SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
10 août 2025
IL Y A 36 ANS, LE SENEGAL SE REVEILLAIT SANS POLICIER
Le 13 avril 1987, le président de la République d’alors, Abdou Diouf avait pris la décision de radier toute la Police nationale. A partir de cette date et pendant de longs mois, le Sénégal s’était retrouvé sans policier.
Un événement inédit dans le monde a frappé le Sénégal en avril 1987, avec le vote par l’Assemblée nationale de la loi 87-14, portant radiation de la Police nationale. Tout était parti d’une marche de protestation organisée par quelques policiers pour dénoncer la réactivation de l’affaire Baba NDiAYE dans le cadre de laquelle les policiers mis en cause avaient bénéficié d’un non-lieu. Trente-six ans après, retour sur cette page sombre qui symbolise une terrible traversée du désert de la Police nationale.
Le 13 avril 1987, le président de la République d’alors, Abdou Diouf avait pris la décision de radier toute la Police nationale. A partir de cette date et pendant de longs mois, le Sénégal s’était retrouvé sans policier. Au total, 6665 agents avaient été subitement jetés dans la rue.
Tout était parti d’un mouvement d’humeur observé à Dakar, Thiès et Diourbel. A l’origine de ce mouvement d’humeur, l’affaire Baba Ndiaye qui s’était passée en 1982. Peint sous les traits d’un grand délinquant, plus redoutable que le célèbre Ino, ce dernier écumait les bijouteries avec sa bande lourdement armée. Il avait été alpagué à Dakar 15 jours après par des éléments de la police. Entendu, il avait reconnu les faits avant d’être déféré au parquet, mais il avait rendu l’âme en prison 15 jours plus tard. Des sévices qu’il aurait subis à la police seraient à l’origine de son décès, alors que le médecin commis avait établi qu’il avait été victime d’un arrêt cardiaque. Malgré cela, les policiers arrêtés dans le cadre de cette affaire avaient été jugés avant de bénéficier d’un non-lieu total.
Mais curieusement, l’affaire avait encore été déterrée en 1987. Ce qui avait poussé quelques éléments du commissariat central deDakar, du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) de Thiès et du commissariat de Diourbel à improviser des marches de protestation. Mais au finish, toute la Police nationale avait été mise dans le même sac, y compris les permissionnaires, les malades. La mesure de suspension est intervenue les 13 et 14 avril 1987. Et le 28 avril de la même année, l’Assemblée nationale a voté la loi 87-14 portant radiation de tous les policiers. Ces derniers ont été aussitôt remplacés dans les commissariats par des gendarmes.
Curieusement, rappelle Cheikhna Keita, brigadier-chef à la retraite, les policiers continuaient à percevoir les salaires malgré la radiation. Et c’est au mois coïncidant avec la célébration de la tabaski de cette année là que le sort des policiers a été scellé. En effet, la mise à disposition du salaire et de l’avance tabaski était synonyme de réintégration. Selon lui, les policiers sont restés dans ce calvaire pendant 7 longues années et il y a eu des suicides dans les rangs, des familles ont périclité. Il s’y ajoute les nombreux divorces prononcés, les enfants qui se sont retrouvés dans la rue. Pour lui, le Fonds Monétaire International (Fmi) et la Banque Mondiale avaient demandé au gouvernement de réduire les effectifs de la police, sous peine de mettre un terme à leur accompagnement budgétaire. Dans le cadre de cette exigence, l’Etat a d’abord voulu taper sur la douane, avant de se rendre compte de sa contribution au budget qui pourrait grandement en pâtir. Finalement, il a profité de cette affaire Baba Ndiaye pour passer à l’acte, avant de satisfaire le Fmi et la Banque Mondiale.
De l’avis de Cheikhna Keita, le manque de respect noté à l’égard des policiers est né à partir de cet événement. En effet, avant cette affaire, un seul policier placé à un endroit faisait tranquillement régner l’ordre. Mais aujourd’hui, malgré le fait qu’ils sont lourdement armés, ils ne peuvent pas faire régner l’ordre sans verser dans la brutalité. Ce n’est qu’en 1993 qu’a été portée sur les fonts baptismaux la police municipale, dans le cadre des mesures allant dans le sens de corriger cette décision perçue comme une véritable injustice. Mais les difficultés ont persisté, pour la simple raison que les communes n’avaient pas l’assiette financière nécessaire pour supporter ces salaires. Il souligne que c’est avec l’avènement du régime du Président Abdoulaye Wade que les lignes ont commencé réellement à bouger, mais il parlait d’admission et non de réintégration. C’est finalement avec le Président Macky Sall que la réintégration au sein de la police a été effective. Au-delà de cette décision, il a débloqué une enveloppe de 2 milliards de Fcfa, pour les indemnisations. Ce qui reste maintenant aux yeux de Cheikhna Keita, c’est la prise en compte des 7 ans de radiation, dans les années de services effectués pour qu’il y ait une pension complète.
TRENTE-SIXIEME ANNIVERSAIRE DEDIE AU COMMISSAIRE CHEIKH SAADBOU NDIAYE
Le 36e anniversaire de cette sombre page de la police est dédié au regretté commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Cheikh Saadbou Ndiaye, directeur de la Sécurité Publique à l’époque des faits, mort dans des conditions non encore élucidées, même si la version officielle parle d’accident. Selon Cheikhna Keita, son opposition à la décision de radiation était connue de tous. « C’est un jour férié, alors qu’il se rendait au marché en compagnie de son épouse à bord de son véhicule, qu’il a été appelé d’urgence à la Présidence. Il n’est jamais rentré chez lui. Son véhicule a été finalement retrouvé aux environs de l’ancienne Maison de la Justice, en face de la mer, avec 3 blessures à la tête, probablement par balles. Et à ce jour, aucune enquête n’a été faite pour élucider cette affaire », a-t-il expliqué. A la mémoire de cet illustre commissaire de police, Cheikhna Keita estime qu’il est du devoir du président de la République et du ministre de l’Intérieur de donner les instructions nécessaires afin que le Commissariat central ou même le Ministère de l’Intérieur où il était en exercice au moment des faits, puisse porter son nom, pour la postérité.
LE SÉNÉGAL RESTE SUR SA FAIM
Personne ne peut dire, en dehors du concerné, si Macky Sall sera candidat à la présidentielle. Si ses partisans de l’APR l’ont investi, ses alliés et éventuels challengers tous opposés à sa candidature, ne savent rien de ses intentions
Personne ne peut dire, en dehors du concerné, si Macky Sall sera candidat à la présidentielle. Si ses partisans de l’Apr l’ont investi à plusieurs reprises, ses alliés et éventuels challengers, qui tous s’opposent à sa candidature, ne savent rien de ses intentions. Ce silence gêne tous les acteurs qui nourrissent des ambitions pour 2024.
Macky sera-t-il candidat à la présidentielle de 2024 ? Tout le monde se pose cette question, mais le chef de l’Etat sortant fait durer le (faux ?) suspense, figeant le landerneau politique dans une situation d’incertitude. Face aux spéculations et conjectures sur sa participation à la prochaine présidentielle, le président Sall reste imperméable aux pressions et ne semble pas pressé de se déterminer. Le dimanche 19 mars à Ndiaffate, commune située dans le département de Kaolack, le Premier ministre Amadou Ba avait demandé au président Macky Sall de déclarer sa candidature pour leur permettre de lancer rapidement la campagne électorale de la majorité à la présidentielle de 2024. Les responsables de Bby s’étaient donné rendez-vous dans cette ville, qui rappelle le glorieux passé de Jean Collin, pour la tenue du méga-meeting régional d’investiture du président Macky Sall. Il avait évidemment béni cette rencontre «d’investiture». Il en multiplie les initiatives, les préside parfois. Mais, il refuse de changer de ligne de conduite.
Pourtant, les premières annonces, sous forme de pressions ou savamment orchestrées, ont débuté en novembre dernier. Dans un entretien exclusif avec Le Quotidien le 11 novembre, le directeur des Structures de l’Apr, qui devait procéder le 12 au lancement de la vente des cartes de membre, déclare solennellement : «Notre candidat à la Présidentielle de 2024 est le président Macky Sall.» Pour Mbaye Ndiaye, le moment était venu de rendre publique cette candidature qui est officielle au sein de l’Alliance pour la République (Apr). «Il n’y a pas de plan B, de plan C ou plan X», enchaînera le ministre d’Etat à la présidence. Après cette sortie, il y a eu des tentatives de démenti dans les rangs, mais les initiatives n’ont pas prospéré. En dépit de sa longévité politique, Mbaye Ndiaye ne sait pas faire dans la langue de bois et sa parole n’est pas sortie ex-nihilo.
Aujourd’hui, toutes les instances de l’Apr ont investi Macky Sall. Lui garde le silence… Il est même devenu gênant pour tout le monde. Pour ses partisans. Ses alliés. Et même ses éventuels challengers. Même Jamm gën troisième mandat (La paix vaut mieux que le troisième mandat) a du mal à trouver le bon angle de tir, qui redoute que le pays ne soit confronté à des mouvements sociaux organisés, déterminés, durables, qui mettraient dans la rue des foules massives pour le pousser à battre en retraite.
Peut-on encore faire flancher le président, qui avait dit plusieurs fois qu’il en était à son dernier mandat, mettre en échec une décision prise par son camp ? Il n’y a pas si longtemps, la réponse allait de soi. Pour ses militants, il semblerait être le capitaine parfait pour diriger le bateau au milieu de la tempête. Ils font référence aux menaces qui pèsent sur les institutions, la démocratie, la montée du populisme… Une sorte de cordon sanitaire ou sécuritaire pour «préserver le Sénégal» du chaos représenté par «le camp des extrémistes».
C’est une situation inédite : en 2011, Me Abdoulaye Wade avait déjà édifié tout le monde. Même si sa candidature a été rejetée par la rue publique, son officialisation avait permis aux acteurs de tracer leur feuille de route. Certains avaient opté pour rester aux places de l’Indépendance et de l’Obélisque pour battre campagne contre la candidature annoncée du sortant. Mal leur en a pris…
LES CONFESSIONS DE DR BABACAR NIANG
Mort de Doudou Fall, son arrestation, hospitalisation d’Ousmane Sonko, Mis sous contrôle judiciaire, le patron de la clinique Suma Assistance doit se présenter devant le juge chaque vendredi pour sa signature.
Après ses démêlés avec la justice, le patron de la clinique Suma Assistance, Dr Babacar niang, est sorti de son mutisme pour se prononcer sur de nombreuses questions comme son arrestation, la mort de Mamadou Ly dit Doudou Fall (agent à la mairie de Médina), l’hospitalisation d’Ousmane Sonko au niveau de sa structure.
Mis sous contrôle judiciaire, le patron de la clinique Suma Assistance doit se présenter devant le juge chaque vendredi pour sa signature. Dr Babacar Niang est poursuivi pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger. Des chefs qui font suite à la disparition de Mamadou Ly dit Doudou Fall qui avait été évacué à la clinique Suma Assistance avant de succomber à ses blessures. Objet d’une plainte déposée par le frère du défunt et le maire de la Médina (Bamba Fall), le praticien a expliqué sur «Seneweb» c'est le politique qui s'est invité dans le médical. «Bamba Fall soutient que c'est parce qu'Ousmane Sonko était à Suma qu'on a laissé son protégé à son sort». Pourtant, Dr Babacar Niang précise que pour toutes les manifestations politiques, sportives, religieuses et sociales, il intervient avec son personnel et n'attend pas que des personnes soient blessées pour agir.
«AUJOURD’HUI, JE NE PEUX PAS ME PROMENER A LA MEDINA. C'EST COMME SI J'AVAIS TUE DE SANG-FROID DOUDOU FALL»
Le patron de Suma Assistance raconte que son personnel est allé chercher Mamadou Ly devant la clinique de la Médina. «Il y avait six blessés sous perfusion. Sans discrimination, encore moins de distinction de couleurs du Pastef ou d'un autre parti, nous avons essayé de le soigner. Mais aujourd'hui, le procureur nous a lynché. Actuellement, je ne peux pas me promener à la Médina, c’est comme si j'avais tué de sang-froid Doudou Fall», se désole Dr Niang. À la question de savoir pourquoi ils ont voulu savoir si le patient était de Pastef ou non, il répond que c'était une manifestation des "pastefiens" qui faisaient face aux hommes de tenue. «Par conséquent, si on reçoit un patient sans tenue, on lui demande son appartenance. Il y avait un scanner de plus de 100.000 Fcfa à payer. Je peux transporter des malades, mais pour des prises en charge, il faut un garant. C'est ce qui justifie la question et ça se passe comme ça dans tous les hôpitaux. Il se trouve que Pastef s'est organisé depuis des années. Ils nous ont donné leurs numéros en nous disant : «Chaque fois que vous verrez quelqu'un de notre organisation, appelez nos médecins». Ils ont une cellule socio-médicale», renseigne-t-il avant d’ajouter : «Doudou Fall était installé à l'hôpital du jour. Là-bas, on fait le diagnostic et on comprend ce qu'il faut faire par rapport au suivi médical. Sur les 24 heures qu'il a passées, j’ai signé le remboursement de la différence d'argent à midi, car que je devais aller au Fouta. Sa famille a pensé qu'il faut qu'il fallait l’acheminer à l'hôpital. Et c'est à 12 h que cela a été fait, au lieu de 17 h comme expliqué par le procureur. À notre niveau, on voulait qu'il soit examiné par un neurochirurgien, pour savoir s’il y a possibilité de l'opérer. Le spécialiste contacté devait venir le vendredi, selon son agenda, parce que comme vous le savez, il n’y a pas beaucoup de neurochirurgiens au Sénégal. Au niveau de Suma, on travaille avec trois d’entre eux. On en a contacté un autre, mais il a aussi donné rendez-vous le lendemain. Ils ont eu une place à l'hôpital avec l'aide du ministre de l'Intérieur, comme l'a souligné Bamba Fall. Le dossier existe et n'eût été le secret médical, on allait vous livrer les détails». Cependant, il indique qu’ils savent ce qui est écrit au détail près. «Dans l’attente d'un neurochirurgien, Doudou Fall avait sa perfusion de morphine et ses médicaments. Autrement dit, il bénéficiait du suivi médical normal».
«OUSMANE SONKO A DEJA SON MINISTERE DE LA SANTE…»
Sur le dossier médical de Doudou Fall qui est transmis à l'hôpital Principal bien après et par WhatsApp, Dr Babacar Niang précise que quand on évacue en France où ailleurs, le document est transféré par mail. Le directeur de Suma Assistance regrette-t-il ce qui s'est passé ? Il répond qu'après 36 ans de service, à chaque fois que quelqu'un meurt, il a des regrets. «C'est un sentiment qu'on a toujours. Si je pouvais éviter la mort, mes parents seraient là. On galvaude le terme non-assistance à personne en danger sans savoir ce qu'il en est au juste. On a des formulaires à suivre et à chaque intervention, il y a un type de traitement à faire. Alors, où situe-t-on la non assistance ? Vous pensez que moi, je peux voir quelqu’un mourir ou souffrir et rester là à boire mon thé». Accusé d’avoir négligé Doudou Fall pour s’occuper d’Ousmane Sonko, Dr Niang balaie d’un revers de la main. «C'est le Pastef qui s'est introduit dans sa clinique et on atteste sans preuve qu’ils ont laissé tout le monde pour Ousmane Sonko», dit-il avant de préciser que la clinique est également constituée de l'hôtellerie. «Celles qui viennent accoucher, je ne les vois pas. Elles viennent avec leur gynéco, accouchent et repartent de la même manière. Sonko peut louer une chambre et se faire suivre par son médecin à Suma. La preuve, je n'étais pas là. Ousmane Sonko a déjà son ministère de la Santé. Ils ont une possibilité de prise en charge. C'est pourquoi, on n’a posé la question. Je n'ai signé aucune convention avec Pastef et je poursuivrai quiconque s'aventure dans ce domaine, parce qu'il ne peut pas le prouver». Très en verve, il estime que depuis la Covid, il fait l'objet d'interpellation. Pourtant, dit-il, le rapport de la Cour des comptes lui a donné raison.
MACKY VEUT BOOSTER CES DEUX LEVIERS POUR SEDUIRE LA JEUNESSE
La politique du chef de l’Etat en matière d’emploi repose désormais sur l’accélération des financements pour la promotion de l’entreprenariat.
Le président Macky Sall essaie de trouver une solution magique à la lancinante question de l’emploi. En réunion du conseil des ministres hier, il a montré sa volonté de passer par l’entreprenariat et l’industrialisation pour séduire une jeunesse sénégalaise frustrée à la recherche permanente de travail. Il annonce la tenue, au mois de juin 2023, d’un Conseil présidentiel sur l’entreprenariat.
La politique du chef de l’Etat en matière d’emploi repose désormais sur l’accélération des financements pour la promotion de l’entreprenariat. En réunion du conseil des ministres hier, Macky Sall a insisté sur la place centrale de l’Entreprenariat dans l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes. Une position qui apparait, dit-il, dans la mise en place de différents dispositifs d’encadrement et de financement, en vue de soutenir et valoriser la dynamique entrepreneuriale des jeunes et des femmes. Il n’a pas manqué d’exhorter les ministères et structures concernés à consolider la mise en synergie de leurs interventions afin d’asseoir une efficacité globale de l’Etat dans la prise en charge des besoins de formation, d’encadrement et de financement des cibles. Il a demandé dans la foulée au Premier ministre de finaliser, avant fin mai 2023, le processus d’unification des systèmes d’information des structures publiques de soutien à l’Entrepreunariat (Der/Fj, 3Fpt, Anpej, Apda, Fongip, Promise, Fonamif, et les différents fonds pour l’entreprenariatféminin...).
Par ailleurs, le président de laRépublique a indiqué au Gouvernement la nécessité de poursuivre les efforts de transformation du secteur informel et d’asseoir la mise en œuvre d’un Programme National de Promotion de l’Entrepreunariat autour d’objectifs, de moyens et d’un calendrier consensuels, intégrant les actions spécifiques de chaque acteur concerné.
Dans cette lancée, il a informé le gouvernement de la tenue, au mois de juin 2023, d’un Conseil présidentiel sur l’entrepreunariat, afin de marquer davantage sa volonté de faire du Sénégal, un pays de référence en matière d’Entreprenariat. A cet effet, il a invité le Premier ministre à préparer avec l’écosystème public et privé de l’Entrepreunariat, cette importante rencontre qui entre dans le cadre de la matérialisation de l’Axe 1 du Plan Sénégal Emergent (PSE).
REFORMES ET PROJETS EN VUE D’ACCENTUER L’INDUSTRIALISATION DU SENEGAL
S’agissant de la veille économique et de l’intensification de la transformation industrielle du Sénégal, le Président Macky Sall a rappelé hier la nécessité de consolider la souveraineté du Sénégal dans nombre de secteurs et branches d’activités, au regard de la conjoncture économique mondiale et des évolutions du système financier international. Dès lors, il a réitéré l’importance primordiale de la réalisation des réformes et des projets en vue d’accentuer l’industrialisation du Sénégal. Avant de se réjouir des avancées significatives relevées dans l’édification des zones économiques spéciales, des agropoles et autres sites industriels spécialisés dans plusieurs localités du pays.
Dans cet élan, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et aux ministres en charge de l’Industrie, de l’Economie, des Finances et du Budget et du Commerce de renforcer la veille économique et d’accentuer la mise en œuvre de la Stratégie d’industrialisation du Sénégal, dontil présidera l’évaluation des actions engagées, lors de la première réunion du Conseil Présidentiel pour l’Industrialisation prévu en mai 2023. En outre, il a invité le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation etle ministre en charge de l’Industrie de finaliser la mise en cohérence de la stratégie nationale d’industrialisation avec le projet de plan stratégique national décennal de la recherche et de l’innovation qui sera prochainement examiné en conseil des ministres. A ce sujet, le président de la République a souligné l’impératif de consolider les activités de recherche et développement au Sénégal pour asseoir une économie émergente soutenue par une industrie innovante et performante, avant d’informer le Conseil, qu’il procédera, ce jeudi 13 avril à Diamniadio, à la mise à disposition des universités et institutions de recherche publiques, d’un important lot d’équipements scientifiques de dernière génération.
Idrissa Seck brise le silence ce vendredi
C’est à Thiès, son fief, que Idrissa Seck tiendra finalement sa conférence de presse pour édifier les Sénégalais sur sa candidature ou non à la Présidentielle de 2024. La rencontre avec la presse qui était prévue pour le 27 mars est fixée au vendredi 14 avril 2023 à 16 heures au Cyber Campus de Thiès. Au cours de la conférence de presse, le président du parti Rewmi abordera plusieurs sujets d'actualité, notamment la situation politique, économique et sociale du pays.
Assane Diouf face au doyen des juges aujourd’hui
Assane Diouf file tout droit vers l’instruction. Le procureur de la République a transmis hier son dossier au doyen des juges. Le magistrat instructeur va entendre aujourd’hui Assane Diouf. Il est poursuivi pour appel à l'insurrection et à la violence, offense au chef de l'Etat, atteinte à la sûreté de l'Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, propagande de nature à inciter les citoyens à enfreindre les lois du pays, insultes par le biais d'un système informatique, injures publiques. Mais son avocat précise que l'enquête porte sur des vidéos très anciennes et que Assane Diouf avait été déjà arrêté, inculpé par le défunt doyen des juges Samba Sall.
Passeport de Pape Alé Niang
Le passeport de notre confrère Pape Alé Niang est confisqué par la justice depuis sa mise en liberté provisoire. Il avait saisi le juge en charge de son dossier pour récupérer son passeport, mais le parquet s’y était opposé. Son avocat avait interjeté appel suite au refus de restitution de son passeport et l’affaire sera jugée devant la Chambre d'accusation aujourd’hui.
100 milliards pour la campagne agricole 2023-2024
Le Président Macky Sall a dégagé une importante enveloppe pour la prochaine campagne agricole. Appréciant les conclusions du Conseil interministériel sur l’Agriculture, le chef de l’Etat a décidé d’allouer une dotation budgétaire exceptionnelle de 100 milliards de francs CFA à la campagne agricole 2023-2024, afin de renforcer la politique de souveraineté alimentaire
Les enseignants et les 3 billets pour la Mecque
L’Association Nationale des Enseignants pour le Pèlerinage et la Solidarité (Aneps) a procédé au tirage au sort de trois billets pour le pèlerinage à la Mecque. Thierno Ciré Diallo et Famara Sagna ont été les heureux élus. Pour Omar Mallé Diouf, président de l’Aneps, la structure regroupe essentiellement des enseignants, du préscolaire à l’élémentaire, et œuvre pour le social et le pèlerinage. A l’en croire, les résultats sont déjà probants et satisfaisants, car plus de 550 membres ont été accompagnés, ce qui leur a permis de s’équiper en matériels électroniques, en meubles de maison, motos Jakarta, ordinateurs portables, permis de conduire. Il s’y ajoute des appuis financiers lors des événements religieux, en cas de maladie avec les ordonnances, en cas d’urgences familiales, avec des prêts payables sans aucun intérêt. C’est pourquoi, dit-il, l’Aneps est devenue une réalité dans le milieu éducatif, avec une progression de la courbe des adhésions. Et elle constitue un facteur d’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages et des conditions de vie des enseignants avec un impact positif sur l’apaisement du climat scolaire.
Liberté provisoire pour Samir Alnour Sy
Le chargé de communication de la JPS de la commune de Tivaouane s’en est tiré avec une liberté provisoire. Arrêté par la brigade de recherches (BR) de Thiès, Samir Alnour Sy a été inculpé hier par un juge d’instruction et mis en liberté provisoire. Il est poursuivi pour appel à l'insurrection et menaces de mort à travers les réseaux sociaux.
52 milliards d’équipements scientifiques aux universités
Le président de la République va réceptionner aujourd’hui au domaine industriel de Diamniadio un lot de matériels scientifiques et pédagogiques d'une valeur de 52 milliards de Fcfa destinés aux universités publiques. Ces équipements scientifiques sont achetés par le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, une réponse àune vieille doléance de la communauté universitaire. Pour rappel, le chef de l’Etat avait décidé, en 2015, de lancer un projet de construction et d’équipements de 100 nouveaux laboratoires de travaux pratiques dans les établissements publics d’Enseignement supérieur afin de renforcer leurs plateaux techniques.
Réponse du Directeur l’Hospitalier de Ziguinchor
Le centre hospitalier régional de Ziguinchor risque de connaître des perturbations, car le secrétaire général de la sous-section Cnts, Siméon Ndjing Faye, n’a pas obtenu une réponse satisfaisante sur leur plateforme revendicative. En réponse à la lettre portant sur le préavis de grève, le directeur du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor Ndiamé Diop rappelle au syndicat que dans une dynamique unitaire, tous les syndicats se sont regroupés pour créer l'intersyndicale du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor afin de permettre à l'autorité de pouvoir discuter avec une seule entité sur toutes les questions. C'est dans ce sillage qu’il a rencontré l'intersyndicale le 06 avril 2023 (date de dépôt du préavis) pour évaluer le protocole d'accord signé depuis le mois de mars 2022. Et c’est pourquoi, Ndiamé Diop dit avoir du mal à comprendre l'opportunité du dépôt du préavis juste après la rencontre. Il renvoie le secrétaire général de la sous-section Cnts au procès verbal de la réunion d'évaluation à laquelle il a pris part, où toutes les questions ont été évoquées et des solutions trouvées d'un commun accord avec l'ensemble des syndicats du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor.
Saisie de 147 kg de chanvre indien
Les éléments de la brigade régionale des stupéfiants de Kaolack, un démembrement de la Direction de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Doctris), ont interpellé deux dealers. M. Sow, éleveur de son état et I. Ba sont tombés avec 147 kilogrammes de chanvre indien de la variété dite « verte », à Bandoulou Toucouleur, un village de la commune de Ndiaffate. Les hommes du Commissaire Ndiarré Sène effectuaient une opération de sécurisation entre Sokone, Passy et environs. Nos sources renseignent que les mis en cause qui avaient conditionné le chanvre indien dans 04 colis le transportaient à bord d’une charrette. Mais les complices des mis en cause ont réussi à se fondre dans la nature. Interrogés sur la provenance du chanvre indien, M. Sow et I. Ba avouent être les propriétaires d’une partie de la drogue. Ce qui a motivé leur placement en garde à vue avant leur déferrement au parquet pour trafic intérieur de drogue en groupe criminel organisé.
Doléance des policiers radiés en 1987
Le collectif de l’association des policiers municipaux à la retraite se souvient des événements douloureux du 13 avril 1987 qui avaient conduit aux licenciements de 1 247 agents de la Police suite à un mouvement d’humeur. Par la voix de leur président, le Brigadier-chef à la retraite Mouhamadou Guèye, ils demandent au gouvernement de revoir de façon substantielle leurs pensions de retraite à cause de la conjoncture économique.
Kaolack: vol des biens d'une Canadienne dans un hôtel
Une Canadienne d'origine Sierra Léonaise a été victime d'un vol dans un réceptif à Kaolack commune. J. Sucker qui s'est réveillée dans la chambre 126 de l’hôtel, a constaté la disparition de son sac. Et lorsqu'elle est sortie pour se plaindre à la direction, le voleur qui s'était retranché non loin de la chambre l'a tenue en respect en la fouillant avant de s'emparer de son iPhone 14 pro max, un iPod et ses cartes crédits. Aux dernières nouvelles, rapporte Dakaractu, la direction de l'hôtel a porté plainte contre X et les deux vigiles qui étaient en service ce jour ont été interpellés et déférés au parquet. Quant à la victime, elle a tout simplement décidé de traduire la direction de l'hôtel devant la justice en martelant que l'hôtel devait assurer sa sécurité et celle de ses biens.
Évaluation de l’application du code de la Pêche
Le gouvernement s’est penché hier sur les échauffourées entre pêcheurs à Cayar, qui ont occasionné un mort et plusieurs blessés. Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et son équipe de procéder à l’évaluation rapide et inclusive de l’application du Code de la Pêche, mais également de la fonctionnalité des comités et cadres locaux de concertation relatifs à la Pêche artisanale, au constat de la récurrence des différends impliquant des pêcheurs et populations ressortissants de Cayar, Mboro et Guet Ndar. Il invite le chef du gouvernement Amadou Ba, en rapport avec le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, à poursuivre les efforts de sensibilisation des acteurs impliqués, en vue de déployer la solidarité nationale auprès des blessés et des sinistrés signalés, d’asseoir durablement la coexistence pacifique des acteurs de la pêche artisanale, dans le respect scrupuleux de l’Etat de droit et du Code la Pêche.
Levée du corps du père de Antoine Diome
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a perdu son père. La cérémonie de levée du corps a eu lieu hier à l’hôpital Principal de Dakar où il était interné. Plusieurs autorités étaient présentes à la cérémonie pour rendre un dernier hommage à Madior Fall. Il y avait entre autres. Le président de l’Assemblée nationale, les ministres d’Etat, Augustin Tine, Mbaye Ndiaye et Mahmout Saleh, le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall, le directeur de la police nationale, l’inspecteur de police Seydou Bocar Yague, Mbakiyou Faye et les autorités de Khombole etc..
LA TUILE POUR KOULIBALY, TOUCHÉ À LA CUISSE GAUCHE
Chelsea de Kalidou Koulibaly et Édouard Mendy s’est incliné (0-2) sur la pelouse du stade Santhiago Bernabeu devant le tenant du titre, le Real Madrid en match aller des quarts de finale de la Ligue des champions.
Chelsea de Kalidou Koulibaly et Édouard Mendy s’est incliné (0-2) sur la pelouse du stade Santhiago Bernabeu devant le tenant du titre, le Real Madrid en match aller des quarts de finale de la Ligue des champions. Si le gardien sénégalais est resté sur le banc durant toute la partie, son compatriote a été titularisé dans la défense à trois mise en place par Frank Lampard.
Tout comme l’arrière garde des Blues, Kalidou Koulibaly a subi les assauts répé- tés des Merengues surtout en première période. Il n’aura pas réussi, avec ses compères, à museler Karim Benzema puisque c’est ce dernier qui va ouvrir le score pour le Real Madrid à la 21ème minute. Le roc sénégalais aura tant bien que mal essayé de jouer son rôle face à des Merengues déchainés.
Le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal a globalement tenu son rang à l’image de ce retour salvateur à la 49ème minute sur Rodrygo qui filait seul vers les buts. Une accélération qui a eu raison de la suite de son match puisqu’il se blessera sur cette action. Touché à la cuisse droite, l’ancien joueur du Napoli a été obligé de céder sa place à Marc Cucurella à la 55ème minute. Son équipe encaissera finalement un deuxième but à la 74ème minute après avoir été réduit à dix après l’exclusion de Ben Chilwell à la 59ème minute.
En attendant les résultats des examens, sa présence pour le match retour, prévu mardi prochain, est compromise. Chelsea devra montrer un meilleur visage pour réussir une remontada et décrocher la qualification pour le dernier carré.
par Magaye GAYE
UNE DÉCISION INHUMAINE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOTBALL
La Fédération française de football (FFF) vient d ’interdire l’observance de brèves interruptions des matchs à l’occasion de la rupture du jeûne musulman.
La Fédération française de football (FFF) vient d ’interdire l’observance de brèves interruptions des matchs à l’occasion de la rupture du jeûne musulman. L’Instance, par le biais de la Commission fédérale des arbitres (CFA), a adressé un mail aux arbitres en ce sens, rappelant" le principe de neutralité du football sur les lieux de pratique".
A l’inverse, l’Angleterre a autorisé les joueurs musulmans à rompre leur jeûne pendant les matchs lors de la période du ramadan. Cette mesure concerne les rencontres du soir des différents championnats professionnels outre-Manche. Les pauses se feront rapidement pendant les arrêts du jeu.
Notre avis
1. La France à travers sa fédération de football nage à contre-courant des droits humains les plus élémentaires ; permettre en quelques minutes à un être humain qui est resté quasiment toute une journée sans manger ni boire de s’alimenter est un droit fondamental.
2. Lorsque l’intégrité physique ou morale de la personne peut être atteinte par la faim’, la soif, la peur ou par tout autre risque, la dignité humaine ne commande plus à l’autorité de convoquer un quelconque subterfuge constitutionnel pour justifier une inaction.
3. La fédération française, au contraire de son homologue anglais a fait preuve d’ inintelligence et d’inélégance. Elle s’arcboute sur une mauvaise lecture des dispositions constitutionnelles françaises pour essayer de saborder des croyances fondamentales.
4. Le sport véhicule de nombreuses valeurs telles que l’esprit d’équipe, la solidarité, la tolérance, la loyauté dont la diffusion est primordiale pour faire vivre une société fraternelle.
5. Oui une interruption des matches pendant la rupture du ramadan aurait fait une grosse publicité pour l’islam et ses pratiques et apparemment la fédération française de football n’en voulait pas.
6. Gouverner c’est aussi savoir contourner avec sagesse les obstacles sans pourtant être en porte à faux avec les règles fondamentales. Qu’est-ce que cela aurait-il pu coûter à la fédération française d’autoriser une telle pause ? Au contraire elle aurait gagné en sympathie.
7. La laïcité ne signifie pas la négation des différences mais plutôt une gestion intelligente de la diversité . Et ça la France ne l’a toujours pas compris. C’est vraiment dommage pour elle.
8. La Fifa, elle, l’a bien intégré puisque à l’occasion des Jeux Olympiques 2012 de Londres, elle avait autorisé les joueuses de football voilées à participer à toutes ses compétitions.
9. Nous encourageons la société civile française ainsi que les organisations internationales des droits de l’homme à attaquer en justice cette décision inappropriée de la FFF en saisissant le Conseil d’État.
10. L’ ouverture franche et résolue des anglais aux autres civilisations universelles devrait constituer une belle leçon à méditer pour le reste de l’Europe. On s’enrichit avec l’apport fécond des autres.
LES REMOUS A LA SOCIETE D'EXPLOITATION DU TER ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les livraisons de ce jeudi 13 avril traitent du remous à la Société d’exploitation du Train express régional (TER), le procès en appel opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko.
Dakar, 13 avr (APS) – Les remous à la Société d’exploitation du Train express régional (TER), le procès en appel opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko figurent parmi les sujets les plus traités par les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le quotidien Bës Bi rapporte que ‘’’le Train express régional (TER) a connu des perturbations, mercredi, pendant quelques heures’’.
Selon le journal, ‘’les travailleurs de la Société d’exploitation du TER (Seter), étaient en grève pour protester contre le licenciement de leur collègue’’.
La publication note que ‘’malgré les dénonciations du député Guy Marius Sagna, le directeur général de la Seter, Patrick Tranzer, avait fini par virer Maty Gning de la société alors qu’elle devait obtenir un CDI’’.
'’Assistante Manager de la direction maintenance et matériel roulant, Maty Gning est en état de grossesse de 5 mois. La direction générale l’accuse d’avoir utilisé son ordinateur de travail pour envoyer des mails de revendications aux travailleurs. Elle a annoncé une grève de la faim’’, écrit le journal.
Selon L’Info, ‘’la direction de la Seter est intransigeante sur la reprise de Maty Gningue’’.
Le Quotidien souligne que la Direction qui parle ‘’d’une non transformation d’un CDD à son terme en CDI a décidé d’ouvrir une enquête et a porté plainte pour tirer +ces actes de sabotage+ et de +malveillance+ au clair (…)’’.
Libération rappelle qu’il alertait ‘’depuis plusieurs mois’’ et que ‘’c’est finalement arrivé hier matin quand les agents de la direction de la maintenance du matériel roulant de la Seter ont immobilisé jusqu’à 11heures, 13 train sur le site de maintenance et de remise (SMR) sis à Colobane’’.
Selon le journal, ‘’l’affaire Maty Gning, cet agent viré parce que son ordinateur aurait servi à envoyer des mails de revendications à des travailleurs, est la dernière d’une longue liste d’injustices’’.
Le quotidien Bës Bi signale que le magistrat Amady Diouf va retrouver une affaire qui concerne Ousmane Sonko.
L’ancien procureur de la République, ‘’éloigné de l’affaire Sweet Beauté, à la suite de son affectation à la tête de la Cour d’appel de Dakar en février dernier, va présider lundi l’audience en appel pour diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, +sauf changement de dernière minute+, précise une source de la Cour d’appel de Dakar’’, écrit la publication.
Sud Quotidien note qu’après ‘’une accalmie de deux semaines environ, le Sénégal pourrait retrouver un regain de violence politique’’ avec la tenue de ce procès, programmé ‘’en un temps record’’.
‘’A moins que le pouvoir ne mette de l’eau dans son vin, on va vers une crise avec l’enrôlement en mode fast track de l’affaire Prodac. Des spécialistes redoutent le pire’’, écrit WalfQuotidien.
Le Soleil signale que le budget de la campagne agricole passe de 60 à 100 milliards de francs Cfa.
Le chef de l'Etat a annoncé mercredi avoir décidé d'allouer "une dotation budgétaire exceptionnelle et historique de 100 milliards de francs CFA à la campagne agricole 2023-2024, afin de renforcer la politique de souveraineté alimentaire".
"Appréciant les conclusions du Conseil interministériel sur l'agriculture", Macky Sall "a décidé d'allouer une dotation budgétaire exceptionnelle et historique de 100 milliards de francs CFA à la campagne agricole 2023-2024, afin de renforcer la politique de souveraineté alimentaire", rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
IDY SE DEVOILE DEMAIN
Fin du jeu ! Fini les calculs et autres ruses ! Idrissa Seck a enfin décidé de briser son silence bruissant de paroles.
Fin du jeu ! Fini les calculs et autres ruses ! Idrissa Seck a enfin décidé de briser son silence bruissant de paroles.
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, il est indiqué que le «Président du parti Rewmi, tiendra une conférence de presse le vendredi 14 avril 2023 à 16 heures au Cyber Campus de Thiès ». «Initialement prévue le 27 mars, cette activité avait été annulée et sera finalement tenue à la date indiquée», ajoute ledit communiqué signé Pape Abdou Mané chargé des relations avec la presse.
Qui poursuit, «Au cours de cette rencontre avec la presse, le président du parti Rewmi abordera plusieurs sujets d'actualité, notamment la situation politique, économique et sociale du pays ».
En espérant bien sur que cette rencontre ne sera pas annulée comme la précédente.
BBY DANS L'EMBARRAS
Sur la question du troisième mandat, les alliés de Macky Sall semblent dans un dilemme cornélien et tentent, malgré quelques échappées solitaires, de noyer leur trouble dans le silence
Sur la question du troisième mandat, les alliés de Macky Sall semblent dans un dilemme cornélien et tentent, malgré quelques échappées solitaires, de noyer leur trouble dans le silence. Contrairement aux instances de l’APR qui s’agitent à travers des investitures tous azimuts, pour l’heure, aucun parti allié majeur n’a osé déclarer s’il va présenter un candidat ou soutenir une éventuelle candidature du président Sall.
Circulez, il n’y a pas grand-chose à signaler. Comme s’ils se sont passé le mot. Les différents partis de la mouvance présidentielle ne se sont pas pour le moment illustrés, de manière officielle, ni dans un sens ni dans un autre, alors que la question d’une possible troisième candidature du président de la République Macky Sall continue d’agiter toute la République. Chez la plupart des alliés, on opte plutôt pour l’omerta. Les quelques rares échappées solitaires, qui ont osé se prononcer publiquement contre une troisième candidature, ont été très vite étouffées. L’un des exemples les plus éloquents, c’est le porte-parole du Parti socialiste qui, en un temps record, s’est permis un virage à 180 degrés.
Dans un premier temps, il disait sur les ondes de la Radio futurs médias : ‘’Aux termes de la Constitution, personne n’a droit à un troisième mandat. Surtout quand on en a fait deux. D’ici la fin de ce mandat, chaque parti, chaque composante de cette coalition a le droit, a l’obligation de faire des évaluations et de se déterminer en conséquence. Au Parti socialiste, nous allons vers un conclave pour évaluer, en vue de prendre une décision…’’
Une déclaration qui eut le mérite de tirer de leur torpeur les plus hauts responsables, de mettre le parti sens dessus dessous, pendant quelques jours. Il aura fallu une réunion, dans la semaine qui a suivi, des plus hautes instances pour remettre de l’ordre, sommer la voix discordante d’entrer dans les rangs. Ce dernier ne s’est pas gêné de faire volte-face en un temps record.
Dans les sorties qui ont suivies, il a imputé la faute à des médias qui auraient, selon son propos, mal compris son message et qu’en réalité, il pense que Macky Sall a droit à un second quinquennat.
Bref, il a repris les yeux fermés les éléments de langage des pro-troisième candidature, tout en admettant que le PS n’a pas encore statué sur la question. Auparavant, des responsables comme le député Cheikh Seck ont eu à le tancer vertement dans les médias.
Malaise à l’AFP
À l’Alliance des forces de progrès de Moustapha Niasse, la situation n’est guère meilleure. Ici, la question du troisième mandat a déjà provoqué un malaise très profond. Outre Alioune Sarr, ancien n°2, ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens, des voix se lèvent de plus en plus pour protester contre ce que beaucoup considèrent comme le mandat de trop. C’est le cas de Cheikh Ndiaye, responsable à la Sicap Liberté et à la tête d’un groupe de réflexion. Dernièrement, il est monté au créneau pour sommer les instances de sortir du silence. ‘’Nous sommes embarqués sur une voie qui est sans issue. Depuis 2014, l’AFP s’était engagée à accompagner le président Macky Sall pour un second mandat. Nous avions convenu d’une candidature du parti en 2024. Il y avait une déclaration de notre secrétaire général et de son directeur de cabinet. Nous sommes quasiment en 2024 et l’AFP ne s’est toujours pas prononcée’’, regrette M. Ndiaye. À Saint-Louis, la section progressiste s’est rebellée en décidant d’investir le n°2 en disgrâce, l’ancien ministre Alioune Sarr.
Comme au PS, à l’AFP également, le staff proche de Moustapha Niasse est monté au créneau pour étouffer tout débat. Vice-président à l’Assemblée nationale, Dr Malick Diop recadre : ‘’Aucune volonté allant dans le sens de claquer la porte de la coalition au pouvoir, en vue de faire cavalier seul pour la Présidentielle de 2024, n’a été manifestée au sein de nos instances. Nous sommes un parti démocratique. Chacun est libre de dire ce qu’il veut. Ça n’engage que lui.’’
Idy à l’affut pour ramasser les restes, à défaut de la caution du président
Pendant ce temps, les partis de gauche, eux, naguère à l’avant-garde du combat contre les troisièmes candidatures, brillent surtout par leur silence. Et quand ils sont interpellés sur la question, on essaie surtout de tourner autour du pot.
Invité récemment sur iTV, le secrétaire général du PIT, malgré les nombreuses relances du journaliste, n’a dit ni oui ni non, quant à l’éventualité d’un soutien du PIT à Macky Sall. Il feint plutôt de renvoyer la patate chaude aux instances de son parti qui vont statuer prochainement. Quand on lui rappelle la situation de 2012, le ministre Samba Sy déclare : ‘’En définitive, c’est le peuple sénégalais qui va choisir. Et ce peuple a toujours montré qu’il sait choisir le moment venu. Vous avez donné l’exemple de 2012 ; les Sénégalais avaient tranché. Depuis lors, les Sénégalais choisissent librement. En définitive, ils vont choisir en âme et conscience. Quant à nous au PIT, nous avons les mêmes principes. Tenant compte du contexte, nous allons analyser et aviser le moment venu…’’
Pour l’heure donc, parmi les alliés du président Sall, seul Idrissa Seck montre des velléités de porter sa candidature, même dans le cas où le premier nommé dépose sa candidature pour une troisième fois. Depuis quelques jours, il n’a eu de cesse de poser des jalons dans ce sens, sanctionnant toute voix de son parti qui l’invite à soutenir l’actuel chef de l’État.
Le 27 mars, d’ailleurs, il avait programmé une conférence de presse qu’il avait fini par reporter. Pour beaucoup, cela aurait dû servir de prétexte pour parler de sa candidature.
Pourquoi l’a-t-il annulé sine die ? Officiellement, il n’y a eu aucun motif. Une chose est sûre : membre de la grande coalition, Idy ne s’empêchera pas de s’imposer comme alternative pour toutes les voix de Benno réfractaires à une troisième candidature du président Sall. Ce, d’autant plus qu’il y a, au sein de cette majorité, plusieurs responsables ayant le même parcours que lui, au sein de la famille libérale. Il devra en tout cas batailler ferme, si l’on sait qu’il n’est pas le seul au sein de la majorité à nourrir un destin présidentiel, en lorgnant le soutien de certains alliés.
Même Khalifa Ababacar Sall qui est d’obédience socialiste ne désespère pas d’avoir sa part de l’héritage de Benno, ne se privant pas de rappeler quelquefois son passage au sein de cette majorité. À Tambacounda, dans le cadre de sa tournée, il clamait haut et fort : ‘’J’ai constaté que toutes les forces de gauche, dont les 2/3 sont dans Benno Bokk Yaakaar, ont décidé de se battre. S’ils doivent se mettre autour d’une candidature de gauche, je pense que je suis le mieux placé et le mieux indiqué pour être leur candidat.’’
Dans la grande famille Benno, le leader de Taxawu Sénégal a un regard bien particulier pour le Parti socialiste dont il s’est toujours réclamé et qui est l’une des composantes majeures de la majorité présidentielle. Dans le cadre de sa tournée toujours, il n’a eu de cesse de multiplier les appels pour la ‘’réconciliation de la famille socialiste’’.
‘’Nous rendons grâce au Bon Dieu, parce que non seulement la famille de Douga est venue, mais tous les camarades du PS que je connais dans la région sont venus. Et bientôt, vous aurez d’autres bonnes nouvelles. Parce que comme vous l’avez constaté dans les autres localités, nos camarades socialistes de la base sont en train de répondre favorablement à notre invitation. Vous allez bientôt les entendre’’, lançait-il à Tambacounda.
Quand les leaders refusent de trancher la question
Lors du dernier séminaire organisé à l’hôtel King Fahd Palace, en présence de tous les leaders, la question de la troisième candidature n’a pas été tranchée. Pourtant, la majorité était très attendue sur la question, dans un contexte où presque toutes les branches de l’APR investissaient leur président.
‘’Le séminaire invite l’ensemble des composantes à s’engager de manière résolue et déterminée dans la préparation de cette élection présidentielle décisive pour l’avenir de notre pays et la stabilité de notre sous-région. Les responsables et militants de la coalition doivent garder à l’esprit que le Sénégal, au-delà des enjeux propres à notre pays, est aujourd’hui parmi les derniers remparts de la stabilité de la sous-région’’, se bornait à dire feu Me Ousmane Sèye qui avait lu la déclaration finale.
À défaut d’une investiture, Macky se contentait d’un sursis jusqu’aux prochaines réunions. ‘’Notre majorité Benno, poursuivait Me Sèye diplomatiquement, tient au strict respect du libre choix de son leader par rapport à l’échéance de 2024. En tout état de cause, le séminaire lance un appel pressant à toutes les composantes de la coalition, aux démocrates et républicains de tout bord, aux forces vives de la nation, pour que dans un élan de vaste rassemblement, le candidat désigné le moment venu assure le triomphe de notre camp, pour poursuivre dans la sérénité les vastes réformes devant nous mener vers l’émergence’’.