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11 août 2025
Par Ibrahima BADIANE,
PREZI, TOUT ÇA POUR ÇA
Ibrahima Badiane, président de l’Union des Forces Nouvelles(UFN) adresse une Lettre ouverte à monsieur Macky Sall, président et candidat de la coalition BBY en 2024
Monsieur le président, cher frère et ami, de 2012 à ce jour, je ne peux compter le nombre de demandes d’audiences que vous ai adressées. Mais elles sont toutes restées sans suite ! Aussi, en tant que leader d’un des deux partis signataires de Dekkal Ngor, la première coalition électorale qui vous avait permis de contrôler une quinzaine de collectivités locales en 2009, un allié resté engagé, fidèle et loyal depuis lors, je suis obligé de m’adresser à vous par cette voie. Si l’estime et l’affection réciproques que vous prétendez avoir à mon égard sont avérées, cette missive ne vous laissera pas indiffèrent.
Cher ami, je voudrais tout d’abord vous signifier que j’ai décidé de voter pour vous en 2024, une candidature non encore déclarée mais tellement évidente. Quelle absurdité ! C’est inédit!
Président, c’est une perte de temps de vouloir avancer à visage masqué pour ce qui est devenu un secret de polichinelle : votre candidature en 2024 ! Vos alliés sauf moi, voudraient en être édifiés. C’est le minimum de respect que vous leur devez puisqu’ils ne méritent pas le mauvais procès dont ils font l’objet, simplement parce qu’ils ne peuvent pas se prononcer pour ou contre une candidature qui n’existe pas encore sans faire voler en éclats ce qui reste de leur partis politiques que le compagnonnage dans Benno Bokk Yaakaar a fini de tuer.
Des collaborateurs sanctionnés pour avoir parlé du 3ème mandat
Président, avez-vous déjà levé sans le dire, l’interdiction de parler du 3emandant avant la fin de votre mandat, toujours en cours ? Avez-vous oublié que vous avez sanctionné des collaborateurs, créant de fait une tension inutile au sein de votre entourage pour avoir simplement évoqué cette question en public ?
Président, si on savait que vous étiez intéressé, on aurait pu poser objectivement le débat dès le lendemain de votre victoire en 2019 pour éviter autant de blessures, de rancœurs et de frustrations dans nos rangs. Si tel était le cas, toutes les victimes directes ou collatérales du «3emandat», constituées d’hommes et de femmes de qualité et de valeurs qui se sont donné cœurs et âmes pour vous assurer une victoire éclatante en 2019, seraient restés à vos côtés et auraient renforcé notre camp. On aurait pu mener le combat ensemble et l’épuiser totalement, carrienne prouve à ce jour, que si le débat était posé en son temps, ces supposés ou prétendues « têtes brulées » vous auriez défié, vous et vos alliés loyaux et engagés que nous sommes ! Ce débat, posé avec responsabilité, aurait pu en effet, être assumé et porté par notre camp d’autant plus qu’à la veille de la réforme constitutionnelle de 2016, les juristes sénégalais de façon générale n’avaient pas eu un même point de vue sur la question.
En plus, la candidature du Président WADE en 2012 est un cas de jurisprudence. Ces deux arguments seuls auraient permis de structurer notre discours et rendre le débat sur le 3e mandat, lassant et finalement insipide pour l’opinion comme l’a été le discours sur le partage des profils dans les cas de l’exploitation du pétrole et du gaz que l’opposition avait agité entre 2016 et 2017, avant qu’il ne s’estompa. Si la parole avait été libérée plus tôt, on aurait pu éviter de faire courir autant de risques à notre cher pays mais vous avez préféré gérer cette question dans votre cour en oubliant que les alliés ont, non seulement leur mot à dire, mais ils sont intelligents et ont un vécu qui leur permet de traiter avec responsabilité des questions éminemment politiques de cette nature. Aujourd’hui, nous avons tous l’obligation de sauver notre pays, le Sénégal qui vous a tout et tant donné même si votre parcours scolaire, universitaire et politique, fait de vous un bel exemple de réussite et une fierté nationale !
Cependant, les alliés vous reprochent surtout votre attitude de mépris ou de négligence consistant à les traiter presque tous, comme de simples militants de bases de votre un parti. L’interdiction de parler du 3e mandat a été faite lors d’une rencontre avec des militants de votre parti établis à l’étranger, qui avaient évoqué votre possible candidature en 2024. C’était à l’occasion d’une visite que vous aviez effectuée dans ce pays d’accueil mais l’interdiction de parler de cette question n’a jamais été discutée au sein de BBY pour permettre aux leaders de donner leur opinion, ne serait qu’en interne, ce qui n’est pas très élégant vis-à-vis d’alliés qui vous ont tout permis, qui acceptent tout, sans broncher et vous ont tout donné.
Président, méfiez-vous des membres de votre entourage
Président, méfiez-vous des membres de votre entourage qui vous disent que BBY n’existe plus et que ses leaders sont politiquement morts: « ils sont finis disent-ils ».
Méfiez-vous également des « foules en liesse» qui pourraient vous éblouir au point de vous empêcher de voir la réalité ou de vous amener à adopter une démarche solitaire en ces moments, notamment pour ce qui concerne le champ politique que nous partageons, petits comme grands, riches et pauvres.
Rappelez-vous en effet, du Président Abdou Diouf qui, en2000, lors de la campagne électorale de l’élection présidentielle, enivré par les meetings où il était accueilli par des foules immenses, arrivait à peine à placer un mot, se contentant parfois de dire simplement, Fi mok keu na !
Rappelez-vous du meeting que le PDS avait organisé le 23 juillet 2011 sur l’ancienne piste où une personnalité de son régime évaluait la foule à trois millions de militants au moment où le M23 qui célébrait le 1e anniversaire du 23 juin n’était crédité, par son camp et la police, que d’une dizaine de milliers de personnes, essentiellement des « badauds »
Le meeting de clôture du candidat Abdoulaye Wade en 2012, selon les dires, est et reste un exemple de démonstration de force jamais vu. Par conséquent, drainer des foules dans une période comme celle-ci, ne me semble pas déterminer l’issue aussi incertaine d’une élection comme celle vers laquelle nous allons.
Méfiez-vous de ceux qui vous attribuent des pouvoirs divins : Omniséant ; omnipotent, Omniprésent. Vous êtes un mortel, par conséquent êtes capable de vous tromper de bonne foi ou simplement être victime de manipulations de votre entourage, du fait de vos collaborateurs directs et indirects, de vos services…de renseignements.
Remettez-vous en cause SALLEU Ngary lamtoro, burou guede. A l’instant où nous sommes, privilégiez les rencontres avec vos alliés ainsi que d’autres forces sociales dont des leaders de communautés. Echangez, discutez pour changer leur perception, reprendre l’initiative et reconquérir l’opinion qui n’est plus en phase avec nous. Une bonne partie des leaders et militants de BBY doutent à cause du traitement qu’ils subissent. Rencontrez les et donnez-leur ce qui leur revient de droit : le respect et de la considération, entre autres!
Le Doyen Jean Paul Dias vous avez conseillé d’accorder plus de temps aux alliés et d’éviter de continuer à plancher sur les dossiers comme le ferait un PM
Lors de la réunion que nous avions tenue en 2016, au King Fahd à la veille de la campagne pour le scrutin référendaire, le défunt Maire de Dakar Mamadou Diop avait également déploré votre inaccessibilité.
Certes, l’assistance pécuniaire que vous apportez à certains parmi nous est importante, mais ce n’est pas ce qu’on attendait du futur candidat en 2012 avec qui nous prenions le café et le thé chez « Dansokho » (qu’Allah ait pitié de son âme) au cours de nos nombreuses et interminables réunions. Nous nous attendions tous, en tant que leaders de partis politiques comme vous à l’époque, de réaliser notre rêve de servir l’Etat en occupant une haute fonction ; être utile à nous-mêmes, à nos familles et à la nation. Nous ne nous attendions pas à être promus à des postions secondaires au sein d’institutions ou à tendre la main à la fin du mois pour survivre avec nos familles. Ceci était et reste toujours bien possible puisque nous ne sommes pas nombreux ! Beaucoup d’entre nous, dépités par cette situation, refusent d’aller applaudir ceux qui nous faisiez face lorsque nous étions à l’opposition et qui ne voulaient pas vous voir même en photo.
Président, il n’est pas trop tard pour rectifier. Il suffit d’en avoir la volonté ! Rien en effet n’est perdu parce que nous avons un besoin ardent de recréer ce cadre enthousiaste et harmonieux, nécessaires pour lutter contre les nombreuses frustrations qui gangrènent notre coalition et instaurer progressivement la dynamique qui nous fera remporter la prochaine élection dès le 1e tour sinon, nous le regretterons tous. Et, dans cette perspective, aucun sacrifice n’est de trop et aucune personne ne devrait être négligée. Même les formations politiques qui ne peuvent pas remplir une cabine téléphonique, pour rependre les membres de votre entourage qui nous méprisent tant, doivent être bien considérées. Rencontrez les, parlez-leur. Nous avons besoin de cela pour rallumer la dynamique et faire ressusciter l’esprit Benno qui est entrain de mourir. Eh Oui, il le faut, car la partie est loin d’être gagnée d’autant plus que vous avez fabriqué un monstre !
Soyez moins « imperméable » car cela ne vous ressemble pas. Vous êtes un homme chaleureux, courtois, mesuré, sympathique, plein d’empathie et doté d’un magnétisme élevé. Vous connaissant vous devriez souffrir intérieurement car vous aimez échanger, discuter, chahuter, choses que je peux attester puisque, entre 2009 et 2012, vous m’aviez fait le privilège en m’invitant chez vous plus d’une fois.
Président, sans risque de me tromper, 2024 serait l’élection la plus difficile, si BBY parvenait à tenir jusqu’à cette date. Il faut reconquérir votre base, nos bases qui ne sont plus aussi enthousiastes comme en 2012 et 2019 où l’espoir était permis. Car, dire à un acteur, engagé depuis longtemps politique et ayant fait l’opposition à nos côtés de 2009 à 2012, qui patiente pendant douze années sans que sa situation s’améliore, que son sort sera meilleur en 2024, me semble intenable à moins de lui donner des raisons objectives d’espérer.
Un mauvais dosage dans le traitement entre transhumants et militants- alliés authentiques, sources de frustrations et de contreperformances de la coalition BBY
Président, je vous ai entendu dire en 2014, je vous cite : «un leader politique on le construit sur de longues années…une fois qu’il est fait, il devient une réalité qui s’impose à tout régime au pouvoir». Je vous le concède sans être totalement convaincu. Cependant, je ne saurais être d’accord avec la stratégie qui consiste à substituer les véritables acteurs de l’alternance de 2012 par des gens qui vous traitaient de DEUM-NOUKHOOR, BOUKHAABA-KHEUREUMKATT et d’autres insanités inqualifiables et inacceptables que nous n’osons pas reprendre dans ce texte. Cet acte est d’autant plus incompréhensible et inacceptable que ces personnes ne sont pas plus diplômées que nous autres, ni plus outillées politiquement. Elles ne sont également, ni plus intelligentes, ni plus courageuses, ni plus combattives…la loyauté n’en parlons pas car, ils ont tous abandonné le Président WADE qui les avait promues à des postes qui leur ont conféré l’autorité qui vous a tant ébloui au point d’aller les chercher pour les ramener à vos côtés. Frustrant, non !
Non Président, vous n’avez pas ce droit ! Ce pouvoir est le nôtre, nous avons sué sang et eau pour l’avoir. Nous avions placé tous nos espoirs à ce régime, qui est nôtre, puisque nous n’avions ménagé, non seulement, ni nos forces, ni nos maigres sous mais nous avions risqué nos vies ainsi que celles de nos familles pour arracher le pouvoir des mains des Wade. Nous avions mené un combat épique ! Vous n’avez pas le droit de nous ignorer, d’ignorer cela ! Je vous rappelle, que ces gens avaient difficilement accepté votre victoire en 2012. Au lendemain de cette alternance, au moment où certains de vos militants n’osaient pas les affronter, nous avions continué le combat contre eux pour sécuriser le pouvoir qu’ils adoraient critiquer avec une virulence inouïe, à chaque fois qu’ils en avaient l’occasion et partout, notamment sur tous les plateaux TV et radios, ce qui avait occasionné l’intervention de la justice pour dissuader certaines langues de vipères. Que ce ces gens prennent notre place dans vos cœurs amène à se demander à quoi servent la fidélité et la loyauté ! Ces alliés d’un nouveau genre, vos nouveaux alliés dont certains sont les chouchous de vos militants, devenus subitement et subtilement ardents défenseurs de la coalition dont ils se permettent même d’usurper le titre de leader pour parler et agir au nom de la conférence des leaders de BBY, avec la complicité de vos proches, frustrant l’essentiel des responsables et militants des partis alliés qui découvrent les images et les propos dans la presse comme de simples citoyens. Président, ne casser pas la jarre qui vous a abreuvé jusqu’à étancher votre soif et sachez que l’on ne vous pardonnera pas d’avoir jeté notre moisson parterre. Ce serait un passif lourd à supporter éternellement!
Parlez aux alliés pour reconquérir cette base, votre base, frustrée! Faites-le et vous verrez les résultats. Vous avez le meilleur profit d’entre nous et personne n’a ni intérêt à retourner à l’opposition, ni envie de faire un saut vers l’inconnu ! S’ils s’engagent ils seront capables de rééditer le coup comme en 2012
Réduire notre statut à celui d’un simple militant ou d’électeur, c’est méconnaître notre valeur. Nous sous-estimer c’est faire fausse route ! Nous sommes des leaders, notre rôle est entre autre, de convaincre l’opinion, de fédérer les militants et de faire adhérer les masses à votre programme, d’encadrer les militants et les électeurs. Les partis traditionnels ont fait le plein de militants et sympathisants, ils sont dans une phase de déclin contrairement à nos formations qui constituent une réserve de militants pour la coalition. Si vous y investissez, le gain est certain puisqu’ils puiseront dans les rangs de vos adversaires contrairement aux autres nombreux et nouveaux promus qui mobilisent vos militants déjà acquis à votre cause.
Il est temps de penser et d’agir en faveur des leaders de partis alliés, qui sont avec vous depuis 2008, soit environ quinze ans durant, de façon digne, stoïque, engagé et loyale. Nous n’attendons que cela pour engager sans délai, le combat de la remobilisation pour reconquérir les cœurs en vue de vous permettre de parachever la transformation sociale et économique du Sénégal, entamée avec le PSE.
Il est grand temps de se parler franchement sinon à force d’attendre vous perdrez des alliés.
UNIS NOUS VAICRONS !
Par Abdoul Aly KANE
UN NOUVEAU BANDOUNG FACE AUX BOULEVERSEMENTS GEOPOLITIQUES ACTUELS
Un autre bouleversement de l’organisation du monde divisant le monde en blocs antagonistes se dessine.
Un autre bouleversement de l’organisation du monde divisant le monde en blocs antagonistes se dessine.
La chute du mur de Berlin avait consacré la disparition de l’URSS.
Cette révolution avait été rendue possible par l’avènement de la perestroïka en Union soviétique sous le régime de Mikhaïl Gorbatchev de 1985 à 1991, prônant la restructuration politique, économique et sociale d’une Union Soviétique ne pouvant plus soutenir le développement économique et social des états la composant.
Cette politique de réforme étendue à l’ensemble de l’Union entraîna sa désagrégation.
Le camp soviétique souffrit ainsi de la perte de l’Allemagne de l’Est, de la Pologne, de la Hongrie, de l’Ukraine, de la Géorgie, de la Tchécoslovaquie et tant d’autres pays.
Fort de son avantage, l’Occident acheva d’intégrer les pays dissidents dans son camp et s’attela à unifier le marché mondial unifié par la création d’institutions internationales telles l’OMC et l’aide des institutions financières internationales.
La Chine de Teng Tsiao Ping avait déjà amorcé un virage tendant à « libérer » l’économie de l’emprise idéologique du « Tout Etat », qu’illustre à souhait la formule du leader emblématique : «Qu’importe qu’un chat soit blanc ou noir, l’essentiel est qu’il attrape des souris », prônant ainsi la coexistence entre l’état et les forces du marché.
Contre toute attente, la mondialisation fût du pain béni pour la Chine qui ouvrit ses portes aux délocalisations des entreprises industrielles de l’Occident, celles-ci étant attirées par la taille du marché chinois, le coût relativement faible et la qualité de la main d’œuvre chinoise, permettant de mieux rémunérer le capital via de substantiels profits.
En retour les entreprises, occidentales pour l’essentiel, pratiquèrent le transfert de know how dont la Chine bénéficia largement pour rattraper son retard technologique.
Aujourd’hui, la toute puissance économique de la Chine est incontestable.
Elle est considérée comme la deuxième plus grande économie du monde, représentant 18,6 % de l’économie mondiale, selon Young Kim élue californienne, qui déplore le classement de la Chine dans la liste des pays en développement, lui conférant de ce fait des avantages spécifiques.
La Chine est devenue un leader mondial dans de nombreux domaines, notamment l’informatique, les télécommunications, les énergies renouvelables et l’intelligence artificielle, secteurs dans lesquels elle dispose d’un capital humain de grande qualité.
En Europe, les privatisations d’entreprises ont été encouragées par les gouvernements pour les rendre plus modernes et plus compétitives, mais également dans le souci de réduire les déficits budgétaires publics, liés aux subventions et à une gouvernance jugée comme étant de moindre efficacité par rapport au secteur privé.
Ce pays a enfin investi massivement dans ses infrastructures, ce qui a permis d’améliorer les connexions routières, ferroviaires (trains rapides) et aériennes, facilitant ainsi la logistique et le transport des produit.
Ces délocalisations industrielles sont soutenues par les états occidentaux et leurs institutions fédératives, alors que les organisations syndicales de travailleurs déplorent les destructions d’emplois qu’elles occasionnent.
L’Union européenne encourage une concurrence libre et équitable dans le marché unique européen. Cela revient à dire que les entreprises publiques et privées doivent être en mesure de concourir à armes égales, sans que l’État ne favorise indûment les entreprises publiques.
Aussi, cette institution peut recommander aux états de privatiser une entreprise publique, lorsque celle-ci bénéficie d’un traitement de faveur par rapport à ses concurrents privés, ou alors si sa présence sur le marché limite la concurrence.
La crise géopolitique intervient dans ce contexte
Le conflit militaire et la pandémie du COVID ont eu comme effet d’accélérer la mise en place progressive parles BRICS, d’un système alternatif, se voulant insoumis au dollar américain, au système mondial d’approvisionnement et de transport de biens et à l’organisation des transactions financières et commerciales internationales (Swift).
La récente rencontre au sommet entre Poutine et le Président chinois XI JING PING a été sanctionnée par l’érection de la monnaie chinoise comme monnaie d’échange dans le commerce intra BRICS.
La crise de l’énergie (pétrole et gaz) consécutive aux sanctions ont produit des effets sur les rapports de partenariat entre les pays producteurs et les USA.
L’Arabie saoudite, au-delà de sa réconciliation inattendue avec l’Iran, a décidé de « dédollariser » le commerce de son pétrole, d’accepter le yuan chinois comme monnaie d’échange.
Cette dernière mesure consacre la fin au système monétaire du pétro dollar, voulant que toutes les transactions en pétrole soient effectuées exclusivement en dollar, en place depuis 1974.
Dans un contexte de raréfaction des ressources financières, les BRICS annoncent la création d’une nouvelle banque en substitution au FMI et à la Banque Mondiale.
De grands pays comme l’Algérie, l’Argentine et l’Iran ont officiellement déposé des demandes d’adhésion au groupe des BRICS.
L’Arabie saoudite, l’Egypte et la Turquie ont également exprimé leur intérêt pour une adhésion.
En Afrique subsaharienne, des pays comme la Centrafrique, le Mali, le Burkina Faso se sont mis en partenariat avec la Russie pour défendre leurs frontières.
A l’Afrique, il est demandé de prendre position dans ce conflit qui induit, comme déjà précisé, des ruptures politiques et économiques ; situation difficile dans la mesure où la Chine intervient fortement dans le financement des infrastructures africaines, au point d’être le premier pays prêteur (dette privée).
L’Union africaine (UA) se garde jusque-là de prendre position.
Elle donne l’impression globale de « laisser voir venir », ce qui lui est reproché par l’occident et ses alliés. Toutefois, le souverainisme est de plus en plus invoqué par un continent, édifié par les conséquences de sa dépendance à l’occident, durement ressenties lors de la pandémie, en particulier dans le domaine alimentaire. Tout cela laisse penser que nous sommes à l’aube de grands changements politiques et économiques, mettant fin à la domination sans partage de l’occident depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.
La multipolarité invoquée par le BRICS sonne-t-elle pour autant la fin des délocalisations industrielles propres à la mondialisation ? La réponse n’est pas tranchée. Un pays comme le Vietnam qui a connu 3 guerres successives, contre la France, les États-Unis et le Cambodge lors de l’épisode des Khmers rouges a mis en place les mécanismes de marché pour accroître son activité économique avec un secteur privé fort, et des investissements étrangers substantiels.
La Chine a trouvé dans la mondialisation les voies de développement de son économie tout en conservant une stabilité politique, avec un parti communiste chinois toujours aux commandes, et une organisant mixant entreprises publiques et privées, concernées par les priorités dégagées. Elle est d’ailleurs en train de délocaliser des pans de son industrie textile vers l’Ethiopie, pays dans lequel le salaire d’un ouvrier est 10 fois moins cher qu’en Chine.
Les entreprises technologiques européennes qui ont transféré leurs activités vers la Chine et l’Inde pour des raisons de qualité du capital humain, ne donnent pas le sentiment de revenir dans leurs pays d’origine.
L’Inde, prévue pour devenir la 3ème puissance économique mondiale en 2027, ambitionne de devenir « l’usine de biens digitaux » du monde, comme l’a été la Chine pour les biens manufacturés. La question est de savoir en Afrique, comment transformer les ressources du sous-sol localement pour industrialiser le pays et créer des emplois, promouvoir l’agriculture pour nous suffire à nous-même et développer le capital humain permettant de hisser la valeur ajoutée industrielle dans les secteurs à haute marge.
L’Afrique subsaharienne est riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, les minéraux et les terres arables, qui sont en demande dans le monde entier et sont une source de revenus pour les pays de la région ; toutefois la fixation de leurs cours hors la vue des pays qui rendent les anticipations de revenus aléatoires, et leur non transformation industrielle qui transfère l’essentiel de la valeur ajoutée au-delà des frontières, constituent les obstacles majeurs à tout développement économique planifié et programmé.
Les politiques actuellement mises en œuvre en Afrique, manquent de vision, de détermination en termes d’industrialisation, de ressources financières mal utilisées(budgets des états davantage consacrés au fonctionnement), l’absence de politique monétaire et bancaire permettant de financer le développement, la léthargie des organismes communautaires créés pour l’émergence d’un marché africain en mesure de susciter la création d’unités industrielles complémentaires et d’absorber les quantités permettant de les rentabiliser.
Le développement de l’agriculture d’alimentation et l’industrialisation de l’Afrique et ses pré requis doivent être considérés comme la priorité, et irriguer toutes les prises de décisions économiques des états. Il urge, dans ces circonstances, qu’une conférence de Bandoung prônant la coopération équitable et le soutien mutuel, se tienne à l’échelle de l’Afrique, afin de définir les besoins du continent et proposer de nouvelles relations de coopération avec les divers blocs, avec en ligne de mire l’industrialisation du continent.
L’alignement individuel des pays sur l’un des blocs, ne ferait que perpétuer la fragilisation de nos économies et remettre à plus tard le développement économique du continent.
LA NOMINATION DU NOUVEAU CEMGA ET LE PROCES D’OUSMANE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les livraison de ce vendredi 7 avril 2023, mettent en relief La nomination du nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA) et le procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko.
Dakar, 7 avr (APS) – La nomination du nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA) et le procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens de ce vendredi.
La présidence de la République a annoncé jeudi l’élévation du général de division Mbaye Cissé au rang de général de corps d’armée et sa nomination à la tête de l’état-major général des armées.
Le Témoin Quotidien décrit le nouveau CEMGA, âgé de 59 ans, comme ‘’un meneur d’hommes aux capacités managériales exceptionnelles’’.
Il le qualifie aussi de ‘’merveilleux scientifique’’ et de ‘’brillant littéraire-philosophe’’.
‘’Cette nomination […] survient à un moment assez trouble, où divers courants tentent d’entraîner les forces de défense et de sécurité à jouer un rôle dans le champ politique’’, commente Le Quotidien.
L’Observateur présente le chef d’état-major général des armées, en citant l’un de ses camarades de promotion du prytanée de Saint-Louis (nord), comme ‘’un homme d’une grande intelligence et un brillant intellectuel’’.
‘’Un background intellectuel solide et la perspective d’une belle carrière universitaire n’ont pas eu raison de l’étudiant en philosophie Mbaye Cissé, qui est retourné fièrement à ses anciennes amours militaires’’, écrit Le Soleil.
L’As est émerveillé par le ‘’parcours exceptionnel’’ du chef d’état-major général des armées, que le journal EnQuête décrit comme un ‘’crack’’ réputé pour ‘’une forte présence sur les terrains chauds’’ et ‘’un artilleur respecté, qui a fait ses humanités’’.
‘’Le syndrome Khalifa Sall […] guette Ousmane Sonko’’, titre Tribune en relayant une crainte exprimée par les avocats d’Ousmane Sonko.
Lors d’une conférence de presse donnée jeudi, ces derniers ont dénoncé ‘’une justice expéditive’’ visant à rendre leur client inéligible à l’élection présidentielle du 25 février 2024, dans le cadre du procès en diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang.
Le ‘’fromage de la dispute’’
‘’Selon eux, les appels introduits par le procureur de la République et le ministre visent à rendre inéligible leur client pour la prochaine élection présidentielle’’, écrit Sud Quotidien en parlant des conseils d’Ousmane Sonko.
‘’Il ne faudrait pas qu’on utilise la justice pour rendre inéligible un adversaire politique’’, note Libération en citant Me Bamba Cissé, l’un des avocats du maire de Ziguinchor (sud).
Le Témoin Quotidien tient à signaler que ‘’d’habitude, la justice est décriée pour sa lenteur dans les procédures de jugement et d’appel concernant les justiciables’’. ‘’Mais, curieusement, dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, les procédures sont accélérées pour un jugement rapide en appel de ce procès’’, ajoute-t-il.
Le Quotidien affirme que ‘’l’affaire est partie pour être traitée en mode ‘fast track’‘’, ‘’une célérité qui suscite beaucoup d’interrogations au sein du collectif des avocats d’Ousmane Sonko’’, pense L’info.
‘’Dans le jeu du chat et de la souris auquel jouent Macky Sall et Idy (surnom d’Idrissa Seck), Yankhoba Diatara a refusé d’être le fromage de la dispute […] Les calculs continuent entre les deux poids lourds mais Yankhoba Diatara cesse d’être l’inconnue de l’équation’’, commente Le Quotidien.
Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a limogé le ministre des Sports de ses fonctions de vice-président de Rewmi, le parti politique qu’il dirige.
‘’Yankhoba Diatara a proposé à son leader, Idrissa Seck, lors de leur tête-à-tête d’hier matin, au Point E, de proposer au président Macky Sall quelqu’un d’autre au ministère des Sports’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Récemment, le président du CESE, allié de Macky Sall, a implicitement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 dans un post Facebook qu'il a par la suite retiré.
‘’On est dans un jeu d’échecs’’
Le limogeage de Yankhoba Diatara de la vice-présidence de Rewmi et la déclaration de candidature de l’ancien Premier ministre font croire à WalfQuotidien qu’‘’on est dans un jeu d’échecs’’, entre Idrissa Seck et Macky Sall. ‘’Bien malin celui qui peut prédire [lequel des deux] aura le dernier mot’’, écrit-il.
‘’J’ai dit à Idrissa Seck que je vais démissionner du gouvernement mais il n’est pas d’accord’’, note Le Soleil en citant le ministre des Sports.
‘’Yankhoba Diatara et Idrissa Seck arrondissent les angles […] Pour le troisième mandat, M. Diatara dit s’aligner derrière la position d’Idrissa Seck’’, lit-on dans EnQuête.
Pourtant, soutenir, à l’opposé de son mentor, que Macky Sall peut légalement briguer un nouveau mandat présidentiel est le reproche que lui aurait fait Idrissa Seck pour le relever de ses fonctions de vice-président de Rewmi, selon plusieurs journaux.
‘’Beaucoup s’attendaient à ce que Yankhoba Diatara suivent les pas de Pape Diouf, Oumar Sarr et Oumar Guèye en s’agrippant à son poste de ministre, au cas où son mentor décide de quitter la majorité présidentielle’’, commente L’As.
Mais ‘’le ministre des Sports a surpris son monde en se rendant au domicile du président de Rewmi pour renouveler son allégeance’’, ajoute-t-il.
GENERAL MBAYE CISSE, UN LOURD ARTILLEUR AUX COMMANDES
Le tout nouveau Cemga a gravi tous les échelons de commandement. Un homme de terrain, un baroudeur, un « choc », autrement dit un meneur d’hommes aux capacités managériales exceptionnelles qui a fait partout ses preuves
Le président de la République Macky Sall, Chef suprême des armées, a encore usé de ses pouvoirs discrétionnaires pour nommer le général de corps d’armée Mbaye Cissé aux fonctions de Chef d’état-major général des armées (Cemga). Il remplace à ce poste le général d’armée Cheikh Wade appelé à rejoindre la « 2e section » ou la sphère des officiers-généraux à la retraite dans deux ans.
Le président de la République, Chef Suprême des Armées, a nommé son actuel Chef d’Etat major particulier (Cempart), le brillant et discret général de corps d’armée Mbaye Cissé au poste de Chef d’Etat-major général des Armées (Cemga).Une chose est sûre, l’histoire retiendra que le Président de la République ne pouvait pas faire meilleur choix en dehors de ce pur produit de l’école militaire sénégalaise qu’est l’ancien enfant de troupe, le général Mbaye Cissé. Une nomination-promotion qui fait également l’unanimité compte tenu du parcours exceptionnel de l’actuel Cempart connu comme étant un brillant et courageux artilleur voire un spécialiste des armes lourdes telles que les chars-canons, camions anti-aériens, missiles sol-air, obus etc..
Issu de la 8e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active de Thiès, le tout nouveau Cemga a gravi tous les échelons de commandement. Un homme de terrain, un baroudeur, un « choc », autrement dit un meneur d’hommes aux capacités managériales exceptionnelles qui a fait partout ses preuves. Il a été successivement chef de la Division Etudes Générales au niveau de l’Etat major général des Armées, officier supérieur adjoint au commandant de la Zone militaire n°3 à Kaolack, chef de la chaine des ressources humaines des armées, commandant de la Zone militaire n°2 à Saint-Louis, chef de cabinet du Chef d’état-major général des Armées, directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (Cheds) et chef d’Etat-major particulier du président de la République.
Le général de corps d’armée Mbaye Cissé est à la fois un merveilleux scientifique et un brillant littéraire-philosophe. D’ailleurs, les lecteurs du quotidien « Le Témoin » se souviennent des bonnes feuilles de son livre intitulé « Fodé Kaba II » publiées en exclusivité dans nos colonnes. Dans ce livre, l’ancien enfant de troupe et de l’Enoa de Thiès projette le film de l’intervention courageuse des « Jambaars » en Gambie. Dans l’ouvrage, le général-écrivain rappelle la chevauchée héroïque des soldats sénégalais jusqu’à leur entrée sur le territoire gambien. Donc vous conviendrez avec nous que le nouveau patron des armées est un officier-général aux qualités professionnelles et intellectuelles sans commune mesure. Un artilleur qui aime écrire surtout sur les armées sénégalaises dont il ne cesse de magnifier les longues marches héroïques sur les théâtres d’opérations du monde (Onu, Cedeao, Ecomog etc.). Tout ceci montre que le général Mbaye Cissé a le métier des armes dans le sang et le patriotisme jusqu’ au « ranger ». Lui qui aime toujours rappeler dans ses ouvrages la devise « On nous tue, on ne déshonore pas!». Avec la confiance du Chef suprême des armées, le président de la République, le général Mbaye Cissé vient de récolter les fruits de son travail avec sa nomination au poste de Cemga. En tout cas, officiers-généraux, officiers, sous-officiers et militaires du rang s’accordent à reconnaitre de l’avoir vu venir, bien sûr la fonction de Cemga !
Le Cempart mène à tout!
Au lendemain de sa prise de fonction en qualité de Chef d’état-major particulier du président de la République (Cempart), nous avions écrit que ce poste mène à tout! Un poste de rêve et de prestige compte tenu de la proximité avec le président de la République, Chef Suprême des armées. La preuve par l’organigramme présentant que le Secrétaire général de la Présidence ou le Directeur de cabinet du Président de la République chapeaute tous les membres du cabinet présidentiel excepté le Cempart qui est sous l’autorité exclusive et directe du Chef de l’Etat. Il est vrai, le Chef d’état-major particulier ne commande pas de troupes, mais il est l’oreille du président de la République en temps de paix et la « gâchette » en temps de guerre en matière de politique de défense et de sécurité. Très discret et effacé, l’ex : désormais Cempart, le général Mbaye Cissé, a été le conseiller militaire permanent de l’ombre du président de la République. Comme tout Cempart, il l’a toujours assisté dans toutes les questions de défense notamment dans l’affectation ou la nomination de généraux dont il est censé connaitre forcément leurs profils et aptitudes. Cependant, le Cempart ne s’implique pas directement dans la conduite des affaires courantes de l’Etat. Par contre, en temps de guerre ou troubles graves à la sécurité intérieure, le Cempart fait des propositions ou suggestions directes au Président de la République pour une mise en œuvre d’une bonne politique de défense et de sécurité. Au delà de cette lourde tâche pleine de responsabilités, le Cempart mène à tout, à condition d’en sortir avec loyauté, compétence et abnégation. Or, la plupart des officiers et officiers-généraux qui ont eu à occuper ce poste sont devenus Chef d’Etat-major général des armées(Cemga) ou la haute autorité militaire. Il s’agit des Généraux Mamadou Mansour Seck « Number One », Mamadou Seck « Faidherbe », Abdoulaye Fall et Birame Diop « Force One ». Tandis que le général de la gendarmerie Abdoulaye Fall, un ancien Cempart, était devenu Haut commandant de la gendarmerie (Haut-com). Vous conviendrez avec nous ô combien cette étoile de Cempart vous rapproche de la…lune ! Et le général de corps d’armée Mbaye Cissé, ancien lauréat au concours général, a finalement touché la lune en devenant le patron des armées.
Macky Sall reçoit des femmes de Rewmi aujourd’hui
Il y a beaucoup de supputations autour des relations entre Idrissa Seck et le Président Macky Sall, mais au vu de certains actes, on est tenté de dire qu’elles sont au beau fixe. Comme en atteste cette information soufflée par nos sources annonçant une audience que le Président Macky Sall va accorder cet après-midi à 16 heures au Palais de République, aux femmes du parti Rewmi. Cette rencontre risque, en tout cas, de mettre un terme à toutes ces supputations qui ont été exacerbées par l’affaire Yankhoba Diatara, ministre des Sports. En effet, pour avoir légalisé juridiquement un deuxième quinquennat du Président Macky Sall alors que son mentor dénonce à tour de bras toutes les velléités de troisième mandat, Yankhoba Diatara a été aussitôt défenestré de son poste de second vice-président du parti. Avec cet épisode, beaucoup d'observateurs pensaient que l'alliance «Mburook Sow» était entrée dans sa phase terminale, mais cette rencontre laisse augurer le contraire. En attendant d'y voir clair !
Kaolack : Des cantines parties en fumée au marché «Syndicat»
Un incendie survenu hier matin a ravagé plusieurs boutiques et décimé plusieurs moutons au marché «Syndicat» de la commune de Kaolack, selon nos confrères de l’ «Aps». Un camion de transport de marchandises immatriculé au Mali a été calciné par les flammes. Si on en croit les témoins, le sinistre est survenu vers 4 h 30 dans ce marché où sont vendus des fruits provenant de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Le commissariat central de police de Kaolack a ouvert une enquête pour identifier la cause de l’incendie.
Dr El Hadji Mbagnick Ngom, inculpé et mis en liberté provisoire
Si le doyen des juges d’instruction avait suivi la réquisition du parquet, Dr El Hadji Mbagnick Ngom allait rentrer chez lui, le bracelet électronique au pied. Présenté hier au doyen des juges Maham Diallo, le médecin Infectiologue, ophtalmologiste a été inculpé pour exercice illégal de la médecine privée et entrave à l'action de la justice. Selon son avocat, Me Moussa Sarr, le procureur avait requis du doyen des juges que Dr Ngom soit mis sous surveillance électronique, c’est-à-dire le bracelet électronique. Mais le médecin traitant d’Ousmane Sonko s'y est fermement opposé en arguant qu'il n'a commis aucune infraction et qu'il préfère aller en prison que de porter ce bracelet. Finalement, le juge a choisi de le mettre en liberté provisoire. Pour rappel, Dr Ngom a refusé de communiquer le dossier médical de Sonko à la police.
Le procureur de Thiès sévit à Cayar et Mboro
Le parquet du tribunal de grande instance de Thiès a brisé le silence sur les échauffourées entre des pêcheurs à Cayar qui ont occasionné un mort, plusieurs blessés et la destruction de biens. Dans un communiqué reçu à «L’As », le procureur Cheikh Dieng renseigne que le 02 avril 2023, des affrontements regrettables ont opposé des membres de la communauté des pêcheurs de la grande côte. Selon le procureur, ces affrontements avec leur extension sur le continent à Mboro puis à Cayar ont occasionné des violences physiques graves sur des personnes ainsi que la dégradation de biens. Des investigations exhaustives du parquet ont permis l'interpellation d'une vingtaine de personnes à Cayar et plus d'une dizaine à Mboro. Toutefois, le procureur Cheikh Dieng espère un retour à la normale. Il menace de sévir contre ceux qui tenteront de troubler encore l’ordre à Cayar.
Cambérène : manif pour la libération du promoteur Mbaye Fall
Les jeunes de Cambérène ont déversé leur colère hier dans la rue. Ils ont barré la Vdn 3 pour dénoncer l'arrestation du promoteur Babacar Fall dit Mbaye Fall arrêté depuis plus d'une semaine. Ce dernier, qui avait des bisbilles avec le collectif des 253 victimes de Gadaye depuis 2013, avait été débouté par la Cour suprême suite à un pourvoi. Car, Mbaye Fall avait été condamné à 02 ans de prison dont 06 mois ferme et le paiement de 600 millions Fcfa de dommages et intérêts aux victimes avec contrainte par corps.
Guerre de responsables libérales à Pikine nord
Rien ne va plus entre les responsables libérales dans la commune de Pikine-nord. En effet, la guerre fait rage entre Fatou Wade et Awa Diop pour le contrôle de la commune. Elles se livrent à une bataille sans merci pour occuper le poste de présidente de la section. Pourtant, Awa Diop a été élue présidente de la section lors d’une rencontre présidée par le commissaire politique du Pds, Bouba Dème. Mais, son élection est contestée par Fatou Wade qui parle d’un deal qui a foiré avec les incidents enregistrés lors de la rencontre. A l’en croire, lors de l’assemblée générale de section communale, le commissaire politique est passé par la fenêtre pour échapper à la furie de militants qui ont déploré son mode d’élection. C’est pourquoi devant cette situation, des militants réclament l’arbitrage de la direction du PDS.
Crise de l’Apr à Pikine
Les querelles de leadership refont surface à l’Alliance pour la République (Apr) dans le département de Pikine. A Dalifort, les partisans du maire Mamadou Mbengue dit Baye Diop sont à couteaux tirés avec les proches de l’ancienne députée Awa Niang. Les deux tendances ont étalé leurs divergences lors de la visite du directeur des Domaines, Mamadou Guèye non moins maire de Djeedah Thiaroye Kaw qui était venu offrir des kits aux militants de l’Apr de la localité. Ainsi, des proches du maire Mamadou Mbengue ont fustigé la non-implication de leur responsable, contrairement à la coordonnatrice communale Awa Niang.
Keur Massar Sud réclame la libération de son maire
Après deux semaines de détention de leur édile, les populations de Keur Massar Sud demandent la libération Mouhamed Bilal Diatta. Une arrestation qu’elles trouvent arbitraire et qui porte atteinte à la liberté d'expression, de réunion et d'association consacrée par la Constitution sénégalaise et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples. Dans un communiqué reçu à «L’As», elles exigent sa libération immédiate et sans condition. Elles dénoncent les arrestations d’adversaires politiques et les harcèlements. A les en croire, la place d'un maire n’est pas en prison d’autant qu’il incarne une institution et qu’il a toutes les garanties de représentativité. Les populations de Keur Massar sud appellent les autorités à mettre un terme à la persécution que subissent ceux qui expriment de manière pacifique leur opposition au régime. Aussi, elles demandent la libération de toutes les personnes arrêtées à Keur Massar.
Guy Marius Sagna fait le point
Le bureau de l’Assemblée nationale n’accorde plus d’importance aux questions écrites ou d’actualité des députés. C’est la conviction du député de Pastef Guy Marius Sagna qui dénonce le blocage du Parlement par son président Amadou Mame Diop. Selon le député, du 25 octobre 2022 à hier, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a interpellé le gouvernement à travers 90 questions, dont 48 questions écrites (13 réponses), 30 questions orales (aucune réponse), 12 questions d'actualité (aucune réponse du gouvernement), 05 propositions de résolution et 02 propositions de loi. Autrement dit, regrette M. Sagna, en 05 mois, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi n'a eu que 14% de réponses à ses questions relatives au manque d'eau, d'électricité, de routes, de structures de santé ; à la situation des pêcheurs, des paysans, des éleveurs, des élèves, des étudiants, des femmes, des travailleurs, du patronat etc. Pour Guy Marius Sagna, le président de l'Assemblée nationale qui est sous la dictée de Macky Sall refuse de réunir l'Assemblée nationale. Il invite Amadou Mame Diop à respecter la Constitution et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, il rejette le «sukëru koor » (sucre pour le Ramadan) de 100 000 FCFA offert par l’institution aux députés.
Y en a marre et Amnesty vilipendent le pouvoir aux Nations unies
Une forte délégation d’organisations de la société civile sénégalaise séjourne aux Etats-Unis sur invitation du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH). Le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané et le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International et d’autres sont conviés à une consultation du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH). La rencontre a porté essentiellement sur l'état de la démocratie et des droits de l'Homme au Sénégal. D’après Aliou Sané, outre des représentants régionaux de l'institution onusienne, la réunion a vu la participation de plusieurs représentants d'ambassades et de corps diplomatiques accrédités à Dakar. A l’en croire, les organisations de la société civile sénégalaise ont alerté sur les risques d'instabilité qui pèsent actuellement sur le Sénégal à cause de la volonté du Président Macky Sall de se présenter pour une troisième fois à la Présidentielle de 2024 en violation de la Constitution. Elles ont également signalé les pratiques du régime consistant à éliminer d'opposants politiques; les détentions arbitraires d'activistes, de journalistes, de militants politiques, le recours aux nervis aux côtés des forces de défense et de sécurité pour s'attaquer à des manifestants. Aussi, Aliou Sané et cie ont-ils souligné la détermination du peuple à se mobiliser contre toutes ces attaques contre sa démocratie.
PLUS DE 100.000 «NDONGO DAARA» ENROLES PAR LA CMU
L’Agence Nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu), la Haute autorité du Waqf et la Fédération Nationale des Associations d’Ecoles Coraniques du Sénégal (Fnaecs) ont signé une convention tripartite hier en vue d’enrôler 100.000 talibés, leurs maîtres coraniques et les ‘’ndeyu daara’’. L’objectif de cette convention, de l’avis du directeur de l’Anacmu, Dr Bocar Mamadou Daff, est de mettre en place un programme de couverture du risque maladie de cent mille «ndongo daara» ou enfants talibés du Sénégal, leurs maîtres coraniques et familles ainsi que les «ndeyu daara». Pour le moment, souligne le sieur Daff, 5 départements ont été choisis. «Mais nous comptons l’étendre. En effet, une enveloppe de 450 millions Fcfa sera dégagée pour couvrir les ndongo daara au cours d’une année», explique Dr Bocar Mamadou Daff qui a annoncé par ailleurs le lancement de la Cmu élève, compte tenu de l’importance de la santé dans le domaine de l’éducation et de la formation. «Aujourd’hui, près de 400 000 élèves bénéficient d’une couverture maladie à travers cette initiative. Et c’est dans la même logique et en parfaite entente avec les guides religieux et autres responsables de l’enseignement coranique au Sénégal que l’Agence a lancé un produit exclusivement dédié aux ndongo daara dénommé CMU-Daara». Pour sa part, le directeur de la Haute autorité du Waqf, Racine Bâ, souligne que la Fédération des daara a, pendant longtemps, plaidé auprès des plus hautes autorités étatiques l’inclusion des pensionnaires des daara et leurs encadreurs dans le système national de protection sociale.
Secours Pâques de la mairie de Patte d’Oie
Dans le cadre de ses actions sociales, la municipalité de Patte d’Oie dirigée par Maïmouna Dièye a dégagé 04 millions Fcfa au profit de 200 fidèles catholiques, en guise de secours pour les besoins de la fête de Pâques. La cérémonie de remise du don a été tenue en présence des responsables des communautés chrétiennes de ladite commune.
Secours Pâques à Guinaw Rails sud
Restons avec les actions sociales des collectivités territoriales pour dire que l’édile de Guinaw Rails Sud a décaissé 5 millions Fcfa pour soutenir 300 chrétiens. Une œuvre qui s’inscrit dans la politique sociale de l’institution municipale, d’après le chef de cabinet du maire Assane Ndiaye qui a formulé des prières pour une bonne fête de Pâques.
KEEMTAAN GI - DESAVEU INTERNATIONAL
Après Wole Soyinka et Ngũgĩ wa Thiongʼo, il ne restait que lui. Et à ce niveau de désapprobation, il faut reconnaitre que ça commence à enfler. Ce sont les p’tits intellectuels qui plastronnent dans le cercle du pouvoir qui doivent bien se sentir tout petit dans leurs souliers. D’ailleurs, certains d’entre eux, on ne les entend que pour venir pérorer des formules puisées dans les écrits de la plupart des intellectuels signataires de la manifeste destinée au Chef. Il ne restait donc que Noam Chomsky pour faire de la tribune « Revenir à la raison » et adressée au Chef une résonance planétaire. C’est en soi un grand succès pour cette tribune dont les auteurs s’émeuvent d’une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens mais aussi la perpétuation d’un effort constant d’instrumentalisation politique du système judiciaire par l’administration du président Macky Sall. Une véritable entorse dans la gouvernance du Chef. Il est certes un bâtisseur. Mais pour ce qui concerne l’approfondissement de la démocratie et le respect des libertés, il faut reconnaitre qu’il est passé à côté. Malheureusement, ses « intellectuels » qui auraient dû l’aider à revenir à la raison font preuve d’une maladroite mauvaise foi. Depuis la sortie de la tribune de ces penseurs, aucune voix autorisée du Palais. Ces messieurs et dames du Palais soutiennent avec perfidie ce qu’ils dénonçaient avec hargne hier. Ils ne voient plus, n’entendent plus et ne parlent plus. D’ailleurs, on ne parle pas la bouche pleine. Ce n’est point poli. Et pourtant, tout chez eux respirait la sincérité. Leur engagement nous paraissait désintéressé. Ils étaient de la société civile qu’un esprit inspiré nomme aujourd’hui société si vile. Journalistes, objecteurs de consciences et autres. De vrais arnaqueurs qui ont vite fait de se retrouver au cœur du pouvoir. Les libertés individuelles malmenées, des marches interdites, des emprisonnements de journalistes, activistes, opposants et mal pensants, la démocratie chahutée. Tout ça ne semble point les déranger. Ils vous regarderont dans le blanc des yeux et dans une touchante sincérité pour vous dire que le Chef est un démocrate. Y a assurément de ces retournements spectaculaires. Cet homme qui dirige ce charmant pays nous a bien eus. Et le Sénégal, sous lui, a connu un véritable recul démocratique. La preuve par la tribune de ces éminents penseurs. KACCOOR BI - LE TEMOIN
GOUVERNEMENT DU SENEGAL YANKHOBA DIATTARA DECIDE DE QUITTER SON POSTE DE MINISTRE DES SPORTS
Le ministre des Sports et ancien vice-président du parti Rewmi a pris une décision de taille. En effet, Yankhoba Diattara a décidé de renoncer à son poste de ministre des Sports après la décision de son leader qui l’a sanctionné en le destituant de la vice-présidence du parti Rewmi. Pour rester cohérent avec cette décision, Yankhoba Diattara a proposé à son leader Idrissa Seck lors de leur tête à tête hier matin au Point E, de proposer au Président Macky Sall quelqu’un d’autre au ministère des Sports. « On a partagé, et on est revenus sur une décision que j’ai prise. C’est de démissionner de mon poste de ministre des Sports, C’est pour être en cohérence avec la décision politique », a annoncé Yankhoba Diatara à sa sortie du domicile de Idrissa Seck. Yankhoba Diattara réitère son engagement et sa fidélité au leader du parti Rewmi car, il estime « qu’il est un fils d’Idrissa Seck et que jamais il ne ferait quelque chose pour le nuire… »
TRANSPORT EN COMMUN DES SACS DE RIZ A LA PLACE DES « VERSAILLES »
Au lendemain de l’accident tragique de Sikilo (Kaffrine) provoquant 42 morts, le président de la République Macky Sall avait fait prendre une vingtaine de mesures censées lutter contre l’insécurité routière et les accidents de la route. Parmi celles-ci à effet immédiat rappelle « Le Témoin » quotidien, la limitation de vitesse à 90 km/heure maximum des véhicules de transports publics, l’arrêt de l’importation et le rechapage des pneus d’occasion, l’interdiction de circuler des véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures, la suppression des sièges ou chaises supplémentaires dites « Versailles » etc…Trois mois après cet accident, pratiquement aucune de mesures dites fortes n’a été appliquée dans toute sa rigueur. Il est vrai qu’au départ, certains chauffeurs semblent respecter les voyages et autres départs nocturnes entre 23 h et 5 heures du matin et la suppression des « Versailles ». Justement, cette mesure dite « Versailles » est comme une loi puisqu’elle est faite pour être contournée. Tenez ! La plupart des voyageurs ont constaté qu’effectivement, les chaises supplémentaires « Versailles » ont été démontées des cars et bus de transport en commun (Ndiaga Ndiaye, cars rapides, autobus etc.). Malheureusement en lieu et place des » Versailles », les chauffeurs véreux et inconscients y superposent des bagages et autres sacs de riz pour combler le vide. De véritable ruse histoire de compenser ce qu’ils qualifient de manque à gagner. Pire, des bagages et sacs de riz à bord ne font qu’alourdir ou surcharger les véhicules. Un état de fait très dangereux qui rappelle au quotidien « Le Témoin », la tragédie du bateau le Joola surchargé de passagers et de marchandises.
CANICULE A KAOLACK LES POPULATIONS AU SEUIL DE…L’ENFER
Depuis une semaine à Kaloack, les journées sont péniblement très longues où une vague de chaleur exceptionnelle s’est abattue sur les populations avec des températures vacillant entre 40 et 45°C à l’ombre. Une période de canicule particulièrement éprouvante puisqu’elle coïncide avec le mois du ramadan. Un reporter du quotidien « Le Témoin » en mission à Kaolack a dû anticiper son retour sur Dakar tout en jurant que les « Saloum Saloum » vivent au seuil de…l’enfer. Sur place, il a également constaté que des personnes du 3e âge à la santé fragile ont migré vers Dakar pour pouvoir fuir la chaleur et achever leur mois de ramadan dans la presqu’ile du Cap-Vert où il fait bon vivre, respirer et jeuner en toute fraicheur. Pendant ce temps à Kaolack, les vendeurs de glace ou marchands de « chaleur » se frottent les mains ! Pour preuve, le sachet de glace se vend à 500 Cfa alors qu’il coutait 100 Cfa. A prendre ou à mourir de déshydratation.
DEPARTEMENT DE MATAM UNE INFIRMIERE D’UN VILLAGE ACCUSEE DE NEGLIGER DES MALADES
Dans un village du département de Matam, à plus de 30 kilomètres du chef-lieu de région, des villageois de Tarawo ne veulent plus de l’Infirmière Chef de Poste (ICP). Les populations souhaitent tout simplement qu’elle soit relevée de son poste. Et pour cause ? La praticienne, habitante d’un village d’à côté, Danthialy, d’où est originaire l’ancien ministre de la Justice, Me Malick Sall, est accusée de manquer de considération aux malades. Mais également de mettre en avant ses médicaments qu’elle vend au détriment de ceux disponibles à la pharmacie de l’établissement sanitaire. Pour un des membres du Comité de Gestion, la dame, plus connue sous le nom de Madame Ball, s’occupe plus de ses activités, notamment l’élevage et le commerce au lieu de prendre soin des patients qu’elle refuse de prendre en charge. Selon cette autre habitante de ce village, à plusieurs reprises, elle a prescrit de fausses ordonnances pour des malades. ‘’Un jour, elle a prescrit à ma mère des médicaments contre des douleurs cardiaques, alors qu’elle ne souffrait que de l’hypertension. Une fois à Ourossogui, le médecin a dit que c’est inadmissible qu’une infirmière prescrive une ordonnance contre des douleurs cardiaques pour une hypertendue. En plus de cela, elle apeure les malades, surtout celles qui portent une grossesse’’, a dit la dame. Les populations, fatiguées de cette situation, se sont rapprochées du Préfet et du Médecin chef de région qui n’ont pas manqué d’essayer de faire revenir l’ICP à la raison, mais leurs tentatives sont toujours restées vaines.