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20 juin 2025
PAR MATAR NGUER
OUI CHEIKH YERIM SECK, CES AYATOLLAHS DE LA PENSEE NOUS ETOUFFENT !
Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord avec vous que nous sommes des anti-Sonko. Non ! On essaie de mettre un poil de nuance dans vos certitudes tout simplement.
Lors de sa conférence de presse du Samedi 18 février 2023, le journaliste Cheikh Yerim SECK a amorcé sa réponse à une question d’un journaliste en ces termes « Vous les membres de PASTEF, dans votre intérêt politique, vous devez intégrer le fait que la vie n’est pas en noir et blanc(…) Il n’y a pas d’un côté le camp du Mal et de l’autre le camp du Bien ». Une vraie invitation à la nuance lancée par le journaliste d’investigation.
D’abord faisons l’exégèse de la question du journaliste que nous appellerons M. Tartampion : « Dans votre livre vous chantez les louanges du couple présidentiel et vous critiquez Ousmane Sonko ». Dans cette réflexion, nous n’allons pas mettre le focus sur la forme , même si un célèbre penseur français pense que « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.» Il y a à boire et à manger dans la formulation de sa question et nous risquons d’enfoncer des portes ouvertes sur le manque de formation de beaucoup de journalistes au Sénégal.
Pour faire court, la majorité des cartes de presse fait la confusion, de bonne foi, entre militantisme et journalisme. Et Une bonne partie fait de la politique sous couvert du journalisme. Résultat des courses : des journalistes sont à la remorque des hommes politiques et le nombre de journalistes qui exerce le métier avec professionnalisme est epsilonesque. Revenons-en à notre fil rouge : l’absence de nuance dans le débat public.
Les Ayatollahs de la pensée
Depuis quelques années, Il n’est plus possible de débattre au Sénégal. Parce que le débat c’est comme le tango il faut être au moins deux pour le danser. Si en face l’invective, l’anathème et la chasse à l’homme ont remplacé les d’idées, nos arguments deviennent un pansement sur une jambe en bois. Que ce soit avec les féministes (nous allons développer le néofeminisme Sénégalais dans un autre article) ou les membres du parti PASTEF, impossible de débattre. Les uns sont devenus des Khmers violets et les autres (majoritairement des Pastefiens) sont devenus des Ayatollahs de la pensée unique.
En 1998, Jean-Marc Chardon publie un excellent livre qu’il a intitulé « La pensée unique, le vrai procès « . Dans ce livre, l’auteur analyse la montée de ce qu’il appelle la « pensée unique », c’est-à-dire la tendance à adopter une vision politique et idéologique commune dans la société française. Rev affirme que cette tendance uniformisante peut-être dangereuse pour la démocratie et la liberté de pensée. Une situation qui peut mener à une conformité intellectuelle et à une uniformité de la pensée qui étouffent la créativité et la diversité.
Nous citerons un autre grand penseur qui souffle cette année sa 102eme bougie : Edgar Morin. Le centenaire est surtout connu pour sa théorie de la pensée complexe.
Pour lui, les réalités de la vie sont complexes et nous devons les analyser en tenant compte de leur complexité. Toute sa longue vie durant, le philosophe et sociologue français a croisé le fer avec les « Talibans de la pensée ».
 écouter ou à lire certains sympathisants, militants ou membres du parti PASTEF sur des plateaux télés, radios ou sur les réseaux sociaux, on se croirait sur Kaboul FM. Ces gens détestent la contradiction. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord avec vous que nous sommes des anti-Sonko. Non ! On essaie de mettre un poil de nuance dans vos certitudes tout simplement. À quoi bon discuter avec une personne avec laquelle on est d’accord sur tout ? Ça doit être ennuyant quand même ? « Il est bon de frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui. » disait Montaigne. Oui ! Le débat contradictoire nourrit le cerveau et chacun y gagne.
2024 ou 1984 ?
Dans son livre dystopique « 1984 » publié en 1949, Georges Orwell analyse l’histoire d’une société totalitaire en l’an 1984, où le gouvernement, dirigé par la figure énigmatique de Big Brother, a un contrôle complet sur tous les aspects de la vie des gens, y compris leurs pensées et leurs croyances. Différents thèmes sont passés en revue par Orwell : l’oppression politique, la propagande, la censure et du pouvoir du langage pour contrôler les pensées et les croyances des gens.
PASTEF au pouvoir c’est la liberté d’expression des sociétés modernes de 2024 ou le bâton du Big Brother de « 1984 » ?
Et pour finir, Nous suggérons à toute la jeunesse Sénégalaise, intéressée par la politique, la lecture de ce livre « Le courage de la nuance » écrit par le confrère Jean Birnbaum.
Dans ce livre, Birnbaum analyse le thème de la complexité et de la nuance dans le discours politique et public. Il fustige cette déliquescence du débat politique et intellectuel vers des solutions simplistes et binaires qui manquent souvent de profondeur et de réflexion critique.
L'INDIGNATION DE TOUBA APRES LES HEURTS POLITIQUES SUR SON SOL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi, mettent en exergue L’indignation consécutive aux heurts entre militants de Pastef et les forces de l’ordre, le 10 février, à Mbacké et à Touba (centre)
Dakar, 20 fév (APS) – L’indignation consécutive aux heurts entre militants de Pastef et les forces de l’ordre, le 10 février, à Mbacké et à Touba (centre), est l’un des sujets les plus en vue dans les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Désormais, nous devons […] défendre cette ville pour qu’elle ne soit plus un lieu d’affrontements’’, note Source A en citant Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole du khalife général des mourides.
‘’On ne peut interdire à personne […] de s’adonner à la politique. Mais […] les derniers événements survenus à Touba sont à condamner’’, écrit L’As en rapportant les propos du porte-parole du guide spirituel.
L’Observateur évoque la ‘’résistance’’ de certains chefs religieux sénégalais. Ils protestent contre des ‘’insultes’’ dont ils sont l’objet, selon le journal.
‘’Les religieux sont poussés jusque dans leurs deriers retranchements. Il y a des choses qui sont inadmissibles envers [eux]. Il faut les traiter avec respect’’, réagit le prédicateur Alioune Sall, interrogé sur le sujet par L’Observateur.
La Mobilisation nationale pour l’engagement citoyen, la souveraineté, l’unité et la refondation, créée par des militants de la société civile, veut lutter contre ‘’la violence physique et verbale, les invectives, la manipulation de l’opinion publique et la politisation de certaines institutions’’, lit-on dans Sud Quotidien.
Vox Populi annonce que des universitaires et des personnalités de la société civile ont signé un manifeste dans lequel il s’engagent à ‘’préserver notre démocratie de toutes les formes d’agression’’.
EnQuête s’est intéressé à l’appel au dialogue de Khalifa Sall. ‘’Loin des affrontements, de l’odeur […] des grenades lacrymogènes et [des] invectives qui polluent le climat politique à Dakar, Khalifa Sall […] joint sa voix à l’appel au dialogue’’, écrit le même journal.
‘’Khalifa, les limites d’une stratégie’’, titre WalfQuotidien.
‘’Même si sa candidature à la présidentielle de 2024 est incertaine, l’ancien maire de Dakar est à surveiller. En tournée politique depuis quelque temps, poursuit le journal, Khalifa Sall appelle, par moments, à une candidature de la gauche sénégalaise.’’
‘’Mission accomplie pour le Président’’
Les quotidiens se sont intéressés aussi au discours prononcé par Macky Sall à la fin de son mandat de président en exercice de l’Union africaine.
‘’Le président sortant est revenu largement sur son bilan, mais aussi les nombreux défis et perspectives qui interpellent le continent’’, affirme L’info.
‘’Le président du Sénégal a réalisé beaucoup de choses au cours de son mandat à la tête de l’Union africaine. Même s’il y a matière à s’en glorifier, Macky Sall ne perd pas pour autant la conscience que beaucoup d’autres choses encore n’ont pas pu être accomplies’’, note Le Quotidien.
Macky Sall, après avoir passé le témoin à son homologue comorien, ce week-end, à Addis-Abeba, ‘’compte sur son successeur pour donner une bonne impulsion aux chantiers qu’il avait entamés’’, ajoute Le Quotidien.
‘’Mission accomplie pour le Président’’, titre Le Soleil.
‘’Votre bilan éloquent honore le Sénégal et le continent africain’’, note le même journal en citant le président des Comores, Azali Assoumani.
Macky Sall, lui, déclare, selon Le Soleil, que ‘’servir [le] continent a été pour [lui] un privilège et une grande fierté’’.
Les quotidiens annoncent le retour de Sadio Mané sur les pelouses. ‘’A deux semaines et demie du huitième de finale retour de Ligue des champions, contre le PSG, Sadio Mané a signé son retour à l’entraînement collectif avec le Bayern Munich’’, constate Record.
‘’Il est de retour !’’ s’exclame le journal Stades.
Sadio Mané n’a plus joué depuis plusieurs semaines à cause d’une blessure. Il a manqué la Coupe du monde de football, qui s’est déroulée en novembre et décembre derniers au Qatar.
VIDEO
LES LIONCEAUX S’OFFRENT D’ENTREE LE NIGERIA
Can U20, Les Lionceaux ont remporté le premier duel contre les Flying Eagles du Nigéria en s’imposant sur la marque de 1 à 0.
L’Equipe du Sénégal U20 a réussi son entame dans la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue du 18 février au 4 mars prochain en Egypte.
Les Lionceaux ont remporté le premier duel contre les Flying Eagles du Nigéria en s’imposant sur la marque de 1 à 0. Bousculés d’entrée et dominés dans les duels par une équipe athlétique et joueuse, les Lionceaux ont réussi à desserrer l’étau à la 40e minute suite à une fulgurante contre-attaque menée par Samba Diallo sur le flanc gauche.
Après une infiltration dans la surface, le capitaine sénégalais parvient à décaler la balle. Ce sera pour une frappe de Pape Demba Diop repoussée par le portier Nigéria. A l’affût, Souleymane Faye va surgir pour envoyer la balle au fond des filets et permettre au Sénégal de prendre l’avantage et de le garder jusqu’ à la fin du match.
Avec ce succès, le Sénégal s’empare de la première place du Groupe A après le match nul vierge ( 0- 0) entre l’Egypte et le Mozambique.
LE CASA SPORT CHAMPION DE LA PHASE ALLER
Casa Sport a enlevé le titre de champion symbolique de la phase aller en reprenant ce dimanche 19e février, son fauteuil de leader.
Casa Sport a enlevé le titre de champion symbolique de la phase aller en reprenant ce dimanche 19e février, son fauteuil de leader.
C’était au terme du match nul concédé en déplacement devant l’As Douanes (13e ; 12 points) pour le compte de la 13e journée.
Avec 25 points au compteur, les Ziguinchorois délogent à la tête du classement l’équipe de Diambars qui est revenue de son déplacement au stade Ibrahima Boye , avec une défaite face à Guédiawaye FC ( 2-0). Les Académiciens sont également relégués à la troisième place du championnat (18 points).
Avec ce probant succès, les Crabes de la Banlieue s’emparent de la place de dauphin (24 points). Revenue de son déplacement avec une victoire (1-2) contre la Sonacos de Diourbel, Teungueth FC quitte la 5e pour la 4e place avec 20 points au compteur.
Les Rufisquois devancent du coup le Jaraaf ( 5e, 18 points) qui a perdu ( 0-1) sur la pelouse du Stade de Mbour (9e ; 16 points).
A la réception, l’Us Gorée s’est maintenue à la 7e place (17 points) après le match nul et vierge ( 0- 0) concédé face à Dakar Sacré cœur ( 6e ; 18 points).
A rappeler que les rencontres entre la lanterne rouge (14e, 4 points) et As Pikine ( 10e, 14 points), Linguère (12e ; 12 points)- Génération foot (11e ; 11 points) ont été reportées à une date ultérieure.
L’ASP BARTHELEMY DIATTA BOUCLE UN MOIS AUX MAINS DE SES RAVISSEURS
Ziguinchor - Kidnappé par des éléments rebelles à Santhiaba Manjack, Un mois, jour pour jour, que l’ASP Barthelemy Diatta est détenu par des hommes armés dans la forêt casamançais
Un mois, jour pour jour, que l’ASP Barthelemy Diatta est détenu par des hommes armés dans la forêt casamançais. Le stress, l’angoisse vont crescendo chez la famille Diatta, et plus particulièrement chez la maman de «l’otage», qui s’inquiète et craint le pire, surtout que le père de Barthélemy Diatta, l’ancien président de la Communauté rural (PCR) d’Oukout, a été tué par des rebelles dans la zone. Un mois après son kidnapping par des éléments rebelles dans la forêt de Santhiaba Manjack, la machine des négociations et médiations semble grippées et le statu quo entoure ce dossier de prise d’otage.
Si certains proches de l’Agent de sécurité de Proximité (ASP) gardent la sérénité et l’espoir, la maman de «l’otage», inconsolable, est plongée dans une inquiétude totale. Le temps passe et Barthélémy Diatta n’est toujours pas libéré. L’ASP enlevé le dimanche 23 janvier dernier, boucle un mois aux mains de ses ravisseurs. L’affaire, loin de connaître un dénouement heureux, est plongée dans un statu quo qui inquiète véritablement les proches de «l’otage», qui avaient pourtant nourri beaucoup d’espoir aux premiers jours de son enlèvement par des éléments rebelles.
L’inquiétude va crescendo chez sa famille, et plus particulièrement chez la maman de l’otage, surtout que le père de Barthélémy Diatta, Omer Diatta, ancien PCR d’Oukout, avait été tué dans les mêmes conditions, par des éléments rebelles dans la zone, il y a quelques années.
Nous étions le dimanche 23 janvier, lorsque, dans la mi-journée, Barthélémy Diatta, accompagné de ses proches, disparaît dans la forêt de Santhiaba Manjack, alors qu’il se rendait dans leur champ. L’enlèvement sera revendiqué par des éléments rebelles, qui amènent leur otage vers une destination inconnue, dans la forêt. Les autorités coutumières avaient activé les leviers de la médiation, pour la libération de l’ASP. Mais depuis, la machine est grippée ; difficile aujourd’hui de cerner les raisons de ce blocage des négociations sur la libération de l’Agent de la sécurité de proximité.
L’IDENTITE DES RAVISSEURS DE BARTHELEMY DIATTA CONNUE
Toutefois, on en sait un peu plus sur l’identité des ravisseurs de l’Agent de la sécurité de proximité, Barthélémy Diatta. Il s’agit de la faction rebelle contrôlée par Louis Enrich, un des anciens lieutenants de César Atoute Badiate, qui a sonné la dissidence. Ce sont ses hommes qui ont opéré le coup de l’enlèvement de l’ASP.
Un kidnapping que les hommes du chef rebelle César Atoute Badiate ont dés approuvé avec la dernière énergie. Les divergences entre les deux camps rebelles, sur cet enlèvement, avaient même suscité des craintes quant à de possibles représailles de la part des hommes de César, qui réclamaient la libération immédiate de l’ASP.
Des négociateurs et médiateurs avaient sollicité l’intervention d’Ousmane Tamba, membre de l’aile politique basée en Suisse, pour interférer auprès de Louis Enrich pour la libération de Barthélemy Diatta. Mais, les choses trainent, pour ne pas dire bloquées. Aujourd’hui, si certains s’expliquent difficilement cet enlèvement, d’autres y voient «un chantage» des ravisseurs pour s’affirmer, après qu’ils ont tourné le dos à la faction de César A. Badiate.
En attendant, le statu quo entoure ce dossier de kidnapping, qui plonge tout le Kassa dans l’inquiétude la plus totale. Qu’est-ce qui bloque la libération de l’ASP Barthélemy Diatta ? La question continue d’être agitée par les populations de la zone et les proches de l’ASP qui n’a plus donné de ses nouvelles, depuis quelques jours.
Par Félix NZALE
RÉFLEXION NATIONALE
Le Sénégal est en mode basculement vers des lendemains chaotiques. Comment affronter cet avenir inquiétant ? Comment refonder notre Nation, et à partir de quels nouveaux paradigmes, repères, référents et référentiels ?
Nous l’avons dit et répété à travers les colonnes de «Sud Quotidien» : le Sénégal est en mode basculement vers des lendemains chaotiques. Comment affronter cet avenir inquiétant ? Comment refonder notre Nation, et à partir de quels nouveaux paradigmes, repères, référents et référentiels ?
Certainement pas en laissant les pleutres triompher par leur bêtise. Parce que si la masse consciente ne se lève pas pour l’essentiel, notre pays sombrera pour n’importe quoi. Et nous avec.
Malheureusement, c’est la perspective qui se dessine. Le dialogue politique et social est définitivement rompu. D’un côté, le Sénégal à la tête duquel le Président Macky Sall et ses hommes qui n’entendent laisser aucune voix et acte «hostiles» prospérer. De l’autre, un Sénégal de l’opposition avec comme chef de file Ousmane Sonko. Pour le leader du Pastef, nous avons un Etat défaillant et dévoyé, avec une catégorie d’hommes et de femmes pourrie au pouvoir et dont il faut se débarrasser à tout prix.
Un Sénégal en deux où dominent la cohue, les émotions de masse, les états d’âme. Un Sénégal en deux où chaque camp s’emploie à développer un monologue interactif bien rodé, incapable de se faire à l’idée que «penser avec», c’est nécessairement faire droit au fait de «penser contre».
Un Sénégal en deux qui, de pressions en pressions, est en train de sombrer. Où tout le monde est devenu insolent ; où la population est devenue une populace. De ce Sénégal «démocratique» en deux a émergé une «ochlocratie» caractérisée par l’arrogance et le mépris des lois.
Un Sénégal en deux où personne ne veut plus entendre la vérité, parce que tout le monde craint de voir ses illusions détruites
Un Sénégal en deux où tout est désormais permis : déstabilisations, coups bas, rumeurs, machinations, traquenards… où tuer l’autre est de toute évidence le seul projet politique que l’on soit capable de proposer.
Vaclav Havel nous enseigne que «la sauvegarde d’une Nation n’est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, l’humilité humaine, la responsabilité humaine». Alors, nous avons le choix entre ces deux termes de l’alternative : ou nous autodétruire, ou œuvrer à rendre ce pays habitable.
Si le premier terme est retenu, c’est tant pis. Si nous voulons opter pour le second, cela commence par une réflexion nationale, pour chacun et pour tous, sur les principes éthiques fondamentaux qui doivent guider nos actions, et sur une requête minimale d’une morale commune.
Il va de soi que le second terme de l’alternative exclut de son champ de rationalité les porteurs de la besace d’Esope, les pyromanes, les pervers narcissiques, et tous ceux qui souffrent du syndrome du sauveur.
Il y va surtout de notre survie en tant que Nation
SERIGNE MOUSTAPHA SY, CANDIDAT DU PUR ?
Le guide moral du mouvement des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy pourrait être le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) à la présidentielle du 25 février 2024.
Coordonnateur adjoint du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Dr Mame Moussa Kane a révélé hier, dimanche 19 février, que la volonté des Moustarchidines est de faire de leur guide moral, Serigne Moustapha Sy, le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) à la présidentielle du 25 février 2024. Invité du Jury du Dimanche chez nos confrères d’I-Radio hier, dimanche 19 février, Dr Mame Moussa Kane a par ailleurs engagé la responsabilité de l’Etat dans les violences notées ces derniers jours notamment lors de la manifestation interdite de Mbacké et le jour du procès en diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, jeudi dernier.
Le guide moral du mouvement des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy pourrait être le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) à la présidentielle du 25 février 2024. La révélation est de Dr Mame Moussa Kane, économiste et enseignant-chercheur, membre du mouvement des Moustarchidines.
Invité du Jury du Dimanche chez nos confrères d’I-Radio hier, dimanche 19 février, Dr Mame Moussa Kane a indiqué au sujet de celui qui sera le porte étendard du Pur en 2024 que « la volonté du mouvement des Moustarchidines est d’investir leur guide comme candidat à l’élection présidentielle de 2024. « Serigne Moustapha Sy est un atout pour nous. Et nous voulons qu’il défende les chances du parti lors de l’élection présidentielle de 2024. C’est ce qu’on va réaffirmer lors de la célébration de nos 25 ans », a-t-il indiqué.
Poursuivant son propos, le Coordonnateur adjoint du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) qui a célébré hier, ses 25 ans, à travers un grand rassemblement au stade Amadou Barry de Guédiawaye, a indiqué que le Pur dans le cadre de la promotion de sa candidature va axer son discours sur les « valeurs pour conquérir les suffrages des Sénégalais ». « Le Parti de l’Unité et du Rassemblement est un cercle. C’est plus qu’un mouvement. On y forme des personnes imbues de valeurs, d’éthique, de déontologie et de morale. Le développement d’une nation passe nécessairement par les valeurs. Depuis les indépendances, tous les maux des sénégalais proviennent des universitaires ou bien des personnes qui ont des compétences. Alors, on peut se poser la question de savoir qu’est-ce qui manque ? Toutes les approches ont échoué».
Par ailleurs, interpellé sur la série de violences notées ces derniers jours, notamment lors de la manifestation interdite de Mbacké et le jour du procès en diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang jeudi dernier, Dr Mame Moussa Kane a plutôt pointé la responsabilité de l’Etat. « Ce que l’Etat mobilise quand il interdit les manifestations, la moitié aurait suffi pour les encadrer. Quand tu es chef ou leader, il faut une dose de maturité », a-t-il fait remarquer avant d’ajouter au sujet du tollé qui a suivi les violences à Mbacké que d’aucuns voient comme une violation de la sacralité de Touba. « Moi, je ne suis pas de ceux qui croient que la sacralité de Touba a été violée ».
Et d’ajouter : « Moi en tant que préfet connaissant la sensibilité des lieux, vu le contexte socio-politique du pays, l’idéal était d’autoriser la manifestation. Les limites qu’il a soulevées étaient trop légères. Par ailleurs, les lieux sacrés méritent d’être respectés par les acteurs de tout bord. Il faut de la maturité surtout au niveau de l’autorité centrale ».
BIRAHIM SECK S’INVITE AU DEBAT SUR LE PROCÈS SONKO-MBAYE NIANG
Alors que Mame Mbaye Niang jure qu’il n’a jamais été épinglé par un rapport de l’Inspection générale des finances (Ige) dans le cadre de la gestion du Prodac au point de porter plainte contre le leader de Pastef, Birahim Seck est revenu à la charge
Le Coordonnateur du Forum civil, section sénégalaise de Transparency International s’invite au débat concernant le procès en diffamation qui oppose le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang au leader du parti Pastef, Ousmane Sonko devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar statuant en matière correctionnelle.
Alors que l’actuel ministre du Tourisme jure qu’il n’a jamais été épinglé par un rapport de l’Inspection générale des finances (Ige) dans le cadre de la gestion du Prodac lors de son passage au ministre de la Jeunesse au point de porter plainte contre le leader de Pastef, Birahim Seck, un des premiers acteurs à parler de ce scandale au niveau du Prodac à travers son ouvrage intitulé « Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de Fcfa » publié en 2019 est revenu à la charge.
Dans un message partagé sur son compte tweeter le samedi 18 février, deux jours après le deuxième renvoi de ce procès sur intervention du Bâtonnier des avocats, le Coordonnateur du Forum civil a partagé la copie d’une lettre signée par Mame Mbaye Niang à l’époque ministre de la Jeunesse accompagné d’un petit commentaire. « Mame Mbaye Niang, si, au Sénégal, la justice était proactive en matière de redevabilité financière, vous n’auriez sans doute pas donné d’interview. Je poste ici, pour rappel l’Ordre de service que vous aviez signé, et qui a déclenché le carnage financier opéré au Prodac », a-t-il lancé.
LA SOCIETE CIVILE FAIT DANS LA MESURE
Les acteurs de la société civile s’investissent dans une nouvelle initiative dénommée « Mesure ». Objectif : préserver le Sénégal face à la montée exponentielle de la tension politique, en perspective de la présidentielle de 2024
Après les multiples appels lancés à la classe politique (majorité présidentielle comme opposition) pour des actions dynamiques à même de garantir la paix civile, les acteurs de la société civile s’investissent dans une nouvelle initiative dénommée « Mesure ». Objectif : préserver le Sénégal face à la montée exponentielle de la tension politique, en perspective de la présidentielle de 2024, et cela par l’entremise d’un débat public ouvert pour des consensus politiques, sociaux et économiques.
La montée de la tension politique, moins d’une année avant le scrutin présidentiel de 2024, ne cesse d’inquiéter la société civile. Après « Jamm à gen 3ème mandat » et les divers appels lancés à la classe politique pour un apaisement de la situation par le dialogue et la concertation, la société civile met en scène l’initiative dénommée « Mesure ». Lancée samedi dernier, par le Rapport alternatif sur l’Afrique (Rasa), en collaboration avec l’Ong 3D, Legs Africa, le Réseau sénégalais des Think Tanks (Senrtt), et plusieurs autres organisations de la société civile, la « Mobilisation nationale pour l’engagement citoyen, la souveraineté, l’unité et la refondation » dite Mesure, entend être une alternative contre la violence verbale et physique, les invectives, la manipulation de l’opinion publique, la politisation de certaines institutions ». « L’avenir du Sénégal va au-delà des enjeux du pouvoir, il s’agit de construire une nation, d’avoir une République debout en phase avec nos réalités sociétales. C’est cela qui est de la responsabilité de chaque citoyen. Ce que nous voulons, c’est rendre l’initiative du débat public aux citoyens en organisant ce processus, pour que chacun se sente libre de s’exprimer mais dans le sens du Sénégal que nous voulons tous avoir », a indiqué Elimane Kane, directeur de Legs Africa. Et d’ajouter : « Nous constatons que nous sommes face à une impasse politique, mais il faut trouver des voies de sortie, des solutions durables. C’est ça qui va nous ramener vers les fondamentaux. Un pays ne peut pas se construire avec des positions clivantes. Nous avons besoin de cette unité au-delà des échéances électorales qui rappellent toujours des problèmes, des oppositions très féroces parfois trop violentes».
La plateforme « Mesure », selon ses initiateurs, fait donc appel à un débat public ouvert pour des consensus politiques, sociaux et économiques. « Cette initiative se veut d’abord dissuasive par rapport á toutes les actions susceptibles de déstabiliser notre pays en anticipant sur leur origine ou leur développement dans l’espace public sénégalais », a déclaré pour sa part Massamba Ndiaye, membre de cette nouvelle initiative. A cet effet, a-t-il dit, elle met un « accent particulier sur des débats d’idées, la production et appropriation d’analyses basées sur des données probantes et d’informations crédibles, pour réduire l’impact de la désinformation et la mésinformation du grand public qui influencent l’opinion publique, les mouvements sociaux et les comportements ».
D’après lui, cette initiative consiste également à « mobiliser un public large et ouvert impliquant toutes les organisations citoyennes et politiques, personnalités publiques, acteurs économiques et sociaux sur les orientations stratégiques que nous proposons ensemble pour notre pays, pour ainsi influencer positivement, suivre et évaluer les décisions et politiques publiques qui seront prises ».
D’après toujours les membres de cette initiative, les « conditions d’organisation d’un processus électoral respectueux des termes de la Constitution, transparent, crédible et non violent seront une préoccupation majeure de l’initiative qui engagera les différents protagonistes autour d’un gentleman agreement et d’un débat électoral public entre les principaux candidats ». Reste maintenant à savoir si le «mortal kombat » engagé entre le pouvoir et l’opposition, en perspective de la présidentielle de 2024, donnera de la «Mesure» à sa logique de confrontation.