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11 août 2025
LA RENCONTRE AVEC LE G50 ET LE CHAMBOULEMENT AU REWMI AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Dakar, 8 avr (APS) - Les quotidiens de ce samedi ont surtout mis en exergue la rencontre entre le Premier ministre Amadou Ba et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les changements opérés au sein du parti Rewmi, par son leader, Idrissa Seck
Dakar, 8 avr (APS) - Les quotidiens de ce samedi ont surtout mis en exergue la rencontre entre le Premier ministre Amadou Ba et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les changements opérés au sein du parti Rewmi, par son leader, Idrissa Seck.
Faisant le compte rendu de la rencontre entre le gouvernement sénégalais et le G50, Le Soleil souligne que la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel des politiques publiques au Sénégal, a été ‘’au coeur des échanges’’ avec le groupe des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
Le quotidien national rapporte que le chef du gouvernement ‘’en a profité pour rassurer quant à la santé économique du Sénégal, malgré les facteurs exogènes bloquants et des défis internes à relever’’. Le journal annonce qu’’’aux 6500 milliards de Fcfa captés par le Sénégal pour cette phase, vont s’ajoute 3000 autres déjà acquis’’. Comme s’il se réjouissait de cette nouvelle, Le Soleil affiche en manchette que ‘’l’Etat travaille à mobiliser 3000 milliards de francs Cfa déjà acquis’’.
L’As se fait lui aussi l’écho de cette rencontre avec le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal. ‘’Amadou Ba donne des gages au G50’’, titre le journal en une, en évoquant la résilience des finances publiques, la gouvernance et la stabilité politique. Il a notamment déclaré qu’’’en dépit d’une +conjoncture économique marquée par des crises multiformes qui restreignent la demande adressée à notre économie et durcit les conditions d’accès aux financements, notre pays continue à préserver les bases d’un cadre macroéconomique sain (…)’’.
Le Quotidien relève que lors de cette rencontre qui s’est tenue dans la foulée de celle d’il y a trois mois, ‘’la situation politico-sociale actuelle, lourde d’incertitudes, a surtout été au menu des discussions’’. ‘’Rencontre Etat-partenaires : tension au menu’’, titre le journal, expliquant que ‘’pour le G50, il est essentiel de renforcer la stabilité politique du pays pour prendre en charge les priorités économiques et sociales du moment’’. Selon le quotidien du Groupe Avenir Communication, ‘’Amadou Ba a rassuré les diplomates en soutenant clairement que l’Etat est bien tenu’’.
Les arrestations liées à des délits de droit commun
Libération signale qu’au-delà des questions économiques, le Premier ministre a tenu à préciser que ‘’les cas d’arrestation enregistrés [ces derniers temps au Sénégal] sont liés à des délits de droit commun’’. Il a promis que ‘’sur le plan politique, le gouvernement assumera pleinement sa responsabilité à tout mettre en œuvre pour surmonter les différences, afin de cultiver le vivre ensemble et préserver des périls qui font le malheur des peuples, le tout dans le respect de l’Etat de droit et des institutions nationales’’.
Le quotidien Enquête s’est lui appesanti sur le passage de l’intervention du Premier ministre portant sur le début de la production du gaz et du pétrole au Sénégal. ‘’Amadou Ba jette un froid’’, relève le journal. Il explique que selon le Premier ministre, ‘’les inquiétudes demeurent sur le démarrage effectif de la production des hydrocarbures en fin 2023’’. Enquête indique que par cette phrase, ‘’Amadou Ba vient remettre en cause quelque chose que l’on pensait acquis depuis plusieurs mois, le gouvernement ayant assuré à plusieurs reprises que les premiers barils verront le jour au deuxième semestre de l’année en cours’’.
En politique, WalfQuotdien informe qu’’’après Yankhoba Diatara, le ministre des Sports, qui a été destitué de son poste de deuxième vice-président, Idrissa Seck a chamboulé, hier, les mouvements des jeunes’’ de son parti, Rewmi. ‘’Idy poursuit le ménage’’, observe le journal, signalant la nomination d’Aboubacry Diop comme secrétaire national chargé de la jeunesse et Fatou Ndao comme secrétaire nationale chargée de la jeunesse féminine.
‘’Idy poursuit le grand ménage’’, relève à son tour Vox Populi, estimant que ‘’le président de Rewmi veut marquer son hégémonie sur son parti, Rewmi’’.
C’est dans ce contexte que L’Observateur signale que ‘’les femmes du parti Rewmi ont été reçues hier, par le président de la République, Macky Sall, au palais de la République (Dakar)’’. Un brin surpris, le journal indique que ‘’c’est le leader de Rewmi, Idrissa Seck lui-même, qui a conduit la délégation’’, en lieu et place de Yankhoba Diatara, qui ‘’était annoncé au départ’’.
Sur un tout autre aspect, Sud Quotidien remarque qu’’’à moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024’’. ‘’Si sa date est officiellement arrêtée, les noms des réels candidats qui vont devoir s’affronter à la magistrature suprême restent encore à déterminer pour diverses raisons liées aux parrainages, à la candidature de trop ou simplement à l’hypothèque juridico-judiciaire sur l’éligibilité de certains acteurs politiques. Le tout dans un climat politique extrêmement chargé sur fond de processus électoral vicié, de +mortal kombat+ et d’irrédentisme de la classe politique, pouvoir comme opposition’’.
Bés bi le jour ‘’est allé à la rencontre’’ des pêcheurs de Cayar et de Mboro, que des affrontements ont opposés dans la nuit de samedi à dimanche. Le journal, qui est remonté aux origines du drame, publie des ‘’récits glaçants de rescapés’’.
LA GRANDE NEBULEUSE
A moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024
A moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024. Si sa date est officiellement arrêtée pour le 25 février prochain, les noms des réels candidats qui vont devoir s’affronter à la magistrature suprême restent encore à déterminer pour diverses raisons liées au parrainage, à la candidature de trop ou simplement à l’hypothèque juridico-judiciaire sur l’éligibilité de certains acteurs politiques. Le tout dans un climat politique extrêmement chargé sur fond de processus électoral vicié, de « mortal kombat » et d’irrédentisme de la classe politique, pouvoir comme opposition confondus.
L’élection présidentielle qui se profile pour l’année 2024 semble bien partie pour être celle de toutes les anomalies. A moins de dix mois de l’organisation dudit scrutin, le processus électoral qui doit en faciliter les contours manque de panache et n’en finit pas de susciter des suspicions de la part de l’opposition et des observateurs politiques. En témoigne déjà la fixation officielle de la date du 25 février 2024 pour la tenue du scrutin, une date que le président de la République a tiré en longueur en dépit des récriminations de maints acteurs qui exigeaient son annonce officielle, pour rester dans le cadre de l’exercice républicain. Il en a été de même pour le démarrage de la révision exceptionnelle des listes électorales. Et là aussi, le ministère de l’Intérieur maître d’œuvre de la procédure a trainé vraisemblablement les pieds avant d’en arrêter la période, du 06 avril au 06 mai. Rien que 30 jours pour permettre aux primovotants d’une population aujourd’hui estimée à18 millions d’habitants du fait d’un croît massif à s’inscrire sur les listes électorales. Conséquence : depuis avant-hier, jeudi, c’est le rush magistral vers les commissions administratives d’une jeunesse qui veut être elle-même maître de son destin. Cette période extrêmement courte de la révision exceptionnelle des listes n’a pas manqué d’ailleurs de susciter moult interrogations de la part des acteurs de l’opposition comme de la société civile, allant même jusqu’à pousser la Cosce et autres organisations dites neutres à exiger de l’autorité un rallongement du délai de révision. Reste maintenant à savoir si les primo-votants, avec cette période très raccourcie, pourront tous bénéficier de leur carte d’électeur et jouer leur partition dans la présidentielle à venir
A côté d’un processus électoral encore en balbutiement vers le mois de février prochain, le scrutin présidentiel qui se profile est miné par la nature même du tri citoyen qui est imposé aux candidats. Pour cause, le parrainage désormais édicté pour tous les types d’élection au Sénégal reste le chemin de croix des prétendants à la magistrature suprême. Quoique des dizaines de candidatures aient été déclarées à gauche et à droite, rares seront les acteurs qui dépasseront la barre de parrains requise, soit 0,8 des inscrits. La présidentielle de 2019 en est un exemple patent. Sur 27 dossiers de candidatures, seuls cinq étaient parvenus à franchir la muraille du parrainage. Ce qui avait provoqué au temps moult incriminations et soupçons contre le Président Macky Sall et l’appareil d’Etat, accusés d’avoir tripatouillé le fichier électoral. Depuis lors, l’Etat du Sénégal a été invité par la Cedeao à invalider ce système de parrainage citoyen. Même la Cena (Commission électorale nationale autonome) dirigée alors par le magistrat Doudou Ndir a plaidé pour une révision du système qui ne permet pas un libre exercice des droits des candidats. Outre un parrainage problématique qui force les candidatures à se déclarer sans aucune garantie de participation, le scrutin présidentiel de 2024 a cela d’anecdotique que les principaux leaders de l’opposition significative sont menacés d’inéligibilité. De Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Sénégal (maire incontesté de Dakar de 2009 à 2017, date de sa révocation par Macky Sall) à Karim Wade (candidat du Pds, l’ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012), en passant par Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes (arrivé troisième à la dernière présidentielle), aucun des leaders des grands partis de l’opposition n’est assuré de participer au scrutin de 2024. Si Khalifa Sall et Karim Wade qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle sont dans l’expectative d’une amnistie qui leur rendrait leur statut d’électeur, le maire de Ziguinchor voit lui l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Du simple fait des affaires politico-judiciaires (Sweet beauté et affaire Prodac) qui hypothèquent sa candidature, sous la dictée d’un pouvoir déterminé à lui ôter son éligibilité La grande nébuleuse qui entoure le scrutin de février prochain tient aussi de la troisième candidature controversée du président sortant. Quoiqu’il n’ait pas encore prononcé officiellement sa déclaration de candidature, le président Macky Sall est surveillé comme du lait sur le feu. D’un côté, par une opposition qui lui récuse toute autre candidature à la magistrature suprême au nom de l’Article 27 de la Constitution qui stipule que « Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Et de l’autre côté, par ses propres partisans qui le forcent à se représenter pour un autre quinquennat. Et même là, des oppositions frontales pourraient émerger en interne si jamais il franchissait le Rubicon comme le lui suggère son camp. Idrissa Seck de Rewmi, ancien Premier ministre, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, est ainsi sur le qui-vive, dans l’attente semble-t-il d’une sortie du Président sur la question, pour rompre le pseudo deal qui l’avait amené dans le camp présidentiel.
Ces zones d’ombre sur le scrutin présidentiel de février prochain sont alourdies par la tension politique extrême marquée par l’expression de deux irrédentismes engagés dans un « mortal kombat ». Du côté du régime en place comme de l’opposition, l’on semble ainsi déterminé an l’absence de tout dialogue politique structuré à user de tous les raccourcis pour se maintenir au pouvoir ou y arriver en février prochain. Quitte à mettre le feu aux poudres. Conséquence : jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une présidentielle n’a comptabilisé autant de chapes de plomb des plus explosives.
LA GOUVERNANCE DES PECHERIES REMISE EN CAUSE
La persistance des mauvaises pratiques comme l’utilisation des mono filaments est à l’origine de cette situation. Les autorités ne font pas respecter les mesures qui sont prises pour lutter contre ces mauvaises pratiques.
Des scènes de violences découlant à un mort d’homme se sont déroulées ces derniers jours entre pécheurs de Kayar et ceux de Mboro. Ces tensions qui ont émaillé le secteur de la pêche artisanale au Sénégal sont dues à la raréfaction de la ressource dont les acteurs se plaignent toujours. La persistance des mauvaises pratiques comme l’utilisation des mono filaments est à l’origine de cette situation. Les autorités ne font pas respecter les mesures qui sont prises pour lutter contre ces mauvaises pratiques.
La semaine dernière, des affrontements ont eu lieu entre pêcheurs de Kayar et ceux de Mboro. Ces affrontements ont fait un mort et plusieurs blessés. Vingt-deux blessés ont été évacués à Thiès pour des soins médicaux. A en croire le président du Conseil local de pêche de Cayar, Mor Mbengue, les pêcheurs de Mboro ne font que violer la loi face à l'interdiction de pratiquer la pêche aux monofilaments dans les côtes de Cayar. Cela a poussé, dit-il, les jeunes du Village traditionnel des pêcheurs à arraisonner leurs pirogues. Après Kayar et Mboro, le lundi 03 avril, des pirogues appartenant à des pêcheurs de Guet Ndar (Saint-Louis) ont été brûlées à Kayar.
Les pêcheurs de la langue de Barbarie sont très en colère et réclament justice. À Saint-Louis, une délégation de pêcheurs Guet-Ndariens s’est rendue après des autorités de la ville lundi après-midi pour alerter sur les attaques que subissent les compagnons à Kayar. Le constat est que ce soit à Kayar ou ailleurs, des pêcheurs artisanaux continuent toujours de recourir aux mauvaises pratiques notamment à des filets mono-filaments aux conséquences néfastes pour la ressource halieutique.
Alors que l’utilisation du filet à mono-filament est interdite au Sénégal depuis 1998, dans le secteur de la pêche, le ministère du Commerce autorise son importation et sa commercialisation au niveau national. Ce qui encourage l’incivisme de pêcheurs artisanaux qui s’obstinent à braver cette interdiction. Toute chose qui remet en cause l’autorité de ’Etat qui doit veiller à l’application stricte de la loi dans son ensemble. En somme, toutes ces tensions sont dues à une mauvaise gouvernance des pêcheries au Sénégal. En effet, une gestion durable des ressources halieutiques profiterait à tous et contribuerait à une meilleure cohésion sociale.
Par Fadel DIA
QUAND L’ARBRE RUSSE CACHE LA FORET ISRAELIENNE !
«Il n’y a pas de Palestinien car il n’y a pas de peuple palestinien !» Ces propos incendiaires et volontairement provocateurs ont été prononcés il y a quelques jours par un ministre israélien
«Il n’y a pas de Palestinien car il n’y a pas de peuple palestinien !»
Ces propos incendiaires et volontairement provocateurs ont été prononcés il y a quelques jours par un ministre israélien. Cela se passait à Paris, à quelques pas de l’Elysée, et pour que tout soit clair, leur auteur a tenu à préciser qu’il s’adressait prioritairement aux présidents français et américain.
Cet auteur c’est Bezalel Smotrich, un des membres les plus en vue et des plus remuants du gouvernement Netanyahu, le plus réactionnaire qu’ait connu Israël, et il est, outre ministre des finances, chargé de l’administration des colonies de Cisjordanie occupée. Ses propos ne sont pas une bourde provoquée par une saute d’humeur, ils traduisent les convictions d’un homme fondamentalement raciste, d’un arabophobe psychopathique qui avait regretté que les soldats israéliens n’aient pas tiré sur les rotules de Ahed Tamimi, la gamine de 17 ans qui avait giflé un soldat israélien, pour qu’elle soit infirme le reste de sa vie, qui milite pour la ségrégation dans les hôpitaux afin que les parturientes arabes ne soient pas admises dans les mêmes maternités que les parturientes juives.
C’est un suprémaciste juif acharné et un ultracolonialiste qui considère que l’état d’Israël doit absorber non seulement toute la Palestine mais également la Jordanie et une partie de la Syrie. C’est un homme qui s’est déclaré « fasciste homophobe », ce qui en toute logique aurait dû le mettre au ban des sociétés occidentales.
Pourtant il a été reçu, quand il n’était encore que député, à l’Assemblée nationale française, alors que pour avoir juste refusé de s’associer à une publicité LGBT, le footballeur sénégalais Gana Guèye avait été sanctionné par son club et voué aux gémonies. Mais ce deux poids deux mesures ne doit pas nous étonner car, aux yeux des Occidentaux, l’état d’Israël et ses dirigeants peuvent se permettre toutes les outrances et tous les outrages !
Le gouvernement Netanyahou a donc profité du chaos qui règne aux frontières de l’Ukraine et qui concentre toute leur attention pour parachever l’œuvre de destruction du peuple palestinien …
Bien sûr « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine est plus qu’un simple arbre, mais elle, au moins, a un nom. C’est une guerre, une vraie qui oppose deux armées et comme toute guerre elle est bête, elle est cruelle et elle tue. Que ses victimes ne soient pas que des soldats ne doit pas nous étonner puisque ce qu’on pourrait appeler « l’opération militaire spéciale américaine en Irak » avait fait entre 100.000 et un million de morts parmi la population civile, sans qu’aucune enquête internationale n’ait été menée pour savoir si les Etats-Unis avaient commis des crimes de guerre et sans qu’aucun tribunal n’ait mis à l’index celui qui l’avait décidée et conduite, contre la volonté du reste du monde… Ce qui se passe en Palestine en revanche n’a pas de nom. Ce n’est pas une guerre puisqu’elle n’oppose pas deux forces militaires, c’est au contraire une seule armée, toute puissante et sans état d’âme, qui attaque et massacre des populations civiles, avec souvent le concours de supplétifs civils : les colons israéliens.
Depuis un an, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la répression menée par l’armée israélienne dans les territoires occupés est massive, elle vise le moindre hameau et a fait des dizaines de morts dans l’indifférence générale. On pourrait dire, en paraphrasant Jacques Chirac, que la Palestine s’enfonce dans une crise humanitaire tandis que le monde a les yeux braqués sur l’Ukraine ! Bezalel Smotrich aurait été plus près de la vérité s’il avait affirmé « qu’il n’y aura bientôt plus de Palestiniens », puisque ce qu’il propose aux Arabes de Cisjordanie c’est de faire leurs bagages, de quitter la terre de leurs ancêtres, ou de vivre dans un Grand Israël en renonçant à tous leurs droits.
Pendant que le président Zelensky occupe les médias, que les pays occidentaux font de la surenchère pour savoir qui lui a apporté le plus de soutien, en argent et en armes, Israël se livre à son jeu favori : semer la terreur physique et psychologique dans les territoires occupés. Une ville arabe, Huwara, a été littéralement saccagée par des centaines de colons israéliens, qui ont brulé maisons et voitures, avec une telle violence que des organisations de défense des droits de l’homme ont comparé l’opération à un « pogrom ».
Loin de condamner les vandales, le ministre chargé des colonies a regretté qu’ils n’aient pas « rasé » la cité ! Un camp de réfugiés, à Jenine, a subi un raid de l’armée israélienne qui a fait quatre morts dont un adolescent. Une mosquée, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle d’Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, a été profanée par des soldats qui ont foulé ses tapis avec leurs bottes, matraqué des fidèles en prière, lancé des bombes, expulsé manu militari des hommes et des femmes et procédé à l’arrestation de plusieurs centaines de personnes. Et encore on n’a que les images diffusées par Israël, qui est probablement le seul pays au monde à pouvoir se permettre de violer aussi brutalement un lieu de prières. Les populations arabes n’en ont pas fini car tous ces actes servent de rampes de lancement à des opérations de plus grande envergure qui visent la bande de Gaza et le sud du Liban…
Bref, le nouveau gouvernement Netanyahou est bien « incompatible avec la poursuite de la normalisation israélo-arabe ». Pourtant, plus que la violence institutionnalisée qu’il a installée en Palestine, c’est d’abord sa tentative de réduire les pouvoirs de la Cour Suprême israélienne, qui n’a jamais brillé dans la défense de la minorité arabe, au risque de provoquer une guerre civile dans son pays, qui exaspère le plus les Occidentaux.
Le Département d’Etat américain a rappelé à l’ordre le gouvernement israélien lorsqu’il a fait voter ,en pleine nuit et par 35 députés sur 120 élus, un amendement qui lève l’interdiction faite à Israël d’accéder aux zones évacuées de Cisjordanie, ce qui constitue une démarche assez exceptionnelle pour être notée, mais elle est sans commune mesure avec celles provoquées par l’intervention russe en Ukraine ,et une irruption des troupes de Bachar el Assad dans une cathédrale d’Alep aurait, pour le moins, provoqué une crise diplomatique !
Le paradoxe c’est que les pays du Sud, les pays arabes en premier mais aussi les pays africains, ont des réactions encore plus timorées. C’est un révélateur de la faiblesse de notre diplomatie :les pays du Nord, leurs gouvernements, leurs parlements et leurs organisations humanitaires, n’hésitent jamais à nous condamner chaque fois que nous nous écartons des normes qu’ils ont établies en matière de respect des droits, mais l’Union Africaine se garde bien de faire des remontrances quand Donald Trump sépare les enfants des immigrés de leurs parents, quand la Pologne refuse l’entrée de son territoire aux immigrés africains fuyant l’Ukraine, quand l’Italie ferme ses ports aux naufragés Avenus d’Afrique, et bien sûr quand Israël transforme la Palestine en enfer !
TEXTE COLLECTIF DES INTELLECTUELS DE L'APR
DES INTELLOS PASSIONNÉS ET SANS OBJECTIVITÉ
POINT DE MIRE SENEPLUS - La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) invite les intellectuels d’ici et d’ailleurs au sens élevé de la responsabilité en observant les règles de l’impartialité dans leurs analyses de la situation politique au Sénégal
Après la publication de la pétition d’un « groupe d’intellectuels », la Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR) composée de cadres (Convergence des Cadres Républicains) et d’universitaires (Réseau des Universitaires Républicains) de l’Alliance Pour la République (APR) tient à apporter sa contribution dans le débat sur les questions soulevées par ce groupe de signataires.
La Décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel est sans équivoque
La Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR)reconnait le rôle important de l’intellectuel dans la société, mais appelle les signataires de cette pétition à analyser les faits avec moins de passions et plus d’objectivité. Elle rappelle avec force, qu’il appartient aux institutions de dire le droit et au peuple sénégalais de choisir librement ses dirigeants. En effet, sur le plan juridique, la question du mandat présidentiel avait été réglée suite au référendum de 2016 et la décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel. Par conséquent, le débat sur cette question reste caduque et intellectuellement peu stimulante sur le plan juridique. Arrêtons-nous un peu sur ce volet juridique, cette décision du Conseil Constitutionnel reste une jurisprudence pour toutes les démocraties où le Président de la République reste la clé de voûte des institutions. Dans cette décision, le Conseil Constitutionnel sauve notre démocratie en rappelant que la parole d’un Président de la République reste solennelle mais pas sacrée. Donnons exemple simple, si le Président de la République se réveillait aujourd’hui et nous dit qu’il fait le rêve suivant : « le mandat présidentiel au Sénégal n’est plus de 5 ans, il passe à 7 ans ; l’élection présidentielle est fixée au mois de février 2026. » Comme, il a le pouvoir de diminuer un mandat, il peut prendre la liberté de le proroger aussi. Cette décision, une fois de plus, reste et demeure sage. Cette décision voulait nous éviter une sacralisation de la parole présidentielle qui devenait source de droit. Dans ce cas, nous changeons de régime. Il restera que le seul pouvoir d’un homme avec sa parole.
De cette sage décision du Conseil Constitutionnel, nous en déduisons que la borne de comptage reste 2019. Les juristes sérieux, des intellectuels imbus de leur science comme les Professeurs Jacques Mariel Zouankeu, Mody Gadiaga, Babacar Guèye l’ont bien démontré. Le débat doctrinaire est lancé, on peut être d’un côté ou d’un autre ; notre plateforme est catégorique : M. MACKY SALL EST PEUT ETRE BIEN CANDIDAT. Ce débat, une fois de plus, est derrière nous au niveau juridique. Le Président Macky SALL l’a affirmé lors de son interview au journal « L’Express ». Il reste le niveau politique, comme il l’a dit. Ce travail politique, ce ne sont pas des « intellectuels » ou « une société civile partisane » qui nous fixeront le timing ni l’agenda. Nous rappelons, ici, que ce niveau politique : ce sont nos instances du parti, nos alliés de BENNO YAKAAR avec qui nous cheminons depuis bientôt une douzaine d’années. Une candidature se discute dans les instances d’abord avant d’être validée par un congrès d’investiture. Suivra les processus de validation par les institutions en charge des élections de notre pays.
Assumer ses positions partisanes quand c’est nécessaire
La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) invite les intellectuels d’ici et d’ailleurs au sens élevé de la responsabilité en observant les règles de l’impartialité dans leurs analyses de la situation politique au Sénégal. Parmi les qualités premières d’un intellectuel figurent le courage aussi ; un intellectuel doit avoir le courage de prendre position sans cagoule. Nous sommes des intellectuels comme vous. Vous n’aimez pas ce pays plus qu’aucun d’entre nous. Si nous avons un conseil à prodiguer à ces « intellectuels » : c’est de jeter leur masque et de s’engager d’une manière ouverte en politique comme feu Pr Cheikh Anta Diop, Feu Pr Iba Der Thiam, Pr Léopold Sédar Senghor, Pr Abdoulaye Wade, Pr Papa Demba Sy, entre autres. Des « intellectuels » doivent dénoncer les agissements irresponsables des pyromanes voulant coûte que coûte brûler ce pays qui nous appartient à tous.
Un silence coupable quand le véritable citoyen est en jeu
Les intellectuels initiateurs de cette pétition ont pourtant raté de multiples occasions de s'exprimer.
Ils ont gardé un silence impardonnable quand une jeune fille a déclaré avoir été menacée et violée à plusieurs reprises par un homme politique qui a l’ambition de diriger ce pays.
Ils ont également raté l’occasion de s’indigner par un silence coupable quand les appels à l'insurrection sont lancés et mis en exécution par le même responsable politique dans le but de créer un bouclier humain afin ne pas déférer à une convocation du tribunal.
Notre assemblée nationale, transformée en ring par des opposants catcheurs s’acharnant sur une honorable députée a aussi fait l’objet d’un oubli volontaire par nos intellectuels signataires.
Comment comprendre enfin, ce silence complice quand des opposants politiques refusent de participer à la fête nationale de l’indépendance parce que d’une part ils ont tellement diabolisé la République qu'ils ne peuvent plus la côtoyer et, d’autre part, ils ont mis tellement d’effort à démontrer à leurs militants que la République s’est effondré qu'ils ne veulent pas donner l'impression de ravaler leurs insultes en assistant à la célébration de la fête nationale.
Alors que les succès et les réalisations de notre pays que nous envient nos voisins de la sous-région sont chahutés par l’opposition et ses activistes, vous gardez le silence en vous indignant encore de manière sélective.
Rien n’y fera car les multiples réalisations dans tous les domaines sous le magistère du Président Macky SALL ne peuvent objectivement laisser indifférent les citoyens sénégalais. « ROY DU NUROK PIR »
L’impartialité et l’engagement : valeurs communes à tous les intellectuels
« Chers intellectuels », nous ne vous entendons pas, si une pauvre fille se dit violée dans son lieu de travail. Cette citoyenne crie « justice », nous pensons que vous êtes d’abord des mères et des pères de famille avant d’être des « intellectuels » ou « donneurs de leçon ». Battez-vous près d’elle comme ces activistes. Voilà, des sujets sur lesquels vous êtes restés muets comme des carpes. Oui, maintenant, il s’agit de conquête de pouvoir. Beaucoup d’entre vous languissent déjà à l’idée d’être récompensés par celui ou ceux que vous défendez.
« Chers intellectuels », vous avez condamné « les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens », et la « continuelle instrumentalisation de la justice ».Le jeudi 30 mars 2023, nos commerces ont descendus leurs portes, les vacances dans nos écoles et nos universités avancées par des appels à l’insurrection. Beaucoup de nos concitoyens sont restés à la maison. Qui a restreint par la peur « la liberté de mouvements des citoyens ».Vous avez aussi vociféré sur « l’instrumentalisation de la justice ». Elle a été rendue ce jeudi 30 mars 2023, en première instance un citoyen a été condamné mais a jubilé car cette décision lui est favorable. Ce citoyen avait juré qu’il détenait des preuves de ses allégations. Ce citoyen est reconnu pour le moment d’un grave délit de dire des « contrevérités » ; ce citoyen veut diriger ce pays.
« Chers intellectuels », personne ne vous a entendu ni lu encore. La partie civile non satisfaite a fait appel ; pourquoi ne lui demandez pas d’en faire autant comme il n’a pu présenter le rapport ce jour car son « certificat médical » établi dans une « clinique médical politique » expirait le lendemain. Tout le monde affirme que ce verdict clément, est une victoire pour lui.
« Chers intellectuels », est-ce qu’une justice aux ordres prononcerait un tel verdict. Nous restons républicains, nous nous gardons de commenter des décisions de justice en cours. Nous nous félicitons, quand bien même, que justice soit rendue au nom du peuple. Nous saluons aussi la solidité de nos intuitions ; rendons hommage à nos forces de sécurité d’hier et d’aujourd’hui pour leur posture républicaine.
D’ailleurs, la Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR)ne peut s’empêcher d’attirer l’attention des signataires de la pétition sur les velléités d’une grande partie de l’opposition et même d’une certaine société civile pour le blocage du fonctionnement normal des institutions du pays. Ce silence en dit long quant à leur objectivité. Les appels à l’insurrection, à la désobéissance civile et au comportement de défiance sont devenus monnaie courante dans notre pays. A-t-on vu ou entendu un seul « intellectuel » lever le plus petit doigt.
« Chers intellectuels », une telle posture aurait permis de reconnaitre que le Sénégal a fait des avancées importantes en matière de démocratie, de droit de l’homme et de libertés d’expression. Ces avancées se sont fortement consolidées depuis 2012.
La Plateforme d’Intellectuels Républicains réitère son attachement fondamental aux principes démocratiques qui fondent notre nation. Cet idéal démocratique place le peuple souverain au cœur de l’exercice du pouvoir. Ainsi, il appartient au peuple de se prononcer à travers le vote, et l’Etat se donnera les moyens d’assurer au peuple l’expression libre de sa souveraine volonté.
La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) lance un appel à l’Etat afin de ne ménager aucun effort pour assurer la sécurité des personnes, des biens, du fonctionnement régulier des institutions de la République
NON AU DIALOGUE ARMÉ À L’OMBRE DE DRONES LACRYMOGÈNES
Pour rendre son appel au dialogue politique plus crédible et œuvrer au rétablissement de la paix civile, Macky Sall doit renoncer définitivement à toute idée de troisième candidature et arrêter l’engrenage sécuritaire
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’annonce par le chef de l’État d’un dialogue politique, à la fin d’un inquiétant défilé martial, est tombée comme un cheveu dans la soupe. Il faut dire que l’ambiance se prêterait plutôt à une veillée d’armes qu’à la décrispation, du fait de la pesante chape de plomb, que le gouvernement du Yakaar déçu tente d’imposer à la communauté nationale.
On a déjà pu noter, au cours du premier trimestre de l’année en cours, que la vitrine démocratique sénégalaise, fragilisée depuis un certain 25 mars 2012, a été d’abord craquelée le 16 février puis finalement fracassée, un mois après, le 16 mars. Le peuple sénégalais a eu droit à un feuilleton politico-judiciaire presqu’aussi tumultueux que le complot de Sweet Beauty, qui semble non seulement avoir été définitivement jugulé, mais aussi porter en lui, les germes pouvant précipiter la chute d’un régime agonisant.
C’est dire que le simulacre de procès du 30 mars dernier, avec son verdict fantaisiste, dont le plaignant et ses avocats donnaient l’impression de se satisfaire, semble consacrer l’échec de la première séquence du scénario de mise à mort politique du leader du Pastef. Dans sa déclaration, le ministre estimait son honneur lavé pendant que son avocat français se félicitait du fait que l’issue du procès allait contribuer à apaiser un climat social délétère lourd de dangers pour la paix civile.
Mais dès le lendemain, on allait observer un rebondissement avec la volonté des va-t-en guerre apéristes d’interjeter appel du jugement de la veille, qui aurait pu contribuer à pacifier l’espace politique, même s’il lésait M. Ousmane Sonko dans ses droits fondamentaux. Il s’agit d’une décision de justice inique, imposant des dommages et intérêts exorbitants, sans avoir vraiment confirmé le délit de diffamation.
Mais les Sénégalais savent bien que les poursuites judiciaires, dont l’opposant Ousmane Sonko faisait et fait encore l’objet, ne relèvent nullement d’un délit de diffamation (l’accusé ayant reconnu avoir fait un lapsus), mais bien d’une volonté délibérée d’empêcher sa candidature à la prochaine présidentielle de février 2024, comme ce fut le cas en 2019, pour Karim Wade et Khalifa Sall.
C’est ce qui explique qu’un simple procès de diffamation ait été monté en épingle et ait donné lieu à de multiples dérives comme l’assiègement du domicile du leader du Pastef, mis arbitrairement sous résidence surveillance, sans aucune justification légale. Il y a aussi le déploiement des forces de défense et de sécurité dans toute la capitale, placée de fait sous état de siège, comme pour intimider les dakarois et les dissuader de participer à des actions de résistance suscitées par la violation flagrante des droits et libertés. Nous citerons, à titre d’exemple, les arrestations arbitraires, les rafles, les rapts de journalistes, les pseudo-noyades, les disparitions inexpliquées et même des exécutions extra-judiciaires...
Il devient de plus en plus évident que les fauteurs de troubles, qui polluent l’atmosphère politique sont du camp du pouvoir, qui n’est même plus majoritaire, car ayant obtenu 46,56% aux dernières législatives du 31 juillet 2022.
Paradoxalement, ce sont les militants de l’opposition cherchant à jouir de leurs libertés (manifestation, expression et de mouvement...) ainsi que de simples citoyens non partisans refusant de violer leur code de déontologie (journalistes, professionnels de santé), qui sont poursuivis par une justice désorientée, ayant des œillères et bien disposée à l’endroit des trafiquants en tous genres (faux billets, faux passeports), des pilleurs de deniers publics, des nervis et des pousse-au-crime (non-respect de la Constitution)... au service du prince.
Pendant ce temps, la jeunesse prend d’assaut les sites d’inscription sur les listes électorales, avec les encouragements et l’onction de partis politiques qu’on cherche à nous présenter comme putschistes et cherchant à arracher le pouvoir par des émeutes et soulèvements de rue.
La vérité, c’est que ceux qui sont minoritaires et qui craignent la tenue d’un scrutin apaisé et transparent sont en train de saboter le processus électoral et de multiplier les provocations envers une opposition républicaine et de plus en plus confiante dans sa victoire. Le radicalisme, dont on l’accuse est contraint et constitue une stratégie de survie en réaction à la volonté farouche de la réduire à néant.
Pour rendre son appel au dialogue politique plus crédible et œuvrer au rétablissement de la paix civile, le président Macky Sall doit renoncer définitivement à toute idée de troisième candidature et arrêter l’engrenage sécuritaire symbolisé par les drones lacrymogènes, en libérant les centaines de détenus politiques.
Il y a quelques jours, le mouvement Frapp/France dégage avait fait face à la presse pour alerter sur le danger de l’installation de China Mall sur l’économie nationale. Une sortie qui a eu un effet positif, puisque la tutelle a réagi, selon un communiqué
Il y a quelques jours, le mouvement Frapp/France dégage avait fait face à la presse pour alerter sur le danger de l’installation de China Mall sur l’économie nationale. Une sortie qui a eu un effet positif, puisque la tutelle a réagi, selon un communiqué de Guy Marius Sagna et Cie. ‘’Le dimanche 2 avril 2023, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a déclaré sur une chaîne de la place que ses équipes sont en train d’investiguer sur l’implantation de China Mall à Mermoz’’, rappelle Frapp.
Mais, considère-t-elle, ‘’cette déclaration du ministre a le mérite de révéler l’inexistence d’une étude d’impact relative à l’implantation de cette grande multinationale. En faisant une enquête, le gouvernement du Sénégal ne fait que confirmer le Frapp sur le fait qu’il est incapable de faire respecter ses règles aux multinationales. En effet, l’article 7 du décret 2018-1888 (arraché de haute lutte par le Frapp et les commerçants) stipule que “l’ouverture de commerces de grande distribution tels que définis à l’article 3 du présent décret est soumise à une autorisation préalable délivrée par le ministre du Commerce, après avis favorable du Comité régional d’aménagement et de gestion de l’urbanisme commercial’’. Frapp se demande si la tutelle a délivré une autorisation en bonne et due forme à China Mall.
‘’Si oui, pourquoi enquêter ? Sinon, China Mall a-t-elle fait la même chose que Carrefour en 2019 ?’’, se demande le mouvement. Des questions qui ont leur sens puisque, souligne Frapp,
‘’Carrefour s’était installée à Point E en janvier 2019 sans autorisation, ni mise en place du comité devant analyser son ouverture (le comité a été convoqué par le gouverneur de Dakar un mois après l’ouverture, soit le 11 février 2019)’’.
...‘’À cela s’ajoute l’arrêté 1499 du ministère du Commerce qui dit que la distance minimale à vol d’oiseau entre deux magasins de grande distribution doit être de 800 m. Le Frapp rappelle qu’entre China Mall et l’hypermarché Auchan Mermoz, la distance est de 678,04 m à vol d’oiseau. China Mall et le supermarché Auchan Mermoz, la distance est de 779,45 m à vol d’oiseau’’, explique-t-il. C’est à se demander, selon Guy Marius Sagna et Cie si le ministre du Commerce connaît les textes de son ministère. ‘’Fort de ces constats, le Frapp réaffirme que l’implantation de China Mall à Mermoz est illégale. Le Frapp se félicite du débat qu’a suscité le lancement de sa campagne ‘China Mall dégage’.
Le Frapp salue les interventions de l’Acis (Association des commerçants et industriels du Sénégal) et l’UNCS (Union nationale des consommateurs du Sénégal) suite à l’implantation de China Mall’’. En outre, il invite ces acteurs à réfléchir à la mise en place d’un front commun de lutte pour exiger des études d’impact relatives à l’implantation de tous les magasins de grande distribution, la fermeture de tous les magasins d’Auchan, de Carrefour et de China Mall illégalement constitués et les assises nationales de la grande distribution pour un secteur du commerce compétitif, entre autres.
MONDIAL 2030 : LA CAF SOUTIENT LE MAROC
Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé à l’unanimité, au nom du football africain, de soutenir la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030.
Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé à l’unanimité, au nom du football africain, de soutenir la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030.
Le Maroc a récemment annoncé, lors du 73e Congrès de la FIFA à Kigali, sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, conjointement avec l’Espagne et le Portugal.
Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : "La décision unanime prise par le Comité Exécutif de la CAF de soutenir la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 signifie que la candidature du Maroc est désormais celle du continent africain. Nous nous concentrons désormais sur l’organisation d’une nouvelle Coupe du Monde de la FIFA en Afrique et nous nous engageons à travailler avec toutes les associations nationales et confédérations de football pour y parvenir".
REPORT DE L’ANNONCE DES CAN 2025 & 2027
La CAF a également décidé d’ouvrir la candidature pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2027 en raison des demandes de nombreuses associations membres de la CAF et de leurs gouvernements d’accueillir la compétition majeure du continent.
La CAF annoncera les nations retenues pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe d’Afrique des Nations 2027 en même temps avant le mois de septembre de cette année.
Le Comité Exécutif de la CAF a également été informé des progrès substantiels réalisés en ce qui concerne la Super Ligue Africaine inaugurale qui débutera plus tard cette année.
par Moussa TAYE
ISMAELA MADIOR FALL ENTRE LE MARTEAU DU DROIT ET L’ENCLUME DE LA POLITIQUE
J’avais décidé de ne plus parler de la question de la candidature du président Sall parce que le débat devient lassant et finalement ennuyeux tant les certitudes sont claires d’une part et la mauvaise foi bien établie de l’autre.
J’avais décidé de ne plus parler de la question de la candidature du président Sall parce que le débat devient lassant et finalement ennuyeux tant les certitudes sont claires d’une part et la mauvaise foi bien établie de l’autre. J’avoue être motivé par les excellentes sorties de deux amis : le Pr Jean Louis Correa (A quoi sert le droit sous les tropiques ? Seneplus 27 mars 2023) et le Dr Abdourahmane Diouf (Plateau Iftar sur Itv). Cela m’a permis de revisiter l’œuvre du Prof Fall qui a participé à vivifier la doctrine du droit constitutionnel par des écrits de haute facture.
Honnêteté intellectuelle oblige !
Pourtant, ironie du sort, le Pr Fall évoque dans son ouvrage (Les révisions constitutionnelles au Sénégal : révisions consolidantes, révisions déconsolidantes de la démocratie sénégalaise, CREDILA, 2011) ce viatique couplé avec l’autre axiome à savoir la neutralité axiologique pour étayer sa thèse.
Que dit le Pr Fall dans cet ouvrage ? Une relecture des pages 73 à 88 renseigne sur ses positions relatives à la candidature du président Wade en 2012.
Le Prof Fall rappelait qu’en matière de candidature, « la liberté est la règle, la restriction l’exception ». Pourtant, il participa, en tant que ministre de la Justice, à la restriction de la candidature de Khalifa Sall alors que ce dernier était encore électeur et éligible en 2019.
Plus loin, le prof Fall, parlant du Conseil constitutionnel, dit exactement ceci : « Le juge compétent aurait plutôt tendance à rendre des décisions favorables au pouvoir en général et au président de la république en particulier. C’est la conception même du Conseil (instance aux attributs et attributions modestes), le mode de nomination de ses membres (tous redevables au président), le profil de ses membres (personnes bien affiliées au système) et finalement sa propre histoire (une juridiction à la périphérie de la dynamique démocratique) qui font que le Conseil est l’ami et l’allié du président. Les juges constitutionnels sont, souvent, faute d’une vraie compétition gouvernant leur désignation, largement redevables à l’autorité nommante et ne sont pas des adeptes du devoir d’ingratitude. Pourquoi, devrait-on compter exclusivement sur le Conseil constitutionnel pour jouer les Zorro ? »
Ismaela nous demande pourtant d’attendre sagement la décision « des amis et alliés du président »…
Sur la valeur juridique de la parole du président de la république, là aussi, notre constitutionnaliste assène des vérités indéfectibles. Il écrit : « La déclaration présidentielle est de la plus haute importance en droit constitutionnel, mais aussi dans d’autres disciplines comme le droit international où la Cour internationale de Justice a condamné un Etat en lui opposant la déclaration de son chef d’Etat. Dans le régime politique où le président est la clef de voûte des institutions, l’interprétation présidentielle de la loi fondamentale
est un élément de référence juridique car le Président est une bouche de la Constitution. La déclaration du président Wade, relayée par la presse et indiquant lui-même qu’il ne pouvait pas faire un troisième mandat, est une interprétation présidentielle de la Constitution qui a force juridique et ne peut être assimilée à la déclaration de n’importe quel autre citoyen comme certains ont tenté de le faire croire ».
En cas de contre déclaration (wat waxeet), Prof nous donne la solution. « La première déclaration faite dans des conditions éloignées du moment électoral en toute liberté et de bonne foi, est celle à privilégier. »
Lui, par contre, semble avoir perdu toute bonne foi…
Dans ses écrits, le professeur Fall accorde une importance de premier plan à la communauté épistémique, « celle la dotée par l’Université de la légitimité de se prononcer, avec autorité, sur la question ». Pourtant, il entretient la polémique avec ses collègues (majoritaires) qui défendent l’impossibilité de la troisième candidature du président Sall. Il monte au créneau malgré ses nouvelles charges et manipule deux collègues dont l’un est tardivement venu à la discipline.
Finalement, sortant des sentiers du droit, il convoque la morale pour dissuader le président Wade à se représenter « pour une candidature de trop » en rappelant la posture de sagesse du président malien Alpha Omar Konaré. L’ancien président disait à des partisans d’un troisième mandat : « C’est définitif, je ne me représenterai plus. J’aurai 56 ans en l’an 2002 à la fin de mon deuxième mandat. C’est vrai que je serai un jeune retraité mais ce n’est pas la fin du monde ».
Et Madior fit l’éloge du malien : « la bonne race émergente des présidents africains qui savent passer la main à temps. »
Pour conclure, il conseilla au président Wade « d’entrer dans l’histoire en ayant la sagesse d’organiser de manière démocratique et républicaine (sa) succession en s’érigeant garant de la transparence de la prochaine présidentielle à laquelle ni lui ni son fils ne prendra part. La démocratie sénégalaise lui en serait éternellement et infiniment reconnaissante. »
A la relecture des écrits du professeur Ismaela Madior Fall, tous les esprits lucides sont dérangés. Le professeur Correa a rappelé le sens du droit, son essence même, « une représentation partagée de l’idéal social ». En effet, « Le droit est un ordre. Ce qu’il ordonne, c’est la vie. » (G. Burdeau). Par conséquent, il ne saurait servir d’instrument rudimentaire à des « ouvriers constitutionnels » pour « boucher un trou ou rapiécer un tissu genre fatalma fofou ».
En reniant ses propos sur la troisième candidature du président Sall, le juriste Ismaela perd sa crédibilité
et le politique Madior, son honnêteté. Seybani Sougou n’a pas tort de parler de « visage de la lâcheté ».
LE SÉNÉGAL DOIT SE PRÉPARER AUX VOITURES À GAZ ET ÉLECTRIQUES
Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Émergent a organisé, ce vendredi, un atelier national de restitution de l’étude d’impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport terrestre au Sénégal.
Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Émergent a organisé, ce vendredi, un atelier national de restitution de l’étude d’impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport terrestre au Sénégal. S’exprimant à cette occasion, M. El Ousseyni Kane son directeur général a rappelé que le secteur des transports a connu pendant ces 10 dernières années une croissance exponentielle à tous les niveaux. « Et comme tous les pays du monde, dit-il, le Sénégal aussi rencontre des difficultés liées aux conséquences d’une utilisation des carburants dans les véhicules de transport. Et l’impact sur la santé est réel et l’impact sur la collectivité est aussi réel. Cependant, il fallait prendre des mesures pour pouvoir atténuer les gaz à effet de serre dans le secteur des transports. C’est fort de ce constat que le chef de l’État a pris beaucoup de mesures depuis ces 10 ans pour amener notre pays vers la transition, vers un secteur de transport propre et durable. C’est ce qui a justifié ces investissements extrêmement notamment dans le Ter, le BRT et le renouvellement du parc automobile de Dakar Dem Dikk, des clandos, des taxis, des cars,… mais aussi l’aménagement des axes routiers pour atténuer l’impact de ces gaz à effet de serre ».
Par ailleurs, indique le directeur, le constat est qu’il y’a quand même des risques liés à l’utilisation massive des transports routiers, avec les impacts qu’il a mentionnés tantôt. Selon lui, beaucoup de pays aujourd’hui dans le monde envisage d’interdire les voitures à moteur thermique et nous devons faire en sorte que notre pays ne soit le réceptacle de ces véhicules qui ne sont plus utilisés dans ces pays. « Nous avons donc réfléchi ensemble pour avoir un dispositif pour aborder les gaz à effet de serre et mettre en place une approche pour permettre à notre pays d’être mieux préparé à ces transitions écologiques en développant d’autres alternatives de transport, mais aussi à se préparer aux voitures électriques, aux véhicules à gaz. Mais également assurer la transition de notre pays qui est aujourd’hui un pays pétrolier et aussi les besoins de notre économie », a dit le patron du Bos selon qui les mesures prises seront laissées à l’appréciation du chef de l’Etat dans les semaines à venir.