« Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ? » Coran S.55 (Ar Rahman) V.13
Les jeudi 30 avril et vendredi 1er mai 2015, en compagnie de Thomas Hart (chercheur et diplomate américain) et de Bachir Laye (interprète, traducteur et chargé de mission du Groupement Central des Layennes, G.C.L), j’ai visité les sites de la confrérie Layenne : la grotte de Ngor ou Khounta mi, la cuvette de Ndingala à la cité Fadia, la clairière de Nguédiaga à Malika, les mausolées de Yoff et Cambérène… Subjugué par la solennité des lieux et la beauté de l’histoire qui m’a été contée par les conservateurs, et confirmée par les livres d’El Hadj Malick Sarr et du Professeur Assane Sylla que j’ai consultés par la suite, je porte ici ce témoignage en hommage à Seydina Limamou Laye qui est une fierté du peuple lébou de la presqu’île du Cap Vert, ce flambeau lumineux dont on fête l’anniversaire de l’Appel tous les ans à Cambérène, Ngor et Yoff. La cent quarante troisième édition est prévue les mardi 21 et mercredi 22 février 2023.
Dans les noires falaises de la côte occidentale du continent africain, Finistère que baignent les vagues de l’atlantique et qu’empourprent chaque soir les obliques rayons du couchant vermeil, se trouve une grotte qui a couvé plusieurs siècles durant un astre dont les échappées de lumière ont illuminé les confins de l’univers attirant multiple pèlerins, parmi lesquels le saint du Fouta, Cheikhou Oumar Foutiyou Tall.
Le soleil naquit, en cette presqu’île et ses quatre îles symbolisant les quatre lettres arabes du nom Mouhamad, un lundi de l’année 1843, de Mame Alassane Thiaw et Mame Coumba Ndoye, sous le nom de Limamou dit Libass. Ce jour là, et cela pendant trois jours, l’eau de la mer, à Yoff, eut bon goût et, afin que s’accomplisse la prophétie, les nouveau-nés baptisés du même nom que lui décédèrent avant l’âge adulte. Tout enfant déjà, il abhorrait impureté et souillure, et sa bouche ignorait le mensonge, et ses rêves et visions étaient véridiques; et sa sueur était semblable à du parfum. Les arbres, dit-on, à son passage, s’inclinaient. Les herbes des champs accompagnaient ses chants de louanges à Dieu. Partout le suivait un nuage. Les traces de ses pas, sur le basalte, paraissaient… Et, sous l’aile protectrice d’un ange, il grandissait…
Son père décéda, il était encore enfant ; son oncle, Gorgui Ndoye, frère de sa mère, lui apprit le métier de pêcheur. Mais, lorsqu’il s’en allait pêcher, il ne fournissait aucun effort : les poissonsse laissaient prendre. Et les pauvres, les mendiants et autres solliciteurs guettaient son retour, car il leur offrait tout le produit de sa pêche, rentrant chez lui les mains vides, en chantant la gloire de Dieu. On finit par l’appeler « le fou de Coumba Ndoye », à cause de sa folle générosité semblable à « un nuage déversant la pluie ou (à) un torrent d’eau ». Mais ce trait de caractère n’étonnait guère ceux qui savaient. Car, Mame Coumba Ndoye, la sainte mère de Limamou, dont le prénom renvoie à la généreuse disponibilité, était, elle-même, surnommée Coumba Diagata, c’est-à-dire « Coumba la porteuse de nourriture », à cause de sa grande sollicitude envers les étrangers ainsi que tous ceux qui avaient faim et soif.
Cependant, dans le Cayor, Massaer Ndiaye, qui avait pressenti les événements à venir, priait Dieu d’en être témoin ; dans le Sakal, Thierno Amath Kane prédisait que, dans six années, l’apparition dans le ciel d’une étoile trainant une sorte de queue « bideewu laarbi » précéderait d’une année l’appel du « bien guidé ». Dans le Banjul, en Gambie, Kéba Mansali, qui avait vu une lumière suivre Limamou partout, confiait à son compagnon de pêche, Thierno Sarr, qu’il serait chargé d’une mission divine, dans un mois dix jours …
En effet, comme annoncé par les augures, le dimanche 24 mai de l’année 1883, trois jours après le décès de Mame Coumba Ndoye, aux environs de « yor-yor » (entre 10h et 12h), Limamou, qui venait de boucler ses quarante ans, fit appeler sa tante paternelle, Adama Thiaw, et sa cousine, Ndiaye Diaw, leur demanda trois pagnes blancs, propres et sans souillure, pour s’en couvrir le corps, comme font les pèlerins de la Mecque ; ensuite, il parla à la chaste Fatima et à la vertueuse Farma, ses épouses, les appelant à la patience, avant de descendre dans les rues du village en criant son appel…
« Ajiibo daahiya Laahi » (venez répondre à l’appel de Dieu)
Le soleil avait atteint son zénith. La phrase était dite. Reprise en chœur par une foule d’enfants et de femmes riant et s’esclaffant derrière Limamou, l’accusant toujours de démence, elle emplissait tout le village
« Ceux qui suivront mes recommandations boiront les liqueurs divines dans les jardins du paradis », disait l’illettré récitant et interprétant parfaitement le Saint Coran. Ainsi, tous les jours, matin et soir, arpentant inlassablement les artères du village lébou, il disait son message dans la langue locale, comme l’avait fait Mouhamad, le sceau des prophètes, un millénaire plus tôt.
Vinrent les premiers disciples : Momar Bineta Samb, Thierno Sarr Thiome, Madiop Diop… Puis les autres. On nomma Layenne ces hommes et ces femmes chantant toujours la formule « La ilaaha ila Lah » (il n’y a de Dieu que Dieu) etse saluant ets’appelant « Laye, laye », diminutif de la « chahada » (la profession de foi musulmane). La partie du village qu’ils habitaient fut aussi baptisée Yoff Layenne ou Diamalaye (la paix de Dieu). Une nouvelle confrérie venait de naître au Sénégal, qui reprenait les enseignements du Livre et recommandait de circoncire les garçons au septième jour de leur naissance et de donner en mariage les filles le jour de leur baptême, dans le seul souci d’éviter la débauche et la déperdition…
Trois ans, trois jours, trois mois
Les prodiges de Limamou attiraient les foules. Ses sermons atteignaient les cœurs et fascinaient les intelligences ; et, par vague, se convertissaient les âmes. Sur sa prière, la mer recula, libérant des terres, pour accueillir pèlerins et disciples venus vivre auprès du maître qu’ils appelaient affectueusement « Baye Laye » (le père des Layennes). « Trois ans, trois jours, trois mois », leur disait-il, énigmatique..
Et, lorsque l’appel eut trois ans, la nouvelle confrérie était debout, tel un jeune baobab défiant la savane. L’autorité coloniale eut peur, à cause de l’aura grandissante du maître. Des fronts se renfrognèrent. Des adversaires complotèrent. Des espions furent envoyés à Yoff Layenne, suivis par des gendarmes. On l’accusa de magnétisme et d’hypnotisme sur ses disciples. On l’accusa d’acheter et de cacher des armes en vue « d’une marche sur Dakar ». On l’accusa… Mais la foi de « Baye Laye » était plus forte que les légions du gouverneur…
Et, pour ne pas exposer plus longtemps le village, le généreux maître choisit l’exil, imitant en cela le prophète de l’Islam. Accompagné de ses disciples Thierno Sarr Thiome, Abdoulaye Samb, Demba et Ali Mbaye il trouva refuge, non loin de Malika, à l’endroit dit Nguédiaga, dans un buisson touffu qui semblait les attendre en haut d’un monticule de terre. Ils aménagèrent. À leur côté, dit-on, deux signes, la colombe sur son nid et l’araignée sur sa toile. On était dimanche 11 septembre 1887. Le lendemain, lundi, ils entamèrent leur jeûne qui devait durer trois jours. À l’heure de la rupture, les nommés Sam Penda et Sira Tall, guidés par la providence, leur apportèrent deux calebasses de lait. Le mercredi, troisième jour d’exil, vers midi, le saint maître se rendit volontairement à l’autorité coloniale.
Il fut interné à l’île de Gorée ou Beer où il séjourna trois mois(quatre-vingt-treize jours exactement) avec son fidèle disciple, Tafsir Abdoulaye Diallo. Le compte venait ainsi d’être bouclé : « trois ans, trois jours, trois mois », avait dit le saint maître.
De la fondation de « Kem Medine » ou Cambérène à la fin de la mission
À sa libération, Limamou passa quelque temps à Dakar chez son ami et talibé, Thierno Ababacar Sylla, l’Imam-Juge qui avait préféré les honneurs de l’au-delà à ceux d’ici-bas ; et qui, à l’occasion, lui offrit en mariage sa fille Amineta, dite Mame Touty. Lorsqu’il rentra à Yoff, ce fut le triomphe annonciateur de la fondation, en 1888, de « Kem Médine » (l’équivalent de Médine) ou Cambérène et son puits de Ndingala, prés du baobab, à quelques kilomètres du village natal.
Il mena alors une vie paisible entre les deux villages, approfondissant son enseignement et faisant des prédictions. Un jour, il déclara à ses disciples réunis à l’occasion d’un sermon : « J’ai appris que certains d’entre vous ont eu des querelles avec leurs compagnons qui sont des disciples de Cheikh Ahmadou Bamba, et avec d’autres. Ceux-là et vous-mêmes êtes tous des musulmans, et il ne doit exister entre vous que fraternité ». À une autre occasion, il leur déclara : « Si vous trouvez quelqu’un dont les conseils sont meilleurs que les miens, ou quelqu’un qui vous interdit les mauvaises choses autant que moi, abandonnez-moi et suivez-le ». Il arrivait souvent, dit-on, qu’il martelât le sol de son pied droit déclarant que le jour n’est pas loin où toutes les ethnies du Sénégal et toutes les races viendront paître sur les terres du Cap Vert. « Yaatal léen saxet yi, gan ñaa ngui niëw » (élargissez les palissades, les visiteurs arrivent), ajoutait-il, alors. Il disait, par ailleurs, annonçant les routes goudronnées et les automobiles: « Voyez-vous ce très long serpent noir portant des insectes marchant sur son dos ». Un jour, il déclara, le regard tourné du côté de l’actuel aéroport Léopold Sedar Senghor : « Et tous ces oiseaux en fer descendant du ciel pour déposer des foules ».
Hélas ! les épreuves n’étaient pas encore terminées pour l’humble Limamou qui marchait pieds nus, ne chaussant ses bottes que les jours de Tabaski et de Korité ; qui renouvelait ses ablutions à chacune de ses prières qu’il accomplissait toujours par terre, directement, sans tapis, parce que, disait-il, « j’ai contracté une alliance amicale avec l’eau et la terre ». Hélas! le sobre Limamou qui ne prenait comme nourriture qu’un peu de poisson, ou un peu de manioc, ou un peu de melon, ou un peu de lait était toujours la cible des flèches du destin tombant en cascade sur sa brave poitrine. Hélas !... Les dernières années de sa vie, celui qui guérissait les malades par simple apposition de la main droite, vécut l’épreuve de la cécité, à la grande joie des méchants et des égarés. Mais la maladie n’emporta pas seulement sa vue, mais aussi toute sa chair. Car, vers la fin, témoigne Cheikh Makhtar Lo, « il ne restait de son corps décharné, comme serait un bâton couvert de vêtements, que les os, la peau et les nerfs ». Cependant, il était resté stoïque et toujours « imposant avec un visage éclatant de beauté et de lumière »
À la fête de Korité de l’année 1909, la vingt-sixième année de l’appel, sentant l’imminence de sa mort, Limamou de Yoff, semblable à un soleil écarlate au-dessus de l’horizon, déclara à ses talibés réunis, selon toujours son docte et pieux disciple : « Si l’on disait qu’un mort peut diriger la prière des vivants, cela paraitrait étonnant ; et pourtant, je le jure par Dieu, je suis un mort ».
Il rendit l’âme le treizième jour qui suivit la Korité, un vendredi, à l’âge de soixante-six ans. Et, comme au jour de sa naissance, pendant trois jours, l’eau de la mer, à Yoff, eut bon goût. Et, au troisième jour de son enterrement, à quelques mètres de son mausolée, situé en bordure de mer, jaillit la source de Diamalaye, une eau pure dont la saveur rappelle celle du Zem-Zem.
Abdou Khadre GAYE
érivain, président de l’EMAD mai 2015
Par Christian SENE
QUAND L’ANTEDILUVIEN BABACAR DIAGNE «ANASTASIE» PRETEND SE SOUCIER DES ENFANTS !
Pauvre Babacar Diagne qui prend vraiment les Sénégalais pour des cons !
Pauvre Babacar Diagne qui prend vraiment les Sénégalais pour des cons ! A en croire cet homme passe-muraille qui a traversé les régimes politiques de Senghor à Macky Sall retournant à chaque fois sa veste aux couleurs du pouvoir en place, en faisant couper le signal de la télévision Wal Fadjri le vendredi 03 février dernier, il n’aurait été mû que par le souci de préserver les enfants de scènes de violences. Mais il nous prend pour des demeurés, ce super transhumant spécialiste ès-censure !
Pour preuve, il est celui-là qui, en 1989, alors responsable de la rédaction de la RTS, au cours d’un retour triomphal au Sénégal après plusieurs mois d’absence de l’alors opposant numéro 1, Me Abdoulaye Wade, avait refusé de diffuser les images de cet accueil exceptionnel qui avait drainé des millions de personnes ! Etant donné qu’à l’époque la RTS avait le monopole de la Télévision, les Sénégalais n’avaient jamais vu les images de cet accueil. Plus d’un tiers de siècle après, notre homme sévit toujours et comme Anatasie — ainsi que le « Canard Enchaîné appelait la censure durant la seconde guerre mondiale —, continue de manier les ciseaux pour couper ce que le Prince ne veut pas que le bon peuple voie.
Dans son communiqué diffusé ce weekend pour se justifier, donc, Babacar Diagne n’a pas avancé d’autre prétexte que le souci de protéger les enfants qui ne sauraient être exposés à la violence des heures durant. Il nous cite même longuement la convention des droits de l’enfant pour légitimer son acte liberticide et ses pratiques d’un autre âge. Celui du parti unique et de ses méthodes fascistes que l’on croyait à jamais révolues dans ce pays. Hélas, Anastasie est toujours vivant et l’ex-Mjups n’a rien perdu de ses réflexes fascistes d’antan. Grattez le vernis démocratique, la peste brune du nazisme apparaît dans toute sa hideur. Hélas, le patron du CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel) n’a pas compris qu’au temps des réseaux sociaux, et notamment des télés You Tube, il est vain de censurer. A preuve, aussitôt le fil de Walf coupé — avec, à la clef, une suspension de sept jours ! — les Sénégalais se sont rués sur les innombrables télés You Tube pour suivre en direct les événements de Mbacké. C’est-à-dire les violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Babacar Diagne veut préserver les enfants de la violence ? Qu’il commence donc par demander au régime du Prince qu’il sert d’enlever de la rue ces milliers de gamins en guenilles qui y mendient dès potron-minet, c’est-à-dire de l’aube jusqu’à minuit. Quelle plus violente image que celle de ces pauvres enfants exposés à la mendicité en plein 21ème siècle ! Et pourtant, on n’a jamais entendu Babacar Diagne prendre la défense de ces malheureux gavroches. Des enfants qui aimeraient bien, un jour, pouvoir travailler mais ne pourront sans doute jamais le faire tant que des gens retraités depuis Mathusalem comme le patron du CNRA refusent de débarrasser le plancher pour permettre à nos jeunes diplômés de pouvoir enfin travailler. Comme l’a dit un des intervenants lors du sit-in tenu devant les locaux du groupe Wal-Fadjri vendredi dernier, « Babacar Diagne a pris le petit déjeuner avec Senghor, déjeuné avec Abdou Diouf, pris le goûter avec Abdoulaye Wade et diné avec Macky Sall ! » Tout en s’apprêtant à prendre le « kheudd » avec le successeur de ce dernier… Allez donc dire à ces milliers de talibés qui errent dans nos rues, mais aussi à tous nos mioches, que « Mame » Babacar Diagne a fait couper le fil de Walf pour éviter qu’on les expose à des scènes de violences devenues quotidiennes dan nos rues avec des forces de l’ordre surarmées passant leur temps à mater des manifestants de l’opposant. Ils croiraient à une vaste blague ! Ou alors que c’est grand-père Babacar qui leur raconte les contes du soir au clair de lune…
DES MARABOUTS ET DES HABITANTS DE TOUBA DESAVOUENT SERIGNE BASS ABDOU KHADRE
Echauffourées de Touba-Mbacké - Pour le porte-parole du khalife de Touba, “ces évènements sont regrettables et il est temps qu’on se dise la vérité. Ceux qui rivalisent dans les affaires de ce monde ici-bas n’en valent pas la peine pour nous.
Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a pris prétexte de la cérémonie officielle du Magal de « Kazu Rajab », commémorant la naissance de Serigne Mohamed Fallilou Mbacké, deuxième khalife général des mourides, pour asséner ses vérités relativement aux événements regrettables qui ont secoué la ville sainte et ses environs le 10 février dernier. En effet, ce jour-là, le meeting interdit du principal leader de l’opposition Ousmane Sonko à Mbacké avait poussé ses partisans à affronter les forces de sécurité qui entendaient faire respecter l’interdiction de la manifestation.
Pour le porte-parole du khalife de Touba, “ces évènements sont regrettables et il est temps qu’on se dise la vérité. Ceux qui rivalisent dans les affaires de ce monde ici-bas n’en valent pas la peine pour nous. Ce pays ne leur appartient pas. Les religieux sont plus légitimes pour revendiquer une quelconque appartenance à ce pays. Cette localité appartient à Serigne Touba. Serigne Touba s’est engagé à travailler pour son Seigneur qui l’a gracieusement rétribué de bienfaits. Personne ne peut détruire son œuvre. (…) Les politiciens ne méritent pas que nous, talibés mourides, nous querellions pour eux. (…) Je sais qu’il y aura toujours des personnes qui vont sortir après pour nous critiquer. Ceux qui nous empêchent de parler le font uniquement pour défendre leurs intérêts. Nous allons dorénavant défendre la ville sainte de Touba, au prix de nos vies, s’il le faut. Mais on n’acceptera plus que cette ville soit dans des situations comme celles qui se sont produites le jour des manifestations à Mbacké »
Dans la ville sainte de Touba, ce recadrage de Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké à l’endroit des hommes politiques est assimilé plus à une sortie politique pour tenter de faire porter la responsabilité des événements de Touba-Mbacké à l’opposition qu’à l’expression du courroux du khalife général des mourides connu pour être à équidistance des partis politiques. Des petits-fils de Serigne Touba, interpellés par nos soins, estiment que les propos de Serigne Bass Abdou Khadre n’engagent que lui-même. “Ici à Touba, tout le monde sait que Serigne Bass Abdou Khadre profite de sa station pour délivrer certains messages politiques en faveur du pouvoir parce que n’ayant pour ligne de mire que ses propres intérêts et les avantages que lui accorde son ami Macky Sall. Ce qui s’est passé le 10 février n’est pas de la responsabilité unique de l’opposition qui a des droits dans une localité qu’elle a toujours gagnée. Donc qu’un responsable de l’opposition puisse susciter un tel intérêt pour les populations de Touba n’est pas nouveau. C’est la réalité des urnes qui s’est traduite avec la venue de ce leader d’opposition. Il est vrai qu’il est interdit de faire de la politique dans le périmètre de la ville sainte mais les acteurs politiques sont orientés à Mbacké parce que Touba est habité par des citoyens sénégalais qui ont un droit de regard sur comment est gouverné ce pays. Personne ne peut diriger ce pays sans faire de la politique et ce sont les citoyens qui suivent la politique qui choisissent leur président. Donc, il n’est nullement question ici d’une défiance au khalife général dont l’autorité reste intacte”, soutiennent nos interlocuteurs.
D’autres personnes interpellées par nos soins soutiennent que c’est la montée en puissance du leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui inquiète au plus haut point l’Etat qui a activé sesrelais pour lui mettre des bâtons dans les roues. Ces personnes indiquent que Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Sénégal a entamé une tournée politique du 19 au 23 janvier 2023 dans la ville sainte de Touba sans que personne ne lui oppose une quelconque interdiction. “La tournée de Khalifa Sall dans le périmètre communal de Touba même s’est déroulée sans entrave. Macky Sall, lui-même, est venu à Touba faire de la politique et des marabouts de son camp en font également dans la ville sainte. Mais quand il s’agit de Ousmane Sonko, qui est une vraie menace pour le pouvoir, l’Etat bande les muscles et certaines autorités religieuses sous son joug, à l’instar de Serigne Bass Abdou Khadr, montent au créneau pour tenir des discours que personne n’écoute ici. Les gens se sont fait leur propre religion sur ces autorités qui sont des affidés du pouvoir et qui ne parlent que pour leurs propres intérêts oubliant que la majorité des talibés vivent dans une misère indescriptible”, fulminent ces personnes que nous avons interrogées ce weekend à Touba en marge du « Kazu Rajab ».
Second retour de parquet pour les 31 «patriotes»
Les 31 militants de Pastef, arrêtés le 16 février lors du procès de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko, continuent d’être trimballés entre le Palais de justice etle commissariat central de Dakar. Me Cheikh Khoureyssi Ba renseigne que les «patriotes» ont obtenu un second retour de parquet. Ainsi, ils passent leur 5e nuit consécutive au violon du commissariat central.
Retour de parquet pour Gaoussou Sonko et Lamine Niang
Restons avec les militants de Pastef pour dire que deux autres parmi eux attendent d’être édifiés sur leur sort, après quatre nuits passées à la brigade de gendarmerie de Thionk. Il s’agit de Gaoussou Sonko et de Lamine Niang du «convoi du 2 février». Selon Me Khoureyssi Ba, ils ont également bénéficié d’un retour de parquet, mais ils ont dormi hier avec les 31 patriotes au commissariat central.
Pape Djibril Fall et Abdoul Mbaye enrôlés
Le collectif «Jàmm a gën 3e mandat» poursuit ses rencontres avec la classe politique pour mettre en place une large plateforme de lutte. Mamadou Mbodj et Cie ont été reçus par le député Pape Djibril Fall qui a souscrit à 100% à l’initiative ainsi que les «Serviteurs».Dans le cadre des concertations pour la mise sur pied d'un large front des forces vives contre la 3e candidature du Président Macky Sall, la délégation de «Jàmm a Gën 3e mandat » a rencontré également Abdoul Mbaye, président du parti Action pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).
Réception du 1er lot des tenues scolaires
Attendu depuis l’année passée, enfin le premier lot de la commande nationale pour la confection des tenues scolaires dans le cadre du projet du chef de l’État est disponible. Le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne, a coprésidé hier la cérémonie de distribution à Diamniadio avec son collègue de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, Dr Papa Amadou Ndiaye. Selon le ministre de l’Éducation, cette idée du Président Macky Sall doit être portée et renforcée par tous les citoyens et particulièrement par les artisans, premiers bénéficiaires de ce programme. Quant au ministre de l’Artisanat, il pense que le partenariat peut aller plus loin avec la confection de sacs d’écoliers et de tenues pour d’autres entités de l’État. Avec 30 milliards pour des tenues , osons croire qu'on aura pas droit un autre scandale. N'est ce pas Hann Niébé.
La méga coalition ITCTS-And Gueusseum
La méga coalition ITCTS-And Gueusseum revoit son plan d’actions à cause du 143ème Appel de Seydina Limamou Laye. Dans un communiqué reçu à «L’As», la méga coalition constatant que le 11ème plan d’actions coïncide avec l’appel des Layènes informe que la grève prévue les mardi 21 et mercredi 22 février 2023 sera suspendue exclusivement dans les structures sanitaires et hospitalières de la région de Dakar. A cet effet, elle invite les agents de santé de Dakar à s’engager pleinement pour la couverture médico-sanitaire de cet important évènement religieux.
L’appel du Forum du Justiciable Le Forum du Justiciable pense qu’il est temps de trouver une solution aux revendications de la meǵ a-coalition ITCTS-And Gueusseum. A ce propos, le bureau exécutif de l’organisation invite le Premier ministre, Amadou Ba à recevoir et à discuter avec la meǵa-coalition ITCTS-And Gueusseum pour trouver des accords durables dans l’intérêt de tous et dans les meilleurs délais. En outre, il demande à la meǵa coalition d’observer le service minimum et de poursuivre le Programme Elargi de Vaccination (PEV) pour éviter d’exposer davantage les enfants dont le droit fondamental à la santé doit être respecté en toutes circonstances. Pour rappel, la méga coalition est en grève depuis quatre mois.
Aïda Samb sort son troisième album
L’artiste chanteuse Aïda Samb a sorti son troisième album intitulé «Nangu». Présentée à la presse, cette nouvelle production de 12 titres est un cocktail acoustique avec le titre : «Lalya». Il y a aussi du rythme Mbalax avec le morceau éponyme «Nangu» qui sonne comme un égo-tripe. La production comprend également des chansons d’hommage à son mentor Youssou Ndour et à son défunt grand-père, le maître du Xalam, Samba Diabaré Samb. D’ailleurs, elle a fait une belle reprise de son titre «Wayndé». Elle chante l’amour à travers notamment le morceau «Baby» où elle est en duo avec le rappeur Dip Dound Giss. La séance d’écoute de l’album a été des moments d’émotion de la chanteuse qui a versé de chaudes larmes lors de la diffusion du titre «Jirim» (orphelin) dédié à ses défunts parents qu’elle a perdu en l’espace d’un mois. Produit par le label Prince arts, l’album est disponible en streaming.
PLD/And Suqali tire sur l'opposition
Le président du parti PLD/And Suqali, Omar Sarr a été très virulent contre l'opposition. Devenu allié du Président Macky Sall après l'avoir farouchement combattu, le maire de Dagana a tiré à boulets rouges sur l'opposition qu’il qualifie d’adepte de la violence verbale et physique et qui s'engage dans une logique de «mortal kombat» en faisant croire que l'Etat aurait peur à cause. «L’opposition ne peut trouver en face d’elle qu’une détermination aussi farouche que la sienne», a déclaré, dans un communiqué, Oumar Sarr qui estime qu'à défaut la République serait dans la rue et l'ordre public serait un slogan creux. «Dans une démocratie, l'Etat seul a le droit de recourir à la violence au nom et pour le compte de tous les citoyens. C’est ce qui permet à la société de tenir et de garantir la cohésion sociale», indique Oumar Sarr. Selon les responsables du PLD/And Suqali, le chaos s’installe quand chacun peut développer sa violence privée, quand chaque homme politique peut appeler impunément au meurtre. Ainsi, ils invitent l'État à mettre un terme à cette dérive si nous voulons survivre en tant que nation démocratique et laïque.
L’Agetip réalise une infrastructure de 600 millions à Yoff
Dans le cadre du programme présidentiel de modernisation des cités religieuses, l'Agence d'exécution des travaux d'intérêt public (Agetip) a réalisé une magnifique infrastructure sur le site du Préau de Yoff, au profit de la communauté layène. Ce bijou d’un coût de 600 millions Fcfa comprend, selon le patron de l’Agetip, El Hadji Malick Gaye, le rez-de-chaussée qui est un grand espace ouvert de rencontres et de prières, destiné aux pèlerins pour améliorer le confort de leur accueil. Pour El Hadji Malick Gaye, le premier étage fait office d’institut islamique, un espace pédagogique avec des salles de formations (5), une salle informatique, une salle spécialisée, une bibliothèque, des bureaux et commodités pour les enseignants. Au deuxième il y a la résidence des hôtes, avec deux suites présidentielles et quatre suites juniors et des espaces de services, a-t-il expliqué au Président Macky Sall qui était sur les lieux hier pour visiter les travaux. La livraison de l’infrastructure se fera dès l’installation des équipements.
L’appel des cadres de Pastef
L’exfiltration de Sonko par les éléments de la BIP continue de faire couler de l’encre. Et chacun y va de son commentaire. Le mouvement national des cadres patriotes (Moncap) condamne les violences inouïes sur Ousmane Sonko, les militants et les sympathisants de Pastef ainsi que les arrestations arbitraires. Ainsi, les cadres de Pastef expriment leur solidarité et leur compassion à toutes les victimes du régime «dictatorial et violent » du Président Macky Sall. Dans un communiqué reçu à «L’As», ils exigent la libération immédiate et sans conditions des otages politiques. A les en croire, ces dérives sécuritaires sont la conséquence directe des discours violents que le Président Macky Sall et ses thuriféraires tiennent depuis des mois pour tenter d'intimider et d'imposer au peuple une candidature illégale pour un troisième mandat. Pour mettre un frein à ces dérives dictatoriales, ces partisans de Sonko appellent les patriotes à se dresser comme un seul homme pour résister à l'oppression qui n'a déjà que trop duré.
Aujourd’hui c’est mardi gras
Les chrétiens du Sénégal et des autres pays vont fêter le mardi gras ce 21 février pour se préparer à entrer dans le temps du carême, ont rappelé des prêtres interrogés par l’APS. C’est un temps qui prépare au carême, un temps où on est appelé à se préparer et à s’occuper de la vie ordinaire pour entrer dans un nouveau commencement : le temps liturgique du carême, a expliqué l’Abbé Ignace Maliam Diouf, vicaire de la paroisse saint Joseph de Fissel, dans la région de Thiès. La fête de mardi gras est un temps où habituellement les gens se distinguent par un accoutrement. Les fidèles entrent dans une nouvelle dynamique de conversion, de réconciliation et de retour à Dieu, à travers l’aumône, le jeûne et la prière, a ajouté l’Abbé Ignace Maliam Diouf. Le mardi, veille du démarrage du carême est qualifié de gras par allusion à certains aliments, dont le beurre, les œufs et la viande, a expliqué l’Abbé Roger Gomis, vicaire de la paroisse Epiphanie du Seigneur de Nianing, dans le diocèse de Dakar. Les excès sont donc permis, aussi bien dans la consommation de nourriture que dans l'apparence vestimentaire, dit-il.
Un incendie ravage une dizaine de magasins au marché de Tamba
Un incendie a ravagé lundi aux environs de 20 heures une dizaine de magasins du marché situé à proximité de la gare routière Kothiary, situé à l'est de la ville de Tambacounda, a constaté l’APS. «Nous avons connu un incendie aux alentours de 20 h dans la ville de Tamba. Pour la cause, à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas nous prononcer, mais les enquêtes de la police et des sapeurs-pompiers nous permettront de connaître l’origine », a déclaré le gouverneur Oumar Mamadou Baldé. Ce qu’il est important de signaler, déplore-t-il, c’est un décompte de 10 magasins qui ont pris feu, comme vous l’avez constaté etil faut s’en féliciter, il y a eu une réactivité des services de secours et du comité régional de sécurité. Si le bilan se limite à une dizaine de magasins qui ont été consumés, c’est parce que les secours sont arrivés très vite. Le gouverneur a, par ailleurs, déploré l’attitude de certaines populations qui, selon lui, ont refusé par moment de libérer les axes afin de permettre aux services de secours d’intervenir. C’est pour cette raison, insiste-t-il, qu’il a déployé l’escadron de la gendarmerie et le groupement du GMI pour éloigner de force les populations et permettre aux services de secours de pouvoir intervenir. L’appel que le gouverneur lance, c’est que dans des situations comme ça, il faut faciliter l’intervention des services de secours
LE TIERCE GAGNANT TIRE LE BILAN DE LA PHASE ALLER
Ligue 1- Casa Sport, Guediawaye Fc et Diambars Fc forment le tiercé gagnant à mi-parcours
L’équipe de Casa Sport a endossé, à l’issue de la 13e journée disputée le week-end dernier, le symbolique titre de champion de la phase aller. Dans son bilan, l’entraineur Ansoumana Diédhiou relève que le club ziguinchorois a fait mieux que lors de la précédente saison où il a été sacré champion. A côté du leader, Guédiawaye Fc et Diambars forment le tiercé gagnant à mi-parcours. Une position que leurs entraîneurs respectifs Souleymane Diallo et Bruno Rohart ont diversement appréciée, via les statistiques réalisées lors cette première partie du championnat de Ligue 1.
Avec (25 points +5 ), sept victoires, quatre matchs nuls, deux défaites et avec 17 buts inscrits, contre 12 encaissés, le Casa Sport a fait mieux que la dernière saison. C’est ce que Ansoumana Diédhiou, a retenu au lendemain de la fin de la phase aller du championnat de Ligue 1 disputée le week-end dernier. Dans son bilan, l’entraineur du Casa Sport a noté un net progrès de l’équipe championne en titre. « Il y a une amélioration par rapport l’année dernière. Dans le secteur offensif, nous en sommes à 17 buts marqués cette année. En défense, nous avons beaucoup de regret parce que nous étions à six buts encaissés alors qu’aujourd’hui, en ce moment, nous avons encaissé 11 buts. On a régressé sur le plan défensif. Globalement, nous avons plus de points que l’année dernière. Nous avons actuellement 25 points contre les 21 points de l’année dernière. Donc, il y a un net progrès. Cette année, nous voulons faire plus que l’année dernière », a-t-il indiqué sur les ondes de radio Sénégal.
Même si son équipe a pu se placer dans le tiercé gagnant avec une place de dauphin, l’entraineur Souleymane Diallo de Guédiawaye Fc relève un bilan mitigé. En 13 journées, l’équipe de la banlieue a engrangé 24 points et un bilan de 7 victoires, 3 matchs nuls et 3 défaites. Les Académiciens ont pour le moment la deuxième meilleure attaque du championnat avec 19 buts marqués et 10 buts encaissés. Si cette bonne tenue en attaque reste le point positif dans le parcours, l’entraineur des Crabes estime que l’équipe de la banlieue n’a pas pour autant réalisé l’objectif qu’il s’était fixé et qui est d’atteindre la barre des 29 points.« Notre bilan est positif même si on est un peu mitigé. On avait voulu orienter l’évaluation de cette première partie sous deux angles. Le premier qui consiste en la position que l’on avait fixée pour, à la fin de cette première partie, être sur le podium. Sur cet angle, nous avons une satisfaction parce que nous avons terminé deuxième à un point derrière le Casa Sport avec 24 +9. On a marqué 19 buts contre 10 encaissés. Donc, nous avons la deuxième meilleure attaque derrière Diambars. Sur ce plan il y a des éléments de satisfaction », soutient-il. Avant de poursuivre : «Par contre dans notre deuxième angle de réflexion, à savoir le nombre de points, on s’est fixé une barre de 28 points. Mais, malheureusement, on est légèrement en retard. On est à 24 points et on est en retard de quelques points. Nous avons la possibilité de réduire cet angle dès l’entame de la deuxième partie. Nous allons essayer de travailler dans cet angle. Mais dans l’ensemble, nous avons fait une première partie acceptable ».
Délogé de son fauteuil au terme de la phase aller et relégué à la troisième place du podium, Diambars FC reste sur une bonne lancée et entend se maintenir dans le haut du classement. Pour l’entraineur Bruno Rohart, la troisième place est déjà une belle récompense des efforts consentis par le staff et les joueurs. «C’est magnifique de terminer les matchs aller sur le podium et à un point du leader. La semaine dernière, le Casa Sport et Guédiawaye avaient 23 points. Le Casa Sport et Guédiawaye ont respectivement 25 et 24 points. A la fin de préparation, au cours de l’hivernage, on était loin de penser que l’on aurait pu être sur le podium. C’est le fruit d’un gros travail, un investissement de la part de tous. Que ce soit le staff, les joueurs », analyse-t-il. Selon le technicien du club de Saly, le titre de champion n’est pas un objectif focal cette saison. «Il faut continuer à travailler dur et continuer à mettre les bouchées doubles pour être le plus haut et le plus longtemps possible. C’est vrai que le titre de champion n’est pas un objectif pour notre club. Mais si on a la possibilité de rester en haut et de jouer un rôle, on ne va pas s’en priver », ajoute-t-il.
MACKY REDISTRIBUE LES CARTES AU SEIN DE LA MAGISTRATURE
Le chef a présidé le Conseil supérieur de la magistrature hier, lundi 20 février 2023, au palais de la République
Le Chef de l’Etat, Macky Sall, a présidé le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) hier, lundi 20 février 2023, au Palais de la République. Parmi les mesures phares prises lors de cette réunion, il y a le départ du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Amady Diouf. Il quitte le Parquet pour la présidence de la Cour d’appel de Dakar. Il est remplacé par Abdou Karim Diop, qui était jusque-là Procureur de la République adjoint près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Ciré Aly Ba, précédemment Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, succède à Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly à la Cour Suprême dont il devient le Premier Président.
COUR SUPREME : CIRE ALY BA REMPLACE CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY
Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, qui a fait ses adieux à la magistrature lors de la dernière audience de rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, a été remplacé par le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, Ciré Aly Ba. La décision a été prise lors de la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm), tenue au Palais de la République et présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.
L es décisions dans la magistrature, c’est aussi ces changements au siège de la Cour Suprême. Ciré Aly Ba, Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, atterrit à la Cour Suprême dont il devient le Premier Président. Il remplace à la tête de cette haute juridiction Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Amadou Bal, qui était directeur général du Centre de Formation Judiciaire (CFJ), est nommé́ Président de Chambre ̀a la Cour Suprême. Le Conseiller à la Cour Suprême, Adama Ndiaye, est devenu Président de Chambre àladite Cour. Amadou Lamine Bathilly, précédemment Conseiller à la Cour Suprême, est nommé́ Président de Chambre à ladite Cour. Oumar Gueye, qui est désormais ex-Conseiller à la Cour Suprême, est élevé au grade de Président de Chambre à ladite juridiction.
Aussi, le magistrat Seynabou Ndiaye quitte la Présidence de la République, où elle était en détachement, pour devenir Conseiller à la Cour Suprême. Aïssatou Diallo Ba, qui est Président de Chambre à la Cour d'Appel de Dakar, est nommée Conseiller à la Cour Suprême. Absatou Ly, précédemment Président du Tribunal d'Instance de Rufisque, est nommée Conseiller à la Cour Suprême. Le Président à la Cour d’appel de Saint-Louis, Barou Diop est devenu Conseiller délégué́ ̀a la Cour Suprême.
Les mouvements dans la magistrature concernent également le Parquet général de la Cour Suprême. Ainsi, Cheikh Tidiane Ndiaye, Premier Président de la Cour d’appel de Saint-Louis, est nommé Premier avocat général près la Cour Suprême. Le Procureur général près la Cour d’appel de Kaolack, Ousseyni Diallo, est nommé Premier avocat général près la Cour Suprême.
Parmi ceux qui sont passés au grade d’avocat général près la Cour Suprême, il y a le désormais ex-Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, Mame Cor Ndour. Il est nommé́ Premier Avocat général près la Cour Suprême. L’ancien Procureur général près les Chambres africaines extraordinaires, Mbacké Fall, qui était jusque-là Avocat général près la Cour suprême, est nommé́ Premier Avocat général près ladite Cour.
Marieme Diop, précédemment Conseiller à la Cour Suprême, est nommée Premier Avocat général près ladite Cour. Il en est de même pour le magistrat Oumar Dieye, qui était Avocat général près la dite Cour. Ahmeth Diouf est, lui aussi, passé du grade d’Avocat général à celui de Premier Avocat général près ladite Cour. De même, le Président de Chambre à la Cour d'Appel de Dakar, Papa Ibrahima Ndiaye est nommé́ Premier Avocat général près ladite Cour.
PROMU PREMIER PRESIDENT DE LA COUR D’APPEL DE DAKAR - Amady Diouf cède le fauteuil à Abdou Karim Diop
Amady Diouf n’est plus le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar ; il quitte le Parquet et devient le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar. La décision est tombée hier, lundi 20 février 2023, à l’issue de la réunion, au Palais de la République, des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm), présidée par le président de la République, Macky Sall. Amady Diouf monte ainsi en grade. Il est remplacé par Abdou Karim Diop, qui était jusque-là Procureur de la République adjoint près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Toujours dans ce mouvement au sein de la magistrature, Ibrahima Bakhoum, précédemment Avocat général près la Cour d'Appel de Dakar, est nommé́ Procureur général près la Cour d'Appel de Dakar. Le magistrat Youssoupha Diallo, qui était en détachement ̀a l'Office nationale de lutte contre la Fraude et la Corruption, est nommé́ Avocat général près la Cour d'Appel de Dakar. Le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Mbour devient Avocat général près la Cour d'Appel de Dakar.
NOMME A LA COUR SUPREME Ousmane Diagne promu
Le Procureur général près de la Cour d’appel de Dakar, Ousmane Diagne, devient Premier avocat général près de la Cour Suprême. Il est nommé Procureur général près la Cour d’appel de Dakar lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature du 22 novembre 2021. Ancien Procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar, devenu à la faveur de la réforme de la magistrature, Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ousmane Diagne a été remplacé par Serigne Bassirou Gueye, en 2013.
LES ECHAUFFOUREES ENTRE MANIFESTANTS ET AGENTS DE SECURITE DU MAIRE DE KAOLACK FONT UN BLESSE GRAVE
Les incidents qui ont éclaté hier matin entre les militants de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales et la sécurité du maire Serigne Mboup ont fait un blessé grave du côté des syndicalistes.
Les incidents qui ont éclaté hier matin entre les militants de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales et la sécurité du maire Serigne Mboup ont fait un blessé grave du côté des syndicalistes.
L’agent municipal Vieux Bâ a été violemment tabassé par les agents de Serigne Mboup lors de ces échauffourées. Il a été admis quelques instants plus tard dans les services d’urgence de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse où il est sous haute surveillance. Ces heurts ont débuté au petit matin, au moment où les camarades du Secrétaire général Cheikh Seck ont forcé le barrage pour accéder à l’enceinte de la mairie où ils devaient observer un sit-in.
Un ou des mouvements d’humeur auxquels le maire de la commune de Kaolack s’est toujours opposé depuis son arrivée à la municipalité de Kaolack. Mais aussi « des droits qu’il a toujours combattus et refusé aux travailleurs », nous dictent les dirigeants de l’intersyndicale Ainsi voulant coûte que coûte accéder à la cour de la mairie pour manifester leur colère et crier leur ras-le-bol, ces syndicalistes se sont retrouvés face à la garde du maire Serigne Mboup qui refusaient tout accès des syndicalistes dans l’enceinte de la mairie.
Une rude bataille s’en est alors suivie et provoqué les blessures infligées au pauvre Vieux Bâ. Le maire de Kaolack qui a été saisi plus tard dit reconnaître certes le droit à la grève, mais refuse quand même de payer les heures d’abandon de poste.
Accusant cependant les grévistes de rouler pour ses adversaires politiques, Serigne Mboup a porté à l’attention publique et des syndicalistes en particulier qu’il est et reste pour l’instant le 1er Magistrat de la ville de Kaolack. Une « aberration » pour le responsable Cheikh Seck qui le qualifie de dictateur incapable, ayant trompé pendant un moment la majorité de la population de Kaolack pour s’emparer d’une institution qui saute audelà de ses compétences et son savoir-faire.
2024, UNE PRÉSIDENTIELLE SOUS HYPOTHÈQUE
Fichier électoral, parrainage, bulletin unique, révision des listes… Les points d'achoppement susceptibles de paralyser l'organisation du prochain scrutin présidentiel sont nombreux et aussi vieux que le processus électoral au Sénégal
Prévue à la date du 25 février 2024 par le décret N°2023- 339, l’organisation de la prochaine élection présidentielle risque de ne pas être de tout repos pour le Sénégal. En effet, en plus de la tension politique actuelle alimentée par la juridicisation de la bataille politique entre la majorité au pouvoir et une partie de l’opposition dite radicale, réunie autour du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko, la tenue du prochain scrutin présidentiel pourrait être plombée par les divergences qui opposent depuis plusieurs années pouvoir et opposition autour du processus électoral, notamment la question du parrainage, le statut du ministre en charge de l’organisation des élections, le bulletin unique, la disponibilité du fichier électoral avec surtout cette révision exceptionnelle des listes électorales qui tarde à démarrer.
En proie depuis quelques temps à une tension politique alimentée par la juridicisation de la bataille politique entre la majorité au pouvoir et une partie de l’opposition dite radicale, réunie autour d’Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) et le débat sur la troisième candidature de l’actuel chef de l’État, le Sénégal ne semble pas être au bout du tunnel. Et pour cause, à douze mois environ de la présidentielle du 25 février 2024 qui permettra aux Sénégalais d’élire le successeur de l’actuel chef de l’Etat (à moins que ce dernier décide de forcer le barrage de la limitation des deux mandats prévus à l’article 27 de la Constitution), la crise actuelle pourrait être accentuée parles divergences qui opposent depuis plusieurs années le pouvoir et l’opposition autour du processus électoral avec entre autres la question du parrainage, le bulletin unique, le statut de l’autorité en charge de l’organisation des élections et la disponibilité du fichier électoral.
La loi sur le parrainage
Adoptée à la veille de la dernière élection présidentielle de février 2019 par l’Assemblée nationale en sa plénière du 19 avril 2018 dans un climat de fortes contestations d’opposants réprimées à coup de gaz lacrymogènes, la loi sur le parrainage exige à tous les candidats aux élections la présentation d’un pourcentage du corps électoral de 0,5% pour les Législatives et 0,8% pour la Présidentielle. Jugée « antidémocratique » par l’opposition qui accuse le pouvoir en place de chercher à éliminer des adversaires politiques du président Macky Sall, la mise en œuvre de cette loi lors de la présidentielle de 2019 avait entrainé l’élimination de 20 dossiers de candidatures sur les 27 réceptionnés par le greffe du Conseil constitutionnel.
Dans son rapport final sur l’organisation de cette élection présidentielle de février 2019, présenté au mois de juin de la même année, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a préconisé aux autorités pour les scrutins à venir, de tenir une réflexion avec tous les acteurs sur l’application de ce système des parrainages citoyens, dont certains aspects selon elle « portent atteinte au principe d’égalité entre les candidats ». Par ailleurs, tout en préconisant « l’abandon du parrainage citoyen pour les élections locales », les observateurs de l’Union européenne estimaient également que « les 53 000 parrainages d’électeurs exigés aux candidats à la présidentielle sont « déraisonnables à l’exercice du droit de se porter candidat ».
Saisie également par l’avocat et chef de parti politique, Me Abdoulaye Tine, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a rendu le 28 avril 2021 un arrêt dans lequel, elle ordonne à l’État du Sénégal, dans un délai de six mois, « de lever tous les obstacles à une libre participation aux élections […] par la suppression du système de parrainage électoral » qu’elle considère comme un « véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote »
Dernière instance à se prononcer contre le parrainage ou du moins sa présentation actuelle, la Commission électorale nationale autonome (CENA). Dans son rapport sur les élections législatives du 31 juillet 2022 rendu public, le 26 décembre 2022 dernier, la Cena recommande de « revoir le nombre de parrains à la baisse en réduisant les pourcentages de parrains calculés à partir du fichier électoral et exigibles à l’élection présidentielle et aux élections législatives ». Mais aussi de « codifier le principe du tirage au sort pour le dépôt des parrains et des listes de candidature ».
Toujours dans ce document, la Cena qui est l’organe de supervision du processus électoral a également préconisé de « supprimer les doublons externes en limitant les parrains au nombre exigé » et de « faire respecter aux candidats le jour et l’heure du dépôt ». Cependant, malgré toutes ces alertes, le régime en place est resté inflexible et continue de défendre becs et ongles son parrainage qui permet, selon lui, « de rationaliser les scrutins face à « une inflation progressive des candidatures ». La preuve, inscrite au menu des dernières concertations au niveau de la Commission cellulaire sur le processus électoral, dirigée par feu le Général Mamadou Niang, cette question n’a pas fait objet d’un consensus du fait de la position ferme des plénipotentiaires de la majorité.
L'accès de l'opposition au fichier électoral
Depuis l’avènement du régime en place en 2012, la question de l’accès du fichier électoral remis à jour avant chaque élection, a toujours été au cœur de la revendication de l’opposition. Une des innovations du processus électoral de la présidentielle de 2012, l’accès du fichier électoral en ligne à tous les citoyens à partir d’un simple tour sur Google a été supprimée pendant les préparatifs des législatives de 2017. Depuis lors, l’accès à ce fichier a toujours été refusé à l’opposition nonobstant les disposions de l’article L48 du Code électoral qui permet aux partis engagés dans des élections d’y accéder. Une situation qui ne fait que compliquer les choses surtout avec le système de collecte du parrainage. Lors de la dernière présidentielle, certains candidats dont le dossier de parrainage a été invalidé par le Conseil Constitutionnel sont même montés au créneau pour affirmer avec force : « nous sommes convaincus que le Conseil Constitutionnel ne dispose pas du bon fichier électoral ».
Bulletin unique, ministère en charge des élections, Caution
De même que le parrainage, les questions de l’usage du bulletin unique, du montant de la caution et du statut des autorités en charge de l’organisation des élections reviennent sur la place publique à chaque élection. La preuve, dans leur mémorandum sur le processus électoral rendu public au lendemain du référendum de mars 2016, les partis politiques du Front pour la Défense du Sénégal (FDS) et ceux de Mankoo Watù Senegaal (Mws) en faisaient leur cheval de bataille. Dans ce document, ces partis de l’opposition rappelaient au sujet du bulletin que « du temps où ils étaient à l’opposition, l’instauration du bulletin unique était une revendication de ceux qui sont aujourd’hui aux affaires. C’était également une proposition formulée et adoptée par les « Assises Nationales ».
Le bulletin unique figure enfin dans les conclusions du rapport de l’Union Européenne comme proposition forte. Son adoption ne devrait donc poser aucun problème sauf que les représentants du pouvoir s’y opposent aujourd’hui ». Lors des dernières concertations politiques, les représentants de l’opposition avaient également posé sur la table ce bulletin unique. Il en est de même du statut de l’autorité en charge de l’organisation des élections. Sur ce point, les représentants de l’opposition demandent, à défaut de la nomination d’un apolitique comme ce fut le cas en 2012, la mise en place d’une délégation générale aux élections. Mais, tout comme le point relatif au bulletin unique, le pouvoir en place campe sur son refus.
VERS L’EFFECTIVITE DU PORT DE L'UNIFORME SCOLAIRE
Deux années après l’annonce du président de la République, Macky Sall, sur leur généralisation dans les établissements publics du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen, les tenues scolaires sont enfin lancées.
Deux années après l’annonce du président de la République, Macky Sall, sur leur généralisation dans les établissements publics du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen, les tenues scolaires sont enfin lancées. La cérémonie de réception du premier lot de la commande nationale a eu lieu hier, lundi 20 févier. D’un coût de 30 milliards de FCFA, sur trois années, soit 10 milliards par an, le programme qui était prévu pour une durée de trois ans, depuis 2021, avait semé la discorde chez les acteurs de l’éducation qui estimaient que les priorités dans le secteur de l’éducation étaient ailleurs.
Les élèves des établissements publics du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen vont prochainement porter des uniformes. Après deux ans de confection, les tenues scolaires sont enfin disponibles, du moins le premier lot de la commande nationale. Le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne, et son collègue de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, Papa Amadou Ndiaye, ont coprésidé hier, lundi 20 février, la cérémonie de distribution de ces tenues scolaires. En effet, la généralisation des tenues scolaires avait été annoncée par le président de la République, Macky Sall, le 22 avril 2021, en marge du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. «De même, en appui aux parents et à l’idéal d’égalité et d’harmonie sociale de l’école, les tenues scolaires seront généralisées dès la rentrée prochaine, pour le préscolaire et le primaire. (…) L’Etat en supportera en partie ; la charge par une subvention, et la confection des tenues sera exclusivement locale, pour soutenir notre secteur couturier dont le savoir-faire est apprécié bien au-delà de nos frontières», avait déclaré le Chef de l’Etat. Le coût de ce programme, d’une durée de trois ans (2021- 2023), est de 30 milliards de FCFA sur trois années ; soit 10 milliards par an. Les établissements scolaires devraient porter la phase pilote l’année dernière ; mais le lancement de la distribution des tenues a connu un retard de deux ans. Il se passe également à moins de quatre mois de la fin d’année scolaire (2022-2023).
Interpellé sur le retard dans la confection des tenues scolaires, lors de la conférence de presse du gouvernement, en juin dernier, l’ancien ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, avait répondu : «Quand ils ont essayé d’avoir les tissus, ils ont pu trouver au Sénégal que 500 000 mètres, voilà la première contrainte. La deuxième contrainte, il fallait que, dans chaque département, comme on a déterminé le nombre d’élèves que nous avons, les chambres de métier puissent identifier les artisans qui sont en mesure de les réaliser, au respect de notre cahier de charges».
Le budget alloué à la confection des tenues scolaires avait suscité une polémique de la part des acteurs de l’éducation. Et pour cause, selon eux, beaucoup de priorités attendent le gouvernement dans le secteur de l’éducation à savoir la mise à disposition de tables-bancs, de sanitaires, de mûrs de clôture, de matériels pédagogiques, la résorption des abris provisoires, la construction de salles de classes, entres autres.
Dans une note rendue publique, la COSYDEP indiquait que la mobilisation de 10 milliards pour l’achat de tenues scolaires pose au moins 3 questions. Il s’agissait, selon cette organisation, d’abord de la «priorité de cette opération face aux défis prégnants qui ont pour noms : résorber les abris provisoires, solder le passif avec les enseignants, mettre aux normes l’environnement des apprentissages (sécurité, eau, hygiène), garantir la continuité des enseignements en situation d’urgence surtout pour les plus défavorisés».
Ensuite le dispositif inclusif et transparent qui devra la soutenir pour l’exécuter, si malgré tout, le niveau central était retenu pour l’opérationnaliser. En effet, les marchés devraient être gérés par les niveaux décentralisés et déconcentrés. Enfin la capacité à assurer la durabilité de l’opération en évitant de faire supporter les coûts par les familles déjà éprouvées. Bien que reconnaissant que la tenue scolaire milite pour la réduction des inégalités à l’école et la lutte contre toute forme de discrimination, la COSYDEP s’interroge sur la priorité, le dispositif opérationnel et la durabilité de cette mesure», rapportait-on le document.
KEEMTAAN Gi - CANAILLES DANSES POLITIQUES
Pendant que de prétendus gardiens de nos mœurs si dissolues s’offusquent des savoureux « Henné Times » de nos très « Katiapan » demoiselles, sur la scène politique de Galsen, il se trouve pourtant des acteurs qui exécutent des chorégraphies plus canailles que celles de nos belles lianes. Depuis quelque temps, il est de bon ton d’organiser des meetings un peu partout à travers le pays pour faire pression sur le Chef afin qu’il présente une candidature anormale, immorale et illégale à un troisième mandat. Ce doux pays doit également être le seul au monde où des citoyens promus à des postes organisent des manifestations dites de « Sargal » à l’intention de leur bienfaiteur. Faisant ainsi de la gestion de nos sociétés ou de l’exercice de responsabilités ministérielles une affaire de « Teranga » c’est-à-dire de gâteau à se partager. Après leur nomination, tous remercient le Chef de les sortir certainement de leur condition de précarité. Quand des gens en arrivent à avoir une telle perception de leur présence dans le cercle du pouvoir, on peut faire notre deuil d’une hypothétique émergence et pleurer pour nos pauvres deniers publics. D’autres, sans fausse pudeur, interpellent le Chef par voie de presse afin qu’il les mette dans une situation de mieux servir leur terroir où leur « simple » fonction de maire ne leur permet de faire certaines libéralités. Ce qui signifie prosaïquement qu’il leur faut d’autres postes où ils pourront puiser l’argent du contribuable pour entretenir leur clientèle politique tout en gonflant leur compte bancaire au passage. En cas de malversations financières, si par malheur ils se font prendre, plutôt que d’être sanctionnés, nos responsables du Parti sont promus à d’autres stations où ils pourront poursuivre leurs rapines. C’est justement ces nominations politiques qui ont fini de faire des leaders de la coalition BBY de vrais mercenaires électoraux. Pas un seul weekend sans que l’un de ces promus ou aspirants à être servi n’organise un meeting pour montrer sa force de frappe. Ou attirer l’attention du Chef ! Des activités politiques durant lesquelles d’importantes sommes d’argent, qui auraient pu servir à des projets de développement, sont gaspillées pour se faire voir de celui qui nomme en s’offrant des directs à travers des chaines de télévision en plus de reportages payants dans les journaux. Bien entendu, ce sont les mêmes qui, entre quatre murs, loin des yeux et des oreilles, vous disent que le Chef n’a aucune chance de réussir son forcing pour un troisième mandat! KACCOOR BI - LE TEMOIN
UNION AFRICAINE LIVRE D’OR DE MACKY SALL
Un livre d’or des grandes réalisations du président Macky Sall au cours de son mandat à la tête de l’Union Africaine (février 2021-Février 2023) a été remis aux chefs d’Etat et chefs de délégations lors de la cérémonie de clôture du sommet de l’Union africaine à Addis- Abéba ce dimanche. Le document préparé par le Bureau d’informations gouvernementales (BIG), dirigé par le journaliste Doudou Sarr Niang constitue un véritable bréviaire du bilan acclamé par tout un continent du mandat du président Macky Sall à la tête de l’Union. Un livre d’Or articulé autour de la matrice de la stabilité du continent, de la lutte contre le terrorisme et du financement d’un développement inclusif. Le Président Macky Sall a fait entendre la voix de l’Afrique sur toutes les tribunes internationales pour l’attribution des Droits de tirage spéciaux (DTS), l’accès aux vaccins et plusieurs autres thématiques de souveraineté. L’autre marqueur, c’est la position courageuse du Président en exercice de l’Union Africaine dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, le combat pour l’obtention d’un siège permanent pour l’Afrique au G20. « Autant de succès à l’actif de la présidence de Macky Sall qui, assurément, de Dakar à Addis Abeba, de la Présidence de la République du Sénégal à la Présidence en exercice de l’Union Africaine, fait rayonner le visage d’une Afrique décomplexée, résolument tournée vers de belles perspectives économiques et sociales » lit-on dans le document du BIG.
PRESIDENTIELLE 2024 BOK GUISS GUISS INVESTIT PAPE DIOP
Le député Pape Diop, leader de Bok Guiss Guiss, a été investi comme candidat de son parti à la présidentielle 2024, par ses militants venus de toutes les localités du pays pour se retrouver à Thiès, en assemblée générale, en vue de discuter de la « vie de notre formation politique » et apporter un certain nombre d’ « éclaircissements au niveau l’opinion ». Une rencontre nationale qui a réuni les responsables des 14 régions du Sénégal, qui se sont réjouis du « courage politique de notre leader qui, sous sa casquette de député, a pris récemment une position républicaine au sortir des élections législatives, consistant à rallier, au sein de l’hémicycle, le camp de la majorité présidentielle ». Un choix qu’ils expliquent par le fait que « c’est le Sénégal et l’intérêt national qui priment sur tout ». « Même si cette décision a été critiquée par certains il n’en demeure pas moins qu’elle a contribué à pacifier le climat social », soutiennent les responsables politiques du parti libéral de Pape Diop qui réaffirment leur « engagement derrière notre leader » et « au sein de Bok Guiss Guiss » en vue de « travailler ensemble pour un Sénégal meilleur ». Ils disent avoir, aujourd’hui, pris la ferme décision d’investir Pape Diop candidat du parti à l’élection présidentielle de 2024, pour la simple raison que « le président de Bok Guiss Guiss est un homme d’État capable de conduire le Sénégal à bon port ». Souhaitons à Pape Diop, leader d’un parti « cabine téléphonique », de pouvoir passer l’étape du parrainage !
MEDIAS LES TELES REJETTENT LE TARIF DE DIFFUSION DE 3 MILLIONS DE FRS PAR MOIS…
Les télévisions privées ne sont pas prêtes à payer la redevance de trois millions de frs par mois comme frais de diffusion sur le canal de la Télévision numérique terrestre (TNT). Mercredi 15 février 2023, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, de concert avec le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), avec la participation de Télédiffusion du Sénégal (TDS SA), a convié les éditeurs télévisuels privés pour la fixation du montant relatif à la diffusion des programmes sur la TNT. La position des autorités publiques est de fixer le montant du tarif de la diffusion sur la TNT à TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA) par mois et par télévision. Ce tarif serait applicable dès ce 1er mars 2023. « Pour les éditeurs télévisuels privés sénégalais, l’application de ce tarif de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA) par mois et par télévision, n’est pas soutenable aujourd’hui. L’État doit aider les médias à remplir leur mission de service public » souligne le président du Cdeps Mamadou Ibra Kane dans une lettre ouverte adressée au président de la République. Le patron des quotidiens sportifs Stades et Lamb et de l’imprimerie Africom ajoute que « cette mesure immédiate va provoquer la fermeture d’entreprises de presse, ou tout au moins, engendrer des licenciements et dégrader la situation sociale ». Il rappelle que les effets de la crise du coronavirus sont toujours persistants aggravés par les conséquences de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, ka presse sénégalaise subit les contrecoups d’une crise profonde. « C’est pourquoi nous nous en référons encore à votre magnanimité, pour votre soutien à la presse sénégalaise » lit-on dans la lettre.
… ET SOUMETTENT DES PROPOSITIONS POUR LE PAIEMENT DE LA REDEVANCE
Restons toujours avec les télés privées nationales qui ne lâchent pas Macky Sall. « Excellence, monsieur le président de la République, pour permettre à notre presse nationale de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social du Sénégal, les opérateurs télévisuels privés sénégalais sollicitent votre soutien pour : - Les opérateurs télévisuels privés acceptent le montant fixé de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA). Mais, le paiement des frais de diffusion des télévisions privées nationales, devra se faire de manière progressive sur cinq (5) ans. UN MILLION FRANCS (1.000.000 FCFA) la 1ère année, une augmentation de CINQ CENT MILLE FRANCS (500.000 FCFA) chaque année suivante jusqu’à concurrence des TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA). - L’entrée en vigueur de la nouvelle tarification des frais de diffusion des télévisions privées sur la TNT, après les élections présidentielles du 25 février 2024. Les années 2023 et 2024 verront les entreprises de presse consentir de gros investissements pour la couverture des élections présidentielles de 2024, afin d’assumer pleinement leur mission de service public » selon Mamadou Ibra Kane. Les opérateurs télévisuels privés sénégalais, conscients du rôle stratégique de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), sollicitent son financement intégral par l’État, sur une période de cinq (5) ans. Selon eux, cette subvention de l’État au profit de TDS-SA pourrait être financée par la compensation des dividendes numériques liés à la cession des fréquences analogiques par les télévisions privées. De même, la redevance du fioul, initialement attribuée à la RTS, pourrait être reversée à TDS-SA pour améliorer la totale couverture du territoire national avec des images de qualité en HD. Par ailleurs, les flux de télécommunication générés par l’utilisation des contenus audiovisuels pourraient valablement justifier d’une taxe à payer par les opérateurs de téléphonie. A l’endroit du président Macky Sall, le Cdeps note que « votre soutien à la presse s’est traduit par le vote du Code de la Presse en 2017. Ce soutien serait parachevé par l’adoption d’un Code de la Publicité au Sénégal et le renforcement du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), deux outils indispensables, sans lesquels il ne saurait y avoir des entreprises de presse économiquement viables ». Et ils n’ont même pas réclamé l’envoi de Babacar Diagne, le président du CNRA, au musée des vieux souvenirs ?
BANQUE AGRICOLE LE CONSEIL D’ADMINISTRATION VALIDE LE CHOIX DE CHEIKH BA
Le conseil d’administration de la Banque agricole a validé le choix de Cheikh Ahmed Tidiane Ba comme son nouveau Dg. Le Conseil d’administration se réunissait ce lundi. Il a décidé de copter l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour gérer les destinés de cette banque à vocation agricole. Cependant Cheikh Ba ne devrait entrer en fonction que suite au feu vert de la Commission bancaire de l’Umoa. L’inspecteur des impôts et domaines remplace Malick Ndiaye qui a réussi à insuffler une réelle dynamique à la Banque agricole. Dotée du réseau bancaire le plus élaboré du pays, la Banque Agricole a clôturé l’exercice 2021 avec un total bilan de 352, 815 milliards de frs et un produit net bancaire de 19,785 milliards de frs. En première ligne pour relever le défi de la souveraineté alimentaire du pays, la Banque Agricole consacre 60 % de ses engagements au secteur agricole. Durant la saison 2021/2022, la banque a débloqué 21,418 milliards de francs au profit des agriculteurs en plus de concours à la commercialisation des produits agricoles qui ont atteint 11, 329 milliards de frs.