KEEMTAAN Gi - FAUSSE INDIGNATION
Il faudra bien que l’on fasse une psychanalyse des acteurs politiques de ce charmant pays sans oublier de faire s’allonger sur le divan certains de ses fossiles. Pour le moment, on y assiste à une véritable escroquerie intellectuelle. Le plus marrant est de trouver dans cette faune des gens qui ont traversé tous les pouvoirs et qui, plutôt que de se cacher, viennent nous entretenir de l’illusion d’une République et de l’existence d’une Démocratie achevée dans ce pays. Le point commun de ces indignés ? Ils revendiquent tous leur statut suranné d’intellectuels. Il faut vraiment souffrir de cécité et être de mauvaise foi pour nous servir que ceux qui sont au pouvoir sont des républicains ou qu’ils sont adossés à des principes démocratiques. Plus cocasse, c’est quand ils poussent l’affront jusqu’à sortir la vieille rengaine de « déstabilisation du pays avec la complicité de puissants lobbies étrangers » servie par tous les pouvoirs aux abois. On croirait entendre l’ancien ministre de la Justice de Wade lors des évènements de juin 2011. Ces messieurs et dames qui parlent au nom de la République et de la Démocratie, on aimerait bien les inviter à sortir de leur béatitude. Car aujourd’hui, il faut vraiment être de très mauvaise foi pour nous faire croire que ceux qui procèdent actuellement à un dépeçage des ressources financières de l’Etat sont des républicains. Quand de grands délinquants financiers restent impunis, venir nous parler de République, c’est se foutre de notre gueule. Le message de ces prétendus républicains aurait eu plus de portée s’ils étaient équidistants de toutes les chapelles politiques. Mais leur parti pris reste flagrant tout autant que leur indignation est sélective. Quand un pouvoir traque des opposants et tue des manifestants, quand il remplit les prisons d’objecteurs de consciences, d’influenceurs, de journalistes et autres mal-pensants, quand il interdit les manifestations de l’opposition, fait disqualifier par sa justice les candidats les plus sérieux à l’élection présidentielle, entre autres coups de canif, on peut difficilement parler de République et encore moins de Démocratie. Quand on appartient à un régime qui traine autant de casseroles et dont le passif démocratique est aussi important, on doit la boucler et s’abstenir de donner des leçons de bon comportement républicain ou démocratique. Bref, on devrait conseiller à ces indignés qui ont signé une pétition au nom de la République et de la Démocratie sénégalaise en danger, d’aller s’allonger sur le divan d’un psychanalyste. Ça leur fera retrouver leur lucidité perdue par leur longue présence sous dans le sors et dorures du pouvoir. En attendant le poing final que ne manquera pas de leur assener le peuple ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MALI : TROIS MILITAIRES SENEGALAIS TUES, CINQ AUTRES BLESSES
Le détachement sénégalais de la Minusma a enregistré hier trois morts et cinq blessés suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé a annoncé, ce mardi, la Direction de l’Information et des Relations publiques des armées (DIRPA). « Ce mardi 21 février 2023, au retour d’une mission de ravitaillement entre les localités d’Ogassagou et de Sévaré, un véhicule blindé du contingent sénégalais déployé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a heurté un engin explosif improvisé (EEI) à hauteur du village de Songobia (centre du pays) » a indiqué la DIRPA dans un communiqué. Elle ajoute que « l’explosion a entraîné la mort sur le coup de 3 militaires et la blessure de 5 autres ». La DIRPA précise que les blessés ont été secourus et évacués vers les structures médicales dédiées. En outre, les procédures administratives étaient en cours pour le rapatriement des corps et des blessés. Le communique rappelle que le DETSEN 11/MINUSMA compte un effectif de 850 militaires déployés au Mali entre le 16 août et le 15 septembre 2022 pour une durée d’un an.
LA MINUSMA CONDAMNE CETTE ATTAQUE MORTELLE CONTRE LES SOLDATS SENEGALAIS
La MINUSMA a vivement condamné l’attaque mortelle contre les soldats sénégalais. « Je condamne fermement cette attaque et présente mes condoléances les plus émues aux familles et frères d’armes des défunts casques bleus », a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane. L’incident intervenu ce mardi est « une illustration tragique supplémentaire de la complexité de notre environnement opérationnel et des sacrifices consentis par la communauté internationale pour la paix au Mali » a-t-il ajouté. La MINUSMA est l’une des opérations de paix les plus dangereuses pour les casques bleus. Depuis son déploiement au Mali en 2013, 168 soldats de la paix y ont perdu la vie dans des actes hostiles. Rappelant que les attaques visant les forces de maintien de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international, le Représentant spécial a souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour identifier et traduire en justice les auteurs d’actes hostiles contre la MINUSMA.
AFFAIRE SWEET BEAUTY :LE PROCES DE SONKO ET ADJI SARR MAINTENU
La Chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar s’est prononcée, hier, sur l’appel introduit parles avocats du leader de Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire de “viols répétitifs et de menaces”, l’opposant à la sulfureuse masseuse de Sweet Beauty, Adji Raby Sarr. En effet, le doyen des juges d’instruction du Tgi hors classe de Dakar, Oumar Maham Diallo, en charge du dossier avait renvoyé l’opposant, le 18 janvier 2023, en jugement devant la Chambre criminelle de Dakar. Une décision contestée parles avocats de la défense qui ont introduit un appel en annulation devant la Chambre d’accusation. Dans son délibéré rendu ce mardi, au lendemain des vastes mouvements opérés par le Conseil supérieur de la magistrature, la Chambre d’accusation a, selon l’un des avocats de la défense, Me Cheikh Koureyssi Ba, non seulement jugé l’appel d’annulation irrecevable mais a également décidé qu’il n’y a pas lieu de saisir le Conseil constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité que prévoyaient de déposer les conseils de Sonko. Autrement dit, le procès qui inquiète à plus d’un titre les Sénégalais relativement à la stabilité du pays aura bel et bien lieu. Il ne reste plus qu’à en fixer la date.
SONKO, ROI CHEZLES TOUT-PETITS
Pour ceux qui doutent encore que le leader du Pastef, Ousmane Sonko, est dans les cœurs, la preuve par le mardi gras d’hier. La plus grande illusion du pouvoir serait aujourd’hui de croire que l’opposant numéro 1 ne mobilise que chez les jeunes. Ce n’est pas un de nos collaborateurs qui a été rudement rabroué par un vieux taximan qui dira le contraire. Aussi bien chez les vieux que les adultes, Sonko tient la corde. Et hier, ce sont les tout-petits qui ont voulu ressembler à celui qui empêche le pouvoir de roupiller. Pour mardi gras, beaucoup d’enfants ont adopté le style de Sonko. Mais souhaitons, comme l’a dit avec ironie un internaute, que les parents des enfants qui ont choisi de les habiller comme Sonko à l’occasion du mardi gras ne seront convoqués à la Dic pour trouble à l’ordre public et leurs enfants exclus de l’école. Eh oui, avec un pouvoir qui craint même l’ombre du maire de Ziguinchor, il faut s’attendre à tout !
AFFAIRE MAME MBAYE NIANG- SONKO : QUI ALIMENTE LES MAUVAIS PREJUGES CONTRE LE JUGE PAPE MOHAMED DIOP ?
En son intime conviction, le président de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar, Pape Mohamed Diop, avait jugé nécessaire de tenir le procès opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Les avocats des deux parties avaient ferraillé rudement devant le magistrat, les uns demandant un report, les autres insistant pour que l’affaire soit plaidée. Et dès le lendemain du renvoi de l’affaire, les réseaux sociaux avaient pris le relais pour lyncher le juge Mohamed Diop, accusé à tort ou à raison d’être le bras armé de l’exécutif. Certains activistes et youtubeurs sont même allés plus loin en déclarant qu’une certaine Maty Diop, « sœur » du magistrat Mohamed Diop, travaille à la Fondation « Servir le Sénégal »que dirige Marième Faye Sall. Les investigations menées par « Le Témoin » quotidien lui permettent de jurer que le président Pape Mohamed Diop n’a pas de sœur se nommant «Maty ».Mieux, le juge n’a jamais fait les juridictions de Thiès comme le font croire certains détracteurs sur les réseaux sociaux. Ainsi va la vie dans le Tribunal populaire du Net avec ses verdicts injurieux, ses réquisitoires de colère, ses mauvais préjugés et autres peines de mort prononcées sans jugement. Le président Mohamed Diop en sait quelque chose…
DEFILE DU 04 AVRIL 2023 : GRAND OU PETIT FORMAT ?
Le président de la République Macky Sall, chef suprême des armées, va-t-il célébrer son dernier défilé du 04 avril en « Grand format » ? Autrement dit, un gigantesque défilé civil et militaire au cours duquel les écoliers des communes de Dakar, les acteurs des différents corps de métier, les majorettes de certains établissements de la capitale et le mouvement sportif vont parader le long du boulevard du Général de Gaulle. Et surtout, surtout, toutes les composantes de l’Armée avec des défilés pédestre, équestre et motorisé. Ou alors en « petit format » c’est-à-dire une prise d’armes validée sans la composante motorisée à la place de l’Indépendance. Exactement comme l’année dernière à cause des travaux du projet de Bus Rapid Transit (Brt) au niveau des artères menant au boulevard du général De Gaulle. En tout cas, « Le Témoin » quotidien a appris que l’Etat-major général des armées devait normalement se réunir, ce mercredi, au quartier Dial-Diop à Dakar pour prendre une décision relativement au format de cette fête de l’indépendance ? Mais une chose est sûre, la célébration de la fête du 04 avril 2023 devrait être la dernière que devrait présider le chef de l’Etat. Du moins, s’il respecte la Constitution ! Car celle de 2024 interviendra « Inchallah » après la présidentielle de février 2024 ! Et Dieu seul sait qui sera à ce moment-là le nouveau président de la République, Chef Suprême des armées, gardien de la Constitution, président du Conseil supérieur de la Magistrature etc. Bref, celui à qui les troupes devront rendre les honneurs !
DIPLOMATIE : LE ROI MOHAMED VI A DAKAR CE MERCREDI
Le Roi du Maroc Mohammed VI est attendu ce mercredi à Dakar pour une visite d’amitié et de travail, a appris l’APS de source diplomatique. Cette visite, la neuvième du genre, est un gage de fidélité à la relation singulière entre le Royaume chérifien et le Sénégal selon l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Hassan Naciri. « C’est une visite de travail et d’amitié, la neuvième du genre depuis l’accession de sa Majesté le Roi Mohammed VI. A mon humble avis, c’est un gage renouvelé de fidélité à la relation singulière qui lie nos deux pays » a dit l’ambassadeur marocain dans un entretien avec l’APS.
BAIDY AGNE SUR LE CLIMAT POLITIQUE
Lors des Assises de l’Entreprise, édition 2023, Baïdy Agne, le président du Conseil national du Patronat(CNP), n’avait pas seulement parlé de la vie des entreprises et de l’économie nationale. Nos antennes braquées sur le King Fahd avaient aussi enregistré les inquiétudes soulevées par le président du CNP sur le climat politique en cours. Baïdy Agne sait très bien que, pour les investisseurs, l’attractivité d’un pays dépend avant tout de sa stabilité, donc du climat politique. «Khaliss bougoul thiow ». En tout cas, s’adressant au Premier ministre et aux autres ministres du gouvernement présents le jeudi 16 février dernier, il a évoqué le prochain Agenda politique national, plus particulièrement l’élection de 2024.«Nous savons tous à quel point nos citoyens sénégalais ont développé une logique consumériste de la politique avant toute élection, pendant toute élection et après toute élection. La politique est en effet l’expression de notre démocratie active. Cependant, comme nous avons toujours fait dans le passé, et encore il y a 4 mois avec nos organisations sœurs du secteur privé, l’Entreprise lance un vibrant appel pour la préservation de la paix sociale » avait déclaré Baïdy Agne. Le président du CNP avait lancé une invite à refuser « tout événement violent, toute destruction de biens privés et d’investissements des entreprises, toute perturbation et arrêt d’activités économiques, toute perte d’emploi des travailleurs en conséquence. Notre confiance, nous la renouvelons aux acteurs politiques, à la société civile et tous les citoyens sénégalais ».Un message empreint de sagesse et de lucidité en ces moments où tous les Sénégalais sont inquiets!
DECES DE L’EPOUX DU MINISTRE DE LA SANTE
Le ministre de la Santé Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye est en deuil. Elle a perdu hier son mari Gabriel Birame Ndiaye. Décès survenu ce mardi 21 février à Dakar. La date et le lieu de l’enterrement seront communiqués ultérieurement. En cette douloureuse circonstance, le Témoin présente ses sincères condoléances au ministre de la Santé et à sa famille éplorée.