Le GIMA exige des excuses du chef de l’Etat tunisien
Il y a une vague de dénonciation des propos du chef de l’Etat tunisien Kaîs Saîed à l’endroit des migrants en provenance d’Afrique au Sud du Sahara. Un discours haineux et raciste, aux yeux du Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine (Gima). Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Gima pense que les propos du Président Kaîs Saîed sont d’autant plus condamnables qu’ils mettent en exergue un imaginaire complot ayant comme objectif premier de changer la composition démographique de la Tunisie. Fidèle à sa philosophie, le GIMA dénonce et rejette ces idées et ce vocabulaire qui ont provoqué une grande consternation en Tunisie même et dans le monde entier. Selon la même source, le GIMA marque sa surprise d’entendre le chef d’un État signataire de conventions internationales sur l’immigration, les droits humains et la liberté de circulation tenir ce discours irresponsable totalement situé aux antipodes des valeurs de civilisation propres et chères à la Tunisie. Ainsi, le GIMA exige des excuses publiques de la part du président de la République tunisienne. Une demande de pardon justifiée, d’après le GIMA, par le fait que la Tunisie s’appelait «Afriqya », une preuve de l’ancrage profond de la patrie de Habib Bourguiba dans le continent africain. Le GIMA est une organisation apolitique et non confessionnelle basée à Rabat.
La Sonatel réalise un chiffre d’affaires de 1455 milliards
En dépit d’une rude concurrence et d’un contexte socioéconomique difficile, le Groupe Sonatel, présent dans 5 pays (Sénégal, Mali, Guinée, Guinée Bissau et Sierra Léone), a atteint ses objectifs pour l’exercice 2022 grâce à une efficacité opérationnelle. D’après un communiqué parvenu «L’As», le chiffre d’affaires consolidé dans les 5 pays s’élève à 1455 milliards FCFA, soit une croissance de 9% par rapport à décembre 2021. Une progression obtenue sans une hausse des tarifs, malgré le renchérissement des coûts de production du fait de la poussée inflationniste. Cette croissance a été soutenue par l’intensification des investissements pour étendre et densifier les réseaux. Au titre de l’année 2022, indique le communiqué, 262 milliards FCFA ont été alloués aux investissements dans les 5 pays en réponse aux engagements réglementaires, pour l’amélioration de la qualité de service, la contribution à l’aménagement numérique des territoires et surtout pour l’accompagnement des Etats dans leur politique de développement numérique. Ce qui a permis d’étendre le réseau Fibre pour faciliter l’accès des ménages à l’internet haut débit, l’amélioration de l’expérience client avec une qualité des réseaux incomparable et l’innovation avec le lancement en phase pilote de la 5G au Sénégal. Grâce à une efficacité opérationnelle et une politique de maîtrise des charges en constante amélioration, selon la Sonatel, le résultat net consolidé du Groupe s’établit à 279 milliards FCFA en croissance de 10,5%, représentant 19% du chiffre d’affaires consolidé.
Sonatel a versé plus de 435 milliards aux 5 États en 2022
Restons avec le Groupe Sonatel qui demeure l’un des premiers contributeurs à la création de valeur dans ses pays de présence. Au titre de l’exercice 2022, le groupe a versé plus de 435 milliards FCFA aux Etats à titre d’impôts, taxes collectées directement, redevances, cotisations sociales, droits de douanes et dividendes, soit 30% du chiffre d’affaires consolidé. Ainsi, les activités du Groupe de téléphonie ont permis de collecter 297 milliards FCFA pour les États au titre des taxes indirectes. Pour ce qui est du développement du secteur privé local, les activités du groupe ont généré, en 2022, plus de 298 milliards de FCFA de revenus au profit des entreprises locales (sous-traitants, fournisseurs, prestataires, etc.), soit 20% du chiffre d’affaires consolidé. En termes d’emplois, les activités du groupe ont permis de consolider plus de 5.000 emplois directs et près de 200.000 emplois indirects grâce à des partenariats dynamiques dans les domaines technique et commercial. A ce titre, plus de 160 milliards FCFA ont été versés en commissions à nos partenaires distributeurs, soit 11% du chiffre d’affaires consolidé.
4e retour de parquet pour Gaoussou Sonko et Lamine Niang
Gaoussou Sonko et Lamine Niang vont devoir prendre leur mal en patience avant d’être édifiés sur leur sort. En fait, le cauchemar se poursuit pour les deux occupants d’un véhicule du convoi d’Ousmane Sonko alors qu’il rentrait du tribunal de Dakar, selon leur conseil, Me Cheikh Koureyssi Ba. A en croire la robe noire, Gaoussou Sonko (le chauffeur) et Lamine Niang (l’agent de sécurité de Sonko) ont été arraisonnés ce jour-là et extraits de force avant d’être mis aux arrêts. Déférés à nouveau hier, ils ont bénéficié d’un quatrième retour de parquet.
De nouvelles charges contre Azoura Fall extrait de sa cellule
Le procureur de la République corse le dossier d'Assane Guèye dit Azoura Fall qui porte toujours le drapeau dans les convois d’Ousmane Sonko. Arrêté au lendemain des manifestations à Mbacké et placé sous mandat de dépôt par le juge du 8e cabinet, il est poursuivi pour offense au chef de l’Etat, outrage à un corps constitué et diffusion de fausses nouvelles. Le jeune «patriote » a été extrait hier de la prison par les éléments de la Sûreté Urbaine pour de nouvelles charges du parquet. Il s’agit des chefs de menace de mort, appel au meurtre, diffusion de fausses nouvelles de nature à occasionner des troubles politiques graves.
Le recours du groupe D-Média contre le CNRA rejeté
La requête du groupe D-Média contre le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) n’a pas prospéré. Les conseils de Bougane Guèye Dany avaient saisi la Cour suprême, le 24 mai 2022, pour excès de pouvoir du Cnra qui avait coupé le signal de la «Sen Tv» et «Zik Fm», en réaction aux revues de presse d'Ahmed Aïdara. La cour a rendu son verdict hier en rejetant le recours pour excès de pouvoir.
Saisie de 400 lattes de rôniers
Le trafic de bois a de beaux jours encore dans le département de Vélingara à cause de sa proximité avec la Gambie. Hier, les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Kalifourou ont immobilisé, vers 6h du matin, sur la route nationale n°6, au rondpoint Mandat Douane, un véhicule gros-porteur. En partance vers la frontière gambienne, le camion transportait 400 lattes de rôniers. Le conducteur du gros porteur a été interpellé par les pandores. Les investigations se poursuivent pour mettre la main sur les complices.
Les députés de YAW vilipendent Macky Sall devant l'hémicycle
«Macky Sall dictateur !» «Mame Diop marionnette !» C'est en scandant ces slogans que les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) ont manifesté hier devant les grilles de l'Assemblée nationale après l'interdiction de leur marche. Dirigé par Guy Marius Sagna et Abbas Fall, ce mouvement d'humeur a été une occasion pour ces parlementaires de l'opposition de tirer la sonnette d'alarme sur les injustices qui, disent-ils, sévissent dans le pays. Le président du groupe parlementaire de Yaw, Birame Soulèye Diop, constate pour le déplorer que l'Assemblée nationale n'a pas de président, car Macky Sall est à la fois le chef de l'Etat et le président de l'Assemblée nationale. À l'en croire, sur les 18 questions écrites que leur groupe parlementaire a adressées à l'Assemblée nationale, seules trois ont eu les réponses escomptées. A cela s’ajoutentles 22 questions orales dont trois sont liées à l'actualité, notamment sur les prétendus milices qui se confondent avec nos forces de l'ordre. Revenant sur l'interdiction de leur marche, le maire de Thiès-est a tiré à boulets rouges sur le régime de Macky Sall. A l’en croire, les députés voulaient juste informer l'opinion sur le travail abattu à l'Assemblée nationale. C'est déconcertant, déplore-t-il.
Le Réseau des Universitaires Républicains
Le Réseau des Universitaires Républicains (Rur) qui s’est réuni hier, se félicite de la mise en place de nouveaux organes de gouvernance dans les Universités, les appels à candidature aux fonctions de Recteurs et le déroulement des enseignements-apprentissages. Ainsi, les universitaires de l’Alliance pour la République (Apr) lancent un appel aux autorités et à la communauté universitaire afin de prendre toutes les mesures idoines en vue de la bonne poursuite des activités d’enseignement et de recherche dans les Universités et établissements d’enseignement supérieur. Sur un autre registre, le RUR condamne fermement les propos tenus par une partie irresponsable de l’opposition et les violences graves dans la ville Sainte de Touba et àMbacké.́A cet effet, ils invitent toutes les bonnes volontés à rejoindre et à signer la pétition nationale au nom de la République, de la démocratie et de la paix au Sénégal. Sur le plan international, les universitaires du parti au pouvoir se réjouissent du bilan largement positif du chef de l’Etat Macky Sall àla tête de l’Union africaine, marqué notamment par l’adhésion prochaine du continent aux instances internationales comme le Conseil de sécurité́ et le G7.Ils saluent aussi les mesures prises par le Président Macky Sall relatives àl’envoi de sapeurs-pompiers sénégalais en Turquie afin d’apporter soutien et réconfort aux populations lourdement éprouvées par les récents tremblements de terre.
Le CRD dénonce les menaces de la démocratie par Macky
Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) est préoccupé par les menaces de la démocratie sénégalaise par les agissements du pouvoir de Macky Sall. Dans un communiqué sanctionnant sa rencontre, il regrette que le Président qui est arrivé au pouvoir en 2012, à travers des élections libres, transparentes et démocratiques, ait entrepris de détruire les acquis démocratiques obtenus de haute lutte par des générations de citoyens et citoyennes au moyen de l’instrumentalisation de la justice, la politisation de l’Administration, la déstabilisation des partis politiques et organisations de la société civile, la violation de la Constitution, sans oublier la corruption et la prévarication des ressources publiques, le plus souvent détournées par ses proches. Le Crd dénonce les arrestations tous azimuts et arbitraires d'opposants et d'activistes, les interdictions de manifestations, les harcèlements juridico-politiques. Ainsi, les leaders des partis composant le Crd lancent un appel à toutes les forces vives de la Nation, les chefs religieux, les mouvements citoyens, les syndicats, pour la paix et le renforcement de la démocratie au Sénégal. Ils pensent qu’il est temps pour la coalition Benno Bokk Yaakaar de prendre acte que la troisième candidature de Macky Sall est irrecevable pour la paix etla stabilité de notre pays.
Abdou Guité Seck sort un nouvel album de dix titres
L'artisteAbdou Guité Seck a sorti un nouvel album intitulé "Kakatar » (Caméléon). Il s’agit d’un opus de dix titres dont «Tangal », «kakatar », «sope yi », «Lamin han mbye », «doundou gui diafé na » etc. A travers son opus, le chanteur démontre ses capacités d’adaptation, de flexibilité et d’évolution en utilisantle raisonnement analogique et met ainsi en évidence le caractère ambivalent du caméléon. Dans le premier titre du nouvel album, «tangal », Abdou Guité Seck chante l’acharnement dans une relation amoureuse. Quant au titre «Kakatar », il évoque les engagements jamais respectés. M. Seck rend hommage à ses frères et sœurs, journalistes et animateurs et fans à travers le titre «Sope yi». Il n’a pas omis la cherté de la vie. Selon lui, le coût élevé de la vie a fini d’affecter les secteurs formels comme informels tels que le commerce, l'éducation, l’habitat, le transport, la santé et l'artisanat entre autres. Il met en évidence la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité qu'une population en désarroi doit supporter.
AMINATA TOURÉ S'INSURGE CONTRE LES PROPOS RACISTES DU PRÉSIDENT TUNISIEN ENVERS LES MIGRANTS
Dans une déclaration, Mme Touré exprime sa déception face aux «propos racistes et haineux» du président tunisien, interpellant les présidents africains appelés à condamner fermement une telle sortie
Alors que l’Europe continue de se barricader, avec comme conséquence la Mer Méditerranéenne qui devient un vaste cimetière pour des milliers de jeunes africains candidats à l’aventure pour l’Eldorado, et au moment où d’autres jeunes africains noires sont réduits à l’esclavage en Libye, les migrants de l’Afrique Subsaharienne sont désormais indésirables en Tunisie. Ou du moins pour les autorités de ce pays. Le président Kaïs Saïed qui s’en est ouvertement pris à ces migrants, annonce des «mesures urgentes» contre ces derniers qui, selon lui, sont à l’origine de «violence, de crimes et d’actes inacceptables» en Tunisie. Une sortie qui suscite l’indignation des défenseurs des droits humains en Tunisie et un peu partout notamment sur le continent. Se joignant à cette vague de condamnations, l’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, interpelle Macky Sall et ses homologues sur les propos «racistes et haineux» du président tunisien.
«Qu’attendent les présidents africains pour condamner, avec la dernière énergie, les propos racistes et haineux du président tunisien, Kaïs Saïed, envers les migrants africains ?» C’est l’ancienne Première ministre sénégalaise, Aminata Touré, qui s’interroge ainsi sur le mutisme des chefs d’Etats et de gouvernement africains par rapport aux propos controversés du président tunisien, Kaïs Saïed, envers les migrants subsahariens. Dans une déclaration, Mme Touré exprime sa déception face aux «propos racistes et haineux» du président tunisien, interpellant les présidents africains appelés à condamner fermement une telle sortie, notamment celui du Sénégal, Macky Sall qui vient de boucler son mandat à la tête de l’Union Africaine le week-end dernier. «C’est tout simplement scandaleux venant du président d’un pays membre de l’Union africaine ! Le Président Macky Sall est directement interpellé», déplore Mimi Touré à travers un post sur son compte Twitter.
THEORIE COMPLOTISTE REPRISE AU SOMMET DE L’ETAT TUNISIEN : LE PRESIDENT KAÏS SAÏED FAIT SIENNE L’IDEE DU GRAND REMPLACEMENT
Les propos controversés du président tunisien Kais Saïed ont suscité l’émoi à la fois en Tunisie et à l’étranger. A en croire France24.fr, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, qui s’est tenue le mardi 21 février 2023, le président tunisien, Kaïs Saïed s’en est pris aux migrants de l’Afrique subsaharienne dans un discours très violent. Le président tunisien Kaïs Saïed a prôné des «mesures urgentes» contre l’immigration clandestine d’Africains subsahariens dans son pays. Pis, M. Saïed a décrit les migrants subsahariens comme des «hordes de migrants clandestins» qui sont à l’origine de «violence, de crimes et d’actes inacceptables» en Tunisie.
Aussi a-t-il a déclaré entendre que la présence de migrants subsahariens en Tunisie était le résultat d’un complot visant à affaiblir l’identité arabo-islamique du pays. La présence d’africains subsahariens a, selon lui, pour objectif premier «de changer la composition démographique de la Tunisie».
Suffisant, pour qu’il insiste sur la nécessité de mettre rapidement fin à cette immigration, la considérant comme une volonté de faire de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique. Cette rhétorique est proche de la théorie du «grand remplacement» défendue par l’extrême droite dans certains pays européens. «Il existe un plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie, et certains individus ont reçu de grosses sommes d’argent pour donner la résidence à des migrants subsahariens», relève M. Saïed dans un communiqué de la présidence de la République repris par France24.
Toutefois, pour Hatem Nafti, auteur du livre «Tunisie : vers un populisme autoritaire ?», invité de France24, «le lien n’est pas rompu, Kaïs Saïed reste populaire mais les gens ne le suivent pas sur son projet, et c’est peut-être cela, qui le pousse encore à criminaliser son opposition, et d’un autre côté, à crier à l’ennemi de l’intérieur et à l’ennemi de l’extérieur».
LES DEPUTES DE YEWWI CRACHENT SUR LA GESTION D’AMADOU MAME DIOP
Interdit de tenir leur sit-in devant les grilles de l’Assemblée nationale par un arrêté préfectoral, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi se sont tournés vers une conférence de presse hier, jeudi 23 février.
Les députés de la coalition Yewwi Askan Wi ont tenu hier, jeudi 23 février, une conférence de presse pour dénoncer la « léthargie » dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale qui, selon eux, « ne sert qu’à liquider et emprisonner des députés et non à parler des préoccupations du peuple ». Devant les journalistes, Biram Souley Diop et ses collègues parlementaires ont accusé le président Amadou Mame de bloquer toutes les actions menées par leur groupe au sein de l’Assemblée nationale pour assurer le contrôle de l’action gouvernementale.
Interdit de tenir leur sit-in devant les grilles de l’Assemblée nationale par un arrêté préfectoral, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi se sont tournés vers une conférence de presse hier, jeudi 23 février. Devant les journalistes, Biram Souley Diop, président dudit groupe parlementaire et ses collègues parlementaires ont dénoncé la « léthargie » dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale qui selon eux, « ne sert qu’à liquider et emprisonner des députés et non à parler des préoccupations du peuple ». Dans leur viseur, le président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop, traité de « marionnette » à la solde du président de la République. Prenant la parole devant les journalistes, Mouhamed Ayib Daff, leur porte-parole du jour, a notamment dénoncé le fonctionnement du bureau de l’Assemblée nationale qui selon lui, « n’est convoqué que sur des questions intéressant l’agenda politicien de la majorité présidentielle ».
Poursuivant son propos, le parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi de dénoncer le blocage par le président Amadou Mame Diop de toutes les actions menées par leur groupe au sein de l’Assemblée nationale pour assurer le contrôle de l’action gouvernementale. « Le groupe parlementaire a déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale 19 questions écrites, 22 questions orales et 03 questions d’actualité adressées au gouvernement et pour questions écrites, seulement 4 réponses du gouvernement ont été reçues par les députés », a-t-il déploré avant de renchérir. « Les députés de Yewwi regrettent l’absence de réponse donnée aux résolutions tendant à la création de commissions d’enquête parlementaire ou de mise en accusation de membres du gouvernement devant la Haute Cour de Justice dans le cadre du rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid-19 ».
«L’ETAT DOIT CHANGER DE PARADIGME»
Selon Amadou Methiour Ndiaye, Ingenieur agronome à la retraite, Pour accroitre sa productivité agricole, l’Etat du Sénégal a toujours mis en place des politiques agricoles.
Pour accroitre sa productivité agricole, l’Etat du Sénégal a toujours mis en place des politiques agricoles. Ainsi des milliards ont été injectés dans le secteur pour les semences et le matériel agricole. Malgré cela, le Sénégal peine à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Selon l’ingénieur agronome Amadou Méthiour Ndiaye, cela est dû à un manque de volonté politique de la part de l’Etat qui doit changer de paradigme.
«Avant l’indépendance, l’agriculture reposait essentiellement sur la monoculture arachidière. Il n’y avait que l’arachide qui était cultivé au Sénégal. Et la totalité de la production était destinée à l’exportation. Cette monoculture de l’arachide s’est pratiquée durant des décennies et a un peu épuisé les terres. Il a fallu des politiques pour restaurer les sols. Qui plus est, l’Etat a mis en place différentes politiques agricoles et de nombreux programmes se sont succédé dont le projet rizicole de Sédhiou, la Saed. Malgré ces différents programmes, on ne parvenait pas à être autosuffisant en riz et l’Etat continue toujours à importer du riz. Ce qui est paradoxal. Car nous avons de l’eau en quantité suffisante, des semences, des terres à perte de vue, la technicité est là et nous ne pouvons pas nous autosaisir en riz. Idem pour l’arachide. Cela veut dire qu’il y a un manque de volonté politique de la part de l’Etat. On a injecté tellement d’argent dans le secteur et ça n’a pas servi à grand-chose. Le Président Abdoulaye Wade, quand il est venu au pouvoir, a mis ne place le Reva (Retour vers l’agriculture). On a injecté beaucoup d’argent sur ce programme, malheureusement les gens en ont profité pour accaparer les terres. Non seulement les terres n’étaient pas destinées aux ayants droit mais aussi d’autres les ont exploitées à d’autres fins. Avant on avait le service semencier qui était devenu une direction. En ce moment, le capital semencier était de 120 mille tonnes. C’était des semences de qualité, certifiées, homologuées. Mais d’année en année, le capital semencier s’est effrité. Actuellement, ce capital semencier est de 60 mille tonnes difficilement mobilisables. Cela veut dire qu’il y a problème quelque part. Et toujours on continue à injecter des milliards dans l’agriculture pour acheter des semences et du matériel agricole alors qu’on n’a pas les résultats escomptés. Donc, la politique mise en place par les décideurs n’est pas bonne. Soit il faut changer de fusil d’épaule, soit faire table rase sur ce qui existe actuellement. Donc il faut changer de paradigme. Chaque fois que l’Etat met de l’argent dans l’agriculture, non seulement cet argent n’est pas utilisé à bon escient, mais il est dévié à d’autres fins. Cela se répercute sur les productions. On donne également des quotas de semences à certains qui sont des politiciens, marabouts ou autres et ces semences n’arrivent pas à destination chez les paysans. Le nœud du problème, c’est le financement de l’agriculture. Les milliards injectés n’ont pas eu d’impacts sur les productions, sur les revenus des paysans. Donc, ces milliards n’ont jamais servi à rendre le Sénégal autosuffisant que ça soit en riz, en arachide et en céréales d’une manière générale. Je pense qu’il faut revenir à l’orthodoxie et réorganiser les producteurs. Il faut faire revenir les coopératives agricoles pour qu’elles jouent pleinement leurs rôles d’approvisionnement et de commercialisation. Ensuite il faut que le paysan puisse disposer d’intrants de qualité suffisamment à temps et produire et vendre avec un prix rémunérateur. Pour avoir par ailleurs une autosuffisance alimentaire, il aussi maitriser l’eau et avoir des intrants de qualité».
UN ETERNEL RECOMMENCEMENT
Si Abdoulaye Wade avait porté son choix sur la plan Reva et la Goana pour être autosuffisant en nourriture, Macky Sall a misé quant à lui sur le Pracas et la Stratégie nationale pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire
La problématique de la sécurité alimentaire a été toujours au cœur des politiques agricoles des différents régimes qui se sont succédé au pouvoir. Si le gouvernement de l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade avait porté son choix sur la plan Reva et la Goana pour être autosuffisant en nourriture, l’actuel Président Macky Sall a misé quant à lui sur le Pracas et la Stratégie nationale pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
La question de la sécurité alimentaire a toujours préoccupé les autorités sénégalaises. Dès son accession au pouvoir en 2000, l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade a mené des politiques agricoles pour permettre au Sénégal d’être à mesure de nourrir sa population. C’est dans cette dynamique que Me Wade avait lancé en 2006 le Plan-REVA (Retour vers l’agriculture). L’objectif de ce programme était de créer les conditions physiques et institutionnelles d’exercice d’activités de productions agricoles rémunératrices, durables qui garantissent le maintien de la ruralité et la fixation des populations. Le plan Reva n’a pas porté ses fruits malgré les milliards qui ont été décaissés pour sa réalisation. Deux ans après précisément en Avril 2008, Abdoulaye Wade revient à la charge et lance la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA), une initiative qui vise à mettre fin à la dépendance alimentaire du Sénégal. Avec un coût estimé à 344 milliards de francs CFA, elle prévoit, en l’espace de six mois une production de deux millions de tonnes de maïs, trois millions de tonnes de manioc, 500 000 tonnes de riz paddy et deux millions de tonnes pour les autres céréales (mil, sorgho, fonio).Pour l’élevage, les objectifs portent sur une production de 400 millions de litres de lait et 435 000 tonnes de viande. Ces deux programmes ont mobilisé beaucoup de politiciens, proches du pouvoir d’alors, vers la terre.
Ce qui avait même semé le doute chez des membres de la société civile qui avait demandé un audit des terres destinées à ces programmes.
Après le départ de Wade du pouvoir, son successeur Macky Sall s’est beaucoup investi pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. En 2014, il a lancé le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) doté de 425 milliards de FCFA. Cette option pour l’autosuffisance est une anticipation sur les grandes mutations du commerce international. Ainsi les autorités ont porté leur slogan « Autosuffisances en riz en 2017 » dans toutes les régions du pays. Mais le 15 avril 2017, Waly Diouf, coordonnateur du Programme d’autosuffisance en riz (Pnar) dira à l’occasion d’un point de presse de la Société de développement agricole et industriel (Sodagri) : «Je ne sais pas si l’objectif sera atteint ou non, parce que l’avenir appartient à Dieu.» Quelques mois plus tard, à l’issue d’une mission conjointe effectuée dans le pays par le Conseil inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), le Programme des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (Fao), le Programme alimentaire mondial (Pam), Fewsnet et le gouvernement du Sénégal, l’on apprenait que les productions de riz paddy pour la campagne 2017/2018 étaient d’1 million 15 mille 334 tonnes, soit une augmentation de 7% par rapport à la campagne 2016/ 2017. Alors que l’objectif des autorités était d’atteindre une production d’1 million 80 mille tonnes de riz blanc, soit 1 million 600 mille tonnes de riz paddy à l’horizon 2017. L’échéance a été donc reportée jusqu’en 2019. Toutefois, cette autosuffisance en riz n’est pas encore une réalité au Sénégal. Aujourd’hui encore, après avoir subi les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la crise Ukrainienne, le Chef de l’Etat Macky Sall se donne un mot d’ordre la souveraineté alimentaire au Sénégal. Le Sénégal parviendrait-il à relever ce défi ? Si on sait que la vétusté des aménagements, le faible rythme de réalisation de nouveaux aménagements et les coûts de production sont autant de facteurs qui freinent l’atteinte de ces objectifs.
60 ANS D’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE
L’autosuffisance alimentaire qui s’est transmuée en impératif de souveraineté alimentaire depuis la crise de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne cessera-t-elle d’être un jour un vœu pieux de la part de l’Etat sénégalais ?
L’autosuffisance alimentaire qui s’est transmuée en impératif de souveraineté alimentaire depuis la crise de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne cessera-t-elle d’être un jour un vœu pieux de l’Etat sénégalais ? Pour cause, les différentes politiques agricoles mises en œuvre depuis 1960 n’ont pas su enrayer l’insécurité alimentaire devenue de plus en plus inquiétante et la pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain dans le monde rural. Malgré les projets, plans et programmes pilotés vraisemblablement à vue par les autorités depuis une soixantaine d’années. Sud Quotidien passe en revue ces divers schémas qui nécessitent, selon l’ingénieur agronome à la retraire Amadou Méthiour Ndiaye que «L’Etat change de paradigme».
PRODUCTIVITE AGRICOLE SOUS LE REGIME SOCIALISTE : Mille schémas, peu de résultats !
De Léopold Sédar Senghor (1960-1980) à Abdou Diouf (1980-2000), une série de politiques macro-économiques aux implications diverses pour le secteur agricole, et suivant des séquences temporelles déterminées par des contraintes et des mutations internes et externes, a été mise en œuvre à chaque étape, tout en s’ajustant. Mais, à l’arrivée, les voies et les moyens pour que le secteur agricole participe plus et mieux au développement de l’agriculture vivrière, de l’agriculture industrielle et de l’agriculture d’exportation sont plus prégnantes que jamais.
Depuis l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale (indépendance), différentes politiques agricoles ont été élaborées. Au nombre de ces politiques agricoles : le Programme agricole (Pa) de 1960 à 1980, le Programme de redressement économique et financier (Pref) de 1981 à 1984, la Nouvelle politique agricole (Npa) de 1985 à 1994, les Programmes, lettres et déclarations de politique agricole (Pdpa) de 1995-2005 y compris la politique agricole commune de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) à partir de 2001.
Sous les régimes Senghor et Diouf (1960-2003) les réformes agricoles sont passées « d’une politique participative à une politique totalement libéralisée de l’Etat et d’un objectif d’autosuffisance alimentaire à un objectif de sécurité alimentaire », rappellent Alioune Dieng et Adama Gueye dans leur revue bilan critique de quarante années de politique céréalière. Durant cette période, le principal souci du gouvernement sénégalais était de rendre le secteur agricole assez performant pour développer le monde rural et porter la croissance économique. En clair, les objectifs globaux de cette politique agricole étaient d’améliorer la sécurité alimentaire et de promouvoir un développement rural durable. Durant toute cette période (1960-2003), la moyenne de la production céréalière (mil/ sorgho) était de 74%. Et ce, en dépit du développement de la production et de la consommation de riz et de maïs. Or, la production de mil/sorgho est celle qui augmente le plus lentement sur la période (0,3 % en moyenne par an, contre 1% environ pour le riz et le maïs) en raison notamment d’une quasi stagnation des rendements (+0,1% par an seulement sur la longue période). De ce fait, le taux de croissance de la production globale de céréales est resté faible (+0,5% environ par an) et inférieur à celui de la population ; ce qui entraîne une réduction de la production céréalière domestique par tête.
LE PROGRAMME AGRICOLE (PA) : 1960-1980
Avec ce programme, expression d’une politique de soutien des cultures d’exportation, l’Etat du Sénégal a dû créer de nombreuses sociétés d’encadrement destinées à vulgariser les méthodes culturales modernes et à diversifier la production agricole.
C’est ainsi que trois institutions ont été créées pour venir en appoint au service agricole ; à savoir l’Office de commercialisation agricole (Oca) créé à l’aube de l’indépendance et qui avait en charge l’achat des récoltes, de la livraison et la distribution des semences et de l’importation du riz ; les Centres régionaux d’assistance au développement (Crad) créés en 1964 qui encourageaient la création de coopératives, assuraient la liaison entre celles-ci et l’Oca et appuyaient la formation de la direction coopérative ; la création en 1966 de l’Office national de coopération et d’assistance pour le développement (Oncad) qui visait à consolider les fonctions de l’Oca et du Crad. Les Centres d’expansion rurale polyvalents (Cerp) avaient pour objectif la fonction, en coordination avec l’Oca et le Crad de prodiguer des conseils techniques aux ruraux sur l’agriculture, la santé, la sylviculture, l’élevage et les coopératives. Au cours de cette période, le taux de croissance de la production des céréales était de 0,65 %, largement inférieur à celui de la population.
PROGRAMME DE REDRESSEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER
Dans les années 80, l’Etat a mis en place la nouvelle politique d’ajustement (Plan de redressement économique et financier) plus connue sous le nom de Pref. Avec ce plan, les soutiens à l’arachide sont supprimés et réorientés vers les céréales. Conséquence, une crise du secteur arachidier, au point que les exportations d’arachide ne suffisent plus à financer les importations de riz, mais une certaine relance de la production domestique de céréales se fait sentir. La mise en place de cette réforme brutale, conjuguée à la faillite de l’Oncad a entraîné une désorganisation complète de la distribution d’engrais dont la consommation chute brutalement.
NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE (NPA) 1985-1994
Les mesures mises en œuvre par le Programme d’ajustement structurel (Pas) avaient pour objectif principal d’assainir la situation budgétaire de l’État tout en diminuant les contraintes à l’exportation. Et l’ensemble des secteurs économiques était concerné de manière directe ou indirecte par cette politique. Au finish, pas grand-chose de positif à tirer de ce Npa. En cause, le choc de la dévaluation du franc CFA de 1994 qui a fortement déprimé la consommation d’engrais qui s’est située à un maxima de 25 000 tonnes en 1994. En somme, les différentes politiques agricoles mises en œuvre depuis 1960 n’ont pas su enrayer l’insécurité alimentaire devenue de plus en plus inquiétante et la pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain dans le monde rural
KEEMTAAN Gi – DIABOLISATION
Lorsqu’il battait campagne pour conquérir nos suffrages, en 2012, ils n’étaient, pour l’alors candidat, que des citoyens ordinaires. Il l’avait dit dans toute sa candeur comme quand il nous promettait une gouvernance sobre et vertueuse. La suite, on la connait. Jamais sans doute les foyers religieux n’ont été aussi courtisés, aussi choyés, aussi maternés jusqu’à saper la laïcité de l’Etat, que sous son magistère. D’importants moyens financiers ont été déboursés par le successeur du Père Wade pour la modernisation des cités dites religieuses. Quant aux autres cités considérées sans doute comme laïques, voire mécréante ou païennes, elles n’avaient pas droit à la sollicitude du Chef qu’il est devenu. Tant pis pour elles, elles n’avaient qu’à compter un marabout porteur de voix parmi leurs résidents ! Etant donné que l’Eglise également a été chouchoutée, les seuls perdants dans cette opération de séduction ont donc été les animistes dont les bois sacrés ont été omis. Que ces animistes montrent donc aux prochaines élections qu’eux aussi disposent de bulletins de vote ! Durant ses 12 ans de magistère, le Chef (d’un pays constitutionnellement laïc !) a plus investi dans les mosquées et les églises qu’il n’a construit d’usines. Tant pis pour les jeunes diplômés qui sortent de nos universités et de nos institut de formation professionnelle. Les chômeurs pourront toujours se consoler de leur misère en allant prier dans les mosquées. Après que ses flagorneurs ont accusé son plus sérieux opposant d’être un Salafiste et autres termes qui font peur, ils ont encore vite fait de trouver en lui l’ennemi, celui qui encourage ses militants à insulter des marabouts. Les discours qui incitent à la violence ? C’est bien sûr lui ! Ce même si, pour le moment, celui qui use et abuse de la violence sur les pauvres citoyens que nous sommes, surtout si on ose critiquer celui qui l’incarne, c’est l’Etat. L’ennemi des « Tariqah » c’est l’autre à qui on prête même l’intention de vouloir mettre fin à la toute-puissance des confréries. Et faire tabula rasa des mosquées et des mausolées comme l’avaient fait les salafistes à Tombouctou. Les rayer de notre patrimoine religieux. Sacrilège si l’on sait l’ancrage de ces confréries dans la conscience des citoyens. Mais que ne ferait-on pas pour faire porter à l’autre le manteau du diable ? Leur dernière cartouche a en tout cas fait pschitt depuis hier. En attendant qu’ils trouvent d’autres prétextes, voire mensonges, pour éliminer leur ennemi n° 1. La tentative d’opposer celui qui empêche le Chef de roupiller ferme avec les Tariqah ayant été étouffée, il leur faudra trouver d’autres arguments. L’installation d’un mouvement Doomi Daara autour de Oscar Sierra constitue vraisemblablement un pied-de- nez à tous ces hypocrites et une indication sans ambages que la guerre entre politiques et religieux n’aura pas lieu dans ce pays où règne une harmonie religieuse entre musulmans, chrétiens, animistes, athées et autres « musulmenteurs ». Les pyromanes peuvent chercher autre chose pour brûler PROS sur le bûcher de l’Inquisition ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
PROCES SONKO / MAME MBAYE NIANG : LES 31 MILITANTS DE PASTEF RISQUENT 3 MOIS FERME
Les 31 militants de Pastef arrêtés le 16 février, jour du procès opposant Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang, risquent six mois de prison dont trois mois ferme. Ils ont comparu ce jeudi 23 février 2023 devant le tribunal d’instance hors classe de Dakar pour participation à une manifestation non déclarée. La majeure partie est constituée d’étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar mais on trouve aussi dans le lot des commerçants, un chef d’entreprise, un technicien supérieur agricole et un technicien de laboratoire. Ils ont tous contesté les faits alléguant qu’ils ont été interpellés alors qu’ils vaquaient tranquillement à leurs occupations. Certains d’entre eux ont laissé entendre qu’ils étaient simplement venus pour suivre l’audience. Lors de son réquisitoire, la déléguée du procureur a indiqué que les débats d’audience ont permis de comprendre les circonstances de l’arrestation des prévenus. En effet, le 16 février dernier, 31 personnes ont été interpellées dans différents endroits de la capitale plus précisément sur la corniche vers le tunnel de Soumbédioune, à la Médina, à la Gueule Tapée et au Plateau. D’après la police, ces individus avaient érigé des barricades pour empêcher les gens de passer et, par la suite, ils ont eu à lancer des projectiles sur les forces de l’ordre. C’est ainsi qu’ils ont été interpellés. À la lumière de cette affaire, ilse dégage des catégories de prévenus selon le maître des poursuites. «Ceux qui ont catégoriquement contesté les faits soutenant qu’ils étaient en train de vaquer tranquillement à leurs occupations. Ceux qui déclarent qu’ils étaient venus suivre le procès et qu’ils ont pu accéder au tribunal et, après le renvoi du procès, ils ont suivi le convoi du leader de Pastef et ont été interpellés à quelques encablures du tunnel de Soumbédioune. Sous le bénéfice de toutes ses observations, le parquet a soutenu que la culpabilité de certains prévenus ne fait aucun doute et a requis une peine d’emprisonnement de trois mois dont trois mois ferme contre El Hadji M. G., Ibrahima B, O. Lopez, Mohamed K., Joseph D. et El H. S. Quant aux autres, la parquetière a laissé leur sort à l’appréciation du tribunal.
PROCES SONKO / MAME MBAYE NIANG : LES 31 MILITANTS DE PASTEF RISQUENT 3 MOIS FERME (BIS)
Restons à ce procès pour dire que les avocats de la défense ont usé de tous les subterfuges pour sortir leurs clients des griffes de la justice. Me Moussa Sarr a estimé que si le parquet poursuit cette démarche d’arrestation sélective, «nous reviendrons et plus nous reviendrons, plus il y aura des arrestations». «Le peuple sénégalais n’est pas un peuple couché. Le pouvoir se trompe lourdement en pensant que les nombreuses arrestations vont régler le problème», a indiqué selon qui la police sénégalaise est devenue une police politique. «Elle doit s’en tenir à la sécurisation des personnes. Seul le tribunal peut mettre fin à cette dérive autoritaire pour un meilleur Sénégal», a plaidé Me Moussa Sarr. A en croire Me Fodé Ndiaye, le tribunal est en train de débattre sur des faits où il n’y a aucune preuve. Quant à Me Koureyssi Ba, il a dit qu’il compatit aux souffrances de ces jeunes arrêtés depuis le 16 février et jugés ce jeudi 23 février. Ils ont passé six jours en garde-à-vue. Pour abréger leurs souffrances, Me Ba demande le renvoi des fins de la poursuite de tous les prévenus. Il a sollicité du tribunal d’accorder une liberté provisoire aux mis en cause s’il souhaite mettre l’affaire en délibéré. La déléguée du procureur s’est opposée aux demandes de liberté provisoire. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré au 27 février prochain.
LA CINEASTE SAFY FAYE S’ECLIPSE
L’une des pionnières du cinéma africain et première femme sénégalaise à se retrouver derrière la caméra, Safy Faye, est partie comme elle a vécu. Loin des turbulences frénétique de la vie. Elle est décédée à Paris à l’âge de 80 ans. Enseignante, elle avait laissé la craie pour la caméra. Elle réalise en 1972 son premier court-métrage intitulé « La Passante », suivi d’un documentaire sur les difficultés économiques au Sénégal « Kaddu Beykat » (Lettres paysannes). Un film qui avait été interdit par les autorités de l’époque. Cette pionnière a également travaillé pour la télévision entre 1979 et 1982. Après plusieurs documentaires sur le travail et la condition des femmes (Selbé, Tesito), elle réalise en 1996 son premier long métrage de fiction, « Mossane », l’histoire d’une adolescente qui refuse le mariage arrangé parses parents.
FOOT :LA FEDE LIBERE 1 MILLIARD 300 MILLIONS AU PROFIT DU MONDE DU BALLON ROND
L’argent du foot aux fouteux. La Fédération sénégalaise de football a décidé hier de distribuer une manne financière d’un milliard 300 millions de frs au monde du foot sénégalais. A travers un communiqué de presse, on apprend que Me Augustin Senghor et Cie ont entamé la procédure de libération des subventions au profit des clubs et des acteurs du football pour la saison 2022-2023. Ce sont les clubs de Ligue 1 (1ère division) qui se frottent les mains puisqu’ils vont recevoir un pactole de 15 millions de frs par club, la Ligue 2 (10 millions de frs), Nationale 1 (7 millions de frs), Nationale 2 (3 millions de frs), Division 1 Féminin (3 millions de frs), Nationale 2 féminin (2 millions de frs), Beach Soccer (un million), Club régional(1. 500.000 francs), Oncav (10millions de frs), ASMS (3 millions de frs), AEEFS (2 millions de frs), AIFS ( 2 millions de frs), ANAF (2millions de frs),ANPS (2millions de frs), CONEFS (2 millions de frs) et les supporters (6 millions de frs). La Fédération de foot précise par ailleurs que tous les bonus et primes ont été libérés au profit des différentes équipes nationales concernées et qu’elle procédera bientôt aux remboursements des arriérés de récompenses que la LSFP devait à certains clubs de 2016 à 2019.
BABA TANDIAN FELICITE ME AUGUSTIN SENGHOR ET FLETRIT ME BABACAR NDIAYE DU BASKET
Baba Tandian s’est vivement félicité de l’acte posé par Me Augustin Senghor et Cie. « C’est absolument clair. Il n’y a rien de plus clair que l’acte posé par Me Augustin Senghor et Cie. La Fédération sénégalaise de football donne l’exemple à sa sœur du basket où il y a un manque total de transparence à tous les niveaux. Au niveau de la Fédération de foot, les contrats marketing, de sponsorisation, tout est mis sur la table. L’argent reçu de la FIFA, tout est mis sur la table. Au niveau de la Fédération de Babacar Ndiaye tout est opaque. C’est vraiment dégueulasse ce qui se passe au niveau de la Fédération de basket » vitupère Baba Tandian depuis la Chine où il s’active dans le cadre de son projet d’unité d’emballage de Diamnadio. Ce qui sidère l’ancien patron de la balle orange, c’est qu’il y a des gens qui défendent les actes posés par Me Babacar Ndiaye. « S’il y a des gens qui regardent Babacar Ndiaye faire ses conneries et surtout qui le défendent, il n’y a rien de plus dégueulasse. Je suis écoeuré. A l’époque, lorsque je dirigeaisla fédération de basket, nous n’avions pas autant d’argent mais je me débrouillais partout pour pouvoir avoir de l’argent pour la fédération. Une fois les dépenses terminées, le reste de l’argent était redistribué aux clubs, ces derniers n’en revenaient pas. »