SONKO MAME MBAYE NIANG, LA DATE DE LA MANCHE RETOUR FIXEE
Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang ont, de nouveau, rendez-vous à la Cour d’Appel le lundi 17 avril. En première instance, l’opposant a été condamné, jeudi 30 mars, à une peine de deux mois de prison avec sursis et à payer au plaignant 200 millions F CFA.
Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang ont, de nouveau, rendez-vous à la Cour d’Appel le lundi 17 avril.
En première instance, l’opposant a été condamné, jeudi 30 mars, à une peine de deux mois de prison avec sursis et à payer au plaignant 200 millions F CFA.
Le ministre du Tourisme et le Parquet avaient décidé d’interjeter appel.
Pour rappel, Mame Mbaye Niang poursuit M. Sonko pour diffamation.
CONSEIL DES MINISTRES DELOCALISE, KEDOUGOU A L'HONNEUR
Le Président Macky Sall sera à Kédougou du 24 au 27 avril. Au cours de son séjour, il présidera le Conseil des ministres. Cette réunion du gouvernement délocalisée devrait se tenir le 26.
Le Président Macky Sall sera à Kédougou du 24 au 27 avril. Au cours de son séjour, il présidera le Conseil des ministres. Cette réunion du gouvernement délocalisée devrait se tenir le 26.
Les Échos, qui donne l’information, indique en vue de la visite présidentielle les femmes de la coalition Benno Bokk Yakaar de Kédougou se sont réunies ce lundi. Objectif : réserver au chef de l’État un bel accueil.
par mamadou ndiaye
À GAUCHE TOUTE…
La gauche sénégalaise passe l’arme à… gauche ! Toutes ses figures vivantes et encore aptes ont rendu hier, par leur présence effective, un vibrant hommage à Ibrahima Sène, mort dimanche à Dakar des suites d’une longue maladie.
La gauche sénégalaise passe l’arme à… gauche ! Toutes ses figures vivantes et encore aptes ont rendu hier, par leur présence effective, un vibrant hommage à Ibrahima Sène, mort dimanche à Dakar des suites d’une longue maladie.
L’atmosphère était lourde, pesante et le regard « ailleurs » en signe de deuil et de respect envers le défunt qui fut un homme de convictions et d’engagements multiples dont le parcours, tout en relief, a été salué par ses compagnons, ses camarades, ses amis, ses collègues mais surtout ses enfants unis dans l’épreuve pour dominer l’épreuve de la mort.
Toute sa vie durant, l’ingénieur agronome Ibrahima Sène a mené des combats épiques et héroïques, remporté des victoires mémorables. Il n’a cédé que devant la mort, à plus de 75 ans. Sans conteste aucune, il était une icône de la gauche, parvenant à exister par des traits distinctifs : une chaude et rocailleuse voix, un physique massif et une énergie sans borne.
Membre éminent du PIT (Parti de l’Indépendance et du Travail) il donnait de lui l’image d’un acteur infatigable dans la défense des justes causes, courageux voire téméraire, redoutable polémiste doté d’une vaste culture dont il se servait avec doigté tout en se moquant de lui-même.
L’humour l’habitait. Et le rendait affable. Pour autant, il ne perdait son sérieux dans les échanges. Au contraire. Et chez lui, l’éclat de rire métallique était à la fois significatif et communicatif. Ce qui lui permettait, par effet de parabole de désarçonner, d’illustrer ou de révéler, en fonction des problématiques en question.
Il adorait les débats, forcément contradictoires devenus, hélas, rares de nos jours. Ce dont il se désolait déjà, allant jusqu’à pointer du doigt l’appauvrissement du discours politique comme la source originelle du recul démocratique qui s’observe au Sénégal. Il tentait d’expliquer le « phénomène », qui n’en était pas au demeurant, par le découragement, le renoncement, l’abandon, l’absence de conviction.
Pour le marxiste pragmatique qu’il était, la contradiction, servie par des armes intellectuelles et conventionnelles, rythme la marche, donc le mouvement et symbolise la progression en même temps qu’elle éclaire les esprits et illumine les actions qui en découlent.
Son sens élevé de la mesure constituait un autre trait de caractère de ce géant de la lutte attaché à la droiture, à l’honnêteté, à la justice et à l’équité. Il ne se substituait pas aux autres pour des combats qui étaient les leurs. Loin de lui pareille intention. Mais ils se réjouissait des victoires qui, agrégées, libéraient des espaces d’épanouissement et forgeaient un mental de gagneur pour les batailles futures.
Les grèves du Sudes (éducation et enseignement), du Sutsas (santé), du Sutelec (électricité), ainsi que l’émergence des syndicats autonomes, le comblaient d’aise pour ce qu’elles apportaient comme contribution à l’avancée des libertés fondamentales.
Certains parmi ses amis ne s’expliquent pas la source de ses forces de conviction et surtout les ressorts de sa témérité qui frise l’insouciance. Les mêmes, presque admiratifs, reconnaissent à Ibrahima Sène un immense talent politique, une immersion aboutie dans la société sénégalaise et une analyse pertinente des dynamiques en gestation.
N’a-t-il pas fait partie des premiers à théoriser le soutien à la bourgeoisie nationale avec pour finalité la naissance et la consolidation du capital national pour réduire la prédominance étrangère ? Celle-ci, dans les années 80, régentait tout au Sénégal.
Dans l’absolu, la « légion étrangère » avait la haute main sur la production et la transformation, l’import et l’export, la banque, l’assurance et la réassurance sans compter toutes les autres filières d’accumulation de pouvoirs. Quelques rares nationaux, détenteurs de moyens limités, n’étaient qu’en division inférieure et par conséquent n’avaient pas voix au chapitre.
Cette approche, disons cette « vision » fut durement combattue et la polémique faisait rage au sein de la gauche d’alors traversée de courants et de chapelles qui ne reflétaient pas la « réalité concrète » mais illustraient fortement la « vanité des savoirs » et le caractère jouissif des joutes au cours des débats publics d’alors.
Naturellement, une telle lucidité n’était guère le fruit du hasard. L’observation des réalités internes ajoutée à des analyses pointues de la géostratégie mondiale permettaient à des équipes chevronnées d’anticiper sur les « coups d’après » du grand capital international.
Personne, à l‘époque ne boudait le plaisir de suivre et d’écouter Mamadou Ndoye sur les offres d’éducation, de sentir vibrer Abdoulaye Bathily, de voir Landing Savané flétrir les immobilismes, de s’étonner du brio de Sémou Pathé Guèye ou de se laisser séduire par les informations « bien sourcées » de Amath Dansokho.
La suite est connue. Peut-être même que la cause est entendue… Autrement dit, à chaque génération son « cycle de combats ».
Que vaut (et pèse) la gauche aujourd’hui ? En ces moments de crispation, la mort de Ibrahima Sène ouvre-t-elle un nouveau chapitre, une perspective nouvelle ? Il disparaît en même temps que d’autres figures marquantes mais vieillissantes, quittent la scène en laissant un « trou » large et profond difficile à combler. Ils ne sont nullement irremplaçables. C’est un fait.
En revanche, les divisions étaient si nombreuses que l’éparpillement des forces affaiblissait davantage une gauche numériquement minoritaire mais politiquement balèze pour être incontournable dans les stratégies de conquêtes de pouvoir ou de maintien au pouvoir.
D’ailleurs à y regarder de près, les mésaventures de Mimi Touré et les aventures de Ousmane Sonko se jouent sur fond de règlements de compte entre des fractions (pu des fragments) de gauches avec comme marqueurs des têtes de gondole bien « entourées ».
Si l’ancienne Premier ministre se rapproche du remuant leader de l’opposition pour faire face à l’actuel Président, lui-même un produit de la gauche teintée de libéralisme, l’enjeu, on le devine, devient crispant puisque la lutte sera âpre, impitoyable, sans quartier et peut-être même haineuse.
Or le défunt Ibrahima Sène, pour avoir payé le prix fort, s’interdisait néanmoins toute invective en optant judicieusement pour la clarté du propos. Il évitait de « déconstruire » l’avenir par des jugements hâtif et à « l’emporte pièce » de crainte justement de s’éloigner de l’essentiel.
Car, selon lui, en politique tout comme en économie, les rapports de force dictent les comportements et les conduites à tenir avec une nette propension à l’habileté pour épouser les conjonctures.
Cayorien dans l’âme, Ibrahima Sène n’en était pas moins « florentin ». Les excès, aimait-il à dire, sont nuisibles en politique. Si bien que le radicalisme et le populisme ne relevaient ni de sa grammaire ni de son lexique politique.
LE PREMIER SATELLITE OPÉRATIONNEL DU PAYS LANCÉ DANS L’ESPACE
En collaboration avec l’entreprise américaine de technologie aérospatiale SpaceX, le Kenya a lancé lundi 10 avril son tout premier satellite opérationnel vers l’espace.
En collaboration avec l’entreprise américaine de technologie aérospatiale SpaceX, le Kenya a lancé lundi 10 avril son tout premier satellite opérationnel vers l’espace. Une grande réussite pour un pays africain et qui lance, un peu tard, la course à l’espace du continent.
Dans un entretien avec le journal français Le Figaro, Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics & Space Organisation (AASO) et membre du comité consultatif international mondial d’Allianze for Collaboration in Exploration of Space (ACES), s’est exprimé sur cet événement sans précédent. Pour cet expert burkinabè dans le domaine de l’aéronautique, ce lancement met l’Afrique sur la bonne voie dans la conquête de l’espace, même s’il reste beaucoup de travail. « Nous sommes dans une époque où l’espace est un enjeu stratégique dans de nombreux domaines, comme l’économie, le numérique… et je ne parle même pas du militaire ! » a déclaré M. Ouedraogo. Selon lui, la recherche spatiale permettra de développer un ensemble de technologies qui profiteront autant aux gouvernements dans la diplomatie internationale qu’aux populations dans leur vie de tous les jours. Grâce à des satellites pouvant transmettre des images précises depuis des centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, les différents pays occidentaux ont déjà pris une certaine avance dans le développement de nouvelles technologies. Des technologies qui pourraient, à terme, être produites en Afrique, par et pour les africains. Aujourd’hui, les technologies par satellite existent déjà en Afrique, comme l’accès à internet par les récepteurs satellites Starlink, produits par SpaceX et disponible déjà au Nigéria et en Afrique du Sud.
Le retard du continent sur ce point se remarque également dans les nombres de satellites mis en orbite. Face aux 887 satellites américains actuellement en orbite, l’Afrique n’a que 45 satellites, avec un premier lancement datant de 1998. Selon Sékou Ouedraogo « l’Afrique a 60 ans de retard ».
Pourtant, l’Afrique travaille sur ce point. En 2019, l’Agence spatiale africaine a été fondée par la signature de sa charte de création par les 54 pays du continent. Basée au Caire, elle est le principal organe panafricain de développement spatial. De même, les pays africains ont intégré dans l’agenda 2063 de l’Union africaine le domaine spatial afin de mettre en place un réel projet pour cette recherche. Le lancement du satellite kényan montre que la conquête de l’espace, bien que tardive et difficile, garde une place importante pour les différents pays africains et qu’ils comptent développer les technologies qui profiteront aux populations du continent.
LES HUIT RECOMMANDATIONS DU COSCE
Le collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) rappelle aux acteurs politiques que “le succès d’un processus est conditionné par le caractère équitable du procédé ayant permis de définir les règles du jeu électoral.
Le collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) rappelle aux acteurs politiques que “le succès d’un processus est conditionné par le caractère équitable du procédé ayant permis de définir les règles du jeu électoral.” Dans ce sens, “un dialogue politique inclusif à tous les niveaux est alors essentiel pour la stabilité des processus électoraux”, ont indiqué la dizaine d’organisations signataires dont l’Ong 3D, la Raddho, la Lsdh, forum des justiciables, entre autres, dans une déclaration faite à la presse ce mardi 11 avril 2023.
A ce titre, le Cosce fidèle à sa mission de « régulateur du jeu politique », a saisi l’opportunité pour présenter aux acteurs politiques les recommandations prioritaires formulées en prévision du scrutin présidentiel de février 2024, lesquelles, espèrent Sadikh Niass et Cie, pourraient éventuellement servir de base à la concertation envisagée.
La première concerne : “La prise d’initiatives par le Chef de l’État en vue d’un apaisement du climat politique”, suivie de “la modification des articles L.29 et L.30 du code électoral de manière à abroger la déchéance électorale automatique”, en plus d’”assurer la traçabilité des cartes d’électeur de manière à localiser celles qui ne sont pas distribuées.”
Pour le Cosce, il faut procéder “au découplage de la carte nationale d’identité (CNI) et de la carte d’électeur” et “envisager la possibilité de voter sur présentation de la CNI tout en facilitant l’accès aux informations électorales.”
Les membres de la société civile sénégalaise insistent également sur la nécessité de “réformer le système du parrainage électoral, notamment par les mesures suivantes : Instauration du parrainage optionnel ou alternatif par des élus et des électeurs, détermination du pourcentage de parrains sur la base du nombre de votants à la dernière élection présidentielle, Instauration d’un système d’enregistrement et de contrôle simultané des parrainages, Mise en place une commission de réception, d’enregistrement et de contrôle des parrainages qui délivre un quitus et possibilité d’ouvrir un contentieux auprès du Conseil Constitutionnel.”
Il faudra aussi “garantir l’accès des partis politiques au fichier électoral par la prise du décret prévu à l’article L.49 du Code électoral, mettre en œuvre les points de consensus actés par la commission du dialogue et les pertinentes recommandations des experts de la CENA, et veiller au renouvellement du mandat des membres de la CENA”.
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IL N’Y A PAS DE COMPLOT CONTRE OUSMANE SONKO
Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice (2009-2010), et membre du secrétariat exécutif de la coalition présidentielle Benno Book Yaakar (BBY), s’est entretenu avec France 24, depuis Dakar
Amadou Sall, ancien ministre sénégalais de la Justice (2009-2010), et membre du secrétariat exécutif de la coalition présidentielle Benno Book Yaakar (BBY), s’est entretenu avec France 24, depuis Dakar. Il a déclaré ne "pas voir où se trouve le complot" contre Ousmane Sonko, le principal opposant du président Macky Sall. L’opposant, plusieurs fois convoqué par la justice, s'est dit en effet victime d’une vendetta politique. Mais Ousmane Sonko "ne peut s'en prendre qu'à lui-même", a renchéri Amadou Sall.
"Dites-moi ou est le complot [contre Ousmane Sonko] ? ", a interrogé Amadou Sall, ancien ministre sénégalais de la Justice sur France 24, depuis la capitale sénégalaise.
Le 30 mars dernier, Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis dans un procès en diffamation intenté par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Cet opposant à Macky Sall est également aux prises avec la justice sur fond d'accusations de viol par Adji Sarr, une employée d'un salon de beauté qu'il fréquentait.
"Ousmane Sonko a manqué de discernement", a jugé Amadou Sall, et son cas est "différent" de celui de Karim Wade. Amadou Sall a été l’avocat de Karim Wade, jugé pour enrichissement illicite en 2015, et avait alors dénoncé un procès politique, visant à éliminer un rival potentiel.
La présidentielle de 2024 en ligne de mire
Karim Wade et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar (2009-2018), sont tous deux exclus du jeu politique du fait des condamnations dont ils font l'objet. Si elle était adopté par le Parlement, une loi d’amnistie pourrait toutefois leur permettre de candidater à l'élection présidentielle de février 2024. Amadou Sall s'y est dit favorable à "titre personnel", précisant qu'il incombait au président de la République et à sa majorité de valider ou non leurs candidatures.
L'ancien ministre de la Justice a en outre répété que le président Macky Sall "peut" briguer un troisième mandat, estimant qu'il s'agit "d'une question politique", qui "appartient à Macky Sall".
CONFLITS DES PECHEURS, LA SOURCE DU MAL
Mbour est l’un des plus grands ports de pêche du pays. Mais elle vit une rareté de ressources halieutiques sans précédent. Résultat des courses, la caisse de sardinelles est passée de 7 000 à 30 000 FCFA.
Mbour est l’un des plus grands ports de pêche du pays. Mais elle vit une rareté de ressources halieutiques sans précédent. Résultat des courses, la caisse de sardinelles est passée de 7 000 à 30 000 FCFA. Pour s’en sortir, les différents acteurs rivalisent d’ingéniosité pour mettre en place des règlementations capables de faire régénérer la ressource. Mais des violations ne manquent pas.
Le poisson se fait rare à Mbour. La preuve par les prix élevés de la sardinelle puisque la caisse est passée de 7 000 à 30 000 FCFA. Selon les acteurs du secteur, cette situation est due aux changements climatiques, mais aussi aux pratiques de pêche qui détruisent la ressource. « Nous, les pêcheurs, ne sommes pas soutenus par l’Etat. Nous sommes laissés à nous-mêmes. Ici, à Mbour, il y a une véritable anarchie. Chacun fait ce qu’il veut. Il faut que l’Etat prenne des mesures idoines pour remettre de l’ordre dans le secteur », déplore Massiré Diouf, un pêcheur interrogé au quai de pêche. En ce vendredi 7 avril, les pêcheurs sont rentrés de la mer avec une bonne prise.
« Imaginez que chaque pirogue ne se contente que de quelques caisses. La conséquence est que le pêcheur peut se retrouver avec 1000 FCFA ou rien du tout. C’est vraiment dur », ajoute M. Diouf. « Ici, à Mbour, nous nous sommes organisés et avons signé une convention locale pour la sauvegarde de la ressource. Il s’agit de l’interdiction de pêche nocturne du 1er juin au 30 novembre. Néanmoins, il y a des problèmes par rapport aux pratiques de pêche illicite. C’est dire que par rapport à la raréfaction des ressources halieutiques, nous avons nos responsabilités, nous ne sommes pas exempts de reproches. A cela s’ajoutent les changements climatiques », soutient Abdoulaye Ndiaye, secrétaire général de l’Union nationale des acteurs de la pêche artisanale (Unapas).
Conflit pêcheurs Mboro et Cayar
Pour M. Ndiaye, le conflit opposant les pêcheurs de Cayar et leurs collègues de Mboro est dû à la gestion des ressources halieutiques et au non-respect du code de la pêche. « C’est bien désolant que des communautés de pêche en soient arrivées à ce point d’animosité, à une destruction de matériels et mort d’homme. C’est à l’Etat de prendre les dispositions idoines. Cayar a signé une convention locale pour interdire les filets monofilaments conformément à l’article 66 du code de la pêche. Nous, à Mbour, nous avons aussi notre convention. C’est dans ce cadre que nous avons interdit les pêches nocturnes entre le 1er juin et le 30 novembre. Ce conflit aurait pu être évité si la tutelle avait pris les devants », soutient Abdoulaye Ndiaye.
Les charpentiers se convertissent en pêcheurs
En dépit de la crise de la pêche, la mer attire bien de personnes qui se convertissent en pêcheurs pour gagner leur vie. Parmi eux, les charpentiers, constructeurs de pirogues dont l’activité est en profonde mutation. « La charpenterie ne marche plus parce que beaucoup sont entrés dans le métier sans rien y savoir. La conséquence est que beaucoup sont devenus pêcheurs. Le bois se fait rare et cela s’est répercuté sur le métier de charpentier. Pour une pirogue de 22 mètres, il faut 7 millions, mais la main-d’œuvre n’est que de 500 000 FCFA, ce qui est insignifiant parce que cela nous prend un mois pour faire une pirogue », témoigne Assane Ndiaye, l’un des plus grands charpentiers de Mbour. « Nos pirogues sont prisées parce qu’ayant des garanties de sécurité. La plupart des accidents sont liés aux pirogues qui sont mal faites. C’est pourquoi nous sommes favorables aux pirogues à fibre de verre à condition que nous soyons impliqués », conclut-il.
MULTIPLE PHOTOS
LEYLATUL QADR, PLUSIEURS PERSONNALITES ATTENDUES A TOUBA
Plusieurs personnalités vont prendre part ce jeudi, à Touba (centre), à la cérémonie officielle du ‘’Leylatul Qadr’’ (la nuit du destin), a indiqué le président du comité chargé d'organiser cette manifestation religieuse.
Touba, 11 avr (APS) – Plusieurs personnalités vont prendre part ce jeudi, à Touba (centre), à la cérémonie officielle du ‘’Leylatul Qadr’’ (la nuit du destin), a indiqué le président du comité chargé d'organiser cette manifestation religieuse.
‘’(…) C’est aux alentours de 23 heures que commencera la cérémonie officielle avec une délégation du président de la République qui est toujours présente. Il y a également beaucoup des personnalités religieuses qui viennent d’autres confréries, mais également beaucoup de personnalités sénégalaises qui viennent chaque année célébrer le Leylatul Khadr avec la famille de Sokhna Mai Mbacké’’, a confié à l’APS Sérigne Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma, dans un entretien exclusif avec l’APS.
Fille cadette de Cheikh Ahmadou Bamba, Sokhna Mai Mbacké, dont la venue au monde coïncide avec le 5e jour du mois de ramadan, s'est illustrée dans la célébration du ‘’Leylatul Qadr’’. Elle est décrite comme étant une femme modèle et très pieuse.
Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma a ajouté que l'évènement se tiendra en présence de Sérigne Makhfouse Mbacké et du représentant du Khalife général des mourides.
La cérémonie officielle du ‘’Leylatul Qadr’’ sera, entre autres, précédée d'une séance de récital du saint Coran et de déclamation de Qaçaids (poèmes écrits par le fondateur du mouridisme).
‘’Chaque année, la cérémonie officielle se déroule entre 23 heures et 00 heure parce que toute la journée est consacrée aux séances de récital du Coran, les déclamations de Qaçaids, etc. On est au mois de ramadan, il y a coupure du jeûne, il y a les prières’’, a ajouté le ministre-conseiller auprès du président de la République.
En prélude de la célébration de cet évènement religieux, il est prévu une série de conférences sur différents thèmes.
'’C’est plusieurs thèmes. Il y en a un qui concerne le leadership féminin en islam, parce que Sokhna Maï, vous le savez, est une très grande figure islamique. Il y a un autre thème qui concerne le développement. Donc, c’est une série de conférences que nous allons dérouler’’, a-t-il notamment ajouté.