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11 août 2025
LE DÉLUGE AU SEIN DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE
En tant qu’allié du chef de l’État, Idrissa Seck a, pourrait-on dire, posé un casus belli en abordant sa candidature à la présidentielle, un sujet considéré comme tabou dans le camp du pouvoir
Vendredi dernier, Idrissa Seck a annoncé sa candidature pour la présidentielle de février 2024. Une sortie qui a suscité de vives réactions au sein du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) dont il est le président. Une trentaine de conseillers de l’institution, membres de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakar, ont aussitôt demandé sa démission. Des responsables de la majorité présidentielle ont formulé la même exigence l’invitant à aller jusqu’au bout de sa logique. Une chose est sûre, à travers cette déclaration de candidature, l’ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade a, une nouvelle fois, fait parler de lui et a alimenté les doutes quant à la sincérité de son compagnonnage avec le président Macky Sall.
Le compagnonnage est-il toujours sincère entre Idrissa Seck et le président Macky Sall ? Une question peut trouver sa pertinence à la lumière de plusieurs actes posés par le leader de Rewmi ces dernières semaines. Déjà, juste après le défilé du 4 Avril dernier, le président du Cese avait écrit ce qui suit : «Macky vous a donné la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), êtes-vous prêts à m’accompagner pour vous donner la Coupe du monde?». Avant cela, il avait convoqé la presse pour faire une importante déclaration avant d’annuler la rencontre au dernier moment. Depuis lors, tout le monde se demandait ce qu’il avait de si important à dire. Finalement, il a fixé un nouveau rendez-vous aux journalistes dans son fief de Thiès vendredi dernier. Une rencontre au cours de laquelle il a annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2024 tout en disqualifiant l’actuel président de la Répblique pour cette échéance électorale majeure.
En tant qu’allié du dhef de l’État qui l’a nommé à la tête du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), une institution prestigieuse dotée d’un important budget, Idrissa Seck a, pourrait-on dire, a posé un casus belli en abordant un sujet considéré comme tabou dans le camp du pouvoir. Alors que personne, dans la mouvance présidentielle, n’avait jusque-là osé manifester ouvertement son désir d’être candidat à l’élection présidentielle de février 2024 — ce alors que ce ne sont pas les ambitions qui y manquent ! — le président du CESE a pris son courage à deux mains pour se déclarer. ‘’On ne peut pas imaginer une élection présidentielle sans moi, Idrissa Seck, alors que je suis bien portant. Je serai candidat’’. Telle est sa réponse à l’une des questions qui lui ont été posées lors de sa conférence de presse. En fait, c’étaitsurtout là la réponse à la question que tout le monde se posait et pas seulement les journalistes venus nombreux à ce face à face.
Une sortie qui a secoué le CESE
Au lendemain de la déclaration de candidature de l’ancien opposant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, les réactions se sont multipliées du côté de la mouvance présidentielle. Les unes plus acerbes que les autres. De véritables tirs groupés contre Idrissa Seck qui dit pourtant toujours appartenir à la grande coalition Benno Bokk Yaakar. Parmi ces réactions outrées, celles de membres du CESE, l’institution que dirige Idrissa Seck. Sans tourner autour du pot, ils ont demandé la démission d’Idrissa Seck de la tête du Conseil Économique, Social et Environnemental. L’un d’entre eux, Woula Ndiaye, qui portait leur parole, n’a pas mâché ses mots. Le vice-président du CESE n’a pas raté celui qui est encore son « patron » au sein de cette institution : «Connaissant l’homme, ce n’est vraiment pas une surprise de le voir faire cette sortie politique. Maintenant, nous, membres de Benno Bokk Yaakar et du CESE, demandons, à l’unanimité, sa démission. Sinon, s’il n’a pas la dignité de démissionner, nous demandons au président Macky Sall de le démettre le plus rapidement possible. C’était pour l’aider que ce dernier lui a confié l’institution’’.
M. Ndiaye n’est pas le seul à fustiger l’attitude d’Idrissa Seck. Un autre conseiller a embrayé dans ce registre :»Nous n’avons jamais pensé qu’Idrissa Seck pouvait se permettre de faire une telle sortie. Il l’a calculée, mais, cela a été très malheureux pour lui. Cette sortie n’est qu’une envie d’exister pour lui et de redorer un blason déjà terni. Alors, pour plus de cohérence, nous l’invitons à démissionner de son poste’’, a martelé Sadia Faty. Le rapporteur de la commission Communication Santé et Affaires sociales au CESE a poursuivi en soutenant que le président Macky Sall a nommé Idrissa Seck à la tête de cette institution ‘’pour lui permettre d’exister physiquement et financièrement’’. Ah bon ?
Des dames du CESE sont aussi montées au créneau. À l’instar de leurs collègues hommes, elles ont déversé leur colère sur l’ancien Premier ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade. En plus de réclamer la démission de M. Seck, Asta Walo Kane l’a même traité de nullard et de dupeur:’’Qu’il soit honnête en démissionnant. Il doit arrêter ses jeux de dupe. Il est le plus nul parmi tous ceux qui ont eu à diriger le CESE. On ne le voit jamais, il ne reçoit personne en audience. Il s’en fout de tout le monde. Il dit être candidat à l’élection présidentielle mais il ignore que les Sénégalais ne lui font plus confiance’’ a-t-elle cogné.
Un coup envoyé à la figure du président Sall
De toute évidence, Idrissa Seck a envoyé un direct au président Macky Sall. En effet, ce dernier, qui a toujours entretenu le flou autour d’une possible troisième candidature, n’a jamais voulu que la question soit évoquée dans son camp. Le leader de Rewmi a bravé cette consigne. Une dernière sortie qui n’est qu’une suite logique d’un certain nombre d’actes posés par Idrissa Seck et qui, sûrement, ont déplu au président Macky Sall.
À la veille de la fête du 4 Avril, date de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, Idrissa Seck s’est rendu au domicile d’Ousmane Sonko, le principal et farouche opposant du régime actuel. Ça veut tout dire. À travers cette visite sur laquelle l’ancien maire de Thiès a daigné apporter des éclairages, certains compatriotes voient cela comme un couteau planté sur le dos du président de la République. Ce même si le président du CESE dit l’avoir effectuée en parfait accord avec le président Macky Sall qu’il aurait informé la veille de son initiative. En effet, comme l’a analysé un homme qui a parlé sous le couvert de l’anonymat, ‘’Idrissa Seck a accordé plus de succès à Ousmane Sonko, à travers cette visite’’.
À la lumière des propos de ce citoyen, on peut se demanderce qu’a ressenti le leader de l’Alliance Pour la République (APR) en apprenant cette visite. Du point de vue politique, Ousmane Sonko est l’adversaire à abattre pour le parti au pouvoir. Lequel estime qu’il est hors de question de rendre visite au leader de Pastef pour de quelconques négociations. En expliquant subtilement que ‘’cette rencontre a servi à quelque chose’’, notamment à faire annulait les manifesttions que l’opposition projetait pour le 03 avril, le candidat arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019 laisse beaucoup de gens sur leur faim.
Aussitôt nommé à la tête du CESE en novembre 2020, Idrissa Seck avait remercié le président Macky Sall ‘’pour sa confiance’’. Toutefois, au regard de sa sortie de vendredi dernier marquée par sa déclaration de candidat et la disqualification de celle du président de la République, ne pourrait-on pas dire que cette confiance a été trahie ?
HABIB DIALLO PARMI LES NOMINES !
Onze prétendants sont en lice parmi eux, Habib Diallo qui compte déjà 15 buts avec Strasbourg cette saison. Jamais un Sénégalais n’a remporté le prix Marc-Vivien Foé.
Les 11 prétendants à la succession de l’Ivoirien Seko Fofana, lauréat du prix Marc Vivien Foé 2023, viennent d’être dévoilés. On y retrouve l’international Sénégalais Habib Diallo, auteur d’une saison exceptionnelle du côté de Strasbourg.
L a course est lancée pour succéder à Seko Fofana, le vainqueur de l’édition précédente du Prix Marc-Vivien Foé, récompensant le meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1. Onze prétendants sont en lice parmi eux, Habib Diallo qui compte déjà 15 buts avec Strasbourg cette saison. Jamais un Sénégalais n’a remporté le prix Marc-Vivien Foé. L’ancien attaquant de Metz va-t-il mettre fin à la disette des Lions ? En tout cas, le Strasbourgeois de 27 ans n’a jamais paru aussi fort en Ligue 1 que cette saison, malgré les soucis de son club dans la course au maintien. Buteur efficace dans les 18 mètres, il porte en lui les espoirs alsaciens pour rester dans l’élite.
Le joueur formé à Génération Foot sera en concurrence avec le tenant du titre, Seko Fofana, capitaine et guide du RC Lens. Le défenseur marocain du Paris Saint Germain, HAKIMI Achraf, le Congolais MBEMBA Chancel pensionnaire de l’Olympique de Marseille, Mohamed Camara de Monaco entre autres. Le vainqueur de cette nouvelle édition du Prix Marc-Vivien Foé sera connu le 30 mai prochain.
Pour rappel, le nom du lauréat de ce trophée, qui porte depuis 2011 le nom de Marc-Vivien Foé en hommage au joueur camerounais décédé le 26 juin 2003 sur la pelouse du stade de Gerland à Lyon, sera révélé le 16 mai. Le jury est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite). S
elon le règlement de RFI et France 24, sont éligibles pour le Prix Marc-Vivien Foé les joueurs ayant porté les couleurs d’une équipe nationale africaine et qui n’ont pas changé de nationalité sportive depuis, et ayant disputé au moins 15 matches en Ligue 1 cette saison.
L’Etat prend fréquemment des décisions pour organiser le système de transport. Le principal constat est que les mesures peinent à être respectées. Usagers et acteurs du transport trouvent toujours le moyen de se soustraire à la norme.
Différentes mesures ont été prises au fil du temps, pour la sécurité routière et lutter contre les accidents de la route ou pour instaurer une discipline chez les populations. Le constat qui se dégage, toutefois, est que la rigueur nécessaire pour l’effectivité de ces mesures/décisions n’y est pas souvent. A titre d’exemple, au sortir du Conseil des interministériel sur la sécurité routière du 9 janvier 2023, après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine, 22 décisions ont été prises dont certaines d’application immédiate. Même si les autorités se réjouissent du respect de ces mesures, il est à constater que le comportement sur les routes reste encore à déplorer. L’interurbain retourne petit à petit à ses habitudes. En sortant de Dakar les soirées, il est fréquent de voir des véhicules horaires de destinations très éloignées sur les routes. Ils laissent présager ainsi un non-respect des horaires définies par les autorités pour leur circulation, interdite entre minuit et 5h du matin. Les porte-bagages continuent aussi d’être chargés au point que l’on s’aperçoive, là aussi, que le respect de l’interdit n’y est pas.
La vétusté des moyens de transports est un mal endémique. L’Etat avait pris des initiatives de remplacement des «taxisbrousses», communément appelés «7 places», qui ne sont plus qu’un assemblage de ferraille, à l’image des cars rapides et certains Ndiaga-Ndiaye. Ils continuent de circuler.
A côté de l’interurbain, le transport en commun urbain, dans la capitale sénégalaise, fait vivre un calvaire quotidien aux usagers. Les cars rapides et Ndiaga-Ndiaye ne sont pas prêts à se départir de leurs surcharges chroniques. Et pourtant, du naufrage du bateau Le Joola à la survenue de la pandémie de la Covid-19, en passant par accidents tragiques notamment de la circulation, des décisions de réglementations du nombre de passagers transportés par ces moyens de transports ont souvent été prises. Mais elles disparaissent avec l’indignation suscitées par des événements qui ont motivé ces décisions étatique. Comme c’est le cas avec l’accident de Sikilo, ayant causé plus d’une quarantaine de morts et une centaine de blessés, qui a ému plus d’un Sénégalais. La tristesse et l’émoi généralisés s’étant estompés, re-bonjour les vieilles habitudes «souvent fatales» aux usagers. Bref, le suivi des mesures édictées ne dure que de quelques semaines.
Dans les minibus Tatas, les voyageurs s’entassent comme des sardines. Aucune restriction n’y est faite. Ils ne sont jamais pleins. Même si ces moyens de transports qui assurent une partie importante de l’activité à Dakar et dans sa banlieue ont décidé et imposé une hausse des tarifs que le gouvernement n’a toujours pas validé, du moins officiellement, aucune organisation du voyage n’est constatée. Le système de transport se limitait aux véhicules et à leur lot de déconvenues.
Et comme si cela ne suffisait pas, depuis quelques temps, les deux roues pullulent comme des champignons dans la capitale et sa banlieue. Dakar n’a plus rien à envier aux régions (Kaolack, Thiès, Tmaba, Ziguinchor…) et à des capitales africaines comme Ouagadougou ou encore Bamako. Le revers de la médaille étant que ces moyens de locomotion sont très souvent impliqués dans des accidents de la route, avec des conséquences désastreuses. L’on se rappelle, pourtant, que l’Etat du Sénégal avait annoncé leur immatriculation systématique et obligatoire. La façon dont ils se multiplient en dit long le fait que la régulation nécessaire n’y est pas. Les motos jouent désormais un rôle considérable dans le transport et la livraison à domicile. La sécurité des Dakarois en pâti. Des vols à l’arrachée, impliquant ces moyens de locomotions, sont souvent constatés.
LE CUSEMS/A EN GREVE TOTALE MARDI ET MERCREDI
Après une pause liée à l’anticipation des fêtes du deuxième trimestre, le système éducatif renoue avec les perturbations. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire / Authentique (CUSEMS/A) a lancé son deuxième plan d’actions.
Après une pause liée à l’anticipation des fêtes du deuxième trimestre, le système éducatif renoue avec les perturbations. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire / Authentique (CUSEMS/A) a lancé son deuxième plan d’actions.
Après avoir observé un débrayage hier, lundi 17 avril, il a décrété un mot d’ordre de grève totale de 48 heures, le mardi 18 et le mercredi 19 avril 2023, rapporte un communiqué rendu public. L’organisation syndicale revient à la charge, en dénonçant l’arrestation des enseignants lors des évènements politico-judiciaires du mois de mars. Elle exige ainsi la «libération de tous les camarades enseignants arbitrairement arrêtés», «l’enlèvement de tous les bracelets électroniques posés sur les pieds des enseignants», «le reversement sans condition de tous les MEPS», «l’éradication du statut des décisionnaires».
Dame Mbodj et ses camarades réclament également «l’équité salariale dans le traitement des agents de l’Etat», «la formation de tous les PC endurcies», «la mobilité nationale et le démarrage de la formation des chargés de cours». La «régularisation de tous les 5000 enseignants» et «la dématérialisation et l’allègement des procédures administratives» ainsi que «l’apurement de tout le passif des rappels» font également partie du motif de courroux des enseignants.
En effet, avant les fêtes de Pâques, il y avait des remous dans le système éducatif. Plusieurs syndicats d’enseignants avaient observé des débrayages et des grèves totales. En cause, les multiples arrestations dont sont victimes les enseignants, avant d’exiger leur libération.
«J’INVITE TOUS LES RESPONSABLES DU PARTI REWMI A NE PAS REAGIR AUX ATTAQUES»
Sous le feu des critiques depuis sa dernière sortie médiatique, le vendredi 14 avril, le patron de Rewmi a décidé de faire profil bas face à ses détracteurs.
Sous le feu des critiques depuis sa dernière sortie médiatique, le vendredi 14 avril, le patron de Rewmi a décidé de faire profil bas face à ses détracteurs. Dans une note adressée aux militants de son parti, et dont une copie est parvenue à notre Rédaction, Idrissa Seck demande à ses derniers de ne répondre à aucune attaque, quelle que soit la provenance.
«J’invite tous les responsables du parti Rewmi à ne pas réagir aux attaques violentes et inappropriées de certains acteurs de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY)», déclare le leader du parti Rewmi, à l’endroit de ses militants. Et d’ajouter, dans la foulée : «J’invite tous les responsables et militants de Rewmi à considérer toutes les dites attaques comme des insignifiances, quelle qu’en soit la provenance.».
Dans un autre registre, le président du Conseil Economique Social et Environnemental a invité, ses camarades à faire focus sur la fortification de leur parti et à consolider l’unité au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar, conformément aux directives du président de la coalition présidentielle. «Je demande à tous nos responsables de poursuivre l’application stricte de la feuille de route que je vous ai déclaré avoir été fixée par le président de notre coalition: Fortifier nos partis respectifs et consolider l’unité et la solidarité au sein de notre coalition», insiste l’ancien Premier ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade. Et l’ancien maire de Thiès de soutenir : «Sachez, enfin, que tout ce que je dirai et ferai, ne sera guidé que par une seule et unique boussole : ‘’l’intérêt national vital du Sénégal”.»
KARIM BIS REPETITA
L’ancien ministre d’Etat et candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Wade, s’est inscrit hier, lundi 17 avril, sur les listes électorales après sa radiation à la suite de sa condamnation à six ans de prison dans le cadre de la traque
L’ancien ministre d’Etat et candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Wade, s’est inscrit hier, lundi 17 avril, sur les listes électorales après sa radiation à la suite de sa condamnation à six ans de prison dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Cette inscription du fils de l’ancien chef de l’Etat sur les listes élections électorales intervient au moment où le projet d’amnistie qui devait lui permettre de recouvrer ses droits civiques et politiques de même que Khalifa Ababacar Sall est au point mort.
Candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine élection présidentielle du 25 février, Karim Wade fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade a posé hier, lundi 17 avril, un acte fort en perspective de ce prochain scrutin qui devrait permettre l’élection du successeur de l’actuel chef de l’Etat. En effet, Karim Wade a profité de cette période de révision exceptionnelle des listes électorales pour effectuer son inscription. L’ancien ministre d’Etat a fait le déplacement du Qatar où il réside jusqu’en Turquie pour formaliser sa demande à figurer sur les listes électorales auprès de la commission de révision installée dans ce pays alors que le projet d’amnistie qui devait lui permettre de recouvrer ses droits civiques et politiques de même que Khalifa Ababacar Sall est au point mort.
Reste à savoir maintenant la suite que le ministère de l’Intérieur chargé de l’organisation des élections à travers la direction générale des élections donnera à cette nouvelle inscription sur les listes du candidat du Pds. Car, ce n’est pas une première fois que l’ancien ministre d’Etat effectue cette formalité d’inscription sur les listes électorales. Pour rappel, en avril 2018 déjà, Karim Wade qui avait déclaré sa candidature à la présidentielle du 26 février 2019 dernier s’était inscrit sur les listes électorales au consulat général du Sénégal au Koweït lors de la révision ordinaire et avait même reçu son récépissé d’inscription.
Seulement, le 2 juillet de la même année, le ministère de l’Intérieur, évoquant des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison, a rejeté cette inscription. En réaction à cette décision de l’autorité jugée « arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale » ses avocats ont saisi le tribunal départemental de Dakar qui s’était déclaré « incompétent » à connaitre ce recours. C’est ainsi qu’ils se sont tournés vers la Cour suprême qui les a aussi déboutés en rejetant le pourvoi.
ECLAIRAGE - DJIBRIL GNINGUE, MEMBRE DU GROUPE DE RECHERCHES ET D’APPUI À LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET LA BONNE GOUVERNANCE (GRADEC)
« Au terme des dispositions du code électoral en ses articles L.29 deuxième tiret, L.30 premier et deuxième tiret, Monsieur Karim Wade « ne devait pas être inscrit sur les listes électorales pendant un délai de cinq (5) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive ». Si l’on retient la date du 15 août comme étant la date à laquelle la condamnation a été définitive, il faut donc tirer les conséquences de l’article L.30 premier et deuxième tiret du code électoral. Cela m’amène à penser que le délai durant lequel il ne devait pas être inscrit sur les listes électorales étant largement épuisé, Monsieur Karim Wade est en situation de pouvoir recouvrer la plénitude de ses droits. Cela veut dire que conformément à l’article L.30 deuxième tiret, il pouvait être relevé de cette privation temporaire du droit de vote et d’élection par les tribunaux qui ont prononcé les condamnations visées au moment du prononcé. Ceci n’étant visiblement pas le cas, je pense que la seule possibilité qui lui restait était de profiter de la période de révision des listes électorales pour se réinscrire sur les listes électorales. Et en cas de rejet de son inscription se pourvoir devant le chef de la représentation diplomatique ou consulaire du pays où il a demandé à s’inscrire ou bien devant le tribunal d’instance du ressort au cas où il a demandé à s’inscrire dans une commune au Sénégal. Car, le code lui permet, bien qu’étant à l’étranger, de demander à partir de là-bas qu’on l’inscrive par exemple dans un centre de vote au Point E. Dans ce cas, c’est la représentation qui reçoit la demande et qui la transfère au Point E sur un imprimé spécial »
KEEMTAAN GI - COCKTAILS… DE DELIRES !
Ce beau pays que nous avons en partage a tout pour vivre dans la paix et en harmonie. La preuve par le dialogue interreligieux entre toutes les religions y compris la païenne. Plutôt donc que de militer à faire de cette belle nation une terre de bonheur, nous en sommes à régler des comptes et à jouer à nous faire peur. Vous vous rendez compte de la fortune que coûte au Trésor public tout ce déploiement ubuesque de forces de l’ordre dans tous les coins et recoins de la capitale ? Pourquoi ce sentiment de peur envahit-il tous les citoyens de ce pays à chaque fois que celui qui se présente comme le plus grand opposant au Pouvoir est convoqué au Tribunal ? Des écoles qui prennent congé, des commerces qui baissent rideaux, des jeunes interdits de travailler en ces temps de crise et à trois jours de l’une des plus importantes fêtes religieuses du pays, des bus qui suspendent leurs rotations… L’honneur d’un ministre nous coûte vraiment très cher à moins que ceux qui le poussent à un bras de fer judiciaire avec l’empêcheur de gouverner en rond n’aient autre chose — une prolongation illégitime et illégale de leur bail par exemple — dans la tête. Face aux urgences tellement nombreuses et pressantes que connaissent ce pays et sa population, est-ce donc raisonnable d’y créer un climat de guerre civile ? Ce uniquement pour vouloir forcer un troisième mandat, pardon…un deuxième quinquennat comme ils disent ! En effet eux seuls n’ont pas compris qu’il est aujourd’hui illusoire d’écarter le supposé rebelle, salafiste et terroriste de la conquête du Pouvoir sans grand dommage. Il faut cesser ces manipulations qui consistent à présenter les militants et le leader d’un parti politique comme des suppôts du diable. Et établir une saine confrontation programmatique pour nous sortir de cette situation qui rend le pays si maussade. Il faut aussi arrêter les mensonges d’Etat pour des vérités qui font avancer le pays. Cesser d’emprisonner les citoyens qui n’ont commis que le seul délit d’exprimer leurs opinions. Et depuis deux ans que l’on nous agite la présence d’armes et de cocktails Molotov saisis sur de prétendus terroristes, ce n’est que ce dimanche que la police a jugé utile de présenter les armes du crime. Preuve qu’ils ne nous racontaient que des bobards. De grossiers cocktails Molotov que n’importe quel étudiant savait fabriquer durant les heures chaudes de notre pays, voilà les armes du délit, celles qui devaient servir à commettre des attentats terroristes! Après le viseur acheté au Burkina des membres du « Commando » — qui cherchaient désespérément une arme à Karang et autres Diaroumé ! — des cocktails Molotov. Tout cela est bien maigre, convenons-en, pour déstabiliser ce cher pays… KACCOOR BI - LE TEMOIN
LIBERTE PROVISOIRE REFUSEE AUX DEUX DEPUTES DE PUR : LE PROCES EN APPEL RENVOYE AU 15 MAI
Les députés du Pur (Parti de l’Unité et de Rassemblement) Massata Samb et Mamadou Niang ne bénéficieront pas d’une liberté provisoire à l’occasion de la fête de Korité. Sur la base de l’article 129 du code de procédure pénale, leurs avocats ont plaidé hier pour leur mise en liberté provisoire. Le juge Amady Diouf a procédé à un renvoi d’office du dossier au 15 mai. « Le premier président de la Cour d’appel a eu connaissance de l’affaire lorsqu’il était Procureur. En conséquence, il ne saurait connaître cette affaire en appel. C’est la loi ! Nous avons plaidé la liberté provisoire. Mais comme lui ne saurait se prononcer sur le dossier, il a demandé de formuler la demande ultérieurement étant entendu qu’il avait déjà connu l’affaire » a expliqué un des avocats des deux députés de l’opposition, Me Abdi Nar Ndiaye. Ainsi une autre demande de liberté provisoire sera adressée à la chambre correctionnelle. « La Cour pourrait les libérer bien avant la date du 15 mai retenue pour le procès » informe-t-il. Pour rappel, les deux députés du parti de Serigne Moustapha Sy ont été condamnés en première instance pour coups et blessures volontaires contre leur collègue Amy Ndiaye Gniby, député de la coalition BBY lors du vote du budget 2023.
LE PSD/JANT BI PARLE «D’UNE MALHEUREUSE, INDECENTE ET MECHANTE SORTIE» D’IDRISSA SECK
Les réactions continent suite à la fameuse conférence d’Idrissa Seck de vendredi dernier en son fief de Thiès. Le Psd/Jant Bi s’est lui aussi prononcé. Il a fustigé « la malheureuse, l’indécente et la méchante sortie de M. Idrissa SECK qui, camouflé sous le manteau du musulman érudit, a ciblé un vieil homme, au crépuscule d’une vie utile, qu’il a d’ailleurs dédiée, dans l’honneur, la dignité et le savoir, à sa Patrie sénégalaise et africaine. En tirant à bout portant sur Me WADE, ce patrimoine national, c’est le Sénégal tout entier, que le Rescapé des Chantiers de Thiès a atteint, en plein cœur ! ». Le BP du parti dirigé par Mamour Cissé à travers un communiqué de presse « rappelle que c’est Wade, pourtant, qui l’a révélé au Monde, en le jetant sous les projecteurs, en lui faisant confiance, et qui l’a construit, de toutes pièces, à travers les hautes responsabilités qu’il lui a toujours confiées ! Si ce dernier estime aujourd’hui, après tant d’année et d’eaux sous les ponts, qu’il lui faut passer par le cadavre politique de son père spirituel pour accéder au pouvoir, c’est la meilleure preuve que lui-même est désormais un homme fini, définitivement dépassé, et qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Quant à notre Nation et notre République, qu’elles continuent, en ce qui les concerne, d’honorer ce grand africain qu’est le Président Wade, comme elles l’ont commencé, en baptisant de son nom, l’un des plus beaux Stades du Monde à Diamniadio ! ». En tout état de cause, le BP du PSD/Jant BI exhorte le président de la République à veiller, fermement, à ce que le bizarre et grotesque projet d’enquête socio-politique, dans la Diaspora, annoncé par le président du CESE se fasse à ses propres frais et moyens, loin du budget de nos institutions qui sont nos propres cotisations !
PUR, QUE DES CHEIKH TIDIANE… AU DIRECTOIRE
Si ce n’est pas anecdotique, cela attire en tout cas la curiosité et pour cause ! En effet à l’issue de son congrès ordinaire organisé ce samedi 15 avril 2023 à Tivaoune, à part Serigne Moustapha Sy, reconduit à l’unanimité dans ses fonctions de président du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), le nouveau directoire n’est composé que de… Cheikh Ahmeth Tidiane ! Est-ce à dire tout simplement qu’il faut s’appeler Cheikh Tidiane du nom du père de Serigne Moustapha pour avoir droit de cité aux yeux du Guide Moustapha ? En effet à l’issu du Congrès, M. Cheikh Ahmed Tidiane YOUM a été désigné Secrétaire Général National, tandis que le deuxième Cheikh Ahmed Tidiane SARR, est Responsable National du Think Tank PUR et le troisième et dernier, Cheikh Ahmed Tidiane NDIAYE, est désormais Responsable National du Conseil des Sages. Ce trio compose le directoire qui est élargi à des coordonnateurs nationaux. Nous au Témoin, on ne fait que constater. « A l’issue du congrès ordinaire de notre parti, le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) tenu ce samedi 15 avril 2023 à Tivaouane, les tâches des membres du directoire ont été réaménagées. Désormais le camarade Cheikh Tidiane SARR est le Responsable National du Think Tank PUR et M. Cheikh Tidiane NDIAYE, Responsable National du Conseil des Sages. Quant à moi, j’ai été désigné par le Président du parti comme Secrétaire Général National du parti. Ceci est, pour moi, une invite à travailler davantage en collaboration avec tous les responsables militants comme sympathisants à la fois pour le parti et pour la patrie » écrit le sympathique Cheikh Tidiane Youm sur sa page Facebook. Lors du congrès du PUR, des innovations ont été apportées à l’organisation du parti. Des nouveautés comme les Universités de Recréation, le mouvement des Benjamins, le mouvement des Enseignants, le mouvement des Corps soignants, le mouvement des Artisans et le mouvement des transporteurs.
LISTES ELECTORALES KARIM WADE S’INSCRIT EN TURQUIE
Par la magie des réseaux sociaux, l’opinion nationale et internationale a été informée hier de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales en Turquie. Le fils de Me Wade, candidat à l’élection présidentielle de 2024 pour le PDS a quitté son douillet nid du Qatar pour aller jusqu’en Turquie s’inscrire sur les listes électorales de la commune du Point E où il vote traditionnellement. Karim Wade prend ainsi date pour le rendez-vous électoral dans 10 mois. En attendant la suite que la justice va donner à cette inscription, Karim Wade, déchu de ses droits civiques à l suite de sa condamnation pour enrichissement illicite et qui vient en principe de les recouvrer, rassure son parti le PDS ainsi que ses partisans sur son engagement à être de la course de 2024.
«CHINA MALL» S’IMPLANTE A DAKAR MERCI PRESIDENT MACKY !
Les « China Mall » s’implantent à Dakar ! Et le quartier de Mermoz en est le premier à abriter ces grands centres commerciaux chinois dont la politique commerciale est basée essentiellement sur une réduction des coûts des produits et une distribution de masse. Il est vrai que certains commerçants sénégalais véreux parlent de produits chinois de bas de gamme. Qu’importe ! L’essentiel, c’est que ces marchandises soient à la portée des pauvres « gorgorlous » sénégalais frappés de plein fouet par la crise économique et sociale. Des Sénégalais déçus par les magasins français « Auchan » qui n’ont pas respecté leur cahier des charges pour avoir augmenté les tarifs de certaines denrées alimentaires. Surtout les produits agro-alimentaires comme l’huile, le lait, le sucre, la tomate ainsi que les boites de conserve importées. En tout cas, constate « Le Témoin » quotidien, de nombreux consommateurs sénégalais se félicitent de l’arrivée des « China Mall » à Dakar. Même des pays plus développés comme la France, l’Italie, les Usa, l’Angleterre, l’Allemagne et autres accueillent ces grands supermarchés dits « China Mall » pour pouvoir soulager et libérer leurs propres citoyens pris en otage par les grossistes locaux sans foi et les supermarchés « Auchan » jouant à cache-à-cache avec la baisse des tarifs initiée par le président de la République. Justement, « Le Témoin » quotidien dit merci au ministre du Commerce et de la Consommation Abdou Karim Fofana et surtout au président de la République Macky Sall d’avoir facilité l’implantation des « China Mall » à Dakar. Evidemment le phénomène de la mondialisation a permis de lever les barrières des importations et inciter l’arrivée des grands centres commerciaux chinois et arabes que les Sénégalais ne voyaient qu’à travers la télévision et le cinéma.
NECROLOGIE L’IMPRIMEUR BABA TANDIAN PERD SON EX-EPOUSE MME MATHIATA
Au-delà de la famille du basket-ball sénégalais, c’est toute la presse qui s’est endeuillée ! Le célèbre imprimeur Baba Tandian, ancien président de la Fédération sénégalaise de Basket-ball, a perdu son ex-épouse Mme Mathiata Tandian. Décès survenu le samedi 15 avril 2023 à Paris, des suites d’une courte maladie. D’ailleurs, « Le Témoin » quotidien a appris qu’au moment où ce décès survenait, le président Tandian se trouvait en Chine où il était invité à un salon de l’imprimerie. Il a donc dû écourter son séjour pour rallier Paris afin d’organiser le rapatriement de la dépouille de Mme Mathiata Tandian sur Dakar. Rappelons-le, la défunte fut la responsable du département informatique du quotidien « Le Matin » et du groupe Imprimerie Tandian. Le Groupe « Le Témoin » présente ses condoléances au président Baba Tandian et à tous les membres de la famille éplorée à la suite de cette perte cruelle.
L'AMBASSADEUR DE L'UE AU SOUDAN AGRESSÉ CHEZ LUI
L'ambassadeur de l'UE au Soudan a été "agressé" chez lui, a annoncé lundi soir le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell alors que Khartoum est en proie à de violents combats sur fond de lutte pour le pouvoir des deux généraux
"Il y a quelques heures, l'ambassadeur de l'UE au Soudan a été agressé dans sa résidence", a tweeté M. Borrell. Dénonçant "une violation flagrante" de la Convention de Vienne, il a rappelé que les autorités soudanaises avaient la responsabilité d'assurer la sécurité des installations diplomatiques et des diplomates présents dans leur pays. L'ambassadeur de l'UE, l'Irlandais Aidan O'Hara, est "OK", a indiqué à l'AFP Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l'UE, précisant que la délégation de l'UE n'avait pas été évacuée. "La sécurité de notre personnel est notre priorité", a-t-elle souligné.
Un peu plus tôt dans la journée, M. Borrell avait appelé à un cessez-le-feu dans le pays "afin de permettre une médiation". "L'UE s'emploie à persuader les deux parties de la nécessité d'une pause humanitaire et à encourager le dialogue", avait-il ajouté. Selon l'ONU, plus de 185 personnes ont été tuées et 1.800 blessées ces trois derniers jours lors des combats. "La situation est très changeante. Il est difficile d'évaluer dans quel sens l'équilibre évolue", a déclaré depuis Khartoum le chef de la mission de l'ONU au Soudan, Volker Perthes.
Le conflit était latent depuis des semaines entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), qui avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d'octobre 2021.
À SAINT-LOUIS, LE PROJET GAZIER ET LE DÉSESPOIR DES PÊCHEURS
Depuis des années, les habitants de la petite ville de pêche sont en difficulté. Le changement climatique, les chalutiers industriels étrangers et la pandémie de Covid-19 ont rendu difficile la vie sur l'eau
Lorsque les autorités ont annoncé un nouveau projet gazier au large de la côte en 2015, la communauté espérait qu'il apporterait de nouvelles opportunités. Au lieu de cela, de nombreux habitants affirment que le gaz n'a apporté qu'une vague de problèmes et a poussé les gens au désespoir. Certaines femmes ont même été contraintes de se prostituer pour subvenir aux besoins de leur famille, ont-elles déclaré à l'Associated Press lors d'entretiens.
Quatre femmes qui ont raconté leur histoire ont déclaré avoir commencé à se prostituer parce que leurs maris, tous pêcheurs, ne pouvaient plus gagner leur vie depuis que le marché du gaz est arrivé en ville et que la plate-forme a restreint l'accès aux zones de pêche fertiles, connues localement sous le nom de diattara. Les femmes ont toutes déclaré qu'elles connaissaient plusieurs autres femmes dans la même situation.
Elles ont parlé sous le couvert de l'anonymat car leurs familles ne savent pas ce qu'elles font. La prostitution est légale au Sénégal, mais les femmes ne veulent pas se faire enregistrer, invoquant la honte culturelle.
Pour elles, la prostitution est plus rapide et plus fiable que le travail dans un magasin ou un restaurant - des emplois qui ne sont pas bien payés et qui peuvent être difficiles à trouver.
L'accord - prévu par un partenariat entre les géants mondiaux du gaz et du pétrole BP et Kosmos Energy, et les compagnies pétrolières publiques du Sénégal et de la Mauritanie - devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, assez pour soutenir la production pendant plus de 20 ans, selon les compagnies gazières.
Le gouvernement et les entreprises affirment qu'ils s'engagent avec les communautés de pêcheurs au Sénégal et en Mauritanie et qu'ils essaient de bénéficier à l'ensemble de l'économie en s'approvisionnant localement, en développant la main-d'œuvre et en soutenant le développement durable.
Selon BP, plus de 3 000 emplois ont été créés au Sénégal et en Mauritanie dans quelque 350 entreprises locales. La société a également cité son travail de rénovation de la maternité de l'hôpital Saint-Louis et l'aide qu'elle a apportée à 1 000 patients grâce à une clinique mobile opérant dans des zones reculées.
Dans une déclaration à AP, le porte-parole de Kosmos, Thomas Golembeski, a déclaré que le projet fournira une source de gaz naturel à bas prix et élargira l'accès à une énergie fiable, abordable et plus propre. Il a également mentionné l'accès à un fonds de crédit de micro-finance créé pour la communauté de pêcheurs.
"Je prie pour que cela cesse, parce que ce n'est pas ce que je veux faire du fond du cœur. Je le fais pour mes enfants", a déclaré une mère à AP, les épaules voûtées et la voix lasse, dans une chambre d'hôtel où elle ne sera vue ni de son mari ni de ses amis.
Traditionnellement, de nombreuses femmes gagnent leur vie en transformant le poisson, tandis que les hommes le pêchent ; les fils, les maris et les pères passent des semaines en mer. Les fils, les maris et les pères passent des semaines en mer. Mais avec les restrictions, les familles n'ont pas pu nourrir leurs enfants ou payer leur loyer.
Dans certains cas, les familles ont dû retirer leurs enfants de l'école ou les transférer d'une école privée à une école publique où les enseignants ne se présentent pas pendant plusieurs jours.
BP et Kosmos n'ont pas répondu aux questions concernant la prostitution des femmes.
Ils n'ont pas non plus répondu à la question de savoir s'ils s'en tenaient à leur évaluation initiale des risques du projet, qui reconnaissait dans une étude d'impact environnemental et social de 2019 qu'il y avait "beaucoup d'incertitudes concernant les conséquences pour les pêcheurs de Saint-Louis", mais qu'ils considéraient toujours que l'intensité de l'impact était faible.
Le gouvernement local a déclaré que les inquiétudes de la population concernant la plate-forme étaient exagérées et que la communauté devait être patiente, au moins jusqu'à la fin de la production, qui devrait commencer d'ici la fin de l'année.
Papa Samba Ba, directeur des hydrocarbures au ministère sénégalais du pétrole et de l'énergie, a déclaré que l'objectif était que, d'ici 2035, la moitié des projets gaziers soient confiés à des entreprises et à des services locaux.
Les autorités locales ont reconnu une augmentation de la prostitution à Saint-Louis, mais elles l'attribuent aux difficultés économiques et à la pauvreté généralisée en général, et non pas directement au projet gazier.