EXCLUSIF SENEPLUS - Le premier président de la Cour d’appel de Dakar n’ignore pas les dispositions de la loi. Il sait que les avocats d’Ousmane Sonko vont, sur la base du code de procédure pénale, pouvoir le récuser de bon droit
Honnêtement, je ne pense pas que Hamady Diouf, l’actuel premier président de la Cour d’appel de Dakar, comme annoncé par la presse, puisse juger Ousmane Sonko en appel dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang.
Mieux, il ne peut participer aux deux procès de Sonko (affaire Mame Mbaye Niang et Sweet Beauté) en qualité de juge, pour la bonne et simple raison qu’il a connu de ces affaires en tant que magistrat (procureur) dans le cadre des poursuites. C’est lui qui a envoyé un soit-transmis à la Dic dans l’affaire Mame Mbaye Niang et c’est encore lui qui a enrôlé l’affaire pour le jugement devant le tribunal correctionnel avant qu’il ne soit nommé président de la Cour d’appel de Dakar.
Dans l’affaire sweet beauté, c’est encore lui qui a fait le réquisitoire définitif demandant que Sonko soit renvoyé devant la chambre criminelle. Ces deux actes font, qu’à mon avis, il ne peut, en aucun cas, participer aux jugements de ces 2 affaires.
Et en magistrat averti, il n’ignore pas les dispositions du code de procédure pénale et sait que les excellents avocats d’Ousmane Sonko vont, sur la base de l’article 650 du code de procédure pénale, pouvoir le récuser de bon droit au cas où il voudrait présider ou participer à ces audiences.
Voici, les dispositions de l’article 650 du Code de procédure pénale :
« Tout juge, conseiller ou président de chambre peut être récusé pour les causes ci-après :
1. Si lui ou son conjoint sont parents ou alliés d'une des parties ou de son conjoint jusqu'au degré de cousin issu de germain inclusivement : La récusation peut être exercée contre lui, même au cas de divorce ou de décès de son conjoint, s'il a été allié d'une des parties jusqu'au deuxième degré inclusivement.
2. Si lui ou son conjoint, si les personnes dont il est tuteur subrogé-tuteur, curateur, ou conseil judiciaire, si les sociétés ou associations à l'administration ou à la surveillance desquelles il participe ont intérêt dans la contestation.
3. Si lui ou son conjoint est parent ou allié, jusqu'au degré indiqué ci-dessus, du tuteur, subrogé- tuteur, curateur ou conseil judiciaire d'une des parties ou d'une administration, directeur ou gérant d'une société, partie en cause ;
4. Si lui ou son conjoint se trouve dans une situation de dépendance vis-à-vis d'une des parties;
5. S'il a connu du procès comme magistrat, arbitre ou conseil, ou s'il a déposé comme témoin sur les faits du procès ;
6. S'il y a eu procès entre lui, son conjoint, leurs parents ou alliés en ligne directe, et l'une des parties, son conjoint ou ses parents ou alliés dans la même ligne ;
7. Si lui ou son conjoint, ont un procès devant un tribunal où l'une des parties est juge
8. Si lui ou son conjoint, leurs parents ou alliés en ligne directe ont un différend sur pareille question que celle débattue entre les parties ;
9. S'il y a eu contre lui ou son conjoint et une des parties toutes manifestations assez graves pour faire suspecter son impartialité ».
NB : Le 5e point répond parfaitement au cas Hamady Diouf et peut être un motif de récusation.
L’article 654 du code de procédure pénale note que «toute demande de récusation visant le premier président de la Cour d'Appel doit faire l'objet d'une requête adressée au Premier Président de la Cour suprême».
PENURIE D'EAU A KEDOUGOU, LA GOUTTE DE TROP
En manque d’eau depuis plusieurs jours, les populations du village de Kondokhou bloquent la circulation sur l’axe Saraya - Saiensoutou.
En manque d’eau depuis plusieurs jours, les populations du village de Kondokhou bloquent la circulation sur l’axe Saraya - Saiensoutou.
Hier, les populations de Kondokhou, dans la commune de Bembou, département de Saraya, ont bloqué l’axe Saraya - Saiensoutou pour exiger le rétablissement du réseau d’eau.
En effet, pendant plusieurs tours d’horloge, les habitants de ce village ont perturbé la circulation des voitures et personnes pour dénoncer le manque d’eau dans leur localité. À l’aide de pneus et de bois morts, ils ont barré la route.
Avec une population de plus de deux mille âmes, le village de Kondokhou a du mal à servir de l’eau en quantité suffisante à ses habitants. La transformation d’une pompe manuelle en château d’eau alimenté par l’énergie solaire est loin de régler le problème. ‘’Les panneaux solaires sont faibles pour pomper l’eau et le groupe de secours n’a aucune puissance’’, renseigne le responsable des jeunes, Lamine Tamanate. D’après lui, c’est ce qui est à l’origine de cette situation.
Après plusieurs rencontres vaines avec l’autorité administrative pour trouver une issue heureuse à cette pénurie, les populations ont décidé de passer au niveau supérieur. C’est ainsi qu’elles ont bloqué la voie. Pour lever le blocus et permettre aux nombreuses voitures garées de reprendre leur route, le sous-préfet de l’arrondissement a dû intervenir pour calmer les populations. Séance tenante, il a assuré aux populations l’arrivée d’un camion-citerne pour soulager les femmes dans les foyers. Il a également pris l’engagement de contacter l’entrepreneur responsable des travaux, dans le but de trouver une solution au problème d’eau dans la localité.
Malgré les promesses de l’autorité, le chef de village, Bakary Danfakha, reste persuadé que le barrage de la route se poursuivra les jours à venir, si l’eau ne coule pas à Kondokhou.
MBAPPE PARLE DE SON CHALLENGE
Sous contrat jusqu'en juin 2024, l'attaquant du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé (24 ans, 26 matchs et 19 buts en L1 cette saison) fait régulièrement l'objet de rumeurs pour son avenir.
Sous contrat jusqu'en juin 2024, l'attaquant du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé (24 ans, 26 matchs et 19 buts en L1 cette saison) fait régulièrement l'objet de rumeurs pour son avenir. Au moment d'évoquer son objectif de remporter la Ligue des Champions lors d'un entretien accordé à France 3 ce mercredi, l'international français a envoyé un message pour son futur.
"Le prochain palier ? Gagner la Ligue des Champions, je pense. J’ai déjà fait une finale, demi-finale, quart de finale, 8e de final... J’ai tout fait sauf gagner (sourire). Il ne me manque que ça. J’espère que ça sera le plus rapidement possible. Où ? Au Paris Saint-Germain. Je suis Parisien et sous contrat. Donc c’est le Paris Saint-Germain", a assuré l'ancien Monégasque. Il s'agit d'un discours rassurant, au moins sur le court terme, pour le club de la capitale.
...Galtier anéanti par l'affaire
Depuis mardi, l'entraîneur du Paris Saint-Germain Christophe Galtier, après la fuite d'un mail adressé par l'ex-directeur sportif de l'OGC Nice Julien Fournier au directeur du football d'INEOS Dave Brailsford l'an dernier, se retrouve accusé de racisme et de discrimination lors de son passage sur le banc des Aiglons. D'après les informations du quotidien régional Le Parisien, le technicien français, anéanti et abasourdi, se montre particulièrement touché par cette affaire.
"C’est le sujet de trop... Ça part dans tous les sens. Ces accusations sont à l’inverse des valeurs humaines inculquées par sa famille et celles qu’il porte", a confié l'un de ses proches. A noter que Galtier disposerait de preuves écrites pour démonter les accusations portées par Fournier.
J’AVAIS LES MOYENS DE CONQUERIR LE POUVOIR PAR LA VIOLENCE, MAIS…
Loin des polémiques et autres luttes qui mobilisent une partie de l’opposition, Abdoulaye Wade et ses hommes vantent la philosophie de la paix du Parti démocratique sénégalais et réitèrent leur position de ne pas cheminer ensemble avec n’importe qui.
Loin des polémiques et autres luttes qui mobilisent une partie de l’opposition, Abdoulaye Wade et ses hommes vantent la philosophie de la paix du Parti démocratique sénégalais et réitèrent leur position de ne pas cheminer ensemble avec n’importe qui.
Le président de la République est loin de dire son dernier mot sur la situation politique du Sénégal et les défis de sa formation politique le Parti démocratique sénégalais (PDS).
À en croire l’ancien président de la République, ceux qui comparent le PDS avec les autres partis de l’opposition ont tort sur toute la ligne. Fièrement, devant des militants de son parti chargés la supervision de la révision des listes électorales, il déclare : ‘’Il y a beaucoup de partis d’opposition certes, mais il n’y en a pas un seul qui ressemble au PDS. Le PDS est unique. Un chercheur européen m’a dit un jour : ‘En tant que chercheur, j’ai entendu quelque chose du PDS qui entre dans le cadre de mon projet d’écriture et j’étais en train de le vérifier.’ Il m’a dit : ‘Est-ce bien vous qui aviez dit que vous ne marcheriez jamais sur des cadavres pour aller au palais ?’ Je lui ai répondu que c’est bien moi qui l’ai dit…’’
À l’époque, souligne le ‘’Pape du Sopi’’ avec beaucoup de conviction, il avait bien les moyens de le faire. ‘’Si j’avais demandé aux populations de m’emmener au palais, elles allaient répondre massivement. Je pouvais remplir les rues d’ici jusqu’au palais. Mais ce n’est pas notre conception. Puisque nous avons les moyens d’accéder au pouvoir de manière démocratique, on n’avait donc pas besoin d’user de la violence pour atteindre notre objectif, au moyen de la violence’’.
Très en verve, Abdoulaye Wade, qui n’a pas manqué d’encourager et de galvaniser ses militants, est largement revenu sur le socle sur lequel le PDS a été bâti. ‘’Notre objectif, c’est que chaque militant soit un vrai citoyen. Ce qui consolide la démocratie dans un pays, c’est que les citoyens comprennent ce qu’ils sont en train de faire… Le PDS est dans cette dynamique’’, a-t-il insisté non sans rappeler quelques anecdotes datant du temps de son adversité avec le président Léopold Sédar Senghor.
‘’A l’époque, se souvient Wade nostalgique, le sourire toujours en coin, j’avais l’habitude de dire que je connaissais Senghor mieux que ses propres partisans. Parce que ces derniers ne sont pas passés par des écoles ; ils n’ont pas appris la politique. Tout ce qu’ils savaient, c’est de crier ‘Oui Senghor, oui Senghor… !’’’.
Sur la question des alliances, il est resté très évasif dans la vidéo vue par ‘’EnQuête’’. Pour lui, le PDS est certes pour les alliances, mais pas à n’importe quel prix. ‘’Oui aux alliances. Mais alliance avec qui ? Et pourquoi ? Il y a beaucoup de partis qui veulent être avec le PDS, mais cela a des conditions…’’
Même s’il ne l’a pas cité, certains ont pensé à Aminata Touré et soutiennent que Wade est intransigeant sur cette question.
Le PDS est unique !
Loin des polémiques, le Parti démocratique sénégalais continue de mettre en place ses structures et d’aller sur le terrain à la pêche de nouveaux électeurs.
À cet effet, ils ont lancé la campagne ‘’1 militant, 1 sympathisant, 10 électeurs’’. ‘’Ceux qui ont en charge les secteurs, souligne le président du Conseil départemental de Diourbel, Khadim Guèye, doivent aller sur le terrain, chercher ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales, les accompagner pour aller s’inscrire au niveau des commissions’’.
Par ailleurs, depuis sa résidence sur la corniche, Abdoulaye Wade, en l’absence de son fils Karim Wade, s’emploie à pêcher également de grands électeurs. Ces derniers sont non seulement dans l’opposition, mais aussi dans les arcanes du pouvoir. ‘’Ils sont nombreux à manifester leur souhait de soutenir la candidature de Karim Wade en 2024. Parmi eux, il y en a qui nous avaient quittés et qui vont revenir. Nous, c’est vraiment ça ce qui nous intéresse. Pas les débats qui nous font perdre du temps’’, confie cette source proche du PDS.
Relativement aux questions d’actualité, la position du PDS est de rester sur les principes qu’il a toujours défendus, tout en s’opposant de la manière la plus ferme au régime. ‘’Ce qui est sûr, c’est que vous n’allez pas faire la Var pour le PDS, ni aujourd’hui ni demain. C’est cela notre souci majeur. C’est pourquoi nous nous efforçons de rester constants. Voilà la position du PDS. Voilà ce que le président Wade nous a enseigné. Ce n’est pas facile, dans un contexte comme le nôtre, mais on essaiera de rester sur cette ligne de conduite’’, s’est-il défendu.
LA MAIRIE DE THIES EN ORDRE DE BATAILLE
Après les travailleurs de la mairie de Ziguinchor, les agents de celle de Thiès réclament une augmentation de leurs salaires. Regroupés au sein du Syndicat national des travailleurs des collectivités locales du Sénégal, ils ont observé un arrêt de travail
Après les travailleurs de la mairie de Ziguinchor, les agents de celle de Thiès réclament une augmentation de leurs salaires. Regroupés au sein du Syndicat national des travailleurs des collectivités locales du Sénégal (SNTCLS), ils ont, ce mercredi, arboré des brassards rouges et observé un arrêt de travail ponctué d’un sit-in.
D’après Le Quotidien, qui donne l’information, les agents de la mairie de Thiès invoquent la circulaire du ministère des Collectivités territoriales datée du 24 février et invitant les «maires et présidents de Conseil départemental (à une) application immédiate des augmentations de salaire conformément à l’article 29 de la loi n°2011-08 du 30 mars 2011, relatif au statut général des agents des collectivités territoriales».
Ils exigent la signature de «l’acte d’effectivité des augmentations de salaires dans les meilleurs délais». Faute de quoi, ils promettent «d’agir en conséquence».
Le porte-parole du SNTCLS, Mouhamadou Ndiaye révèle que lui et ses camarades ont adressé au maire de Thiès deux demandes d’audience «pour discuter des mécanismes exécutoires de l’effectivité urgente de ladite circulaire». Mais, selon lui, celles-ci sont restées sans suite. «Le maire de la Ville, jusque-là, fait la sourde oreille et oppose des procédures dilatoires», regrette le responsable syndical.
Le Quotidien informe que Dr Babacar Diop a promis de rencontrer les travailleurs de sa mairie mardi 18 avril.
PROCES EN APPEL, OUSMANE SONKO SERA JUGE PAR UNE VIEILLE CONNAISSANCE
Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang se retrouvent le 17 avril pour leur procès en appel. D’après Bés Bi, l’audience sera présidée, «sauf changement de dernière minute», par le président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf.
Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang se retrouvent le 17 avril pour leur procès en appel. D’après Bés Bi, l’audience sera présidée, «sauf changement de dernière minute», par le président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf. Une vieille connaissance pour le président de Pastef.
Avant d’atterrir à la tête de la Cour d’appel, à la faveur des dernières nominations du Conseil supérieur de la magistrature, Amady Diouf était le procureur de la République. C’est lui qui avait demandé et obtenu du Doyen des juges le renvoi de Ousmane Sonko devant la chambre criminelle pour le viol et les menaces de mort dont l’accuse Adji Sarr.
Et ce n’est pas tout. L’ex-chef du parquet avait corsé l’accusation dans le dossier opposant le maire de Ziguinchor à Mame Mbaye Niang. Alors que le ministre du Tourisme avait porté plainte uniquement pour diffamation, Amady Diouf en avait rajouté une louche en visant en plus l’injure publique et le délit de faux et usage de faux.
D’ailleurs, l’ancien procureur de la République avait joué sa partition lors des deux premières audiences (2 et 16 février) de ce procès renvoyé trois fois. Ainsi après avoir été partie contre Ousmane Sonko, l’ancien chef du parquet est passé juge face au même accusé.
Suffisant pour que les avocats de la défense récusent Amady Diouf qui doit juger leur client le 17 avril ? Bés Bi a posé la question sans apporter une réponse.
Le leader des Patriotes a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à verser 200 millions de francs CFA à Mame Mbaye Niang au titre des dommages et intérêts. Le parquet ainsi que le plaignant ont fait appel.
MEDICAMENTS DE LA RUE, LES ACTEURS DENONCENT UN MANQUE DE VOLONTE POLITIQUE
La problématique du médicament de la rue demeure une équation à résoudre au Sénégal. Les spécialistes du médicament affirment ne pas comprendre pourquoi, jusqu’à présent, ce marché illicite se développe au prix de la vie de nos populations.
La problématique du médicament de la rue demeure une équation à résoudre au Sénégal. Les spécialistes du médicament affirment ne pas comprendre pourquoi, jusqu’à présent, ce marché illicite se développe au prix de la vie de nos populations.
Interpellé sur le cas Touba, pendant la conférence de presse en prélude du Forum pharmaceutique international qui se tiendra à Dakar en juin, le président de l’Ordre des pharmaciens a été catégorique dans sa réponse : «Il faut qu’on se dise la vérité ! Cela ne peut pas continuer ; cela ne peut pas prospérer.
Touba est l’une des villes qui compte le plus d’insuffisants rénaux, de développement de maladies chroniques, de maladies liées à l’usage abusif de médicaments. Le médicament de la rue est une menace à la santé des populations de Touba.»
Selon lui, il y a un manque de volonté manifeste de l’autorité. «Si l’État veut que ça cesse, ça va cesser. Ceux-là qui doivent interpeller l’autorité religieuse par rapport à la prise en charge de ces questions-là doivent agir», a dit le docteur Ahmed Niang.
Il précise que le médicament n’est pas un bonbon. «L’État ne peut pas continuer à investir énormément d’argent dans le secteur de la pharmacie et dans le système de santé, et laisser des gens qui ont comme préoccupations des mannes financières», dit-il.
Il y a un manque de volonté politique. Les juridictions sénégalaises permettent de lutter efficacement contre ce marché, si l’État a la volonté d’y arriver. Ça ne doit pas être difficile à expliquer, peste le docteur Assane Diop, président du Syndicat des pharmaciens du privé.
LE JEU TROUBLE DES ALLIES
Le débat sur la troisième candidature présumée du président sortant, Macky Sall, à l’élection présidentielle du 25 février 2024, continue d’agiter le landerneau politique national et risque d’embraser le pays.
Le débat sur la troisième candidature présumée du président sortant, Macky Sall, à l’élection présidentielle du 25 février 2024, continue d’agiter le landerneau politique national et risque d’embraser le pays. Si du côté de l’opposition, on a fait de cette troisième candidature « de trop » son cheval de bataille pour barrer la route à Macky Sall, chez les alliés de la mouvance présidentielle, notamment la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) seul le Parti Rewmi de Idrissa Seck semble se démarquer de ce forcing anticonstitutionnel afin de prendre son destin en main.
Lors d’une rencontre tenue dans la Petite côte (Mbour) avec des responsables communaux en vue de l’organisation prochaine de son congrès, le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) avait esquivé l’épineux débat du 3e mandat tout en maintenant le suspens. «Nous, au niveau du PIT, on ne parle pas à l’emporte-pièce, nous sommes en train de nous préparer à la tenue de notre congrès et ce congrès est le plus souverain, car étant l’instance la plus relevée. Ce sera l’occasion pour nous de débattre de toutes ces questions là. Et ce qui est mieux pour nous est de dire aux Sénégalais, la décision que nous avons prise. Nous ne voulons pas aller plus vite que la musique. Même si ce sont des questions qui intéressent les Sénégalais, nous allons en parler mais pour l’instant, nous ne parlerons pas d’une manière irréfléchie», avait soutenu alors M. Samba Sy, secrétaire général de la vieille formation fondée par les regrettés Amath Dansokho et Ibrahima Sène. Prévu initialement ce mois d’avril, le congrès du Parti de l’indépendance et du travail tarde pour le moment à se tenir.
Même son de cloche à l’Afp
Même son de cloche à l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niass qui avait réaffirmé son ancrage dans Benno Bokk Yakaar (Bby) lors de ses “Causeries du mois” en février 2023. Pour Moustapha Niass, le patron inamovible de cette formation politique, la question de la troisième candidature supposée de Macky Sall n’était pas à l’ordre du jour parce que n’ayant pas été l’objet d’une discussion au sein de l’Afp. “Nous sommes dans Benno Bokk Yakaar (Bby). Donc nous avions dépassé toute considération personnelle. Le parti est en train de gérer cette situation… L’Afp a toujours été un parti sérieux, de respect et de vigilance”, avait précisé Moustapha Niass qui fait pourtant face à une candidature en interne portée par des sections de son parti. Comme ce fut le cas de l’ancien ministre du Tourisme, Alioune Sarr. D’ailleurs à propos de cette candidature, l’ancien président de l’Assemblée nationale avait indiqué que son parti «n’a demandé à personne de présenter sa candidature pour 2024. Nous n’avons pas encore discuté de ce point. Mais, le moment venu, nous le ferons. L’Afp est un parti de sérénité, de responsabilité et d’équilibre. Mais si quelqu’un le fait, c’est de son propre chef qu’il l’a fait, et cela n’engage pas le parti. Celui qui le fait, l’a fait de son propre gré, mais nous n’en avons pas encore discuté. Je veux que cela soit clair dans la tête de tout un chacun». A moins de 10 mois du scrutin du 25 février 2024, Moustapha Niass et son parti, qui avaient vaillamment combattu le « Wakh-Wakhet » du Président Abdoulaye Wade en 2012 avec son lot de morts, ne parviennent toujours pas à se prononcer clairement sur ce débat réactivé par la candidature supposée de leur allié Macky Sall à la présidentielle de 2024. Moustapha Niass va-t-il ravaler ses vomissures d’hier pour ne pas se mettre à dos son allié ? Voire !
Un Parti socialiste divisé sur la question L’autre principal allié du parti au pouvoir, le Parti socialiste est, en ce qui le concerne, divisé sur la question. D’une part, il y a le Bureau Exécutif de l’Initiative de Réflexion et d’Action Socialiste (IRAS) qui rejette catégoriquement la troisième candidature du Président sortant Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024 “Contrairement aux allégations relayées, les participants au séminaire des 11 et 12 février 2023 organisé par le parti socialiste, ont largement rejeté toute idée de troisième candidature du président Macky Sall à la présidentielle de 2024”, avait déclaré dans un communiqué cette structure du plus vieux parti du Sénégal.
Et de poursuivre : «La majorité absolue des séminaristes ont acté dans les ateliers 1 (vie du parti) 2 (évaluation du compagnonnage) 3 (finances et patrimoine) 4 (mouvements) la candidature socialiste hors de la coalition BBY. Ces quatre ateliers, en plénière, ont dénoncé le laxisme, la léthargie, l’opacité de la gestion du parti socialiste depuis le décès de feu Ousmane Tanor Dieng et proposé la tenue d’un congrès extraordinaire conformément à l’article 26 du règlement intérieur pour mettre fin aux manipulations érigées en mode de direction.»
D’autre part, des responsables socialistes proches de l’actuel bureau du parti dirigé par Aminata Mbengue Ndiaye, par ailleurs présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), continuent de jurer loyauté au président de la République, Macky Sall en mettant en veilleuse toute ambition présidentielle en leur sein. Parmi les alliés majeurs dans la mouvance présidentielle, seul le Rewmi de Idrissa Seck semble donc prendre son destin en main en donnant des signes d’une démarcation certaine à cette troisième candidature de Macky Sall. Mais le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) va-t-il véritablement franchir le pas et se positionner pour le scrutin du 25 février 2024 ? Les prochains jours nous édifieront davantage.
SADIO MANÉ SUSPENDU POUR AVOIR FRAPPÉ UN COÉQUIPIER
L'attaquant sénégalais sera absent du groupe munichois pour le match de Bundesliga contre Hoffenheim samedi, en raison d'une vive altercation avec Leroy Sané mardi après le match à Manchester City, a annoncé le club bavarois jeudi dans un communiqué
Le Sénégalais de 31 ans est suspendu par le Bayern et écope d'une amende après un "écart de conduite après le match de Ligue des champions du FC Bayern à Manchester City", a expliqué le club.
Mané sera donc à la disposition de son entraîneur Thomas Tuchel pour le quart de finale retour de la C1 contre Manchester City mercredi (21h00) à l'Allianz Arena.
Après la défaite munichoise à Manchester contre City (3-0) en quart de finale aller, le ton est monté dans le vestiaire munichois de l'Etihad Stadium entre Sané et Mané, le meilleur joueur africain de l'année 2022 reprochant à l'international allemand la façon de s'adresser à lui sur une action en fin de match, selon la presse allemande.
Mané, entré en jeu à la 69e minute, a alors porté un coup au visage de Sané, qui a eu la lèvre inférieure en sang.
Les deux joueurs ont participé à l'entraînement du Bayern à la Säbener Strasse jeudi matin, Thomas Tuchel prenant à part Sadio Mané quelques secondes. Avant la session d'entraînement, Mané avait été convoqué par le directeur sportif du Bayern Hasan Salihamidzic et le président du directoire Oliver Kahn pour s'expliquer sur son geste.
Mané est arrivé à l'été 2022 en Bavière en provenance de Liverpool, pour un transfert estimé à 32 millions d'euros. Il a été blessé de début novembre à la fin février, touché au péroné droit ce qui l'a contraint à renoncer au Mondial-2022 avec le Sénégal.