oumar Sylla a mobilisé les militants du parti ce dimanche. Ainsi, entourés des leaders politiques de la région, le directeur général de Dakar Dem Dikk a procédé à l’investiture du président Macky Sall comme leur candidat pour 2024.
Le maire de Kédougou, Oumar Sylla a mobilisé les militants du parti ce dimanche. Ainsi, entourés des leaders politiques de la région, le directeur général de Dakar Dem Dikk a procédé à un meeting d’investiture du président Macky Sall comme leur candidat pour l’élection présidentielle de 2024.
« Je voudrais dire une seule chose aujourd’hui et cette chose elle est simple : « 2024 c’est Macky Sall notre candidat ». Tout le monde sait que pour 2024, Kédougou a fait son choix et c’est Macky Sall. Vous l’avez démontré par ce que vous avez fait aujourd’hui avec cette plus grande mobilisation qui n’a jamais eu à Kédougou », a déclaré le maire de Kédougou Ousmane Sylla.
Avant de poursuivre : « son excellence a démontré que l’amour qu’il a pour le Sénégal, il l’a commencé à Kédougou et il l’a terminé à Kédougou. Alors, nous avons déjà élu Macky Sall. Car personne ne peut nous détourner de notre objectif. Notre objectif est l’émergence. Notre objectif est le développement. Notre objectif est la cohésion sociale. Il y’a un seul homme qui peut nous le donner et c’est le président Macky Sall. Je vous dirais encore que Macky a gagné ici en 2019. En 2024, nous allons faire un score mémorable. Ça sera le meilleur score à Kédougou ». Venu représenter le chef de l’Etat, Mbaye Ndiaye a soutenu qu’il est fier d’être à Kédougou. « C’est la première fois que je constate une forte union des responsables de la mouvance présidentielle. Je suis vraiment content. Je rendrais fidèlement compte au président que Kédougou a déjà fait son choix. Vous avez montré la voie », a-t-il dit.
AND GUESSEUM-ISTCTS DECRETE 96H DE GREVE
Les travailleurs de la santé et des collectivités territoriales comptent manifester leur insatisfaction. Après une évaluation de son précédent plan d’actions ce samedi, la Méga coalition And Guesseum presse le pas car n’étant toujours pas satisfaite.
Les travailleurs de la santé et des collectivités territoriales comptent manifester leur insatisfaction. Après une évaluation de son précédent plan d’actions ce samedi, la Méga coalition And Guesseum presse le pas car n’étant toujours pas satisfaite de la prise en charge de ses revendications.
Ils pointent du doigt la passivité des ministres en charge de la santé et de l’action sociale, des Collectivités territoriales et des Finances.
De ce fait, pour son 11ème plan d’action, une grève de 96 heures est décrété les mardi, mercredi, jeudi et vendredi prochains sur l’ensemble des structures sanitaires et hospitalières des collectivités territoriales.
La Méga coalition fustige les lenteurs dans le traitement salarial des agents nées de l’utilisation du Logiciel de gestion des finances locales. De même, une marche nationale sera organisée le vendredi 24 février 2023 à Kaffrine à partir de 10 heures.
LES ELECTIONS NE SONT PAS MANIPULABLES AU SENEGAL
Macky Sall a été accusé d’avoir utilisé les services d’une entreprise clandestine israélienne, spécialisée dans la manipulation électorale notamment par les réseaux sociaux. Le ministre porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a nié cette thèse
Macky Sall a été accusé d’avoir utilisé les services d’une entreprise clandestine israélienne, spécialisée dans la manipulation électorale notamment par les réseaux sociaux.
Ainsi, des dizaines d’élections dans le monde auraient été influencées en 2019 selon le collectif de journalistes d’investigation « Forbidden Stories ».
Team Jorge l’entreprise dont il est question mène des campagnes de dénigrement et de désinformation à la carte, allant du piratage de boîtes e-mail à la diffusion de rumeurs grâce à de faux sites d’information et à des armées de profils factices sur les réseaux sociaux.
Le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana a nié, estimant qu’il n’est pas possible de manipuler une élection au Sénégal.
« Le Sénégal est un pays démocratique. Le code électoral a été assez éprouvé depuis 1960. Nous avons un système d’inscription transparent. A chaque fois qu’il y a des élections, nous nous rendons compte de la robustesse du système avec la participation de la société civile. Qu’on revienne encore nous parler de manipulation électorale au Sénégal, il est impossible de procéder à des manipulations électorales. Ces questions sont dépassées. Les élections ne sont pas manipulables au Sénégal », a défendu le ministre porte-parole du gouvernement, relate Pressafrik.com.